La descendance de Claude Daguebert et Marie Herbet

Comme indiqué plus haut, Claude Daguebert (1705-1761)  est le fils aîné de Jean Dacquebert, lui-même considéré comme un des enfants de Guillaume Dacquebert à l’origine de la branche cadette des Dagbert d’Outreau. On a vu qu’il épouse en 1732 à Outreau Marie Herbet (ou Herbez, 1713 -1795). Ils auront douze enfants (Table 18) et une descendance importante dans la région d'Outreau même si seulement six atteignent l'âge adulte et cinq fondent une famille. Parmi les parrains et marraines de ces enfants, on retrouve plusieurs membres des deux branches des Dagbert d’Outreau ainsi que des membres de la famille Herbez. Ce sont : Jean Jacque Dagbert, probablement le frère de Claude, et Jeanne Herbet, probablement la sœur de Marie, pour Jean Marie Paschal en 1733, Jean Herbet,  probablement le frère de Marie, et Marie Jeanne Labarre, probablement son épouse, pour Claude en 1734, Antoine Ledoux, peut-être le grand oncle paternel époux de Marie Jeanne Dacquebert et Marie Anne Custaux, peut-être l'épouse de Jean Herbez, cousin de Jean Jacques Herbez, le père de Marie pour Marie Antoinette en 1736, le cousin Claude Sergeant et la cousine Marie Antoinette Deguisne pour Antoine en 1737, Jean François Darrée et Marie Marguerite Sergeant pour Jean Marie en 1739, Marie Anne Herbé, probablement la sœur de Marie, et Jacques Antoine Ledoux, probablement son époux, pour Marie Marguerite en 1740, Jean Louis Sergeant et Marie Catherine Daguebert pour Marie Catherine Daguebert en 1742, Louis Marie Tourêt et Marie Françoise Lemattre pour Louis Marie en 1743, Jean Ledoux et Marie Nicole Dagbert pour Marie Catherine Magdeleine en 1746, de nouveau, le frère Jean Daguebert et Marie Louise Deguisne pour Jean François en 1750, le cousin germain Jacque Antoine Daguebert, probablement de la branche principale, et la sœur aînée Marie Antoinette Daguebert pour Marie Marguerite en 1752 et finalement Antoine Barthélémy Moreau de Vernicourt, assurément le futur beau-père de Louis Marie Daguebert fils de la branche principale et Marie Jeanne Louise Perdriseaux pour Marie Jeanne en 1756.

Marie Antoinette Daguebert et Joseph Hubert Sergent, journalier à Equihen

Le premier enfant à se marier est Marie Antoinette Daguebert qui en 1757, à 21 ans, épouse à Outreau  Joseph Hubert Sergent, 22ans, fils de feu Jacques Sergent et Marie Jeanne Ledoux (Marques des époux, de la mère de l'époux et des parents de l'épouse. Les témoins laissent leur marque : Louis Marie Sergent, frère du contractant et Jean Ledoux, son oncle; Jean Jacques Dagbert, frère de la contractante et François Dagbert, son grand-oncle. Dispense du 3e au 4e degré de consanguinité dans la mesure où Jean Dacquebert, l'aïeul de l'épouse est le fils présumé de Guillaume Dacquebert et Marie Ledoux, sœur présumée de Pierre Ledoux, aïeul maternel de l'époux). Le couple s’établit à Equihen où Joseph Hubert est manouvrier puis journalier et enfin «canonnier marin sur les forts» (probablement celui de la Garenne à Equihen) quand il y décède en 1799 à 64ans. Marie Antoinette s’éteint en 1820 à 83 ans dans la maison de son beau-fils, Wandrille Delplanque, également à Equihen.

Le couple a au moins neuf enfants, tous baptisés à Outreau entre 1759 et 1779. On retrouve quelques Dagbert dans les parrains et marraines : Louis Marie Dagbert (probablement le fils de François et cousin du grand-père, Claude) et Marie Jacqueline Sergent (probablement la sœur de Joseph) pour Jean Jacques en 1759, Louis Marie Fournier et Marie Magdeleine Dagbert, probablement la tante maternelle et son époux, pour Louis Marie en 1760, Louis François Destrée et Marie Catherine Darré  pour Marie Catherine Alexandrine, Louis Marie Félix Touret et Marie Marguerite Dagbert pour Marie Marguerite en 1767, Jean François Dagbert, peut-être l'oncle maternel mais il n'a alors que 18ans et Marie Marguerite Hagneré pour une deuxième Marie Marguerite en 1768, Charles Louis Antoine Bouvier accompagné de sa mère et Sophie Françoise Fontaine dit Wycart pour Sophie Charlotte en 1771, Gabriel Sauvage et Marie Anne Antoinette Herbé  pour Marie Antoinette en 1775, Jean Sergeant et Marie Françoise Dagbert pour Marie Françoise en 1776 et finalement Eloy Herbé et Marie Antoinette Justin pour François Joseph en 1779.

Quatre de ces enfants meurent en bas-âge: l’aîné Jean Jacques à 3 jours en 1759, Marie Antoinette à 8 mois en 1775, François Joseph à 5jours en 1779 et probablement Marie Marguerite vers 1767-68. Sophie Charlotte s’éteint à 16ans en 1787. Les quatre autres enfants se marient. L’aîné survivant, Louis Marie Sergent épouse à 25ans en 1785 à Outreau Marie Marguerite Elisabeth Sauvage, 23ans, fille de Jean Jacques Sauvage et Marie Nicole Daguebert également de la branche cadette. Ce mariage et la destinée des époux sont présentés plus haut dans la section 4-2-1.

Sa sœur Marie Catherine Alexandrine Sergeant épouse à 18ans en 1782 à Outreau Alexandre Nicolas Magnier "chasse-meunée" (garçon meunier?) de 21ans natif de Boulogne, fils de Pierre François Magnier et de Marie Françoise Chivot (Les époux laissent leur marque ainsi que le père de la mariante. Signature du père du mariant ainsi que  Joseph Bourgois et  Antoine Cousin, les témoins de service) avec une fille née à Outreau en 1783. Le couple a un destin tragique. En 1785, Marie Catherine Alexandrine meurt en accouchant d’une deuxième fille mort-née. Cette mort tragique est suivie moins de deux semaines plus tard de celle de leur première fille âgée de 15mois et quelques semaines plus tard, Alexandre Nicolas, alors employé des fermes du roy, décède de "manière inattendue et subite de la petite vérole" et il est enterré le jour même "à cause de putréfaction".

Une autre sœur, Marie Marguerite Sergeant épouse à 28ans en 1796 à Outreau Jean Noel Wandrille Delplanque, matelot de 31ans Outreau, fils de feu Claude François Wandrille Delplanque, laboureur, et Marie Antoinette Charlotte Legrand (L’époux est accompagné de son oncle Jean Legrand, 72ans, et son cousin Eloy Sauvage, 26ans, matelot. L’épouse est accompagnée de son père Joseph Hubert Sergent, 60ans, et de son frère Louis Marie Sergeant, 36ans. Seul le témoin Legrand signe) avec descendance Delplanque à Equihen-Outreau (5 enfants de 1796 à 1809) où Wandrille est matelot ou marin (au service de la République en 1798 et 1801). L’aîné des enfants, Wandrille Delplanque, épouse Marie Geneviève Florence Daguebert, également de la branche cadette (voir section 4-2-4). Le recensement d'Outreau pour 1820 donne Wandrille Delplanque, 58ans, marin, Marguerite Sergeant, 51ans, son épouse el leurs enfants Delplanque : Wandrille, 24ans, marin, Antoine, 20ans, Françoise, 14ans et Pierre, 11ans. Ils décèdent tous les deux à leur domicile d’Equihen, Marie Marguerite, à 60ans, en 1829 (déclaré par son fils Wandrille Delplanque, 32ans, et son gendre, Jacques Leprêtre, 36ans, tous deux marins à Outreau) et Wandrille père, ancien marin de 80ans, en 1844 (déclaré par son fils Wandrille Delplanque, 48ans, et son gendre, Isidore Laurent Magnier, 37ans, tous deux marins à Outreau).

Une troisième sœur, Marie Françoise Sergeant épouse à 24ans en 1800 à Outreau Jacques Antoine Eustache Mitoire, 20ans, natif de Boulogne et y demeurant, sous-gardien du fort de la petite Garenne à Equihen, fils de François Mitoire, scieur de long, et Elisabeth Freville à Boulogne (L'époux signe mais pas l'épouse. Les témoins sont François Mitoire, 45ans, scieur de long, père de l'époux, Jean Louis Mitoire, 64ans, gardien du fort de la Garenne à Equihen, son grand-père, Louis Marie Sergeant, 42ans, marin à Equihen, frère de l'épouse et Wandrille Delplanque, 38ans, marin à Equihen, son beau-frère Seuls les deux premiers témoins signent) avec descendance Mitoire (6 enfants nés entre 1803 et 1818 et un septième vers 1819 dont la naissance et le décès n’ont pas été retrouvés) à Outreau où Antoine est scieur de long (1803-18, 1827,1834). Le recensement de 1820 à Outreau (probablement au hameau d'Equihen) donne Antoine Mitoire, 40ans, scieur de long, Françoise Sergeant, 44ans, son épouse et leurs enfants Mitoire : Rosalie, 17ans, Elisabeth, 15ans, Célestine, 13ans, Antoine, 10ans, Pierre, 6ans, Virginie, 3ans et  Julie, 1an. C’est à Boulogne qu’ils décèdent, Marie Françoise en 1850, à 73ans, (à leur domicile du no22 rue d'Eriville = Henriville près du lieu-dit Chatillon dans le quartier de Capécure, déclaré par son mari et son gendre Pierre François Quandalle ou Luandalle, 54ans, préposé des douanes) et Antoine en 1870, à 90ans, au même endroit (déclaré par son fils Antoine Mitoire, menuisier de 60ans et son petit-fils Anatole Mitoire, mécanicien de 23ans, tous deux à Boulogne).

Deux enfants Daguebert/Dagbert sans descendance 

Le deuxième enfant du couple Daguebert-Herbet à prendre époux est Marie Catherine Magdeleine Daguebert qui en 1764, à 18 ans, épouse à Outreau le marin Louis Marie Fournier, 21 ans, natif de Condette, fils de François Fournier et feue Marie Louise Truvet (Signature de l'époux mais pas de l'épouse. Les témoins cités signent : les habituels Joseph Bourgois  et  Louis Marie Cousin ainsi que Claude Cozette et Nicolas Buttiaux. Marques de Claude Dagbert, probablement le frère de l’épouse et de Jean Condette. Signature Bourgoin non identifiée). A noter qu’après le décès de Marie Louise Truvet en 1755 à Condette, François Fournier, le père de Louis Marie, s’est remarié en 1756 à Outreau avec Jacqueline Dacquebert, fille de Joseph et Marie Denis (voir section 5-2). Le couple Fournier-Daguebert ne semble pas avoir eu d’enfants. Après la mort de Marie Catherine à Outreau en 1773 à seulement 28 ans, Louis Marie, toujours matelot, se remarie en 1775 avec une cousine de son ancienne conjointe également de la branche cadette, Marie Françoise Dagbert, fille de François et Marie Françoise Deguisne (voir la section 4-2-6).

Leur frère aîné, Claude Dagbert, épouse en 1766 à 31 ans Marie Anne Baheux ou Baheu, 42ans, veuve de Jacques Sagnier et fille des défunts Claude Baheux, de son vivant marin, et de Marie Bourgain (Témoins: Jacques Antoine Dagbert, "parent" du mari, Louis Marie Bourgain, oncle de l’épouse, et Jean Bourgain, son cousin, probablement le fils de Louis Marie, tous deux maîtres de bateau pêcheur, ainsi que Louis Marie Cousin, ami du contractant, en fait un des témoins d’office à Outreau à cette époque. Marques des époux et signatures des témoins sauf Jean Bourgain. Dispense du 3e degré de consanguinité dans la mesure où la mère du contractant Marie Herbez est la fille de Jean Jacques Herbez  qui a épousé Marie Baheu dont le frère Claude Baheu est le père de l'épouse. D'après sa signature qui correspond à celle sur son acte de mariage de 1776, Jacques Antoine Dagbert  serait le fils de Jean Dacquebert et Marie Gonsart de la branche principale, donc un parent assez éloigné – voir Figure 7). Marie Anne avait épousé le marin Jacques Sagnier en 1750 à Outreau avec quatre enfants Sagnier, nés entre 1751 et 1754. Le couple Dagbert-Baheux n’a pas d’enfants. Ils décèdent tous les deux à Outreau, Claude matelot de 50 ans en 1785 et Marie Anne, veuve de marin de 80 ans en 1802 (avec les matelots Antoine et Jean Libert, des voisins, comme témoins).

Marie Marguerite Daguebert et Louis Marie Desgardins à Equihen  

Une troisième sœur, Marie Marguerite Dagbert (Daguebert à la naissance et au décès), a 20 ans quand elle épouse en 1772 à Outreau, Louis Marie Desgardins (Desgardin à la naissance, Desgardins au décès), 29 ans, fils de feu Jean Desgardins et Marie Le Matte ou Lemattre (Acte de mariage filiatif. Les époux ont perdu leur père. Les témoins cités sont les habituels Joseph Bourgois et Louis Marie Cousin, mais aussi Jacques Sergeant et de Marie Françoise Antoinette Dubois. Marques des époux et de leurs mères. Signatures des témoins cités. Signature Bourgoin). L’ascendance de Louis Marie n’est pas claire. Jean Desgardin, son père, a épousé Marie Le Matte ou Lemattre en 1739 à St-Etienne (Mariage de Jean Desjardin, journalier à Outreau, veuf  et Marie Françoise Le Matte, 32ans, demeurant à St-Etienne, fille d'Antoine Le Matte, manouvrier, et Catherine Malo avec pour témoins cités : Louis Labart, manouvrier à Outreau, frère de l'époux, Jean Seguin de St-Etienne, Antoine Le Matte, domestique à St-Etienne, frère de l'épouse et Antoine Gobert, homme de journée à St-Etienne, son oncle. Marques des époux et des témoins sauf le témoin Seguin qui signe). Selon geneanet vlecuyer et d’autres, en 1739, Jean Desgardin était veuf de Marie Françoise Volant qu’il avait épousée en 1732 à Outreau (Acte de mariage non filiatif. Jean Desgardin et Marie Françoise Volant d'Outreau. Pas de témoin cité. Marques des époux et de Jacques Antoine Volant. Signatures de Jean Dacbert, Leuliette, Jacque Leuliette, Jacque Volant et Louis Bacquet) avec descendance Desgardin, dont Louis Marie, pour les deux mariages. Jean Desgardins père, s’éteint à Outreau en 1767, journalier de 62ans donc né vers 1705. Les seuls Jean Desgardins ou Desgardin voire Degardin ou Dejardin baptisés à Outreau à cette époque sont le fils de Jean de Marie Loeuillette en 1702 et celui de Guillaume et Joachine Loeuillette en 1706 mais dans les deux cas ces enfants sont morts en bas-âge et inhumés à Outreau. Néanmoins le couple de Jean Degardin et Marie Loeuillette est celui proposé par geneanet hugeuettecopin ou luciebattesti et d’autres comme parents de Jean. Marie Loeuillette (ca1673-1728) serait la fille de Jacques Loeuillette (ca 1630-1719) et sœur de Marc Loeuillette époux d’Antoinette Chevalier en 1689. Leur fils supposé Jean serait le frère d’Antoine Desgardin, tisserand époux de Marie Herbez en 1729 et de Marie Jacqueline Desgardin épouse de François Sergent aussi en 1729. On pourrait également considérer l’autre couple, celui de Guillaume Desgardin (ca1650-1727), époux de Joachine Loeuillette (ca1667-1720) en 1695. Un autre de leurs enfants, Marie Desgardin (1701-1757) épouse en 1734 à Outreau le manouvrier Louis Labarre (1707-1777) qui correspondrait au Louis Labart, témoin comme frère de l’époux au deuxième mariage de Jean Desgardin en 1739 à St-Etienne.

Le couple Desgardins-Dagbert reste à Outreau, vraisemblablement à Equihen (confirmé pour 1794, 1796 et 1797) où Louis Marie est journalier (1772-1789, 1796, 1797, 1809), tisserand (1778), matelot côtier (1794) et marin côtier (1813). C’est à Equihen qu’ils décèdent tous les deux en 1829 lui journalier de 86 ans (les témoins sont ses fils Jean Augustin Desgardin, 46ans, préposé des douanes, et François Felix Desgardin, 32 ans, marin) et elle quelques mois plus tard, à 78ans (les témoins sont Simon Modeste Daguebert, 41ans, marin, neveu du côté paternel et Felix Branchart, 60ans, journalier, son beau-fils). On leur connaît jusqu’à 11 enfants avec plusieurs connaissances chez les parrains et marraines : Louis Marie Félix Touret et Françoise Lemattre pour Marie Marguerite Euphrosine en 1772, François Sergeant et Marie Louise Herbé pour François Marie en 1774, Louis Marie Sergent (probablement un cousin, le fils de Marie Antoinette Daguebert, la sœur aînée de Marie Marguerite) et Philippine Cousin pour Marie Louise Rosalie en 1775, Pierre François Guibon et Marie Antoinette Herbé pour Pierre Louis François en 1778, Joseph Hubert Sergent et Marie Françoise Antoinette Deguine pour Louis Marie Hubert en 1780, Jacques Sauvage et Marie Anne Massé pour Jean Augustin en 1783, Benoni Marlard et Augustine Daguebert pour Augustine en 1784, Jean Louis Justin et Rosalie Touret pour Jean Louis Maxime en 1787, Pierre Loeuillette et Marguerite Desgardins (probablement la sœur aînée) pour Marc Antoine en 1789, François Sergent et Adélaïde Philippine Sauvage pour Marie Antoinette Joséphine en 1791. Le dernier-né, François Félix, est présenté en 1797 par son père Louis Marie Desgardins, journalier à Equihen, assisté de Félix Branchart, 28ans, matelot (probablement le beau-fils de Louis Marie) et Marie Louise Rosalie Desgardin, 21 ans (probablement la sœur aînée du nouveau-né), tous deux d'Equihen.

Sept de ces enfants fondent des familles. La première est l’aînée Marie Marguerite Euphrosine Desgardins qui en 1795 épouse à Outreau Jacques Antoine Bréfort, 22 ans, ‘domestique de charrue chez Pierre Coppin au hameau de La Salle à Outreau’, fils de Pierre Marie Brefort, 52ans, journalier au hameau du Fort à Outreau et Marie  Françoise Herbez, 52 ans (Les époux ne signent pas. Les parents des époux sont présents. Les parents de l'époux sont ses témoins mais ne signent pas. Les témoins de l'épouse sont Jean Baptiste François Dallery, 46ans, préposé des douanes au Portel, qui signe et  Jean Louis Vidor, 40ans, demeurant à Outreau qui ne signe pas, tous deux  bon amis de l'épouse) avec descendance  Brefort à Equihen/Outreau  (8 enfants nés entre 1795 et 1815) où Jacques est journalier (1795-98, 1811-15), cabaretier (1802-08, 1829-31), maçon (1820) et ménager (1823). Le recensement d'Outreau de 1820 donne Jacques Brefort, 47ans, maçon, Marie Marguerite Desgardin, 48ans, son épouse, et les enfants Brefort : Pierre Antoine, 25ans, journalier, Adélaïde, 14ans, Louis Marie, 12ans, Pauline, 10ans et Augustin, 8ans. Celui de 1831 ne montre que Jacques Brefort, 60ans, cabaretier et Marguerite Degardin, 59ans, son épouse. C’est à Boulogne qu’ils décèdent, lui en 1840, journalier de 67ans sur la rue d’Outreau dans le quartier de Capécure (déclaré par son beau-fils Jean François Tellier, 34ans, et  Pierre Picard, 47ans, un ami, tous deux journaliers à  Boulogne) et elle à 84ans, en 1857, à son domicile du no52 de la rue Damrémont.

Suit Marie Louise Rosalie Desgardin qui à 22ans, en 1797, épouse à Outreau Louis Marie Félix Branchart, matelot de 28 ans à Equihen, fils de Jacques Antoine Branchart et Marie Ursule Sergeant d'Equihen (Les témoins du contractant sont son père Jacques Antoine Branchard, 66ans et son frère Jacques Antoine Branchard, 35ans. Ceux de la contractante sont son père, Louis Marie Desgardin, 54ans, journalier et son frère, Pierre Louis François Desgardin, 21ans, journalier. Personne ne signe) avec descendance Branchart à Outreau (quatre enfants nés entre 1797 et1804) où Felix est matelot/marin (1799,1800) puis journalier(1820) et ménager (1821-27). Le recensement d'Outreau de 1820 donne Felix Branchard, 53ans, journalier, Rosalie  Desgardin, 45ans, son épouse et trois enfants Branchard: Rosalie, 21ans, Françoise, 19ans et Felix, 16ans qui vont tous se marier entre 1820 et 1830. Un de leurs enfants, Marie Catherine Rosalie Branchart épouse en 1821 à Outreau Jean François Daguebert, aussi de la branche cadette (voir section 4-2-4 plus bas). Tous les deux décèdent à leur domicile d’Outreau-Equihen, Felix en 1841, ancien marin de 72ans (déclaré par son fils  Felix Célestin Branchart, 37ans, et son beau-frère Jean Baptiste Antoine Blanpain, 59ans, tous deux marins à Outreau) et Rosalie en 1864, à 89 ans (déclaré par son beau-fils Pierre Marie Marlard, 64ans, propriétaire à Boulogne et  François Telle, 46ans, garde champêtre à Outreau).

Leur frère Louis Marie Hubert Desgardin est garde champêtre de 25ans à Outreau en 1805 quand il épouse à St Etienne Marie Marguerite Lemattre, 26ans, fille de feu Jacques Antoine Lemattre, de son vivant manouvrier à St-Etienne, et Marie Louise Pacques (L'époux signe mais pas l'épouse. Les témoins sont Louis Degardin, manouvrier à Outreau, père de l'époux, Charles Etienne de Frohard, propriétaire à St Etienne, ami de l'époux, Jean Louis Lemattre, journalier à Condette, oncle de l'épouse et Adrien Philippe Dumont, instituteur à St Etienne, ami de l'épouse). A noter que les époux partagent le même arrière-grand-père dans la mesure où l'aïeul de Louis Marie, Jean Desgardin est l'époux de Marie Françoise Le Mattre (voir plus haut) qui est la sœur d'Antoine Lemattre, le père de Jacques Antoine, lui-même père de Marie Marguerite. Le couple Desgardin-Lemattre habite la section dite du Fort à Outreau où Louis Marie est garde champêtre. Ils ont trois enfants avant le décès prématuré de Louis Marie en 1814 à 34 ans (déclaré par son beau-frère Jacques Antoine Bréfort, 41ans, et Jean Marie Flahaut, 31ans, tous deux journaliers à Outreau). Marie Marguerite se remarie l’année suivante à Outreau avec le berger Jean Marie Constant Romont d’Outreau, 30ans, originaire d’Hesdin-l’Abbé, fils de feu Pierre Romont, de son vivant berger à Conteville, et Constance (Haute)Feuille à Hesdin-l'Abbé. Ils ont cinq enfants Romont nés entre 1815 et 1822 (dont des jumelles en 1820) à Outreau où Jean Marie est ménager puis propriétaire. Le recensement d'Outreau pour 1820 donne Jean Marie Constant Romont, 38ans, ménager, Marie Margueritte Lemattre, 40ans, son épouse, les enfants Romont : Jean Marie Felix, 6ans et Louis, 3ans et les enfants Desgardin du premier mariage de Marie Marguerite : Auguste, 13ans, et Pierre, 7ans. En 1826, Marguerite s’éteint à 47ans à son domicile du Fort à Outreau (déclaré par son beau-frère Pierre Louis François Degardin, 47ans, marin et son cousin issu de germain, Jacques Antoine Collier, 31ans, cordonnier, tous deux d'Outreau). Selon geneanet vlecuyer, Jean Marie se remarie deux autres fois en 1826 et 1830.

Un autre frère Jean Augustin Desgardins, est journalier de 26ans quand il épouse en 1809 à Outreau, Marie Louise Sergeant, 24ans, fille de Pierre François Marie Sergeant, 58ans, tisserand et de feue Marie Louise  Baillard  d’Outreau (Les témoins sont Louis Marie Hubert Desgardin, 28ans, garde champêtre, frère du contractant, Boniface Milan, 26ans, journalier, son ami, Eloi Sauvage, 37ans et Louis François Herbez, 28 ans, journaliers à Outreau et amis de la contractante. Les époux et leurs pères ne signent pas. Seuls le premier et le  quatrième témoin signent) avec descendance Desgardin à Outreau-Equihen (sept enfants nés entre 1812 et 1828) où Augustin est préposé des douanes (1812-1828). Le recensement d’Outreau pour 1820 donne Jean Augustin Desgardin, 48ans, préposé des douanes, Marie Louise Sergent, 46ans, son épouse, et les enfants Desgardin : Marie Louise, 19ans, Joséphine, 16ans, Augustin, 14ans, Geneviève, 12ans, Pierre, 9ans, Felix, 8ans et Charles, 3ans. C’est au Portel, dans le quartier de Henriville de cette commune nouvellement constituée qu’ils s’éteignent, Augustin en 1857 retraité des douanes de 75ans (déclaré par son gendre Auguste Séraphin Delattre, 44ans, chauffeur d'usine et  Jean Marie Marcotte, 30ans, cafetier, un voisin) et Marie Louise en 1858, elle-aussi à 72ans (déclaré par son fils Augustin Degardin, 41ans, préposé des douanes à Boulogne, et son gendre Auguste Delattre, 44ans, chauffeur d'usine).

Suit Marie Antoinette Joséphine Desjardin qui épouse en 1812 à Outreau Jean Claude Fournier, 22ans, marin à Equihen, fils de feu Louis Marie Fournier, lui aussi marin de son vivant et Françoise Dagbert, également de la branche cadette (Les témoins sont Augustin Fournier, 28ans, matelot, frère germain de l'époux, Louis Marie Daguebert, 23ans, cultivateur, ami de l'époux, un Jacques non identifié, 27ans, journalier et Alexis Daguebert, 22 ans, cultivateur, amis de l'épouse. Les contractants, le premier et troisième témoins ne signent pas. Le deuxième et quatrième témoin sont les fils du maire Louis Marie Daguebert de la branche principale  - voir section 4-1-5). Comme indiqué dans la section 4-2-6  plus loin, Françoise Dagbert, la mère de l’époux, est la fille de François et Marie Françoise Deguisne, petite fille de François et Marie Sergeant alors que Marie Marguerite Dagbert, la mère de l’épouse est la petite fille de Jean Dacquebert, le frère du même François. Dans la terminologie des baptêmes prérévolutionnaires, les époux sont consanguins du quatrième au quatrième degré. Ce mariage ne semble pas avoir donné de descendance. Le recensement d'Outreau pour 1820 donne Jean Claude Fournier, 30ans, marin et Joséphine Desgardin, 28ans, son épouse sans enfant. Après la mort de Jean Claude, alors marin de 47ans, en 1837, à son domicile d’Equihen (déclaré par son neveu maternel Félix Célestin Branchard, 33ans, et son cousin du côté maternel, Louis Thomas Condette, 31ans, tous deux marins), Joséphine, alors matelote de 49 ans, épouse en 1840, toujours à Outreau, un autre marin d’Equihen, Jean Baptiste Antoine Blanpain, 57ans, fils de feu Louis Marie Blanpain et feue Marie Anne Grué, veuf de Marie Antoinette Elizabeth Sergent décédée quelques mois plus tôt (Les témoins sont Louis Marie Joseph Blanpain, 63ans, marin, cousin paternel du contractant, Augustin Droit, 55ans, marin, neveu paternel du contractant, Félix Branchart, 72ans, marin, beau-frère de la contractante et François Félix Degardin, 43ans, marin, frère de la contractante. Seul l'époux signe) sans descendance. C’est à Outreau-Equihen qu’ils décèdent, lui en 1862, ancien marin de 79ans (déclaré par son fils Jean Baptiste Blanpain, 47ans, marin et son petit-fils, Hippolyte Morel, 23ans, ouvrier mineur, tous deux à Outreau) et elle en 1870, matelote elle-aussi de 79ans (déclaré par ses neveux paternels Ferdinand Desgardin, marin de 21ans et Louis Thomas, ouvrier mineur de 29ans à Outreau. Note: Ferdinand est le dernier-né de François Felix Desgardin, le frère de la décédée et Louis est l'époux d'Elizabeth Desgardins, la sœur de Ferdinand).

Suit Pierre Louis François Desgardin, manouvrier de 35ans, qui épouse en 1813 à Outreau Marie Antoinette Leprêtre, matelote de 33ans, veuve de Jean Baptiste Gournay décédé en 1807, fille de Jean Jacques Leprêtre, marin, et de feue Adrienne Gin décédée en 1809  (Les témoins sont Louis Marie Desjardin, 33ans, garde-champêtre, frère du contractant, Jacques Bréfort, journalier, 40ans, son beau-frère, Adrien Gin, 35ans, vitrier et Gérard Pirot, 33ans, cabaretier, tous deux domiciliés à Outreau et cousins de l'épouse. Seuls l'épouse et le second témoin ne peuvent signer) avec descendance Desgardin au Portel à Outreau où Pierre Louis François est marin et où naissent quatre enfants Desgardin entre 1814 et 1822. Le recensement d'Outreau pour 1831 donne Pierre Marie Desgardin, 49ans, marin, Antoinette Leprêtre, 40ans, son épouse et les enfants Desgardin : Joséphine, 17ans, Pierre, 15ans, Jean Baptiste, 14ans et Augustin, 9ans plus Isabelle, 24ans, vraisemblablement une Gournay du premier mariage d'Antoinette. Pierre décède en 1835, marin de 57ans au hameau du Portel (déclaré par son beau-frère Augustin Leprêtre, 71ans et Pierre Pincet, 34ans, un voisin, tous deux marins à Outreau). Marie Antoinette décède elle-aussi au Portel mais beaucoup plus tard, en 1875, ancienne matelote de 95ans.

Le dernier enfant du couple Desgardin-Daguebert à se marier est François Felix Desgardin, marin de 26ans quand il épouse en 1824 à Outreau Elisabeth Seillier, matelote de 20ans, fille de Felix Seillier, marin, et Philippine Adelaïde Sauvage (Les témoins sont Jean Augustin Desgardin, 41 ans, préposé aux douanes royales, frère de l'époux, Félix Herbez, 68ans, propriétaire, ami de l'époux, Antoine Louis Joseph Nacry, 54ans, cultivateur et Antoine Marie Nacry, 27ans, cultivateur, vraisemblablement son fils, amis de l'épouse. Les témoins et le père de l'épouse signent. Les contractants, leurs mères et le père du contractant ne signent pas) avec descendance Desgardin à Outreau-Equihen (huit enfants nés entre 1824 et 1849, ce dernier alors que le père à 52ans et la mère 47ans) où Felix est marin et Elisabeth, matelote. Le recensement de 1851 à Outreau-Equihen sur la rue de la vallée Henon donne Felix Degardin, 54ans, marin, Elisabeth Seillier, 49ans, son épouse et les enfants Degardin : Felix, 24ans, marin, Augustin Ferdinand, 23ans, au service, Jean Baptiste, 19ans, Nathalie,12ans, Joséphine, 10ans, Elisabeth, 3ans et Ferdinand, 1an (à noter que ces sept enfants survivant se marient). Un des enfants, Augustin Ferdinand, épouse successivement Augustine Isabelle et Elisabeth Dagbert, également de la branche cadette (voir section 4-2-8 plus loin). Ils s’éteignent tous les deux à Outreau-Equihen, Félix en 1875, ancien marin de 79ans (déclaré par ses fils Jean Baptiste Félix Desgardin, 49ans, et Augustin Desgardin, 47ans, tous deux marins à Outreau) et Elisabeth Seillier en 1890, matelote de 86ans (déclaré par les mêmes Jean Baptiste Félix Desgardin, 63ans, et Augustin Ferdinand Desgardin, 61ans, toujours marins à Outreau).

Jean François Dagbert et Marie Pauchet, journalier à Equihen  

Le dernier enfant du couple Daguebert-Herbet à se marier et celui qui aura la descendance la plus importante est Jean François Dagbert (Daguebert à la naissance, Dagbert au mariage et décès), matelot de 24ans à Outreau en 1774, quand il épouse à Dannes Marie Pauchet ou Pochet, 25 ans, fille de Jean Pauchet manouvrier et Marie Jeanne Lavoine de Dannes (Les témoins sont  Marie Herbé, mère du contractant, Louis Marie Dagbert, son frère, matelot et Louis Marie Herbé, son cousin germain du côté maternel, également matelot, Jean Pauchet et Marie Jeanne Lavoine, parents de l'épouse et  François Martin Pauchet, manouvrier à Dannes, son frère. Seul Jean Pauchet signe). Dans son acte de décès en 1827 à Outreau, Marie Pauchet qui a 79 ans devient Marie Gertrude Pochet native de Dannes. En fait geneanet vlecuyer a retrouvé son acte de baptême, non pas à Dannes mais en 1749 à Sainte Gertrude, petite paroisse rattachée à Longfossé, ce qui pourrait expliquer le prénom supplémentaire ou plutôt le surnom à son décès. Le couple Dagbert-Pauchet s’établit à Outreau-Equihen où Jean François est journalier et où naissent cinq enfants Dagbert ou Daguebert entre 1777 et 1789. Le recensement de 1820 à Outreau donne Jean Dagbert, marin de 73ans (en fait plutôt 70-71ans), Marie Pauchet, aussi 73ans (en fait plutôt 71-72ans), Alexandrine Dagbert, 4 mois et Françoise Hanquet, 23 ans, servante. Comme expliqué dans la section suivante, Alexandrine est la fille naturelle mais reconnue de Jean et Françoise Hanquet ou Anquiez. Ils sont voisins de leurs enfants mariés, François Modeste Dagbert et Marie Marguerite Lemaître  avec leurs deux enfants, Geneviève Ledoux, leur belle-fille remariée à Gabriel Sauvage avec deux enfants Dagbert et un peu plus loin, Jean Baptiste Dagbert et Marie Madeleine Ledoux avec trois enfants Dagbert ainsi que Marie Florentine Dagbert et Jean François Merlin avec sept enfants Merlin. C’est aussi à Outreau-Equihen qu’ils s’éteignent, Jean en 1823, ménager de 75ans (73ans?) (déclaré par son fils François Modeste Daguebert, 36ans, ménager, et Jean François Hubert Merlin, 45ans, marin, son beau-fils) et Marie en 1827 à 79ans (77ans?) (déclaré par Wandrille Delplanque, 30ans,petit-fils du côté paternel, et Gabriel Sauvage, 43 ans, cousin issu de germain du côté maternel, tous deux marins à Outreau). Leur descendance est décrite dans la section qui suit


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