La descendance de François
Dacquebert et Marie Sergeant
Revenons à François, dernier fils connu de l'ancêtre de la branche cadette Guillaume Comme indiqué plus haut dans la section 4-2-1, François Dacquebert (1696-1783) est tisserand et il épouse en 1724 à Outreau Marie Sergeant puis après la mort de cette dernière en 1733, Anne Desgardin, en 1734, toujours à Outreau .
François Daguebert, tisserand à Equihen, époux de Marie Françoise Deguisne
De la première union vont naître quatre fils (Table 22) mais seulement deux de ces fils vont fonder des familles. L'aîné François Daguebert (Dacguebert à la naissance, Daguebert au mariage et Dagbert au décès), baptisé à Outreau en 1724 (Le parrain est Louis Tourret et la marraine Marguerite Sergeant, vraisemblablement une tante) est journalier quand il épouse à Outreau en 1753 Marie Françoise Deguisne
(1722-1793) fille de Nicolas Deguisne, couvreur de paille, et Marie
Jacqueline Daguebert de la branche historique des Dagbert d’Outreau (Comme
indiqué dans la section 2-5-2, Marie Jacqueline est la fille de Jacques
Dacquebert et de Jeanne Beaubois qui a épousé Nicolas Deguisne à St
Etienne en 1715. Les témoins au mariage de 1753 sont François
Daguebert, père du contractant, Louis Marie Daguebert, son frère,
Nicolas Deguisne, frère de la contractante et François Blanpain, son
beau-frère. Les contractants, leurs pères et frères laissent leur
marque. Seul le quatrième témoin signe. Dispense du 4e degré de
consanguinité ce qui renforce l’hypothèse que Guillaume Dacquebert,
l’aïeul du contractant est lié à la branche historique des Dagbert
d’Outreau, en particulier le couple de Marc Dacquebert et Michelle
Haigneré auquel se rattache Jacques Dacquebert, l’aïeul de la
contractante). Ils ont huit enfants, dont sept filles, de
1753 à 1765 et tous baptisés à Outreau où François est tisserand
(probablement au hameau d’Equihen) comme son père puis vers la fin de
sa vie, matelot côtier à Equihen (1793) et ménager à
Equihen (1799). C'est aussi à Outreau-Equihen qu'ils décèdent, Marie
Françoise en 1793 à 75ans environ (déclaré par sa fille Augustine Dagbert, 39ans, et son beau-frère Louis Marie Dagbert, 64 ans) et François en 1799 à 78ans environ (déclaré par son beau-fils Louis Marie Fournier, 55ans, marin et son neveu, Jean Louis Dagbert, 35 ans, également marin).
Marie Françoise Dagbert et la descendance Fournier des marins d’Equihen
L'aînée des enfants Daguebert-Deguisne, Marie Françoise Dagbert survit à son frère jumeau Louis Marie François, tous deux baptisés en 1753 (les
parrains du garçon sont Louis Marie Dagbert, probablement l’oncle et sa
marraine est Marie Louise Deguisne, probablement la tante; ceux
de la fille sont Gabriel Coppin et Benoite Touret). En 1775, elle épouse à Outreau Louis Marie Fournier,
matelot de 31 ans originaire de Condette, fils de François Fournier et
Marie Louise Truvet et veuf de Marie Catherine Magdeleine Dagbert, une
fille de Claude et Marie Herbet déjà présentée plus haut dans la section 4-2-2 (Dispense
du trois au troisième degré d’affinité probablement dans la mesure où
l’époux a été le conjoint d’une cousine au second degré de
l’épouse puisque les aieux respectifs de Marie Françoise Dagbert
et Marie Catherine Magdeleine Dagbert, soient François Dacquebert et
Jean Dacquebert étaient frères - Les témoins sont François
Dagbert et Françoise Deguisne, père et mère de la contractante, et les
habituels Joseph Bourgois et Louis Marie Cousin ainsi que Jacques
Sergeant. Signature du contractant et des trois derniers témoins plus
Charles Coppin. Les parents de l’épouse laissent leur marque).
Le couple Fournier-Dagbert a neuf enfants baptisés entre 1775 et
1793 à Outreau où Louis Marie est matelot et où il s’éteint en 1811, à
67ans, syndic des gens de mer d’Equihen (le décès est déclaré
par Antoine Honoré Davault de Tihen, 25 ans, et Louis Marie
Daguebert, 22 ans, de la branche principale des Dagbert d’Outreau, tous
deux propriétaires cultivateurs à Outreau). Marie Françoise, son épouse, est toujours à Equihen dans le recensement d’Outreau de 1820, veuve
de 68ans avec Brigitte Ducrocq, 16ans, probablement sa nièce orpheline
de Marie Antoinette Augustine Dagbert et Michel Ducrocq depuis 1807. Elle décède en 1832 à Boulogne à son domicile du no37 rue du Pot d’Étain, journalière de 86ans, en fait 78ans (déclaré par Louis François Altazin, 23 ans, marin, un ami et Jean Pierre Avisse, 33ans, tonnelier, son petit-fils).
Parmi les parrains et marraines des enfants Fournier, on retrouve plusieurs Dagbert ou apparentés:
Marc Baillard et Rosalie Dagbert (probablement la tante – voir
plus bas) pour Marie Françoise Rosalie en 1775, Jean Herbé et Augustine
Dagbert (probablement une autre tante – voir plus bas) pour Maie
Antoinette Célestine en 1777, Louis Marie Sergeant et Marie Louise
Boulet pour Louis Marie en 1778, Louis Marie Sergeant et Magdeleine
Daguebert (probablement une autre tante – voir plus bas) pour Marie
Louise en 1781, Pierre François Etienne Justin et Marie Jeanne Dagbert
(probablement une autre tante – voir plus bas) pour Pierre François
Etienne en 1782, Wandrille Delplanque (déjà présenté plus haut) et
Marie Anne Masset pour Augustin en 1784, Jean Jacques Sergeant et Marie
Magdeleine Malahieu pour Jean Claude en 1788, Eloy Boulet et Rosalie
Tourret pour François Marie en 1791 et finalement Eloy François Hénon
et Marie Louise Angélique Justin pour Eloi Etienne en 1793.
L’aînée des enfants Fournier-Dagbert, Marie Françoise Rosalie Fournier, épouse à 26ans en 1802 à Outreau, Jean Pierre Guedré
(ou Gueudré), journalier de 23ans à Outreau, originaire de St-Etienne,
fils de François Guedré, manouvrier, et Marguerite Catto de St Etienne (Les
témoins sont Louis Marie Guedré, 21ans, garçon meunier à Outreau,
probablement le frère cadet de l’époux, Jean Baptiste Augustin
Deguisne, 21ans, journalier à Outreau, Antoine Marie Sergent, 23ans,
cordonnier à Outreau et Jean Louis Tintillier, 47ans, journalier
à Outreau. Personne ne signe). Le couple Gueudré-Fournier reste
à Outreau où Pierre est matelot (fin 1802) ou marin (1805) puis ménager
(1804, 1806) et journalier (1807, 1810 et 1814) et où naissent cinq
enfants Guedré, Gueudré ou Geudré entre 1802 et 1814. C’est
probablement Pierre Guedré, 27ans, marin, témoin au mariage de son
beau-frère Augustin Fournier en 1805 à Outreau ainsi que Jean Pierre
Guedray, ménager à Outreau en 1806, témoin au mariage de sa belle-sœur
Marie Antoinette Célestine Fournier. Après 1814, on ne retrouve
plus de traces du couple et de ses enfants dans les registres d’Outreau
ni dans le recensement de 1820 dans cette commune.
Suit Marie Antoinette Célestine Fournier,
née en 1777 et qui donne naissance chez son père à Outreau-Equihen à
deux enfants naturels de père inconnu en 1804 et 1805. En 1806, elle
épouse à Outreau le soldat Louis Jean Alex,
fusilier au Premier Régiment d'Artillerie de Marine en station au Camp
de Gauche à Outreau, originaire de la paroisse St-Paul de Lyon, fils de
Nicolas Alex, rentier, et Jeanne Louise Arnould à Lyon (Témoins
: Pierre Debleu, Pierre Souasse, et Jean Salaun, tous trois fusiliers à
Outreau dans le même régiment que l'époux ainsi que Jean Pierre
Guedray, ménager à Outreau, beau-frère de l'épouse. Signatures de
l'époux et des trois premiers témoins. L'épouse et son beau-frère ne
signent pas. Les parents de l'épouse sont absents. Les parents de
l'époux consentent au mariage par procuration passée devant notaires à
Lyon) sans descendance connue mais le mariage est de courte
durée puisque le soldat Alex alors grenadier de la Deuxième Compagnie
du Premier Bataillon de la Garde Impériale décède dès 1808. En 1814, sa
veuve Marie Antoinette Célestine, peut-être alors aubergiste à Outreau,
se remarie à Hédauville, près de Doullens, dans le département de la
Somme, avec le ménager de 33ans Jean Baptiste Thibault de cette commune, fils de Pierre Thibault, lui-aussi ménager à Hédauville et de feue Elizabeth Brassart (Témoins
: Pierre Thibault, 68ans, ménager, père de du contractant, Charles
François Marquis, 55ans, ménager, son bel-oncle, Jean François
Hallouchery, 49ans, cultivateur, son parrain, François Ancelin, 67ans
et Jean Baptiste Cuisinier, 58ans, tous deux ménagers et Jean Baptiste
Bocquillon, 29ans, cultivateur, tous trois amis de la contractante.
Signature du contractant et des témoins. La contractante ne signe pas)
là aussi sans descendance connue. Finalement Marie Antoinette Célestine
s’éteint à 42ans en 1819 chez sa mère Marie Françoise Dagbert à Equihen
(déclaré par ses frères Louis Marie Fournier. 41ans, capitaine au cabotage et Augustin Fournier, 37ans, marin).
Le
troisième enfant du couple Fournier-Dagbert, Louis Marie Fournier, est
marin de 21ans à Outreau en 1799 quand il y épouse Marie Anne Labarre,
21 ans, fille de Pierre Antoine Labarre, marin, et Marie Anne Françoise
Sotty à Outreau (Le contractant est accompagné de Louis Marie Sellier,
34ans, guetteur à Outreau et Noel Antoine Sellier, 37ans, gardien du
Fort, ses voisins à Outreau. La contractante est accompagnée d’Antoine
Sellier, 34ans, employé au Fort et François Sellier, 67ans, guetteur,
ses amis d’Outreau. Les témoins signent mais pas les contractants. A
noter que Louis Marie Sellier se marie le même jour avec Marie Barbe
Elisabeth Touret et c'est à cette occasion que l'on apprend qu'il est
le fils de François Sellier et qu'Antoine Sellier est son frère). Le
couple Fournier-Labarre reste au hameau d’Equihen où Louis-Marie est
matelot (1801-1811), matelot au service de sa majesté (1814) et marin
(1817) et où naissent sept enfants Fournier entre 1799 et 1821. Le
recensement d'Outreau de 1820 donne à Equihen : Louis Marie Fournier,
42ans, marin, Marie Anne Labarre, 42ans, son épouse et leurs enfants
Fournier : Louis Marie, 21ans, marin, Rosine, 17ans, François Marie,
9ans, Pierre Marie, 6ans et Geneviève, 2ans (Louis Gabriel, né en 1781
est décédé en 1812). En 1821, à l’occasion de la naissance d’un dernier
enfant prénommé Marie Madeleine, on apprend que Louis Marie est
capitaine au cabotage (ou capitaine d’un petit cabotage en 1825 voire
maître de cabotage en 1830). Le recensement d'Outreau de 1831 donne à
Equihen : Louis Marie Fournier, 53ans, marin, Marie Anne Labarre,
54ans, son épouse et leurs enfants Fournier : François Marie, 20ans,
Pierre Marie, 18ans, Geneviève, 13ans et Marie Madeleine, 10ans (L’aîné
Louis Marie François a épousé Marie Marguerite Véronique Sauvage en
1825 et la vice-aînée Marie Rosine s’est unie au marin Louis
Marie Antoine Blanpain en 1830). On retrouve les mêmes dans le
recensement de 1836 (François Marie qui a alors 23ans est au service de
l’état). Dans celui de 1841, il ne reste que les deux plus jeunes
enfants du couple Fournier-Labarre soient Geneviève Fournier mais avec
un fils naturel prénommé Jean Baptiste Thomas né en 1839 (elle décède
célibataire en 1842) et Madeleine Fournier avec son époux Jean Baptiste
Blanpain épousé en 1837 et leur fils Jean Baptiste Antoine
Blanpain né en 1839 (les deux autres enfants Fournier du recensement de
1836, François Marie Fournier, journalier et Pierre Marie Fournier,
marin, se sont mariés à Outreau en 1837, le premier avec Séraphine
Condette et le deuxième avec Joséphine Wagon). Les époux
Fournier-Labarre décèdent à Outreau-Equihen dans la décennie qui suit,
Louis Marie en 1843 à 67ans, maître au cabotage (déclaré par son fils
aîné Louis Marie François Fournier , 44ans, et Jean François Gabriel
Sauvage, 59ans, un voisin, tous deux marins) et Marie Anne en 1847,
matelote de 69ans (avec le même Louis Marie Fournier, 48ans, son fils
marin et François Joseph Gin, 41ans, un voisin, tous deux marins, comme
témoins).
Suit Marie Louise Fournier née en 1781 et qui est fort
probablement celle qui à 24ans, en 1805 à Outreau, donne naissance à un
enfant naturel qui se marie en 1827 à Outreau sous le nom de Marie Anne
Edmée Fournier avec le marin François Marie Labarre (sa mère habite
alors en Belgique, à Assenede dans les Flandres Orientales).
Après
Pierre François Étienne qui ne survit que trois mois en 1782, le
sixième enfant du couple Fournier-Dagbert serait Augustin Fournier, lui
aussi marin à Equihen et âgé de 21ans en 1805 quand il épouse à Outreau
Marie Françoise Rosalie Labarre, couturière de 23ans à Equihen, fille
de Pierre Antoine Labarre et Marie Anne Françoise Sotty et donc sœur de
Marie Anne qui a épousé Louis Marie, frère aîné d'Augustin, en 1799 (
Les témoins sont Pierre Guedré, 27ans, marin, probablement le
beau-frère de l’époux, mari de Marie Antoinette Célestine Fournier
depuis 1802, Louis Marie Hubert Degardin, 26ans, garde champêtre,
Jacques Breford, 35ans, cabaretier et Pierre Sauvage, 25ans, marin.
Seul le témoin Degardin signe. Une fille prénommée Marie Antoinette
Rosalie , née en 1803, est reconnue el légitimée) avec descendance
Fournier à Outreau-Equihen (cinq enfants dont quatre filles nés entre
1803 et 1815) où Augustin est marin. Rosalie, son épouse, s’éteint à
36ans en 1817 (Témoins : Pierre Facque, 57ans, ménager à Outreau, et
Wandril Delplanque, 53ans, marin, des voisins). Le recensement
d'Outreau de 1820 donne à Equihen : Augustin Fournier, 36ans, marin,
veuf, et ses enfants Fournier : Rosalie, 16ans, Gabriel, 13ans,
Augustin, 11ans, Hélène, 8ans et Judith, 5ans. Augustin se remarie en
1820 à Outreau avec Marie Louise Antoinette Merlin, fille de feu Jean
Alexis Merlin, journalier, et Marie Françoise Gabrielle Droit (Les
mères des époux sont présentes et consentantes. Les témoins sont
François Felix Desgardin, 24ans, ami de l'époux, Frédéric Ducrocq,
25ans, son cousin germain, Jean Marie Merlin, 25ans, frère germain de
l'épouse et Pierre Augustin Obligitte, 25ans, issu germain de l'épouse.
Personne ne signe) avec également une descendance Fournier à Outreau
(huit enfants nés entre 1821 et 1833) où Augustin reste marin. Le
recensement d’Outreau de 1831 donne à Equihen : Augustin Fournier,
48ans, marin, Marie Antoinette Louise Merlin, 38ans, son épouse et
leurs enfants Fournier : Judith, 16ans (seul enfant du premier mariage
d’Augustin), Louis Marie, 10ans, Louis, 9ans, Marie Louise Olympe,
7ans, Etienne, 6ans, Abdonice, 3ans et Marie Antoinette, 9 mois. Deux
autres enfants s’ajouteront dans les années suivantes : Célestine en
1832 et Geneviève en 1833 mais elles décèdent en très bas-âge. En fin
de compte, sur les treize enfants d’Augustin, il semblerait que seules
quatre filles atteignent l’âge adulte et se marient : Marie Antoinette
Rosalie et Marie Judith du premier mariage et Marie Louise Olympe
et Marie Antoinette du second. Augustin est toujours marin quand
il décède en 1833 a 49 ans chez Gérard Perod, cabaretier au Portel (le
décès est déclaré par son frère Jean Claude Fournier, 45ans, et
son beau-frère Jean Marie Merlin, 37ans, tous deux marins). Marie
Louise Antoinette, sa deuxième épouse, s’éteint beaucoup plus tard, en
1870 à 77ans, matelote, à son domicile d'Equihen (le décès est déclaré
par ses deux gendres Jean Baptiste Herbes, 43ans, et Pierre
Merlin, 42ans).
Suit Jean Claude Fournier, marin comme ses
deux frères quand il épouse en 1812 à Outreau, Marie Antoinette
Joséphine Desjardin, matelote de 21ans, fille de Louis Marie
Desgardins, journalier, et Marie Marguerite Daguebert, elle-même fille
de Claude et Marie Herbet et déjà présentée plus haut dans la section
4-2-2 ( Les témoins sont Augustin Fournier, 28ans, matelot, frère
germain de l'époux, Louis Marie Daguebert, 23ans, cultivateur, ami de
l'époux, un Jacques non identifié, 27ans, journalier et Alexis
Daguebert, 22 ans, cultivateur, amis de l'épouse. Les contractants, les
premiers et troisièmes témoins ne signent pas. Le deuxième et quatrième
témoin sont les fils du maire Louis Marie Daguebert de la branche
principale et déjà présentés plus haut). Le couple Fournier-Desjardin a
un enfant prénommé Marie Catherine Claudine en 1812 mais qui ne survit que
trois mois. Le recensement d'Outreau pour 1820 donne à Equihen : Jean
Claude Fournier, 30ans, marin et Joséphine Desgardin, 28ans, son épouse
sans enfant. Après la mort de Jean Claude, alors marin de 47ans, en
1837, à son domicile d’Equihen (déclaré par son neveu maternel Félix
Célestin Branchard, 33ans, et son cousin du côté maternel, Louis Thomas
Condette, 31ans, tous deux marins), Joséphine, alors matelote de 49
ans, épouse en 1840, toujours à Outreau, un autre marin d’Equihen, Jean
Baptiste Antoine Blanpain, 57ans. On trouvera plus de détails sur cette
deuxième union et la destinée du couple Blanpain-Desjardin dans
la section 4-2-2.
Après François Marie né en 1791 mais décédé
à douze ans en 1803, le neuvième et dernier enfant du couple
Fournier-Dagbert est Eloi Etienne Fournier, marin comme ses frères
quand il épouse à 21ans en 1815 à Outreau, Marie Angélique Justin,
24ans, épicière, fille naturelle de Marie Antoinette Justin,
propriétaire et cultivatrice à Outreau (Les témoins sont Jean Claude
Fournier, 26ans, marin, frère germain de l'époux, Eloi Hénon, 42ans,
pensionnaire de l'état, ami de l'époux, Honoré Justin, 41ans,
propriétaire cultivateur, oncle de l'épouse et Louis Denis
Justin, 25ans, ménager, son cousin germain. L'épouse, sa mère, le
témoin Hénon et le deuxième témoin Justin signent. L'époux, sa mère, le
témoin Fournier et le premier témoin Justin ne signent pas). Selon
geneanet vlecuyer, la mère de Marie Angélique, Antoinette Justin, a
eu une vie sentimentale assez mouvementée. Née en 1762 à Outreau, fille
du cultivateur Etienne Justin et Marie Angélique Sauvage, elle donne
naissance à deux enfants naturels en 1790 (notre Marie Angélique) puis
en 1794 (Pierre Antoine) avant de se marier en 1802 avec son beau-père,
le cultivateur Pierre Louis Legros (il avait épousé sa mère Marie
Angélique Sauvage en 1781 après le décès de son père Etienne Justin en
1780) avec lequel elle a trois enfants Legros malgré l’âge avancé du
père. A la mort de Legros en 1807 à 71ans, elle se remarie avec le
soldat Jean Lissiloux, canonnier au 5e régiment d'artillerie à pied
stationné à Outreau avec lequel elle avait eu un enfant quelques mois
plus tôt et qui se fixe à Outreau comme propriétaire. Le recensement
d’Outreau de 1820 donne un aperçu de cette fratrie assez disparate : on
y trouve à Equihen, le sieur Lissiloux, ex-canonnier de 48ans comme
chef de famille, Antoinette Justin, 55?ans, son épouse, Antoine Justin,
27ans, militaire, le fils naturel d’Antoinette, les trois enfants
Legros, Angélique, 18ans, Charlotte, 15ans et Pierre, 14ans, et la
dernière-née, Rosalie Lissiloux, 12ans. En 1813, Antoinette fait office
de sage-femme quand sa fille Marie Angélique, alors âgée de 23ans,
donne naissance à un enfant naturel prénommé Marie Catherine Andrésine
qui sera intégrée à la famille Fournier-Justin même si elle n’est pas
formellement reconnue et légitimée au mariage de 1815. Le couple
Fournier-Justin reste à Equihen où Éloi Etienne est marin et où
naissent sept enfants Fournier entre 1816 et 1823. Le recensement
d'Outreau de 1820 donne à Equihen : Eloi Etienne Fournier, 27ans,
marin, Marie Antoinette (Angélique?) Justin, 31ans, son épouse et leurs
enfants Fournier : Etienne, 3ans+6mois, Andrésine 7ans et Pierre
Célestin, 9 mois (deux autres enfants sont morts en bas-âge en 1819).
Eloi Etienne périt dans le naufrage du Don de Dieu en 1823, où Jean
Baptiste Daguebert, petit-fils de Claude et Marie Herbet, trouve
également la mort (voir plus haut section 4-2-3). Marie Angélique sa
veuve ne s’est pas remariée. Le recensement d'Outreau de 1831 donne à
Equihen : Marie Justin, veuve Fournier, ménagère de 41ans, Andrésine
Justin, sa fille naturelle de 18ans et ses enfants Fournier : Etienne,
14ans, Célestin, 12ans, Angélique (= Marie Rosalie à la naissance),
11ans, Martine (Marie Mathilde à la naissance), 9ans et Charles 8ans +
Pierre Legros, 25ans, son frère consanguin. On retrouve les mêmes dans
les recensements de1836 et 1841. Marie Angélique décède à Equihen en
1858, à 69ans (Les témoins sont son demi-frère Pierre Marie Legros,
52ans, propriétaire à Outreau, et son fils dernier-né, Charles
Fournier, 35ans, ouvrier des hauts fourneaux à Outreau).
Marie Antoinette Dagbert et la descendance Ducrocq des marins d’Equihen
Suivent
Marie Louise Daguebert (Dagbert au décès) baptisée en 1755 (Le parrain
est Louis Marie Sergeant et la marraine, Marie Catherine Daguebert,
probablement la fille de Pierre, l'oncle de son père François)
qui décède célibataire à 21 ans et Marie Antoinette Augustine Dagbert,
baptisée en 1757 (avec Nicolas Deguisne, vraisemblablement un oncle,
pour parrain et Marie Antoinette Sauvage comme marraine). Cette
dernière épouse à 32ans en 1789 à Outreau Michel Ducrocq, veuf de Marie
Catherine Couvelard (Dispense d'affinité du trois au troisième
degré. Outre celle du contractant, l'acte porte les signatures de deux
Coppin, un Ducrocq, un Herbez et un Cousin. Les témoins cités sont
François Dagbert, père de la contractante, Jacques Ducrocq, frère du
contractant, Claude Coppin, Jacques Antoine Freel et Antoine Cousin).
L’acte du précédent mariage de Michel Ducrocq avec Marie Catherine
Couvelard en 1778 à Outreau indique qu’il est le fils des défunts
Michel Ducrocq et Marie Françoise Mariette et son acte de décès de 1807
à Outreau nous apprend qu’il est originaire de la paroisse de Courset
au sud de Desvres où il est né 63ans plus tôt, en fait en 1746 après
vérification. La dispense d'affinité du trois au troisième degré
peut s'expliquer par un lien familial entre la nouvelle épouse de
Michel Ducrocq et son ancienne épouse. En effet, comme indiqué dans la
section 4-2-1, le père de l'ancienne épouse, François Marie
Couvelard, a épousé en premières noces Marie Gabrielle Pannier, fille
de Charles Pannier et Catherine Dacquebert que l'on pense être une
fille du couple originel de la branche cadette des Dagbert
d’Outreau, celui de Guillaume Dacquebert et Marie Ledoux. Comme
François Dacquebert, l'aïeul paternel de la nouvelle épouse, est aussi
un enfant du couple Dacquebert-Ledoux, les aïeux des deux épouses sont
frère et sœur. D'ailleurs cette reconnaissance d'affinité permet de
confirmer l'ascendance de Catherine Dacquebert épouse de Charles
Pannier. Le couple Ducrocq-Dagbert réside à Outreau, au hameau de
Capécure en 1793 et 1795, où Michel est journalier jusqu’à sa mort en
1807, trois semaines après celle de son épouse (dans les deux cas, le
décès est déclaré par Jacques Antoine Marie Moreau de Vernicourt
et Jacques Antoine Daguebert, de la branche principale des Dagbert
d’Outreau, cultivateurs à Outreau et voisins des défunts).
Le
couple Ducrocq-Dagbert a sept enfants (dont des jumeaux) déclarés à
Outreau entre 1789 et 1803. Trois de ces enfants se marient. L’aîné
Jean Louis Michel Ducrocq, baptisé en 1789 (Parrain : Jean François
Desenclos et marraine : Marie Louise Coppin) est un ancien militaire
licencié des armées napoléoniennes et domestique de 27ans à Outreau
quand il y épouse en 1816 Marie Sophie Lavoine, journalière de 23ans
native de Crémarest, fille des défunts Pierre Lavoine, charron à
Crémarest, et Marie Jeanne Caffin (Les témoin sont François Rivenez,
23ans, maréchal-ferrant, François Telle, 30ans, garde-champêtre, tous
deux amis de l'époux, Louis Parfait Hodencq, 38ans, cabaretier et
François Routier, 22ans, amis de l'épouse. Les quatre témoins signent
mais pas les contractants qui sont tous deux orphelins de père et mère). Le couple Ducrocq-Lavoine reste au village d’Outreau où Michel est
journalier (1816), ménager (1839) manouvrier (1842) et où naît une
fille prénommée Marie Sophie Augustine en 1816. Le recensement
d'Outreau de 1820 donne Michel Ducrocq, 32ans, journalier, Sophie
Lavoine, 27ans, son épouse, leur fille Augustine Ducrocq, 4ans plus
deux enfants Soret, Jean Baptiste, 6ans et Louise, 7ans dont on ignore
l’origine et la raison de leur présence chez les Ducrocq. Leur fille
unique Marie Sophie Augustine se marie en 1839 à Outreau avec Jacques
Antoine Fourcroy, 22ans, menuisier, fils de Pierre Antoine Fourcroy,
charron, et Marie Catherine Elisabeth Nacry. Ils décèdent tous les deux
au village d’Outreau, elle en 1842, à 49ans (Témoins : son mari Jean
Louis Michel Ducrocq, 52ans, manouvrier, et Joseph Fourcroy, 47ans,
cabaretier, un voisin et ami) et lui en 1854 à 64ans (Témoins : son
gendre Jacques Antoine Fourcroy, 37ans, maître menuisier et Jacques
Antoine Collier, 38ans, maçon, un voisin et ami).
Suivent les
jumeaux Françoise Augustine (Parrain : Jean Charles Herbez et
marraine : Marie Anne Françoise Dagbert, probablement la tante
maternelle) et Louis Marie (Parrain: Anselme Louis Marie Rivenez et
marraine: Catherine Coppin) nés en 1792. Françoise Augustine s’éteint à
16mois, en 1793 (Témoins : son père Michel Ducrocq, 44ans,
journalier et Félix Paque, lui aussi journalier d’environ 40ans à
Outreau) et Louis Marie décède mendiant célibataire de 23ans au
lieu-dit les Hayettes en 1815 (Témoins : Jean Louis Marie Simon Danger,
journalier de 40ans et François Telle, 29ans, garde-champêtre).
Suit
Joseph Frédéric Ducrocq né en 1795 (Témoins à la naissance : Joseph
Coppin, 31 ans, et Suzanne Legrand, 21 ans) et marin de 25
ans en 1820 au hameau d’Equihen quand il épouse à Outreau, Marie
Catherine Antoinette Magnier, 17ans, fille naturelle de Marie
Antoinette Magnier (Les témoins sont Louis Marie François Condette,
63ans, bel oncle de l'époux, Augustin Fournier, 36ans, son cousin
germain, Pierre Louis Marie Olluigues, 35ans, ménager, bel oncle de
l'épouse et Jean Théodore Baudry, 50ans, propriétaire cultivateur, ami
de l'épouse. Signatures des témoins Condette et Baudry. Les
contractants, la mère de la contractante, ainsi que les témoins
Fournier et Olluigues ne signent pas). Comme indiqué dans la section
4-2-7 qui suit, Marie Antoinette Magnier, la mère célibataire de
l’épouse, née en 1778, est la fille aînée du journalier Jacques Antoine
Magnier qui épouse en 1777 à Outreau Marie Jacqueline Daguebert, fille
de François Dacquebert et de sa deuxième épouse Anne Desgardin. Comme
la mère de l’époux, Marie Antoinette Augustine Dagbert, est elle-aussi
la petite-fille du même François Dacquebert et de sa première épouse
Marie Sergeant, les époux Ducrocq-Magnier sont cousins issus de germain
(ou consanguins du trois au trois selon l’ancienne terminologie des
actes de baptêmes). A noter que la sœur cadette de Marie Antoinette
Magnier, Marie Catherine Magnier, née en 1779, a épousé en 1807 à
Outreau le journalier Pierre Louis François Marie Holuigue ou
Olluigues, témoin au mariage de 1820. Dans le recensement d’Outreau de
1820, c’est à Equihen, chez ce même Louis Marie Oluigue), 38ans,
journalier et sa femme Catherine Magnier, 40ans que réside le couple
des jeunes mariés de Frédérick Ducrocq, 25ans, marin et Catherine
Magnier, 17ans. Le couple Ducrocq-Magnier reste à Equihen où Frédéric
est marin et où naissent deux enfants, Catherine en 1820 et Joseph
Frédéric en 1822 avant le décès inopiné de Catherine Magnier, matelote
de seulement 20ans, en 1823 à Equihen (Témoins : Jean Louis Ducrocq,
34ans, journalier à Outreau, son beau-frère, et Louis Marie Olingue,
39ans, ménager à Outreau, son bel-oncle). Joseph Frédéric, toujours
marin à Equihen, se remarie en 1828 à Outreau avec Marie Antoinette
Gertrude Boulet, couturière de 27ans, fille de feu Eloi Boulet et
Marie Catherine Justine Specq (Les témoins sont Jean Michel Ducrocq,
39ans, journalier, frère du contractant, Louis Thomas Condette, 23ans,
journalier, son beau-frère, Eloi Sauvage, 57ans, marin, ami de l'épouse
et Jean Marie Eloi Boulet, 23ans, marin, frère de l'épouse. L'époux et
ses deux témoins signent. L'épouse et ses deux témoins ne signent pas)
mais celle-ci s’éteint dans sa maison d’Equihen seulement un mois après
le mariage (Témoins : Louis Marie Holinque, 44ans, journalier, un
voisin et Antoine Fourcroy, 32ans, charron, un ami). Le
recensement d'Outreau de 1831 donne à Equihen : Joseph Frédéric
Ducrocq, 46ans (en fait 36ans), marin, Marie Antoinette (=
Catherine) Ducrocq, 10ans, sa fille, et Joseph Frédéric Ducrocq, 8ans,
son fils, toujours voisins de Pierre Louis Marie Holuigue, 49ans,
journalier et Catherine Manier, 52ans, sa femme.
Joseph
Fréderic se remarie une troisième fois en 1835 à Outreau, cette fois
avec une manouvrière de 27 ans, Marie Euphroisine Neuville, fille de
Nicolas Marie François Neuville, journalier et Gabrielle Legrand ( Les
témoins sont Jean Louis Michel Ducrocq, 45ans, manouvrier, frère
germain du contractant, Louis Thomas Condette, 28ans, marin, son
beau-frère, Felix Célestin Branchart, 21ans, marin, beau-frère de la
contractante et Pierre Marie Alexis Delhelle, 51ans, cultivateur, son
ami. Tout le monde signe sauf la contractante, sa mère et le troisième
témoin). Le couple Ducrocq-Neuville reste à Equihen où Joseph Frédéric
est toujours marin et où naissent trois autres enfants Ducrocq, Louis
en 1835, Charlemagne en 1838 et Elizabeth en 1841. Le recensement
d'Outreau de 1846 donne à Equihen : Frédéric Ducrocq, 48ans, marin,
Euphrosine Neuville, 40ans, sa femme et leurs enfants Ducrocq : Joseph
Frederic, 22ans, Louis Sevarin, 11ans, Charlemagne, 8ans et
Elizabeth, 5ans (Catherine, la fille aînée de Joseph Frédéric de son
premier mariage, s’est mariée en 1839 à Outreau avec le marin de 25ans,
Pierre François Augustin Noel). Le recensement d'Outreau de 1856 donne
à Equihen au lieu-dit les Falaises : Frédéric Ducrocq,
63ans (en fait 61ans), marin, Euphrosine Neuville, 49ans, sa femme et
leurs enfants Ducrocq : Charlemagne, 20ans et Elizabeth, 15ans, plus
Pierre Neuville, 40ans, receveur d'octroi, probablement le frère
d'Euphrosine et trois petits enfants Noel : Catherine,17ans,
repasseuse, François, 6ans et Henriette, 3ans. Leurs parents, le marin
de 40ans Pierre François Noel et son épouse de 33ans Catherine Ducrocq
sont décédés à deux jours d'intervalle en 1854. Joseph Frédéric Ducrocq
fils, le frère de Catherine, s'est marié en 1850 avec Louise Pélagie
Sergent . Joseph Frédéric s’éteint en 1856, marin de 61ans dans sa
demeure d’Equihen (Témoins : son beau-frère Louis Thomas Condette,
marin de 51ans à Equihen et Louis Auguste Firmin Merlin, marin de 44ans
à Equihen, un voisin). Le recensement d'Outreau de 1866 donne à Equihen
: Euphrosine Neuville veuve Ducrocq, 58ans, matelote, son fils Louis
Ducrocq, 31ans, marin, son autre fils, Charlemagne Ducrocq, 28ans,
marin et les petits enfants Noel : François, 16ans et Henriette, 13ans.
Elizabeth Ducrocq s’est mariée en 1865 avec Médard Augustin Sauvage,
marin de 23ans, fils d'Augustin Jean Jacques Sauvage et Elisabeth
Stéphanie Prevost et en 1867 ce sera au tour de son frère Charlemagne
d’épouser la sœur de Médard, Marie Louise Sauvage, matelote de 22ans à
Equihen. Louis, le fils aîné du couple Ducrocq-Neuville semble être
resté célibataire. Euphrosine décède elle-aussi à Equihen mais beaucoup
plus tard, en 1883, à 75ans (Témoins : ses fils Louis Ducrocq, 48ans et
Charlemagne Ducrocq, 45ans, marins à Equihen).
Après Marie
Thérèse Augustine, née à Condette en 1797 (Témoins : Jean Marie
Fréelle, 22ans, maréchal, et Augustine Broutiez, jeune fille de 29ans,
tous deux d’Outreau) mais qui ne survit que six mois (Témoins au décès
à Outreau en 1798 : le père, Michel Ducrocq, journalier de 46ans et
Jean Marie Descamps, 43ans, propriétaire et ménager tous deux à
Outreau) et Augustine Barbe Constance, née à Outreau en 1799 (Témoins:
Constantin Fréel, 21 ans, maréchal ferrant et Marie Barbe Cousin, 26
ans, tous deux d’Outreau) mais décédée à 7ans, en 1806 à Outreau
(Témoins : Jacques Antoine Marie Moreau Vernicourt, 24ans, cultivateur,
et Pierre Marie Martin, 30ans,instituteur primaire à Outreau), le
dernier enfant du couple Ducrocq-Dagbert est Amable Bergitte ou
Brigitte Ducrocq, née à Outreau en 1803 (Témoins: Amable Gabriel
Coppin, 17ans, et Bergitte Vidor, 13 ans, accompagnés d'Antoine Moreau,
21 ans). En 1825, fille de confiance de 22ans, elle épouse à Outreau
Louis Thomas Condette, marin de 19ans, fils des défunts Louis Marie
François Condette et Marie Jeanne Françoise Dagbert (Les époux sont
orphelins de père et mère .Témoins: Hubert Condette, 50ans,
marin, cousin germain de l'époux, Etienne Théodore Baudry, 31ans,
propriétaire cultivateur, son ami, Joseph Frédéric Ducrocq, 30ans,
marin, frère germain de l'épouse et Jean Claude Fournier,37ans, marin,
cousin germain de l'épouse. Signature de l'époux et des témoins Baudry
et Ducrocq. L'épouse et les témoins Condette et Fournier ne signent
pas). Comme indiqué dans la section qui suit, Marie Jeanne Françoise
Dagbert, la mère de l’époux, est la sœur de Marie Antoinette Augustine
Dagbert, la mère de l’épouse et donc les époux sont cousins. Le couple
Condette-Ducrocq s’installe au hameau d’Equihen où Louis est ménager
(1825), journalier (1827), marin (1830-1845) et où naissent neuf
enfants Condette entre 1825 et 1845.
Le recensement d'Outreau
de 1831 donne à Equihen : Louis Condette, 26ans, marin, Aimable
Brigitte Ducrocq, 28ans, sa femme, et leurs enfants Condette : Louis
Thomas, 6ans, Marie (ou Brigitte) Françoise, 5ans et Joseph
Frédéric, 9mois. Celui de 1846 donne à Equihen : Louis Condette, 40ans,
marin, Brigitte Ducrocq, 45ans, sa femme et leurs enfants
Condette : Louis Thomas, 20ans, Rosalie (ou Brigitte Françoise),
18ans, Frédéric, 15ans, Jacques, 13ans, sourd-muet, Augustine,
10ans, Auguste, 8ans, Etienne, 3ans, et Jean Baptiste,
6mois. Dans celui de 1856, au lieu-dit des Falaises à Equihen, on
retrouve: Louis Condette, 50ans, marin, Brigitte Ducrocq, 53ans, sa
femme et leurs enfants Condette : Frédéric, 24ans, Jacques,
22ans, sourd-muet, Augustine, 19ans, Auguste, 17ans et Etienne,
13ans (L’aîné, Louis Thomas s’est marié en 1850 avec Marie Marguerite
Gertrude Boulet, Brigitte Françoise est morte, célibataire de 24ans en
1852, et le dernier-né, Jean Baptiste est mort à 11mois en
1846). Dans celui de 1866, à Equihen, on retrouve: Louis
Condette, 61ans, marin, Brigitte Ducrocq, 65ans, sa femme et
leurs enfants Condette : Jacques, 34ans, sourd-muet et Etienne, 24ans
(En 1857, Frédéric, alors marin de 26ans, épouse sa belle-sœur
Joséphine Boulet et se remarie en 1863 avec Célina Rosalie Tisserand.
En 1863, Suzanne Augustine, matelote de 27ans, épouse le marin de
26ans, Pierre Barthélémy Merlin, fils de son homonyme et Rosalie
Dagbert. La même année 1863, Auguste Célestin Condette, marin de 25ans
épouse Augustine Leprêtre, matelote de 17ans). Finalement, dans celui
de 1872, il ne reste plus à Equihen que Louis Condette, marin de 66ans,
Amable Ducrocq, matelote de 71ans, sa femme et leur fils sourd-muet,
Jacques Condette, 40ans (En 1866, Etienne Théophile Condette, marin de
23ans, épouse Elisabeth Rosalie Merlin). En 1877, Brigitte Ducrocq,
matelote de 74ans, décède dans sa maison d’Equihen (Témoins : son fils
Frédéric Condette, marin de 38ans, en fait 48ans, et Victor Henri
Porcin, 51ans, secrétaire de mairie). En 1891, c’est au tour de Louis
Thomas Condette, marin de 85ans, de s’éteindre à Equihen (Frédéric
Condette, son fils marin de 60ans à Equihen est encore une fois témoin
avec Pierre Louis Capron, 55ans, garde-champêtre). Jacques Pierre
François Condette, leur dernier enfant non marié, décède célibataire de
72ans en 1906 à Equihen.
Marie Madeleine Dagbert et les descendances Anquier et Petit à Condette
Après
Rosalie Dagbert, baptisée en 1758 (Le parrain est Felix Touret et la
marraine : Marie Antoinette Françoise Darré) et décédée célibataire à
25ans en 1783, le sixième enfant du couple Daguebert-Deguisne est Marie
Jeanne Dagbert (Dacquebert à la naissance), baptisée en 1760 (avec
Louis Dacquebert comme parrain et Marie Jeanne Herbez comme
marraine, probablement l'oncle et son épouse) En 1797, elle donne
naissance à un enfant naturel prénommé Louis Marie qui ne survit que
quelques jours ( Les témoins à la naissance sont Louis Marie Fournier,
matelot de 21ans à Outreau et Adelaïde Savage, 22ans. Ceux du décès
sont François Daguebert, 77ans, grand-père, ménager à Equihen et
vraisemblablement le même Louis Marie Fournier,18ans, matelot de 18ans,
et cousin du décédé. Il se pourrait que le père de l'enfant soit
ce même Louis Marie Fournier fils aîné de Marie Françoise Dagbert, la
sœur de Marie Jeanne, et Louis Marie Fournier père, qui épouse Marie
Anne Labarre en 1799 – voir plus haut dans cette section). Elle décède peu près, en
1799, à 36ans (Témoins : son père François Dagbert, 60ans, ménager et
Louis Marie Fournier, 55ans, son beau-frère, marin, tous deux
d’Outreau-Equihen).
Suit Marie Madeleine Dagbert, baptisée
en 1763 (Le parrain est Jean Charles Herbez, probablement le
frère de Marie Jeanne, épouse de Louis Marie, le frère de François, et
la marraine, Magdeleine Deguine). En 1789, elle épouse à Condette,
François Marie Anquier (Anquiez, Anquer, Anquez, Anquet…), manouvrier à
Condette, fils de feu Nicolas Anquer et Marie Louise Bourdon (L’époux
est mineur et a le consentement de sa mère. L’épouse est majeure et ses
parents ne semblent pas être présents et consentants. Les témoins sont
Jean Buret et François Claude Lachère, amis de l'époux, Jacques
Sergeant père et Jean Jacques Sergeant fils, amis de l'épouse. Marques
des époux et signatures des témoins). Selon geneanet cbaudin et après
vérification des registres, les Anquier de Condette de la deuxième
moitié du 18e siècle sont issus du couple de Michel Anquier et Louise
Duhamel de Neufchâtel-Hardelot qui s’y sont mariés en 1722. Deux de
leurs enfants épousent à Condette des résidentes de cette paroisse et
s’y établissent comme manouvrier/ménager : Gabriel avec Marie Jeanne
Hénon en 1753 et Nicolas avec Marie Louise Bourdon en 1760. Gabriel
Anquier, un des enfants du couple Gabriel-Hénon et lui-aussi manouvrier
à Condette, épouse successivement Robertine Lamirand à Hesdigneul en
1786 puis Marie Marguerite Baudelicque à Neufchâtel-Hardelot en 1790.
François Marie Anquier, le seul garçon du couple Anquier-Bourdon,
lui-aussi manouvrier à Condette, épouse Marie Madeleine à Condette en
1789. Le couple Anquier-Dagbert reste à Condette où François-Marie est
manouvrier et où naissent quatre enfants Anquier entre 1790 et 1802 :
François Marie en 1790, Marie Madeleine en 1792, Marie Françoise
Rosalie en 1796 et Charles en 1802. Leur mère, Marie Madeleine Dagbert,
décède prématurément à 40ans, en 1802, quelques jours après son
dernier-né Charles.
Leur père, François Marie Anquier se
remarie rapidement, toujours en 1802, avec Marie Françoise Patin, veuve
de 37ans de Claude Ledez à Condette, originaire de Carly, fille de
François Patin et Marie Antoinette Guerlain de Carly, mariage suivi de
la naissance d’un dernier enfant Anquier prénommé Marie Françoise
Rosalie en 1804 à Condette. Le recensement de Condette de 1820
donne François Anquez, ménager, 54ans (en fait 52ans), Marie
Françoise Patin, 55ans, son épouse, Pierre Ledez, 24ans, et
Claudine Ledez, 28ans, les enfants du premier mariage de Marie
Françoise Patin, Madeleine Anquez, 28ans et Françoise Anquez, 24ans,
les enfants du premier mariage de François Marie Anquier et
finalement Rosalie Anquez, 15ans, le seul enfant du couple
Anquier-Patin. Après le décès à Condette de Marie Françoise Patin en
1826, à 61ans, François Marie Anquier qui a alors 58ans se marie une
troisième et dernière fois en 1827 à Condette avec Marianne Dufeutrel,
24ans, sans profession à Condette, fille naturelle de Pétronille
Dufeutrel, ménagère à Condette. Selon geneanet cbaudin, François Marie
Anquier serait décédé à Condette en 1829 mais on n’a pas retrouvé
d’acte de décès dans les registres de cette commune. Il est clair
cependant que son décès a bien eu lieu autour de 1829 puisque Marianne
Dufeutrel, veuve de feu François Marie Anquier, donne naissance à une
fille naturelle prénommée Sylvie Rosemonde en juin 1830 chez sa
mère Pétronille Dufeutrel à Condette. D’ailleurs le recensement de
Condette de 1831 donne Pétronille Dufeutrel, 52ans, Marianne Dufeutrel
veuve Anquier, 28ans, sa fille, et des enfants Dufeutrel : Nicolas
Joseph, 9ans, Marianne, 6ans et Sylvie Rosemonde, 2 ans. Marianne
Dufeutrel, veuve de François Marie Anquier s’éteint en 1884, à 83ans,
en sa demeure du hameau du Choquel à Condette.
Des quatre
enfants du couple Anquier-Dagbert, seule Marie Françoise Rosalie
Anquier, née en 1796 se serait mariée. Comme indiqué dans les sections
précédentes 4-2-2 et 4-2-3, elle est servante chez Jean François
Daguebert et son épouse Marie Pauchet à Equihen en 1820 quand elle
donne naissance à une fille naturelle prénommée Alexandrine reconnue
par son maître Jean François Daguebert qui a alors 70ans. En 1822,
toujours chez son maître Jean Daguebert à Outreau, elle donne naissance
à un second enfant naturel cette fois non reconnu, un garçon prénommé
Jean François qui s’éteint à Condette en 1827. En 1825, Marie
Françoise Rosalie est domestique de 29ans à St-Léonard quand elle y
épouse Pierre François Petit, manouvrier de 21ans à St-Léonard,
originaire de Verlincthun, fils de Pierre Augustin Petit, 46ans, ancien
berger à Samer et feue Marie Thérèse Baly (Témoins: Antoine Sauvage,
56ans, et Jean Louis Wallet, 46ans, manouvriers à St-Etienne, amis de
l'époux, François Cuvilier, 28ans, et Louis Marie Cuvilier, 26ans,
propriétaires à St-Léonard, amis de l'épouse. Signatures des témoins
Sauvage et Cuvillier. Les époux, leurs pères et le témoin Wallet ne
signent pas) avec descendance Petit à Samer (1826) puis Condette (cinq
enfants nés entre 1828 et 1836) où Pierre François est journalier
(1826-31), ménager (1833-35) et finalement marchand de paillassons
(1836-1869). Le recensement de Condette de 1831 donne Pierre
Petit dit Profit?, 29ans, journalier, Françoise Anquier, 30ans (plutôt
34ans), sa femme et leurs enfants Petit : Françoise, 6ans, Marie
Amélie, 4ans, Pierre François, 5 mois plus Alexandrine Daguebert, sa
belle-fille de 12ans. Celui de 1846 donne : Pierre Petit , 39ans
(plutôt 44ans), marchand de paillassons, Françoise Hanquez, 49ans, sa
femme et leurs enfants Petit : Françoise, 20ans, Émilie, 17ans, Pierre
16ans, François,14ans et Armand, 10ans. Alexandrine Daguebert, toujours
chez son beau-père et sa mère dans le recensement de 1841 s'est mariée
en 1842 à Condette avec Jean Baptiste Depré (voir section 4-2-3). Les
époux Petit-Anquier décèdent tous les deux à Condette en 1869,
Françoise à 72ans (déclaré par Constant Mortier, 37ans, journalier et
Adrien Lecointe, 54ans, jardinier) et Pierre à 66ans (déclaré par
Constant Mortier, 37ans, journalier, et Louis Marie Telliez, 66ans,
médecin).
Marie Jeanne Françoise Dagbert et la descendance Condette à Equihen
Le
dernier enfant du couple Dagbert-Deguisne est Marie Jeanne Françoise
Dagbert, baptisée en 1765 (avec Jean Louis Coppin comme parrain et
Marie Jeanne Françoise Daguebert, non identifiée malgré sa belle
signature, comme marraine). C’est probablement la Marie Françoise
Daguebert qui donne naissance à Equihen en 1797 à un enfant naturel
prénommé Louis Marie qui ne survit que quelques jours. En 1799, elle
épouse à 35ans à Outreau le marin de 40ans, Louis Marie François
Condette, fils de Jean François Condette et Marie Jeanne Herbez (Les
époux sont orphelins. L'époux est assisté de Pierre François Régnier,
38ans, cultivateur à Condette, son ami et François Neuville, 32 ans,
marin à Outreau, son neveu. L'épouse est assistée de Louis Marie
Blanpain, 30ans, marin à Outreau, son ami et François Anquier, 32 ans,
manouvrier à Condette, son beau-frère, comme décrit dans la section
précédente. Signature de l’époux et des témoins Régnier, Neuville et
Blanpain. La contractante et le témoin Anquier ne signent pas). L’acte
de mariage ne précise pas que Louis Marie François Condette est veuf de
Marie Jeanne Labarre, épousée à St-Etienne en 1778 et décédée à Outreau
en 1783 avec quatre enfants Condette baptisés à Outreau entre 1777 et
1782 (FG-Condette, p. 385 qui ne mentionne pas le deuxième
mariage de Louis Marie François). Selon FG-Condette, p.385, Louis
Marie François se rattache aux Condette de Neufchatel et Questrecques :
son père Jean François Condette est valet de charrue à Outreau où il a
épousé en 1737 Jeanne Herbez, fille de Jean Jacques Herbez et
Marie Baheu et donc sœur de Marie Herbez, l’épouse de Claude Daguebert
(voir section 4-2-2). Jean Francois Condette est manouvrier à
Questrecques où il a épousé Marie Marguerite Adrienne Jullien en 1706.
Son père Antoine Condette qui a épousé Françoise Paque en 1676 à Isques
est manouvrier à Hesdin-l’Abbé. Geneanet vlecuyer propose d’en faire le
fils aîné né vers 1651 de Charles Condette et Françoise Lespine de
Neufchatel (ce couple est mentionné dans FG-Condette, p. 392 sans être
rattaché au couple Condette-Paque. Le couple Condette-Dagbert réside à
Outreau-Equihen où Louis Marie François est manouvrier (1800), marin
(1806, 1807, 1820) ou ménager (1808) et où naît un seul enfant
Condette, prénommé Louis Thomas, en 1806. Ils s’éteignent tous les deux
à Outreau-Equihen, Marie Jenne Françoise en 1820, à 57ans (ou plutôt
55ans. Témoins: Augustin Fournier, 37ans, marin, son neveu et Augustin
Sauvage, 33ans, ménager, un voisin) et Louis Marie François en 1823, à
66ans (Témoins: son beau-fils Louis Marie Blanpain, 53ans, journalier,
et Louis Marie Oluigue, 40ans, manouvrier, un voisin).
Leur
enfant unique Louis Thomas Condette, né en 1806 à Outreau (Les témoins
sont Claude Fournier, 17ans, marin à Equihen, accompagné de Pierre
Marie Merlin, 30ans, instituteur à Outreau et Marie Sauvage,
17ans, accompagnée de Jacques Antoine Marie Moreau (Vernicourt), 24ans,
cultivateur) est orphelin et marin côtier de 19ans à Outreau-Equihen en
1825 quand il y épouse sa cousine Amable Brigitte Ducrocq, fille de
confiance de 22ans, fille des défunts Michel Ducrocq et Marie
Antoinette Augustine Dagbert. Le reste de leur histoire est raconté
dans la section qui précède.
Louis Marie Daguebert époux de Marie Jeanne Herbes à Equihen
Le
frère cadet de François, Louis Marie Daguebert, baptisé à Outreau en
1728 (Le parrain est Louis Marie Sergeant et la marraine, Marie
Magdeleine Tintiller. Louis Marie Sergeant est peut-être un autre
enfant du couple Sergeant-Belleville, frère de Jacques et de François –
voir section 4-2-1) est journalier à Outreau en 1765 quand il y
épouse à 37ans Marie Jeanne Herbes, 25ans, fille de Jean Herbes et
Marie Jeanne Labarre (Les témoins sont François Dagbert et un autre
François du même nom, père et frère du contractant, Jean Herbé et
Marie Jeanne Labarre, père et mère de la contractante, Claude Cozette,
Louis Marie Cousin, Joseph Bourgois, Pierre Coppin et Alexandre
Davault. Seuls Jean Herbez, Claude Cozette, Louis Marie Cousin et
Joseph Bourgois signent). Jean Herbes, le père de la contractante, est
le fils de Jean Jacques Herbez et Marie Baheu et donc le frère de Marie
Herbet épouse de Claude Daguebert (voir section 4-2-2) et de
Jeanne Herbez, épouse de Jean François Condette (voir sectionprécédente).
Le couple Daguebert-Herbes est établi à Outreau-Equihen où Louis Marie
est journalier (1765-68, 1774-79) ou manouvrier (1771-73) et où sont
baptisés huit enfants Daguebert entre 1765 et 1779. C’est aussi à
Outreau-Equihen qu’ils décèdent, Marie Jeanne en 1782 à 42ans et Louis
Marie en 1799 à 75ans (déclaré par ses fils Jean Louis Dagbert, 36ans,
et Pierre Antoine Isaac Dagbert, 22 ans, tous deux marins à Equihen).
Parmi
les parrains et marraines des huit enfants du couple Daguebert-Herbes,
on retrouve quelques parents des père et mère : Jean Charles Herbé (
probablement le frère de Marie Jeanne, la mère, même s’il n’a que
18ans) et Benoite Tourret pour Jean Louis en 1765,
Alexandre Ledoux et Marie Anne Antoinette Herbé (probablement la sœur
cadette de Marie Jeanne, la mère) pour Jean Jacques en 1767, Louis
Marie Herbé et Marie Françoise Dagbert (peut-être la cousine, fille de
François, le frère de Louis Marie, même si elle n'a que 15 ans) pour
Marie Louise en 1768, Louis Hurtel et Marie Anne Françoise Dagbert
(peut-être la fille de Pierre , oncle de Louis Marie, de son mariage
avec Marie Courbet) pour Marie Jeanne Benoite en 1771, Pierre
Augustin Coppin et Marie Catherine Françoise Elizabeth Wadoux pour
Pierre François en 1773, Jean Louis Tisserand et Françoise Labarre pour
Marie Françoise Bernardine en 1774, Pierre Labarre et Marie Anne
Antoinette Sauty (vraisemblablement son épouse) pour Pierre Antoine
Isaac en 1776 et finalement Felix Herbé et Rosalie Dagbert (
probablement sa cousine, la fille de François) pour Marie Antoinette
Euphrosine en 1779.
L’aîné des enfants du couple
Daguebert-Herbes, Jean Louis Dagbert est le seul à fonder une famille.
En 1788, alors manouvrier de 23ans, il épouse à Outreau Marie Louise
Augustine Sergeant, 27ans, fille de feu François Sergeant, tisserand,
et de feue Marie Josèphe Lamirand (Les témoins sont Louis Dagbert, père
du contractant, Claude Coppin, Jacques Antoine Fréelle, Antoine
et Barthélémy Cousin. Les contractants signent comme Jean Louis Dagbert
et Augustine Sergent ainsi que les témoins, sauf le père du
contractant). Comme indiqué dans la section 4-1-1, François Sergeant,
le père de Marie Louise Augustine, est le fils de François Sergeant,
lui-aussi vraisemblablement tisserand, et Marie Dacquebert de la
branche aînée. Le couple réside à Equihen où Jean Louis est matelot
(1794 et 1802), marin (1799), sous-syndic des marins d’Equihen
(1813-16), et finalement syndic (1825-27). C’est aussi à Equihen qu’ils
décèdent, Augustine en 1813 à 53ans (déclaré par Louis
Victor Sergeant, 21ans, journalier et Louis Marie Daguebert,
24ans, cultivateur, des voisins à Outreau) et Jean Louis quarante ans
plus tard, en 1853, à 87ans (déclaré par son beau-fils Augustin
Sauvage, 65 ans et Jean François Gabriel Sauvage, 68 ans, un ami et
voisin, tous deux marins domiciliés à Equihen). Ils ont huit enfants,
nés à Outreau-Equihen entre 1788 et 1804, qui se sont tous mariés et
dont nous décrivons la descendance dans une section suivante.
Les
autres enfants du couple Daguebert-Herbes n’atteignent pas l’âge adulte
ou restent célibataires. Jean Jacques décède à 16ans en 1783 et sa sœur
Marie Louise à 11ans en 1779, tous les deux à Outreau. Marie Jeanne
Benoite Dagbert s’éteint au Chef-lieu à Wimille en 1851 à 80ans,
célibataire, chez Mademoiselle Goeuss (déclaré par son frère Louis
Dagbert, 83ans, marin, et son neveu, Augustin Sauvage, 65ans, tous deux
marins à Outreau. Dans le recensement de Wimille de 1851, au lieu-dit
Chef-lieu, on retrouve Benoite Dagbert, 77ans, sans
profession voisine d’ Eulalie Goeuss,
propriétaire-rentière, de 77ans). Pierre François meurt à 9ans en 1782
et Marie Antoinette Euphroisine à 1 an en 1780, tous les deux à
Outreau. Pierre Antoine Isaac Dagbert est un marin de 22ans quand il
témoigne au décès de son père Louis Marie avec son frère aîné Jean
Louis en 1799. Par la suite on perd sa trace. On ne sait pas ce qu’est
devenue Marie Françoise Bernardine, née en 1774.
Les deux
derniers enfants du couple Dacquebert-Sergeant, frères de François et
Louis Marie, ont eux aussi une existence assez courte : Jean Jacques,
baptisé en 1730 (le parrain est Jean Jacques Dacgbert, peut-être le fils
de Jean et Marguerite Pouilly né en 1708, et la marraine Marie
Marguerite Monard) meurt à 21ans en 1751 à Outreau (inhumé en présence
de son père François Daguebert et de son frère, aussi François
Daguebert, tous deux tisserands) et Claude baptisé en 1732 (le parrain
est Claude Herbet, probablement le fils de Claude Herbet et Anne
Sergeant et donc un cousin de Marie Herbet et Claude Daguebert son
mari, et la marraine, Marie Jeanne Boulet) disparaît à 16ans en 1749
(inhumé lui-aussi en présence de son père François Daguebert et de son
frère, aussi François Daguebert, tous deux tisserands).
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