La descendance de François Dacquebert et Marie Sergeant

Revenons à François, dernier fils connu de l'ancêtre de la branche cadette Guillaume Comme indiqué plus haut dans la section 4-2-1, François Dacquebert (1696-1783) est tisserand et il épouse en 1724 à Outreau Marie Sergeant puis après la mort de cette dernière en 1733, Anne Desgardin, en 1734, toujours à Outreau .

François Daguebert, tisserand à Equihen, époux de Marie Françoise Deguisne

De la première union vont naître quatre fils (Table 22) mais seulement deux de ces fils vont fonder des familles. L'aîné François Daguebert (Dacguebert à la naissance, Daguebert au mariage et Dagbert au décès), baptisé à Outreau en 1724 (Le parrain  est Louis Tourret  et la marraine Marguerite Sergeant, vraisemblablement une tante) est journalier quand il épouse à Outreau en 1753 Marie Françoise Deguisne (1722-1793) fille de Nicolas Deguisne, couvreur de paille, et Marie Jacqueline Daguebert de la branche historique des Dagbert d’Outreau (Comme indiqué dans la section 2-5-2, Marie Jacqueline est la fille de Jacques Dacquebert et de Jeanne Beaubois qui a épousé Nicolas Deguisne à St Etienne en 1715. Les témoins au mariage de 1753 sont François Daguebert, père du contractant, Louis Marie Daguebert, son frère, Nicolas Deguisne, frère de la contractante et François Blanpain, son beau-frère. Les contractants, leurs pères et frères laissent leur marque. Seul le quatrième témoin signe. Dispense du 4e degré de consanguinité ce qui renforce l’hypothèse que Guillaume Dacquebert, l’aïeul du contractant est lié à la branche historique des Dagbert d’Outreau, en particulier le couple de Marc Dacquebert et Michelle Haigneré auquel se rattache Jacques Dacquebert, l’aïeul de la contractante).  Ils ont huit enfants, dont sept filles, de 1753 à 1765 et tous baptisés à Outreau où François est tisserand (probablement au hameau d’Equihen) comme son père puis vers la fin de sa vie, matelot côtier à Equihen (1793) et ménager à Equihen (1799). C'est aussi à Outreau-Equihen qu'ils décèdent, Marie Françoise en 1793 à 75ans environ (
déclaré par sa fille Augustine Dagbert, 39ans, et son beau-frère Louis Marie Dagbert, 64 ans) et François en 1799 à 78ans environ (déclaré par son beau-fils Louis Marie Fournier, 55ans, marin et son neveu, Jean Louis Dagbert, 35 ans, également marin).

 Marie Françoise Dagbert et la descendance Fournier des marins d’Equihen

L'aînée des enfants Daguebert-Deguisne, Marie Françoise Dagbert survit à son frère jumeau Louis Marie François, tous deux baptisés en 1753 (les parrains du garçon sont Louis Marie Dagbert, probablement l’oncle et sa marraine est Marie Louise Deguisne, probablement la  tante; ceux de la fille sont Gabriel Coppin et Benoite Touret). En 1775, elle épouse à Outreau  Louis Marie Fournier, matelot de 31 ans originaire de Condette, fils de François Fournier et Marie Louise Truvet et veuf de Marie Catherine Magdeleine Dagbert, une fille de Claude et Marie Herbet déjà présentée plus haut dans la section 4-2-2 (Dispense du trois au troisième degré d’affinité probablement dans la mesure où l’époux a été le conjoint d’une cousine au second degré de l’épouse  puisque les aieux respectifs de Marie Françoise Dagbert et Marie Catherine Magdeleine Dagbert, soient François Dacquebert et Jean Dacquebert étaient frères - Les témoins sont  François Dagbert et Françoise Deguisne, père et mère de la contractante, et les habituels Joseph Bourgois et Louis Marie Cousin ainsi que Jacques Sergeant. Signature du contractant et des trois derniers témoins plus Charles Coppin. Les parents de l’épouse laissent leur marque). Le couple Fournier-Dagbert  a neuf enfants baptisés entre 1775 et 1793 à Outreau où Louis Marie est matelot et où il s’éteint en 1811, à 67ans, syndic des gens de mer d’Equihen (le décès est déclaré par Antoine Honoré Davault de Tihen, 25 ans, et  Louis Marie Daguebert, 22 ans, de la branche principale des Dagbert d’Outreau, tous deux propriétaires cultivateurs à Outreau). Marie Françoise, son épouse, est toujours à Equihen dans le recensement d’Outreau de 1820, veuve de 68ans avec Brigitte Ducrocq, 16ans, probablement sa nièce orpheline de Marie Antoinette Augustine Dagbert et Michel Ducrocq depuis 1807. Elle décède en 1832 à Boulogne à son domicile du no37 rue du Pot d’Étain, journalière de 86ans, en fait 78ans (déclaré par Louis François Altazin, 23 ans, marin, un ami et Jean Pierre Avisse, 33ans, tonnelier, son petit-fils).

Parmi les parrains et marraines des enfants Fournier, on retrouve plusieurs Dagbert  ou apparentés:  Marc Baillard et  Rosalie Dagbert (probablement la tante – voir plus bas) pour Marie Françoise Rosalie en 1775, Jean Herbé et Augustine Dagbert (probablement une autre tante – voir plus bas) pour Maie Antoinette Célestine en 1777, Louis Marie Sergeant et Marie Louise Boulet pour Louis Marie en 1778, Louis Marie Sergeant et Magdeleine Daguebert (probablement une autre tante – voir plus bas) pour Marie Louise en 1781, Pierre François Etienne Justin et Marie Jeanne Dagbert (probablement une autre tante – voir plus bas) pour Pierre François Etienne en 1782, Wandrille Delplanque (déjà présenté plus haut) et Marie Anne Masset pour Augustin en 1784, Jean Jacques Sergeant et Marie Magdeleine Malahieu pour Jean Claude en 1788, Eloy Boulet et Rosalie Tourret pour François Marie en 1791 et finalement Eloy François Hénon et Marie Louise Angélique Justin pour  Eloi Etienne en 1793.

L’aînée des enfants Fournier-Dagbert, Marie Françoise Rosalie Fournier, épouse à 26ans en 1802 à Outreau, Jean Pierre Guedré (ou Gueudré), journalier de 23ans à Outreau, originaire de St-Etienne, fils de François Guedré, manouvrier, et Marguerite Catto de St Etienne (Les témoins sont Louis Marie Guedré, 21ans, garçon meunier à Outreau, probablement le frère cadet de l’époux, Jean Baptiste Augustin Deguisne, 21ans, journalier à Outreau, Antoine Marie Sergent, 23ans, cordonnier à Outreau et  Jean Louis Tintillier, 47ans, journalier à Outreau. Personne ne signe). Le couple Gueudré-Fournier reste à Outreau où Pierre est matelot (fin 1802) ou marin (1805) puis ménager (1804, 1806) et journalier (1807, 1810 et 1814) et où naissent cinq enfants Guedré, Gueudré ou Geudré entre 1802 et 1814. C’est probablement Pierre Guedré, 27ans, marin, témoin au mariage de son beau-frère Augustin Fournier en 1805 à Outreau ainsi que Jean Pierre Guedray, ménager à Outreau en 1806, témoin au mariage de sa belle-sœur Marie Antoinette Célestine Fournier. Après 1814, on ne retrouve plus de traces du couple et de ses enfants dans les registres d’Outreau ni dans le recensement de 1820 dans cette commune.

Suit Marie Antoinette Célestine Fournier, née en 1777 et qui donne naissance chez son père à Outreau-Equihen à deux enfants naturels de père inconnu en 1804 et 1805. En 1806, elle épouse à Outreau le soldat Louis Jean Alex, fusilier au Premier Régiment d'Artillerie de Marine en station au Camp de Gauche à Outreau, originaire de la paroisse St-Paul de Lyon, fils de Nicolas Alex, rentier, et  Jeanne Louise Arnould à Lyon (Témoins : Pierre Debleu, Pierre Souasse, et Jean Salaun, tous trois fusiliers à Outreau dans le même régiment que l'époux ainsi que Jean Pierre Guedray, ménager à Outreau, beau-frère de l'épouse. Signatures de l'époux et des trois premiers témoins. L'épouse et son beau-frère ne signent pas. Les parents de l'épouse sont absents. Les parents de l'époux consentent au mariage par procuration passée devant notaires à Lyon) sans descendance connue mais le mariage est de courte durée puisque le soldat Alex alors grenadier de la Deuxième Compagnie du Premier Bataillon de la Garde Impériale décède dès 1808. En 1814, sa veuve Marie Antoinette Célestine, peut-être alors aubergiste à Outreau, se remarie à Hédauville, près de Doullens, dans le département de la Somme, avec le ménager de 33ans Jean Baptiste Thibault de cette commune, fils de Pierre Thibault, lui-aussi ménager à Hédauville et de feue Elizabeth Brassart (Témoins : Pierre Thibault, 68ans, ménager, père de du contractant, Charles François Marquis, 55ans, ménager, son bel-oncle, Jean François Hallouchery, 49ans, cultivateur, son parrain, François Ancelin, 67ans et Jean Baptiste Cuisinier, 58ans, tous deux ménagers et Jean Baptiste Bocquillon, 29ans, cultivateur, tous trois amis de la contractante. Signature du contractant et des témoins. La contractante ne signe pas) là aussi sans descendance connue. Finalement Marie Antoinette Célestine s’éteint à 42ans en 1819 chez sa mère Marie Françoise Dagbert à Equihen (déclaré par ses frères Louis Marie Fournier. 41ans, capitaine au cabotage et Augustin Fournier, 37ans, marin).

Le troisième enfant du couple Fournier-Dagbert, Louis Marie Fournier, est marin de 21ans à Outreau en 1799 quand il y épouse Marie Anne Labarre, 21 ans, fille de Pierre Antoine Labarre, marin, et Marie Anne Françoise Sotty à Outreau (Le contractant est accompagné de Louis Marie Sellier, 34ans, guetteur à Outreau et Noel Antoine Sellier, 37ans, gardien du Fort, ses voisins à Outreau. La contractante est accompagnée d’Antoine Sellier, 34ans, employé au Fort et François Sellier, 67ans, guetteur, ses amis d’Outreau. Les témoins signent mais pas les contractants. A noter que Louis Marie Sellier se marie le même jour avec Marie Barbe Elisabeth Touret et c'est à cette occasion que l'on apprend qu'il est le fils de François Sellier et qu'Antoine Sellier est son frère). Le couple Fournier-Labarre reste au hameau d’Equihen où Louis-Marie est matelot (1801-1811), matelot au service de sa majesté (1814) et marin (1817) et où naissent sept enfants Fournier entre 1799 et 1821. Le recensement d'Outreau de 1820 donne à Equihen : Louis Marie Fournier, 42ans, marin, Marie Anne Labarre, 42ans, son épouse et leurs enfants Fournier : Louis Marie, 21ans, marin, Rosine, 17ans, François Marie, 9ans, Pierre Marie, 6ans et Geneviève, 2ans (Louis Gabriel, né en 1781 est décédé en 1812). En 1821, à l’occasion de la naissance d’un dernier enfant  prénommé Marie Madeleine, on apprend que Louis Marie est capitaine au cabotage (ou capitaine d’un petit cabotage en 1825 voire maître de cabotage en 1830). Le recensement d'Outreau de 1831 donne à Equihen : Louis Marie Fournier, 53ans, marin, Marie Anne Labarre, 54ans, son épouse et leurs enfants Fournier : François Marie, 20ans, Pierre Marie, 18ans, Geneviève, 13ans et Marie Madeleine, 10ans (L’aîné Louis Marie François a épousé Marie Marguerite Véronique Sauvage en 1825 et la vice-aînée Marie Rosine s’est unie au  marin Louis Marie Antoine Blanpain en 1830). On retrouve les mêmes dans le recensement de 1836 (François Marie qui a alors 23ans est au service de l’état). Dans celui de 1841, il ne reste que les deux plus jeunes enfants du couple Fournier-Labarre soient Geneviève Fournier mais avec un fils naturel prénommé Jean Baptiste Thomas né en 1839 (elle décède célibataire en 1842) et Madeleine Fournier avec son époux Jean Baptiste Blanpain  épousé en 1837 et leur fils Jean Baptiste Antoine Blanpain né en 1839 (les deux autres enfants Fournier du recensement de 1836, François Marie Fournier, journalier et Pierre Marie Fournier, marin, se sont mariés à Outreau en 1837, le premier avec Séraphine Condette et le deuxième avec Joséphine Wagon). Les époux Fournier-Labarre décèdent à Outreau-Equihen dans la décennie qui suit, Louis Marie en 1843 à 67ans, maître au cabotage (déclaré par son fils aîné Louis Marie François Fournier , 44ans, et Jean François Gabriel Sauvage, 59ans, un voisin, tous deux marins) et Marie Anne en 1847, matelote de 69ans (avec le même Louis Marie Fournier, 48ans, son fils marin et François Joseph Gin, 41ans, un voisin, tous deux marins, comme témoins).

Suit Marie Louise Fournier née en 1781 et qui est fort probablement celle qui à 24ans, en 1805 à Outreau, donne naissance à un enfant naturel qui se marie en 1827 à Outreau sous le nom de Marie Anne Edmée Fournier avec le marin François Marie Labarre (sa mère habite alors en Belgique, à Assenede dans les Flandres Orientales).

Après Pierre François Étienne qui ne survit que trois mois en 1782, le sixième enfant du couple Fournier-Dagbert serait Augustin Fournier, lui aussi marin à Equihen et âgé de 21ans en 1805 quand il épouse à Outreau Marie Françoise Rosalie Labarre, couturière de 23ans à Equihen, fille de Pierre Antoine Labarre et Marie Anne Françoise Sotty et donc sœur de Marie Anne qui a épousé Louis Marie, frère aîné d'Augustin, en 1799 ( Les témoins sont Pierre Guedré, 27ans, marin, probablement le beau-frère de l’époux, mari de Marie Antoinette Célestine Fournier depuis 1802, Louis Marie Hubert Degardin, 26ans, garde champêtre, Jacques Breford, 35ans, cabaretier et Pierre Sauvage, 25ans, marin. Seul le témoin Degardin signe. Une fille prénommée Marie Antoinette Rosalie , née en 1803, est reconnue el légitimée) avec descendance Fournier à Outreau-Equihen (cinq enfants dont quatre filles nés entre 1803 et 1815) où Augustin est marin. Rosalie, son épouse, s’éteint à 36ans en 1817 (Témoins : Pierre Facque, 57ans, ménager à Outreau, et Wandril Delplanque, 53ans, marin, des voisins). Le recensement d'Outreau de 1820 donne à Equihen : Augustin Fournier, 36ans, marin, veuf, et ses enfants Fournier : Rosalie, 16ans, Gabriel, 13ans, Augustin, 11ans, Hélène, 8ans et Judith, 5ans. Augustin se remarie en 1820 à Outreau avec Marie Louise Antoinette Merlin, fille de feu Jean Alexis Merlin, journalier, et Marie Françoise Gabrielle Droit (Les mères des époux sont présentes et consentantes. Les témoins sont François Felix Desgardin, 24ans, ami de l'époux, Frédéric Ducrocq, 25ans, son cousin germain, Jean Marie Merlin, 25ans, frère germain de l'épouse et Pierre Augustin Obligitte, 25ans, issu germain de l'épouse. Personne ne signe) avec également une descendance Fournier à Outreau (huit enfants nés entre 1821 et 1833) où Augustin reste marin. Le recensement d’Outreau de 1831 donne à Equihen : Augustin Fournier, 48ans, marin, Marie Antoinette Louise Merlin, 38ans, son épouse et leurs enfants Fournier : Judith, 16ans (seul enfant du premier mariage d’Augustin), Louis Marie, 10ans, Louis, 9ans, Marie Louise Olympe, 7ans, Etienne, 6ans, Abdonice, 3ans et Marie Antoinette, 9 mois. Deux autres enfants s’ajouteront dans les années suivantes : Célestine en 1832 et Geneviève en 1833 mais elles décèdent en très bas-âge. En fin de compte, sur les treize enfants d’Augustin, il semblerait que seules quatre filles atteignent l’âge adulte et se marient : Marie Antoinette Rosalie et Marie Judith du premier mariage  et Marie Louise Olympe et Marie Antoinette du second. Augustin est toujours  marin quand il décède en 1833 a 49 ans chez Gérard Perod, cabaretier au Portel (le décès est  déclaré par son frère Jean Claude Fournier, 45ans, et son beau-frère Jean Marie Merlin, 37ans, tous deux marins). Marie Louise Antoinette, sa deuxième épouse, s’éteint beaucoup plus tard, en 1870 à 77ans, matelote, à son domicile d'Equihen (le décès est déclaré par ses deux gendres Jean Baptiste Herbes, 43ans, et  Pierre Merlin, 42ans).

Suit Jean Claude Fournier, marin comme ses deux frères quand il épouse en 1812 à Outreau, Marie Antoinette Joséphine Desjardin, matelote de 21ans, fille de Louis Marie Desgardins, journalier, et Marie Marguerite Daguebert, elle-même fille de Claude et Marie Herbet et déjà présentée plus haut dans la section 4-2-2 ( Les témoins sont Augustin Fournier, 28ans, matelot, frère germain de l'époux, Louis Marie Daguebert, 23ans, cultivateur, ami de l'époux, un Jacques non identifié, 27ans, journalier et Alexis Daguebert, 22 ans, cultivateur, amis de l'épouse. Les contractants, les premiers et troisièmes témoins ne signent pas. Le deuxième et quatrième témoin sont les fils du maire Louis Marie Daguebert de la branche principale et déjà présentés plus haut). Le couple Fournier-Desjardin a un enfant prénommé Marie Catherine Claudine en 1812 mais qui ne survit que trois mois. Le recensement d'Outreau pour 1820 donne à Equihen : Jean Claude Fournier, 30ans, marin et Joséphine Desgardin, 28ans, son épouse sans enfant. Après la mort de Jean Claude, alors marin de 47ans, en 1837, à son domicile d’Equihen (déclaré par son neveu maternel Félix Célestin Branchard, 33ans, et son cousin du côté maternel, Louis Thomas Condette, 31ans, tous deux marins), Joséphine, alors matelote de 49 ans, épouse en 1840, toujours à Outreau, un autre marin d’Equihen, Jean Baptiste Antoine Blanpain, 57ans. On trouvera plus de détails sur cette deuxième union  et la destinée du couple Blanpain-Desjardin dans la section 4-2-2.

Après François Marie né en 1791 mais décédé à douze ans en 1803, le neuvième et dernier enfant du couple Fournier-Dagbert est Eloi Etienne Fournier, marin comme ses frères quand il épouse à 21ans en 1815 à Outreau, Marie Angélique Justin, 24ans, épicière, fille naturelle de Marie Antoinette Justin, propriétaire et cultivatrice à Outreau (Les témoins sont Jean Claude Fournier, 26ans, marin, frère germain de l'époux, Eloi Hénon, 42ans, pensionnaire de l'état, ami de l'époux, Honoré Justin, 41ans, propriétaire cultivateur, oncle de l'épouse et  Louis Denis Justin, 25ans, ménager, son cousin germain. L'épouse, sa mère, le témoin Hénon et le deuxième témoin Justin signent. L'époux, sa mère, le témoin Fournier et le premier témoin Justin ne signent pas). Selon geneanet vlecuyer, la mère de Marie Angélique, Antoinette Justin, a eu une vie sentimentale assez mouvementée. Née en 1762 à Outreau, fille du cultivateur Etienne Justin et Marie Angélique Sauvage, elle donne naissance à deux enfants naturels en 1790 (notre Marie Angélique) puis en 1794 (Pierre Antoine) avant de se marier en 1802 avec son beau-père, le cultivateur Pierre Louis Legros (il avait épousé sa mère Marie Angélique Sauvage en 1781 après le décès de son père Etienne Justin en 1780) avec lequel elle a trois enfants Legros malgré l’âge avancé du père. A la mort de Legros en 1807 à 71ans, elle se remarie avec le soldat Jean Lissiloux, canonnier au 5e régiment d'artillerie à pied stationné à Outreau avec lequel elle avait eu un enfant quelques mois plus tôt et qui se fixe à Outreau comme propriétaire. Le recensement d’Outreau de 1820 donne un aperçu de cette fratrie assez disparate : on y trouve à Equihen, le sieur Lissiloux, ex-canonnier de 48ans comme chef de famille, Antoinette Justin, 55?ans, son épouse, Antoine Justin, 27ans, militaire, le fils naturel d’Antoinette, les trois enfants Legros, Angélique, 18ans, Charlotte, 15ans et Pierre, 14ans, et la dernière-née, Rosalie Lissiloux, 12ans. En 1813, Antoinette fait office de sage-femme quand sa fille Marie Angélique, alors âgée de 23ans, donne naissance à un enfant naturel prénommé Marie Catherine Andrésine qui sera intégrée à la famille Fournier-Justin même si elle n’est pas formellement reconnue et légitimée au mariage de 1815. Le couple Fournier-Justin reste à Equihen où Éloi Etienne est marin et où naissent sept enfants Fournier entre 1816 et 1823. Le recensement d'Outreau de 1820 donne à Equihen : Eloi Etienne Fournier, 27ans, marin, Marie Antoinette (Angélique?) Justin, 31ans, son épouse et leurs enfants Fournier : Etienne, 3ans+6mois, Andrésine 7ans et Pierre Célestin, 9 mois (deux autres enfants sont morts en bas-âge en 1819). Eloi Etienne périt dans le naufrage du Don de Dieu en 1823, où Jean Baptiste Daguebert, petit-fils de Claude et Marie Herbet, trouve également la mort (voir plus haut section 4-2-3). Marie Angélique sa veuve ne s’est pas remariée. Le recensement d'Outreau de 1831 donne à Equihen : Marie Justin, veuve Fournier, ménagère de 41ans, Andrésine Justin, sa fille naturelle de 18ans et ses enfants Fournier : Etienne, 14ans, Célestin, 12ans, Angélique (= Marie Rosalie à la naissance), 11ans, Martine (Marie Mathilde à la naissance), 9ans et Charles 8ans + Pierre Legros, 25ans, son frère consanguin. On retrouve les mêmes dans les recensements de1836 et 1841. Marie Angélique décède à Equihen en 1858, à 69ans (Les témoins sont son demi-frère Pierre Marie Legros, 52ans, propriétaire à Outreau, et  son fils dernier-né, Charles Fournier, 35ans, ouvrier des hauts fourneaux à Outreau). 

Marie Antoinette Dagbert et la descendance Ducrocq des marins d’Equihen

Suivent Marie Louise Daguebert (Dagbert au décès) baptisée en 1755 (Le parrain est Louis Marie Sergeant et la marraine, Marie Catherine Daguebert, probablement  la fille de Pierre, l'oncle de son père François) qui décède célibataire à 21 ans et Marie Antoinette Augustine Dagbert, baptisée en 1757 (avec Nicolas Deguisne, vraisemblablement un oncle, pour parrain et Marie Antoinette Sauvage comme marraine). Cette dernière épouse à 32ans en 1789 à Outreau Michel Ducrocq, veuf de Marie Catherine Couvelard  (Dispense d'affinité du trois au troisième degré. Outre celle du contractant, l'acte porte les signatures de deux Coppin, un Ducrocq, un Herbez et un Cousin. Les témoins cités sont François Dagbert, père de la contractante, Jacques Ducrocq, frère du contractant, Claude Coppin, Jacques Antoine Freel et Antoine Cousin). L’acte du précédent mariage de Michel Ducrocq avec Marie Catherine Couvelard en 1778 à Outreau indique qu’il est le fils des défunts Michel Ducrocq et Marie Françoise Mariette et son acte de décès de 1807 à Outreau nous apprend qu’il est originaire de la paroisse de Courset au sud de Desvres où il est né 63ans plus tôt, en fait en 1746 après vérification. La dispense d'affinité du trois au troisième degré  peut s'expliquer par un lien familial  entre la nouvelle épouse de Michel Ducrocq et son ancienne épouse. En effet, comme indiqué dans la section 4-2-1,  le père de l'ancienne épouse, François Marie Couvelard, a épousé en premières noces Marie Gabrielle Pannier, fille de Charles Pannier et Catherine Dacquebert que l'on pense être une fille du couple  originel de la branche cadette des Dagbert d’Outreau, celui de Guillaume Dacquebert et Marie Ledoux. Comme François Dacquebert, l'aïeul paternel de la nouvelle épouse, est aussi un enfant du couple Dacquebert-Ledoux, les aïeux des deux épouses sont frère et sœur. D'ailleurs cette reconnaissance d'affinité permet de confirmer l'ascendance de Catherine Dacquebert épouse de Charles Pannier. Le couple Ducrocq-Dagbert réside à Outreau, au hameau de Capécure en 1793 et 1795, où Michel est journalier jusqu’à sa mort en 1807, trois semaines après celle de son épouse (dans les deux cas, le décès est déclaré par Jacques Antoine Marie Moreau de Vernicourt  et Jacques Antoine Daguebert, de la branche principale des Dagbert d’Outreau, cultivateurs à Outreau et voisins des défunts).

Le couple Ducrocq-Dagbert a sept enfants (dont des jumeaux) déclarés à Outreau entre 1789 et 1803. Trois de ces enfants se marient. L’aîné Jean Louis Michel Ducrocq, baptisé en 1789 (Parrain : Jean François Desenclos et marraine : Marie Louise Coppin)  est un ancien militaire licencié des armées napoléoniennes et domestique de 27ans à Outreau quand il y épouse en 1816 Marie Sophie Lavoine, journalière de 23ans native de Crémarest, fille des défunts Pierre Lavoine, charron à Crémarest, et Marie Jeanne Caffin (Les témoin sont François Rivenez, 23ans, maréchal-ferrant, François Telle, 30ans, garde-champêtre, tous deux amis de l'époux, Louis Parfait Hodencq, 38ans, cabaretier et François Routier, 22ans, amis de l'épouse. Les quatre témoins signent mais pas les contractants qui sont tous deux orphelins de père et mère). Le couple Ducrocq-Lavoine reste au village d’Outreau où Michel est journalier (1816), ménager (1839) manouvrier (1842) et où naît une fille prénommée Marie Sophie Augustine en 1816. Le recensement d'Outreau de 1820 donne Michel Ducrocq, 32ans, journalier, Sophie Lavoine, 27ans, son épouse, leur fille Augustine Ducrocq, 4ans plus deux enfants Soret, Jean Baptiste, 6ans et Louise, 7ans dont on ignore l’origine et la raison de leur présence chez les Ducrocq. Leur fille unique Marie Sophie Augustine se marie en 1839 à Outreau avec Jacques Antoine Fourcroy, 22ans, menuisier, fils de Pierre Antoine Fourcroy, charron, et Marie Catherine Elisabeth Nacry. Ils décèdent tous les deux au village d’Outreau, elle en 1842, à 49ans (Témoins : son mari Jean Louis Michel Ducrocq, 52ans, manouvrier, et Joseph Fourcroy, 47ans, cabaretier, un voisin et ami) et lui en 1854 à 64ans (Témoins : son gendre Jacques Antoine Fourcroy, 37ans, maître menuisier et Jacques Antoine Collier, 38ans, maçon, un voisin et ami).

Suivent les jumeaux Françoise Augustine (Parrain : Jean Charles Herbez  et marraine : Marie Anne Françoise Dagbert, probablement la tante maternelle) et Louis Marie (Parrain: Anselme Louis Marie Rivenez et marraine: Catherine Coppin) nés en 1792. Françoise Augustine s’éteint à 16mois, en 1793 (Témoins : son père Michel Ducrocq, 44ans, journalier  et Félix Paque, lui aussi journalier d’environ 40ans à Outreau) et Louis Marie décède mendiant célibataire de 23ans au lieu-dit les Hayettes en 1815 (Témoins : Jean Louis Marie Simon Danger, journalier de 40ans et François Telle, 29ans, garde-champêtre).

Suit Joseph Frédéric Ducrocq né en 1795 (Témoins à la naissance : Joseph Coppin, 31 ans, et  Suzanne Legrand, 21 ans) et  marin de 25 ans en 1820 au hameau d’Equihen quand il épouse à Outreau, Marie Catherine Antoinette Magnier, 17ans, fille naturelle de Marie Antoinette Magnier (Les témoins sont Louis Marie François Condette, 63ans, bel oncle de l'époux, Augustin Fournier, 36ans, son cousin germain, Pierre Louis Marie Olluigues, 35ans, ménager, bel oncle de l'épouse et Jean Théodore Baudry, 50ans, propriétaire cultivateur, ami de l'épouse. Signatures des témoins Condette et Baudry. Les contractants, la mère de la contractante, ainsi que les témoins Fournier et Olluigues ne signent pas). Comme indiqué dans la section 4-2-7 qui suit, Marie Antoinette Magnier, la mère célibataire de l’épouse, née en 1778, est la fille aînée du journalier Jacques Antoine Magnier qui épouse en 1777 à Outreau Marie Jacqueline Daguebert, fille de François Dacquebert et de sa deuxième épouse Anne Desgardin. Comme la mère de l’époux, Marie Antoinette Augustine Dagbert, est elle-aussi la petite-fille du même François Dacquebert et de sa première épouse Marie Sergeant, les époux Ducrocq-Magnier sont cousins issus de germain (ou consanguins du trois au trois selon l’ancienne terminologie des actes de baptêmes). A noter que la sœur cadette de Marie Antoinette Magnier, Marie Catherine Magnier, née en 1779, a épousé en 1807 à Outreau le journalier Pierre Louis François Marie Holuigue ou Olluigues, témoin au mariage de 1820. Dans le recensement d’Outreau de 1820, c’est à Equihen, chez ce même Louis Marie Oluigue), 38ans, journalier et sa femme Catherine Magnier, 40ans que réside le couple des jeunes mariés de Frédérick Ducrocq, 25ans, marin et Catherine Magnier, 17ans. Le couple Ducrocq-Magnier reste à Equihen où Frédéric est marin et où naissent deux enfants, Catherine en 1820 et Joseph Frédéric en 1822 avant le décès inopiné de Catherine Magnier, matelote de seulement 20ans, en 1823 à Equihen (Témoins : Jean Louis Ducrocq, 34ans, journalier à Outreau, son beau-frère, et Louis Marie Olingue, 39ans, ménager à Outreau, son bel-oncle). Joseph Frédéric, toujours marin à Equihen, se remarie en 1828 à Outreau avec Marie Antoinette Gertrude Boulet, couturière de 27ans, fille de feu Eloi Boulet et  Marie Catherine Justine Specq (Les témoins sont Jean Michel Ducrocq, 39ans, journalier, frère du contractant, Louis Thomas Condette, 23ans, journalier, son beau-frère, Eloi Sauvage, 57ans, marin, ami de l'épouse et Jean Marie Eloi Boulet, 23ans, marin, frère de l'épouse. L'époux et ses deux témoins signent. L'épouse et ses deux témoins ne signent pas) mais celle-ci s’éteint dans sa maison d’Equihen seulement un mois après le mariage (Témoins : Louis Marie Holinque, 44ans, journalier, un voisin  et Antoine Fourcroy, 32ans, charron, un ami). Le recensement d'Outreau de 1831 donne à  Equihen : Joseph Frédéric Ducrocq, 46ans (en fait 36ans), marin, Marie Antoinette  (= Catherine) Ducrocq, 10ans, sa fille, et Joseph Frédéric Ducrocq, 8ans, son fils, toujours voisins de Pierre Louis Marie Holuigue, 49ans, journalier et Catherine Manier, 52ans, sa femme.

Joseph Fréderic se remarie une troisième fois en 1835 à Outreau, cette fois avec une manouvrière de 27 ans, Marie Euphroisine Neuville, fille de Nicolas Marie François Neuville, journalier et Gabrielle Legrand ( Les témoins sont Jean Louis Michel Ducrocq, 45ans, manouvrier, frère germain du contractant, Louis Thomas Condette, 28ans, marin, son beau-frère, Felix Célestin Branchart, 21ans, marin, beau-frère de la contractante et Pierre Marie Alexis Delhelle, 51ans, cultivateur, son ami. Tout le monde signe sauf la contractante, sa mère et le troisième témoin). Le couple Ducrocq-Neuville reste à Equihen où Joseph Frédéric est toujours marin et où naissent trois autres enfants Ducrocq, Louis en 1835, Charlemagne en 1838 et Elizabeth en 1841. Le recensement d'Outreau de 1846 donne à Equihen : Frédéric Ducrocq, 48ans, marin, Euphrosine Neuville, 40ans, sa femme et leurs enfants Ducrocq : Joseph Frederic, 22ans,  Louis Sevarin, 11ans, Charlemagne, 8ans et Elizabeth, 5ans (Catherine, la fille aînée de Joseph Frédéric de son premier mariage, s’est mariée en 1839 à Outreau avec le marin de 25ans, Pierre François Augustin Noel). Le recensement d'Outreau de 1856 donne à  Equihen  au lieu-dit les Falaises : Frédéric Ducrocq, 63ans (en fait 61ans), marin, Euphrosine Neuville, 49ans, sa femme et leurs enfants Ducrocq : Charlemagne, 20ans et Elizabeth, 15ans, plus Pierre Neuville, 40ans, receveur d'octroi, probablement le frère d'Euphrosine et trois petits enfants Noel : Catherine,17ans, repasseuse, François, 6ans et Henriette, 3ans. Leurs parents, le marin de 40ans Pierre François Noel et son épouse de 33ans Catherine Ducrocq sont décédés à deux jours d'intervalle en 1854. Joseph Frédéric Ducrocq fils, le frère de Catherine, s'est marié en 1850 avec Louise Pélagie Sergent . Joseph Frédéric s’éteint en 1856, marin de 61ans dans sa demeure d’Equihen (Témoins : son beau-frère Louis Thomas Condette, marin de 51ans à Equihen et Louis Auguste Firmin Merlin, marin de 44ans à Equihen, un voisin). Le recensement d'Outreau de 1866 donne à Equihen : Euphrosine Neuville veuve Ducrocq, 58ans, matelote, son fils Louis Ducrocq, 31ans, marin, son autre fils, Charlemagne Ducrocq, 28ans, marin et les petits enfants Noel : François, 16ans et Henriette, 13ans. Elizabeth Ducrocq s’est mariée en 1865 avec Médard Augustin Sauvage, marin de 23ans, fils d'Augustin Jean Jacques Sauvage et Elisabeth Stéphanie Prevost et en 1867 ce sera au tour de son frère Charlemagne d’épouser la sœur de Médard, Marie Louise Sauvage, matelote de 22ans à Equihen. Louis, le fils aîné du couple Ducrocq-Neuville semble être resté célibataire. Euphrosine décède elle-aussi à Equihen mais beaucoup plus tard, en 1883, à 75ans (Témoins : ses fils Louis Ducrocq, 48ans et Charlemagne Ducrocq, 45ans, marins à Equihen).

Après Marie Thérèse Augustine, née à Condette en 1797 (Témoins : Jean Marie Fréelle, 22ans, maréchal, et Augustine Broutiez, jeune fille de 29ans, tous deux d’Outreau) mais qui ne survit que six mois (Témoins au décès à Outreau en 1798 : le père, Michel Ducrocq, journalier de 46ans et Jean Marie Descamps, 43ans, propriétaire et ménager tous deux à Outreau) et Augustine Barbe Constance, née à Outreau en 1799 (Témoins: Constantin Fréel, 21 ans, maréchal ferrant et Marie Barbe Cousin, 26 ans, tous deux d’Outreau) mais  décédée à 7ans, en 1806 à Outreau (Témoins : Jacques Antoine Marie Moreau Vernicourt, 24ans, cultivateur, et Pierre Marie Martin, 30ans,instituteur primaire à Outreau), le dernier enfant du couple Ducrocq-Dagbert est Amable Bergitte ou Brigitte Ducrocq, née à Outreau en 1803 (Témoins: Amable Gabriel Coppin, 17ans, et Bergitte Vidor, 13 ans, accompagnés d'Antoine Moreau, 21 ans). En 1825, fille de confiance de 22ans, elle épouse à Outreau Louis Thomas Condette, marin de 19ans, fils des défunts Louis Marie François Condette et Marie Jeanne Françoise Dagbert (Les époux sont orphelins de père et mère .Témoins:  Hubert Condette, 50ans, marin, cousin germain de l'époux, Etienne Théodore Baudry, 31ans, propriétaire cultivateur, son ami, Joseph Frédéric Ducrocq, 30ans, marin, frère germain de l'épouse et Jean Claude Fournier,37ans, marin, cousin germain de l'épouse. Signature de l'époux et des témoins Baudry et Ducrocq. L'épouse et les témoins Condette et Fournier ne signent pas). Comme indiqué dans la section qui suit, Marie Jeanne Françoise Dagbert, la mère de l’époux, est la sœur de Marie Antoinette Augustine Dagbert, la mère de l’épouse et donc les époux sont cousins. Le couple Condette-Ducrocq s’installe au hameau d’Equihen où Louis est ménager (1825), journalier (1827), marin (1830-1845) et où naissent neuf enfants Condette entre 1825 et 1845.

Le recensement d'Outreau de 1831 donne à Equihen : Louis Condette, 26ans, marin, Aimable Brigitte Ducrocq, 28ans, sa femme, et leurs enfants Condette : Louis Thomas, 6ans, Marie (ou Brigitte) Françoise, 5ans et  Joseph Frédéric, 9mois. Celui de 1846 donne à Equihen : Louis Condette, 40ans, marin, Brigitte Ducrocq, 45ans, sa femme et  leurs enfants Condette : Louis Thomas, 20ans, Rosalie (ou Brigitte Françoise), 18ans,  Frédéric, 15ans, Jacques, 13ans, sourd-muet, Augustine, 10ans,  Auguste, 8ans, Etienne, 3ans, et  Jean Baptiste, 6mois. Dans celui de 1856, au lieu-dit des Falaises à Equihen, on retrouve: Louis Condette, 50ans, marin, Brigitte Ducrocq, 53ans, sa femme et  leurs enfants Condette : Frédéric, 24ans, Jacques, 22ans, sourd-muet, Augustine, 19ans,  Auguste, 17ans et Etienne, 13ans (L’aîné, Louis Thomas s’est marié en 1850 avec Marie Marguerite Gertrude Boulet, Brigitte Françoise est morte, célibataire de 24ans en 1852,  et le dernier-né, Jean Baptiste est mort à 11mois en 1846).  Dans celui de 1866, à Equihen, on retrouve: Louis Condette, 61ans, marin, Brigitte Ducrocq, 65ans, sa femme et  leurs enfants Condette : Jacques, 34ans, sourd-muet et Etienne, 24ans (En 1857, Frédéric, alors marin de 26ans, épouse sa belle-sœur Joséphine Boulet et se remarie en 1863 avec Célina Rosalie Tisserand. En 1863, Suzanne Augustine, matelote de 27ans, épouse le marin de 26ans, Pierre Barthélémy Merlin, fils de son homonyme et Rosalie Dagbert. La même année 1863, Auguste Célestin Condette, marin de 25ans épouse Augustine Leprêtre, matelote de 17ans). Finalement, dans celui de 1872, il ne reste plus à Equihen que Louis Condette, marin de 66ans, Amable Ducrocq, matelote de 71ans, sa femme et leur fils sourd-muet, Jacques Condette, 40ans (En 1866, Etienne Théophile Condette, marin de 23ans, épouse Elisabeth Rosalie Merlin). En 1877, Brigitte Ducrocq, matelote de 74ans, décède dans sa maison d’Equihen (Témoins : son fils Frédéric Condette, marin de 38ans, en fait 48ans, et Victor Henri Porcin, 51ans, secrétaire de mairie). En 1891, c’est au tour de Louis Thomas Condette, marin de 85ans, de s’éteindre à Equihen (Frédéric Condette, son fils marin de 60ans à Equihen est encore une fois témoin avec Pierre Louis Capron, 55ans, garde-champêtre). Jacques Pierre François Condette, leur dernier enfant non marié, décède célibataire de 72ans en 1906 à Equihen.

Marie Madeleine Dagbert et les descendances Anquier et Petit à Condette

Après Rosalie Dagbert, baptisée en 1758 (Le parrain est Felix Touret et la marraine : Marie Antoinette Françoise Darré) et décédée célibataire à 25ans en 1783, le sixième enfant du couple Daguebert-Deguisne est Marie Jeanne Dagbert (Dacquebert à la naissance), baptisée en 1760 (avec Louis Dacquebert  comme parrain et Marie Jeanne Herbez comme marraine,  probablement l'oncle et son épouse) En 1797, elle donne naissance à un enfant naturel prénommé Louis Marie qui ne survit que quelques jours ( Les témoins à la naissance sont Louis Marie Fournier, matelot de 21ans à Outreau et Adelaïde Savage, 22ans. Ceux du décès sont François Daguebert, 77ans, grand-père, ménager à Equihen et vraisemblablement le même Louis Marie Fournier,18ans, matelot de 18ans, et cousin du décédé. Il  se pourrait que le père de l'enfant soit ce même Louis Marie Fournier fils aîné de Marie Françoise Dagbert, la sœur de Marie Jeanne, et Louis Marie Fournier père, qui épouse Marie Anne Labarre en 1799 – voir plus haut dans cette section). Elle décède peu près, en 1799, à 36ans (Témoins : son père François Dagbert, 60ans, ménager et Louis Marie Fournier, 55ans, son beau-frère, marin, tous deux d’Outreau-Equihen).

 Suit Marie Madeleine Dagbert, baptisée en 1763 (Le parrain est Jean Charles Herbez,  probablement le frère de Marie Jeanne, épouse de Louis Marie, le frère de François, et la marraine, Magdeleine Deguine). En 1789, elle épouse à Condette, François Marie Anquier (Anquiez, Anquer, Anquez, Anquet…), manouvrier à Condette, fils de feu Nicolas Anquer et Marie Louise Bourdon (L’époux est mineur et a le consentement de sa mère. L’épouse est majeure et ses parents ne semblent pas être présents et consentants. Les témoins sont Jean Buret et François Claude Lachère, amis de l'époux, Jacques Sergeant père et Jean Jacques Sergeant fils, amis de l'épouse. Marques des époux et signatures des témoins). Selon geneanet cbaudin et après vérification des registres, les Anquier de Condette de la deuxième moitié du 18e siècle sont issus du couple de Michel Anquier et Louise Duhamel de Neufchâtel-Hardelot qui s’y sont mariés en 1722. Deux de leurs enfants épousent à Condette des résidentes de cette paroisse et s’y établissent comme manouvrier/ménager : Gabriel avec Marie Jeanne Hénon en 1753 et Nicolas avec Marie Louise Bourdon en 1760. Gabriel Anquier, un des enfants du couple Gabriel-Hénon et lui-aussi manouvrier à Condette, épouse successivement Robertine Lamirand à Hesdigneul en 1786 puis Marie Marguerite Baudelicque à Neufchâtel-Hardelot en 1790. François Marie Anquier, le seul garçon du couple Anquier-Bourdon, lui-aussi manouvrier à Condette, épouse Marie Madeleine à Condette en 1789. Le couple Anquier-Dagbert reste à Condette où François-Marie est manouvrier et où naissent quatre enfants Anquier entre 1790 et 1802 : François Marie en 1790, Marie Madeleine en 1792, Marie Françoise Rosalie en 1796 et Charles en 1802. Leur mère, Marie Madeleine Dagbert, décède prématurément à 40ans, en 1802, quelques jours après son dernier-né Charles.

Leur père, François Marie Anquier se remarie rapidement, toujours en 1802, avec Marie Françoise Patin, veuve de 37ans de Claude Ledez à Condette, originaire de Carly, fille de François Patin et Marie Antoinette Guerlain de Carly, mariage suivi de la naissance d’un dernier enfant Anquier prénommé Marie Françoise Rosalie en 1804 à Condette. Le recensement de Condette de 1820 donne  François Anquez, ménager, 54ans (en fait 52ans), Marie Françoise Patin, 55ans, son épouse, Pierre Ledez, 24ans, et  Claudine Ledez, 28ans, les enfants du premier mariage de Marie Françoise Patin, Madeleine Anquez, 28ans et Françoise Anquez, 24ans, les enfants du premier mariage de François Marie Anquier  et  finalement Rosalie Anquez, 15ans, le seul enfant du couple Anquier-Patin. Après le décès à Condette de Marie Françoise Patin en 1826, à 61ans, François Marie Anquier qui a alors 58ans se marie une troisième et dernière fois en 1827 à Condette avec Marianne Dufeutrel, 24ans, sans profession à Condette, fille naturelle de Pétronille Dufeutrel, ménagère à Condette. Selon geneanet cbaudin, François Marie Anquier serait décédé à Condette en 1829 mais on n’a pas retrouvé d’acte de décès dans les registres de cette commune. Il est clair cependant que son décès a bien eu lieu autour de 1829 puisque Marianne Dufeutrel, veuve de feu François Marie Anquier, donne naissance à une fille naturelle prénommée Sylvie Rosemonde en juin 1830 chez sa  mère Pétronille Dufeutrel à Condette. D’ailleurs le recensement de Condette de 1831 donne Pétronille Dufeutrel, 52ans, Marianne Dufeutrel veuve Anquier, 28ans, sa fille, et des enfants Dufeutrel : Nicolas Joseph, 9ans, Marianne, 6ans et Sylvie Rosemonde, 2 ans. Marianne Dufeutrel, veuve de François Marie Anquier s’éteint en 1884, à 83ans, en sa demeure du hameau du Choquel à Condette.
 
Des quatre enfants du couple Anquier-Dagbert, seule Marie Françoise Rosalie Anquier, née en 1796 se serait mariée. Comme indiqué dans les sections précédentes 4-2-2 et 4-2-3, elle est servante chez Jean François Daguebert et son épouse Marie Pauchet à Equihen en 1820 quand elle donne naissance à une fille naturelle prénommée Alexandrine reconnue par son maître Jean François Daguebert qui a alors 70ans. En 1822, toujours chez son maître Jean Daguebert à Outreau, elle donne naissance à un second enfant naturel cette fois non reconnu, un garçon prénommé Jean François  qui s’éteint à Condette en 1827. En 1825, Marie Françoise Rosalie est domestique de 29ans à St-Léonard quand elle y épouse Pierre François Petit, manouvrier de 21ans à St-Léonard, originaire de Verlincthun, fils de Pierre Augustin Petit, 46ans, ancien berger à Samer et feue Marie Thérèse Baly (Témoins: Antoine Sauvage, 56ans, et Jean Louis Wallet, 46ans, manouvriers à St-Etienne, amis de l'époux, François Cuvilier, 28ans, et Louis Marie Cuvilier, 26ans, propriétaires à St-Léonard, amis de l'épouse. Signatures des témoins Sauvage et Cuvillier. Les époux, leurs pères et le témoin Wallet ne signent pas) avec descendance Petit à Samer (1826) puis Condette (cinq enfants nés entre 1828 et 1836) où Pierre François est journalier (1826-31), ménager (1833-35) et finalement marchand de paillassons (1836-1869).  Le recensement de Condette de 1831 donne Pierre Petit dit Profit?, 29ans, journalier, Françoise Anquier, 30ans (plutôt 34ans), sa femme et leurs enfants Petit : Françoise, 6ans, Marie Amélie, 4ans, Pierre François, 5 mois plus Alexandrine Daguebert, sa belle-fille de 12ans. Celui de 1846 donne :  Pierre Petit , 39ans (plutôt 44ans), marchand de paillassons, Françoise Hanquez, 49ans, sa femme et leurs enfants Petit : Françoise, 20ans, Émilie, 17ans, Pierre 16ans, François,14ans et Armand, 10ans. Alexandrine Daguebert, toujours chez son beau-père et sa mère dans le recensement de 1841 s'est mariée en 1842 à Condette avec Jean Baptiste Depré (voir section 4-2-3). Les époux Petit-Anquier décèdent tous les deux à Condette en 1869, Françoise à 72ans (déclaré par Constant Mortier, 37ans, journalier et Adrien Lecointe, 54ans, jardinier) et Pierre à 66ans (déclaré par Constant Mortier, 37ans, journalier, et Louis Marie Telliez, 66ans, médecin).

Marie Jeanne Françoise Dagbert et la descendance Condette à Equihen

Le dernier enfant du couple Dagbert-Deguisne est Marie Jeanne Françoise Dagbert, baptisée en 1765 (avec Jean Louis Coppin comme parrain et Marie Jeanne Françoise Daguebert, non identifiée malgré sa belle signature, comme marraine). C’est probablement la Marie Françoise Daguebert qui donne naissance à Equihen en 1797 à un enfant naturel prénommé Louis Marie qui ne survit que quelques jours. En 1799, elle épouse à 35ans à Outreau le marin de 40ans, Louis Marie François Condette, fils de Jean François Condette et Marie Jeanne Herbez (Les époux sont orphelins. L'époux est assisté de Pierre François Régnier, 38ans, cultivateur à Condette, son ami et François Neuville, 32 ans, marin à Outreau, son neveu. L'épouse est assistée de Louis Marie Blanpain, 30ans, marin à Outreau, son ami et François Anquier, 32 ans, manouvrier à Condette, son beau-frère, comme décrit dans la section précédente. Signature de l’époux et des témoins Régnier, Neuville et Blanpain. La contractante et le témoin Anquier ne signent pas). L’acte de mariage ne précise pas que Louis Marie François Condette est veuf de Marie Jeanne Labarre, épousée à St-Etienne en 1778 et décédée à Outreau en 1783 avec quatre enfants Condette baptisés à Outreau entre 1777 et 1782 (FG-Condette, p. 385  qui ne mentionne pas le deuxième mariage de Louis Marie François).  Selon FG-Condette, p.385, Louis Marie François se rattache aux Condette de Neufchatel et Questrecques : son père Jean François Condette est valet de charrue à Outreau où il a épousé en 1737 Jeanne Herbez, fille de Jean  Jacques Herbez et Marie Baheu et donc sœur de Marie Herbez, l’épouse de Claude Daguebert (voir section 4-2-2). Jean Francois Condette  est manouvrier à Questrecques où il a épousé Marie Marguerite Adrienne Jullien en 1706. Son père Antoine Condette qui a épousé Françoise Paque en 1676 à Isques est manouvrier à Hesdin-l’Abbé. Geneanet vlecuyer propose d’en faire le fils aîné né vers 1651 de Charles Condette et Françoise Lespine de Neufchatel (ce couple est mentionné dans FG-Condette, p. 392 sans être rattaché au couple Condette-Paque. Le couple Condette-Dagbert réside à Outreau-Equihen où Louis Marie François est manouvrier (1800), marin (1806, 1807, 1820) ou ménager (1808)  et où naît un seul enfant Condette, prénommé Louis Thomas, en 1806. Ils s’éteignent tous les deux à Outreau-Equihen, Marie Jenne Françoise en 1820, à 57ans (ou plutôt 55ans. Témoins: Augustin Fournier, 37ans, marin, son neveu et Augustin Sauvage, 33ans, ménager, un voisin) et Louis Marie François en 1823, à 66ans (Témoins: son beau-fils Louis Marie Blanpain, 53ans, journalier, et Louis Marie Oluigue, 40ans, manouvrier, un voisin).

Leur enfant unique Louis Thomas Condette, né en 1806 à Outreau (Les témoins sont Claude Fournier, 17ans, marin à Equihen, accompagné de Pierre Marie Merlin, 30ans, instituteur à Outreau et Marie  Sauvage, 17ans, accompagnée de Jacques Antoine Marie Moreau (Vernicourt), 24ans, cultivateur) est orphelin et marin côtier de 19ans à Outreau-Equihen en 1825 quand il y épouse sa cousine Amable Brigitte Ducrocq, fille de confiance de 22ans, fille des défunts Michel Ducrocq et Marie Antoinette Augustine Dagbert. Le reste de leur histoire est raconté dans la section  qui précède.

Louis Marie Daguebert époux de Marie Jeanne Herbes à Equihen

Le frère cadet de François, Louis Marie Daguebert, baptisé à Outreau en 1728 (Le parrain est Louis Marie Sergeant et la marraine, Marie Magdeleine Tintiller. Louis Marie Sergeant est peut-être un autre enfant du couple Sergeant-Belleville, frère de Jacques et de François – voir section 4-2-1) est journalier à Outreau en 1765 quand il y épouse à 37ans Marie Jeanne Herbes, 25ans, fille de Jean Herbes et Marie Jeanne Labarre (Les témoins sont François Dagbert et un autre François du même nom, père et frère du  contractant, Jean Herbé et Marie Jeanne Labarre, père et mère de la contractante, Claude Cozette, Louis Marie Cousin, Joseph Bourgois, Pierre Coppin et Alexandre Davault. Seuls Jean Herbez, Claude Cozette, Louis Marie Cousin et Joseph Bourgois signent). Jean Herbes, le père de la contractante, est le fils de Jean Jacques Herbez et Marie Baheu et donc le frère de Marie Herbet épouse de Claude Daguebert (voir section 4-2-2)  et de Jeanne Herbez, épouse de Jean François Condette (voir sectionprécédente). Le couple Daguebert-Herbes est établi à Outreau-Equihen où Louis Marie est journalier (1765-68, 1774-79) ou manouvrier (1771-73) et où sont baptisés huit enfants Daguebert entre 1765 et 1779. C’est aussi à Outreau-Equihen qu’ils décèdent, Marie Jeanne en 1782 à 42ans et Louis Marie en 1799 à 75ans (déclaré par ses fils Jean Louis Dagbert, 36ans, et Pierre Antoine Isaac Dagbert, 22 ans, tous deux marins à Equihen).

Parmi les parrains et marraines des huit enfants du couple Daguebert-Herbes, on retrouve quelques parents des père et mère : Jean Charles Herbé ( probablement le frère de Marie Jeanne, la mère, même s’il n’a que 18ans) et  Benoite Tourret  pour Jean Louis en 1765, Alexandre Ledoux et Marie Anne Antoinette Herbé (probablement la sœur cadette de Marie Jeanne, la mère) pour Jean Jacques en 1767, Louis Marie Herbé et Marie Françoise Dagbert (peut-être la cousine, fille de François, le frère de Louis Marie, même si elle n'a que 15 ans) pour Marie Louise en 1768, Louis Hurtel et Marie Anne Françoise Dagbert (peut-être la fille de Pierre , oncle de Louis Marie, de son mariage avec  Marie Courbet) pour Marie Jeanne Benoite en 1771, Pierre Augustin Coppin et Marie Catherine Françoise Elizabeth Wadoux pour Pierre François en 1773, Jean Louis Tisserand et Françoise Labarre pour Marie Françoise Bernardine en 1774, Pierre Labarre et  Marie Anne Antoinette Sauty (vraisemblablement son épouse) pour Pierre Antoine Isaac en 1776 et finalement Felix Herbé et Rosalie Dagbert ( probablement sa cousine, la fille de François) pour Marie Antoinette Euphrosine en 1779.

L’aîné des enfants du couple Daguebert-Herbes, Jean Louis Dagbert est le seul à fonder une famille. En 1788, alors manouvrier de 23ans, il épouse à Outreau Marie Louise Augustine Sergeant, 27ans, fille de feu François Sergeant, tisserand, et de feue Marie Josèphe Lamirand (Les témoins sont Louis Dagbert, père du contractant,  Claude Coppin, Jacques Antoine Fréelle, Antoine et Barthélémy Cousin. Les contractants signent comme Jean Louis Dagbert et Augustine Sergent ainsi que les témoins, sauf le père du contractant). Comme indiqué dans la section 4-1-1, François Sergeant, le père de Marie Louise Augustine, est le fils de François Sergeant, lui-aussi vraisemblablement tisserand, et Marie Dacquebert de la branche aînée. Le couple réside à Equihen où Jean Louis est matelot (1794 et 1802), marin (1799), sous-syndic des marins d’Equihen (1813-16), et finalement syndic (1825-27). C’est aussi à Equihen qu’ils décèdent,  Augustine en 1813 à 53ans (déclaré par Louis  Victor Sergeant, 21ans, journalier  et Louis Marie Daguebert, 24ans, cultivateur, des voisins à Outreau) et Jean Louis quarante ans plus tard, en 1853, à 87ans (déclaré par son beau-fils Augustin Sauvage, 65 ans et Jean François Gabriel Sauvage, 68 ans, un ami et voisin, tous deux marins domiciliés à Equihen). Ils ont huit enfants, nés à Outreau-Equihen entre 1788 et 1804, qui se sont tous mariés et dont nous décrivons la descendance dans une section suivante.

Les autres enfants du couple Daguebert-Herbes n’atteignent pas l’âge adulte ou restent célibataires. Jean Jacques décède à 16ans en 1783 et sa sœur Marie Louise à 11ans en 1779, tous les deux à Outreau. Marie Jeanne Benoite Dagbert s’éteint au Chef-lieu à Wimille en 1851 à 80ans, célibataire, chez Mademoiselle Goeuss (déclaré par son frère Louis Dagbert, 83ans, marin, et son neveu, Augustin Sauvage, 65ans, tous deux marins à Outreau. Dans le recensement de Wimille de 1851, au lieu-dit Chef-lieu, on retrouve  Benoite Dagbert, 77ans, sans profession  voisine d’  Eulalie Goeuss, propriétaire-rentière, de 77ans). Pierre François meurt à 9ans en 1782 et Marie Antoinette Euphroisine à 1 an en 1780, tous les deux à Outreau. Pierre Antoine Isaac Dagbert est un marin de 22ans quand il témoigne au décès de son père Louis Marie avec son frère aîné Jean Louis en 1799. Par la suite on perd sa trace. On ne sait pas ce qu’est devenue Marie Françoise Bernardine, née en 1774.

Les deux derniers enfants du couple Dacquebert-Sergeant, frères de François et Louis Marie, ont eux aussi une existence assez courte : Jean Jacques, baptisé en 1730 (le parrain est Jean Jacques Dacgbert, peut-être le fils de Jean et Marguerite Pouilly né en 1708, et la marraine Marie Marguerite Monard) meurt à 21ans en 1751 à Outreau (inhumé en présence de son père François Daguebert et de son frère, aussi François Daguebert, tous deux tisserands) et Claude baptisé en 1732 (le parrain est Claude Herbet, probablement le fils de Claude Herbet et Anne Sergeant et donc un cousin de Marie Herbet et Claude Daguebert son mari, et la marraine, Marie Jeanne Boulet) disparaît à 16ans en 1749 (inhumé lui-aussi en présence de son père François Daguebert et de son frère, aussi François Daguebert, tous deux tisserands).


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