Joseph Dacquebert et Marie Denis
Dans les premiers registres paroissiaux d’Outreau, on note les baptêmes de plusieurs enfants du couple de Joseph Dacquebert et Marie Denis (Table 29) : François Dacquebert en 1686 (Parrain : François Rigaud et marraine : Françoise Duflos), Marguerite Dacquebert en 1688 (Parrain : Michel Sueur et marraine : Marguerite Clabaut), Marie Daguebert en 1690 (Parrain : Jacques Coppin et marraine Marie Caron), Jacqueline Dacquebert en 1693 (Parrain : Louis Coppin et marraine Jacqueline Destré ) et finalement Antoine Daguebert en 1700 (Parrain : Anthoine Blanpain et marraine : Marie Anne Fortin).
On peut leur ajouter Joseph Daguebert, matelot, témoin au mariage de
son neveu Claude Marlart, fils de Denis Marlart et de sa sœur
Jacqueline en 1744 et au décès de sa sœur Marguerite la même année, qui
serait né avant 1685. Compte tenu de la rareté du prénom chez les
Dacquebert d’Outreau au début du 18e siècle, ce même Joseph serait le
cousin germain du hameau du Portel témoin en 1743 au décès de Pierre,
le fils de Pierre Dacquebert et Antoinette Desgardins de la section
précédente. On ne sait rien de Joseph père mais son épouse Marie Denis
est probablement celle qui s’éteint à environ 64ans en 1719 à Outreau.
Joseph, François et Marie, les premiers enfants du couple Dacquebert-Denis
De
tous les enfants du couple Dacquebert-Denis énumérés plus haut, il
semble que François, Marguerite, Jacqueline et Joseph fils atteignent
l’âge adulte. Dans le cas de Joseph Daguebert
fils, il semblerait qu’il soit resté célibataire. Comme indiqué plus
haut, il laisse sa trace dans les registres d’Outreau en 1744 mais on
n’a pas retrouvé son décès à Outreau ou Boulogne. François Daguebert est lui aussi probablement resté célibataire. C’est
peut-être le parrain au baptême de Claude Sergeant, le fils de sa sœur
Jacqueline en 1721 à Outreau ainsi que le marinier témoin au cm de son
neveu Claude Marlard en 1744. Comme suggéré par geneanet
vlecuyer, ce serait lui qui s’éteint, matelot d’Outreau de 72ans à
l’hôpital St-Louis de Boulogne en 1758.
Le cas de Marie
Daguebert est plus problématique. Peu après sa naissance en mars 1690,
on retrouve dans les registres d’Outreau les actes de sépulture de deux
homonymes, soient Marie Dacquebert, « trouvée morte dans son lit » en
aout 1690 et Marie Daguebert en 1694, dans les deux cas sans ascendance
ni indication d’âge. Nous sommes d’avis qu’une de ces deux sépultures
concerne la fille du couple Dacquebert-Denis dans la mesure où toutes
les autres sépultures relatives à une Marie Dacquebert ou Daguebert à
Outreau dans les années subséquentes le sont pour d’autres personnes
bien identifiées. Geneanet vlecuyer propose une version différente : Marie Daguebert serait celle qui donne naissance en 1717 à Outreau à un enfant naturel prénommé Jean (Parrain: Pierre Sauvage. Marraine.: Jacqueline Sergeant) dont le père serait son cousin germain François Ledoux,
23ans, fils de Jean Ledoux et Magdeleine Sergeant et neveu de Marie
Ledoux, l’épouse de Guillaume Dacquebert à l’origine de la branche
cadette des Dagbert d’Outreau (Témoins : Hiérosme Bienaimé, Anne Sergeant et Claude Deguinne). Après la mort de François Ledoux en 1719 à Outreau, on retrouve son fils présumé en 1739 manouvrier à Nesles où comme Jean François Ledoux, il épouse Isabelle Goulvaut, fille de Pierre Goulvaut, tisserand à Nesles, et Isabelle Beaussart (Témoins : Jean Le Doux, oncle de l'époux, Jacques Goulvaut, frère de l'épouse, Jean Baptiste Bellanger et Charles Boucher). Après la mort de cette première épouse en 1741, il se remarie en 1745 à Neufchâtel avec Marie Françoise Hecquet fille de feu Pierre Hecquet, berger, et Marie Jeanne Brundrap (Témoins. Jacques Hecquet, frère de l'épouse, Jacques Mequignon, Antoine et Charles Boucher)
avec une importante descendance Ledoux à Neufchâtel (huit enfants nés
entre 1746 et 1760). Il s’éteint à Neufchâtel, manouvrier de 60ans, en
1770. On ignore le lieu et la date du décès de sa mère présumée. Si la
mère de Jean François Ledoux n’est pas la fille du couple
Dacquebert-Denis, qui pourrait-elle être?. Une possibilité serait d’en
faire Marie Dacquebert, fille de Guillaume et Marie-Ledoux, le couple à
l’origine de la branche cadette des Dagbert d’Outreau. Elle aussi est
née en 1690 à Outreau et elle aurait épousé Claude Maquinghen de
Landrethun en 1727 à Outreau (voir section 4-2-1-6).
Il est fort possible qu’en 1717, avant son mariage de 1727, elle ait eu
un enfant naturel avec François Ledoux qui est effectivement son cousin
germain puisque c’est le neveu de Marie Ledoux, la femme de Guillaume
Dacquebert. Dans ce cas, on sait qu’elle est décédée en 1767 à
l’hôpital St-Louis de Boulogne.
Marguerite Dacquebert épouse du marin Christophe Nautel au Portel
Margueritte ou Marguerite Dacquebert serait celle qui épouse à 26 ans en 1714 à Outreau le marin Christophe Nautel originaire de Noisy-le-Sec dans le diocèse de Paris (Acte
non filiatif. Signature.de l’époux et marque de l’épouse. Marque du
témoin Guillaume Sanier et signature du témoin Guillaume Lalouette.
L’acte précise que l’époux a la permission de son capitaine pour se
marier. Geneanet vlecuyer propose Philippe Nautel et Marguerite Moujot
comme parents de Christophe à Noisy-le-Sec). Le couple
Nautel-Dacquebert reste à Outreau, probablement au hameau du Portel, où
Christophe est marin et où sont baptisés entre 1718 et 1723 trois
enfants qui meurent en bas âge. Ce sont Gabriel(le) (Nolet!)
née et décédée en 1718 (Parrain: François Germe et marraine :
Gabriel(le) Marchand), Jean-Baptiste (Dotter ou Dottez!), né et décédé
en 1721 (Parrain : Jean Saragosse et marraine : Anne Sauvage) et
finalement François Nautel ou Notel, né en 1723 et décédé en 1726
(Parrain : François Gournay et marraine : Marie Jeanne Libert).
A ces trois enfants, il convient d’ajouter une sœur aînée prénommée
Marie Françoise, baptisée vers 1717 selon l’âge qui lui est attribué à
son décès, mais pas à Outreau. C’est probablement la Marie Françoise Nautel
marraine de plusieurs enfants baptisés à Outreau entre 1735 et 1741. En
1741, après la mort de son père, elle épouse à Outreau le compagnon
matelot de 33ans Jean Coppin, fils de Pierre Coppin dit Bizailler et Marguerite Germe (Acte
de mariage filiatif pour le contractant mais pas pour la contractante.
Témoins : Pierre Coppin, père du contractant, Marc et François Coppin,
ses frères, tous matelots, Claude Marlard, cousin germain de la
contractante, Jacques Gournay son voisin et bon ami. Seul Jacques
Gournay signe. On notera que Pierre Coppin père s'est remarié pour la
deuxième fois en 1722 avec Marie Catherine Daguebert, fille de
Guillaume et Jeanne Carpentier de la branche principale des Dagbert
d’Outreau – voir section 4-1-3-1 - et
que Pierre Coppin fils dit Siguet, frère utérin de Jean se marie en
1737 avec Jeanne Magdeleine Daguebert, une autre fille de Guillaume et
Jeanne Carpentier – voir section 4-1-3-4). Marie Françoise décède à Outreau moins d’un an plus tard, à 25ans et sans descendance (Témoins : son mari Jean Coppin et son beau-frère Pierre Coppin).
Jean Coppin, son époux veuf, se remarie en 1742 à Outreau avec Marie
Madeleine Antoinette Gournay et s’éteint matelot de 72ans à Outreau en
1780.
Après le décès à Outreau de son mari Christophe en 1740 à 56ans environ (Les témoins qui signent sont Jean Coppin et Jean Dausque) et de sa fille Marie Françoise en 1742 à 25ans, Marguerite Daguebert se remarie en 1742 à Outreau avec Nicolas Bourgain,
compagnon matelot d’environ 58ans d’après l’âge qui lui est attribué à
son décès, et qui serait veuf de Catherine Cazin et fils des défunts
Charles Bourgain et Claudine Coppin (Acte de mariage non
filiatif. Veuvage de l'épouse indiqué mais pas celui de l’époux.
Témoins : Louis Marie Bourgain, maistre de bateau, frère de l’époux,
Jean Baptiste Bourgain, son neveu, Claude Marlard, neveu de l’épouse.
Marques des époux. Signatures de Louis Marie et Jean Baptiste Bourgain.
Marque de Claude Marlart. Signature de Claude Bourgain, témoin non cité
mais un autre frère de Nicolas et Louis Marie d’après sa signature).
Les époux Bourgain-Daguebert décèdent tous les deux à Outreau peu après
leur dernier mariage, en 1744 : Nicolas Bourgain dit La Bourbette,
compagnon matelot de 60ans (Témoins.: Louis Bourgain, maître de bateau pêcheur, son frère et Louis Bourgain, son fils) et Margueritte Daguebert, 60ans (Témoins : Joseph Daguebert, son frère et Claude Marlard, son neveu).
Jacqueline Dacquebert et ses époux Marlard, Degardin, Dufeutrel et Fournier
Sa sœur cadette Jacqueline Dacquebert a environ 23ans quand elle épouse en 1716 à Outreau Denis Marlard ou Marlart âgé d’environ 35 ans d’après l’âge attribué à son décès (Acte
de mariage non filiatif. Les époux sont de la paroisse d’Outreau. Pas
de témoins cités. Signature de l’époux comme déni marlar et marque de
l’épouse. Signatures de Pierre Louchet et F. Guerlain. Marque de Jean
Marlart. Comme indiqué plus haut, F. Guerlain est François Guerlain,
clerc/maître d’école à Outreau d’après sa signature). Selon
FG-Marlard, p. 1518, Denis serait le fils (ou le neveu) de Denis
Marlard, mort à Outreau en 1701 à 70ans, et Catherine Chevalier qui se
sont mariés à Condette en 1673. Des frères de Denis père se marient à
Condette à la même époque : Claude Marlard avec Jeanne Jain (Gin) en
1660 puis avec Jeanne Joyer ou Soyer en 1669 ainsi que Thomas Marlard
avec Jacqueline Valois en 1659 puis Madeleine Fiquet en 1674. Toujours
selon FG-Marlard, p. 1516, Denis père, Claude et thomas seraient les
enfants de Martin Marlard et Jeanne Daubigny qui se sont mariés en
1621. Deux autres enfants de ce couple méritent attention : Adrienne
Marlard qui épouse Thomas Dacquebert de la branche historique avant
1659 (voir section 2-4-7) et Jean Marlard,
demeurant à Equihen, qui épouse Nicole Leleu en 1659 à Outreau avec un
fils lui-aussi prénommé Jean, rompeur de pierres à Outreau où il se
marie en 1697, et probablement le cousin de l’époux témoin au mariage
Marlard-Dacquebert de 1716 à Outreau, A noter que Martin Marlard serait
le fils de Louis Marlard et Péronne Caux (FG-Marlard, p. 1514) et
le frère d’Anne Marlart qui épouse Marc Dacquebert de la branche
historique en 1629 (voir section 2-4-2).
Le couple Marlard-Dacquebert a deux enfants : l’aîné, Antoine, baptisé en 1717 (Parrain : Antoine Deguisne et marraine : Antoinette Loeuillette) ne survit que trois jours mais Claude Marlard, baptisé l’année suivante (Parrain : Jacques Loeuillette et marraine : Jeanne Sauvage) est valet de charrue de 25ans à Outreau en 1744 quand il y épouse Marie Nicolle Legrand, 28ans (en fait 32ans), elle-aussi d’Outreau (Acte
de mariage partiellement filiatif. Les contractants sont d'Outreau. Les
témoins cités sont : Jacqueline Daguebert, mère du contractant, Joseph
Daguebert, son oncle matelot à Outreau, Nicolle Deguisne, veuve de
Jacque Legrand, mère de la contractante, Pierre Libert, et Jacque
Daguebert, ses deux beaux-frères. Marques de Claude Marlard et Marie
Nicole Deguisne!. Marques de Marie Marguerite Daguebert, probablement
la tante du contractant, Jacqueline Daguebert, Nicole Legrand et Joseph
Daguebert. Signatures de Pierre Libert et Pierre Deguisne. Notes : Il y
a une erreur dans l'ascendance de Nicole à son mariage : Marie Nicole
est bien la fille de Thomas Legrand, maître charron à Outreau et Nicole
Deguisne, baptisée à Outreau en 1712 (FG-Legrand, p.1260). Jacque
Legrand est son oncle décédé en 1730, époux de sa tante Marie Deguisne,
décédée en 1710. Les demi-frères Thomas et Jacque Legrand se sont
mariés aux sœurs Nicole et Marie Deguisne le même jour en 1706. Thomas
dont on ne retrouve pas l'acte de sépulture à Outreau était
probablement mort en 1744 (il l'était au décès de son épouse Nicole en
1748). Pierre Libert est l'époux de Marie Françoise Legrand, la
sœur de Marie Nicole. Jean Jacques Daguebert, est le fils de Guillaume
et Jeanne Carpentier de la branche principale, époux de Jacqueline
Legrand, aussi sœur de la contractante - voir section 4-1-3-5.Le mariage donne lieu à un cm Gaignart à Boulogne du 02-07-1744 avec témoins rapportés par FG-Marlard, p. 1518 : pour lui, sa mère, Jacqueline Desgardin sa sœur utérine,
François Dacquebert, marinier, son oncle, Marguerite Dacquebert, veuve
de Nicolas Bourgain, sa tante et pour elle : sa mère, Pierre Libert,
mari de Marie Françoise Legrand, son beau-frère, Jean Jacques
Dacquebert, mari de Jacqueline Legrand, son beau-frère) avec descendance Marlard à Outreau (cinq enfants nés entre 1746 et 1752. Le
seul qui ne soit pas mort en bas-âge et qui se soit marié est Benoni
Marlard qui épouse en 1786 à Outreau Marie Catherine Sauvage, fille de
Jean Jacques Sauvage et Marie Nicole Daguebert de la branche cadette
des Dagbert d’Outreau -Voir section 4-2-1-5). C’est aussi à Outreau qu’ils décèdent, Claude journalier de 33ans en 1752 (Témoins.: son cousin Pierre Deguisne, cordonnier, et Louis Marie Rosiez, laboureur) et Marie Nicolle en 1775, à 58ans.
Après la mort à 40ans de Denis Marlard à Outreau en 1721 (sans aucun sacrement à cause d'une mort trop subite), Jacqueline se remarie la même année à Outreau avec le journalier Antoine Degardin (Acte
de mariage non filiatif. Veuvage de l'épouse non mentionné. Les
contractants sont d'Outreau. Pas de témoin cité. Marques des
contractants, de Jean Degardin et de Pierre Guilbert. Signatures de
Christophe Nautel, vraisemblablement le beau-frère de Jacqueline et de
Jacques Legrand). Selon geneanet vlecuyer Antoine serait le
fils de Jean Degardin et Antoinette Guilbert baptisé à Outreau en 1686.
Ce serait le frère d’Antoinette Degardin qui épouse le matelot Pierre
Dacquebert en 1702 à Outreau (voir section 5-1).
La vie du couple Degardin-Daguebert est assez mouvementée puisque dès
la naissance du premier enfant, Claude Degardin, en 1722, Antoine
Degardin le mari légitime de Jacqueline jure et certifie sur les Saints
Évangiles que l'enfant n’est pas de lui. Trois témoins dignes de foi,
Françoise Blanpain, sage-femme, Joachine Petit, femme de Louis Touret
et Marie Deguisne, femme de Louis Labarre, déclarent que ladite
Jacqueline leur a affirmé sous serment qu'Antoine Dagbert, son mari (en
fait Antoine Sergeant) n'est pas le père de cet enfant puisqu'il ne l'a
point connu avant le mariage et que Claude Sergeant en est
véritablement le père. Quoi qu'il en soit, François Dagbert (peut-être
le frère de Jacqueline) est parrain et Marie Sergeant est marraine
L’acte de baptême porte les marques d'Antoine Degardin, de Françoise
Blanpain, Joachim Petit, Marie Deguisne, François Dagbert et Marie
Sergeant et les signatures de François Guerlain et Hierosme Bienaimé. Le différent se poursuit jusqu’en 1726 quand le mariage est « réhabilité » à l’église d’Outreau (Témoins : Hierosme Bienaimé et P. Coppin). Entre temps, deux autres enfants sont nés : Marie Jacqueline Degardin en 1723 (Parrain : Claude Dacquebert et marraine : Marie Jeanne Gense) et Marie Antoinette Degardin en 1724 (Parrain : François Coinon et marraine : Marie Degardin). Cinq autres enfants suivront avec les parrains et marraines suivants : Louis
Sergeant et Marie Marguerite Preuvost pour Louis Jacob en 1727, Claude
Deguisne et Barbe Davault pour Pierre en 1729, Louis Labart et Marie
Françoise Notel pour Marie Françoise en 1730, Léonard Ridoux et Marie
Catherine Brigitte Coppin pour Marie Catherine en 1731 et
finalement le prêtre, maistre Louis Marie Antoine André Lheureux
et Marie Jeanne Coppin pour Marie Jeanne Antoinette Gabrielle en
1733.
Seulement deux de ces enfants se marient. Il y a
d’abord Marie Jacqueline Desgardin qui, en 1749, à 23ans (en fait
25ans), alors qu’elle réside à Boulogne St-Nicolas, épouse à Outreau Simon Thierot (ou Thyerrot, Thiero, Tiero, Thyerau...), cordier de Boulogne St-Nicolas âgé de 30ans (Acte
de mariage filiatif pour la contractante. Certificat de consentement de
sa mère Jacqueline Daguebert, alors veuve d’Antoine Desgardin. Les
témoins cités sont Antoine Marque, de St Etienne, cousin germain du
contractant, Antoine Terlincthun, son ami de la basse ville de
Boulogne, Claude Marlard, demi-frère de la contractante et Louis
Desgardin, son frère. Signature du contractant et du deuxième témoin
qui signe Antoine Toussens (de Terlincthun). Marque de la contractante
et des autres témoins). Simon serait né en 1724 à
Boulogne St-Nicolas comme Simon Tricot, fils de Jean Tricot et Jeanne
Thierry (geneanet bbmw00 vérifié). Le couple Thierot-Desgardin
s’installe à Boulogne St-Nicolas où Simon reste cordier
(occasionnellement couvreur et journalier) et où naissent douze enfants
Thierot entre 1749 et 1765. C’est aussi à Boulogne qu’ils décèdent en
1798, elle à 73ans et lui à 75ans (dans les deux cas, les témoins sont des voisins et amis). Seulement deux de leurs enfants atteignent l’âge adulte et leur fille Marie Antoinette Angélique Thierot épouse à 23ans en 1786 à Boulogne St-Nicolas le garçon tonnelier de 21ans Charles Guillaume Hypolite Lefebvre (Marie Anne Monique Thierot, 26ans, sœur de l’épouse assiste au mariage avec leurs parents).
En 1751, le frère cadet de Jacqueline, Louis Jacob Degardin, journalier de 23ans à Outreau et témoin au mariage de sa sœur deux ans plus tôt, épouse à Marquise Marie Louise D’Anquin
(ou Danquin, Denquin), 22ans, originaire du lieu mais domiciliée à
Boulogne St Nicolas et fille de feu Jean Daquin et Marie Antoinette
Devin (Acte de mariage filiatif. Témoins : Marie Jacqueline
Dacbert, mère de l'époux, Simon Thériaux, son beau-frère cordier de la
paroisse St Nicolas de Boulogne, Jean D'Anquin, frère de l'épouse et
son tuteur, Antoine Devin, oncle de l'épouse du côté maternel, et
Antoinette Devin, sa mère. Marques des époux et de leurs mères.
Signatures des témoins Thériaux, D'Anquin qui signe jen denquin, et
Devin) avec descendance Desgardin à Wimille (quatre enfants nés
entre 1754 et 1760) où Louis est manouvrier puis à Calais (deux enfants
nés en 1763 et 1765) où il est manœuvre/journalier. C’est aussi à
Calais que Marie Louise s’éteint en 1766 à 38ans. En 1767, Louis devenu
pêcheur à Calais s’y remarie avec Marie Louise Adélaïde Gambier,
originaire de Corbie dans la Somme et domiciliée à Calais, fille
mineure de feu Jean Baptiste Gambier, maître cordonnier et Marie Barbe
Marcel (Acte de mariage filiatif pour l'épouse. Veuvage de
l'époux mentionné. Les époux sont de Calais. Les témoins cités sont
Jean Baptiste Trichet et Jean Baptiste Houbron, employés dans les
fermes (du roi), Jacques Dezombre, tailleur de pierres, et François
Bridault, tous de la paroisse ND à Calais. Marques des époux et de la
mère de l'épouse. Signatures des témoins. Note : Jean Baptiste Trichet,
62ans, est le beau-père de l'épouse) avec nouvelle descendance
Dejardin à Calais (cinq filles nées entre 1768 et 1777) où Louis est
navigateur (1768), maître pêcheur (1770) et pêcheur (1772, 1775). Marie
Louise s’éteint à Calais en 1781 à 34ans en donnant naissance à un
garçon mort-né. Louis, redevenu journalier à Calais, s’y remarie une
deuxième fois à 56ans avec Marie Anne Tack de Calais, fille majeure des défunts Louis Tack, vivant navigateur et de Jeanne Tillier (Acte
de mariage filiatif pour l'épouse. Veuvage de l'époux mentionné. Les
époux sont de Calais ND. Témoins cités : Jacques Riviere et Philippe
Dandenne, journaliers et amis de l'époux, Pierre Coussy, navigateur, et
Augustin Fialdes, maçon, cousins de l’épouse. Marques des époux et
signatures des témoins) sans descendance connue. Louis s’éteint à Calais Notre Dame, pêcheur d’environ 60ans, en 1788 (avec pour témoins Maître Gaspard Fialdes, sous-diacre, et Jacques Petit).
Après la mort d’Antoine Degardin à environ 55ans en 1739 (avec son beau-fils Claude Marlard et Brice Boullet comme témoins), Marie Jacqueline se remarie deux fois à Outreau mais sans nouvelle descendance. En 1746, elle épouse le berger Jean Dufeutrel (Acte
de mariage non filiatif. Le deuxième veuvage de l'épouse est mentionné.
Témoins : Claude Gavin employé, Jean Leuliette, François Sergeant,
tisserand et cousin de la contractante, et Louis Sergeant. Les
contractants et les témoins Sergeant et Leuliette ne signent pas. Le
témoin Gavin signe). D'après sa signature, Claude Gavin
serait plutôt Claude Garin, laboureur puis marchand cabaretier à
Condette qui en 1739, alors veuf de Françoise Cuvillier, se remarie à
Wimille avec Marie Jeanne Duquesnoy. Jean Leuliette pourrait être le
Jean Loeuillette (1691-1760) journalier à Outreau qui y épouse Péronne
Ledoux (1695-1770) en 1718. Péronne est la fille de Pierre Ledoux et
Jeanne Wyant et petite fille d'Antoine Ledoux et Péronne Toulmel, On
rappelle que deux des enfants du couple Ledoux-Toulmel épousent des
Dacquebert : Marie Ledoux avec Guillaume Dacquebert (voir section 4-2-1) de la branche cadette et Louise Ledoux avec François Dacquebert de la branche ainée (voir section 4-1-1-1).
François Sergeant, le cousin tisserand de Marie Jacqueline, pourrait
être le fils de François Sergeant père et Marie Dacquebert des premiers
Dacquebert de la branche aînée – voir section 4-1-1-5
– et Louis Sergeant pourrait être son frère lui-aussi tisserand à
Outreau. Dans ce cas, Joseph Dacquebert, le père de Marie Jacqueline,
serait un autre enfant du couple de Marcque Dacquebert et
Jacqueline Clabault, frère de Marie mais aussi François, Jacques
Antoine et Guillaume. Jean Dufeutrel s’éteint à Outreau en 1755 à 75ans.
L’année suivante, en 1756, à 63 ans, Marie Jacqueline se remarie une troisième et dernière fois avec le journalier François Fournier, 52ans, natif de Condette et veuf de Marie Louise Truvet (Veuvage
des deux époux mentionné. Le seul témoin à part les habituels Joseph
Bourgois et Jean Marie Cousin est Jean Loeuillette, ami des époux qui
laisse sa marque avec celles des époux. Ce Jean Leuliette est
probablement le témoin du mariage précédent). A noter
que François Fournier est originaire de Nesles quand il épouse Marie
Louise Truvet à Condette en 1731. Parmi les témoins à ce premier
mariage, on retrouve Claude Garin identifié par sa signature et un
certain Pierre Dufeutrel, beau-frère de l’époux à cause de Marguerite
Truvet sa femme épousée à Condette en 1729. L’un des enfants du couple
Fournier-Truvet, Louis Marie Fournier, né à Condette en 1743, épouse en
1764 à Outreau Marie Catherine Magdeleine Dagbert, fille de Claude et
Marie Herbet de la branche cadette (voir section 4-2-2-2).
Après la mort de cette dernière en 1773, il se remarie à Outreau en
1775 avec Marie Françoise Dagbert, fille de François et Marie Françoise
Deguisne, aussi de la branche cadette (voir section 4-2-6-2). François Fournier s’éteint à Outreau en 1770, journalier de 66ans (avec les témoins de service, Louis Marie Cousin et Joseph Bourgois).
Même si tous les sites geneanet consultés la fassent mourir le même
jour que son dernier mari, on a retrouvé l’acte de sépulture de Marie
Jacqueline en 1774 à Boulogne St Nicolas : elle est déclarée âgée de
86ans, en fait 81ans, et veuve du journalier Jean plutôt que François
Fournier mais c’est bien son beau-fils Simon Thierot qui signe comme
témoin (avec un certain Louis Piquendaire). .
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