La descendance de Jean Marie Daguebert et Marie Geneviève Ledoux
Comme
Jean Marie Théodore Daguebert disparaît moins de trois ans après son
mariage avec Marie Geneviève Ledoux en 1799, le couple n'aura que deux
enfants mais l'aîné Jean François Daguebert
(Dagbert à la naissance, Daguebert au mariage et au décès) aura
une descendance importante à Boulogne et Calais où il officie dans le
service des douanes (Table 20). En 1821, il est d’abord marin à Equihen comme son père quand il épouse à Outreau, Marie Catherine Rosalie Branchard
(ou Branchart) matelote, fille majeure de Louis Marie Félix
Branchard, ménager, et Marie Louise Rosalie Degardin, elle-même petite
fille du couple Daguebert-Herbez comme décrit dans la section 4-2-2 (Les
témoins sont Jean Baptiste Daguebert, 34 ans, marin, oncle du côté
paternel de l'époux; François Nacry, 23 ans, cultivateur, ami de
l'époux; Augustin Degardin, 38 ans, employé des douanes et François
Félix Degardin, 22 ans, marin, oncle du côté maternel de l'épouse.
Signatures de l'époux et des trois premiers témoins. Le deuxième témoin
de l'épouse, l'épouse, son père et les mères des époux ne signent pas).
Le couple semble d'abord fixé à Outreau-Equihen où Jean François est
marin et où naissent leurs deux premiers enfants (en 1821 et
1823) puis à Calais où Jean-François est préposé des douanes et
où naît un troisième enfant (1825). Par la suite, on les retrouve à
Ambleteuse (1830) et à Étaples (1830-31) où Jean François est patron de
la patache (barque à fond plat pour naviguer sur des rivières à faible
tirant d’eau) des douanes et où naissent deux autres enfants (en 1830
et 1831). Le recensement d'Étaples pour 1831 donne Jean
François Marie Daguebert, 31ans, patron de la patache, Marie Catherine
Rosalie Branchart, 32ans, sa femme et leurs enfants Daguebert : Marie
Rosalie Florine, 10ans, Marie Catherine Geneviève, 8ans, Félix Eugène,
6ans et Marie Elizabeth, 2ans. Ils sont à Boulogne en 1840, au
no43 rue de Boston où Jean François est lieutenant de la patache des
douanes de cette ville, puis patron (1845) et enfin capitaine (1850) de
la patache. Il prend sa retraite avec le grade de capitaine des douanes
à Boulogne (1854 et 1859) puis on le retrouve à Dunkerque en 1867 et
c’est à l’hospice de cette ville qu’il s’éteint en 1874 à 75ans. Marie
Catherine Branchart, son épouse, est à Berck en 1867, probablement pour
s’occuper des enfants de sa fille Geneviève, et elle décède à Boulogne
au no51 rue Henriville, en 1887 à 87ans (déclaré par petit fils par alliance Louis Tetu, 37ans, joigneur).
Geneviève Dagbert et Bernard Seillier, douanier, et leurs enfants au Portel
Quatre
de leurs cinq enfants Dagbert se marient. La seule à ne pas l’avoir
fait est l’aînée, Rosalie Florine, née à Outreau en 1821 (Naissance déclarée par Antoine Collier, 28ans, cordonnier, et Felix Herbez, 66ans propriétaire) qui décède à Boulogne en 1840, célibataire de 18ans (déclaré
par son bel-oncle maternel Pierre Marlard, 39ans, emballeur au bureau
de la douane et Pierre Dagbert, 36ans, marin à bord de la patache,
probablement le fils de Jean Louis Dagbert et Marie Louise Sergeant –
voir section 4-2-8 ). Sa sœur, Marie Catherine Geneviève Dagbert (à la naissance et au mariage mais signe Daguebert à son mariage), née en 1823 à Outreau (Témoins: Antoine Louis Joseph Nacry, 52ans, cultivateur et Félix Herbez, 67ans, propriétaire, les deux d’Outreau), y épouse à 21ans en 1845 Bernard Seillier, 23ans, couvreur en bâtiment à Outreau, fils des défunts Jacques Antoine Seillier et Marie Louise Célestine Gadebled ( Les
témoins sont Charles Seillier, 31 ans, cordier à Outreau, frère de
l'époux, Célestin Seillier, 26ans, menuisier à Boulogne aussi frère de
l'époux, Pierre Maxime Gosselin, 44ans et Jean baptiste Wacogne,
36ans, patrons de la patache des douanes à Boulogne, amis de l'épouse.
Signatures des époux, du père de l’épouse et des témoins. La mère de
l’épouse ne signe pas). On retrouve le couple à Boulogne (au
no49 rue du Moulin à vapeur) où Bernard est débitant de boissons (1849)
et marchand (1852) et où naissent deux enfants puis à Berck où il est
ménager (1860) et garde particulier (1862-1867) avec deux autres
enfants. Le recensement de Berck de 1866 donne au no144 Chemin
de la Mer, Bernard Seillier, 44ans, garde particulier avec son épouse
Geneviève Dagbert, 42ans et leurs enfants Seillier: Juliette, 17ans,
Euphémie, 14ans, Charles, 7ans, Augusta, 3 ans et Auguste Mignon,
vacher, 16ans. Les deux époux Seillier-Dagbert décèdent à
Berck le même jour en 1867, elle à 43ans et lui à 45ans, et les
circonstances de ces décès simultanés ne sont pas précisées sur les
actes de décès (les témoins sont des gardes-champêtres de Berck).
Au moins trois des quatre enfants du couple Seillier-Dagbert se marient. La première à le faire est l’aînée Juliette Léonie Seillier, née à Boulogne en 1849 (Les
témoins sont Jean Marie Seillier, 67ans, débitant de boisson, ami du
père et Jean François Daguebert, 49ans, lieutenant des douanes, l’aïeul
maternel) qui peu de temps après le décès de ses parents, épouse à 18ans, en 1867 à Berck Louis Alfred Roland, tonnelier de 20 ans originaire du Portel, fils des défunts Pierre François Roland et Delphine Marie Davault (Elie
Michel Seillier, 52ans, rentier au Portel et tuteur du contractant
consent au mariage. Du côté de la contractante, ses aïeux Jean François
Daguebert, retraité des douanes à Dunkerque et Rosalie Branchard sont
présents et consentants. Les témoins sont Jean Marie Augustin Decroix,
30ans, cabaretier au Portel, beau-frère du contractant, Jules
Roland, 25ans, tonnelier à Boulogne, frère du contractant, François
Saigner, 49ans, tonnelier à Berck, cousin de la contractante et
Léon Seillier, 39ans, préposé aux douanes de Boulogne, cousin de la
contractante) avec descendance Roland à Berck (1868), Boulogne (1869) et finalement Le Portel (trois enfants nés entre 1872 et 1875, malheureusement tous décédés en bas-âge) où Alfred est tonnelier. Le
recensement du Portel de 1876 donne Place de l'Église : Alfred Roland,
34ans, tonnelier, Juliette Seillier, 26ans, sa femme, leurs enfants
Roland : Jules, 8ans et Alfred, 7ans, Charles Seiller, 16ans,
tonnelier, son beau-frère et Augusta Seillier, 14ans, sa belle-sœur. C’est aussi au Portel qu’ils décèdent, Juliette à 64ans, en 1914 (déclaré par son mari, Alfred Roland, 67ans, tonnelier et par son fils, Alfred Roland, 44ans, tonnelier) et Alfred en 1916, tonnelier de 69ans (déclaré
par ses belles-sœurs Euphémie Seillier, 64ans, veuve de Pierre Bernard,
à Boulogne et Eugénie Sorret, 50ans, veuve de Charles Sellier,
épicière au Portel).
La sœur cadette de Juliette, Euphémie Seillier, née à Boulogne en 1852 (Les témoins sont Émile Robert Philippe Bouchard, 31ans, horloger, et Louis Flahaut, 33ans, tailleur, amis du père à Boulogne) est ouvrière de fabrique de 18ans à Boulogne (no66 rue du Moulin à Vapeur) en 1870 quand elle y épouse le jardinier de 31ans Pierre Augustin Stanislas Bernard,
originaire d’Henneveux et domicilié sur la rue de Brequerecque à
Boulogne, fils des défunts Jacques Bernard et Augustine Bygorne (Témoins: Jules
Seillier, 59ans, rentier et Célestin Seillier, 50ans, ébéniste,
tous les deux oncles paternels de l'épouse au Portel, Magloire Danger,
27ans, ouvrier de fabrique, ami des époux et Pierre Marie Augustin
Marlard, rentier de 69ans, grand-oncle maternel de l'épouse, tous deux
à Boulogne. L'aïeul maternel de l'épouse, Jean Marie Daguebert,
lieutenant des douanes en retraite, donne son consentement par acte
passé devant Me Montigny, notaire à Dunkerque où il réside. Son épouse,
Rosalie Branchard, qui réside à Boulogne, est présente et consentante.
Signatures des époux et des témoins sauf le troisième. L'aïeule
maternelle de l'épouse ne signe pas elle-aussi. Note : Pierre Marie
Augustin Marlard est l’époux de Marie Françoise Branchart, la sœur de
Rosalie, la grand-mère de l’épouse) avec descendance Bernard à Boulogne (au moins un fils Pierre Charles, né en 1873, qui se marie et s’établit menuisier au Portel au tournant du siècle)
où Pierre reste jardinier. Il s’éteint en un lieu encore inconnu entre
1899 et 1906, date à laquelle sa veuve Euphémie, 64ans, témoigne au
décès de son beau-frère Alfred Roland au Portel où elle s’est
installée. Elle y décède dans les années 1930 à plus de 80ans.
Le frère cadet de Juliette et Euphémie, Charles Bernard Seillier, né à Berck en 1860 (Témoins : Pierre Fontaine, 31ans, cultivateur et Alexandre Macquet, 29ans, facteur local)
est recensé tonnelier de 16ans au Portel chez son beau-frère Alfred
Roland en 1876 puis menuisier de 21ans en 1881. En 1884, toujours
menuisier au Portel, il y épouse à 24 ans Louise Eugénie Sorret, couturière de 18ans au Portel, fille de feu Eugène Joseph Sorret et Louise Isidore, 40ans, ménagère au Portel (Témoins
: Célestin Seillier, 65ans, menuisier au Portel, oncle paternel de
l'époux, Pierre Nacry, 36ans, maître cordier, son ami, Alfred Isidore,
24ans, tonnelier, oncle maternel de l'épouse et Jean Baptiste Sorret,
45ans, carrier, son oncle paternel. Signatures des époux, de la mère de
l'épouse et des trois premiers témoins. Le quatrième témoin ne signe
pas. Consentement de l'aïeule paternelle Catherine Rosalie Branchard,
veuve Dagbert, devant Me Cardon à Boulogne) avec descendance
Seillier au Portel (trois enfants nés entre 1885 et 1890) où Charles
est menuisier(1885-88), maître menuisier (1890) et entrepreneur de
pompes funèbres (1899). Le recensement du Portel pour 1891
donne sur la Rue Blampain dans le quartier de Neuville : Charles
Bernard Seillier, 30ans, menuisier, Eugénie Sorret, 25ans, couturière,
sa femme et leurs enfants Seillier: Charles, 5ans, Eugénie, 3ans et
Jeanne, 1an + Louise Isidore, veuve Sorret, 45ans, épicière, sa
belle-mère. C’est aussi au Portel qu’il s’éteint prématurément en 1906, négociant entrepreneur de 45ans (déclaré par son cousin Pierre Charles Bernard, 33ans, menuisier, et son ami Romald François, 61ans, retraité des douanes). Louise, son épouse, est alors commerçante de 40ans au Portel Elle y décède beaucoup plus tard dans les années 1940.
Le quatrième et dernier enfant du couple Seiller-Dagbert, est Marie Céline Hortance (Hortense?), née à Berck en 1862 (Les témoins sont de nouveau Pierre Fontaine, 34ns, cultivateur et Alexandre Macquet, 32ans, facteur local)
mais qui se fait appeler Augusta dans les recensements. Dans celui de
1876 au Portel, elle est à 14ans chez son beau-frère Alfred Roland,
tonnelier sur la Place de l’Église, et dans celui de 1881, c’est
probablement la domestique de 19ans chez la cabaretière Delphine
Roland, veuve Decroix, 44ans, aussi sur la place de l'Église. Après
cette date, on perd sa trace.
Elizabeth Daguebert et Léon Seillier, douanier à Boulogne
La sœur cadette de Geneviève, Marie Elizabeth Daguebert, née en 1830 à Ambleteuse où son père est patron de la patache des douanes (Témoins : Jean Marie Andrieu, 72ans, ménager, et Augustin Cuvillier, 40ans, journalier, tous deux d’Ambleteuse) est couturière chez ses père et mère à Boulogne en 1850 quand elle épouse à Outreau François Antoine Léon Seillier,
22 ans, préposé des douanes à Outreau, fils de François Napoléon
Seillier, couvreur en tuiles et Louise Catherine Varlet de Boulogne (Les
témoins sont François Noel Gorré, 40ans, boucher à Boulogne,
oncle maternel de l'époux, Armand Moreau de Vernicourt, 38ans,
propriétaire à Outreau, son ami, Eugène Félix Daguebert, 24.5ans,
préposé des douanes, frère de l'épouse et Etienne Edmond Roux,
22.5ans, préposé des douanes, son ami. Tout le monde signe sauf la mère
de l'épouse). D’après l’acte de mariage en 1828 à
Boulogne des parents de l’époux, François Napoléon Seillier est le fils
de Jacques Antoine Seillier et Marie Louise Célestine Gadebled
d’Outreau et donc le frère de Bernard Seillier qui a épousé Geneviève
Dagbert, la sœur de Marie Elizabeth, cinq ans plus tôt (voir la section
précédente). Autrement dit, Marie Elizabeth épouse le neveu de son
beau-frère, tous les deux des douaniers. Le couple habite Boulogne (rue de Constantine dans le quartier de Capécure)
où Léon Seillier est douanier/préposé des douanes (1850, 1866, 1876) ou
cordonnier (1872) et où naît une fille Seillier en 1850. Le
recensement de Boulogne de 1866 donne, rue de Constantine : François
Seillier, 38ans, douanier, Elisabeth Daguebert, 36ans, sa femme, et
Julia Seillier, 14ans, leur fille. C’est aussi à Boulogne, au no128 de la rue de Constantine, qu’il décède en 1879, douanier de 51 ans (déclaré par son gendre Louis Tétu, 29ans, cafetier).
Elisabeth Daguebert, son épouse, décède elle-aussi à Boulogne, au no9
rue de Wicardenne, mais beaucoup plus tard, en 1907, à 77ans.
Leur fille unique, Julie Léonie Seillier, née à Boulogne en 1850 (Témoins : Louis Froment, 32ans, cordonnier et Louis Altazin, 47ans, marin, amis du père) épouse à 22ans en 1872 à Boulogne Louis Théodule Tetu,
joigneur (travailleur du cuir, cordonnier) de 22ans résidant chez ses
parents à Boulogne, Louis Josse Tetu, chauffeur et contremaître à la
fabrique de ciment de Mr Dupont et Louise Flore Elisabeth Jouglet (Les
témoins sont Théodule Jouglet, 39ans, douanier, oncle maternel de
l'époux, Jean Baptiste Guilbert, 23ans, ferblantier, ami de l'époux,
François Seillier, 64ans, marchand à Outreau, aïeul paternel de
l'épouse et Pierre Marie Auguste Marlard, 71ans, rentier, grand oncle
maternel de l'épouse par alliance. On rappelle qu’Auguste Marlard est
l’époux de Marie Françoise Branchart, la sœur de Rosalie, la grand-mère
de l’épouse. Tout le monde signe) avec descendance Tétu à
Boulogne (deux enfants nés en 1873 et 1877) où Louis reste joigneur
(1877,1893) mais aussi employé de chemin de fer (1876) voire cafetier
(1879) et où ils décèdent, lui en 1817, à 66ans, sans profession, et
elle en 1918, à 68ans.
Suzanne Daguebert et Charles Hochart puis Jules Lanoy, boulangers à Boulogne
Une deuxième sœur, Suzanne Brigitte Éléonore Daguebert, née à Etaples en 1831 (Témoins
: Étienne Barthélémy Malfoy, 30ans, et Liévin Ambroise Delanoy, 38ans,
préposés de la patache des douanes d’Étaples dont le père Jean François
Daguebert est le patron), a 23 ans et habite chez ses père et
mère à Boulogne sur la rue du Moulin à Vapeur en 1854 quand elle y
épouse le boulanger de 23ans Eloi Louis Charles Hochart,
lui-aussi domicilié à Boulogne au no9 rue de la Lampe, originaire de
Rubrouck dans l’arrondissement d’Hazebrouck du département du Nord,
fils des défunts Charles Jacques Michel Hochart et Amélie Virginie
Godart (Les témoins sont Henri Joseph Baey, 45ans,
boulanger-pâtissier, ami de l'époux, Armand Detansmaeker, 32 ans,
marchand boucher, son cousin germain paternel, Félix Eugène Daguebert,
29 ans, marchand, frère de l'épouse et Bernard Seillier, 33 ans,
marchand, son beau-frère, tous de Boulogne. Les époux, le père de
l'épouse et les témoins signent). Le couple Hochart-Daguebert habite Boulogne (rue de la Lampe, rue du Moulin à vapeur, rue de Magenta)
où Charles est boulanger (1856-60), employé et voyageur de commerce
(1861-62) et marchand de farine (1864) avant d’y décéder, boulanger de
seulement 34ans, en 1865. Le couple a sept enfants nés à Boulogne entre
1854 et 1864 mais six d’entre eux meurent en très bas-âge. Le
recensement de Boulogne pour 1861 donne sur la rue du Moulin à vapeur
Charles Hochart, 30ans, boulanger, Suzanne Daguebert, 29ans, sa femme,
et leur enfant survivant : Charles, 4ans ainsi que leur fille Estelle
née à la fin de 1860 et décédée au début de 1861. Ils sont
voisins du couple de Léon Seillier et Elisabeth Daguebert, la sœur de
Suzanne, avec leur fille unique Julie, 11ans. Celui de 1866 donne sur
la même rue Eléonore (=Suzanne) Daguebert, veuve Hochard, boulangère de
34ans avec son fils Charles, 9ans, sa fille Céline, 3ans qui décédera
l’année suivante, sa mère Rosalie Blanchart, veuve Daguebert, 67ans et
Jules Lanoy, 22ans, garçon boulanger qu’elle épousera l’année suivante.
Deux
ans plus tard, en 1867, Suzanne Daguebert, alors épicière de 36ans sur
la rue du Moulin à Vapeur de Boulogne, s’y remarie avec un autre
boulanger, Jules Adolphe Lanoy, 23ans, fils de Jules Lanoy, 50 ans, cocher à Boulogne et de feue Véronique Collier (Les
témoins sont Auguste Prevost, 26ans, serrurier, beau-frère de l'époux,
Joseph Ducamp, 31ans, voiturier, aussi beau-frère de l'époux, Augustin
Marlard, 67 ans, rentier, bel oncle maternel de l'épouse et Edouard
Dacquembronne, 30 ans, cocher, ami de l'épouse. Les époux et les
témoins signent. Le père de l'époux est présent et consentant. Chacun
de leur côté, le père de l'épouse à Dunkerque et sa mère à Berck
consentent à son mariage par acte notarié) avec un enfant Lanoy né en 1868 mais qui survit moins d’un an. Le
recensement de Boulogne de 1872 donne, toujours sur la rue du Moulin à
Vapeur, Suzanne Daguebert, femme Lannoy, 40ans, épicière, Charles
Hochart, 15ans, commis, son fils, Rosalie Branchart, veuve Daguebert,
73ans, sa mère. Charles Hochart n’est plus dans celui de 1876..
Le couple Lanoy-Daguebert est officiellement dissout en 1885. Jules
Lanoy est condamné au bagne en 1889 et s’éteint en Guyane deux ans plus
tard. On ignore où et quand Suzanne Daguebert s’éteint de même
que le destin de son fils Charles Hochart.
Eugène Daguebert, douanier à Boulogne et Calais et Célina Vollman
Le seul fils du couple Dagbert-Branchart, Eugène Félix Daguebert, né à Calais en 1825 (Témoins : François Grivat. 42ans, cordonnier et Constant Tillier, 34ans, préposé des douanes, tous deux de Calais) suit les traces de son père puisqu'il est lui-aussi préposé des douanes à Boulogne en 1848, année de son mariage avec Marie Catherine Vollman
(ou Céline ou Célina et Volmant), 18 ans, fille de Pierre Marie
Vollman, rentier à Boulogne et feue Marie Françoise Augustine Guiselin (Les
témoins sont Wandrille Delplanque, maitre pécheur, 50 ans, bel oncle
paternel de l'époux, Bernard Seillier, cabaretier, 26 ans, son
beau-frère, Edouard Flahault, 36ans, ébéniste, beau-frère de l'épouse
et Pierre Vollman, 26ans, bijoutier, son frère, tous de Boulogne. Tout
le monde signe sauf la mère de l'époux). Le couple réside à Boulogne (rue d’Abbeville en 1849 puis rue du Moulin à Vapeur de 1851 à 1855) où naissent deux premiers enfants (1849 et 1855) puis à Gravelines où Eugène est toujours douanier. Le recensement de Gravelines de 1856 rapporté par José Fichaux sur le site du crgfa http://crgfa.free.fr/jfichaux/g1856idx.php donne
au 48 rue de la Raie: Eugène Émile Dagbert, douanier, 31 ans, époux de
Céline Marie Volmant, 26 ans, et père d'Eugène, 7 ans et Arthur Ernest,
16 mois. Il finit sa carrière de préposé des douanes à Calais (caserne des douanes rue Eustache St-Pierre)
où naît un troisième et dernier enfant (1864). Après avoir pris sa
retraite, il est employé municipal à St Pierre (1875-81). Les deux
décèdent à St Pierre en 1881, elle à 50ans, au no20 de la rue des
Soupirants (déclaré par son fils Eugène Daguebert, 32ans,
employé de commerce, et Sylvain Croigny, 22ans, menuisier, un voisin,
tous deux de St-Pierre) et lui à 55ans, au no8 de la rue du Sacré-Cœur (déclaré par Zéphirin Desplanque, 40ans et Charles Vasseur, 67ans, tous deux des employés et amis de St-Pierre)
Eugène Daguebert époux Mulard et sa fille Madeleine épouse Fachon à Calais
Leur fils aîné, Eugène Louis Arthur Daguebert, né à Boulogne en 1849 (Témoins : Victor Marcq, 30ans, paveur et Louis Seillier, 35ans, préposé des douanes, des amis du père à Boulogne) est commis négociant de 30ans à St Pierre en 1879, quand il épouse à Calais Marie Adèle Mulard, 25ans, sans profession, fille de Philippe Antoine Mulard, 52 ans et Isabelle Sauvage, 51 ans, cafetiers à Calais (Les
témoins sont Arthur Daguebert, 23 ans, tulliste à St Pierre, frère
germain de l' époux, Léon Sellier, 51 ans, préposé aux douanes à
Boulogne, son bel oncle à cause d' Elizabeth Daguebert, son épouse,
Charles Mulard, 21ans, patron de pêche et Philippe Mulard, 23ans,
marins, frères de la contractante. Les contractants, les parents de
l'époux et le père de l'épouse et les témoins signent). Le
couple Daguebert-Mulard réside sur la rue de Thonis à Calais où Eugène
est employé de commerce et où naît une fille en 1880. Le
recensement de Calais pour 1881 donne sur la rue de Thonis : Eugène
Daguebert, 33ans, employé, Marie Mulard, 28ans, ménagère, sa femme et
Madeleine Daguebert, 2ans, leur fille. Eugène s’éteint prématurément, à 35ans, en 1885. à Marquette-lez-Lille dans le département du Nord (Les témoins sont deux employés de l’asile privé de Lommelet dans cette commune).
Marie Mulard ne semble pas s’être remariée et elle décède beaucoup plus
tard, en 1925, à 71ans, chez son beau-fils Joseph Fachon à
Boulogne.
Leur fille unique, Madeleine Celina Daguebert, née en 1880 à Calais (Témoins: Philippe Mulard, 24 ans, marin, oncle maternel et François Wacogne, 54ans, retraité des douanes) épouse en 1904 à Calais Joseph Marie Aimé Fachon,
commis des douanes de 23ans à Boulogne, fils de Théodule Alfred Fachon,
65ans, instituteur en retraite et Flore Marie Adolphine Carpentier,
52ans, sans profession à Boulogne (Les témoins sont Théodule
Fachon, 32ans, professeur à Montreuil-sur-mer, frère de l'époux,
Maurice Hernoult, 26ans, professeur de musique à Boulogne, cousin de
l'époux, Philippe Mulard, 48ans, patron de pêche, et Charles Mulard,
47ans, chauffeur mécanicien, tous deux oncles maternels de l'épouse à
Calais. Les époux, les parents de l'époux, la mère de l'épouse et les
témoins signent). Le couple Fachon-Daguebert reste d’abord à Calais (au no12 de la rue de Thonis puis au no3 de la rue de Strasbourg)
où Joseph est commis des douanes (1905-08) puis contrôleur adjoint des
douanes (1909-11) et où naissent quatre enfants Fachon entre 1905 et
1911. Par la suite, on les retrouve à Wimereux (1913) et
Boulogne(1914-1926), au no72 du boulevard Prince Albert, où Joseph est
vérificateur des douanes (1913-17) puis secrétaire général adjoint de
la mairie de Boulogne (1919) et où naissent quatre autres enfants
Fachon entre 1913 et 1919). Le recensement de Boulogne
pour 1921 donne sur le boulevard du Prince-Albert (année et lieu
de naissance entre parenthèses) : Joseph Fachon, vérificateur des
douanes (1880, Wissant), Madeleine, sa femme (1880, Calais) et
leurs enfants Fachon : Marie Madeleine (1905, Calais), Marie Joseph
(1908, Calais), Jean (1909, Calais), Marie Térèse (1913, Wimereux),
Philippe (1914, Boulogne), Joseph (1917, Boulogne) et Paul (1919,
Boulogne) + Marie Daguebert, sa belle-mère (1853, Calais). Dans
celui de 1926 à la même adresse, il ne reste que quatre enfants. La
fiche de recrutement militaire de Joseph indique qu’il serait déménagé
à Outreau en 1927.
Arthur Daguebert époux Chapeau et ses enfants à Calais
Le frère cadet d’Eugène, Ernest Arthur Daguebert, né à Boulogne en 1855 (Témoins : Joseph Adrien Ledoux, 37ans, receveur central de l’octroi et Pierre Sproit, 31ans, cordonnier) est tulliste de 20 ans à St Pierre en 1875 quand il épouse à Calais, Louise Clarisse Chapeau, ouvrière en tulle de 18ans, fille des défunts Constant Hippolyte Chapeau et Françoise Julie Dumeche (Les
témoins sont Eugène Daguebert, 26ans, commis négociant, frère du
contractant, François Godderidge, 38ans, contremaître en tulle, tous
deux de St Pierre, Joseph Berrier, 70ans, rentier et Henri Damiens,
64ans, sans profession, domiciliés à Calais, tous trois amis des époux.
Les époux et les témoins signent ainsi que le tuteur de l'épouse,
Victor Duhamel, 28ans, commis négociant et beau-frère à cause de sa
sœur Constance Chapeau. Les parents de l'époux donnent leur
consentement par acte notarié. Le mariage légitime un enfant né
quelques mois plus tôt à Calais). Le couple est établi à Saint
Pierre au no 20 rue des Soupirants où naissent deux autres enfants
(1876 et 1879) et où Arthur continue d’être tulliste (1899, 1904). En
1906 et 1907, à l’occasion de la naissance de ses petits-enfants, il
est qualifié de professeur. Le recensement de Calais pour 1906
donne sur la rue d'Alençon dans le quartier des Fleurs : Arthur
Daguebert, né à Boulogne en 1855, tulliste à l'Institut
Industriel, Louise Chapeau, né à Calais en 1858, sa femme, Eugénie
Daguebert, née à Calais en 1876, sa fille, Ernest Daguebert, né à
Calais en 1879, employé commercial chez Bernard, son fils et Marie
Spillmaker, née à Calais en 1879, sa belle-fille. On le
retrouve cafetier en 1925. Il s’éteint en 1930, cafetier de 74ans au
no31 de la rue du Cosmorama à Calais. Louise, son épouse, décède peu
après, en 1933, à 75ans, au no1 rue Aristide Briand à Calais.
Leur fils aîné, Eugène Louis Arthur Daguebert, né à Calais en 1875 (Témoins
: Eugène Daguebert, 50ans, employé de mairie à St-Pierre, probablement
l’aïeul paternel, et François Silet, 33ans, cafetier à Calais) est marchand boucher de 24ans à Calais quand il y épouse en 1899 une cuisinière du même âge, Petronille Alice Prince, fille des défunts Louis Joseph Prince et Catherine Augustine Clémence Lamarre (Les
témoins sont Malvina Bérrier, 47ans, employée, cousine de l'épouse,
Albert Gueudré, 24ans, sans profession, ami de l'époux, Albert Prince,
23ans, menuisier, frère de l'épouse et Louis Brunet, 25ans, employé,
ami de l'épouse. Les époux, les parents de l'époux et les témoins
signent. La grand-mère maternelle de l'épouse, Françoise Lamarre,
ménagère à Calais, est présente et consentante mais ne peut signer).
Cette même année 1899, le couple Daguebert-Prince s’établit à
Loos-en-Gohelle, au nord de Lens, dans le bassin houiller du
Pas-de-Calais où Eugène est houilleur et où naissent deux enfants
Daguebert en 1899 et 1902. Ils sont de retour à Calais après 1904 pour
la naissance d’un troisième enfant, une fille, en 1906 sur la rue
d’Alençon à Calais (probablement la demeure des parents d’Eugène mais aussi de son frère cadet Ernest déjà marié et sa sœur Eugénie).
Eugène est alors employé ou employé de commerce (1906-07). Sa fiche de
recrutement militaire indique qu’il repart dans le bassin houiller,
d’abord à Liévin en 1912, puis à Lens en 1914 et finalement à
Vendin-le-Vieil, au nord de Lens, en 1919. Quand leur fille Marguerite Eugénie Alice Françoise Daguebert se marie à 22ans en 1928 à Calais avec Roger Charles Luzeux,
coiffeur de 24ans à Calais, originaire de Tergnier dans l’Aisne, fils
d’Ernest Etienne Luzeux, retraité du chemin de fer, et Louise Eugénie
Joséphine Cavenelle, sans profession, à Calais, Eugène, son père, est
houilleur à Avion, toujours dans le bassin houiller du Pas-de-Calais et
sa mère Pétronille Alice est morte (Témoins du mariage: Raoul
Morel de Tangry, industriel à Calais, et Edmond Batissier, vitrier à
Paris-9, probablement son oncle par alliance à cause d’Eugénie
Daguebert, son épouse. Signatures des époux, des parents de l'époux et
des témoins. Le père de l'épouse donne son consentement par acte
authentique). Eugène s’éteint dans les années 1940 à Farbus, entre Lens et Arras et Eugène, son fils aîné, se marie peu après à Étaples.
Son frère cadet, Ernest Eugène Auguste Daguebert, né à St-Pierre en 1879 (Témoins: Eugène Daguebert, 54ans, probablement l’aïeul paternel, et Zéphirin Desplanque, 38ans, tous deux employés à Calais) est employé de commerce de 24ans à Calais quand il y épouse en 1904 Marie Philomène Spillemaecker,
wheeleuse (ouvrière en tulle) de 24ans, fille de feu Henri Louis
Edouard Spillemaecker et Zélie Philomène Leulieux, 53ans, ménagère à
Calais (Les témoins sont Léon Vassal, 25ans, employé, Albert,
Marlow, 31 ans, tulliste, tous deux amis de l'époux, Henri Villaret,
25ans, tulliste et Victor Flavier, 24ans, charpentier, tous deux amis
de l'épouse. Tout le monde signe sauf le deuxième témoin. Un garçon né
quelques mois plus tôt est légitimé mais il décède quelques mois plus
tard, en 1905). On retrouve le couple Daguebert-Spillemaecker
chez les parents d’Ernest, sur la rue d’Alençon à Calais, dans le
recensement de 1906 (voir plus haut). C’est aussi là que naissent deux
filles Daguebert, Madeleine en 1906 (Témoins : Arthur Daguebert,
51ans, professeur, probablement l’aïeul paternel, et Eugène Daguebert,
31ans, employé, probablement l’oncle paternel) et Denise en 1907 avec les mêmes témoins. Le
recensement de Calais pour 1911 donne sur la rue d'Alençon: Ernest
Daguebert, né en 1869 (plutôt 1879) , journalier, Marie
(Spillemaecker), née en 1879, sa femme et leurs filles Daguebert:
Madeleine, née en 1906, et Denise, née en 1907. Celui de 1921 est en
tous points similaire sauf qu’Ernest est employé et Marie est redevenue
wheeleuse. Ernest s’éteint prématurément à Calais en 1925,
employé d’assurances de 46ans. Marie et ses deux filles sont toujours
sur la rue d’Alençon dans le recensement de 1926. La plus jeune des
filles, Denise Marie Louise Daguebert épouse à 22ans en 1929 à Calais Gaston Georges Réveillon,
mouleur en métaux de 23ans, fils de Georges Louis Félix Réveillon,
mouleur, et Sidonie Camille Ringot, sans profession, à Calais (Témoins : Georgette Réveillon, femme Dubois, sans Profession à Argenteuil, Val d'Oise, et Yvonne Henry, tullière à Calais).
La sœur d’Eugène et d’Ernest, Eugénie Camille Louise Daguebert, née à St-Pierre en 1876 (Témoins:
son aïeul paternel, Eugène Daguebert, employé de 51ans, et son oncle
paternel, Eugène Arthur Daguebert, commis-négociant de 28ans)
est chez ses parents sur la rue d’Alençon à Calais en 1906 (voir plus
haut). En 1918, elle est couturière de 41ans sur la rue de la
Rochefoucauld dans le 9e arrondissement de Paris quand elle y épouse Edmond Eugène Batissier, employé de 49ans à la même adresse.
Camille Daguebert épouse Féré à Calais et dans le bassin houiller
Le troisième et dernier enfant du couple Daguebert-Vollman et sœur d’Eugène et Arthur est Camille Marie Daguebert, née à Calais en 1864 (Témoins: Michel Pauchet, 31ans, et Auguste Frodot, 26ans, tous deux préposés des douanes à Calais). En 1887, elle est plieuse de 23ans dans l’industrie du tulle à Calais quand elle y épouse Louis Auguste Féré,
marchand de charbon de 23ans à Calais, fils de Pierre Alphonse Féré, 50
ans, marchand de charbon et Adèle Marie Louise Pruvot, 49 ans, ménagère
(Les témoins sont Constant Marescot, 49ans,cafetier, ami de
l'époux, Alphonse Féré, 27ans, tulliste, son frère, Arthur Lavreux,
36ans, cordonnier, et Amédée Herzeche, 51ans, concierge de
l'hôtel de ville, amis des époux. L'époux, son père et les témoins
signent. L’épouse et la mère de l'époux ne peuvent signer. La
grand-mère de l'épouse, Rosalie Branchart, 84ans, résidant à Boulogne,
donne son consentement par acte notarié. Une fille née à Calais deux
ans plus tôt est légitimée). La fiche de recrutement militaire
d’Auguste nous indique que lui aussi est houilleur dans le bassin
houiller du Pas-de-Calais, plus particulièrement à Loos-en-Gohelle au
nord de Lens, au moins en 1896 et 1899, donc à la même période que son
neveu Eugène Daguebert (voir plus haut). Auguste Féré,
houilleur de 35ans à Loos-en-Gohelle est d’ailleurs témoin à la
naissance du fils d’Eugène en 1899 dans cette commune. C’est aussi
probablement Auguste Féré, houilleur de 33ans à Loos-en-Gohelle, témoin
à la naissance de sa nièce Louisa Marie Adèle Féré en 1897 à
Loos-en Gohelle. En 1905, Auguste est mineur à Liévin quand il y marie sa fille Augusta Camille Marie Adèle Féré alors âgée de 20ans, sans profession à Liévin, avec Jules François Joseph Viseux, ouvrier mineur de 24ans à Liévin, fils de Joseph Viseux, pensionné de 58ans et Julie Remy, 54ans, ménagère à Loos-en-Gohelle (Témoins
: Joseph Viseux, 31ans, François Viseux, 23ans, frères de l'époux,
mineurs, le premier à Lens et le second à Loos-en-Gohelle, Eugène
Daguebert, 30ans, mineur à Loos-en-Gohelle, cousin de l'épouse et Louis
Frère, 36ans, mineur à Lens, son oncle. Signatures des époux, de la
mère de l'époux, du père de l'épouse, et des témoins. Le père de
l'époux et la mère de l'épouse ne signent pas. Deux enfants du couple
sont légitimés : Julienne Louise Eugénie Viseux , née en 1902 à
Loos-en-Gohelle et Roger Jules Viseux, né en 1905 à Liévin).
Geneviève Daguebert et Wandrille Delplanque et leurs descendants marins à Equihen
L'autre enfant du couple de Jean Marie Daguebert et de Marie Geneviève Ledoux est Marie Geneviève Florentine Daguebert,
née à Outreau en 1802, avec Louis Marie Félix Hubert Touret, 22ans et
Marie Marguerite Florentine Daguebert, 22ans, vraisemblablement sa
tante, comme témoins. Elle apparaît dans le premier
recensement d’Outreau de 1820 comme Geneviève Dagbert, 19ans, avec son
frère Jean François Dagbert, marin de 21ans, sa mère Geneviève Ledoux
de 47ans, son beau-père Gabriel Sauvage, marin de 36ans, et sa
demi-sœur, Elisabeth Sauvage, 11ans. En 1824, elle épouse à Outreau le marin Wandrille Delplanque
fils de Wandrille Delplanque, également marin, et Marguerite Sergeant,
également reliée à la branche cadette des Dagbert d’Outreau comme il a
été décrit plus haut dans la section 4-2-2. (Les
témoins sont Felix Herbez, 69 ans, propriétaire, Louis Marie Pillon, 53
ans, maréchal, amis de l'époux, Jean François Gabriel Sauvage, 39 ans,
beau-père de l'épouse et Jean François Daguebert, 24 ans, son frère
germain. L'époux et les témoins signent. Les parents de l'époux et la
mère de l'épouse ne peuvent signer). Le couple Delplanque-Daguebert réside à Equihen où Wandrille est marin et où naissent neuf enfants entre 1825 et 1844. Le
recensement d'Outreau de 1846 donne à Equihen : Wandrille Delplanque,
marin de 41ans, Geneviève Dagbert, 44ans, son épouse et leurs enfants
Delplanque: Elizabeth, 20ans, Rosalie, 18ans, Wandrille, 15ans,
Geneviève, 12ans, Antoinette, 10ans, Prosper, 7ans, Auguste, 4ans et
Olive, 2ans. Ils s’éteignent tous les deux à Outreau-Equihen, Wandrille en 1878, marin de 82ans (déclaré par son fils Prosper Delplanque, 39ans, et son beau-fils Pierre Augustin Merlin, 56ans, marins à Equihen) et Geneviève en 1886, matelote de 85ans (déclaré par les mêmes témoins).
Contrairement
aux générations précédentes, les témoins à la naissance des neuf
enfants du couple Delplanque-Daguebert ne sont pas reliés aux familles
mais plutôt des amis : deux fois Antoine Louis Joseph Nacry, ménager,
53 ans en 1825, quatre fois Felix Herbez, propriétaire, 69ans en 1825,
trois fois Joseph Fourcroy, cabaretier, 36 ans en 1831, quatre fois
François Telle, garde-champêtre, 43 ans en 1828, trois fois Jean
Marie Decroix, garde-champêtre, 34ans en 1839, une fois Hubert Merlin,
marin, 25 ans en 1827 et une fois Joseph Blanpain, marin, 59ans en 1837.
Sept de ces enfants se marient. En 1848, l’aînée Gertrude Elizabeth Delplanque, matelote de 23ans, épouse à Outreau Pierre Augustin Merlin, marin de 24ans, fils d'Augustin Merlin, marin, et d'Anne Sauvage (Les
témoins sont Louis Hubert Noel, 47ans, marin, oncle maternel de
l'époux, Pierre Coppin, 43ans, marin, ami de l'époux, Jean François
Daguebert, 49ans, capitaine de la patache des douanes de Boulogne,
oncle maternel de l'épouse et Louis Marie Fourquez, 35ans,
cabaretier, ami de l'épouse. Seuls l'époux, le père de l'épouse et les
trois derniers témoins signent) avec descendance Merlin à Outreau-Equihen (huit enfants nés entre 1849 et 1866) où Pierre est marin. Le
recensement d'Outreau de 1872 donne à Equihen : Pierre Merlin, 47ans,
marin, Gertrude Delplanque, 46ans, son épouse et leurs enfants Merlin,
tous marins : Pierre, 23ans, Auguste, 19ans, Henri, 17ans,
Eugène, 14ans, Emmanuel, 11ans et Désiré, 8ans (Note: Marie, 21ans, la
seule fille survivante de la fratrie vient de se marier en 1872). Ils décèdent à Outreau-Equihen, elle en 1896, matelote de 70ans (déclaré par ses fils marins à Equihen, Pierre Désiré Merlin, 46ans, et Auguste Merlin, 42ans) et lui en 1916, marin de 92ans (déclaré par ses fils marins à Equihen Pierre Merlin, 67ans, et Eugène Merlin, 58ans).
Suit Marie Eugénie ‘Rosalie’ Delplanque qui, matelote de 24ans en 1852, épouse à Outreau le marin Louis Hubert Noel fils de Louis Hubert Noel et Marie Françoise Ledroit, marins (Les
témoins sont Prosper Alexandre De Lattaignant, 28ans, Louis Marie
Seillier, 45 ans, Antoine Dulin, 50ans et Jean Marie Fourcroy, 60ans,
cousin au 3e degré de l'épouse, tous propriétaires et amis des époux.
Tout le monde signe sauf les époux et les mères des époux) avec descendance Noel à Outreau-Equihen (huit enfants nés entre 1853 et 1870) où Louis est marin. Le
recensement d’Outreau de 1872 donne à Equihen: Louis Noel, 44ans,
marin, Rosalie Delplanque, 43ans, sa femme, matelote et leurs enfants
Noel: Louis, 19ans, marin, Marie, 16ans, Prosper, 14ans, marin, Olive,
10ans, Désiré, 7ans et Henriette, 2ans. C’est aussi à Outreau-Equihen qu’ils décèdent, lui en 1906, marin pensionné de 77ans (déclaré
par son fils Louis Noel, 53ans, lui-aussi marin et Fernand Cadet,
24ans, instituteur, tous deux domiciliés à Equihen), et elle en 1913, à 85ans (déclaré
par son fils Louis Noel, marin de 56ans, plutôt 60ans, et Louis
Demoucheaux, instituteur de 48ans, tous deux d'Equihen).
En 1858, c’est au tour de Geneviève Delplanque, également matelote de 24 ans, d’épouser Jean Baptiste Desgardin, marin de 26ans, fils de François Felix Desgardin, lui aussi apparenté à la branche cadette des Dagbert d’Outreau (voir section 4-2-2 plus haut) et Elisabeth Seillier (Les
témoins sont Jean Baptiste Félix Desgardin, 34 ans, frère de l'époux,
Augustin Ferdinand Desgardin, 28ans, aussi frère de l'époux, Pierre
Augustin Merlin, 33 ans, beau-frère de l'épouse et Louis Hubert Noel,
29 ans, aussi beau-frère de l'épouse, tous marins à Outreau. Seuls
l'époux, le père de l'épouse et le troisième témoin signent) avec descendance Desgardin à Outreau (huit enfants nés entre 1859 et 1873) où Jean Baptiste est marin. Le
recensement d'Outreau de 1876 donne à Equihen : Jean Baptiste
Desgardin, 46ans, marin, Geneviève Delplanque, 45ans, sa femme,
et leurs enfants Desgardin : Jean Baptiste, 16ans, Nathalie 13ans,
Elisabeth 12ans, Marie, 10ans, Louis, 7ans et Geneviève, 3ans. C’est aussi à Outreau-Equihen qu’ils décèdent, lui en 1880, marin de seulement 42ans (déclaré par son beau-frère, François Pouilly, 47ans, ouvrier mineur à Equihen) et elle en 1890, matelote de 56ans (déclaré par son beau-frère Pierre Augustin Merlin, 66ans, et son beau-fils Eugène Magnier, 25ans, tous deux marins à Equihen).
Une quatrième sœur, Antoinette Delplanque, elle-aussi matelote de 24ans, épouse en 1861 à Outreau son beau-frère Jean Baptiste Auguste Noel, marin de 24ans, fils de Louis Hubert Noel et Marie Françoise Ledroit, marins (Les
témoins sont Louis Hubert Noel, 33ans, marin, frère de l'époux, Auguste
Athanase Coppin, 57ans, rentier, ami des époux, Pierre Merlin, 36 ans,
marin, beau-frère de l'épouse et Joseph Fourcroy, 66ans,
propriétaire, cousin issu de germain du côté paternel de l’épouse.
Signatures de l’époux, les pères des époux et les trois derniers
témoins. L'épouse, les mères des époux et le premier témoin ne signent
pas) avec descendance Noel à Outreau-Equihen (quatre enfants
nés entre 1862 et 1870) où Jean Baptiste est marin. Antoinette s’éteint
prématurément à 33ans, en 1870, à Equihen (déclaré par son frère Prosper Delplanque, 30ans, et son beau-frère Louis Noel, 41ans, marins à Equihen). La même année 1870, Jean Baptiste Auguste se remarie à Outreau avec Joséphine Rosalie Sauvage,
matelote de 21ans à Outreau-Equihen, fille d'Augustin Jean Jacques
Sauvage et Elisabeth Stéphanie Prevost, marins à Outreau-Equihen (Témoins
: Louis Noel, 40ans, frère de l’époux, Jean Baptiste Magnier, 40ans,
son beau-frère, Médard Sauvage, 30ans, frère de l’épouse et Charles
Ducrocq, 31ans, son beau-frère, tous quatre marins à Equihen.
Signatures des époux, des pères des époux et des témoins. La mère de
l’épouse ne signe pas) avec cinq autres enfants Noel nés à Equihen entre 1871 et 1881. Le
recensement d'Outreau de 1881 donne à Equihen : Auguste Noel, 45ans,
marin, Rosalie Sauvage, 33ans, sa femme, leurs enfants Noel du premier
lit : Elisa, 19ans et Auguste, 17ans, et les enfants Noel du second lit
: Louis, 10ans, Eugène, 8ans, Henri, 3ans et Éléonore, 6mois. Ils sont
toujours à Equihen, sur la rue du Beurre Fondu, dans le recensement de
1891 mais seulement avec les enfants du second lit : Louis, 17ans,
Eugène, 15ans, Henri, 12ans, Hélène, 5ans et Clara, 2ans. On retrouve
Auguste Noel à Equihen comme témoin au mariage de son fils Henri
Julien en 1903 puis au décès de son autre fils Jean Baptiste Auguste en
1906. À l’occasion du décès en 1922 à Equihen de ce même Henri Julien,
on apprend que son père Auguste est alors décédé. Par contre on ne lui
retrouve pas d’acte de décès à Outreau entre 1906 et 1922 d’où
l’hypothèse qu’il serait mort pendant une évacuation d’Equihen lors de
la première guerre mondiale. Joséphine Rosalie Sauvage,
sa deuxième épouse s’éteint à Outreau-Equihen en 1931, à 82ans (déclaré
par son fils Jacques Noel, marin).
Un premier frère, Prosper (Prospert à la naissance) Delplanque, marin de 26 ans à Equihen en 1865, épouse à Outreau-Equihen cette année-là Marie Isabelle Sergent, matelote de 19ans, fille de Louis Marie Sergent et Isabelle Merlin, marins (Les
témoins sont Jean François Daguebert, 65ans, retraité des douanes,
oncle maternel de l'époux, François Ferton, 36ans, garde-champêtre, ami
de l'épouse, Pierre Merlin, 41 ans, marin, beau-frère de l'épouse et
Jean Baptiste Merlin, 38ans, marin, oncle de l'épouse du côté maternel.
L'épouse et les mères des époux ne signent pas) avec descendance Delplanque à Outreau-Equihen (neuf enfants nés entre 1866 et 1885) où Prosper est marin. Le
recensement d’Outreau de 1886 donne à Equihen : Prosper Delplanque.
47ans, marin, Isabelle Sergeant, 40ans, cabaretière, sa femme, et leurs
enfants Delplanque : Prosper, 17ans, menuisier, Dorothée, 9ans, Amédée
(=Eugène), 2ans.et Marie, 10mois + Élise Legrand, 17ans, domestique. Il
ne sont plus là dans celui de 1891. Grâce à geneanet
tpouzergues, on retrouve les parents et les deux enfants survivants,
Prosper Victor et Eugène Amédée, dans l’agglomération lilloise, plus
particulièrement à Wattrelos et Tourcoing : Prosper Victor Delplanque,
menuisier de 29ans à Wattrelos y épouse en 1898 Léonie Desbonnet,
fuseautière (=travailleuse du textile) de 31ans de cette commune (Ils ont eu, dès 1890 à Wattrelos, une fille, Hermance Delplanque, qui se marie en 1914 dans cette commune)
alors qu’Eugène Amédée Delplanque, ébéniste de 26ans à Tourcoing, y
épouse en 1910 Juliette Zélie Dumortier, veuve de 43ans à Tourcoing. Il
meurt pour la France sur le champ de bataille de Troyon dans la Meuse
en 1915. C’est aussi à Tourcoing que le père, Prosper Delplanque,
journalier à Wattrelos en 1898 s’éteint à 68ans et sans profession à
son domicile de la rue d’Alger. On ignore où et quand son épouse
Isabelle est décédée.
Un deuxième frère, Auguste Delplanque est marin de 25 ans en 1867 quand il épouse à Outreau Marie Isabelle Blanpain, matelote de 20ans, fille de Jean Baptiste Blanpain et Marie Fournier, marins (Les
témoins sont Jean Baptiste Desgardin, 36ans, marin, beau-frère de
l'époux, Louis Justin, 33ans, cultivateur, beau-frère de l'épouse,
François Telle, 49 ans, jardinier, ami des époux et François Ferton,
37ans, garde-champêtre, aussi ami des époux. L'épouse et les mères des
époux ne signent pas) avec descendance Delplanque à
Outreau-Equihen (quatre enfants nés entre 1867 et 1873) où Auguste est
marin. Il décède à Boulogne en 1874, marin de seulement 31ans à Equihen
(déclaré par son frère Prosper Delplanque, 35 ans et son beau-frère Pierre Merlin, 48ans, tous deux marins). Le
recensement d'Outreau de 1881 donne à Equihen : Elisabeth Blaimpain,
34ans, matelote, veuve, et ses enfants Delplanque : Auguste, 14ans,
marin, Isabelle, 9ans, Henri, 5ans et Sabine Audet, 48ans,
rentière, une cousine. Isabelle s’éteint à Equihen en 1894, veuve et journalière de 47ans (déclaré
par son fils Auguste Delplanque, 26ans, employé au chemin de fer à
Lille et son frère Jean Baptiste Antoine Blanpain, 54ans, marin à
Equihen).
La plus jeune des enfants du couple Delplanque-Daguebert, Hélène ‘Olive’ Delplanque
donne naissance à 24ans en 1868 à un enfant naturel qui ne survit que
quelques jours puis, en 1870, elle épouse à Outreau-Equihen Jean Louis Tisserand, marin de 22ans, fils de Jean Louis Tisserand et Marie Elisabeth Lepretre, marins (Témoins
: Louis Tisserand, 3?ans et Augustin Fortin, 33ans, frères de l'époux,
Pierre Merlin, 45ans, beau-frère de l'épouse et Prosper Delplanque, son
frère, tous marins à Outreau-Equihen. Signatures des époux, du père de
l'épouse et des deux derniers témoins. Les parents de l'époux, la mère
de l'épouse et les deux premiers témoins ne signent pas) avec descendance Tisserand à Outreau-Equihen (cinq enfants nés à Outreau-Equihen entre 1871 et 1885) où Louis est marin. Le
recensement d'Outreau de 1881 donne à Equihen : Louis Tisserand, 36ans,
marin, Hortense (=Hélène) Delplanque, 37ans, sa femme et leurs enfants
Tisserand : Marie Louise, 11ans, Louis, 8ans, Joséphine, 4ans et
Charles, 1 mois. On les retrouve à Equihen dans les recensements
d’Outreau de 1886 (rue des Patis), 1891 (rue de l’Église) et 1911 (rue
du Cap Horn). Hélène y décède en 1915.à 70ans (déclaré par son fils Louis Tisserand, 42ans, marin à Equihen et Louis Demoucheaux, 50ans, instituteur) et Jean Louis suit en 1917, marin de 69ans (déclaré par sa belle-fille Louise Couvelard, 40ans, et Louis Demoucheaux, 53ans, instituteur).
Mis à part Sabine née à Outreau-Equihen en 1824 et décédée dix mois plus tard dans la maison de ses parents à Equihen (déclaré
par Gabriel Sauvage, 43ans, marin, aïeul du côté maternel? et Toussaint
Fourcroy, 59ans, propriétaire, cousin au 7e! degré), le seul enfant du couple Delplanque-Daguebert qui ne se soit pas marié est Wandrille Delplanque, né à Equihen en 1831 et qui décède, marin de 32ans, en 1863, dans la maison de ses parents à Equihen (déclaré par ses beaux-frères Pierre Merlin 39ans et Jean Baptiste Desgardin, 31ans, eux aussi marins à Equihen).
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