La cinquième génération

Des treize enfants recensés de Louis Marie Daguebert et Marie Françoise Florentine Moreau de Vernicourt entre 1786 et 1804, dix atteignent l'âge adulte et sept fondent des familles (Table 13). L'aîné, Jacques Antoine Marie Daguebert est baptisé à Outreau en 1786 avec ses aïeuls Jacques Antoine Dacquebert et Marie Jacqueline Destrée, veuve Vernicourt, comme parrain et marraine. Il restera célibataire et ne prendra pas la succession de son père à la ferme du Renard après la mort de celui-ci en  1816. Il quitte Outreau avant 1820 et s’établit à Boulogne où il est « carretier », propriétaire et loueur de voitures. Il s’y éteint en  1854 à 68ans, « louager » au 11 rue du Bras d’Or avec ses amis François Ledez, 53 ans, maître menuisier, et Jean Pierre Eloi Frane, 67ans, cordonnier, comme témoins. Suit Florentine Adélaïde Caroline baptisée en 1787 avec son oncle par alliance Jean Charles Delplanque pour parrain (c’est le mari de la tante Marie Jeanne Françoise Daguebert – voir section 4-1-4) et sa tante Louise Adélaïde Moreau de Vernicourt comme marraine et qui décède célibataire à seulement 18ans en 1805.

Louis Marie Daguebert, propriétaire cultivateur chez les Davault de Tihen

Le troisième enfant du couple Daguebert-Moreau est Louis Marie Daguebert baptisé en 1788 avec Louis François Destrée comme parrain (c’est probablement le grand-oncle maternel, propriétaire à St-Etienne, frère de Marie Jacqueline Destrée, l'aïeule maternelle, d'après sa signature similaire à celle sur son acte de mariage de 1766 à Wierre-Effroy) et Marie Jeanne Françoise Daguebert comme marraine (c’est assurément la tante paternelle d’après sa signature; elle est alors l’épouse de Jean Charles Delplanque- voir section 4-1-4) . En 1813, il épouse à Outreau Marie Anne Louise Félicité Davault de Tihen, fille de feu Antoine André Davault de Tihen, propriétaire cultivateur à Outreau, décédé un mois plus tôt et Marie Anne Bouchel, « vivant de son bien » à Outreau (Les époux signent ainsi que les témoins : Jacques Marie Antoine Daguebert, 27ans, propriétaire loueur de voitures à Boulogne, Alexis Marie Daguebert, 23ans, propriétaire, tous deux frères germains de l'époux, Pierre Marie Davault du Tihen, 28ans, propriétaire, frère germain de l'épouse et Jean Baptiste Brasdefer de l’Étang, 23 ans, cultivateur propriétaire à Hardinghen, cousin germain de ladite épouse. Signatures des parents de l'époux et de la mère de l'épouse).  Félicité est veuve de Jacques Philippe Geneviève Bergez, originaire d’Auch dans le Gers, membre de la Légion d'Honneur et capitaine au 57e régiment d'Infanterie, mort en 1808 à Stargard en Prusse, qu’elle avait épousé en 1805 à 16 ans.

Le père de Félicité, Antoine André Davault, né en 1723, qui aurait été maire d’Outreau de 1790 à 1791, est le dernier enfant du couple de Louis Marie Davault de Tihen (ca1679-1750) et Marie Anne Masson (ca1679-1766) dont les deux premiers enfants Marie Anne Davault de Tihen, née en 1701, et Marie Marguerite Davault de Tihen, née en 1702, ont épousé deux demi-frères Moreau de Vernicourt, Barthélémy Hubert (1710-1752)  pour Marie Anne et Antoine Barthélemy (1699-1748) pour Marguerite comme présenté en section 4-1-4 (voit aussi FG-Davault, p.500-501). On rappelle qu’Antoine Barthélémy est l’aïeul de Marie Françoise Moreau de Vernicourt, la mère de notre Louis Marie Daguebert. Si l’on remonte l’ascendance de Félicité, on trouve après Antoine André son père et Louis Marie son aïeul, Philippe Davault de Tihen (ca1634-1694), lieutenant de cavalerie des troupes boulonnaises qui épouse en 1661 Barbe de Neufville (FG-Davault, p. 499). Ce sont eux qui ajoute le fief de Manihen à celui de Tihen en 1680. Le père de Philippe, Jean Davault de Tihen. époux successif  de Jeanne Hamin (1615) et Marguerite Toussens (1627) est laboureur à Outreau, tout comme son père, lui-aussi Jean Davault de Tihen qui épouse Jeanne Marmin en 1584 (FG-Davault, p. 498). On se rappelle que cette Jeanne Marmin se remarie vers 1620 avec Jean Dacquebert fils de Pierre dit Carré et Jeanne Feuillet (voir section 2-3 avec d’autres détails sur la descendance du couple Davault-Marmin).

Louis Marie est propriétaire cultivateur mais pas à la ferme du Renard même après le décès de son père en 1816, plutôt au hameau de La Salle (1819) et celui de Tihen (1829 et 1832) au sud du Portel, vraisemblablement sur les terres de son épouse qui décède à 42ans, en 1831, à son domicile au hameau de La Salle (Les témoins sont Philibert Moreau de Vernicourt, 52 ans, bel oncle du côté paternel et Augustin Coppin, un voisin, tous deux cultivateur propriétaires). Louis Marie lui s’éteint en 1861 à 75 ans à son domicile du Portel (Les témoins sont Louis Antoine Armand Moreau de Vernicourt, 53ans, propriétaire à Outreau, assurément  son cousin alors maire d’Outreau – voir section 4-1-4 et  Jules Tronchon, 30ans, cordonnier au Portel, un voisin et ami). Le recensement d’Outreau de 1831 montre 13 personnes pour le « ménage » Daguebert-Davault de Tihen : le père Louis Marie, 43ans, et la mère Félicité Louise, 42 ans, Félicité Bergez, 26ans, fille du premier mariage, Marie-Anne Mélanie Louise, 16ans, Louis Marie, 10 ans, Auguste Alexis, 7ans, Barthélémy Philibert, 2 ans, les enfants du couple, Marie Antoinette Bouchel, veuve Davault de Tihen, 76ans, aïeule maternelle, Pierre Roland, 23ans, Félix Debauve, 18ans, Catherine Longer, 22ans et Marie Joseph Cailleux, domestiques et finalement J. Leby, 16ans, vacher. Celui de 1861 au Portel montre Jean Louis Daguebert, 72ans, rentier avec sa belle-fille Félicité Bergez, 56ans et ses enfants Mélanie Daguebert, 46ans et Philibert Daguebert, 32ans.

Le couple Daguebert-Davault a cinq enfants nés à Outreau entre 1815 et 1829 avec les témoins suivants: de nouveau le grand oncle maternel Philibert Moreau de Vernicourt, 36ans, propriétaire cultivateur à Outreau et Louis  Destrée, 25 ans, propriétaire à Outreau pour Marie Anne Louise Mélanie en 1815, l’oncle paternel Alexis Marie Daguebert, 29ans, propriétaire cultivateur à Outreau et Félix Herbez, 62ans, propriétaire pour Louis Marie Éloi en 1818, Louis Pierre Victor Destrée, propriétaire rentier à Outreau et l’oncle paternel Jacques Antoine Marie Daguebert, propriétaire à Boulogne pour Louis Marie Jacques Antoine en 1821, de nouveau l’oncle paternel Alexis Daguebert, 34ans, alors propriétaire cultivateur à Bazinghen  et Antoine Louis Joseph Nacry, 52ans, cultivateur à Outreau pour Auguste Alexis Marie en 1824 et finalement, Philibert Moreau de Vernicourt, 21 ans, et de nouveau Felix Herbez, 72ans, propriétaires à Outreau pour Antoine Barthélémy Philibert en 1829.

Seuls deux de ces enfants se marient et ils le font avec des enfants de Jean Louis Quéhen, de la région de Hardinghen, mort à Boulogne en 1846 et Marie Eugénie Brasdefer de Létang, apparentée aux Davault de Tihen. Il y a d’abord Marie Anne Louise Mélanie Daguebert qui à près de 50ans épouse en 1864 au Portel Prosper Constant Quehen, boulanger à Boulogne (Les époux, la mère de l'époux et les quatre témoins signent : Auguste Quéhen, 42ans, charcutier, frère germain de l'époux, Charles Delahodde, 39ans, chapelier, son beau-frère, tous deux de Boulogne, Philibert Daguebert, 34ans, rentier au Portel, frère germain de l'épouse et Firmin Buret, 59ans, propriétaire à Boulogne, ami de l'épouse). Son frère cadet de près de 15ans, Antoine Barthélémy Philibert Daguebert est sans profession à Outreau quand il épouse en 1866 à Boulogne Marie Isabelle Stéphanie Quéhen (Les époux, la mère de l'épouse et les quatre témoins signent : Daniel Caron,  31 ans et Firmin Buret, 59ans, propriétaire, tous deux amis de l'époux, Auguste Adolphe Quehen, 42ans, charcutier, frère de l'épouse et  Charles Delahodde, 41ans, chapelier, beau-frère de l'épouse, tous de Boulogne). Ces deux couples sont vraisemblablement sans descendance. Constant Quehen est charcutier rue Porte Neuve quand il décède à 57ans en 1878. Mélanie Daguebert le suit trois ans plus tard; elle réside alors rue Wicardenne. C’est sur cette même rue que son frère Philibert s’éteint en 1891 à 61 ans et toujours sans profession.

Alexis Marie Daguebert et Marie Catherine Françoise Seillier un peu partout

Suit Alexis Marie Daguebert baptisé en 1789 avec pour parrain Pierre François Coppin (c’est probablement le fils de Claude Coppin, beau-frère de Jacques Antoine Dacquebert, son grand père – voir plus haut) comme parrain et demoiselle Marie Anne Bouchel Tihen (ce sera l’épouse d’Antoine André Davault de Tihen père de Félicité qui épousera son frère Louis Marie Daguebert – voir plus haut) comme marraine. On a vu qu’il est propriétaire à Outreau en 1813 quand il signe comme témoin au mariage de son frère aîné Louis Marie. C’est également l’aîné des enfants du couple Daguebert-Moreau qui est cité comme cultivateur de 30ans dans le recensement de 1820 à la ferme du Renard donc on peut penser que c’est lui qui a pris la succession de son père après la mort de ce dernier en 1816. En 1821, il est propriétaire cultivateur à Outreau quand il épouse à Ambleteuse une jeune fille de 20ans, Marie Catherine Françoise Seillier, fils de François Magloire Seillier, 42ans, propriétaire cultivateur à Ambleteuse et Marie Marguerite Gresy, 59 ans, ménagère (Les époux signent ainsi que la mère de l’époux et les parents de l’épouse. Les témoins qui tous signent sont : Jacques Antoine Daguebert, 35ans, propriétaire carrossier et loueur de voitures à Boulogne, Jean Marie Daguebert, 25ans, propriétaire cultivateur à Outreau, tous deux frères de l’époux, Pierre François Gresy, 66ans, rentier et Jacques Antoine Defosse, 34ans, aubergiste, tous deux d’Ambleteuse, le premier oncle et le deuxième cousin germain du côté maternel de l’épouse).

Ce couple Daguebert-Seillier a une importante descendance décrite à la section suivante. C’est en suivant leurs lieux de naissance qu’on s’aperçoit qu’Alexis ne réside plus à Outreau après son mariage. Il est cultivateur à Bazinghen (1823-1826) puis Neufchatel (1828-1840). Le recensement de Neufchatel pour 1836 montre Alexis Daguebert, 46ans, cultivateur, Catherine Seillier, 35ans, son épouse, leurs enfants Daguebert : Alexis, 14ans, Marie Louise, 13ans, Clarisse, 12ans, Antoine, 10ans, Désiré, 8ans, Catherine, 6ans, François, 4ans, Coelina, 2ans, les aïeux maternels : François Seillier, 57ans et Marguerite Gresy, femme Seillier, 64ans, et les domestiques : François Gressier, 25ans, Louis Lebecq, 45ans, Pierre Legrand, 33ans, Charles Lacroix, 23ans, Jacques Guerlain, 46ans, Frédéric Brefort, 16ans et Augustine Legay, 42ans. Par la suite, on le retrouve  aubergiste à Lacres (1844), domestique à la ferme du Renard d’Outreau alors dirigée par son frère cadet Firmin (1846) et ménager à Samer (1846-1848). Le recensement de 1846 pour cette commune donne au hameau du Breuil :  Alexis Daguebert, 57ans, ménager, Catherine Seillier, 46ans, sa femme et leurs enfants Daguebert: Coelina, 12ans, Marie, 8ans, Clémence, 3ans et André Eugène, 1.5mois. Finalement, il est de retour au Renard comme cultivateur de 61ans avec son fils Antoine, 24ans dans le recensement d’Outreau de 1851 Il s’éteint en 1854 à Ambleteuse, cultivateur de 65ans dans cette commune (Les témoins sont son fils Alexis Daguebert, 32 ans, cultivateur et bientôt maire et François Duquesne, 53 ans, voiturier). Après sa mort, Catherine Seillier reste dans la région d’Ambleteuse mais s’éteint à Outreau en 1890 à près de 90 ans. On notera qu’Alexis et Catherine ont toujours leur tombe au cimetière d’Outreau.

Marie Louise et Jean Marc Daguebert, célibataires à la ferme du Renard

Suit Marie Louise Daguebert, baptisée en 1791 avec Jacques Louis Destrée comme parrain et Marie Louise Marmin (probablement  une cousine de sa mère Moreau de Vernicourt) comme marraine. Elle restera célibataire et en 1823, lors d’un partage de la ferme du Renard, elle vend sa part à son frère cadet Firmin Daguebert. Elle décède à la ferme du Renard en 1852, à 61 ans avec Henri François Philibert Barthélémy Moreau de Vernicourt, 45 ans, propriétaire et Louis Antoine Armand Moreau, 41 ans, propriétaire, ses cousins germains, comme témoins. Son frère Jean Marc Daguebert naît un an plus tard (le parrain est Gabriel René Fourcroy, charron et la marraine, Marie Antoinette Gabrielle Sergeant) et lui aussi reste célibataire et propriétaire cultivateur jusqu’à sa mort en 1856 à 64 ans (Victor Jean Louis Duquennoy, 43ans, couvreur en tuiles et Alexandre Seguin, 28ans, cordonnier, sont témoins).

Alexandrine Daguebert épouse de Théodore Baudry et leurs enfants à Boulogne

Le septième enfant du couple Daguebert-Moreau, Marie Anne Alexandrine Daguebert, née en 1793 avec Claude Coppin (vraisemblablement le beau-frère de son grand père) et  Marie Anne Moreau (vraisemblablement une tante du côté maternel) comme témoins (on notera qu’en 1793, la particule «de Vernicourt » a disparu tant pour la tante que pour la mère), a une bien curieuse destinée. En 1817 elle accouche à la ferme du Renard de jumeaux naturels (Alexandre et Alexandrine) qui ne survivent que quelques jours. En 1820, elle épouse à Outreau Etienne Théodore Constant Baudry, natif de Condette et cultivateur à Outreau, fils de Jean Théodore Baudry, propriétaire cultivateur à Outreau, et Marie Françoise Constance Bodart (Les époux signent ainsi que la mère de l'épouse, le père de l'époux et les témoins : Antoine Barthélémy Philibert Moreau de Vernicourt, 41ans, cultivateur propriétaire, cousin de l'époux; François Ansel Rivenez, 55 ans, maréchal ferrant, ami de l'époux; Alexis Marie Daguebert, 30 ans et Jean Marie Daguebert, 25 ans, cultivateurs et frères germains de l'épouse).
 
Durant la première décennie de leur existence, le couple Baudry-Daguebert reste à Outreau où Théodore est cultivateur et où naissent huit enfants entre 1820 et 1828 incluant de nouveaux jumeaux en 1826. Parmi les témoins à ces naissances toutes à Outreau, on retrouve Felix Herbez, propriétaire de 64ans en 1820, cinq fois, Antoine Nacry ménager de 57 ans en1828 (il est relié aux Daguebert, c’est l’oncle paternel d’Alexandrine – voir section 4-1-4), quatre fois, ainsi que Jean Théodore Baudruy, le père de Théodore, Pierre Bodart, son oncle cultivateur à Condette, Jacques Antoine Daguebert, propriétaire à Boulogne et frère d’Alexandrine, Louis Marie Daguebert, propriétaire à Outreau, son autre frère, Louis Victor Destrée, propriétaire et François Jean Marie Rougegrez, ménager. Quatre de ces enfants décèdent en très bas âge. Dans le recensement de 1820 à Outreau, on trouve Etienne Théodore Baudry, cultivateur de 25 ans, avec son épouse Alexandrine Daguebert, 26ans et leur fille nouvelle née Florentine Alexandrine ainsi que trois  domestiques et les ménagers : François Nacry et son épouse, Félicité Mequignon, tous deux âgés de 22 ans (comme présenté dans la section 4-1-4, ce François Nacry est un cousin de Marie Anne Alexandrine puisque fils d’Antoine Louis Joseph Nacry et sa tante Marie Jeanne Françoise Daguebert). Dans le recensement d’Outreau de 1831, Theodore Baudry qui était encore cultivateur en 1828 est charpentier de 36ans, avec son épouse Alexandrine Daguebert du même âge et quatre enfants : Alexandrine, 11 ans, Louise, 8 ans, Sophie 5 ans et Théodore, 2 ans.

La famille n’est plus dans le recensement d’Outreau de 1836. On retrouve l’aînée, Alexandrine Daguebert, 17ans, chez Pierre Petit, marchand de paillassons à Condette la même année ainsi qu’en 1841. 1846. Dans les recensements de Condette de 1841 et 1846, on retrouve Théodore Baudry, le père, journalier et habitant chez sa mère Constance Bodart, mais sans le reste de la famille. De fait, Alexandrine, la mère, est probablement à Boulogne, séparée de son mari et avec les autres enfants survivants : en 1842, elle y marie sa fille Louise Antoinette Félicité.  En 1846, on inhume la mère, Alexandrine Daguebert, 48ans, à l’hospice de Boulogne. Quant à Théodore le père, il s’éteint à Condette l’année suivante, en 1847.

Les quatre enfants Baudry encore vivants en 1831 ont des fortunes diverses. L’aînée Florentine Alexandrine Baudry que l’on avait quitté comme domestique de 21ans chez Pierre Petit en 1841 est repasseuse de 26ans sur la rue Royale à Boulogne quand elle donne naissance à une fille naturelle prénommée Marie Adèle en 1846. Cette naissance sera suivie de cinq autres similaires entre 1847 et 1857 toutes à Boulogne où Florentine est repasseuse sur la rue Royale (1848-55) et Dumont de Courset (1857-69). Selon geneanet bichou7 qui nous a fourni la plupart des indices sur les enfants du couple Baudry-Daguebert, elle s’éteint, toujours célibataire, à 83ans, en 1904, à Paris-17 (les témoins sont son fils Edmond Victor, né en 1855, employé à Denain dans le Nord   et sa nièce Delphine Baudry, 35ans, femme Devaux, aussi à Paris. A noter qu’Edmond Victor Baudry qui a épousé Marie Élisa Berthe Hautain en1880 à Boulogne, décède comptable de 61ans en 1917, à Paris). Sophie Émilie Baudry, l’un des jumeaux nés en 1826, suit les traces de sa sœur aînée: dès 1843, ce serait Augustine Sophie Baudry, couturière de 18ans sur la rue de Marquise à Boulogne qui donne naissance à un enfant naturel prénommé François. Cette naissance sera suivie de deux autres à Boulogne en 1845 et 1847 et quatre autres dont des jumeaux à Condette, dans la maison de la veuve Baudry, son aïeule paternelle, entre 1849 et 1854. Au moins deux de ces enfants se marient à Boulogne dans les années 1880.

Les deux autres enfants survivants du couple Baudry-Daguebert ont une existence plus habituelle. Louise Antoinette Félicité Baudry, née à Outreau en 1823, épouse en 1842 à Boulogne le cordonnier de 25ans Jean Baptiste Auguste Norbert Bouclet de Boulogne, fils de feu François Casimir Bouclet et  Thérèse Masson (Témoins : François Fayeulle, 46ans, cultivateur à Outreau, François Carette, mareyeur, 29ans, Raymond Maitre Pierre, 23ans, serrurier en voitures et Adrien Widehen, 38ans, maréchal, ces trois derniers à Boulogne, tous amis des époux. Signatures des époux  et des témoins. Les mères des époux  ne signent pas) avec descendance Bouclet à Boulogne où Louise Antoinette Félicité s’éteint en 1890 à 67ans (Décès déclaré par son fils, Anatole Bouclet, 40ans, tapissier, et son gendre, Eugène Laplace, 50ans, charpentier). Son frère cadet, Théodore Firmin Baudry, né à Outreau en 1828, est cocher à Boulogne en 1850 quand il y épouse Delphine Clémence Desoutter, 22ans, cuisinière à Boulogne, originaire de Bourbourg dans le Nord, fille de Benoit Josse Benjamin Desoutter et  Émilie Pétronille Debever (Témoins : Firmin Daguebert, 45ans, propriétaire à Outreau, oncle maternel de l'époux, Auguste Bouclet, 34ans, cordonnier à Boulogne, son beau-frère, Jean Baptiste Lamour, 24ans, garçon de table, et Augustin Denis, 45ans, épicier, amis de l'épouse à Boulogne, Comme les parents de l'époux sont décédés, ce sont ses aïeules, Marie Françoise Bodart, veuve d'Étienne Baudry à Condette et Florentine Moreau de Vernicourt , veuve de Louis Marie Daguebert à Outreau, qui donnent leur consentement par acte notarié chez Me Loppe à Boulogne. Même si le père de l'épouse est présent et consentant, les parents de l'épouse donnent aussi leur consentement par acte notarié chez Me Warin? à Bourbourg. Signatures des époux, des témoins et du père de l'épouse) avec descendance Baudry à Boulogne (Cinq enfants nés entre 1850 et 1857. Le beau-frère Auguste Bouclet est témoin à la naissance des quatre derniers) où Théodore Firmin s’éteint, cocher de 36ans, en 1864.

Jean Marie Daguebert époux d’Émilie Lefebvre à Échinghen et Isques

Jean Marie Daguebert, le cinquième fils du couple Daguebert-Moreau, naît à Outreau en 1795 (Les témoins sont Jacques Antoine Marie Dagbert, 9ans, son frère, qui accompagne son père  et Florentine Adelaïde Caroline Dagbert, 8ans, sa sœur, accompagnée de Marie Marguerite Baliard, femme de Claude Cozette, l'officier d'état civil. Pas de mention de Vernicourt). En 1822, comme Jean Marie Dagbert, alors qu’il est propriétaire cultivateur à Outreau (vraisemblablement à la ferme du Renard), il épouse à Echinghen Marie Antoinette Émilie Lefebvre, 24ans, originaire de Boulogne, fille de feu Jacques Antoine Marie Lefebvre, propriétaire cultivateur à Echinghen  et Marie Antoinette Pruvost, propriétaire (Les mères des époux signent ainsi que les témoins : Louis Arthur Augustin Gardere, 48ans, homme de loi de St Léonard, Jean Jacques Brachet, 47 ans,  de Boulogne, Jacques Antoine Marie Daguebert, 38ans, loueur de voiture à Boulogne et Louis Marie Dagbuebert,33 ans, propriétaire cultivateur é à Outreau, tous deux frères de l'époux).

Un des frères d’Émilie, Jacques Pierre Lefebvre, né à Echinghen en 1802, épouse en deuxième noces en 1831 à Isques Françoise Antoinette Sophie Moreau de Vernicourt, fille de Jacques Antoine Marie, lui-même frère de Marie Françoise Florentine, la mère de Jean Marie. La mère de Françoise Antoinette Sophie est Marie Françoise Austreberthe Lefebvre qu’il a épousée à Nielles-les-Calais en 1807. Cette Lefebvre n’est cependant pas reliés à ceux d’Echinghen de son gendre. C’est la fille née à Nielles en 1786 de Jean Pierre Lefebvre, un laboureur de Nielles qui a épousé en 1782 à Outreau Marie Catherine Coppin, la fille de Claude et Marie Anne Françoise Daguebert (voir section 4-1-2).  Après son mariage de 1807,  Jacques Antoine Marie Moreau de Vernicourt a développé une importante exploitation agricole à Isques (un berger, deux valets de charrue et quatre domestiques dans le recensement d’Isques de 1831). Après son décès prématuré en 1833, son gendre Jacques Pierre Lefebvre qui se fait appeler Jacques Antoine  puis simplement Antoine, reprend l’exploitation d’Isques qu’il  dirige jusqu’à son décès en 1871 à 70ans.  

Le couple Daguebert-Lefebvre s’installe à Echinghen où Jean Marie est propriétaire cultivateur et où naissent quatre enfants et Isques où naît un cinquième enfant. Leurs cinq enfants sont des filles nées entre 1824 et 1833. Les témoins des naissances de ces filles sont tous des voisins d’Echinghen ou d’Isques : les propriétaires Louis Marie et Maxime Pérard, François Philippe Petit, Louis Brachet, Claude Boutillier, le maçon Louis Grégoire, et le ménager Jean François Felix Poix. Au recensement de 1831 à Isques, on retrouve Jean Marie, 36 ans et son épouse Émilie Lefebvre, 34 ans, leurs quatre filles Émilie , 7ans, Léocadie, 6 ans,  Fortunée, 4 ans et Natalie, 2ans (Une cinquième fille, Hortense, naît en 1833 mais elle décède au bout de quelques mois) ainsi que les domestiques Jean Dumont, 45ans, Jean Marie Moret, 23ans et Véronique Dachicourt, aussi 23 ans, le berger Pierre Delattre, 50ans et le valet de charrue Adrien Bréfort, 19ans. Jean Marie s’éteint à Echinghen en 1835, propriétaire cultivateur de seulement 40 ans (déclaré par son beau-frère, Auguste Lefebvre, 23ans, propriétaire, et François Ducamp, 24ans, cordonnier, un voisin, tous deux d'Echinghen) et la famille semble se retirer assez vite à Boulogne (elle n’apparaît plus dans les recensements de 1836 d’Isques ou d’Echinghen). Émilie décède à 58ans, en 1854, à Echinghen, chez son frère Auguste Lefebvre (déclaré par François Vasseur, 78ans, propriétaire et Antoine Wallet, 85ans, cultivateurs à Echinghen).

L’aînée des filles, Antoinette Eugénie Émilie Daguebert, marchande de nouveautés sur la rue Neuve Chaussée à Boulogne épouse en 1855 François Louis Joseph Coulombel, 28ans, sans profession, fils de François Coulombel, marchand boulanger et de Joséphine Françoise Roger, demeurant avec père et mère au 33 rue de Lille (Les époux signent ainsi que les parents de l'époux. L' aïeule paternelle de l'épouse, M.F. Moreau de Vernicourt, donne son consentement par acte notarié chez Me Guery à Boulogne. Les témoins qui tous signent sont Augustin Louis Roger, 54ans, propriétaire à Boulogne, oncle maternel de l'époux, Pierre Louis Marie Stevenard, 53ans, horloger mécanicien, bel oncle paternel de l'époux, Jacques Antoine Lefebvre, 53 ans, propriétaire  cultivateur à Isques, oncle maternel de l'épouse et Firmin Daguebert, 50 ans, propriétaire à Outreau, oncle paternel de l'épouse. Cm du 21-05-1855 chez Me Louis Sauvage à Boulogne). Le couple qui habite rue des Vieillards à Boulogne ne semble pas avoir eu de descendance. Joseph Coulombel, marchand de nouveautés de 50ans à Boulogne est témoin au mariage de sa cousine Catherine Mathilde Daguebert en 1878 à Boulogne. Émilie s’éteint rentière de 64ans en 1888 (les témoins sont Jean Baptiste Coulombel, 84 ans, propriétaire et chef de bureau honoraire à la mairie de Boulogne et Louis Bouclet, 36 ans, armateur, cousins par alliance). Joseph Coulombel décède  cinq ans plus tard, à 65ans, lui aussi rentier (les témoins sont François Bary, 64ans, notaire et ami et  Georges Cresson, 31 ans, avocat et cousin). Les trois sœurs d’Émilie restent célibataires et vivent ensemble, rentières, au 20 rue du Temple. La plus vieille, Léocadie s’éteint à 72 ans en 1898, puis Natalie en 1906 à 77 ans et finalement Fortunée en 1907 à 79 ans (dans les trois cas, Henry Jarrett, entrepreneur de 49ans en 1898 est témoin avec un de ses fils, John ou Henry, ou son employé William Brereton comme deuxième témoin).

Sophie Daguebert épouse Lecat à Bazinghen, Outreau et la Normandie

Suivent Philippine Augustine née en 1796 (les témoins sont Philibert Moreau, 17ans, accompagné de sa mère Marie Jacqueline Destrée veuve Moreau et donc l’oncle du nouveau-né et Marie Jeanne Françoise Philippine Destrée, 27 ans, de St Etienne) qui ne survit que 26 jours et Augustin Victor né en 1797 (les témoins  sont Louis Victor Destrée, 44ans et Marie Madeleine Rosalie Courgain) qui décède 10ans plus tard (les témoins sont ses frères Jacques Antoine Marie Daguebert et Louis Marie Daguebert, cultivateurs). Vient ensuite Sophie Pétronille Daguebert née à Outreau en 1799 avec Pierre Honoré Routtier, 50ans, notaire public à Boulogne et Jeanne Gabrielle Sophie Moreau, 22 ans, sa tante, comme témoins. En 1825, elle épouse à Outreau Jean François Lecat, propriétaire cultivateur de Bazinghen, fils de feu Jean Lecat et Marguerite Euphroisine Charles, rentière (Signature des époux, de la mère de l'épouse et des témoins :  Pierre Antoine Verlingue, 39 ans, et Barthélémy Bouclet, 34 ans, tous propriétaires cultivateurs à Bazinghen et beaux-frères de l'époux, Louis Marie Daguebert, 35 ans, propriétaire à Bazinghen, frère germain de l'épouse et Etienne Théodore Baudry, 30 ans, propriétaire à Outreau, beau-frère de l'épouse. La mention de Louis Marie, cultivateur à Bazinghen est un peu étonnante puisqu’il ne semble pas avoir quitté Outreau après son mariage de 1812 avec Marie Anne Davault de Tihen. L’autre frère de l’épouse, Alexis Daguebert semblerait plus approprié puisqu’il réside à Bazinghen en 1825 après son mariage avec Catherine Seillier en 1822). Le couple s’établit à Bazinghen où Jean François est propriétaire cultivateur et où naissent cinq enfants entre 1825 et 1833. Les témoins à la naissance de ces enfants sont des voisins de Bazinghen : trois fois l’instituteur Louis Joseph Frére, 22 ans en 1825, deux fois le charron Louis Marie Potez, 30ans en 1827, et le  propriétaire cultivateur Nicolas Lorgnier, 33ans en 1830, une fois le domestique Antoine Paques,30 ans en 1825, et le berger François Mouchon, 34ans en 1831 ainsi que  Barthélemy Bouclet, 44ans en 1833, cultivateur, bel oncle paternel. Le couple aura un dernier enfant en 1838 à Outreau.

Dans le recensement de Bazinghen de 1831, on retrouve Jean François Lecat, cultivateur, 31 ans, Sophie Daguebert, 30ans, son épouse, leur trois enfants : Jean Louis, 5ans, Sophie, 2 ans et Auguste Firmin, 1 an, les domestiques François Guerlain, 64ans et Joséphine Casin, 19 ans et le garde moulin François Dufour, 30 ans. Dans celui de 1836, la famille n’est plus à Bazinghen, mais plutôt à Outreau, juste à côté de la ferme du Renard : le père Jean Lecat, cultivateur, 33 ans et la mère, Sophie Daguebert, 37 ans, sont avec leurs quatre enfants : Jean Louis, 10ans, Sophie, 9 ans, Auguste Firmin, 5 ans et Juste, 3ans, les domestiques Germain Duval, 34 ans et Ambroise Lacroix, 33 ans ainsi qu’Antoine Yvart, 48 ans. L’opération grossit en 1841 puisqu’en plus de  François Lecat devenu ménager (probablement pour la ferme du Renard), de son épouse Pétronille Daguebert et des enfants François, Sophie, Barthélemy, Jules et Marie Louise, il y a cinq domestiques : Joseph Muselet, Célestin Specq, Louis Tiennery, Hipolite Boutillier et toujours Ambroise Lacroix. En 1846,  Jean François Lecat, 42 ans, est toujours ménager avec sa femme Sophie Daguebert, 46 ans, ses enfants : Jean François, 21 ans, Sophie 19 ans, Firmin, 15 ans, Justin, 13 ans et Marie 7 ans mais plus aucun domestique. La situation n’a pas beaucoup changé en 1851. La famille habite rue de Fourcadenne au bourg d’Outreau; François Lecat, 48 ans, est toujours ménager; le fils aîné Jean François n’est plus là; Sophie, 24 ans, est lingère alors  que Firmin, 19 ans et Juste, 17 ans, sont employés de commerce; la fille cadette Marie complète le ménage.

En 1856, la famille semble ne plus être à Outreau. On les retrouve dans la région du Havre en Seine Maritime en 1858 quand leur fille Marie Madeleine Sophie Lecat, alors âgée de 31 ans et « marchande de rouenneries » (tissus) à Graville Sainte Honorine (banlieue est du Havre) y épouse Léopold Narcisse Acher, marchand épicier à St Romain de Colbosc (encore un peu plus à l’est, entre Le Havre et Rouen), veuf d’ Héloïse Eugénie Douelle, et fils de Louis Casimir Joseph Archer, marchand épicier et Louise Adèle Lefée (Les pères des époux, incluant Jean François Lecat, alors entrepreneur à Graville, sont présents et consentants. Les mères sont également consentantes mais « absentes par indisposition ». Les témoins sont Jean Louis Lecat, 32ans, entrepreneur à Graville, frère de l'épouse, Léon Acher, 25ans, employé de commerce à Rouen, frère de l'époux, Juste Lecat, 25 ans, commis à Graville, frère de l'époux et Charles Naghie, 33ans, entrepreneur au Havre, amis des époux). Le couple Acher-Lecat aura au moins un enfant, Arthur Firmin Acher, né en 1859 à Saint Romain de Colbosc où ses parents sont marchand épiciers et qui fera carrière dans les chemins de fer. Narcisse Léopold Acher s’éteint en 1872 à Deauville où il est restaurateur. Son épouse, Sophie Lecat, décède en 1881 à Petit Quevilly, au sud de Rouen, où elle est blanchisseuse. Ses parents ne sont alors plus de ce monde mais on n’a pas encore retracé le lieu et la date de leur décès de mêmes que la destinée des deux frères de Sophie, témoins au mariage de 1858.

Firmin, le dernier Daguebert au Renard à Outreau

Après Marie Augustine née en 1801 (les témoins à la naissance sont son frère Louis Marie Dagbert, 12 ans accompagné de leur oncle Philibert Moreau, 22 ans et Marie Antoinette Daguebert, 24 ans, vraisemblablement la fille du couple Dacquebert-Sergeant vu plus haut et donc une cousine du père) qui ne survit que 2 mois, le treizième et dernier enfant du couple Daguebert-Moreau de Vernicourt est Firmin Daguebert, né à Outreau en 1803 avec pour témoins son oncle Antoine Marie Jacques Moreau, 21 ans et mademoiselle Louise Marie Marguerite Brigitte Bétancourt, 20 ans, de Boulogne. C’est probablement lui qui hérite de la ferme du Renard après le mariage de ses frères Alexis en 1821 et Jean Marie en 1822. Par la suite il est toujours qualifié de cultivateur propriétaire à Outreau. Il participe à l’exposition agricole de la Société d’Agriculture, du Commerce, des Sciences et des Arts de Boulogne  sur Mer de 1850 et se fait remarquer pour son blé roux anglais, son avoine blanche du pays et autres productions (fève, navet, rutabaga, carotte, pommes à cidre, agneaux..). Brièvement officier d'état civil en 1848, il est adjoint en 1871 et maire de 1872 à 1880.  Il se marie à 71 ans (!) en 1875 à Outreau avec sa nièce (!) Marie Clémence Daguebert, fille d'Alexis et de Marie Catherine Seillier (voir section suivante. Dispense de 3e degré octroyée par le Président de la République. Signature de la mère de l'épouse, Catherine Seillier. Les témoins sont François Barthélémy Philibert Moreau de Vernicourt, 67 ans, et  Louis Antoine Armand Moreau de Vernicourt, 63 ans, cultivateurs propriétaire à Outreau, cousins germains maternels de l'époux, Alexis Daguebert, 53ans et Antoine Athanase Daguebert, 48ans, cultivateurs à Ambleteuse, frères germains de l'épouse). Ils ont une fille (!), Louise Marie Clémence Florentine Daguebert, née à Outreau en 1878 (les témoins sont de nouveau Louis Antoine Armand Moreau de Vernicourt, 67ans, propriétaire et François Boidin, 61ans, secrétaire de mairie).

Après les décès de Firmin en 1887 à 83ans (déclaré par François Deligny, 63ans, et Henri Olivier Lanoy, 40ans, jardiniers à Outreau et voisins), sa fille Florentine qui a alors 19ans épouse en 1897  à Outreau  Louis Marie Joseph Lebecq, cultivateur de 24ans domicilié au lieu-dit Fort Montplaisir à Outreau, fils  mineur de Louis Marie Antoine Lebecq, cultivateur propriétaire de 47ans et Marie Elisabeth Delforge, 48ans, ménagère à Outreau (Témoins : Louis Victor Lebecq, 39ans, cultivateur et Théodore Pauchet, 29ans, cordier, cousins de l'époux au Portel, Eugène Daguebert, 51ans, rentier à Outreau, oncle maternel de l'épouse et Charles Bernard Seillier, 37ans, entrepreneur en menuiserie au Portel, son petit cousin. Signatures des époux, des parents de l'époux, de la mère de l'épouse et des témoins. Cm du 11-11-1897 chez Me Armand Louis Germe, notaire à Samer ). Le couple Lebecq-Daguebert à une fille, Florentine Clémence Elisabeth Lebecq, née au Renard à Outreau en 1905 (Témoins à la naissance : Louis Marie Antoine Lebecq, 55ans, probablement l'aïeul paternel,  et Louis Marie Battez, 29ans, tous deux rentiers au Portel ) qui épouse elle aussi à 19ans, en 1924, à Outreau, le cultivateur de 23ans à Condette Félix Georges Charles Bigot, fils de Gustave Felix Bigot et Aurélie Honorine Georgina Ricquier, cultivateurs à Condette (Témoins: Fernand Lemattre d'Outreau et Madame Battez, née Rosalie Lebecq du Portel . Signatures des mariants, des parents du mariant, de la mère de la mariante et des témoins) avec descendance Bigot à Outreau. Le père de Florentine, Georges Lebecq,  était décédé à 50ans en 1923 à Outreau (déclaré par Louis Marie Lebecq, rentier de 73ans à Outreau, probablement son père, et  Louis Bigot, 72ans, fossoyeur à Outreau) et Florentine Daguebert, sa mère, s’éteindra à la Tour de Renard en 1927 à 49ans (déclaré par le même Louis Marie Antoine Lebecq, propriétaire de 77ans au Portel, vraisemblablement son beau-père). C’est elle qui était propriétaire de la ferme du Renard  lors de la visite de Rodière vers 1925 (voir la section 4-1-7 qui suit).

Les Daguebert de la Ferme du Renard au fil des recensements d’Outreau
 
Au recensement de 1820, il y avait à la ferme du Renard Florentine Moreau de Vernicourt, cultivatrice de 51 ans et six de ses enfants Daguebert : Alexis Marie, 30ans, Marie Louise, 29ans,  Marc, 28ans, Jean Marie, 25ans, Sophie, 22ans et Firmin, 16 ans ainsi que huit domestiques : François Gense, 22 ans, Nicolas Griset, 22 ans, Thery Desguisne, 27 ans, Marc Gressier, 25 ans, Antoine Perard, 16 ans, Maxime Dufour, 16 ans, Jacques Antoine Sergeant, 22 ans et Geneviève Langlais Menefille, 20 ans. Dans celui de 1831, ils ne sont plus que trois enfants, Marie Louise, 40ans, Jean Marc, 39ans et Firmin, 27ans avec leur mère Marie Françoise, 62ans. Il n’y a plus qu’une domestique, Marie Constance Talleux, 18ans, et un garçon de charrue, Nirguie? Delbarre, 28ans et un couple de ménagers, Auguste Muselet, 28ans et Marie Jeanne Sophie Descamps, 30ans avec leur fille d’un an Marie Augustine Muselet. Dans celui de 1836, Florentine Moreau de Vernicourt, veuve Daguebert, 68ans, rentière est toujours avec ses trois enfants (Marie Louise, 46ans, Marc, 44ans et Firmin, 32 ans) et une seule domestique, Pauline Merlin, 20ans. Dans celui de 1841, Florentine n’est plus qu’avec Marie Louise et Firmin et la domestique Austreberthe Vigreux. En 1846, Firmin Daguebert, 42 ans, cultivateur, est vraiment le chef du ménage avec sa sœur Marie Louise, 55ans, leur mère Florentine Moreau de Vernicourt veuve Daguebert, 77 ans auquel s’est joint son frère aîné Alexis,55 ans, comme domestique avec Antoine Daguebert, 20 ans et François Daguebert, 14 ans, vraisemblablement les fils d’Alexis, également comme domestiques, ainsi que quatre autres domestiques : Célestin Yvart, 38 ans, Augustin Pruvost, 25 ans, François Marie Joly, 20 ans et Marie Anne Coinon, 45 ans. En 1851, Florentine Moreau de Vernicourt, veuve Daguebert, 82 ans est propriétaire tout comme son fils Firmin, 46 ans. Marie Louise, 60 ans est toujours là tout comme Alexis Daguebert, 61 ans, et son fils Antoine, 24 ans, promus cultivateurs. Les domestiques sont : François Lambert, 67 ans, Valentin Salomon, 57 ans,  Jean Baptiste Docquois, 32 ans, Françoise Justine Joséphine, 39 ans et François Muselet, 15 ans avec le berger François Condette, 42ans. Cinq ans plus tard, il ne reste plus que Florentine, 87 ans, et Firmin, 51 ans, avec trois domestiques : Joséphine, 40 ans, enfant de l’hospice, Louis Marie Dumont, 56 ans et François Legrand, 29 ans et le berger Adrien Varlet, 60 ans. En 1861, la ferme du Renard est sur la rue des Hauts Fourneaux  pas très loin de la Ferme de Battinghem des frères Philibert et Armand Moreau de Vernicourt, les cousins de Firmin Daguebert. Florentine est décédée, Firmin, 55ans est seul avec trois domestiques (Louis Marie Dumont, 60ans, Joséphine, 46ans, Jean Duhamel, 52ans) et le berger Adrien Varlet, 65ans. Retour au hameau de la Tour du Renard en 1866 avec Firmin, 60ans seul avec la domestique Joséphine de 53ans et le berger Adrien Varlet de 69ans, puis en 1872, propriétaire et maire d’Outreau de 66ans avec juste Joséphine âgée de 58ans. La nouvelle épouse Marie Clémence Daguebert, 36ans, se joint à eux en 1876. S’ajoute Florentine, 3ans, la fille du couple, en 1881 alors que la domestique Joséphine a 68ans. En 1886, Firmin a 81ans,  Clémence 45ans, Florentine 7ans,  et Joséphine, à qui on donne pour la première fois le nom Daguebert, 72ans. En 1891, Firmin est parti, Clémence Daguebert, rentière de 50ans est la chef de ménage avec sa fille Florentine, 12ans et Joséphine (qui a perdu son patronyme) alors âgée de 78ans auxquelles s’est jointe une jeune domestique de 15ans, Augusta Carpentier. Le prochain recensement est vingt ans plus tard, en 1911 : on y retrouve Florentine à 33ans sous son nom d’épouse, Louise Lebecq, avec son mari Louis Lebecq, cultivateur de 38ans, et leur fille Florentine, 6ans. Finalement, en 1926, Louis n’est plus, Florentine, 21ans est avec son mari Georges Bigot, cultivateur de 26ans et la mère de Florentine, Louise Lebecq, 48ans.


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