La descendance de Jean Louis Dagbert et Marie Louise Sergeant

Comme indiqué dans une section précédente, Jean Louis Dagbert (1765-1853) est le seul enfant de Louis Marie Dagbert (1728-1799), le cadet de François, et Marie Jeanne Herbes (ou Herbez) (1720-1792) à fonder une famille. En 1788 il épouse  à Outreau Marie Louise Sergeant (1761-1813) et de cette union naîtront huit enfants (de 1788 à 1804) mais cette fois, ils vont tous se marier et seront à l'origine d'une importante descendance (Table 24).

Marie Louise Dagbert et Augustin Sauvage, journalier et marin à Equihen

L'aînée, Marie Louise Augustine Philippine Dagbert (Daguebert à la naissance, Dagbert au mariage et tous les recensements jusqu’au décès), baptisée à Outreau en 1788 (Le parrain est Louis Marie Alexandre Ledoux et la marraine Marie Jeanne Benoite Daguebert, vraisemblablement la sœur de Jean Louis, le père) est journalière à Outreau en 1813 quand elle y épouse le journalier de 28 ans, Augustin Sauvage, fils de feu Gabriel Sauvage, journalier, et Marie Anne Florentine Ledoux (Les témoins sont Gabriel Sauvage, 29ans, frère germain de l'époux, Ferdinand Marlard, 22 ans, son cousin germain, Louis Marie Daguebert, propriétaire, probablement le fils du maire Louis Marie Daguebert de la branche principale et qui laisse sa signature sur plusieurs actes de l’état civil de l’époque, et Michel Ducrocq, journalier, vraisemblablement l’ancien soldat des armées napoléoniennes fils de Michel Ducrocq et Augustine Dagbert – voir section 4-2-6. Le père de l'épouse et les témoins Sauvage et Daguebert signent. Les époux, leurs mères et les autres témoins ne peuvent signer). Comme indiqué dans la section 4-2-1, Gabriel Sauvage, le père d’Augustin, est le fils de Jean Jacques Sauvage et Nicole Daguebert, elle-aussi de la branche cadette des Dagbert d’Outreau. Le couple Sauvage-Dagbert  reste à Equihen où Augustin est journalier (1820) puis marin (1831,1846,1856 et 1866). On ne leur connaît pas de descendance. Le recensement de 1820 à Outreau donne à Equihen Augustin Sauvage, 34 ans, journalier et son épouse Marie Louise Dagbert, 32.5 ans. Augustin s’éteint en 1866, marin de 81ans dans sa maison d’Equihen (déclaré par son neveu maternel, le marin Jean Baptiste Merlin, 40ans, l’époux d’Elisabeth Parmentier, fille de Jean Baptiste et Elisabeth Dagbert, la sœur de Marie Louise, l’épouse du défunt, et le garde-champêtre François Ferton, 37ans). Marie Louise suit en 1872, matelote de 84ans (chez le même Jean Baptiste Merlin, qualifié alors et probablement par erreur de beau-fils).  De fait, au fil des recensements, on constate qu’en 1846 Elizabeth Parmentier qui a alors 19ans réside chez ses oncle et tante puis en 1856 elle y est toujours avec son nouveau mari, le marin de 30ans Jean Baptiste Merlin et leurs trois premiers enfants Merlin . En 1866, toute la famille Merlin-Parmentier avec leurs six enfants est chez Augustin Sauvage, marin de 70ans, et Augustine Dagbert, 69ans, son épouse.

Jean Louis Dagbert  marin à Equihen et Rosalie  Sauvage

Suit Jean Louis Félix Dagbert, baptisé en 1791 (avec Louis Marie Félix Mathias Touret comme parrain et Marie Catherine Sergeant, probablement la tante maternelle, sœur de Marie Louise Augustine Sergeant, comme marraine). En 1816, il est marin comme son père quand il épouse à Outreau Marie Jeanne Rosalie Sauvage, matelote de 20ans, fille de Jean Jacques Sauvage, marin, et de Marie Anne Françoise Hénon et cousine de son beau-frère Augustin Sauvage (Les témoins sont Théodore Baudry, 47 ans, propriétaire cultivateur, Antoine Joseph Bally, 35 ans, ménager, tous deux amis de l'époux; François Telle, 35 ans, garde champêtre et Marc Delhaye, 70 ans, cultivateur, tous deux amis de l'épouse. Le père de l'époux et les parents de l'épouse ainsi que les témoins signent mais pas les époux). Rosalie Sauvage est la cousine d’Augustin Sauvage qui a épousé Marie Louise Dagbert, la sœur de Jean Louis, trois ans plus tôt dans la mesure où son père Jean Jacques Sauvage est aussi un fils de Jean Jacques Sauvage et Nicole Daguebert comme Gabriel, le père d’Augustin (voir section 4-2-1). Le couple s’établit à Equihen où Jean Louis est journalier (1818-25) mais surtout marin (1816, 1827, 1831-56) et où naissent quatre enfants entre 1816 et 1827. Le recensement d’Outreau de 1831 donne à Equihen : Jean Louis Félix Dagbert, 40ans, marin, Rosalie Françoise Sauvage, 36ans, son épouse et leurs enfants Dagbert : Isabelle Rosalie, 15ans, Augustin Jean Louis, 13ans, Augustine, 6ans et Elisabeth, 4ans. C’est aussi à Outreau-Equihen qu’ils décèdent, Rosalie en 1876, à 81ans (déclaré par son fils, Jean Louis Dagbert, 52ans, retraité des douanes, et Augustin Desgardin, 47ans, marin) et Jean Louis en 1880 à 89ans (déclaré par les mêmes Jean Louis Dagbert, 61 ans, retraité des douanes, Augustin Ferdinand Degardin, 51 ans marin et Joseph Adrien Ledoux, 62 ans receveur de l'Octroi) .

La descendance à Equihen  de Rosalie Dagbert et Barthélémy Merlin marin

L’aînée des enfants du couple Dagbert-Sauvage, Marie Isabelle Rosalie Dagbert, née en 1816 (Témoins à la naissance : François Joseph Herbez, 26ans, propriétaire cultivateur  et Jean Louis Roland?, 51ans, journalier), épouse à Outreau en 1836 le marin de 24ans Pierre Barthélémy Merlin, fils de Jean François Hubert Merlin, lui aussi marin, et Florentine Augustine Dagbert, elle-même fille de Jean François Dagbert et Marie Pauchet  comme rapporté dans la section 4-2-3 (Les témoins sont Jean Baptiste Hubert Merlin, 33 ans et François Modeste Merlin, 29 ans, frères du contractant, Jean Louis Dagbert, 71 ans et Jacques Sauvage, 70 ans, aïeuls de la contractante, tous marins. Seuls les deux derniers témoins signent. Les époux, leurs pères et mères et les deux premiers témoins ne peuvent signer). Le couple Merlin-Dagbert reste à Outreau-Equihen où Barthélémy est marin comme ses frères et où naissent quatre enfants Merlin entre 1837 et 1851 Le recensement d’Outreau pour 1851 donne sur la rue de l’Église d’Equihen : Barthélémy Merlin, 45ans, marin, Rosalie Sauvage (en fait Dagbert!), 42 ans, sa femme, et leurs enfants Merlin : Pierre François (officiellement  Pierre Barthélémy), 20 ans, marin, Elizabeth, 11 ans, matelote, Alexandrine, 10 ans, matelote et Adeline (officiellement Elizabeth Rosalie), 4 ans. Les époux Merlin-Dagbert ne décèdent pas à Outreau-Equihen mais à Halinghen, dans l’arrière-pays au-dessus de Samer, chez leur fille Alexandrine, 46ans, et son deuxième mari, Louis Roussé, 38ans, marchand de poissons dans cette commune (voir plus bas). Les deux s’éteignent en 1892, Pierre Barthélémy, matelot retraité de 79ans, et Marie Isabelle Rosalie à 76ans.

Leurs quatre enfants  se marient. L’aîné Pierre Barthélémy Merlin, né en 1837 (Témoins à la naissance : François Modeste Merlin, 29ans, marin, probablement l’oncle maternel et Joseph Fourcroy, 42ans, cabaretier), est marin comme son père quand il épouse en 1863 à Outreau Suzanne Augustine Condette,  matelote du même âge, fille majeure de Louis Thomas Condette, marin et de Amable Brigitte Ducrocq  (Contrat de mariage devant Maître Begue notaire à Samer Témoins : Jean Louis Dagbert, 73 ans, marin, aïeul maternel de l'époux, François Modeste Merlin, 57 ans, aussi marin, oncle maternel de l'époux, Louis Thomas Condette, 35 ans,  et Frédéric Condette, 32 ans, tous deux marins et frères de l'épouse, tous quatre domiciliés à Outreau. L'épouse, son père et ses deux frères signent; l'époux, ses père et mère, la mère de l'épouse et les deux premiers témoins ne signent pas). Comme indiqué en section 4-2-6, les parents de Suzanne Augustine Condette sont cousins dans la mesure où leurs mères respectives, soient Marie Antoinette Augustine Dagbert pour Amable Brigitte Ducrocq et Marie Jeanne Françoise Dagbert pour Louis Thomas Condette, sont les filles de François Dagbert et Marie Deguisne. Le couple Merlin-Condette reste à Equihen où Pierre Barthélémy est marin et où naissent huit enfants Merlin entre 1864 et 1878. Le recensement d’Outreau de 1876 donne à Equihen : Barthélémy Merlin, 41ans, marin, Suzanne Condette, 41ans, son épouse et leurs enfants Merlin : François, 13ans, Emma, 11ans, Philomène, 9ans, Ambroisine, 6ans, Adélaïde, 4ans et Mathilde, 6mois. C’est aussi à Equihen qu’ils décèdent, elle en 1906, à 71ans (déclaré par son beau-fils, Auguste Maurice Ledroit. 39ans, marin et son voisin, Fernand Cadet, 24ans, instituteur) et lui en 1914, à 77ans (déclaré par son gendre Eugène Noel, 38ans, et son voisin, Louis Demoncheaux, 49ans, instituteur).

Suit Elizabeth Rosalie Merlin, née en 1844 (En l’absence du père alors au service de l’état, l’accouchement est en présence de Marie Catherine Antoinette Dagbert, veuve de Pierre Sergent, probablement la tante paternelle de la mère, avec pour témoins : Joseph Fourcroy, 50ans, et Isidore Descamp, 47ans, propriétaires) et qui en 1863, à 19ans et quelques semaines après son frère aîné, épouse à Outreau Jean Baptiste Prudhomme, ouvrier mineur de 21ans à Outreau, originaire de Camiers, fils de François Prudhomme, garde champêtre à Camiers, et feue Marie Françoise Adélaïde Begand (Témoins : François Prudhomme, 31 ans, ouvrier mineur, frère de l'époux, Louis Marie Ansel, 50 ans, ouvrier mineur, ami des époux, Jean Louis Dagbert, 73 ans, ancien marin, aïeul maternel de l'épouse et Pierre François Sauvage, marin, 25 ans, ami des époux tous quatre domiciliés à Outreau. L'époux, son père et ses deux témoins signent. L'épouse, ses parents, et ses deux témoins ne signent pas) avec descendance Prudhomme (un fils prénommé Jean Baptiste Théodore né en 1864 qu’on retrouve chez ses grands-parents dans les recensements d’Outreau de 1876 et 1881) à Outreau-Equihen où Jean Baptiste décède prématurément, ouvrier mineur de 23ans, en 1865 (déclaré par son frère, Joseph Prudhomme, 25ans, ouvrier mineur et  François Ferton, 35ans, garde champêtre). Le recensement de 1866 à Outreau  donne à Equihen chez Barthélémy Merlin, marin de 54ans et Rosalie Dagbert, 50ans, sa femme, Elizabeth Merlin veuve Prudhomme, 22ans, leur fille, Alexandrine Merlin, 21ans, et Adeline Merlin, 15ans, les sœurs non mariées d’Elizabeth, Théodore Prudhomme, 2ans, son fils et cinq ouvriers mineurs pensionnaires dont Joseph Prudhomme, 27ans, le frère de Jean Baptiste ce qui laisse à penser qu’Elizabeth a rencontré son futur mari Jean Baptiste quand il était en pension chez ses parents.

Elizabeth Merlin se remarie en 1866 avec un autre marin, Étienne Théophile Condette, fils de Louis Thomas Condette et Amable Brigitte Ducrocq et donc son beau-frère (Témoins : Auguste Condette, 27ans, et Louis Thomas Condette, 40ans, tous deux marins et frères de l'époux, Jean Louis Dagbert, 48ans, sous-brigadier des douanes, oncle de l'épouse et Pierre Barthélémy Merlin, 29ans, marin, son frère. L'époux, son père et les trois premiers témoins signent. L'épouse, ses parents, la mère de l'époux et le quatrième témoin ne signent pas) avec descendance Condette
à Outreau (un fils prénommé Etienne Théophile né en 1866 et seul enfant du couple dans les recensements d’Outreau de 1872 et 1876). Suite au décès en mer en 1881 de ce second mari (naufrage du bougre "Notre Dame de Boulogne" au large de Dartmouth avec 17 autres marins), Elizabeth se remarie une deuxième fois en 1883 à Outreau avec Jean Marc Fortin, marin de 42ans, fils des défunts Jacques Antoine Fortin et Elisabeth Lepretre, et veuf en premières noces de Marie Joséphine Lepretre (Témoins : Jacques Antoine Fortin, 49ans, et  Augustin Fortin, 45ans, marins et frères de l'époux, Jean Louis Dagbert, 64ans, receveur et Jean Baptiste Merlin, 53ans, garde maritime, oncles de l'épouse - dans le cas de Jean Baptiste Merlin, ce serait plutôt cousin. Signatures des deux derniers témoins. Les contractants, les parents de la contractante et les deux premiers témoins ne signent pas). Le couple Fortin-Merlin reste à Equihen où Marc est marin (1883-1905). Le recensement d’Outreau de 1886 donne à Equihen sur la rue des Becquets : Marc Fortin, 45ans, Elisabeth Merlin, 43ans, son épouse, les enfants Fortin du premier mariage de Marc :  Augustine, 23ans, Marc, 20ans, Henri, 18ans, Louis, 15ans, Alexandre, 13ans et Pierre Antoine, 8ans + un enfant Fortin du second mariage, Pierre Antoine, 1an, dont on n’a pas retrouvé la naissance ni le décès. Dans celui de 1891, en plus de Marc et Elisabeth, il ne reste que trois enfants du premier mariage de Marc soient Louis, 22ans, Alexandre, 17ans et  Antoine, 13ans + Pierre Couvelard, 6ans, petit-fils. C’est aussi à Equihen qu’ils décèdent, Marc en 1907, marin de 66ans (déclaré par son fils Alexandre Fortin, 33ans, marin et Fernand Cadet, 25ans, instituteur, un voisin) et Elisabeth en 1918, à 73ans (déclaré par son beau-fils, Alexandre Fortin, 42ans, marin et  sa belle-fille, Marie Herbez, épouse Fortin, 35ans, sans profession à Equihen).

Le troisième enfant du couple Merlin-Dagbert est Alexandrine Merlin, née en 1846 (Témoins : Jean Louis Dagbert, 55 ans, marin, fort probablement  l'aïeul maternel et Pierre Delplanque, 36 ans, marin, peut-être le frère de Wandrille Delplanque époux de Marie Geneviève  Daguebert , voir section 4-2-4) et qui épouse en 1866 à Outreau Louis Marie Fournier, marin, fils de Pierre Marie Fournier, marin, et Joséphine Wagon ( Les témoins sont Christian Ledoux, 27ans, et Etienne Condette, 24ans, marins et beaux-frères de l'époux, Louis Dagbert, 48ans, sous-brigadier des douanes, oncle de l'épouse et  Pierre Barthélémy Merlin, 30ans, marin, frère de l'épouse, tous les quatre à Outreau. L'épouse et les trois premiers témoins signent. L'époux, les parents des époux et le quatrième témoin ne signent pas). A noter que le père de Louis Marie, Pierre Marie Fournier, est le fils de Louis Marie Fournier, lui-même fils de Louis Marie Fournier, syndic des gens de mer d’Equihen qui épouse Marie Françoise Dagbert, petite fille de François Dacquebert et Marie Sergeant  en 1775 (voir section 4-2-6). Le couple Fournier-Merlin reste à Equihen où Louis Marie est marin et où naissent trois filles Fournier entre 1868 et 1871.

Suite au décès prématuré de Louis Marie à 33ans en 1871 (déclaré par son beau-père Pierre Barthélémy Merlin, 59ans, et son frère Pierre Marie Fournier, 38ans, tous deux marins), Alexandrine, qui a alors 28ans, se remarie  en 1874 à Outreau avec Louis Éloi Roussé, journalier de 21ans originaire de Lefaux entre Camiers et Étaples, fils de feu Pierre Roussé et Henriette Boulogne (Témoins : Charles Marie Pernet, 56 ans, voilier  à Boulogne, oncle maternel de l'époux, Joseph Bruy, 22 ans, ouvrier mineur, Victor Henri Porcin, 46 ans, secrétaire de  mairie et Louis Justin 43 ans, tous trois amis des époux. Tout le monde signe sauf les parents de l'épouse). Le couple Roussé-Merlin reste à Outreau-Equihen où Louis est journalier et où naissent trois enfants Roussé entre 1876 et 1878. Par la suite, ils s’établissent en un lieu encore inconnu où naissent deux autres enfants Roussé en 1879 et 1881. En 1884, on les retrouve à Halinghen où Louis est journalier puis marchand de poissons (1886-1891) et où naissent deux derniers enfants Roussé en 1884 et 1888. On retrouve toute la famille lors du recensement d’Halinghen de 1891 avec Roussé Louis, 38ans, marchand de poisson et chef du ménage, Merlin Alexandrine, 44ans, ménagère, son épouse, Fournier Alexandrine 22ans + Charlotte 21ans et Joséphine 20ans journalières filles d’Alexandrine du premier mariage, Roussé Aimée, 15ans, journalière + Palmyre 13ans + Pierre 12ans + Louis 10ans + Charles 9ans, + Jules 6ans + Augustine 2ans, leurs enfants, Merlin Pierre 78ans journalier beau-père du chef de ménage et Dagbert Rosalie 75ans ménagère belle-mère du chef de ménage. L’année 1892 voit le décès des parents d’Alexandrine (voir plus haut), mais aussi celui de Louis Roussé, marchand de poissons de 39ans (déclaré par Alphonse Gobert, 27ans, cabaretier et  Joseph Gobert, 38ans, maréchal-ferrant, des amis) et de sa dernière-née Augustine âgée de 4ans. Alexandrine prend la relève de son mari (marchande de poissons à Halinghen en 1894, journalière en 1895) et marie ses trois filles Fournier (entre 1892 et 1895 à Halinghen) ainsi qu’au moins quatre de ses sept enfants Roussé (entre 1899 et 1919 à Halinghen). Elle s’éteint à Halinghen en 1930, à 84ans (déclaré par Louis Roussé, 50ans, journalier à Halinghen, probablement son fils).

Le dernier enfant du couple Merlin-Dagbert serait Elisabeth Rosalie ou Adeline Merlin, née en 1851 et qui épouse à seulement 17ans en 1869 à Outreau le marin de 21ans Alphonse Amédée Merlin, fils d’Antoine Marie Merlin, également marin, et Marie Louise Austreberthe Sauvage (Témoins : François Prosper Merlin 23 ans, marin, frère de l'époux, Pierre Barthélémy Merlin, 33 ans, marin, frère de l'épouse, Louis Marie Fournier, 30 ans, marin, beau-frère de l'épouse, Isidore Descamps, 71 ans, ménager, ami des époux, tous quatre domiciliés à Outreau. L'épouse, les deux témoins Merlin et le témoin Descamps signent. L'époux, les parents des époux et le  témoin Fournier ne signent pas). A noter qu’Antoine Marie Merlin, le père de l’époux est le fils de Jean François Hubert Merlin et Marie  Marguerite Florentine Dagbert, elle-même fille de Jean François Dagbert et Marie Pauchet (voir section 4-2-3). Le couple reste à Outreau-Equihen où Alphonse est marin et où naissent sept enfants Merlin entre 1869 et 1888. Le recensement d’Outreau de 1886 donne à Equihen : Alphonse Merlin, 36ans, marin, Adeline Merlin, 36ans, son épouse, et leurs enfants Merlin : Alphonse, 17ans, Henriette, 10ans, Théodore, 7ans, Eugène, 5ans + Barthélémy Merlin, 73ans, et Rosalie Dagbert, 70ans, les parents d’Adeline. Malheureusement Alphonse disparaît en mer à 43ans en 1892  dans le naufrage du bougre ‘Jules et Marie’ entre Calais  et Douvres avec les neuf autres membres de l’équipage. Comme sa sœur Alexandrine, Adeline prend la relève de chef de famille et marie ses cinq enfants survivants  à Outreau-Equihen entre 1895 et 1911. Elle décède à Outreau, sur la rue Hippolyte Adam, en 1939, à 87ans (déclaré par le marin de 60ans Louis Merlin, probablement Louis Théodore son fils).

Jean Louis Dagbert douanier sans descendance

Le frère cadet de Marie Isabelle Rosalie et seul fils du couple Dagbert-Sauvage est Jean Louis Dagbert, né à Outreau en 1818 (Témoins : Louis Parfait Hodeucq, 44ans, cabaretier et Felix Herbez, 63ans, propriétaire). En 1846, il est préposé des douanes de 27ans à Audinghen quand il y épouse Marie Louise Augustine Mélanie Lattaignant, couturière de 26ans à Audinghen, fille de François Lattaignant, berger, et Marie Louise Longuet (Témoins : Etienne Pourre, ménager, 74ans, Louis Boutroy, 57ans, garde-champêtre, amis de l'époux, Florent Lattaignant, 31ans, berger, frère de l'épouse et François Lattaignant, 32ans, employé des douanes à St Pierre-les-Calais, aussi frère de l'épouse. Les époux signent ainsi que le premier, second et quatrième témoin. Les parents des époux et le troisième témoin ne signent pas). Le couple Dagbert-Lattaignant  ne semble pas avoir eu de descendance. On les retrouve au Portel lors du recensement de 1861 (Jean Louis Dagbert, 40ans, est toujours préposé des douanes et Mélanie devenue Émilie Lattaignant, 38ans, est aveugle depuis cinq ans) et à Outreau-Equihen en 1864 quand Mélanie Lattaignant, alors âgée de 44ans, y est inhumée (déclaré par son beau-frère Barthélémy Merlin, 52ans, marin et François Ferton, 34ans, garde-champêtre). Jean Louis est alors sous-brigadier des douanes de 45ans basé à Outreau. En 1867, il se remarie à Outreau avec Marie Barbe Henriette Descamps, couturière de 35 ans, fille de feu Pierre Marie Descamps et Florentine Sergeant (Témoins : Barthélémy Merlin, 55ans, marin, beau-frère de l'époux, Eugène Descamps, 22 ans, frère de l'épouse, employé des hauts fourneaux, Pierre Marie Bécart, 52ans, employé de minières, beau-frère de l'épouse et Jacques Antoine Collier, 51ans, maçon, ami des époux. Signature des époux, de la mère de l'épouse et des témoins Descamps et Collier. Les parents de l'époux et les témoins Merlin et Bécart ne signent pas) sans descendance connue. Le recensement de 1876 d’Outreau donne à Equihen Jean Louis Dagbert, 57ans, retraité des douanes, Henriette Descamps, 44ans, son épouse et Jean Louis Dagbert, 86ans, son père veuf. Dans celui de 1891, ils sont toujours à Equihen, lui receveur d’octroi de 72ans et elle couturière de 58ans. Il s’éteint en 1894 à 75 ans dans sa maison d’Equihen (les témoins du décès sont Pierre Descamps, 62 ans, cordonnier, beau-frère et Alfred Daguebert, 51 ans, débitant à Equihen, un voisin). Henriette Descamps d’éteint à Boulogne en 1910, à 77ans.

Augustine et Elisabeth Dagbert et la descendance Desgardin à Equihen

Les deux derniers enfants du couple Dagbert-Sauvage sont des filles : Augustine Isabelle Dagbert, née en 1825 (Témoins : Pierre Marie Descamps, 33ans, cordonnier et Pierre François Augustin Dagbert, 22ans, journalier, probablement son oncle paternel), et Elisabeth Daguebert, née en 1827 (Témoins : François Telle, 42ans, garde champêtre et Antoine Louis Joseph Nacry, 56ans, cultivateur, probablement l’époux de Marie Jeanne Françoise Daguebert de la branche aînée – voir section 4-1-4). Elles vont successivement épouser le même compagnon, le marin Augustin Ferdinand ou Auguste Desgardin, né en 1829 et fils de François Félix Desgardin, lui-même marin, et de Elisabeth Seillier. Comme présenté dans la section 4-2-2, François Félix Desgardin est le fils de Louis Marie Desgardin et de Marie Marguerite Daguebert  elle-même l’une des filles de Claude Daguebert et Marie Herbet. Augustine Isabelle qui a alors 24ans l’épouse en 1850 (Témoins : Augustin Desgardin, 67ans, retraité des douanes à St Etienne, oncle paternel de l'époux, Jean Baptiste Seillier, 41ans, marin, son oncle maternel à Outreau, Jean Louis Dagbert, 85ans, marin, aïeul paternel de l'épouse et  Auguste Jean Jacques Sauvage, 36ans, marin, son oncle maternel. Seuls les quatre témoins signent. Les époux et leurs parents ne signent pas) avec descendance Desgardin à Outreau-Equihen (un garçon né en 1850) où Auguste est marin (1850) au service de l’état (1854). Après le décès prématuré d’Augustine Isabelle à 28ans en 1854 à Outreau-Equihen (déclaré par son oncle paternel, le marin de 67ans Augustin Sauvage, et son beau-frère, le marin de 43ans Barthélémy Merlin), sa sœur cadette, Elisabeth, alors âgée de 29ans, épouse le même Auguste en 1856 (Témoins : Jean Baptiste Seillier, 48ans,  oncle maternel de l'époux, Jean Baptiste Félix Desgardin, 29 ans, son frère, Barthélémy Merlin, 45ans, beau-frère de l'épouse  et Augustin Jean Jacques Sauvage, 41ans, son oncle maternel. Seuls les témoins Seillier et Sauvage signent. Les époux, leurs parents et les témoins Desgardin et Merlin ne signent pas) avec descendance Desgardin à Outreau-Equihen (sept enfants nés entre 1857 et 1872)  où Auguste est marin. Le recensement d’Outreau de 1866 donne à Equihen : Auguste Desgardin, marin de 37ans, Elisabeth Dagbert, 39ans, sa femme et les enfants Desgardin : Auguste, 15ans (du premier mariage), Elisabeth, 9ans, Louise, 8ans, Rosalie, 5ans et Alphonse, 2ans. Dans celui de 1876 où Auguste est toujours marin de 47 avec sa femme Elisabeth de 49ans, l’aîné de 1866, Auguste, n’est plus là ainsi que Rosalie et Alphonse, mais on retrouve Elisabeth, 19ans, Nathalie (=Louise), 18ans, ainsi que les trois derniers enfants : Marie, 8ans, Henriette, 6ans et Félix, 4ans. C’est bien Elisabeth Dagbert, la deuxième épouse d’Auguste, qui s’éteint en 1916 à 89ans à son domicile de la rue Hippolyte Adam à Outreau (L’acte de décès la confond avec sa sœur aînée et en fait même la veuve d’Auguste, Les témoins sont Victor Sergent, 23ans, marin, son petit-fils et Charlotte Tellier, 28ans, employée à Outreau). Auguste décède à Equihen en 1920 à 90ans (déclaré par Auguste Merlin, 59ans, et  Eugène Merlin, 56ans, ses gendres, marins à Equihen).

Du premier mariage nait en 1850 un garçon homonyme du père, Ferdinand Augustin ou Auguste Desgardin, lui aussi marin et qui en 1875 épouse à Outreau Marie Louise Pétronille Lepretre, matelote de 19ans, fille de Jacques Lepretre, marin, et Marie Jeanne Séraphine Sergeant (Témoins: Jean Louis Dagbert, 57ans, retraité des douanes, Jean François Sauvage, 40ans, patron de pêche, tous deux oncles maternels de l'époux, Auguste Lepretre,37ans, marin et Louis Marie Athanase Coppin, 35ans, cultivateur, amis des époux.L’époux et les témoins Dagbert, Sauvage et Coppin signent. L'épouse, ses parents, le père de l'époux et le témoin Lepretre ne signent pas) avec descendance Desgardin à Outreau-Equihen (cinq enfants nés entre 1876 et 1882) où Augustin est marin. Après le décès prématuré de Marie Louise en 1885 à 28ans (déclaré par son frère Eugène Leprêtre, 38ans,  et son beau-père, Augustin Ferdinand Desgardin, 56ans, tous deux marins à Equihen), Augustin, alors marin de 38ans,  se remarie en 1888 à Outreau-Equihen avec Marie Flore Condette, matelote de 31ans à Equihen, veuve d'Etienne Julien Condette, fille des défunts Henri Hubert Condette et Marie Brigitte Andresine Boulet (Témoins : Auguste Merlin, 35ans, et Eugène Merlin, 30ans, marins, amis (et probablement beaux-frères) de l'époux, Théophile Sauvage, 51ans, marin, beau-frère de l'épouse et Louis Joseph Hugues Durand, 55ans, instituteur, son ami. Signature de l'époux et des témoins. L'épouse et le père de l'époux ne signent pas) sans nouvelle descendance Desgardin connue. Le recensement de 1891 à Outreau donne à Equihen, au Mont du Becquet : Augustin Desgardin, 40ans, Marie Condette, 37ans, son épouse, ses enfants Desgardin du premier mariage : Auguste, 13ans, Eugène, 11ans, Philomène, 10ans et Félix, 8ans + Henri Condette, 8ans, fille de l'épouse du premier mariage. Augustin s’éteint à Equihen en 1893, marin de 43ans (déclaré par son père Augustin Ferdinand Desgardin, 63ans, marin et son cousin germain, Charles Eugène Alexandre Blanpain, 21ans, sans profession). Marie Flore, toujours ménagère à Outreau, décède à 51ans sur la rue St-Louis à Boulogne en 1904.

Du deuxième mariage, on recense sept enfants Desgardin ou Dégardin dont seul Alphonse, né en 1864 mais décédé en 1866, meurt avant d’atteindre l’âge adulte. L’aînée, Marie Elisabeth Mélanie Degardin, née en 1857 (Témoins : son oncle maternel, Jean Louis Dagbert, 38ans, sous-brigadier des douanes au Portel et François Telle, 38ans, garde-champêtre) est matelote de 20ans à Equihen en 1877 quand elle épouse à Outreau le marin Auguste Merlin, fils de Pierre Augustin Merlin et Gertrude Elisabeth Delplanque (Témoins : Jean François Ledoux, 29ans, frère de l'époux, Pierre Merlin, 28ans, beau-frère de l'époux, Jean Baptiste Félix Desgardin,  50ans, oncle paternel de l'épouse et Augustin Ferdinand Desgardin, 27ans, son (demi-)frère, tous marins à Outreau. Signatures des époux, du père de l’époux et du deuxième et quatrième témoin Les mères des époux et le premier et troisième témoin ne signent pas) avec descendance Merlin à Equihen (neuf enfants nés entre 1878 et 1900) où Auguste est marin. A noter que Gertrude Delplanque, la mère d’Auguste Merlin, est la fille de Wandrille Delplanque et Geneviève Daguebert (voir section 4-2-4). Le recensement d'Outreau de 1891 donne au Village d'Equihen sur la rue de l'Église : Auguste Merlin,37ans, marin, Elisabeth Desgardin, 34ans, son épouse et leurs enfants Merlin: Elisabeth, 11ans, Auguste, 7ans, Eugène, 5ans et Désiré, 2ans. Ils s’éteignent tous les deux à Equihen en 1937, lui à 83ans (déclaré par son fils dernier-né, Jean Baptiste Merlin, 37ans, journalier à Equihen) et elle à 79ans (déclaré par son fils avant dernier né, Félix Merlin, ouvrier d'usine de 40ans à Equihen).

Sa sœur, Marie Nathalie Rosalie Desgardin, née en 1858 (Témoins : Médart Sergent, 37ans, boulanger et Louis Marie Ferton, 42ans, garde-champêtre) est matelote de 24ans à Equihen en 1883 quand elle épouse son beau-frère, Eugène Jean Baptiste Merlin, lui aussi marin de 24ans, fils de Pierre Augustin Merlin et Gertrude Elisabeth Delplanque et frère d’Auguste Merlin (Témoins : Pierre Merlin, 34ans, et  Auguste Merlin, 29ans, marins à Equihen, frères de l'époux, Augustin Ferdinand Degardin, 32ans, marin, (demi-) frère de l'épouse et Jean François Ledoux, 36ans, marin, beau-frère de l'époux, aussi à Equihen. Signatures des époux, du père de l'époux et des trois premiers témoins. La mère de l'époux, les parents de l'épouse et le quatrième témoin ne signent pas) sans descendance connue (recensements de 1886 et 1891) à Outreau-Equihen où Eugène est marin. Ils décèdent tous les deux à Equihen, Nathalie en 1916, à 59ans (déclaré par ses beaux-frères  Pierre Merlin, 67ans et Auguste Merlin, 62ans, marins à Equihen) et Eugène en 1932, à 73ans (déclaré par son neveu Félix Merlin, marin à Equihen et probablement le fils de son frère Auguste).

Suit Marie Rosalie Desgardin, née en 1861 (Témoins: Antoine Ruffin, 31ans, maréchal et Charles Fourcroy, 34ans, meunier). A 24ans, elle est chez son demi-frère Augustin Ferdinand Desgardin, veuf avec ses enfants à Equihen, dans le recensement de 1886. Elle ne l’est plus dans celui de 1891. On ne pense pas qu’elle se soit mariée. Une note en marge de son acte de naissance indique qu’elle est décédée à Outreau en 1949, donc à l’âge d’environ 88ans. Après Alphonse mort en bas-âge, le cinquième enfant du couple Desgardin-Daguebert, Marie Joséphine Desgardin, née en 1868 (Témoins : Joachim Lecontre, 38ans, instituteur et Hubert Dudart, 21ans, secrétaire de la mairie) est matelote de 25ans chez ses père et mère à Equihen en1893 quand elle épouse à Outreau Louis Marie Victor Sergent, marin de 24ans chez sa mère à Equihen, fils de feu Antoine Sergent et  Marie Josephe Charlotte Pierru, matelote de 59ans (Témoins : Pierre Antoine Sergent, 31ans, et Eugène Sergent, 27ans,frères de l'époux, Felix Desgardin, 21ans, frère de l'épouse et Auguste Merlin, 40ans, son beau-frère, tous marins à Equihen. Signatures des époux, de la mère de l'époux et des témoins. Les parents de l'épouse ne signent pas) avec descendance Sergent à Equihen (deux enfants nés en 1894 et 1897) où Louis Marie Victor est marin. Après 1897 on perd leur trace (pas trouvé à Equihen dans le recensement de 1911). La fiche de recrutement militaire de Louis Marie Victor (Classe 1888, matricule 270 à Boulogne) indique qu’il est à Boulogne en 1916. L’acte de mariage de son fils aîné Victor André Julien Sergent à Boulogne en septembre 1918  rapporte que son père est alors décédé et que le fils vit chez sa mère à Outreau. De fait, Louis Marie Victor, marin de 50ans, s’éteint à son domicile de la rue Hippolyte Adam d’Outreau en mai 1918 (d’un ulcère d’estomac  selon une note manuscrite sur l’acte de décès). On ignore où et quand Marie Joséphine son épouse est décédée.

Suit Marie Henriette Desgardin, née en 1870 (Témoins :Joachim Lecontre, 40ans, instituteur et Célestin Carette, 32ans, secrétaire à la mairie, tous deux d’Outreau) et sans profession chez ses père et mère à Equihen en 1895 quand elle épouse à Outreau-Equihen le boulanger de 23ans Charles Eugène Alexandre Blanpain chez sa mère à Equihen, fils de feu Louis François Auguste Blanpain, marin décédé en mer en 1879 et de Justine Sabine Leprêtre, 45ans, boulangère à Equihen (Témoins : Charles Théophile Prudhomme, 58ans, brigadier des douanes en retraite, oncle paternel par alliance de l'époux, Jules Augustin Leprêtre, 23ans, boulanger, son cousin germain, Auguste Merlin, 42ans, marin, beau-frère de l'épouse et Félix Dégardin, 23ans, marin, son frère, tous quatre d'Equihen. Signatures des époux, de la mère de l'époux et des témoins. Les parents de l'épouse ne signent pas) avec descendance Blanpain (quatre enfants nés entre 1897 et 1901) à Equihen où Eugène reste boulanger au moins de 1895 à 1901. A partir de 1910, le couple se dissout (Jugement de séparation de corps en 1910 et jugement  de divorce en 1922 par le tribunal civil de Boulogne). Dans le recensement d’Outreau de 1911, Henriette, 41ans est seule chez ses parents à Equihen. Eugène, employé de commerce de 51ans à Hesdigneul s’y remarie en 1923 avec Léonie Célina Camille Thomas, 33ans, sans profession à Hesdigneul, fille des défunts François Thomas et Sophie Tellier. D’après une note en marge de son acte de naissance, Henriette serait morte à Berck en 1953, à 73ans.

Le septième et dernier enfant du couple Desgardin-Daguebert et seul garçon à atteindre l’âge adulte est Félix Adrien Degardin, né en 1872 (Témoins :  Henri Porcin, 44ans et Antoine Guinet, 55ans, garde-champêtre) et marin de 23ans, chez ses père et mère à Equihen en 1895 quand il épouse à Outreau-Equihen Palmyre Félicité Merlin, matelote de 21ans chez ses père et mère à Equihen, fille de Pierre Désiré Merlin, 46ans, marin et Félicité Anseline Ledoux, 44ans, matelote à Equihen (Témoins : Gabriel Sauvage, 60ans, marin, oncle paternel par alliance de l'époux, Charles Eugène Blanpain, 23ans, boulanger, son beau-frère, Pierre Merlin, 71ans, marin, aïeul paternel de l'épouse et Joseph Dudart, 24ans, commerçant, ami des époux, tous d'Equihen. Signatures des époux, du père de l'épouse et des témoins. Les parents de l'époux et la mère de l'épouse ne signent pas) avec descendance Merlin à Equihen (huit enfants nés entre 1896 et 1918)  où Félix est marin. A noter que Pierre Désiré Merlin, le père de l’épouse, est le frère d’Auguste et Eugène Merlin qui ont épousé les sœurs aînées de l’époux, Elisabeth et Nathalie Desgardin en 1877 et 1883 respectivement (voir plus haut dans cette section). Le recensement d'Outreau de 1911 donne à Equihen, rue du Beurre Fondu : Félix Dégardin,39ans, marin pour Sergent,  son épouse Palmyre, 37ans et leurs enfants Dégardin : Félix, 15ans, Nathalie, 11ans, Auguste, 5ans et Marguerite, 1an. En septembre 1918, Felix Desgardin, marin de 46ans à Outreau, est témoin au mariage de son neveu Victor André Julien Sergent à Boulogne. Il meurt peu-après, en décembre 1918, aux hospices civils de Dieppe. Selon les TD d Equihen, Palmyre y serait décédée en 1932 à 73ans.

Jean Baptiste Dagbert marin au Portel avec Augustine Nacry 

Après Marie Louise Augustine et Jean Louis Félix, le troisième enfant du couple Dagbert-Sergeant est Jean Baptiste Dagbert, baptisé à Outreau en 1792 avec Jean Marie Dagbert, peut-être le fils de Jean François et Marie Pauchet qui est un lointain cousin (voir section 4-2-3) comme parrain et Adelaide Sauvage comme marraine. En 1812, il est journalier quand il épouse à Outreau Augustine Nacry, matelote de 24ans, fille des défunts Louis Nacry, marin vraisemblablement au hameau du Portel (c’est là que son épouse décède en 1812), et Marie Louise Bourgain (Témoins: Louis Marie Daguebert, 24 ans et Alexis Daguebert, 22 ans, cultivateurs, vraisemblablement les fils de Louis Marie qui officiait comme maire d'Outreau au mariage, Pierre Nicolas Coppin, 28ans,marin et Jacques Antoine Gonthier, 26ans, cultivateur à St Etienne, amis de l'épouse. Les témoins, l'époux et le père de l'époux signent. L'épouse et la mère de l'époux ne peuvent signer). Le couple s’établit au Portel où Jean Baptiste est marin de 1813 jusqu’à sa mort et où naissent dix enfants Dagbert entre 1813 et 1831. Le recensement d'Outreau de 1831  donne au Portel : Jean Baptiste Dagbert, 39ans, marin, Augustine Nacry, 41ans, son épouse et leurs enfants Dagbert : Augustine, 19ans, Jean Baptiste, 16ans, Marie Louise, 11ans, Elisabeth, 8ans, Madeleine, 6ans, Marguerite, 4ans, Auguste, 2ans et François, 1an. Jean Baptiste s’éteint au Portel en 1847 à  55ans (déclaré par son fils, Jean Baptiste Dagbert, 32ans, et son gendre, Pierre Florent Delarue, 31ans, tous deux marins). Augustine, son épouse, était décédée au Portel deux ans plus tôt, en 1842, à 57ans (déclaré aussi par son fils, Jean Baptiste Dagbert, 30ans, et son gendre, Pierre Florent Delarue, 29ans).

Catherine Dagbert et la descendance Sergeant à Equihen et Boulogne

Suit Marie Catherine Antoinette Dagbert née en 1794 (les témoins à la naissance sont Marie Catherine Sergent, probablement une tante du côté maternel de Marie Catherine Antoinette et l’épouse de Pierre Focque, matelot côtier à Equihen, assistée de Claude Herbez, 16 ans, accompagné de Jean Baptiste Duval, 27ans, domestique chez le laboureur Jean Pierre Dausque d'Outreau et Marie Antoinette Augustine Sergent, 18ans, accompagnée de Marie Jacqueline Lamirand demeurant à Outreau chez la citoyenne Dubois, ledit Herbez et ladite Sergent demeurant à Equihen. Le père est absent par service). En 1814, alors âgée de moins de 20ans, elle épouse à Outreau le militaire en retraite (même s’il n’a que 32 ans!) Pierre François Sergeant, fils de Pierre François Marie Sergeant, tisserand, et feue Marie Louise Claudine Baillard (Les témoins sont Jean Marie André Descamps, 59 ans, bel oncle de l'époux, Joseph Delcluze, 48ans, ami dudit époux, tous deux propriétaires à Outreau, de nouveau Pierre Focque, 55ans, bel oncle de l'épouse et Antoine Marie François Coquelin, 31ans, propriétaire à Boulogne, ami de l'épouse. Les époux, le père de l'épouse et les témoins Descamps et Coquelin signent. Le père de l'époux et les témoins Delcluze et Focque ne signent pas). Ce nouveau couple Sergeant-Dagbert s’établit au hameau d’Equihen où naissent dix enfants Sergeant entre 1815 et 1832 et où Pierre François reprend le métier de tisserand de son père jusqu’à son décès. Même si occasionnellement Pierre François n’est pas déclaré tisserand (cabaretier dans le recensement de 1820 mais tisserand dans celui de 1831 et ménager dans celui de 1836), il ne semble pas qu’il ait été instituteur comme indiqué dans plusieurs profils geneanet. Le recensement d'Outreau de 1836 donne à Equihen : Pierre Sergent, 54ans, ménager, Catherine Dagbert, femme Sergent, 42ans et leurs enfants Sergent : Augustine, 21ans, Baptiste, 18ans, Isidore, 16ans, Médard, 15ans,  Catherine, 13ans, Honorine, 11ans, et Jules , 4ans. A noter que dans les recensements de 1820 et 1831, ils hébergent Marie Catherine Sergeant, ta tante maternelle de Marie Catherine Antoinette et vraisemblablement sa marraine, veuve de Pierre Focque, qui s’éteint en 1832. En 1837 Pierre François décède à Equihen, tisserand de 54ans (déclaré par son beau-frère Jean Louis Dagbert, 45ans, marin et un voisin, Pierre Marie Legros, 30ans, propriétaire). Marie Catherine Antoinette, son épouse, lui survit près de 50 ans comme marchande (1839, 1864) épicière (1851, 1852, 1856, 1861) ou débitante (1841, 1861) à Equihen. Le recensement d’Outreau de 1851 donne à Equihen : Catherine Dagbert, veuve Sergent, 57ans, débitante de tabac et ses enfants Sergent : Médard, 30ans, boulanger, Catherine, 28ans, sage-femme, Honorine, 26ans, lingère et Jules, 19ans, charpentier de navires plus Jean Louis Dagbert, son beau-père de 86ans. Elle réside chez sa fille Catherine et son gendre Barthélémy Herbez dans le recensements de 1856 et 1861 puis rentière chez son fils Jules dans ceux de 1866 et 1876. Elle s’éteint à 92 ans en 1886 (avec ses fils Médard Sergent, 58ans, débitant de boissons et Jules Sergent, 47ans, constructeur de bateaux comme témoins).

L’aînée des enfants du couple Sergeant-Dagbert est Marie Catherine Augustine Sergeant, née en 1815 (on retrouve Pierre Focque, 55ans, ménager, probablement l'époux de la grande tante Marie Catherine Sergeant, et Pierre François Marie Sergent, 64ans, tisserand, probablement le grand-père maternel, comme témoins). Elle  épouse à 28ans en 1843 à Outreau le marin de 34 ans Jean Baptiste Seillier, fils de feu Louis François Félix Seillier et Philippine Adelaïde Sauvage (Les témoins sont François Felix Degardin, 46ans, Louis François Blanpain, 31ans, marins et beaux-frères du contractant, Jean Louis Dagbert, 77ans, marin, aïeul maternel de la contractante et Jean Théodore Barbaux, 44ans, préposé des douanes, ami de la contractante. Les époux, la mère de l'épouse et les deux derniers témoins signent. La mère de l'époux et les deux premiers témoins ne signent pas) avec descendance Seillier à Equihen (quatre enfants nés entre 1844 et 1851) où Jean Baptiste est marin. Le recensement d'Outreau de 1861 donne à Equihen, sur la rue de la vallée Hénon : Jean Baptiste Seillier, 51ans, marin, Augustine Sergent, 46ans, sa femme et leurs enfants Seillier : Louis, 16ans, charpentier de navire, Désirée,15ans et Honorine, 13ans. C’est aussi à Equihen qu’ils décèdent tous les deux en 1892, lui marin de 82ans (déclaré par son fils Louis Auguste Seillier, 47ans, constructeur de barques et son cousin issu de germain, Pierre Descamps, 69ans, cordonnier, tous deux d'Outreau) et elle à 77ans (déclaré par le même Louis Augustin Seillier, 47ans, et son petit-fils, Jules Thomas, 24ans, charpentiers de navire à Outreau).

Après Pierre François né en 1817 (Témoins : Félix Herbez, 61ans, propriétaire et François Telle, 30ans, garde-champêtre) mais décédé à 12ans en 1828 (Témoins : Éloi Hénon, 55ans, militaire retraité et Pierre Marie Leprêtre, 46ans, ménager), le troisième enfant du couple Sergeant-Dagbert est Jean Baptiste Laurent Sergent, né en 1818 (Témoins : Félix Herbez, 62ans, propriétaire et François Telle, 32ans, garde-champêtre). En 1839, il est boulanger de 21ans à Boulogne quand il y épouse Flore Henriette Yon, 22ans, vivant  à Boulogne avec sa mère Sabine Marguerite Lebeau, rentière et veuve de Dominique Yon décédé à Desvres (Les mères des époux sont présentes et consentantes. Les témoins sont tous des amis de Boulogne. Signatures des époux, de leurs mères et des témoins) avec descendance Sergent à Boulogne (trois enfants nés entre 1842 et 1848) où Jean Baptiste reste boulanger. Le recensement de Boulogne de 1851 pour la  Section6 donne au no24 de la rue de la Place des Victoires : Jean Baptiste Sergent, 33ans, boulanger, Flore Yon, 33ans, sa femme et leurs enfants Sergent : Désirée, 9ans, Alphonse, 7ans et Flore, 3ans + Eugène Boulanger, 22ans, garçon boulanger. C’est aussi à Boulogne qu’ils s’éteignent durant l’année 1869 à leur domicile de la Place des Victoires à Boulogne, elle en avril, à 51ans (déclaré par son beau-frère François Mutuel, 65ans, propriétaire et son ami Auguste Seillier, 58ans, retraité des douanes, tous deux de Boulogne) et lui en septembre, boulanger de 51ans avec les mêmes témoins.

Après Isidore Louis, né en 1819 (Témoins à la naissance : Louis Parfait Hodeucq, 44ans, cabaretier et Felix Herbez, 64ans, propriétaire), chez ses parents dans les recensements d’Outreau de 1820, 1831 et 1836 (16ans) puis chez sa mère veuve dans celui de 1841 et dont on perd la trace après cette date, le cinquième enfant du couple Sergent-Dagbert est Jean Louis Médard Sergent, né en 1821 (Témoins à la naissance : Marc Decroix, 22ans, tailleur d’habits et Felix Herbez, 65ans, propriétaire) qu’on retrouve comme son frère Isidore chez ses parents dans les recensements d’Outreau de 1831 (10ans) et 1836 (15ans)  puis chez sa mère veuve dans celui de 1841. On le retrouve boulanger de 30ans chez sa mère débitante de tabac à Equihen dans celui de 1851. Il reste boulanger à Equihen dans la décennie suivante quand il signe comme témoin à plusieurs événements familiaux. En 1864 et 1866, il est marchand épicier à Equihen puis débitant de boisson de 58ans en 1886 quand il témoigne au décès de sa mère. Il décède à Outreau en 1895, célibataire de 73ans, sans profession (déclaré par son neveu François Leclercq, 57ans, débitant  à Outreau et son frère, Hubert Leclercq, rentier de 61ans).

Suit Marie Catherine Sergent, née en 1823 (Témoins à la naissance : Antoine Duval, 58ans, et Felix Herbez,67ans, propriétaires à Outreau) et sage-femme de 28ans à Outreau-Equihen en 1851 quand elle y épouse Barthélémy Herbez, préposé des douanes de 28ans à Audinghen mais originaire d’Outreau, fils des défunts Jean François Pascal Herbez et Marie Françoise Alexandrine Condette (Les témoins sont Louis François Delcluze, 47ans, maître cordonnier à Outreau, Émile Bouchard, 31ans, horloger à Boulogne, tous deux amis de l'époux, Jean Baptiste Laurent Sergent, 33ans, boulanger à Boulogne, frère germain de l'épouse, et Antoine Dulin, 50ans, secrétaire de mairie, ami et oncle par la mère de l'épouse. Les époux, la mère de l'épouse et les témoins signent) avec descendance Herbez à Equihen (quatre enfants nés entre1852 et 1860) où Barthélémy est préposé des douanes (1852-1872) puis retraité des douanes/rentier(1876-1887). Le recensement d'Outreau de 1872 donne à Equihen : Barthélémy Herbez, 48ans, préposé des douanes, Catherine Sergent, sa femme, 49ans, sage-femme, et leurs enfants Herbez, Clara, 14ans, et Alphonse, 12ans (les deux autres enfants du couple, Jules né en 1852 et Flore ou Emma, née en 1854 sont morts en bas-âge). Barthélémy s’éteint à Equihen en 1887, retraité des douanes de 64ans (déclaré par son fils Jules Alphonse Herbez, 27ans, employé de commerce au Portel et son beau-fils Auguste Sergent, 25ans, débitant à Outreau). Dans le recensement d’Outreau de 1891, on retrouve Catherine veuve de 68ans à Equihen chez sa fille Clara, sage-femme de 33ans, et son époux Auguste Sergent, marchand d’épicerie de 29ans et leurs deux enfants.

Suit Marguerite Honorine Sergent, née en 1825 (Témoins à la naissance : Pierre Marie Descamps, 33ans, cordonnier et Felix Herbez,69ans, propriétaire) et lingère de 27ans à Outreau-Equihen en 1852 quand elle y épouse  Adolphe Félix Pérard, 29ans, charpentier de navire à Outreau, originaire de St Etienne, fils de Felix Perard et Marie Jeanne Baillet, ménagers à St Etienne (Les témoins sont Jean Marie Remy Fourcroy, 60ans, propriétaire, cousin issu de germain de l'époux, Louis Joseph Dezoteux,32ans, épicier, beau-frère, Médard Sergent, 31ans, boulanger, frère de l'épouse et Gabriel Remy Fourcroy, 30ans, marchand de bois, ami de l'épouse. Signatures des époux, de la mère de l’épouse et des témoins. Les parents de l’époux ne signent pas. Cm Me César Sauvage à Boulogne)  avec descendance Pérard à Outreau Equihen (un enfant né en 1853) où Felix est charpentier de navire. Honorine, alors épicière de 29ans au Portel, y décède prématurément en 1854 (déclaré par Louis Joseph Dezoteux, 34ans, marchand épicier, beau-frère, et Jean Marie Decroix, 48ans, garde-champêtre).

Après François Augustin, né en 1827 (Témoins à la naissance : François Telle, 41ans, garde-champêtre et Antoine Louis Joseph Nacry, 55ans, ménager) mais décédé en 1828 (déclaré par Pierre François Augustin Daguebert, 24ans, journalier, oncle maternel et Éloi Sauvage, 25ans, marin, un voisin) suivi de Marie Elizabeth née en 1830 (Témoins à la naissance : Joseph Fourcroy, 35ans, cabaretier et François Telle, 45ans, garde-champêtre) et elle-aussi décédée un an plus tard (déclaré par son père, Pierre François Sergeant, 47ans, militaire pensionné et Wandrille Delplanque, 33ans, marin), le dernier enfant du couple Sergeant-Dagbert est Jules César Sergent, né en 1832 (Témoins à la naissance : François Caux, 58ans, et Félix Herbez, 76ans, tous deux propriétaires à Outreau) et charpentier de navire de 32ans en 1864 quand il épouse à Outreau Marie Augustine Mathilde Petipré, domestique originaire de Rumilly dans le Haut Pays, fille de Jean Baptiste Casimir Petipré et Marie Christine Sophie Taleux, ménagers à Rumilly (Témoins : Médard Sergent, 43ans, marchand épicier, frère de l'époux, Barthélémy Herbez, préposé des douanes, beau-frère de l'époux, Charles Fournier, 41ans et François Telle, 46ans, garde-champêtre, tous deux amis des époux. Les époux, la mère de l'époux et tous les témoins sauf Fournier signent. Les parents de l'épouse sont consentants par acte notarié passé à Hucqueliers Cm chez Me Begue à Samer) avec descendance Sergent à Outreau-Equihen (deux filles nés en 1869 et 1872) où Jules est charpentier de navire (1866), constructeur de bateau (1869, 1876) et conseiller municipal (1872). Le recensement d'Outreau de 1876  donne à Equihen : Jules Sergent, 44ans, constructeur de bateaux, Augustine Petitpré, 42ans, sa femme, et leurs enfants Sergent : Julie, 7ans et Élise, 4ans plus Catherine? Daguebert, 82ans, leur aïeule qui était déjà chez eux dans le recensement de 1866. Jules s’éteint à Equihen en 1881, ancien constructeur de bateaux de 49ans (déclaré par ses cousins germains, Jean Louis Daguebert, 60ans, et Barthélémy Herbez, 63ans, tous deux retraités des douanes à Equihen). Augustine son épouse décède aussi à Equihen mais beaucoup plus tard, en 1912, à l’âge de 78ans (déclaré par son beau-fils Émile Dupont, 50ans, employé des contributions indirectes à Arques et Joseph Pruvost, 54ans, retraité, un voisin).

 Etienne Daguebert époux Leprêtre douanier au Portel

Le cinquième enfant du couple Dagbert-Sergeant est Etienne Barnabé Daguebert, né en 1797  (les témoins sont Jean Adrien Descamps, 32 ans, de St Etienne et Angélique Justin, 24ans, d'Equihen) et journalier habitant chez son père dans le recensement de 1820. En 1825, il est préposé des douanes royales à Outreau-Equihen quand il y épouse la matelote de 28ans Marie Marguerite Antoinette Lepretre, veuve de Louis Marie Duval, et fille de Jean Jacques Augustin, maître pêcheur, et Marguerite Lepretre (Les témoins sont Jean Louis Daguebert, 34 ans, frère germain de l'époux, Félix Herbez, 69 ans, propriétaire, ami de l'époux, Pierre Marc Leprêtre, 32 ans, frère germain de l'épouse et Joseph Alberic Fourcroy, 30 ans, cabaretier, ami de l'épouse. L'époux, son père et ses témoins signent. L'épouse, ses parents et leur premier témoin ne signent pas). On ne leur connait pas de descendance. Le recensement de 1861 au Portel donne sur la rue du Corps de Garde : Etienne Dagbert, 64ans, retraité des douanes avec Marguerite Leprêtre, ménagère, 64ans, boiteuse (!), chez Louis Jumel, marin, 31ans et son épouse Flore Magnier, 24ans. Marguerite s’éteint au Portel à 71ans (déclaré par son neveu Jean Baptiste Lepretre, 27ans, marin  et Louis Marie Serret, 49ans, instituteur). Etienne décède à son domicile de la rue de Wicardenne à Boulogne, matelot des douanes retraité de 74ans.

Elisabeth Dagbert et les cordiers Parmentier de Berck

Suit Marie Elisabeth Euphrosine Dagbert, née en 1799 (Les témoins à la naissance sont Pierre Antoine Isaac Daguebert, 24ans, marin, probablement l’oncle paternel, frère de Jean Louis, et Catherine Herbez, 23 ans) et qui épouse en 1826 à Outreau Jean Baptiste Benoit Parmentier, cordier de 23ans à Berck où il est né, fils de feu Philippe Parmentier, cordier, et Elisabeth Dacquet, ménagère à Berck (Les témoins sont Augustin Sauvage, 41 ans, marin, ami de l'époux, Pierre François Augustin Dagbert, 22 ans, journalier, frère de l'épouse et ami de l'époux, Jean Louis Felix Dagbert, 35 ans, journalier, frère de l'épouse et François Telle, 41 ans, garde-champêtre, ami de l'épouse. Le père de l'épouse, le deuxième et quatrième témoins signent. Les époux ainsi que le premier et troisième témoin ne signent pas). Le couple s’établit à Equihen où Jean Baptiste est cordier et où naissent leurs quatre enfants entre 1827 et 1843. Le recensement de 1836 à Outreau donne à Equihen : Jean Baptiste Parmentier, 34ans, cordier, Elizabeth Dagbert femme Parmentier, 37ans, et leurs enfants Parmentier : Elizabeth, 9ans, Jean Baptiste, 8ans, et Augustine, 4ans plus Jean Louis Dagbert, marin de 70ans, son beau-père et Auguste Charles, 15ans, domestique.. Vers 1845, la famille retourne à Berck où Jean Baptiste est toujours cordier et où se marient et s’établissent ses trois plus jeunes enfants. Le recensement de Berck de 1856 donne au Village : Jean Baptiste Parmentier, 54ans, cordier, Elisabeth Dagbert, 52ans, sa femme, et leurs enfants Parmentier : Jean Baptiste Philippe, 19ans et Isidore Parmentier, 12ans plus Ferdinand Bévières, 9ans, leur domestique. Les deux filles du recensement d’Outreau de 1836 sont alors mariées. Jean Baptiste décède ménager de 73ans à Berck en 1876. Marie Elisabeth s’éteint également à Berck, en 1894, à 92ans (déclaré par son fils Jean Baptiste Parmentier, 62ans, cordier et son cousin, Paul Dacquet, 38ans, épicier).

Leur fille aînée, Marie Elisabeth Euphrosine Parmentier, née en 1827 (Antoine Louis Joseph Nacry, 55ans, ménager et François Telle,42ans, garde-champêtre sont témoins) est matelote de 22ans à Outreau-Equihen en 1849 quand elle y épouse le marin de 23ans Jean Baptiste Merlin, fils d'Augustin Merlin, marin, et  Isabelle Sauvage aussi d’Outreau-Equihen (Témoins : Louis Marie Fourquez, 36ans, cabaretier, Antoine Hédouin, 75ans, ancien marin, amis de l'époux, Pierre Florent Delarue, 34ans, marin, cousin germain de l'épouse à cause de sa femme et Pierre Germe , 69ans, marin, ami de l'épouse. Les époux et les témoins sauf Delarue signent. Les parents des époux et le témoin Delarue ne signent pas). A noter que les parents de Jean Baptiste Merlin descendent tous les deux du couple originel de Guillaume Dacquebert et Marie Ledoux de la branche cadette des Dagbert d’Outreau : son père Pierre Augustin Merlin est le fils de Marie Madeleine Merlin, elle-même fille de Jean Pascal Merlin et petite fille de Jean Merlin, époux de Marie Jacqueline Sergeant la petite fille de Jacqueline Daguebert, fille de Guillaume (voir section 4-2-1); sa mère, Marie Anne Elisabeth Sauvage est la fille de Jean Jacques Sauvage fils, époux de Marie Anne Françoise Hénon, lui-même fils de Jean Jacques Sauvage père, époux de Nicole Dacquebert, petite fille de Guillaume (voir section 4-2-1). Le couple Merlin-Parmentier reste à Outreau-Equihen où Jean Baptiste est marin et où naissent dix enfants Merlin entre 1849 et 1874. Comme indiqué plus haut, au fil des recensements, on constate qu’en 1846 Elizabeth Parmentier qui a alors 19ans et qui n’est pas encore mariée, réside chez ses oncle et tante, Augustin Sauvage et Augustine Dagbert. En 1856, après son mariage, elle y est toujours avec sa nouvelle famille alors forte de trois enfants Merlin. Le recensement d’Outreau de 1866 donne à Equihen, dans la maison d’Augustin Sauvage, 78ans, marin et Augustine Dagbert, 77ans, son épouse :  Jean Baptiste Merlin, 40ans, son neveu, Elisabeth Parmentier, 39ans, sa nièce, et leurs enfants Merlin : Elie, 16ans, Jean Baptiste, 15ans, Elisabeth, 9ans, Pierre Joseph, 5ans, Eugénie, 3ans et Marie Joseph, 1mois. Cette même année 1866, Jean Baptiste est témoin au décès de son oncle par alliance Augustin Sauvage, 81ans et en 1872, c’est à celui de sa tante par alliance Augustine Dagbert, 84ans, qu’il témoigne. C’est à Equihen qu’ils décèdent, Jean Baptiste en 1896, marin de 70ans (déclaré par son frère Pierre Augustin Merlin, 71ans et son beau-fils, Auguste Condette, 38ans, tous deux marins à Equihen) et Elisabeth en 1915, à 88ans (déclaré par son gendre, Auguste Condette, marin de 57ans  et par Louis Demoncheaux, 50ans, instituteur, tous deux d'Equihen).

Son frère Jean Baptiste Parmentier, né en 1829 (les « notables » Philibert Moreau de Vernicourt, 21ans, propriétaire cultivateur et Victor Du Blaisel Caron, 38ans, propriétaire signent comme témoins) est cordier à Berck comme son père quand il y épouse en 1851 Marianne Esina (ou Zina..) Froissart, 26ans, ménagère à Berck, fille de Michel Didier Froissart, ouvrier,  et  Catherine Bridenne (Témoins : Michel Didier Froissart, 24ans, ouvrier, frère de la contractante, Pierre Rivet, 21ans, cultivateur, Henri Lagaisse, 24ans, instituteur et Jacques Bouvil--?, 24ans, cordier, amis des contractants. Signature du contractant et des trois premiers témoins. La contractante, les parents des contractants et le quatrième témoin ne signent pas) avec descendance Parmentier à Berck (trois enfants nés entre 1851 et 1864) où Jean Baptiste est cordier. Le recensement de Berck pour 1872 donne sur  la rue de la Belle Lune: Jean Baptiste Parmentier, 45ans, cordier, Zina Froissart, 49ans, son épouse, et leurs enfants Parmentier : Jean Baptiste 21ans, Isidore, 15ans et Paul, 7ans. Après le décès de sa première épouse en 1879 à 55ans, Jean Baptiste, toujours cordier à Berck, se remarie en 1882, à 53ans, avec Eugénie Philomène Carpentier, journalière de 28ans à Berck, fille de Jean Baptiste Carpentier et Marguerite Deparis, ménagers à Berck (Témoins: Isidore Parmentier, 39ans, cordier, frère du contractant, Isidore Pentier, 62ans, charpentier, beau-frère du contractant, Grégoire Carpentier, 31ans, cordier, frère de la contractante et Amédée Dambon, 42ans, domestique, beau-frère de la contractante. La contractante, sa mère, la mère du contractant et les trois premiers témoins ne signent pas) avec descendance Parmentier additionnelle à Berck (des jumeaux en 1887 mais qui décèdent la même année) où Jean Baptiste reste cordier. Le recensement de Berck pour 1891 donne Jean Baptiste Parmentier, 62ans, cordier, Philomène Carpentier, 37ans, son épouse, et Jules Parmentier, 14ans leur fils?  plus Alphons(in?)e Parmentier, 80ans, leur grand-mère?. Leurs voisins  du quartier de l’Asile sont apparentés : son fils Isidore du premier mariage, cordier de 34ans, marié à Geneviève Caron et avec quatre enfants  et son frère cadet Isidore, cordier de 47ans, marié à Adolphine Cornu, avec aussi quatre enfants. Jean Baptiste s’éteint  en 1894, à 65ans, toujours cordier, à son domicile rue de la Belle Lune à Berck (les témoins sont des employés de l’octroi).

Leur sœur cadette, Marguerite Augustine Parmentier, née en 1832 (Jean Marie Denis Marmin, 34ans et Félix Ridoux, 36ans, propriétaires sont les témoins) épouse en 1855 à Berck le charpentier de 37ans Pierre Isidore Pentier, veuf de Marguerite Véronique Grandsire et  fils de Pierre Pentier, ouvrier, et feue Marie Anne Rivet (Témoins : Michel Pentier, 30ans, charpentier, frère de l'époux, Philippe Michel Macquet, 33ans, charpentier, ami de l'époux, Jean Baptiste Parmentier, 25ans, cordier, frère de l'épouse et Philippe Parmentier, 54ans, cordier, oncle de l'épouse. Les témoins signent. Les époux et leurs parents ne signent pas) avec descendance Pentier à Berck (huit enfants nés entre 1859 et 1876) où Pierre Isidore reste charpentier (1859-1876) ou ouvrier (1886). Le recensement de Berck de 1872 donne sur rue du Mont Thabor : Isidore Pentier, 52ans, charpentier,  Augustine Parmentier, 40ans, son épouse et leurs premiers enfants Pentier : Pierre, 12ans, Auguste, 7ans, Alphonsine, 5ans, et Léon, 3ans. Celui de 1886 donne : Pierre Pentier, 67ans, ouvrier, Marie Augustine Parmentier, 57ans, son épouse et leurs derniers enfants Pentier : Alphonsine, 18ans, Léon, 17ans, Alfred, 13ans et Marie Émélie, 10ans + Elisabeth Dagbert, 87ans, aïeule. Les époux Pentier-Parmentier décèdent à Berck, Pierre Isidore en 1900, charpentier de 82ans, à son domicile de la rue du Mont Thabor (déclaré par ses fils  Léon Pentier, 31ans et Auguste Pentier, 37ans, charpentiers à Berck) et Augustine en 1908, à 76ans chez Joseph Pruvost, rue des Bonnes Gens à Berck (les témoins sont des voisins).

Leur plus jeune frère, Isidore Augustin Parmentier, né en 1843 (François Héroghier, 52ans, tailleur d'habits et Jérôme Stindes, 26ans, cordier sont témoins) est cordier en 1869 puis ouvrier en 1871 à Berck quand il y épouse Olive Adolphine Cornu, fille de  François Cornu, ouvrier, et feue Marie Anne Carpentier (Témoins : Jean Baptiste Parmentier, 42ans, cordier, frère du contractant, Isidore Pentier, 30ans, charpentier, son beau-frère, Jean Baptiste Carpentier, 61ans, ouvrier, et Charles Carpentier, 47ans, tous deux oncles de la contractante.Trois enfants naturels légitimés. Signature du père de la contractante, du témoin Parmentier et des témoins Carpentier. Les contractants, les parents du contractant et le témoin Pentier ne signent pas) avec descendance Parmentier à Berck (cinq enfants nés entre 1864 et 1879) où Isidore est ouvrier (1875) puis de nouveau cordier (1879). Le recensement de Berck pour 1891 dans le quartier de l'Asile donne Isidore Parmentier, 47ans, cordier, Adolphine Cornu, 48ans, sa femme, et leurs enfants Parmentier : Isidore Parmentier, 27ans, cordier, Jeanne , 21ans, Jules, 20ans, cordier  Alfred, 16ans et Jenny, 10ans. Cette dernière est probablement plutôt la petite nièce d'Isidore Augustin, Marie Geneviève Parmentier, née en 1881, fille naturelle de Philippe Isidore Parmentier, alors cordier de 24ans et fils de Jean Baptiste Parmentier de son premier mariage. Elle sera légitimée lors du mariage de Philippe Isidore avec Geneviève Caron en 1882. Les époux Parmentier-Cornu s’éteignent à Berck, Adolphine à 64ans, en 1907, à son domicile rue du Temple (déclaré par son fils Alfred Parmentier, 32ans, employé de chemin de fer à Amiens et Victor Baillet, 50ans, garde champêtre, un ami) et Isidore, probablement en 1927, à 83ans.

 Clémentine Daguebert  et une autre descendance Merlin de marins à Equihen

Le septième enfant du couple Dagbert-Sergeant est Marie Antoinette Clémentine Daguebert, née en 1802 (Témoins à la naissance : Pierre Sergeant, 21ans, peut-être le futur beau-frère qui épouse la sœur aînée Catherine Dagbert en 1814 et Marie Jeanne Justin, 23ans). En 1827, à 24ans, elle épouse à Outreau le marin d’Equihen Jean Baptiste Hubert Merlin, 23ans, fils de Jean François Hubert Merlin et Marie Margueritte Florentine Dagbert, elle-même fille de Jean François Dagbert et Marie Pauchet et déjà présenté plus haut dans la section 4-2-3 (Les témoins sont Wandrille Delplanque, 31 ans, marinier à Outreau, cousin germain de l'époux du côté maternel, Pierre Sergent, 44 ans, tisserand, son ami, Augustin Perard, 36 ans, menuisier et Jean Baptiste Vasseur, 21 ans, domestique, tous deux amis de l'épouse. Signatures du père de l'épouse et des trois premiers témoins. Les époux et le père de l'époux ne signent pas. Note: comme indiqué dans la section 4-2-4, Wandrille Delplanque est l’époux de Marie Geneviève Florentine Daguebert, la fille de Jean Marie, le frère de Marie Marguerite Florentine, la mère de l’époux) avec descendance Merlin à Outreau-Equihen (trois enfants nés entre 1829 et 1834) où Hubert est marin. Le recensement de 1846 à Outreau donne au hameau d’Equihen Jean Baptiste Merlin, 44ans, marin, Catherine (en fait Clémentine) Dagbert, 45ans, son épouse et les trois enfants Merlin, Jean Baptiste Hubert, 16 ans, Clémentine 14 ans et Joachim 12 ans plus Jean Louis Dagbert, 80ans, le père de Clémentine. C’est aussi à Outreau-Equihen qu’ils décèdent, Jean Baptiste Hubert en 1853, marin de 50ans (déclaré par son frère François Modeste Merlin, 46ans et son beau-frère, Augustin Sauvage, 67ans, tous deux marins à Equihen. Note: comme indiqué dans la section 4-2-1, Augustin est le fils de Gabriel Nicolas Sauvage et Marie Anne Florence Ledoux et comme on l’a vu plus haut, il a épousé en 1813 Marie Louise Augustine Philippine Daguebert, la sœur de Marie Antoinette Clémentine) et Marie Antoinette Clémentine en 1886, à 83ans (déclaré par ses fils Hubert Merlin, 56ans, garde maritime et Joachim Merlin, 52ans, marins, tous deux à Equihen).

Le couple Merlin-Daguebert a trois enfants qui tous se marient. L’aîné et homonyme du père, Jean Baptiste Hubert Merlin, né en 1829 (les témoins sont Felix Herbez, 73ans, et Victor Du Blaisel Caron, 39ans, propriétaires) est marin comme son père quand il épouse à Outreau à 27ans, en 1856, Marie Louise Leprêtre, 31ans, matelote, veuve de Henri Joseph Lemaire et  fille de feu Pierre Lepretre, marin et Elisabeth Austreberthe Leprêtre (Témoins: Jean Baptiste Leprêtre, 29ans, beau-frère de l'époux, Augustin Sauvage, 69ans, oncle maternel de l'époux, Jean Baptiste Leprêtre, 32ans, frère de l'épouse, tous trois marins, et François Dupont, 48ans, tonnelier, oncle paternel de l'époux. Seuls l'époux et le deuxième témoin signent. L'épouse, les mères des époux et les trois autres témoins ne signent pas) sans descendance à Outreau-Equihen où Jean Baptiste aurait été syndic des gens de mer puis garde maritime (1876, 1880, 1883, 1892). Le recensement d’Outreau de 1872 donne à Equihen : Jean Baptiste Merlin, 43ans, marin, Marie Leprêtre, 47ans. matelote, son épouse et Achille Leprêtre, 9ans, leur neveu né au Portel, probablement le fils d’Achille Leprêtre, frère de Marie Louise, mort prématurément au Portel en 1865 à 32ans, cinq ans après son mariage avec Augustine Gournay. C’est aussi à Equihen qu’ils décèdent, Marie Louise en 1892, à 66ans (déclaré par ses neveux Joachin Merlin, 33ans, et Jules Ledoux, 33ans,  tous deux marins à Outreau)  et Jean Baptiste en 1909, garde maritime retraité de 80ans (déclaré par son neveu Auguste Leprêtre, 46ans et Louis Marie Sergent, 43ans, un voisin, tous deux marins).

La sœur de Jean Baptiste, Marie Antoinette Clémentine Merlin, née en 1831 (Témoins : encore Felix Herbez, 75ans, propriétaire et Jacque Antoine Ruffin, 34ans, maréchal-ferrant) épouse en 1851 à Outreau le marin Jean Baptiste Leprêtre, fils de Jacques Leprêtre, marin et Marie Marguerite Judith Delplanque, et sans parenté rapprochée avec sa future belle-sœur Marie Louise Leprêtre (Témoins : de nouveau Wandrille Delplanque, 54ans, oncle maternel de l'époux, Jacques Leprêtre, 33ans, frère de l'époux, Jean Louis Dagbert, 86ans, aïeul maternel de l'épouse et Modeste Merlin, 44ans, oncle paternel de l'épouse, tous quatre marins. Seuls les témoins Dagbert et Delplanque signent. Les époux, les parents des époux et les deux autres témoins ne signent pas) avec descendance Leprêtre à Outreau-Equihen (huit enfants nés entre 1872 et 1872) où Jean Baptiste est marin . Le recensement d'Outreau de 1872 donne à Equihen Jean Baptiste Leprêtre, 45ans, marin, Clémentine Merlin, 40ans, sa femme et leurs enfants Leprêtre : Jules, 16ans, Clémentine, 12ans, Auguste, 9ans et Alphonse, 5ans+ Clémentine Daguebert, veuve Merlin, 70ans, aïeule maternelle. C’est aussi à Equihen qu’ils décèdent, Jean Baptiste en 1876, marin de 48ans (déclaré par son beau-frère Jean Baptiste Hubert Merlin, 47ans, garde maritime, et son frère Jacques Leprêtre, 59ans, marin) et Clémentine en 1894, matelote de 63ans (déclaré par son fils Jules Joachim Leprêtre, 38ans, et son gendre Jules Alexandre Ledoux, 37ans, tous deux marins à Outreau).

Leur frère cadet, Théodore Joachim Merlin, né en 1834 (Témoins à la naissance : Auguste Pillon, 29ans, maréchal ferrant et Jacques Antoine Collier, 40ans, cordonnier) est lui aussi marin en 1858 quand il épouse à Outreau la matelote Marie Joséphine Bernardine Blanpain, fille de feu Jean Baptiste Benoit Blanpain et Geneviève Félicité Droit (Témoins : Jean Baptiste Hubert Merlin, 29ans, frère de l'époux, Jean Baptiste Leprêtre, 31ans, beau-frère de l'époux, Auguste Blanpain, 46ans et François Droit, 56ans, oncles maternels de l'épouse, tous quatre marins, le premier au Portel et les trois autres à Equihen. Les époux et le premier témoin signent. Les mères des époux et les trois derniers témoins ne signent pas) avec descendance Merlin à Outreau-Equihen (sept enfants nés entre 1858 et 1878) où Joachim est marin. Le recensement d’Outreau de 1872 donne à Equihen : Joachim Merlin, 38ans, marin, Joséphine Blanpain, 39ans, matelote, sa femme et leurs enfants Merlin : Joachim, 14ans, marin, Alfred, 7ans, Joséphine, 4ans, Auguste, 2ans et  Émile, 2mois. Eux aussi décèdent à Outreau-Equihen à la fin du siècle : Joséphine en 1892, matelote de 58ans (déclaré par ses fils Joachim Merlin, 33ans, et  Émile Merlin, 21ans, tous deux marins) et Joachim en 1899, marin de 64ans (déclaré par ses fils Jules Joachim Merlin, 40ans, et  Augustin Henri Merlin, 29ans, tous deux marins).

Augustin Daguebert époux Janssen douanier et leur descendance à Calais

 Pierre François Augustin Daguebert est le dernier enfant du couple Dagbert-Sergeant. Né en 1804 (les témoins sont Augustin Degardin, 21ans et Marie Françoise Augustine Sergent, 18ans), il est d’abord journalier (témoin au mariage de sa sœur Marie Elisabeth en 1826) puis préposé des douanes comme son frère aîné Etienne Barnabé quand il épouse à Calais en 1832 Jeanne Marguerite Janssen pêcheuse de 26ans domiciliée dans le quartier du Courgain à Calais, fille de feu Jean Baptiste Dominique Janssen, marin dans la flottille impériale originaire de Dunkerque et mort en mer en 1808 et Marguerite Goré, également pêcheuse à Calais (Les témoins sont Noel Goré, 57ans, marin, oncle de l'épouse du côté maternel, Marc Antoine Baillet, 40ans, préposé des douanes, Denis Delpierre, 24ans, marin et Joseph Marie Boucher, 47ans, tous trois amis des époux et tous domiciliés à Calais. L'époux, son père et les témoins signent. L'épouse et sa mère ne signent pas). Le couple Daguebert-Janssen habite le quartier du Courgain où naissent quatre enfants Daguebert entre 1832 et 1838 mais trois de ces quatre enfants meurent en très bas-âge et on ignore la destinée du quatrième, prénommé Auguste, né en 1836. Le recensement de Calais pour 1836 donne sur la Grande Rue du Courgain : Augustin Dagbert, 32ans, douanier, Marguerite Yancenne, 30ans, femme Dagbert, Augustin Dagbert, 1mois, Joséphine Déhaie, 1 mois et Marguerite Goret, veuve Yancenne, 62ans. On retrouve  Pierre Dagbert, 36ans, marin de la patache des douanes de Boulogne, témoin en 1840 au décès de Rosalie Florine Dagbert, 18ans, fille de Jean François Daguebert, patron de la patache des douanes de Boulogne, et Rosalie Branchard (voir section 4-2-4). Ils sont à Groffliers en 1843 quand Augustin est préposé marin des douanes et où son épouse, devenue Marguerite Hyanceine, donne naissance à un cinquième enfant, Jean Baptiste Augustin dont la descendance est décrite un peu plus loin. Le recensement de Groffliers de 1846 donne Pierre Daguebert, 42ans, patachier? de douanes en pension chez Auguste Beguin, cultivateur à Groffliers (avec  Josse Petit, sous-brigadier des douanes et Louis Petel, aussi patachier). Par la suite, on perd leur trace pendant 25 ans jusqu’en 1867 à Sangatte où Augustin est retraité des douanes où ils marient leur fils Augustin. Augustin père est veuf à St Pierre en 1874 quand il s’éteint à 70ans à l’hospice civil de Calais (un des témoins est Jean Louis Jansen, 77ans, ancien marin, probablement le frère de Marguerite). On ignore où Marguerite est décédée entre 1867 et 1874.

Leur fils Jean Baptiste Augustin Daguebert est marbrier de 24ans à Calais en 1867 quand il y épouse Emma Catherine Brebant ou Breban, repasseuse de 22ans, fille de Pierre François Brebant, 56 ans, chauffeur et Rose Caho, 59 ans, sans profession, à Calais (Les témoins sont Pierre Stanislas Brebant, 46ans, journalier à St Pierre, oncle paternel de l'épouse, Charles Tourneur, 62ans, cordonnier, bel oncle de l'épouse du côté maternel à cause de son épouse Catherine Caho, Jules Blassine, 21ans, garçon boulanger et Alphonse Pallier, 24ans, tulliste, ami des époux, tous les trois de Calais. Les époux, la mère de l’époux et les parents de l'épouse ne signent pas. Les quatre témoins et le père de l'époux signent). Le couple Dagbert-Brébant est d’abord établi à Calais (Quartier du Courgain, rue Courtenveau : 1867-68,  3e rue du Courgain : 1871-72) puis St Pierre (Route de Dunkerque : 1877, Rue quatre, Quartier des Fleurs : 1878, rue de la Commune :1890, rue du Vauxhall :1897) où Augustin est marbrier (1867-68) puis tulliste (1871-1907) et où Emma est repasseuse (1867-78). On leur connait au moins quatre enfants nés entre 1868 et 1878. Emma s’éteint à 75ans, en 1920, sans profession, à son domicile de la rue Leonard de Vinci (déclaré par son époux Jean Baptiste Augustin Daguebert, 77ans, sans profession et Alexandre Balden, 22ans, journalier , un voisin). Par la suite on retrouve Jean Baptiste dans le recensement de Livry-Gargan (maintenant en Seine-St-Denis) de 1921 chez son fils Auguste, manœuvre de 44ans dans cette commune. On présume qu’il est décédé peu de temps après dans la région parisienne.

Les deux premiers enfants du couple Daguebert-Brebant décèdent avant d’atteindre l’âge adulte : Auguste Édouard, né en 1868 meurt à trois ans en 1871 et Emma Catherine, née en 1872 s’éteint, tulliste de 18ans, en 1890. Leur frère cadet, Auguste Dagbert, né à St Pierre en 1877 est tulliste à Calais comme son père quand il y épouse en 1902 Marie Jeanne Cocquelet, repasseuse de 21ans, fille de Jules Eugène Cocquelet, 48ans, tulliste et Françoise Julie Macquignon, ménagère (Témoins : Eugène Breban, 65ans, marin, oncle maternel  de l'époux; Jules Condé, 48ans, agent d'affaires, ami de l'époux; Charles Vancutsem, 36 ans, tulliste, ami de l'épouse et Henri Prudhomme, 25ans, tulliste, ami de l'épouse. Les époux, les pères des époux et les témoins signent. Les mères des époux ne signent pas. Un enfant né er reconnu en 1900 est légitimé). Le couple Dagbert-Cocquelet reste à Calais (Blvd Gambetta en 1906 et 1911, Rue Watt en 1912) où Auguste est tulliste et où naissent trois autres enfants entre 1906 et 1912. Il est mobilisé pendant la Grande Guerre, entre 1914 et 1919 puis se retire seul dans la banlieue parisienne, à Livry-Gargan (maintenant en Seine-St-Denis) où il est manœuvre de 44ans avec son père veuf de 78ans dans le recensement de 1921 de cette commune. Il est corroyeur de 51ans à Fontenay-sous-Bois (maintenant en Val-de-Marne) en 1928 lors du mariage de sa fille Marguerite. Il décède dans les années 1950 à Gonesse (maintenant en Val-d'Oise), donc toujours dans la région parisienne. Jeanne son épouse s’éteint à Calais dans les années 1960.

Leur fils aîné, Auguste Dagbert, né à Calais en 1900 est, selon sa fiche de recrutement militaire, employé de commerce dans cette ville en 1920 puis à Livry-Gargan, probablement chez son père, en 1923 et enfin à Paris en 1928 et 1934. Il est mobilisé en 1939, capturé à Dunkerque en juin 1940, prisonnier en Allemagne de 1940 à 1945 et pensionné de l'armée à son retour en 1945. On ne pense pas qu’il se soit marié. Il s’éteint à Paris dans les années 1950. Sa sœur Marguerite Jul
ienne Dagbert, née à Calais en 1906, est plieuse en tulle à Calais à la fin des années 1920 quand elle y épouse l’électricien de Calais, Edouard Arthur Auguste Towlson. Suivent Jules Eugène, né en 1911 à Calais, dont on ignore la destinée, et Eugène René Jean, né l’année suivante toujours à Calais, qui se marie au début des annéee 1930 avec Marguerite Ternisien de Wissant et décède lui-aussi à Paris dans les années 1960.

Le dernier enfant connu du couple Daguebert-Brebant, Eugénie Dagbert, née en 1878 à St Pierre est tullière de 18ans chez ses parents sur la rue du Vauxhall à Calais quand elle donne naissance à un enfant naturel prénommé Auguste Eugène. Un second enfant naturel prénommé Eugenie Yvonne naît à la même adresse en 1899 alors que la mère est tullière de 20ans mais meurt la même année. Finalement Eugénie est raccommodeuse en tulle de 28ans à Calais quand elle y épouse en 1907 Alexandre Joseph Isidore Masson, manouvrier de 25ans fils de Joseph Alexandre Isidore Masson, 44ans, manouvrier et Marie Justine Duchemin, 45ans, ménagère (Témoins: Jacob Fachinetti, 45ans, cocher, Auguste Buret, 26ans, cocher, Jules Foquet, 44ans, tulliste et Edgar Venelle, 26ans, ourdisseur, tous quatre amis des époux et domiciliés à Calais. L’époux, les pères des époux et les témoins signent. L’épouse et les mères des époux ne signent pas. Auguste Eugène né dix ans plus tôt est reconnu et légitimé). On ignore où se trouve le couple entre 1907 et 1914 mais il n’ont pas de nouveaux enfants à Calais pendant cette période. La fiche de recrutement militaire d’Alexandre donne une adresse sur la rue de Lille à Lens en 1911 puis sur la rue des Prairies dans le quartier du même nom à Calais en mars 1912 et finalement sur la rue des Bienvenus dans le même quartier en avril 1912. Néanmoins il n’apparaît pas dans les recensements de 1911 pour ces rues. Mobilisé en 1914, Alexandre tombe sous le feu de l’ennemi en décembre 1914 à Carency entre Arras et Lens. On ignore si Eugénie son épouse s’est remariée. Selon une note sur son acte de naissance, elle serait décédée à Hames-Boucres dans les annéees1960.


 

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