La troisième génération : les enfants du couple Dacquebert-Carpentier (Table 6)
Comme indiqué à la section 4-1-1, Guillaume Dacquebert (ca1670-1715) est le frère cadet de Jacques Antoine et il épouse Jeanne Carpentier (1674-1743) d’Audresselles en 1695.
Marie Catherine Dacquebert et le matelot Pierre Coppin au Portel
Leur premier enfant est Marie Catherine Dacquebert baptisée à Outreau en 1696 (Parrain : François Dacquebert, probablement l’oncle. Marraine : Marie Catherine Deleplanque). En 1722 à Outreau elle épouse Pierre Copin (Acte
de mariage non filiatif. Pas de témoins cités. Signature du contractant
comme Pierre Copin et marque de la contractante. Marque de François
Dagbert, probablement l’oncle de la contractante et signature de
Barthelemy Moreau de Vernicourt et de Pierre Coppin, probablement
Pierre Coppin dit Gros-Blanc, le frère du contractant d’après sa
signature qui correspond à celle sur son acte de mariage avec Jeanne
Wyant en 1712 à Outreau – FG-Coppin, p. 421). Selon FG-Coppin,
p.422, Pierre Coppin dit Bizailler, est matelot au Portel, né vers
1677, fils de Marc Coppin et d’Isabelle Lœuillette. En 1722, il en est
à son troisième mariage après celui avec Marguerite Germe en 1704
et Marie Jeanne Bourgain en 1718. Le premier mariage a
donné six enfants avec cinq encore vivants en 1722 (dont un troisième
Pierre Coppin, celui-là dit Siguet, époux de Jeanne Marguerite
Daguebert, la sœur de Marie Catherine, en 1737 – voir plus bas) et le
deuxième deux enfants avec un seul vivant en 1722. Ses frères Pierre
dit Gros-Blanc, Jacques et Jean dit Méchiève sont aussi tous matelots.
Leur père Marc Coppin, mort en 1719, était marinier, fils de Pierre
lui-aussi marin et Isabelle Leurence, avec ses frères Pierre, maître de
bateau pêcheur et Jacques marinier. A noter que cette branche des
Coppin d’Outreau, issue de Pierre et Isabelle Leurence et composée
majoritairement de gens de mer n’est pas directement liée à celle issue
de Claude et Anne Clément et composée majoritairement de
laboureurs comme Claude, l’époux de Marie Anne Françoise Daguebert et
Marie Jeanne, épouse de Jacques Antoine Daguebert, nièce et neveu de
Guillaume (sur ce sujet des branches Coppin, voir FG-Coppin,
p.424).
Le couple Copin-Dacquebert a cinq enfants tous baptisés à Outreau entre 1723 et 1730 et avec les parrains et
marraines suivants : Pierre Dagber (probablement l’oncle) et Marie Anne
Habart pour Marie Elizabeth en 1723, Jean Dacquebert (ne signe
pas donc ce n’est pas le fils aîné de Jacques Antoine et Marie Anne
Fayeulle) et Margueritte Germe pour Marc Antoine en 1725, Louis Ridoux
et Margueritte Dacquebert (la fille de Joseph et Marie Denis?
Voir plus bas) pour Louis Marie en 1726; Pierre Copin et Jeanne
Soubitez pour Marie Jeanne en 1728 et finalement Jacques François
Clément et Marie Antoinette Habarre pour Marie Antoinette Françoise en
1730. Ils décèdent tous les deux à Outreau, lui en 1771, à 93ans, matelot. et elle, en 1773, à 77ans.
Trois de leur cinq enfants atteignent l’âge adulte et se marient. En 1751, l’aînée Marie Elizabeth Coppin qui a alors 23ans, épouse à Outreau Jean Bourgain, matelot de 28ans, fils de Louis Marie Bourgain et Jeanne Sauvage (Acte
de mariage filiatif. Les contractants sont du Portel à Outreau. Les
témoins cités sont les pères des contractants, Pierre Coppin et Jean
Louis Bourgain qui donnent leur consentement et Pierre Coppin, le frère
de la contractante, tous matelots au Portel. Signatures des époux et
des témoins Bourgain et Coppin pères. Marque du témoin Coppin fils.
Marque de Claude Bourgain. Signature de Marc Copin, probablement le
frère de la contractante, et d'un certain Ricart) avec
descendance Bourgain au Portel à Outreau où Jean est matelot et maître
de bateau et où naissent dix enfants Bourgain entre 1751 et 1766. Jean
s’éteint en 1767, à 42ans. Marie Elizabeth est encore vivante en 1785 quand
elle consent au mariage de sa fille Marie Madeleine Bourgain avec Jean
François Battel puis en 1786 quand elle fait de même au mariage
de ses fils Jean Baptiste Bourgain et Marie Jeanne Françoise
Painset ainsi que Louis Marie Bourgain et Marie Marguerite Pon.
C’est aussi en 1751 que Louis Marie Coppin, le frère cadet de Marie Elizabeth, matelot de 24ans, épouse à Outreau Marie Madeleine Cazin, fille des défunts Jacques Cazin, matelot et Marguerite Sauvage (Acte
de mariage filiatif. Les époux sont d’Outreau. Les témoins cités sont
Pierre Coppin, père de l’époux, qui donne son consentement, Marc
Coppin, son frère, Antoine Cazin, frère de l’épouse, Jean Bourgain,
maître de bateau pêcheur, probablement le beau-frère de l’époux.
Marques des époux Signatures des témoins Coppin et du témoin Bourgain.
Marque du témoin Cazin) avec deux enfants Coppin au Portel en
1754 et 1762. A la mort de Marie Madeleine à 78ans en 1801, Louis
Marie, toujours matelot, et âgé de 74ans, se remarie avec Geneviève Lobet, 50ans, originaire d’Outreau et y demeurant, fille de feu Jean Lobet et Marie Françoise Leclercq (Les
témoins cités sont Pierre Sauvage, matelot de 66ans, ami de l’époux,
Balthazard Coppin, matelot de 49ans, son neveu, Jean Pierre Lobet,
matelot de 48ans, frère de l’épouse et Léonard Delplanque, canonnier de
37ans sur les batteries de la côte, son beau-frère, tous d’Outreau.
Signatures des premier et deuxième témoins. Marques des époux et des
troisième et quatrième témoins. A noter que l’épouse est la sœur de
Jean Pierre Lobet qui avait épousé Marie Louise Coppin, sa fille du
premier mariage). Ils décèdent tous les deux au Portel à Outreau, lui en 1809, à 83ans, et elle, en 1829, à 82ans.
Le troisième et dernier enfant du couple Copin-Daguebert à fonder une famille est Marc Antoine Coppin, matelot comme son frère, qui en 1756, à l’âge de 30ans, épouse à Outreau Marie Elizabeth Gournay, fille de Louis Gournay et Margueritte Le Pretre (Acte
de mariage filiatif. Les contractants sont d’Outreau. L'époux signe
mais pas l'épouse. Les témoins cités sont Pierre Coppin, père du
contractant, Jean Bourgain, son beau-frère, Louis Gournay, père de la
contractante, Louis Marie Gournay, son frère et un deuxième Pierre
Coppin non identifié, probablement d’après sa signature, Pierre dit
Siguet, fils du premier Pierre et sa première épouse Marguerite Germe
et donc demi-frère de la contractante mais aussi beau-frère de son
père de par son mariage avec Jeanne Magdeleine Dacquebert en 1737
– voir plus loin. Signature du contractant et des témoins. Marque de la
contractante) avec descendance Coppin au Portel à Outreau (neuf enfants nés entre 1756 et 1772) où ils décèdent, lui à 72ans, en 1796 (les témoins sont son frère Louis Marie Coppin et son fils Marc Coppin) et elle à 67ans, en 1798 (avec Marc Coppin, son fils de 36ans, matelot et Louis Coppin, son beau-fils de 54ans, charpentier de navire comme témoins).
Marie Jeanne Dacquebert et le matelot Pierre Leprestre au Portel
Après Nicolas baptisé en 1698 (Parrain : Nicolas Deguisne et marraine : Marie Jeanne Volan) dont on perd la trace, le prochain enfant du couple Dacquebert-Carpentier est Marie Jeanne Dacquebert (Dacgbert au baptême, Dacquebert au mariage, Daguebert au décès)
baptisée en1700 avec Antoine Desgardins comme parrain et Adrienne
Coppin comme marraine. Comme proposé par le père Césaire (couple
Leprestre-Dagbert p. 281), c’est probablement elle qui en 1724 à
Outreau épouse Pierre Leprestre, matelot, fils de Jacques Leprestre et Jeanne Héduin (Acte
de mariage non filiatif. Pas de témoin cité. Signature de l'époux et
marque de l'épouse. Signatures de Louis Habart, Estienne Pau(chet?) et
Jean Tintillier et F. Guerlain, probablement François Guerlain, maître
d’école à Outreau à cette époque. A noter que Jean Tintillier est le
laboureur de St-Etienne, fils de Jacques et Suzanne Habart qui
épouse Marie Watel à St-Etienne en 1728 : sa signature sur l’acte de
mariage de 1724 correspond parfaitement à celle sur son acte de mariage
de 1728. Lui aussi identifié par sa signature, Louis Habart serait le
fils de Laurent et Antoinette Coulon de Wissant, frère de Valery et
Antoinette Vasseur qui se remarie à Outreau en 1713 avec Marie Boulogne
puis de nouveau en 1748 avec Marie Caroux et décède hotelain à Outreau
en 1750.. La relation entre ces témoins et les mariants n’est pas claire). La
présence de Jeanne Carpentier, probablement la mère de Marie Jeanne, à
la naissance en 1735 de Marie Catherine, une fille du couple
Leprestre-Daguebert, est un autre argument en faveur de cette
hypothèse. Selon FG-Lepretre, p. 1355, qui ne se prononce pas sur
l’ascendance de Marie Jeanne Dacquebert, Pierre Leprêtre ou Leprestre
dit Wissant est bien le fils de Jacques Leprêtre dit Wissant, matelot à
Outreau, probablement au Portel, et Jeanne Heduin, baptisé en 1693 dans
cette paroisse. Il a cinq sœurs mortes en bas-âge ou avant de se marier
et un frère, Claude, qui se marie trois fois.
Toujours
selon FG-Lepretre, p. 1355, le couple Leprestre-Dacquebert a neuf
enfants, tous baptisés à Outreau entre 1725 et 1739 avec quelques
Dagbert parmi les parrains et marraines : François Copin et
Marie Antoinette Machon qui signe Elisabeth Mason pour Pierre
François en 1725, Jean Dacquebert ( probablement le fils aîné âgé de
20ans de Jacques Antoine et M.A. Fayeulle et donc le cousin de la mère
d'après sa signature) et Marie Jeanne Libert pour Marie Jeanne en
1726, Guillaume Masson et Marie Marguerite Sueur pour Pierre Guillaume
en 1728, Pierre Coppin qui n’est pas l’oncle par alliance puisqu’il ne
peut signer, et Margueritte Dagbert, peut-être la fille de Joseph et
Marie Denis pour Pierre François en 1730, Antoine Libert et
Marie Cornu pour Marie Antoinette en 1732, François Copin et Antoinette
Sagnier pour une deuxième Marie Antoinette en 1733, Jean Jacque Dagbert
probablement l'oncle et Appolline Coppin pour Marie Catherine en 1735,
Claude Coppin (beau-fils de J. A. Dacquebert et M.A. Fayeulle par sa
signature) et Marie Antoinette Daguebert (signature facilement
reconnaissable de la fille de Jacque Antoine et M.A. Fayeulle) pour
Marie Cécile Rosalie en 1738 et finalement François Gourin et
Marie Germe pour Marie Françoise en 1739. Après le décès de Marie Jeanne Daguebert à Outreau en 1743 (supposément à 50 ans, en réalité seulement 43 ans, avec Jean François Noulart et Pierre Descamps comme témoins),
son mari Pierre Leprestre semble s’être établi à Boulogne où réside sa
fille Marie Jeanne après 1760 et où il décède, toujours matelot,
en 1767, à 74ans (Jean Baptiste Leprestre et Gabriel Coppin
signent comme témoins. Jean Baptiste est le neveu de Pierre, le décédé,
d’après sa signature qui correspond à celle sur son acte de mariage
avec Marie Louise Touteville la même année à Boulogne St-Nicolas. C’est
le fils de Claude Leprêtre dit Wissant, le frère de Pierre et Elisabeth
Cazin, sa deuxième épouse – Voir FG - Lepretre, p.1356. Il sera
capitaine de navire à Boulogne . Aussi d’après sa signature, Gabriel
Coppin serait le fils de Claude Coppin et Marie Anne Françoise
Daguebert, la cousine de Marie Jeanne Dacquebert, épouse du décédé).
Seulement trois de ces enfants se marient. L’aînée Marie Jeanne Leprestre épouse à 24ans en 1750 à Outreau Louis Jacque Fortin, tisserand de 27ans à Outreau, fils de Louis Fortin, tisserand, et Marie Marguerite Sauvage (Acte
de mariage filiatif. Les époux sont d’Outreau. Les témoins cités sont
Louis Fortin, tisserand, et Pierre Leprestre, matelot, les pères des
époux qui donnent leur consentement, Pierre Oudart Fortin, tisserand,
frère de l’époux et Jacques Bourgain, cousin de l’épouse. Marques
des époux et des témoins sauf Louis Fortin qui signe) avec
descendance Fortin à Outreau (5 enfants nés entre 1750 et 1757) où
Louis Jacques est tisserand (1750), tisserand/matelot (1753) et matelot
(1755-57). Il est décédé en 1759 quand on inhume deux de ses enfants (Louis Jacques, 9ans, et Marie Pauline, 2ans) à quelques jours d’intervalle.
Comme il n’a pas d’acte de sépulture à Outreau, on peut penser qu’il
soit disparu en mer. Marie Jeanne son épouse se remarie en 1760,
toujours à Outreau, avec Pierre Delattre de la basse ville de Boulogne, veuf de Jacqueline Pompry (Acte
de mariage non filiatif mais le veuvage des époux est indiqué. L’époux
est de la paroisse St Nicolas de la basse ville de Boulogne et l’épouse
de celle d’Outreau. Les témoins cités sont Antoine Palette, neveu de
l'époux, Joseph Bourgois, Pierre Leprestre, père de l'épouse et Louis
Petit Signature de l’époux et marque de l’épouse. Signatures des
témoins sauf le témoin Palette qui laisse sa marque). Selon
Geneanet vlecuyer Pierre Delattre est matelot à Boulogne où il est né
en 1713, fils de Pierre Delattre, lui aussi matelot, et Suzanne
Sauvage. Il y a épousé Marie Jacqueline Pomprie en 1741 avec
descendance Delattre à Boulogne St-Nicolas. Marie Jacqueline est
décédée en 1756, à 39ans. Le couple Delattre-Lepretre reste
dans la basse-ville de Boulogne où Pierre est matelot et où naissent
quatre enfants Delattre ente 1762 et 1770. Pierre, matelot de 60ans,
s’éteint en 1772 à l’Hôpital St-Louis. Marie Jeanne, son épouse, marie
deux de ses enfants à Boulogne St-Nicolas en 1788 et 1789 et s’éteint
en 1800, dans sa demeure de la Section du Port à 78ans (en
fait 74ans, déclaré par Nicolas Huret, 54ans, marin, aussi de la
Section du Port, voisin et ami et Julien Guillain, 23ans, de la
Section de la Maison Commune, un ami).
Suit Pierre Guillaume Lepretre, matelot comme son père, quand il épouse à 26ans en 1752 à Outreau Marie Jeanne Lamirand, fille illégitime de Jean Lamirand, matelot, et Marie Lepretre (Acte
de mariage filiatif. Les époux sont d’Outreau. Les témoins cités sont
Pierre Lepretre, le père de l’époux qui donne son consentement, Jacques
Fortin, tisserand, beau-frère de l'époux, Jacques Coppin, cousin de
l'épouse et André Gournay, tous du hameau du Portel. Marques des époux
et des témoins sauf le témoin Coppin qui signe) avec
descendance Leprestre à Outreau (six enfants nés entre 1753 et 1769).
Ils décèdent tous les deux à Outreau, lui en 1781, matelot de 53ans, et
elle en 1795, à 72ans (déclaré par Jacques Wacogne, 44ans, son gendre, et Pierre François Lepretre,40ans, son fils, tous deux matelots au Portel).
Finalement la deuxième Marie Antoinette Lepretre épouse à 29ans en 1763 à Outreau Antoine Pain, charretier à Boulogne St-Nicolas, fils de défunt Antoine Pain et Marie Catherine Pincedé (Acte
de mariage filiatif. L’époux est de Boulogne St-Nicolas et l’épouse
d’Outreau. Signature de l'époux et marque de l'épouse. Les témoins
cités sont Catherine Pincedé, mère de l’époux, Jean Pain, son
frère, Louis Sauvage, son cousin germain, Pierre Lepretre, père de
l’épouse et François Février, ami des époux. Signature de l’époux et
marque de l’épouse. Signatures des témoins sauf Jean Pain. Signature de Pierre Pain, un autre frère de l’époux selon sa signature). Selon
geneanet vlecuyer, Antoine François Marie Pain est né en 1733 à
Boulogne St-Nicolas. Il est donc âgé de 30ans à son mariage. Son père
Antoine Pain, aussi charretier à Boulogne, y est mort en 1755. Son
frère Pierre, témoin au mariage de 1763, est charpentier à Boulogne.
Le couple Pain-Lepretre reste dans la basse ville de Boulogne où
Antoine est charretier du port (1763-66), camionneur (1770) et
maître charretier (1775-1777) et où naissent sept enfants Pain entre
1763 et 1777 (Voir FG-Pain, p.1731). C’est aussi à Boulogne qu’ils
décèdent, elle en 1808, à 72ans (en fait, 75ans. Les témoins sont des amis employés de la mairie de Boulogne) et lui en 1819, à 87ans, ancien voiturier, à son domicile de la rue du Pot d’Étain (les
témoins sont Pierre Caruel, 48ans, capitaine de navire à Boulogne, beau
petit-fils du décédé, et Charles Antoine François Lebeau, 33ans, aussi
capitaine de navire à Boulogne, un ami. Note : Hilarion Pierre Marie
Caruel est l’époux de Marie Marguerite Antoinette Pain, fille de Jean
Baptiste Pain, l’un des fils du décédé et lui-aussi capitaine de navire).
Pierre Dacquebert et ses trois épouses à St-Martin
Après Marie Jeanne, le prochain enfant du couple Dacquebert-Carpentier est Pierre Dacquebert,
baptisé à Outreau en 1702 avec Antoine Sergeant comme parrain
et Marie Anne Ledoux comme marraine. Même s’il décède à seulement
33 ans, ce Pierre se marie à trois reprises (voir FG-Dacquebert, p.
453). La première fois, c’est à St Martin en 1726 quand il épouse Marie Cordier fille de feu Thomas Cordier et Elisabeth Pouilly de St Martin (Acte
de mariage non filiatif. L'époux est d'Outreau et l'épouse de St
Martin. Pas de témoin cité. Marques des deux époux et de Jeanne
Carpentier, probablement la mère de l'époux. Signatures de Jacques
Cordier, probablement le frère de l’épouse d’après sa signature qui
correspond à celle sur son acte de mariage de 1714 à Hesdin-l’Abbé, et
Anthoine Cordier, de Marie Anne Fayeulle, probablement la tante de
l'époux épouse de Jacques Antoine Dacquebert d’après sa signature, de
Pierre Copin, probablement le beau-frère de l’époux mari de Marie
Catherine Dacquebert d’après sa signature et E. Sauvage, peut-être
Etienne Sauvage, beau-frère de l’épouse à cause de Marie Sauvage son
épouse. Cm Gaignart à Boulogne du 07-05-1726).
Le couple n’a qu’un seul enfant, Marie Catherine, baptisée en 1728 à St
Martin avec Jean Dacquebert de la paroisse d'Outreau comme
parrain et Catherine Duflos de St Martin comme marraine mais qui ne
survit que quelques mois. Cette naissance est fatale à Marie Cordier
qui décède quelques jours après.
Pierre se remarie la même année 1728 à Outreau avec Marie Jeanne Deguisne, selon FG-Dacquebert, p. 453, la fille de Claude Deguisne, maître maçon à Outreau, et Marguerite Herbet (Acte
de mariage non filiatif. Veuvage de l’époux non indiqué. L’époux est de
St-Martin et l’épouse d’Outreau. Pas de témoin cité. Marque des époux.
Signatures de Jean Dagbert, probablement le cousin, fils aîné de
Jacques Antoine d’après la signature, deux fois Claude Deguisne,
probablement le père et le frère de l’épouse et Jacques
Loeuillette, son oncle d’après sa signature Cm Du Sommerard à Boulogne du 12-06-1728
avec témoins pour lui, son oncle Jacques Antoine Daguebert avec son
épouse Marie Anne Fayeulle selon FG-Dacquebert, p. 453, et témoins pour
elle, ses père et mère, son frère Claude Deguisne et Jacques
Loeuillette son oncle à cause de Jeanne Deguisne, sa femme, selon
FG-Deguisne, p. 524). Marie Jeanne fait partie de la grande famille Deguisne des maçons d’Outreau déjà évoquée dans notre section 2-5
à propos du mariage de Marie Jacqueline Dacquebert, fille de Jacques et
Jeanne Beaubois avec Nicolas Deguisne. Comme indiqué dans FG-Deguisne,
p. 523, son père Claude Deguisne est maître maçon à Outreau, fils de
Jean Deguisne, maître maçon à Equihen, et Nicole Bernard. Edmond
Charles Deguisne, le frère de Jean, lui-aussi maître maçon à Equihen et
l’époux de Marguerite Bernard, la sœur de Nicole, est le père de
Nicolas Deguisne, couvreur de paille, qui épouse Marie Jacqueline
Dacquebert en 1715 à St-Etienne (FG-Deguisne, p.525). A noter que le
témoin Jacques Loeuillette est l’oncle de la mariante de 1728 à cause
de son épouse Jeanne Deguisne, fille de Jean et Nicole Bernard et sœur
de Claude. On a déjà rencontré ce Jacques Loeuillette laboureur dans
notre section 4-1-2 comme le frère de
Pierre Loeuillette, maître de bateau au Portel, père d’un autre Pierre
Loeuillette, laboureur comme son oncle, qui épouse Marie Jeanne
Dacquebert cette même année 1728.
Le couple Dacquebert-Deguisne a trois enfants baptisés à St Martin entre 1729 et 1732 avec
les parrains et marraines suivantes : Antoine Le Hocq et Marie
Françoise Bazin, tous deux de St Martin, pour Marie Anne Françoise en
1729, Adrien Bocquillon , sieur du plouy, ancien échevin de
Boulogne et damoiselle Marie Barbe Henriette Durozel, tous deux
de la haute ville de Boulogne, pour Marie Barbe Adrienne en 1730 et
finalement, Jean Jacques Toussent et Madeleine Debove, tous deux
de St-Martin pour Pierre en 1732. Marie Jeanne Deguisne s’éteint à St-Martin en 1733 à seulement 28ans.
Deux
mois après le décès de Marie Jeanne Deguisne à seulement 28ans en 1733
à St-Martin, Pierre devenu Daguebert se remarie à Outreau avec Jeanne Libert
qui selon FG-Dacquebert, p. 453 ou FG-Libert,p.1422 est la fille de
Jean Thomas Libert, rompeur de pierres au Portel et de Péronne Sagnier (Acte
de mariage non filiatif. Le veuvage de l’époux n’est pas mentionné.
L'époux est de St Martin et l'épouse d'Outreau. Pas de témoin cité. Les
époux laissent leur marque. Marque de Jacques Antoine Daguebert,
probablement l’oncle de l’époux et Jean Libert, probablement le père de
l’épouse. Signatures de Jean Libert, Jacqueline Libert, Antoine
Blanpain, Jacques Coppin, et Nicolas Germe. Tous ces témoins
peuvent être identifiés par leur signature qu’on compare avec celle sur
leur acte de mariage. Jean Libert est le frère de l’épouse, rompeur de
pierres à Outreau comme son père. Jacqueline Libert est sa sœur.
Antoine Blanpain, couvreur de paille, est son beau-frère à cause de
Marie Libert, sa femme. Jacques Coppin, est probablement le matelot
cousin du côté paternel de l’épouse, fils de Jean Coppin et Catherine
Libert, sa tante. Nicolas Germe, compagnon matelot à son mariage en
1744 à Outreau avec Madeleine Gourin, est lié aux Libert par son aïeule
paternelle Françoise Libert épouse d’un autre Nicolas Germe, lui-aussi
matelot. Cette Françoise Libert est la sœur de Thomas Libert, le père
de Jean Thomas et donc aïeul paternel de l’épouse-voir FG-Libert,
p.1420-22 et FG-Germe, p. 972. Marque de Jean Gourin? Cm Gaignart à Boulogne 20-04-1733).
Cette dernière union donnera un fils posthume, Pierre Jacques, baptisé
en 1734 à Outreau avec Jean Jacque Dagbert, probablement son oncle
Paternel, comme parrain et Jacqueline Libert, probablement sa tante
maternelle, comme marraine mais il ne survit que quatre ans. Jeanne
Libert s’éteint à 62ans, en 1763, à St-Etienne, veuve de Pierre
Dagbert, journalier à St-Martin (Les témoins sont Pierre Monard
et son neveu François Blanpain, probablement le fils d'Antoine, témoin
au mariage de 1733, et Marie Libert, la sœur de la défunte).
Marie Barbe Adrienne Dagbert (Dacquebert au baptême, Dagbert au mariage et au décès) est le seul des cinq enfants de Pierre Dacquebert qui ne meurt pas en bas-âge. En 1753, à 22ans, elle épouse à Condette François Guiot ou Guio, Guyot.., 21ans, de cette paroisse, fils de François Guiot, journalier, et feue Marie Anne Beauvois (Acte
de mariage filiatif. Les mariants sont de Condette. Les témoins cités
sont François Guiot, père du mariant, Philippe Guiot, son oncle
paternel et Antoine Penet, son oncle maternel, Pierre et Antoine
Deguisnes, oncles maternels de la mariante et Jean Deguisne, son cousin
germain maternel. Marques des mariants. Signatures des témoins. A noter
que les frères de Marie Jeanne Deguisne témoins au mariage, Pierre
Deguisne est tailleur d’habits puis fermier à Condette et Antoine
Deguisne est maître maçon puis garde des garennes À Neufchatel – voir
FG-Deguisne, p. 524). Le couple Guiot-Dacquebert reste à
Condette où François est manouvrier (1760, 1766, 1769) et où sont
baptisés neuf enfants Guio entre 1754 et 1769 avec comme parrains et
marraines : Antoine Penel et Jeanne Antoinette Baudry
pour Marie Jeanne Antoinette en 1754, Antoine Marie Buret et
Marie Louise Sergeant pour Antoine François en 1756, Jacques Guio
et Anne Lhomme, tous deux de Condette pour Marie Anne aussi en
1756, François Maxime Alexandre Bucaille de Boulogne St-Nicolas et
Marie Claudine Haigneré de Condette pour François Maxime Alexandre en
1758, Pierre Antoine Sauvage de St-Etienne et Marie Magdeleine
Bodart de Condette pour Antoine en 1760, Jean Nicolas Baillet et
Marie Louise Sagnier de Condette pour Jean François Marie en 1762,
Antoine Hodiq et Marie Madeleine Deguisne pour Jean Baptiste en 1764,
Antoine Seiller et Marie Françoise Hagneré, tous deux de Condette pour
Marie Antoinette en 1766 et Jean Louis Sauvage et Marie Louise Seiller,
tous deux de Condette pour Jean Marie en 1769. C’est aussi à Condette qu’ils s’éteignent tous les deux, lui en 1770 à 39ans et elle en 1779 à 48ans.
En
plus d’Antoine François et Jean Baptiste dont on ignore la destinée,
trois des neuf enfants du couple Guio-Dagbert meurent en bas-âge (Marie Anne à 4ans en 1760, François Maxime Alexandre à 2ans aussi en 1760, et Marie Antoinette à neuf jours en 1766) et les quatre autres auraient atteint l’âge adulte mais seulement deux se seraient mariés. L’aînée Marie Jeanne Antoinette Guio épouse à 40ans en 1794 à Condette Louis Marie Anquier, 38ans, manouvrier à Condette, fils de feu Gabriel et Marie Jeanne Henon à Condette (Acte
de mariage filiatif. Les époux sont de Condette. Les témoins cités
sont Gabriel Anquier, 40ans, frère de l’époux, Louis Dulot,
48ans, ménager, son cousin issu de germain, Léonard Coinon,
54ans, cultivateur, cousin de l’épouse et Jean Buret, 61ans,
instituteur, tous quatre de Condette. Signature de l’époux et marque de
l’épouse. Signatures des témoins sauf le témoin Anquier qui laisse sa
marque) sans descendance à Condette où Marie Jeanne Antoinette
décède dès 1796, à 42ans. Louis Marie se remarie à Outreau avec Marie
Marguerite Dandre, 34ans, veuve de Jean Etienne Condette à Outreau. On
pense que c’est le Louis Marie Anquez, ménager de 45ans qui s’éteint en
1800 à son domicile d’Hardelot à Condette. Antoine Guio s’éteint à
25ans, en 1785, à Condette (avec pour témoins, son frère Jean François Marie Guyot qui a alors 23ans et son oncle Pierre Deguisne). En 1801, Jean Mario Guio, manouvrier à Condette déclare le décès Marie Anne, sa fille de 2ans. Son épouse est Catherine Sousse. S’il est le dernier né du couple Guiot-Dagbert, il a alors 32ans.
Jeanne Marguerite Dacquebert et Pierre ‘Siguet’ Coppin matelot au Portel
Après Antoinette baptisée en 1705 (Parrain : Jacques Deguisnes et marraine : Péronne Bigot) dont on perd la trace et Marie Françoise baptisée en 1709 (Parrain : Léonard Bigot et marraine : Antoinette Boidart) qui meurt en bas-âge, le prochain enfant du couple Dacquebert-Carpentier est Jeanne Magdeleine Dacquebert (à son baptême et son décès, devenue Jeanne Marguerite Daguebert à son mariage)
baptisée à Outreau en 1710 avec Jean Sergeant comme parrain et
Marguerite Sauvage comme marraine. En 1737, elle épouse à Outreau le
matelot Pierre Coppin dit Siguet,
fils d’un premier mariage de son beau-frère Pierre Coppin (il a épousé
sa sœur aînée Marie Catherine en 1722 – voir plus haut et FG-Coppin,
p.422) avec Marguerite Germe (Acte de mariage non filiatif. Les
époux sont d’Outreau. Les témoins cités sont Pierre Coppin, père
de l’époux, François Coppin, son frère, Nicolas Germe, son cousin
germain, Jean Jacque Daguebert, frère de l’épouse et Jacques Antoine
Daguebert, son oncle. Marques des époux et des témoins sauf Pierre
Coppin père et Nicolas Germe qui signent. Aussi signature d’Antoine
Libert. Notes Nicolas Germe est le fils de Pierre Germe et Jeanne
Baheu et neveu de Marguerite Germe, la mère de l’époux. Antoine Libert
est aussi un cousin de l’époux à cause de Jeanne Germe, son
épouse, la sœur de Nicolas. Il est aussi lié à l’époux de façon plus
détournée par ses ancêtres Libert: son aïeul Thomas Libert est le frère
de Françoise Libert épouse de Nicolas Germe et mère de Marguerite
Germe, la mère de l’époux). Le couple réside au hameau du
Portel où Pierre est matelot comme son père et où naissent neuf
enfants, tous baptisés à Outreau entre 1738 et 1756 avec les
parrains et marraines suivants : Jean Coppin, oncle et Marie
Françoise Dagbert, cousine pour Jean en 1738, Marc Coppin, oncle et
Marie Gabrielle Nacry pour Pierre en 1740, Jacque Coppin, oncle et
Louise Herbes pour Marc en 1742, Pierre Germe et Marie Jeanne Coppin
pour Jeanne Marguerite en 1744, Marc Daguebert, cousin et Marie
Elizabeth Coppin, tante pour Bernard en 1745, Jacques Antoine
Daguebert, cousin et Marguerite Bourgain pour Marie Catherine en 1747,
Louis Marie Loeuillette et Marie Antoinette Leprestre pour Jean
Baptiste en 1749, Jean Baptiste Copin et Marguerite Lasalle pour Jeanne
Françoise en 1751 et finalement Louis Marie Bourgain et Marie
Antoinette Gournay pour Jean Marc en 1756. Ils décèdent tous les deux à Outreau, lui en 1780, matelot de 73ans et elle en 1785, à 75ans.
Deux des neuf enfants du couple Coppin-Dacquebert meurent en bas-âge (Jeanne Françoise à un an en 1752 et Marc à treize ans en 1755). On perd la trace de deux autres (les deux aînés Jean et Pierre).
Deux autres meurent célibataires sur des navires de guerre : Jean Marc,
à 23ans, à l’hôpital de Brest en 1779 et Jean Baptiste, à 31ans,
maître canonnier à bord du cottre Le Lurete, à l'Hôpital d'Auray aussi
en Bretagne en 1780. Les trois derniers enfants se marient. La première
à le faire est Jeanne Marguerite Coppin qui, à 24ans en 1769 à Outreau, épouse le matelot de 22ans Jean Marie Gournay, fils de feu Jean Gournay, matelot et Marie Jeanne Lefort (Acte
de mariage filiatif. Les contractants sont d’Outreau. Les témoins cités
sont la mère du contractant ainsi que Pierre Coppin, matelot, et Jeanne
Margueritte Dagbert, les parents de la contractante qui donnent leur
consentement, Claude Coppin et Jacques Antoine Dagbert, les cousins de
la contractante et le témoin d’office Louis Marie Cousin. Signature du
contractant et marque de la contractante. Marques des parents des
contractants. Signatures des témoins et de Jean Butel. Note : Claude
Coppin est l’époux de Marie Anne Françoise Daguebert, la cousine de
Jeanne Marguerite Dacquebert, la mère de la contractante – voir section 4-1-2.
Jacques Antoine Noel Dagbert est le fils aîné de Jacques Antoine
Daguebert, lui aussi cousin de Jeanne Marguerite Dacquebert, la mère de
la contractante- voir section 4-1-2. Jean
Butel est le charpentier de navires originaire de Boulogne St-Nicolas
qui a épousé Marie Elisabeth Gournay, la sœur du contractant, l’année
précédente à Outreau – voir FG-Gournay, p.1004) avec
descendance Gournay au Portel à Outreau (7 enfants nés entre 1770 et
1785) où ils décèdent tous les deux, elle en 1826, à 82 ans (déclaré par son fils Jean Marie Gournay, 56ans, et son petit-fils, aussi Jean Marie Gournay, 26ans) et lui en 1836, à 89ans (déclaré
par son beau-fils Charles Martin Auday, 66ans et son beau-petit-fils
Antoine Libert, 31ans, tous deux marins à Outreau. Note : selon
geneanet vlecuyer, le premier est l’époux en deuxièmes noces de sa
fille Marie Elisabeth Gournay et le second est l’époux de Flore Rosalie
Libert, fille de cette même Marie Elisabeth Gournay et de son premier
mari Pierre Philippe Libert).
Suit Bernard Coppin, marin au Portel comme son père, qui épouse à 29ans, en 1774, à Outreau, Marie Jeanne Battet (ou
Battel, Batté) fille de Jean Battet et feue Margueritte Germe (Acte de
mariage filiatif. Les contractants sont d’Outreau. Dispense du trois au
troisième degré de consanguinité. Les témoins cités sont Pierre Coppin
et Jean Battet, pères des contractants qui donnent leur consentement,
Jean Baptiste Coppin, frère du contractant et Jacques Antoine Dagbert,
probablement le fermier du Renard cousin de la mère du contractant ou
son fils aîné Jacques Antoine Noel déjà témoin au mariage de la sœur du
contractant en 1769. Joseph Bourgois et Louis Marie Cousin, témoins
d’office à Outreau à cette époque sont aussi cités. Marques des
contractants et de leurs pères. Signatures des autres témoins sauf le
témoin Dagbert). Selon FG-Battel, p. 72, Marie Jeanne, baptisée à
Outreau en 1748, est le troisième des sept enfants de Jean Battel,
maître de bateau pêcheur au Portel et Marguerite Germe. Cette dernière
est la fille de Jean Germe, compagnon pêcheur, et Marguerite Cozette,
petite fille de Nicolas Germe, matelot, et Françoise Libert (FG-Germe,
p.973- voir aussi les notes sur les Libert dans plus haut).
Cette filiation explique la consanguinité des époux puisque Pierre
Coppin ‘Siguet’, le père de l’époux, est comme on le sait, le fils de
Pierre Coppin ‘Bizailler’ et Marguerite Germe, elle-aussi fille de
Nicolas Germe et Françoise Libert. Le couple Coppin-Battel reste au
Portel à Outreau où Bernard est matelot et où naissent neuf enfants
Coppin entre 1776 et 1792. C’est aussi au Portel qu’ils décèdent, lui
en 1811, marin de 67ans (Témoins : Jacques Tellier, journalier, et
Louis Marie Daguebert, cultivateur, des voisins) et elle en 1812,
matelote de 66ans (Témoins : Jacques Libert, 32ans, marin, neveu, et
probablement le même Louis Marie Daguebert, 24ans, cultivateur, ami).
Finalement
Marie Catherine Coppin épouse en 1780, toujours à Outreau, le marin
Jean Baptiste Bourgain fils de Jean Baptiste Bourgain et Marie
Margueritte Bourgain (Acte de mariage filiatif. Les contractants sont
d’Outreau. Les témoins cités sont Jean Baptiste, Joseph et Jacques
Antoine Bourgain, père et frères du contractant, Claude Coppin et
Joseph Bourgois amis de la contractante. L'époux signe mais pas
l'épouse. Signature des témoins sauf Claude Coppin, vraisemblablement
le cousin par alliance de la mère de la contractante à cause de Marie
Anne Françoise Daguebert son épouse. Joseph Bourgois est un des témoins
d’office d’Outreau à cette époque. A noter que Pierre Coppin n’est pas
témoin au mariage de sa fille : il décède une semaine plus tard).
FG-Bourgain, p. 220 indique que les parents de Jean Baptiste sont issus
de deux branches séparées des Bourgain d’Outreau. Son père Jean
Baptiste Bourgain, matelot, est le fils de Nicolas, lui aussi matelot,
et Françoise Hédouin, et petit-fils de Christophe Bourgain
(ca1638-1695), compagnon marinier, et Péronne Sagnier (ca1645-1715). Sa
mère, Marie Marguerite Bourgain est la fille de Bathazard, matelot, et
Marie Gournay, petite fille d’Adrien Bourgain, matelot et Catherine
Cazin et arrière-petite-fille de Jean Bourgain (ca1600-1688) et
Charlotte Lobel. Un autre fils du couple originel Bourgain-Lobel,
Claude Bourgain, époux de Claudine Coppin est le père de Marie Jeanne
Bourgain, la deuxième épouse de Pierre Coppin dit Bizailler (voir plus haut). Un frère de Marie Jeanne, Nicolas Bourgain dit La
Bourbette, matelot, épouse en 1742 Marguerite Dacquebert, fille de
Joseph et Marie Denis (voir section 5-2). Un autre frère de Marie
Jeanne et Nicolas, Louis Marie Bourgain, maître de bateau pêcheur et
époux de Jeanne Sauvage, est le père de Jacques ou Jean Bourgain, lui
aussi maître de bateau pêcheur, qui épouse Marie Elisabeth Coppin,
fille de Pierre dit Bizailler et Marie Catherine Dacquebert en 1751
(voir plus haut). Le couple Bourgain-Coppin reste au Portel à
Outreau où Jean Baptiste est marin et où naissent deux garçons Bourgain
en 1784 et 1787. C’est aussi au Portel qu’ils décèdent, elle en 1807, à
61ans (Les témoins sont Jacques Antoine Marie Moreau Vernicourt et
Jacques Antoine Marie Daguebert, cultivateurs à Outreau, qu’on retrouve
plus loin dans nos pages) et lui en 1828, ancien marin de 78ans (Les
témoins sont son neveu marin de 50ans Alexis Coppin, chevalier de
l'Ordre Royal de la Légion d'Honneur, probablement le fils de son
beau-frère Bernard Coppin et Marie Jeanne Battel, et Nicolas Hédouin,
marin de 44ans, un ami).
Jean Jacques Daguebert, fermier, et sa descendance à St-Martin
Le
dernier enfant du couple Dacquebert-Carpentier est Jean Jacques
Daguebert (Dacquebert au baptême, Daguebert au mariage et Dagbert au
décès), baptisé à Outreau en 1713 avec Edmond De Lart comme parrain et
Marie Sueur comme marraine (Geneanet cbaudin mentionne un laboureur
portant le nom d'Edmond Delart, âgé de 35ans en 1713 et qui épouse
Marie Anne Sueur l'année suivante). Valet de charrue de 22ans, il
épouse en 1737 à Outreau Jacqueline Legrand, âgée d’environ 29ans (Acte
de mariage non filiatif. Les contractants sont d’Outreau. Les témoins
cités sont Jeanne Carpentier, veuve Daguebert, mère du contractant,
Jacques Antoine Daguebert, laboureur, son cousin germain, Claude
et Jean Deguisne , maçons, oncles de la contractante, Jean
Deguisne, son cousin germain, aussi maçon. Marques des époux et des
témoins Carpentier, Daguebert et d’un Jean Deguisne. Signature du
témoin Claude Deguisne. Marque de Pierre Daguebert, qui n’est pas le
frère aîné du contractant car celui-ci est mort en 1734. Signatures de
Pierre Coppin, vraisemblablement le beau-frère du contractant époux de
sa sœur Marie Catherine, Pierre Loeuillette, Marie Péronne et Marie
Françoise Legrand ainsi que Marie Françoise Deguisne). Selon geneanet
vlecuyer, Jacqueline est la fille de Thomas Legrand et Nicole Deguisne,
baptisée à Outreau en 1708 (les parrain et marraine rappellent ceux de
Jean Jacques : Claude Delart et Jacqueline Sueur). FG-Legrand, p. 1260
mentionne le couple Thomas-Deguisne en précisant que Thomas est
maître-charron à Outreau, fils d’un premier Thomas Legrand lui-aussi
charron à Outreau et qu’il a épousé Nicole Deguisne fille de Jean
Deguisne et Nicole Bernard en 1706. Claude et le premier
Jean Deguisne, témoins au mariage de 1737, sont les frères de Nicole et
le second Jean Deguisne est probablement le fils de Claude. On rappelle
que Claude Deguisne est également le père de Marie Jeanne, l’épouse de
Pierre Daguebert, le frère du contractant, tous deux décédés en 1737
(voir section plus haut). Marie Françoise Legrand est la sœur de la
contractante et Marie Péronne est sa cousine, fille de Jacques Legrand,
demi-frère de Thomas (qui comme le fait remarquer geneanet
vlecuyer s’est marié le même jour avec Marie Deguisne, la sœur de
Nicole). D’après sa signature, Pierre Loeuillette, lui aussi témoin au
mariage, est le fils de Jacques époux de Jeanne Deguisne, sœur de
Nicole, Claude et Jean. Marie Françoise Deguisne, malgré sa belle
signature reste non identifiée.
Le couple Daguebert-Legrand est
d’abord à Outreau où sont baptisés leurs deux premiers enfants puis
entre 1740 et 1743, il s’établit à St Martin où Jean Jacques est
fermier et où sont baptisés les cinq autres enfants. Les parrains et
marraines sont Jacque Antoine Marmin (peut-être le
laboureur-propriétaire d'Outreau époux de Suzanne Fontaine - voir
FG-Marmin, p.1540) et Madeleine Antoinette Dussart (probablement la
sœur de Gabriel Dusart, curé d'Outreau et mariée à Antoine Delabarre à
Boulogne St-Nicolas) pour Madeleine Alexandrine en 1739, Claude Coppin,
probablement le cousin du père, et Benoite Dusart (probablement une
autre sœur de Gabriel Dusart, curé d'Outreau restée célibataire à
Boulogne St-Nicolas) pour Jean-Jacques Gabriel en 1740, Michel Léonard
Sueur et Marie Madeleine Sagnier pour Marie Françoise en 1743,
Antoine Le Hocq et Marie Isabelle Coppin pour Jacques Antoine
Guillaume en 1745, Jacques Magnier et Benoite Noulart pour Pierre
Alexis en 1747, Pierre La Marre et Marie Anne Dufay pour Marie
Catherine en 1748 et Antoine Nicolas Bonnet (le curé de St Martin) et
Marie Antoinette Catherine Vincent pour Antoine Marie en 1750. Cette
dernière naissance a lieu un mois après le décès du père à seulement 37
ans (avec pour témoins Claude Coppin et Pierre Loeuillette, ses
cousins germains). Son épouse Jacqueline Legrand s’éteint à St Martin
neuf ans plus tard à 50ans (avec son fils Jacques ou Jean Jacques
Gabriel comme témoin).
Madeleine Daguebert et Jean Marie Rigaux maçon à St Martin
Outre
Antoine Marie, le dernier enfant, dont on ignore la destinée, deux des
sept enfants du couple Daguebert-Legrand meurent en bas-âge à St-Martin
(Pierre Alexis à deux mois en 1747 et Jacques Antoine Guillaume à trois
ans en 1748). Les quatre autres enfants se marient. L’aînée Madeleine
Alexandrine Daguebert épouse à 36ans en 1775 à St Martin Jean Marie
Rigaux ou Rigaut, Rigault, lui aussi âgé de 36ans, fils de défunt
Nicolas et de Marie Louise Tintillier de St-Martin (Acte de mariage
filiatif. Les époux sont de St-Martin, Les témoins cités sont Marie
Louise Tintillier, mère de l'époux, Léonard Rigaux, son cousin germain,
Jean Baptiste Coppin et Benoni Marlart, cousins germains de l'épouse.
L'époux signe mais pas l'épouse. Signatures des témoins Rigaux et
Coppin. Marques des témoins Tintillier et Marlart. Notes : Jean
Baptiste Coppin est probablement le fils de Pierre et Jeanne Marguerite
Dacquebert, la sœur de Jean Jacques – voir plus haut. Benoni
Marlart est le fils de Claude et Marie Nicole Legrand, la sœur de
Jacqueline, mère de l’époux). Selon FG-Rigaut, p.1849, Jean Marie est
manouvrier et maçon à St-Martin où il est né en 1739. Son père Nicolas
Rigaut est originaire d’Outreau, fils de François et Marie Gensse de
St-Etienne et frère de Michel Léonard Rigaut, berger à St-Martin et
père de Léonard Rigaut, témoin au mariage de 1775. Le couple
Rigaux-Daguebert reste à St-Martin où Jean Marie est maçon (1779, 1782)
et où naissent quatre enfants Rigaux entre 1775 et 1782 avec les
parrains et marraines suivants : François Sagnier et l’aïeule
paternelle Marie Louise Tintillier pour Jean Louis Alexandre en 1775,
Jean Louis Thomas Coppin et Geneviève Pacque pour Jean Marie Thomas en
1777, Jean Gonsart et Marie Françoise Dagbert, tante maternelle à
Boulogne St-Nicolas , pour Jean François en 1779 et Jean Claude
François Marie Piquendaire, boucher, et Marie Magdeleine Gonsart pour
Marie Madeleine Claudine en 1782. Madeleine devenue Marie Madeleine
Dagbert s’éteint à 46ans, en 1785, à St-Martin (les témoins sont
son mari, Jean Marie Rigaux, maçon, et Louis Carpentier). Jean Marie se
remarie la même année 1785 à St-Martin avec Marie Madeleine Roche,
38ans, originaire de Lottinghen, fille de feu Adrien et de Marie Anne
Doyer avec un cinquième enfant Rigaux né à St-Martin en 1786. Il
s’éteint à environ 80ans, en 1817, à l’hospice civil et militaire de
Boulogne.
Des quatre enfants du couple Rigaut-Daguebert, Jean
Marie Thomas Rigaux, serait le seul qui fonde une famille: en 1809, il
est maçon comme son père à Boulogne et âgé de 32ans quand il épouse à
Outreau Pauline Gabrielle Deguisne fille de Jean Pierre Antoine
Deguisne, maçon, et feue Marie Elizabeth Bourgain ( Les témoins sont
Alexandre Rigaux, 34ans, maçon, frère du contractant à Boulogne,
Boniface Milon, domestique de 25ans à Boulogne, son ami, Jacques
Deguisnes, 35ans, maçon, frère de la contractante à Outreau et Louis
Marie Daguebert, 21ans, cultivateur à Outreau, son ami. Signature du
contractant, de son père et des témoins Rigaux, Deguisne et Daguebert.
La contractante, son père et le témoin Milon ne signent pas). Pauline
fait partie de la grande famille des maçons d’Outreau , Le Portel et
Equihen déjà évoquée un peu plus haut dans cette section à propos de
Jacqueline Legrand, l’aïeule maternelle du contractant : son père Jean
Pierre Antoine, lui-aussi maçon, est le fils de Jean Deguisne,
également maçon, et Marie Antoinette Sotty et petit-fils de Claude
Deguisne, maître maçon, et Marguerite Herbez, lui-même fils de Jean
Deguisne, maître maçon à Equihen, et Nicole Bernard. Le couple
Rigaux-Deguisne reste d’abord à Outreau où Jean Marie est maçon et où
naît une fille prénommée Apolline Alexandrine en 1810. En 1812, ils
sont à Boulogne où Jean Marie est maître maçon et où naît une autre
fille prénommée Marguerite Marie. On les retrouve tous les quatre dans
le recensement d’Outreau de 1820. Pauline est la première à partir, en
1734, au Portel à Outreau, couturière de 56ans. Elle est suivie de sa
fille aînée devenue Pauline Rigaux, célibataire de 25ans, en 1835 et de
son mari Jean Marie Thomas, maçon de 57ans au Portel , en 1837. Cette
année-là, leur fille cadette Marguerite Marie épouse à 24ans à
Outreau Jean Soret ou Sorret, casseur de pierres au Portel de 21ans,
fils de Jean Baptiste Soret, casseur de pierres, et Marie Louise
Blanpain, mais elle décède peu de temps après, en 1840, à 26ans comme
Marie Louise Rigaux.
Jean Jacques Gabriel Dagbert, manouvrier et Marie Louise Garin à Condette
Suit
Jean Jacques Gabriel Dagbert qui lui s’établit comme manouvrier à
Condette où il se marie en 1772 avec Marie Louise Garin, fille de feu
Claude Garin et Marie Jeanne Duquesnoy (Acte de mariage filiatif.
L’époux est d’Outreau et l’épouse de Condette. Les témoins cités sont
Jacques Antoine Dagbert et Claude Coppin, tous deux issus de germain de
l'époux de la paroisse d'Outreau, probablement le fils et le beau-fils
du couple Dacquebert-Fayeulle, Pierre Bodart et Antoine Deguisne, de la
paroisse de Condette, amis de l'épouse. Signature de l'époux et marque
de l'épouse. Signatures des témoins). Selon geneanet vlecuyer Claude
Garin, le père de Marie Louise, est originaire de Condette et il s’est
marié avec Marie Jeanne Duquesnoy en 1739 à Wimille (il est alors
qualifié de marchand cabaretier à Condette, fils des défunts Claude
Garin et Adrienne Famechon et veuf de Françoise Cuvilliez) avec un
premier enfant, Marie Antoinette, baptisée à Condette en 1740. Marie
Louise n’a pas été baptisée à Condette mais à Boulogne St-Nicolas en
1743 (Geneanet heninj). Le couple Dagbert-Garin reste à Condette où
Jean Jacques Gabriel est manouvrier (1772-78) et où sont baptisés
quatre enfants Dagbert entre 1772 et 1778 avec les parrains et
marraines suivants : Louis Marie Vincent de la paroisse d'Isques et
Madeleine Alexandrine Dagbert, tante de la paroisse de St Martin
pour Marie Louise Alexandrine en 1772, Jean François Baptiste Cousin,
et Marie Catherine Dagbert, tante, tous deux de St Martin pour Jacques
Marie François en 1774, Pierre Régnier fils de la paroisse de Condette
et Marie Françoise Dagbert de la basse ville de Boulogne probablement
la troisième tante, pour Marie Louise Françoise en 1776 et finalement
François Marie Mathorez et Marie Jeanne Antoinette Bodart de Condette
pour Marie Jeanne Antoinette en 1778. Ils décèdent tous les deux à
Condette, lui à seulement 35ans (en fait 39ans) en 1779 et elle, à
58ans, en 1802.
Alexandrine Daguebert et ses nombreux enfants Dubois
Deux
des quatre enfants du couple Dagbert-Garin meurent en bas-âge : le seul
garçon, Jacques Marie François, à 3ans en 1777 et la dernière Marie
Jeanne Antoinette, elle-aussi à 3ans, en 1782. Les deux autres, des
filles, se marient. L’aînée Marie Louise Alexandrine Daguebert épouse à
23ans en 1795 à Condette où elle demeure avec sa mère, Jean Marie
Dubois, ménager à Condette, veuf de Marie Marguerite Delhais (Acte de
mariage filiatif pour l’épouse. Le mariant est accompagné de Jacques
Dubois, 48ans, ménager, son frère et François Joseph Beauvois, 53ans,
cultivateur propriétaire, voisin et bon ami. La mariante est
accompagnée de Louis Buret, 50ans, tailleur d'habits et Adrien Dumont,
50ans, instituteur, tous deux voisins et bons amis. Tous les quatre
témoins sont de Condette. Marques des mariants. Signatures des témoins
Beauvois, Buret et Dumont. Le témoin Dubois ne signe pas). Le premier
mariage de Jean Marie avec Marie Marguerite Delhaye a eu lieu à
Condette en 1783 et l’acte correspondant nous apprend qu’il était alors
manouvrier de 28ans à Isques, fils de Léonard Dubois et feue Marie
Antoinette Bacquet, ce qui permet de retracer son baptême à Condette en
1755. On ignore cependant où le couple Dubois-Delhaye a vécu entre 1783
et 1795 ni s’ils ont eu des enfants. Après le mariage de 1795, le
couple Dubois-Daguebert reste à Condette où Jean Marie qui a alors
40ans est ménager et où naît Marie Félicité Alexandrine en 1796 (Témoins :
Jacques Antoine Dubois, 46ans, oncle paternel, lui-aussi ménager, et
Marie Antoinette Ficheux, 50ans, tous deux de Condette). Par la suite
(geneanet thetienne), ils se déplacent à Verlincthun où Jean Marie est
cabaretier et où naissent Jean Marie fils en 1798 (Témoins : Antoine
Vasseur, 29ans, cultivateur à Verlincthun et Marie Françoise Daguebert,
22ans, tante maternelle à Condette) et Jean François en 1800 (Témoins :
Claude Fauchois, 50ans, manœuvre et Marie Austreberthe Vasseur, 32ans,
épouse de Jean Baptiste Goulet, propriétaire cultivateur, tous deux de
Verlincthun). On les retrouve à Condette en 1804 quand naît François
Joseph (Témoins : François Joseph Regniez, jeune homme et Marie Louise
Dubois, femme de Pierre Delatre, tous deux de Condette). En 1806, ils
sont à Tingry où Jean Marie est propriétaire (1808) et où naissent
Marie Catherine devenue Thérèse en 1806 (Témoins: Louis Marie Trollé
cultivateur, et Louis Marie x, 38ans, instituteur, tous deux de Tingry)
et François Pierre Romain en 1808 (Témoins: François Debove, 41ans, fermier
et adjoint municipal et Jean Marie Carpentier, 39ans, farde de bois).
En 1809, ils sont à Preures près de Hucqueliers (geneanet thetienne) où
Jean Marie est cultivateur (1809) ou ménager (1811) et où
naissent Marie Madeleine Adolphine en 1809 (Témoins: Pierre
Longavesne, 44ans, cultivateur et François Rembert, 39ans, ménager,
tous deux de Preures) et Pierre François Marie en 1811 (Témoins: François
Jennequin, 29ans, maçon, et Louis Obert, 63ans, cordonnier, tous deux
de Preures).
Finalement, Jean Marie s’éteint à 59ans en 1814 dans sa
maison de Verchocq (Témoins: Benoit Duhamel, 32ans, journalier et Jacques
Duhamel, 49ans, cultivateur, de cette paroisse). Marie Louise
Alexandrine Daguebert, sa veuve retourne à Condette où on la retrouve
dans le recensement de 1820, toujours veuve mais avec non pas les huit
enfants présentés plus haut mais bien neuf et un petit-enfant en plus.
S’est ajoutée Séraphine en 1802 mais on ignore encore où elle est née
(pas à Condette, Tingry, Verlincthun ou Preures). Le petit-fils, Jean
François, est né en 1819 à Condette d’une liaison illégitime entre Jean
Marie fils, alors domestique de 21ans, et une certaine Marguerite
Dumuret. Dans le recensement de Condette pour 1831, Alexandrine
Daguebert, veuve Dubois, 61ans n’est plus qu’avec ses deux fils Romain,
22ans, domestique, et Pierre Marie, 21ans. En 1836, on la retrouve à
Hesdin-l’Abbé chez son beau-fils Alberic Cozette qui a épousé sa fille
Marie Madeleine (voir plus bas). C’est là qu’elle s’éteint en 1841, à
68ans (son beau-fils Alberic Cozette, 45ans, ménager et Jacques Pille,
58ans, journalier sont les témoins).
La majorité des enfants
du couple Dubois-Daguebert se marient. La première à le faire est
l’aînée Marie Félicité Alexandrine Dubois qui à 24ans, en 1820, épouse
à Condette Pierre Amable Paindavoine, 19ans, ouvrier de bois à
Condette, fils mineur de François Marie Paindavoine et Marie Louise
Pouilly (Témoins : Antoine François Paindavoine, 25ans, et François
Marie Paindavoine, 22ans, ouvriers de bois, frères de l'époux, Jean
Marie Dubois, 22ans, frère de l'épouse et Jean Marie Flamille,
29ans, tisserand, un ami) avec descendance Paindavoine à Condette et
Outreau (5 enfants nés entre 1823 et 1839). Elle décède à 65ans en 1861
à Boulogne (ses fils, Antoine Paindavoine, 36ans, cantonnier et Victor
Paindavoine, 35ans, ouvrier au chemin de fer, tous deux à Boulogne,
sont les témoins). Son mari, Pierre Amable Paindavoine est alors
lui-aussi cantonnier à Boulogne. Il décède, journalier de 61ans, en
1866 à Outreau.
Après un premier enfant illégitime mais
reconnu à Condette en 1819, Jean Marie Dubois, le frère cadet de Marie
Félicité Alexandrine, d’abord domestique à Condette en 1820 est à
St-Etienne en 1826 quand, à 28ans, il épouse à Parenty Marie
Alexandrine Barbet, 23ans, ménagère à Parenty où elle est née, fille de
Jean Baptiste Barbet et Marie Josephe Wallet de Parenty (Acte filiatif.
Témoins : François Dubois, 25ans, domestique à Condette, frère de
l'époux, François Tintillier, 28ans, cordonnier, Pierre Marie Walle,
24ans, manouvrier et François Carpentier, 28ans, instituteur, tous
trois de Parenty. Signatures des époux et des témoins sauf le premier.
Les parents de l' épouse et la mère de l'époux ne signent pas) avec un
garçon prénommé Jean Marie François né à Parenty quelques mois
avant le mariage. On retrouve le couple en 1831 à Montreuil où Jean
Marie est postillon et où naissent trois autres enfants entre
1831 et 1838. Par la suite on perd leur trace à Montreuil.
Marie
Catherine ou Thérèse Dubois est domestique de 21ans à St-Etienne en
1827 quand elle y épouse Pierre Marie Bayard, domestique de 30ans à
St-Etienne, fils de feu François Marie Nicolas Bayard, de son vivant
journalier à Baincthun, et Marie Thérèse Pouilly, ménagère à Baincthun
(Témoins : Jean Marie Bayard, 25ans, domestique à Baincthun, frère de
l'époux, et Louis Marie Fourmanoir, 45ans, garde-champêtre à
St-Léonard, son ami, François Dubois, 27ans, domestique à St-Etienne,
frère de l'épouse et Frédéric? Damboise, 57ans, officier retraité à
St-Léonard, ami de sa famille. Signatures des témoins Fourmanoir et
Damboise. Les époux, leurs mères et les témoins Bayard et Dubois ne
signent pas). Malheureusement, deux semaines après son mariage Marie
Catherine s’éteint chez sa mère la veuve Dubois, journalière à Condette
(déclaré par François Joseph Dulos, 53ans, garde champêtre et Pierre
Liévin Joseph Darras, 47ans, lieutenant des douanes à Condette). Pierre
Marie se remarie en 1832 à Widehem avec Marie Adèle Prudence
Dehame de cette paroisse et s’éteint à 64ans en 1862 à Boulogne
(geneanet pithod).
Jean François Dubois est domestique de 25ans
à Condette en 1826 quand il témoigne au mariage de son frère Jean Marie
à Parenty. En 1829, il est domestique à St-Etienne quand il y épouse
Marie Catherine Danger, originaire de St-Etienne où elle est née en
1800, fille majeure de Jacques Antoine Danger, ménager à St-Etienne, et
Marie Louise Seillier (Témoins: Pierre François Romain Dubois,
22ans, domestique à St-Etienne, frère du mariant, et Frédéric Damboise,
58ans, officier retraité à St-Léonard, son ami, Joseph Danger, 27ans,
tisserand à St-Etienne, frère de de la mariante et Louis Bègue, 29ans,
sans profession à St-Léonard, son ami de famille. Signatures des
témoins Damboise et Bègue. Les mariants, la mère du mariant, le père de
la mariante et les témoins Dubois et Danger ne signent pas). Le couple
Dubois-Danger reste à St-Etienne où François est ménager (1831), puis
manouvrier (1832-36) et où naissent trois enfants Dubois entre 1831 et
1836. C’est au hameau d’Ecault de St-Etienne qu’ils s’éteignent, lui en
1865, ménager de 66ans (Déclaré par son fils François Auguste Dubois,
30ans, manouvrier, et Constant Chochoy, 62ans, retraité des
douanes, tous deux de St-Etienne) et elle en 1869, à 70ans (Déclaré par
son fils Auguste Dubois, 33ans et Antoine Wattel, 70ans, manouvrier).
Marie
Madeleine Adolphine Dubois, sœur cadette de Marie Félicité Alexandrine
et de Jean Marie est fille de confiance à Outreau en 1832 quand elle y
épouse à 23ans Pierre Claude Alberic Cozette, propriétaire de 44ans à
Outreau, fils des défunts Claude Cozette et Marie Marguerite Baillard
d’Outreau et veuf de Marie Françoise Pille (Acte de mariage filiatif.
Les époux sont d’Outreau. Témoins : Antoine Degardin, 52ans, ménager,
beau-frère de l'époux, Louis Marie Rivenez, 35ans, maréchal-ferrant,
son ami, François Anquez, 52ans, journalier et François Rivenez,
56ans, maréchal-ferrant, tous deux amis de l'épouse, tous d'Outreau.
Signatures de l'époux et des témoins Rivenez et Degardin. L’épouse, sa
mère et le témoins Anquez ne signent pas). Albéric Cozette, né à
Outreau en 1788, est cultivateur à Marquise en 1822 quand il épouse à
Hesdin-l ‘Abbé Marie Françoise Pille, fille de Jean Pierre Pille et
Marie Jeanne Bernardine Chochoy de cette paroisse mais qui décède
prématurément chez ses parents en 1824. Malgré l’âge relativement
avancé d’Albéric à son second mariage, le couple Cozette-Dubois a neuf
enfants nés successivement à Hesdin-l’Abbé, St-Etienne et Boulogne
entre 1835 et 1853 (Alberic a alors 66ans et Madeleine Adolphine,
45ans). Albéric est d’abord cultivateur au hameau de Monthunes à
Hesdin-l’Abbé de 1835 à 1841 (Le recensement d'Hesdin l'Abbé en 1836
donne Alberic Cozette, cultivateur de 47ans, Marie Madeleine Dubois,
26ans son épouse et leur fille Marie Antoinette, 1an, plus Marie
Madeleine Alexandrine Dagbert, 65ans, l’aïeule maternelle. Celui de
1841 de la même commune donne: Alberic Cozette, cultivateur,
Adolphine Dubois, son épouse et leur trois enfants Séraphine = Marie
Antoinette, Nathalie et Adolphe). De 1842 à 1846, il est ménager puis
manouvrier à St-Etienne (Le recensement de St-Etienne en 1846 donne
Alberic Cozette, 58ans, ménager, Adolphine Dubois, 37ans, Nathalie,
8ans, Edmond, 4ans, Adolphe, 2ans et Monique, 2 mois). En 1848, on le
retrouve journalier à Boulogne au no106 de la rue Du Moulin-à-vapeur
puis à partir de 1850, receveur de l’octroi de Capécure et
demeurant au no47 de la rue d’Outreau (1853, 1856) puis sans profession
à la même adresse (1858). Il s’éteint en 1861, à 73ans, rue de la
Mer (déclaré par Charles Marie Bigand, cultivateur de 53ans et Louis
Marie Herbet, 37ans, préposé de l'octroi, des amis). Madeleine
Séraphine, son épouse, s’éteint en 1894, à 85ans chez son fils Victor
Cozette, 50ans, tonnelier à la Verte Voie à Outreau (déclaré par ses
fils, Victor Cozette et Edouard Jules Cozette, 53ans, marchand
saleur de Boulogne).
En 1838, c’est au tour de Pierre François
Romain Dubois, alors domestique de 30ans à St-Etienne d’épouser à
Cormont Claudine Adèle Magniez, domestique de 27ans à Cormont, fille
majeure de Liévin Magniez, sans profession, et Claudine Hequet,
ménagère à Cormont (Témoins : Jean Baptiste Fasquel, 46ans, instituteur
à Cormont, Jacques Tintiller, 66ans, manouvrier à Samer, amis de
l'époux, Antoine Magniez, 24ans, journalier frère de l'épouse et
Antoine Hequet, 22ans, propriétaire, son parent au 4e degré, tous deux
de Cormont. Signature de l'épouse et de son père et des témoins
Fasquel, Magniez et Hequet. L'époux, sa mère, la mère de l'épouse et le
témoins Tintiller ne signent pas) avec descendance Dubois à St-Etienne
(quatre enfants nés entre 1838 et 1845) où Romain est domestique (1840)
et manouvrier (1843-45). Le recensement de 1846 à St-Etienne donne au
hameau d’Ecault : Romain Dubois, 35ans, manouvrier, Adèle Magniez,
34ans, son épouse, et leurs enfants Dubois : Adèle, 7ans, Augustin,
6ans, Romain, 3ans et Clémence, 1an. Adèle décède prématurément, à
34ans, en 1847, à Ecault à St-Etienne. Romain, toujours journalier à
St-Etienne, se remarie en 1852 à Boulogne avec Marie Claudine Adélaïde
Charlotte Fourmanoir, journalière de 38ans à Boulogne, originaire de
St-Léonard, veuve de François Debove qu’elle avait épousé en 1834 à
St-Etienne et qui est mort en 1840 à Boulogne, fille de Louis Marie
Fourmanoir, décédé à St-Etienne en 1842, et Charlotte Mille, ménagère à
St-Etienne, présente et consentante (Témoins : François Dubois, 52ans,
ménager à St-Etienne, frère de l'époux, Auguste Guillier, 40ans,
cordonnier à Boulogne, son ami, François Clément, 48ans, journalier à
St-Etienne, beau-frère de l'épouse et Pierre Lesne, 72ans, marin à
Boulogne, son ami. Signatures des témoins Guillier et Clément. Les
époux, la mère de l'épouse et les témoins Dubois et Lesne ne signent
pas). Le couple Dubois-Fourmanoir se retrouve à Outreau où Romain est
journalier au hameau de Manihen en 1853 et où naît cette année-là une
autre fille Dubois. Le recensement d'Outreau pour 1856 donne au hameau
de Manihen : Romain Dubois, 47ans, journalier, Adélaïde Fourmanoir,
42ans, sa femme, deux enfants Dubois : Joseph, 13ans, et Adélaïde,
3ans, quatre enfants Debove : Clotilde, 22ans, Edouard, 17ans,
cordonnier, Marie, 9ans, Julia, 2ans, fille de Clotilde + François
Capron, 29ans, journalier. C’est à St-Etienne qu’ils s’éteignent tous
les deux, lui en 1865, manouvrier de 57ans (déclaré par son frère
François Dubois, 66ans, manouvrier et son neveu, François Auguste
Dubois, 30ans, manouvrier) et elle en 1866, à 54ans, au hameau d’Ecault
à St-Etienne (déclaré par Louis Clément, 22ans, maçon, et Auguste
Muselet, 34ans, manouvrier).
Le dernier enfant du couple
Dubois-Daguebert à se marier est le plus jeune : Pierre François Marie
Dubois, domestique de 28ans à Condette en 1839 qui s’y marie cette
année-là avec Adèle Émilie Decroix, 22ans, sans profession à Condette,
fille majeure de Benoit Decroix, retraité des douanes, et Victoire
Pauline Condette, de Condette, présents et consentants (Témoins :
Charles François Legrand, 24ans, sans profession à Condette, beau-frère
de l'époux, Barthélémi Fayolle, 49ans, préposé des douanes, son ami,
tous deux de Condette, Antoine Merlin, 38ans, ménager au Portel,
beau-frère de l'épouse et Louis Marie Augustin Tellier, 36ans,
chirurgien à Condette, son ami. Signature du père de l'épouse et des
témoins Legrand, Fayolle et Tellier. Les époux, leurs mères et le
témoin Merlin ne signent pas. Note : le témoin Legrand est en fait le
beau-frère de l'épouse ; le jour précédent, il a épousé Louise
Joséphine Decroix, sœur d'Adèle Émilie, à Condette) avec descendance
Dubois à Condette (huit enfants nés entre 1840 et 1857) où Pierre
François Marie est domestique (1840, 1875-81), journalier (1842-73) et
garde particulier au hameau d’Elbecque (1853). Le recensement de
Condette pour 1856 donne, rue d'Hardelot : Pierre Marie Dubois, 44ans,
journalier, Adelaïde Adèle Émilie Decroix, 38ans, sa femme et leurs
enfants Dubois : Augustine, 15ans, Clarisse, 12ans, Pierre Marie
François, 6ans et Eugénie Elisabeth Flore, 1mois. C’est aussi à
St-Etienne, au hameau d’Hardelot, qu’Adèle Émilie s’éteint en 1871 à
54ans (déclaré par son beau-fils Cyprien Adrien Baudlet, journalier de
25ans à Condette et Louis Marie Bigot, 40ans, cultivateur).
Pierre François Marie décède en 1889, rentier de 78ans à Neufchatel
(déclaré par Ferdinand Blangy, instituteur de 39ans et Cyprien
Beaudlet, journalier de 42ans, son beau-fils).
Marie Françoise Dagbert et ses enfants Montigny et Crussard à Condette
L’autre
fille du couple Dagbert-Garin et sœur de Marie Louise Alexandrine est
Marie Louise Françoise Dagbert devenue Marie Madeleine Françoise qui se
marie une première fois à Condette en 1804 à 27ans avec Jean Louis
Montigny, manouvrier de 26ans à Condette, originaire de Desurenne (=
Desvres), fils de Louis Montigny et Marie Magdeleine Cocquerel
(Témoins.: Pierre Louis Montigny, 30ans, marchand de bois à
Questrecques, frère de l'époux, Louis Marchand, 25ans, préposé
des douanes à Condette, Pierre Regniez, 43ans, cultivateur à
Condette, et Pierre Darras, 26ans, préposé au douanes à Condette.
Signatures des témoins. Les époux, les parents de l’époux et la mère de
l’épouse ne signent pas). Le couple Montigny-Dagbert reste d’abord à
Condette où Jean Louis est garde-champêtre (1806) et où naissent deux
enfants Montigny, Marie Louise Françoise Claudine en 1804 (avec
François Marie Mathorel, cultivateur et Jean Buret, maître d'école
comme témoins) et Pierre François en 1806 (avec Pierre François
Wilquin, 36ans, négociant à Boulogne et Jean Buret, 74ans, maître
d'école à Condette comme témoins). Par la suite, on les retrouve en
1809 à Ambleteuse où Jean Louis est préposé du Domaine Impérial dans
cette commune et où naît un troisième enfant Montigny prénommé Louis
Nicolas (avec Charles Joseph Collet, 37ans, receveur de l'octroi et
Nicolas Firmin Belbocq, 21ans, employé dans l'administration du
chauffage de l'armée comme témoins). Il sont de retour à Condette en
1811 où Jean Louis, devenu préposé des douanes impériales s’éteint
prématurément, à 34ans, dans la maison de Jacques Lebec (déclaré par
Jean Jacques Sergent, 43ans, ménager et Jean Jacques Roussel, 62ans,
manouvrier).
En 1820, Marie Louise Françoise qui a alors 44ans,
se remarie à Condette avec Simon Crussard, 51ans, sous-lieutenant des
douanes, originaire d’Essertenne en Haute-Saône, fils des défunts
François Crussard, manouvrier et vigneron à Essertenne et Jeanne
Ormancey et veuf de Madeleine Toreille puis de Marie Antoinette Miaux
(Les époux signent. Les témoins sont François Aimable Warluzel. 49ans,
lieutenant des douanes, Jean Louis Lecaille, 47ans, préposé des dites
douanes, amis de l'époux, Jean Marie Dubois, 22 ans, neveu de
l'épouse et François Benoit Joseph Lefebvre, 35 ans, préposé des
douanes, ami de l'épouse. Signatures des époux et des témoins sauf le
témoin Dubois qui ne peut signer). Le recensement de 1820 à Condette
donne Simon Crussard, sous-lieutenant des douanes, 51ans, Marie
Françoise Daguebert, 44ans, quatre enfants Crussard de ses précédents
mariages soient Louis,17ans, Alexandre, 11ans, Louis Simon, 9ans
et Louis Guillaume Simon, 7ans et les trois enfants Montigny du
précédent mariage de Marie Françoise soient Françoise Claudine, 15ans,
Louis François ,13ans et Louis Nicolas 11ans). Le couple
Cussard-Daguebert reste à Condette où naît un enfant Crussard prénommé
Louis Frédéric en 1821 (Témoins: François Joseph Dulot, 46ans,
garde-champêtre et Robert Isaac Sergent, 27ans, ménager) et où Simon,
alors sous-lieutenant des douanes en retraite s’éteint en 1838, à 69ans
(déclaré par François Benoit Joseph Lefevre, 52ans, retraité des
douanes et Jean Louis Joseph Fourquet, 38ans, marchand de paillassons,
voisins du défunt à Condette). Dans les recensements de Condette de
1841 et 1846, Françoise Daguebert ou Dagbert réside au lieu-dit Rue
d’Hardelot à Condette, avec son dernier né Frédéric Louis Cussard,
devenu lui-aussi préposé des douanes. Dans celui de 1856, elle est chez
son fils Louis Nicolas, garde champêtre à Condette, Elle décède en 1858
à l’âge de 82 ans (Déclaré par Jacques Antoine Sotty, journalier de
33ans et ce même Louis Montigny, garde-champêtre de 50ans, son
troisième enfant de son premier mariage).
Les quatre enfants
de Marie Françoise Dagbert atteignent l’âge adulte et se marient.
L’aînée du premier mariage, Marie Louise Françoise Claudine Montigny
est journalière de 24ans à Condette en 1829 quand elle y épouse Antoine
Marie Lesueur, tisserand de 28ans à Condette, né à Neufchatel, fils de
feu Antoine Lesueur, militaire, mort à Breslau en Silésie, et feue
Marie Louise Maillard, décédée à Neufchatel (Témoins: Louis François
Félix Seillier, 61 ans, marin à Outreau, François Joseph Dulot. 55 ans,
garde champêtre à Condette, tous deux amis de l'époux; Louis Crussard,
58 ans, sous-lieutenant retraité des douanes à Condette, beau-père de
l'épouse et Pierre François Montigny 22 ans, garçon meunier à Outreau,
son frère. Signatures des témoins. Les époux et leurs mères ne signent
pas) avec descendance Lesueur à Condette (sept enfants nés entre 1829
et 1844) où Antoine est tisserand (1829, 1833-44), ménager
(1831,1845,1872-77), tonnelier (1859) et journalier (1856-58,1861-66).
Le recensement de Condette pour 1848 donne au lieu-dit de la Rue
d’Hardelot, Antoine Lesueur, ménager de 45ans, Claudine Montigny,
44ans, sa femme et leurs enfants Lesueur :Jules,16ans, Antoinette,
13ans, Victoire, 9ans, Valentine, 6ans, Simon, 5ans et Émilie, 2ans.
Françoise Claudine s’éteint dans sa demeure d'Hardelot à Condette, en
1877, à 72ans (déclaré par son beau-fils Louis Marie Caffier, 42ans,
journalier et son frère Louis Montigny, 67ans, garde champêtre).
Antoine Marie Lesueur décède à Hardelot, commune de Condette, en 1884,
rentier de 83ans (déclaré par ce même beau-fils Louis, Marie Caffier,
49ans, jardinier, et Pierre Édouard Legrand, 36ans,
garde-champêtre).
Le frère cadet de Claudine Françoise, Pierre
François Montigny, est garçon meunier de 24ans à Outreau en 1831 quand
il y épouse Marie Jeanne Françoise Victoire Rogier, 30ans, née à
St-Pierre, fille de François Rogier et Madeleine Selingue, journaliers
à Outreau (Témoins : Louis Nicolas Montigny, 22ans, journalier, frère
germain de l'époux, Simon Crussard, 63ans, son beau-père , tous deux de
Condette, Auguste Rogier, 25 ans, journalier et Jean Baptiste Rogier,
22 ans, cordier, frères de l'épouse à Outreau. Signature de l'époux et
des témoins Montigny et Cussard. L'épouse, ses parents, la mère de
l'époux et les témoins Rogier ne signent pas) avec descendance Montigny
à Outreau (deux enfants nés en 1832 et 1837) où Pierre François est
garçon meunier (1832) puis meunier (1837-1862) au hameau du Portel.
C’est au Portel devenu commune qu’ils décèdent tous les deux, elle en
1862, à 61ans (déclaré par Jean Baptiste Rogier, son frère, et Alexis
Honoré, 56ans, un voisin, tous deux maîtres cordiers au Portel) et lui
en 1897, rentier de 90ans (déclaré par son fils François Montigny
et son petit-fils Ludovic Montigny, 31ans, tous deux industriels au
Portel).
Le dernier né du couple Montigny-Dagbert, Louis Nicolas
Montigny, est journalier de 22ans à Condette en 1831 quand il témoigne
au mariage de son frère Pierre François à Outreau. C’est
vraisemblablement après cette date qu’il épouse en un lieu encore
inconnu Marie Amélie Sotty ou Sauty, née à Nesles en 1813, fille de
Jean Pierre Sotty, garçon de charrue de 33ans à Nesles et Marie
Madeleine Mathorel avec un premier enfant prénommé Louis né vers 1834.
On les retrouve en 1840 à Condette où Louis Nicolas est journalier et
où naît un deuxième enfant prénommé Émilie. Le recensement de Condette
de 1846 donne au hameau du Choquel Louis Montigny, 37ans,
garde-champêtre, Émilie Sauty, 37ans, sa femme et leurs enfants
Montigny: Louis, 12ans et Louise, 6ans. Louis Nicolas est
garde-champêtre à Condette jusqu’à son décès à 71ans, en 1880, dans sa
demeure du lieu-dit Le Marais (déclaré par Pierre Célestin Butel,
44ans, journalier et Edouard Bigot, 38ans, débitant, tous deux de
Condette). Marie Amélie, son épouse, était décédée au même endroit en
1877, à 64ans (déclaré par Ferdinand Bigot, 39ans, cultivateur et
François Lambert, 48ans, instituteur, non parents).
Le seul
enfant du couple Crussard-Dagbert, Louis Frédéric Crussard est
lui-aussi dans l’administration des douanes comme préposé et reste chez
sa mère dans les recensements de Condette de 1841 et 1846. C’est aussi
en 1846, à 25ans, qu’il épouse à Neufchâtel-Hardelot Rosalie Agathe
Gobert, 27ans, sans profession à Neufchâtel, fille de Nicolas
Augustin Gobert, ménager à Neufchatel et Charlotte Adélaïde Limascon
(Témoins : Toussaint Honoré Tellier, 31ans, instituteur primaire, Louis
Marie Augustin Herbez, 21ans, amis de l'époux, Augustin Gobert, 30ans,
tonnelier, frère de l'épouse et Jean Baptiste Petit, 35ans, tisserand,
son beau-frère, tous de Neufchatel. Signatures de l'époux et des
témoins. L'épouse, ses parents et la mère de l'époux ne signent pas).
Le couple a une fille prénommée Marie Félicité Rosalie, née en 1847 à
Neufchatel. Par la suite on perd leur trace.
Les deux dernières filles du couple Dacquebert-Legrand
Le
troisième enfant du couple Dacquebert-Legrand qui prend époux est Marie
Catherine Dagbert. En 1780, à 32ans, elle épouse à St Martin Louis
Marie Guerlain, journalier de 28ans à St Martin, fils de Jean Jacques
Guerlain et de feue Marie Jeanne Delattre (Acte de mariage
filiatif. Les contractants sont de St-Martin. Les témoins cités sont
François Guerlain, oncle du contractant, et Jean Marie Gonssart,
son ami, Jacques Antoine Dagbert père et Marc Dagbert fils, cousins de
la contractante. Les contractants ne signent pas. Signatures des
témoins cités et de Jean Marie Rigaux, probablement le beau-frère de la
contractante. D'après leurs signatures, Jacques Antoine Dagbert est le
cousin du père de la contractante et Marc Dagbert est son fils.
Comme indiqué précédemment, il semblerait que Jacques Antoine ait pris
en charge les enfants de son cousin Jean Jacques après son décès
prématuré en 1750. Jacques Antoine est aussi témoin au mariage de Jean
Jacques Gabriel, le frère de Marie Catherine, en 1772 et à celui de
Marie Françoise, sa sœur, en 1786). Le couple Guerlain-Dagbert reste à
St-Martin où Louis Marie est journalier (1781-83) et où naît une fille
Guerlain prénommée Marie Catherine Alexandrine en 1781 (P.: Jacques
Guerlain, oncle paternel. M.: Marie Madeleine Alexandrine Dagbert,
tante maternelle, épouse de Jean Marie Rigaut à St Martin).
Malheureusement Marie Catherine décède prématurément à 34ans en 1783 à
St Martin (Les témoins sont son beau-frère Jean Marie Rigaux et Louis
Carpentier). Louis Marie se remarie en 1785 à Wimille avec Marie Louise
Françoise Flahaut de Wimille, fille de feu Louis Flahaut et Marie
Josephe Moraval (Acte de mariage filiatif pour l’épouse. Veuvage de
l’époux indiqué. L’époux est de St Martin et l’épouse de Wimille. Les
témoins cités sont Louis Marie Guerlain, cousin de l’époux à Wimille,
Barthélémy de Lattaignant, Marc Fourcroy et Louis Carpentier, tous de
Wimille. Signatures des témoins. Les époux ne signent pas) avec
descendance Guerlain à St Martin (cinq enfants dont des jumeaux nés
entre 1786 et 1790) où Louis Marie reste manouvrier/journalier. A noter
que les parrain et marraine de leur première née, Marie Louise
Françoise, en 1786 sont Marie Françoise Dacquebert, la sœur de Marie
Catherine décédée et Nicolas Garin, qu’elle épousera plus tard cette
année-là, tous deux de la basse ville de Boulogne. C’est à St Martin
qu’ils décèdent, Marie Louise à 65ans en 1815 et Louis Marie,
journalier de 67ans (déclaré par Jacques Antoine Lefort, 55ans,
cultivateur,et Louis Marie Joseph Hédé, 57ans, instituteur, tous deux
de St Martin).
Marie Catherine Alexandrine Guerlain, la seule
enfant de Louis Marie et Marie Catherine Dagbert, épouse à 28ans, en
1810, à St Martin Louis Marie Wagon, chasse-marée de 33ans à St
Martin, originaire de Pernes, fils des défunts Adrien Wagon, de son
vivant journalier à Pernes et Marguerite Gomez (Les témoins sont
Adrien Wagon, 46ans, voiturier à Pernes et Jean Baptiste Wagon, 31ans,
journalier à Belle, tous deux frères du contractant, Jean Louis
Guerlain, 57ans, journalier, père de la contractante et Pierre Lamotte,
55ans, économe, tous deux de St-Martin. Signature de l'épouse et du
témoin Lamotte. L'époux et les témoins Wagon et Guerlain ne signent
pas). Le couple Wagon-Guerlain reste d’abord à St Martin où naît une
fille Wagon prénommée Marie Catherine Philippine en 1810. Par la suite,
ils sont à Boulogne (très proche de la rue de Marquetra à St Martin où
ils résidaient) où naissent Catherine Louise en 1813, Jeanne Françoise
en 1816, Louis Marie en 1817 et Pierre Marie Théodore en 1820 et où
Louis Marie est journalier. A noter que le témoin privilégié de ces
naissances est le demi-frère de Marie Catherine, François Guerlain,
cordonnier à Boulogne, âgé de 23ans en 1813 et 30ans en 1820. Ils sont
de retour à St Martin en 1822 avec la naissance d’un dernier
enfant, un deuxième Louis Marie (‘oublié’ dans les registres de la
commune et rétabli par jugement). En 1823, Marie Catherine perd sa
deuxième fille et son dernier-né en l’espace de trois semaines. Elle
s’éteint elle-aussi dans les années qui suivent puisqu’en 1826, on
inhume à St-Martin son mari veuf et jardinier de 44ans sur la rue de
Marquetra à St Martin (déclaré par ses frères Jean Louis Wagon, 60ans,
manouvrier à Colembert et Adrien Wagon, 63ans, voiturier à Baincthun).
Cependant, l’acte de décès de Marie Catherine entre 1823 et 1826 reste
introuvable, tant à St Martin, Boulogne et les communes
environnantes.
Le quatrième et dernier enfant du couple
Dacquebert-Legrand qui prend époux serait Marie Françoise née à St
Martin en 1743. On l’a déjà rencontrée plus haut comme probablement la
Marie Françoise Dagbert de la basse ville de Boulogne marraine en 1776
de Marie Louise Françoise, fille de son frère présumé Jean Jacques
Gabriel et Marie Louise Garin. Ce serait également la marraine de Marie
Louise Françoise Guerlain, fille de son beau-frère Louis Marie Guerlain
en 1786 à St Martin. On pense que c’est la Marie Catherine
Françoise Dagbert, 36 ans (en fait 43 ans selon notre hypothèse), fille
des défunts Jean Jacques et Marie Jacqueline Legrand qui en 1786, dans
l’église St Nicolas de Boulogne, épouse Jean Nicolas Garin ou Garain,
garçon tonnelier de 29ans dans cette paroisse, originaire de Calais,
fils de feu Jean Claude Garin, voiturier et Jeanne Lebrun de la
paroisse ND de Calais (Acte de mariage filiatif. Les époux sont de la
paroisse St Nicolas de la basse ville de Boulogne. Consentement
de la mère de l'époux. Les témoins cités sont : François Fournier,
Charles Garin, frère de l'époux, tonnelier, Jean Marie Rigault,
beau-frère de l'épouse, Jean Baptiste Damiens, ami des époux, maître
tonnelier et Jacques Antoine Daguebert, fermier, issu de germain de
l'épouse, de la paroisse d'Outreau. L'époux signe mais pas l'épouse.
Signature des témoins). Ce Garin de Calais ne semble pas être relié à
Marie Louise Garin de Condette vue plus haut. Le couple Dagbert-Garin
n’a pas de descendance connue. Ils décèdent tous les deux à l’hospice
civil de Boulogne, elle en 1819 à 67ans (en fait 76ans et sous le nom
de Françoise Dalbert) et lui en 1822 à 66ans.