La troisième génération : les enfants du couple Dacquebert-Carpentier (Table 6)

Comme indiqué à la section 4-1-1, Guillaume Dacquebert (ca1670-1715) est le frère cadet de Jacques Antoine et il épouse Jeanne Carpentier (1674-1743) d’Audresselles en 1695.

Marie Catherine Dacquebert et le matelot Pierre Coppin au Portel

Leur premier enfant est Marie Catherine Dacquebert baptisée à Outreau en 1696 (Parrain : François Dacquebert, probablement l’oncle. Marraine : Marie Catherine Deleplanque). En 1722 à Outreau elle épouse Pierre Copin (Acte de mariage non filiatif. Pas de témoins cités. Signature du contractant comme Pierre Copin et marque de la contractante. Marque de François Dagbert, probablement l’oncle de la contractante et signature de Barthelemy Moreau de Vernicourt et de Pierre Coppin, probablement Pierre Coppin dit Gros-Blanc, le frère du contractant d’après sa signature qui correspond à celle sur son acte de mariage avec Jeanne Wyant en 1712 à Outreau – FG-Coppin, p. 421). Selon FG-Coppin, p.422, Pierre Coppin dit Bizailler, est matelot au Portel, né vers 1677, fils de Marc Coppin et d’Isabelle Lœuillette. En 1722, il en est à son troisième mariage après celui avec Marguerite Germe en 1704  et Marie Jeanne  Bourgain en 1718. Le premier mariage a donné six enfants avec cinq encore vivants en 1722 (dont un troisième Pierre Coppin, celui-là  dit Siguet, époux de Jeanne Marguerite Daguebert, la sœur de Marie Catherine, en 1737 – voir plus bas) et le deuxième deux enfants avec un seul vivant en 1722. Ses frères Pierre dit Gros-Blanc, Jacques et Jean dit Méchiève sont aussi tous matelots. Leur père Marc Coppin, mort en 1719, était marinier, fils de Pierre lui-aussi marin et Isabelle Leurence, avec ses frères Pierre, maître de bateau pêcheur et Jacques marinier. A noter que cette branche des Coppin d’Outreau, issue de Pierre et Isabelle Leurence et composée majoritairement de gens de mer n’est pas directement liée à celle issue de  Claude et Anne Clément  et composée majoritairement de laboureurs comme Claude, l’époux de Marie Anne Françoise Daguebert et Marie Jeanne, épouse de Jacques Antoine Daguebert, nièce et neveu de Guillaume  (sur ce sujet des branches Coppin, voir FG-Coppin, p.424).

Le couple Copin-Dacquebert a cinq enfants tous baptisés à Outreau entre 1723 et 1730 et avec les parrains et marraines suivants : Pierre Dagber (probablement l’oncle) et Marie Anne Habart  pour Marie Elizabeth en 1723, Jean Dacquebert (ne signe pas donc ce n’est pas le fils aîné de Jacques Antoine et Marie Anne Fayeulle) et Margueritte Germe pour Marc Antoine en 1725, Louis Ridoux et Margueritte Dacquebert  (la fille de Joseph et Marie Denis? Voir plus bas) pour Louis Marie en 1726; Pierre Copin et Jeanne Soubitez pour Marie Jeanne en 1728 et finalement Jacques François Clément et Marie Antoinette Habarre pour Marie Antoinette Françoise en 1730. Ils décèdent tous les deux à Outreau, lui en 1771, à 93ans, matelot. et elle, en 1773, à 77ans.

Trois de leur cinq enfants atteignent l’âge adulte et se marient. En 1751, l’aînée Marie Elizabeth Coppin qui a alors 23ans, épouse à Outreau Jean Bourgain, matelot de 28ans, fils de Louis Marie Bourgain et Jeanne Sauvage (Acte de mariage filiatif. Les contractants sont du Portel à Outreau. Les témoins cités sont les pères des contractants, Pierre Coppin et Jean Louis Bourgain qui donnent leur consentement et Pierre Coppin, le frère de la contractante, tous matelots au Portel. Signatures des époux et des témoins Bourgain et Coppin pères. Marque du témoin Coppin fils. Marque de Claude Bourgain. Signature de Marc Copin, probablement le frère de la contractante, et d'un certain Ricart) avec descendance Bourgain au Portel à Outreau où Jean est matelot et maître de bateau et où naissent dix enfants Bourgain entre 1751 et 1766. Jean s’éteint en 1767, à 42ans. Marie Elizabeth est encore vivante en 1785 quand elle consent au mariage de sa fille Marie Madeleine Bourgain avec Jean François Battel puis en 1786 quand elle fait de même au mariage  de ses fils Jean Baptiste Bourgain et Marie Jeanne Françoise Painset  ainsi que Louis Marie Bourgain et Marie Marguerite Pon.

C’est aussi en 1751 que Louis Marie Coppin, le frère cadet de Marie Elizabeth, matelot de 24ans, épouse à Outreau Marie Madeleine Cazin, fille des défunts Jacques Cazin, matelot et Marguerite Sauvage (Acte de mariage filiatif. Les époux sont d’Outreau. Les témoins cités sont Pierre Coppin, père de l’époux, qui donne son consentement, Marc Coppin, son frère, Antoine Cazin, frère de l’épouse, Jean Bourgain, maître de bateau pêcheur, probablement le beau-frère de l’époux. Marques des époux Signatures des témoins Coppin et du témoin Bourgain. Marque du témoin Cazin) avec deux enfants Coppin au Portel en 1754 et 1762. A la mort de Marie Madeleine à 78ans en 1801, Louis Marie, toujours matelot, et âgé de 74ans, se remarie avec Geneviève Lobet, 50ans, originaire d’Outreau et y demeurant, fille de feu Jean Lobet et Marie Françoise Leclercq (Les témoins cités sont Pierre Sauvage, matelot de 66ans, ami de l’époux, Balthazard Coppin, matelot de 49ans, son neveu, Jean Pierre Lobet, matelot de 48ans, frère de l’épouse et Léonard Delplanque, canonnier de 37ans sur les batteries de la côte, son beau-frère, tous d’Outreau. Signatures des premier et deuxième témoins. Marques des époux et des troisième et quatrième témoins. A noter que l’épouse est la sœur de Jean Pierre Lobet qui avait épousé Marie Louise Coppin, sa fille du premier mariage). Ils décèdent tous les deux au Portel à Outreau, lui en 1809, à 83ans, et elle, en 1829, à 82ans.

Le troisième et dernier enfant du couple Copin-Daguebert à fonder une famille est Marc Antoine Coppin, matelot comme son frère, qui en 1756, à l’âge de 30ans, épouse à Outreau Marie Elizabeth Gournay, fille de Louis Gournay et Margueritte Le Pretre (Acte de mariage filiatif. Les contractants sont d’Outreau. L'époux signe mais pas l'épouse. Les témoins cités sont Pierre Coppin, père du contractant, Jean Bourgain, son beau-frère, Louis Gournay, père de la contractante, Louis Marie Gournay, son frère et un deuxième Pierre Coppin non identifié, probablement d’après sa signature, Pierre dit Siguet, fils du premier Pierre et sa première épouse Marguerite Germe et donc demi-frère de la contractante mais aussi beau-frère de son père  de par son mariage avec Jeanne Magdeleine Dacquebert en 1737 – voir plus loin. Signature du contractant et des témoins. Marque de la contractante) avec descendance Coppin au Portel à Outreau (neuf enfants nés entre 1756 et 1772) où ils décèdent, lui à 72ans, en 1796 (les témoins sont son frère Louis Marie Coppin et son fils Marc Coppin) et elle à 67ans, en 1798 (avec Marc Coppin, son fils de 36ans, matelot et Louis Coppin, son beau-fils de 54ans, charpentier de navire comme témoins).

Marie Jeanne Dacquebert et le matelot Pierre Leprestre au Portel

Après Nicolas baptisé en 1698 (Parrain : Nicolas Deguisne et marraine : Marie Jeanne Volan) dont on perd la trace, le prochain enfant du couple Dacquebert-Carpentier est Marie Jeanne Dacquebert (Dacgbert au baptême, Dacquebert au mariage, Daguebert au décès) baptisée en1700 avec Antoine Desgardins comme parrain et Adrienne Coppin comme marraine. Comme proposé par le père Césaire (couple Leprestre-Dagbert  p. 281), c’est probablement elle qui en 1724 à Outreau épouse Pierre Leprestre, matelot, fils de Jacques Leprestre et Jeanne Héduin (Acte de mariage non filiatif. Pas de témoin cité. Signature de l'époux et marque de l'épouse. Signatures de Louis Habart, Estienne Pau(chet?) et Jean Tintillier et F. Guerlain, probablement François Guerlain, maître d’école à Outreau à cette époque. A noter que Jean Tintillier est le laboureur de St-Etienne, fils de Jacques  et Suzanne Habart qui épouse Marie Watel à St-Etienne en 1728 : sa signature sur l’acte de mariage de 1724 correspond parfaitement à celle sur son acte de mariage de 1728. Lui aussi identifié par sa signature, Louis Habart serait le fils de Laurent et Antoinette Coulon de Wissant, frère de Valery et Antoinette Vasseur qui se remarie à Outreau en 1713 avec Marie Boulogne puis de nouveau en 1748 avec Marie Caroux et décède hotelain à Outreau en 1750.. La relation entre ces témoins et les mariants n’est pas claire). La présence de Jeanne Carpentier, probablement la mère de Marie Jeanne, à la naissance en 1735 de Marie Catherine, une fille du couple Leprestre-Daguebert, est un autre argument en faveur de cette hypothèse. Selon FG-Lepretre, p. 1355, qui ne se prononce pas sur l’ascendance de Marie Jeanne Dacquebert, Pierre Leprêtre ou Leprestre dit Wissant est bien le fils de Jacques Leprêtre dit Wissant, matelot à Outreau, probablement au Portel, et Jeanne Heduin, baptisé en 1693 dans cette paroisse. Il a cinq sœurs mortes en bas-âge ou avant de se marier et un frère, Claude, qui se marie trois fois.

Toujours selon FG-Lepretre, p. 1355, le couple Leprestre-Dacquebert a neuf enfants, tous baptisés à Outreau entre 1725 et 1739 avec quelques Dagbert parmi les parrains et marraines : François Copin et Marie Antoinette Machon  qui signe Elisabeth Mason pour Pierre François en 1725, Jean Dacquebert ( probablement le fils aîné âgé de 20ans de Jacques Antoine et M.A. Fayeulle et donc le cousin de la mère d'après sa  signature) et Marie Jeanne Libert pour Marie Jeanne en 1726, Guillaume Masson et Marie Marguerite Sueur pour Pierre Guillaume en 1728, Pierre Coppin qui n’est pas l’oncle par alliance puisqu’il ne peut signer, et Margueritte Dagbert, peut-être la fille de Joseph et Marie Denis pour Pierre François en 1730,  Antoine Libert  et Marie Cornu pour Marie Antoinette en 1732, François Copin et Antoinette Sagnier pour une deuxième Marie Antoinette en 1733, Jean Jacque Dagbert probablement l'oncle et Appolline Coppin pour Marie Catherine en 1735, Claude Coppin (beau-fils de J. A. Dacquebert et M.A. Fayeulle par sa signature) et Marie Antoinette Daguebert (signature facilement reconnaissable de la fille de Jacque Antoine et M.A. Fayeulle) pour Marie Cécile Rosalie en 1738 et finalement  François Gourin et Marie Germe pour Marie Françoise en 1739. Après le décès de Marie Jeanne Daguebert à Outreau en 1743 (supposément à 50 ans, en réalité seulement 43 ans, avec Jean François Noulart  et Pierre Descamps  comme témoins), son mari Pierre Leprestre semble s’être établi à Boulogne où réside sa fille Marie Jeanne après 1760 et où il décède, toujours matelot,  en 1767, à 74ans (Jean Baptiste Leprestre et Gabriel Coppin signent comme témoins. Jean Baptiste est le neveu de Pierre, le décédé, d’après sa signature qui correspond à celle sur son acte de mariage avec Marie Louise Touteville la même année à Boulogne St-Nicolas. C’est le fils de Claude Leprêtre dit Wissant, le frère de Pierre et Elisabeth Cazin, sa deuxième épouse – Voir FG - Lepretre, p.1356. Il sera capitaine de navire à Boulogne . Aussi d’après sa signature, Gabriel Coppin serait le fils de Claude Coppin et Marie Anne Françoise Daguebert, la cousine de Marie Jeanne Dacquebert, épouse du décédé).

Seulement trois de ces enfants se marient. L’aînée Marie Jeanne Leprestre épouse à 24ans en 1750 à Outreau Louis Jacque Fortin, tisserand de 27ans à Outreau, fils de Louis Fortin, tisserand,  et Marie Marguerite Sauvage (Acte de mariage filiatif. Les époux sont d’Outreau. Les témoins cités sont Louis Fortin, tisserand, et Pierre Leprestre, matelot, les pères des époux qui donnent leur consentement, Pierre Oudart Fortin, tisserand, frère de l’époux et  Jacques Bourgain, cousin de l’épouse. Marques des époux et des témoins sauf Louis Fortin qui signe) avec descendance Fortin à Outreau (5 enfants nés entre 1750 et 1757) où Louis Jacques est tisserand (1750), tisserand/matelot (1753) et matelot (1755-57). Il est décédé en 1759 quand on inhume deux de ses enfants (Louis Jacques, 9ans, et Marie Pauline, 2ans) à quelques jours d’intervalle. Comme il n’a pas d’acte de sépulture à Outreau, on peut penser qu’il soit disparu en mer. Marie Jeanne son épouse se remarie en 1760, toujours à Outreau, avec Pierre Delattre de la basse ville de Boulogne, veuf de Jacqueline Pompry (Acte de mariage non filiatif mais le veuvage des époux est indiqué. L’époux est de la paroisse St Nicolas de la basse ville de Boulogne et l’épouse de celle d’Outreau. Les témoins cités sont Antoine Palette, neveu de l'époux, Joseph Bourgois, Pierre Leprestre, père de l'épouse et Louis Petit Signature de l’époux et marque de l’épouse. Signatures des témoins sauf le témoin Palette qui laisse sa marque). Selon Geneanet vlecuyer Pierre Delattre est matelot à Boulogne où il est né en 1713, fils de Pierre Delattre, lui aussi matelot, et Suzanne Sauvage. Il y a épousé Marie Jacqueline Pomprie en 1741 avec descendance Delattre à Boulogne St-Nicolas. Marie Jacqueline est décédée en 1756, à 39ans. Le couple Delattre-Lepretre reste dans la basse-ville de Boulogne où Pierre est matelot et où naissent quatre enfants Delattre ente 1762 et 1770. Pierre, matelot de 60ans, s’éteint en 1772 à l’Hôpital St-Louis. Marie Jeanne, son épouse, marie deux de ses enfants à Boulogne St-Nicolas en 1788 et 1789 et s’éteint en 1800, dans sa demeure de la Section du Port à 78ans (en  fait 74ans, déclaré par Nicolas Huret, 54ans, marin, aussi de la Section du Port, voisin  et ami et Julien Guillain, 23ans, de la Section de la Maison Commune, un ami).

Suit  Pierre Guillaume Lepretre, matelot comme son père, quand il épouse à 26ans en 1752 à Outreau Marie Jeanne Lamirand, fille illégitime de Jean Lamirand, matelot, et Marie Lepretre (Acte de mariage filiatif. Les époux sont d’Outreau. Les témoins cités sont Pierre Lepretre, le père de l’époux qui donne son consentement, Jacques Fortin, tisserand, beau-frère de l'époux, Jacques Coppin, cousin de l'épouse et André Gournay, tous du hameau du Portel. Marques des époux et des témoins sauf le témoin Coppin qui signe) avec descendance Leprestre à Outreau (six enfants nés entre 1753 et 1769). Ils décèdent tous les deux à Outreau, lui en 1781, matelot de 53ans, et elle en 1795, à 72ans (déclaré par Jacques Wacogne, 44ans, son gendre, et Pierre François Lepretre,40ans, son fils,  tous deux matelots au Portel).

Finalement la deuxième Marie Antoinette Lepretre épouse à 29ans en 1763 à Outreau Antoine Pain, charretier à Boulogne St-Nicolas, fils de défunt Antoine Pain et Marie Catherine Pincedé (Acte de mariage filiatif. L’époux est de Boulogne St-Nicolas et l’épouse d’Outreau. Signature de l'époux et marque de l'épouse. Les témoins cités sont  Catherine Pincedé, mère de l’époux, Jean Pain, son frère, Louis Sauvage, son cousin germain, Pierre Lepretre, père de l’épouse et François Février, ami des époux. Signature de l’époux et marque de l’épouse. Signatures des témoins sauf Jean Pain. Signature de Pierre Pain, un autre frère de l’époux selon sa signature). Selon geneanet vlecuyer, Antoine François Marie Pain est né en 1733 à Boulogne St-Nicolas. Il est donc âgé de 30ans à son mariage. Son père Antoine Pain, aussi charretier à Boulogne, y est mort en 1755. Son frère Pierre, témoin au mariage de 1763, est charpentier à Boulogne. Le couple Pain-Lepretre reste dans la basse ville de Boulogne où Antoine est charretier du port (1763-66), camionneur (1770)  et maître charretier (1775-1777) et où naissent sept enfants Pain entre 1763 et 1777 (Voir FG-Pain, p.1731). C’est aussi à Boulogne qu’ils décèdent, elle en 1808, à 72ans (en fait, 75ans. Les témoins sont des amis employés de la mairie de Boulogne) et lui en 1819, à 87ans, ancien voiturier, à son domicile de la rue du Pot d’Étain (les témoins sont Pierre Caruel, 48ans, capitaine de navire à Boulogne, beau petit-fils du décédé, et Charles Antoine François Lebeau, 33ans, aussi capitaine de navire à Boulogne, un ami. Note : Hilarion Pierre Marie Caruel est l’époux de Marie Marguerite Antoinette Pain, fille de Jean Baptiste Pain, l’un des fils du décédé et lui-aussi capitaine de navire). 

Pierre Dacquebert et ses trois épouses à St-Martin

Après Marie Jeanne, le prochain enfant du couple Dacquebert-Carpentier est Pierre Dacquebert, baptisé à Outreau en 1702 avec Antoine Sergeant  comme parrain et  Marie Anne Ledoux comme marraine. Même s’il décède à seulement 33 ans, ce Pierre se marie à trois reprises (voir FG-Dacquebert, p. 453). La première fois, c’est à St Martin en 1726 quand il épouse Marie Cordier  fille de feu Thomas Cordier et Elisabeth Pouilly de St Martin (Acte de mariage non filiatif. L'époux est d'Outreau et l'épouse de St Martin. Pas de témoin cité. Marques des deux époux et de Jeanne Carpentier, probablement la mère de l'époux. Signatures de Jacques Cordier, probablement le frère de l’épouse d’après sa signature qui correspond à celle sur son acte de mariage de 1714 à Hesdin-l’Abbé, et Anthoine Cordier, de Marie Anne Fayeulle, probablement la tante de l'époux épouse de Jacques Antoine Dacquebert d’après sa signature, de Pierre Copin, probablement le beau-frère de l’époux mari de Marie Catherine Dacquebert d’après sa signature et E. Sauvage, peut-être Etienne Sauvage, beau-frère de l’épouse à cause de Marie Sauvage son épouse. Cm Gaignart à Boulogne du 07-05-1726). Le couple n’a qu’un seul enfant, Marie Catherine, baptisée en 1728 à St Martin avec  Jean Dacquebert de la paroisse d'Outreau comme parrain et Catherine Duflos de St Martin comme marraine mais qui ne survit que quelques mois. Cette naissance est fatale à Marie Cordier qui décède quelques jours après.

Pierre se remarie la même année 1728 à Outreau avec  Marie Jeanne Deguisne, selon FG-Dacquebert, p. 453, la fille de Claude Deguisne, maître maçon à Outreau, et Marguerite Herbet (Acte de mariage non filiatif. Veuvage de l’époux non indiqué. L’époux est de St-Martin et l’épouse d’Outreau. Pas de témoin cité. Marque des époux. Signatures de Jean Dagbert, probablement le cousin, fils aîné de Jacques Antoine d’après la signature, deux fois Claude Deguisne, probablement le père et le frère de l’épouse  et Jacques Loeuillette, son oncle d’après sa signature Cm Du Sommerard à Boulogne du 12-06-1728 avec témoins pour lui, son oncle Jacques Antoine Daguebert avec son épouse Marie Anne Fayeulle selon FG-Dacquebert, p. 453, et témoins pour elle, ses père et mère, son frère Claude Deguisne et Jacques Loeuillette son oncle à cause de Jeanne Deguisne, sa femme, selon FG-Deguisne, p. 524). Marie Jeanne fait partie de la grande famille Deguisne des maçons d’Outreau déjà évoquée dans notre section 2-5 à propos du mariage de Marie Jacqueline Dacquebert, fille de Jacques et Jeanne Beaubois avec Nicolas Deguisne. Comme indiqué dans FG-Deguisne, p. 523, son père Claude Deguisne est maître maçon à Outreau, fils de Jean Deguisne, maître maçon à Equihen, et Nicole Bernard. Edmond Charles Deguisne, le frère de Jean, lui-aussi maître maçon à Equihen et l’époux de Marguerite Bernard, la sœur de Nicole, est le père de Nicolas Deguisne, couvreur de paille, qui épouse Marie Jacqueline Dacquebert en 1715 à St-Etienne (FG-Deguisne, p.525). A noter que le témoin Jacques Loeuillette est l’oncle de la mariante de 1728 à cause de son épouse Jeanne Deguisne, fille de Jean et Nicole Bernard et sœur de Claude. On a déjà rencontré ce Jacques Loeuillette laboureur dans notre section 4-1-2 comme le frère de Pierre Loeuillette, maître de bateau au Portel, père d’un autre Pierre Loeuillette, laboureur comme son oncle, qui épouse Marie Jeanne Dacquebert cette même année 1728.

 Le couple Dacquebert-Deguisne a trois enfants baptisés à St Martin entre 1729 et 1732 avec les parrains et marraines suivantes : Antoine Le Hocq et  Marie Françoise Bazin, tous deux de St Martin, pour Marie Anne Françoise en 1729, Adrien Bocquillon , sieur du plouy, ancien échevin de Boulogne  et damoiselle Marie Barbe Henriette Durozel, tous deux de la haute ville de Boulogne, pour Marie Barbe Adrienne en 1730 et finalement, Jean Jacques Toussent et  Madeleine Debove, tous deux de St-Martin pour Pierre en 1732. Marie Jeanne Deguisne s’éteint à St-Martin en 1733 à seulement 28ans.

Deux mois après le décès de Marie Jeanne Deguisne à seulement 28ans en 1733 à St-Martin, Pierre devenu Daguebert se remarie à Outreau avec Jeanne Libert qui selon FG-Dacquebert, p. 453 ou FG-Libert,p.1422 est la fille de Jean Thomas Libert, rompeur de pierres au Portel et de Péronne Sagnier (Acte de mariage non filiatif. Le veuvage de l’époux n’est pas mentionné. L'époux est de St Martin et l'épouse d'Outreau. Pas de témoin cité. Les époux laissent leur marque. Marque de Jacques Antoine Daguebert, probablement l’oncle de l’époux et Jean Libert, probablement le père de l’épouse. Signatures de Jean Libert, Jacqueline Libert, Antoine Blanpain, Jacques Coppin, et Nicolas  Germe. Tous ces témoins peuvent être identifiés par leur signature qu’on compare avec celle sur leur acte de mariage. Jean Libert est le frère de l’épouse, rompeur de pierres à Outreau comme son père. Jacqueline Libert est sa sœur. Antoine Blanpain, couvreur de paille, est son beau-frère à cause de Marie Libert, sa femme. Jacques Coppin, est probablement le matelot cousin du côté paternel de l’épouse, fils de Jean Coppin et Catherine Libert, sa tante. Nicolas Germe, compagnon matelot à son mariage en 1744 à Outreau avec Madeleine Gourin, est lié aux Libert par son aïeule paternelle Françoise Libert épouse d’un autre Nicolas Germe, lui-aussi matelot. Cette Françoise Libert est la sœur de Thomas Libert, le père de Jean Thomas et donc aïeul paternel de l’épouse-voir FG-Libert, p.1420-22 et FG-Germe, p. 972. Marque de Jean Gourin? Cm Gaignart à Boulogne 20-04-1733). Cette dernière union donnera un fils posthume, Pierre Jacques, baptisé en 1734 à Outreau avec Jean Jacque Dagbert, probablement son oncle Paternel, comme parrain et Jacqueline Libert, probablement sa tante maternelle, comme marraine mais il ne survit que quatre ans. Jeanne Libert s’éteint à 62ans, en 1763, à St-Etienne, veuve de Pierre Dagbert, journalier à St-Martin (Les témoins sont Pierre Monard et son neveu François Blanpain, probablement le fils d'Antoine, témoin au mariage de 1733, et Marie Libert, la sœur de la défunte).

Marie Barbe Adrienne Dagbert (Dacquebert au baptême, Dagbert au mariage et au décès) est le seul des cinq enfants de Pierre Dacquebert qui ne meurt pas en bas-âge. En 1753, à 22ans, elle épouse à Condette François Guiot ou Guio, Guyot.., 21ans, de cette paroisse, fils de François Guiot, journalier, et feue Marie Anne Beauvois (Acte de mariage filiatif. Les mariants sont de Condette. Les témoins cités sont François Guiot, père du mariant, Philippe Guiot, son oncle paternel  et Antoine Penet, son oncle maternel, Pierre et Antoine Deguisnes, oncles maternels de la mariante et Jean Deguisne, son cousin germain maternel. Marques des mariants. Signatures des témoins. A noter que les frères de Marie Jeanne Deguisne témoins au mariage, Pierre Deguisne est tailleur d’habits puis fermier à Condette et Antoine Deguisne est maître maçon puis garde des garennes À Neufchatel – voir FG-Deguisne, p. 524). Le couple Guiot-Dacquebert reste à Condette où François est manouvrier (1760, 1766, 1769) et où sont baptisés neuf enfants Guio entre 1754 et 1769 avec comme parrains et marraines : Antoine Penel et Jeanne Antoinette Baudry  pour Marie Jeanne Antoinette en 1754, Antoine Marie Buret et  Marie Louise Sergeant pour Antoine François en 1756, Jacques Guio et  Anne Lhomme, tous deux de Condette pour Marie Anne aussi en 1756, François Maxime Alexandre Bucaille de Boulogne St-Nicolas et Marie Claudine Haigneré de Condette pour François Maxime Alexandre en 1758, Pierre Antoine Sauvage de St-Etienne et  Marie Magdeleine Bodart de Condette pour Antoine en 1760, Jean Nicolas Baillet et  Marie Louise Sagnier de Condette pour Jean François Marie en 1762, Antoine Hodiq et Marie Madeleine Deguisne pour Jean Baptiste en 1764, Antoine Seiller et Marie Françoise Hagneré, tous deux de Condette pour Marie Antoinette en 1766 et Jean Louis Sauvage et Marie Louise Seiller, tous deux de Condette pour Jean Marie en 1769. C’est aussi à Condette qu’ils s’éteignent tous les deux, lui en 1770 à 39ans et elle en 1779 à 48ans.

En plus d’Antoine François et Jean Baptiste dont on ignore la destinée, trois des neuf enfants du couple Guio-Dagbert meurent en bas-âge (Marie Anne à 4ans en 1760, François Maxime Alexandre à 2ans aussi en 1760, et Marie Antoinette à neuf jours en 1766) et les quatre autres auraient atteint l’âge adulte mais seulement deux se seraient mariés. L’aînée Marie Jeanne Antoinette Guio épouse à 40ans en 1794 à Condette Louis Marie Anquier, 38ans, manouvrier à Condette, fils de feu Gabriel et Marie Jeanne Henon à Condette (Acte de mariage filiatif. Les époux sont de Condette. Les témoins cités sont  Gabriel Anquier, 40ans, frère de l’époux, Louis Dulot, 48ans, ménager, son cousin issu de germain, Léonard  Coinon, 54ans, cultivateur, cousin de l’épouse et Jean Buret, 61ans, instituteur, tous quatre de Condette. Signature de l’époux et marque de l’épouse. Signatures des témoins sauf le témoin Anquier qui laisse sa marque) sans descendance à Condette où Marie Jeanne Antoinette décède dès 1796, à 42ans. Louis Marie se remarie à Outreau avec Marie Marguerite Dandre, 34ans, veuve de Jean Etienne Condette à Outreau. On pense que c’est le Louis Marie Anquez, ménager de 45ans qui s’éteint en 1800 à son domicile d’Hardelot à Condette. Antoine Guio s’éteint à 25ans, en 1785, à Condette (avec pour témoins, son frère Jean François Marie Guyot qui a alors 23ans et son oncle Pierre Deguisne). En 1801, Jean Mario Guio, manouvrier à Condette déclare le décès Marie Anne, sa fille de 2ans. Son épouse est Catherine Sousse. S’il est le dernier né du couple Guiot-Dagbert, il a alors 32ans.

Jeanne Marguerite  Dacquebert et Pierre ‘Siguet’ Coppin matelot au Portel

Après Antoinette baptisée en 1705 (Parrain : Jacques Deguisnes et marraine : Péronne Bigot) dont on perd la trace et Marie Françoise baptisée en 1709 (Parrain : Léonard Bigot et marraine : Antoinette Boidart) qui meurt en bas-âge, le prochain enfant du couple Dacquebert-Carpentier est Jeanne Magdeleine Dacquebert (à son baptême et son décès, devenue Jeanne Marguerite Daguebert à son mariage) baptisée à Outreau en 1710 avec Jean Sergeant  comme parrain et Marguerite Sauvage comme marraine. En 1737, elle épouse à Outreau le matelot Pierre Coppin dit Siguet, fils d’un premier mariage de son beau-frère Pierre Coppin (il a épousé sa sœur aînée Marie Catherine en 1722 – voir plus haut et FG-Coppin, p.422) avec Marguerite Germe (Acte de mariage non filiatif. Les époux sont d’Outreau. Les témoins  cités sont Pierre Coppin, père de l’époux, François Coppin, son frère, Nicolas Germe, son cousin germain, Jean Jacque Daguebert, frère de l’épouse et Jacques Antoine Daguebert, son oncle. Marques des époux et des témoins sauf Pierre Coppin père et Nicolas Germe qui signent. Aussi signature d’Antoine Libert. Notes  Nicolas Germe est le fils de Pierre Germe et Jeanne Baheu et neveu de Marguerite Germe, la mère de l’époux. Antoine Libert est aussi un cousin de l’époux  à cause de  Jeanne Germe, son épouse, la sœur de Nicolas. Il est aussi lié à l’époux de façon plus détournée par ses ancêtres Libert: son aïeul Thomas Libert est le frère de Françoise Libert  épouse de Nicolas Germe et mère de Marguerite Germe, la mère de l’époux). Le couple réside au hameau du Portel où Pierre est matelot comme son père et où naissent neuf enfants, tous baptisés à Outreau entre 1738 et 1756 avec les parrains et marraines suivants :  Jean Coppin, oncle et Marie Françoise Dagbert, cousine pour Jean en 1738, Marc Coppin, oncle et Marie Gabrielle Nacry pour Pierre en 1740, Jacque Coppin, oncle et Louise Herbes pour Marc en 1742, Pierre Germe et Marie Jeanne Coppin pour Jeanne Marguerite en 1744, Marc Daguebert, cousin et Marie Elizabeth Coppin, tante pour Bernard en 1745, Jacques Antoine Daguebert, cousin et Marguerite Bourgain pour Marie Catherine en 1747, Louis Marie Loeuillette et Marie Antoinette Leprestre pour Jean Baptiste en 1749, Jean Baptiste Copin et Marguerite Lasalle pour Jeanne Françoise en 1751 et finalement Louis Marie Bourgain et Marie Antoinette Gournay  pour Jean Marc en 1756. Ils décèdent tous les deux à Outreau, lui en 1780, matelot de 73ans et elle en 1785, à 75ans.

Deux des neuf enfants du couple Coppin-Dacquebert meurent en bas-âge (Jeanne Françoise à un an en 1752 et Marc à treize ans en 1755). On perd la trace de deux autres (les deux aînés Jean et Pierre). Deux autres meurent célibataires sur des navires de guerre : Jean Marc, à 23ans, à l’hôpital de Brest en 1779 et Jean Baptiste, à 31ans,  maître canonnier à bord du cottre Le Lurete, à l'Hôpital d'Auray aussi en Bretagne en 1780. Les trois derniers enfants se marient. La première à le faire est Jeanne Marguerite Coppin qui, à 24ans en 1769 à Outreau, épouse le matelot de 22ans Jean Marie Gournay, fils de feu Jean Gournay, matelot et Marie Jeanne Lefort (Acte de mariage filiatif. Les contractants sont d’Outreau. Les témoins cités sont la mère du contractant ainsi que Pierre Coppin, matelot, et Jeanne Margueritte Dagbert, les parents de la contractante qui donnent leur consentement, Claude Coppin et Jacques Antoine Dagbert, les cousins de la contractante et le témoin d’office Louis Marie Cousin. Signature du contractant et marque de la contractante. Marques des parents des contractants. Signatures des témoins et de Jean Butel. Note : Claude Coppin est l’époux de Marie Anne Françoise Daguebert, la cousine de Jeanne Marguerite Dacquebert, la mère de la contractante – voir section 4-1-2. Jacques Antoine Noel Dagbert est le fils aîné de Jacques Antoine Daguebert, lui aussi cousin de Jeanne Marguerite Dacquebert, la mère de la contractante- voir section 4-1-2. Jean Butel est le charpentier de navires originaire de Boulogne St-Nicolas qui a épousé Marie Elisabeth Gournay, la sœur du contractant, l’année précédente à Outreau – voir FG-Gournay, p.1004) avec descendance Gournay au Portel à Outreau (7 enfants nés entre 1770 et 1785) où ils décèdent tous les deux, elle en 1826, à 82 ans (déclaré par son fils Jean Marie Gournay, 56ans, et son petit-fils, aussi Jean Marie Gournay, 26ans) et lui en 1836, à 89ans (déclaré par son beau-fils Charles Martin Auday, 66ans et son beau-petit-fils Antoine Libert, 31ans, tous deux marins à Outreau. Note : selon geneanet vlecuyer, le premier est l’époux en deuxièmes noces de sa fille Marie Elisabeth Gournay et le second est l’époux de Flore Rosalie Libert, fille de cette même Marie Elisabeth Gournay et de son premier mari Pierre Philippe Libert).

Suit Bernard Coppin, marin au Portel comme son père, qui épouse à 29ans, en 1774, à Outreau, Marie Jeanne Battet (ou Battel, Batté) fille de Jean Battet et feue Margueritte Germe (Acte de mariage filiatif. Les contractants sont d’Outreau. Dispense du trois au troisième degré de consanguinité. Les témoins cités sont Pierre Coppin et Jean Battet, pères des contractants qui donnent leur consentement, Jean Baptiste Coppin, frère du contractant et Jacques Antoine Dagbert, probablement le fermier du Renard cousin de la mère du contractant ou son fils aîné Jacques Antoine Noel déjà témoin au mariage de la sœur du contractant en 1769. Joseph Bourgois et Louis Marie Cousin, témoins d’office à Outreau à cette époque sont aussi cités. Marques des contractants et de leurs pères. Signatures des autres témoins sauf le témoin Dagbert). Selon FG-Battel, p. 72, Marie Jeanne, baptisée à Outreau en 1748, est le troisième des sept enfants de Jean Battel, maître de bateau pêcheur au Portel et Marguerite Germe. Cette dernière est la fille de Jean Germe, compagnon pêcheur, et Marguerite Cozette, petite fille de Nicolas Germe, matelot, et Françoise Libert (FG-Germe, p.973- voir aussi les notes sur les Libert dans plus haut). Cette filiation explique la consanguinité des époux puisque Pierre Coppin ‘Siguet’, le père de l’époux, est comme on le sait, le fils de Pierre Coppin ‘Bizailler’ et Marguerite Germe, elle-aussi fille de Nicolas Germe et Françoise Libert. Le couple Coppin-Battel reste au Portel à Outreau où Bernard est matelot et où naissent neuf enfants Coppin entre 1776 et 1792. C’est aussi au Portel qu’ils décèdent, lui en 1811, marin de 67ans (Témoins : Jacques Tellier, journalier, et Louis Marie Daguebert, cultivateur, des voisins) et elle en 1812, matelote de 66ans (Témoins : Jacques Libert, 32ans, marin, neveu, et probablement le même Louis Marie Daguebert, 24ans, cultivateur, ami).

Finalement  Marie Catherine Coppin épouse en 1780, toujours à Outreau, le marin Jean Baptiste Bourgain fils de Jean Baptiste Bourgain et Marie Margueritte Bourgain (Acte de mariage filiatif. Les contractants sont d’Outreau. Les témoins cités sont Jean Baptiste, Joseph et Jacques Antoine Bourgain, père et frères du contractant, Claude Coppin et Joseph Bourgois amis de la contractante. L'époux signe mais pas l'épouse. Signature des témoins sauf Claude Coppin, vraisemblablement le cousin par alliance de la mère de la contractante à cause de Marie Anne Françoise Daguebert son épouse. Joseph Bourgois est un des témoins d’office d’Outreau à cette époque. A noter que Pierre Coppin n’est pas témoin au mariage de sa fille : il décède une semaine plus tard). FG-Bourgain, p. 220 indique que les parents de Jean Baptiste sont issus de deux branches séparées des Bourgain d’Outreau. Son père Jean Baptiste Bourgain, matelot, est le fils de Nicolas, lui aussi matelot, et Françoise Hédouin, et petit-fils de Christophe Bourgain (ca1638-1695), compagnon marinier, et Péronne Sagnier (ca1645-1715). Sa mère, Marie Marguerite Bourgain est la fille de Bathazard, matelot, et Marie Gournay, petite fille d’Adrien Bourgain, matelot et Catherine Cazin et arrière-petite-fille de Jean Bourgain (ca1600-1688) et Charlotte Lobel. Un autre fils du couple originel Bourgain-Lobel, Claude Bourgain, époux de Claudine Coppin est le père de Marie Jeanne Bourgain, la deuxième épouse de Pierre Coppin dit Bizailler (voir plus haut). Un frère de Marie Jeanne, Nicolas Bourgain dit La Bourbette, matelot, épouse en 1742 Marguerite Dacquebert, fille de Joseph et Marie Denis (voir section 5-2). Un autre frère de Marie Jeanne et Nicolas, Louis Marie Bourgain, maître de bateau pêcheur et époux de Jeanne Sauvage, est le père de Jacques ou Jean Bourgain, lui aussi maître de bateau pêcheur, qui épouse Marie Elisabeth Coppin, fille de Pierre dit Bizailler et Marie Catherine Dacquebert en 1751 (voir plus haut). Le couple Bourgain-Coppin reste au Portel à Outreau où Jean Baptiste est marin et où naissent deux garçons Bourgain en 1784 et 1787. C’est aussi au Portel qu’ils décèdent, elle en 1807, à 61ans (Les témoins sont Jacques Antoine Marie Moreau Vernicourt et Jacques Antoine Marie Daguebert, cultivateurs à Outreau, qu’on retrouve plus loin dans nos pages) et lui en 1828, ancien marin de 78ans (Les témoins sont son neveu marin de 50ans Alexis Coppin, chevalier de l'Ordre Royal de la Légion d'Honneur, probablement le fils de son beau-frère Bernard Coppin et Marie Jeanne Battel, et Nicolas Hédouin, marin de 44ans, un ami).

Jean Jacques Daguebert, fermier, et sa descendance à St-Martin

Le dernier enfant du couple Dacquebert-Carpentier est Jean Jacques Daguebert (Dacquebert au baptême, Daguebert au mariage et Dagbert au décès), baptisé à Outreau en 1713 avec Edmond De Lart comme parrain et Marie Sueur comme marraine (Geneanet cbaudin mentionne un laboureur portant le nom d'Edmond Delart, âgé de 35ans en 1713 et qui épouse Marie Anne Sueur l'année suivante). Valet de charrue de 22ans, il épouse en 1737 à Outreau Jacqueline Legrand, âgée d’environ 29ans (Acte de mariage non filiatif. Les contractants sont d’Outreau. Les témoins cités sont Jeanne Carpentier, veuve Daguebert, mère du contractant, Jacques Antoine Daguebert, laboureur, son cousin germain, Claude  et Jean  Deguisne , maçons, oncles de la contractante, Jean Deguisne, son cousin germain, aussi maçon. Marques des époux et des témoins Carpentier, Daguebert et d’un Jean Deguisne. Signature du témoin Claude Deguisne. Marque de Pierre Daguebert, qui n’est pas le frère aîné du contractant car celui-ci est mort en 1734. Signatures de Pierre Coppin, vraisemblablement le beau-frère du contractant époux de sa sœur Marie Catherine, Pierre Loeuillette, Marie Péronne et Marie Françoise Legrand ainsi que Marie Françoise Deguisne). Selon geneanet vlecuyer, Jacqueline est la fille de Thomas Legrand et Nicole Deguisne, baptisée à Outreau en 1708 (les parrain et marraine rappellent ceux de Jean Jacques : Claude Delart et Jacqueline Sueur). FG-Legrand, p. 1260 mentionne le couple Thomas-Deguisne en précisant que Thomas est maître-charron à Outreau, fils d’un premier Thomas Legrand lui-aussi charron à Outreau et qu’il a épousé Nicole Deguisne fille de Jean Deguisne et Nicole Bernard en  1706.  Claude et le premier Jean Deguisne, témoins au mariage de 1737, sont les frères de Nicole et le second Jean Deguisne est probablement le fils de Claude. On rappelle que Claude Deguisne est également le père de Marie Jeanne, l’épouse de Pierre Daguebert, le frère du contractant, tous deux décédés en 1737 (voir section plus haut). Marie Françoise Legrand est la sœur de la contractante et Marie Péronne est sa cousine, fille de Jacques Legrand, demi-frère de Thomas (qui comme le fait remarquer geneanet vlecuyer  s’est marié le même jour avec Marie Deguisne, la sœur de Nicole). D’après sa signature, Pierre Loeuillette, lui aussi témoin au mariage, est le fils de Jacques époux de Jeanne Deguisne, sœur de Nicole, Claude et Jean. Marie Françoise Deguisne, malgré sa belle signature reste non identifiée.

Le couple Daguebert-Legrand est d’abord à Outreau où sont baptisés leurs deux premiers enfants puis entre 1740 et 1743, il s’établit à St Martin où Jean Jacques est fermier et où sont baptisés les cinq autres enfants. Les parrains et marraines sont Jacque Antoine Marmin (peut-être le laboureur-propriétaire d'Outreau époux de Suzanne Fontaine - voir FG-Marmin, p.1540) et Madeleine Antoinette Dussart (probablement la sœur de Gabriel Dusart, curé d'Outreau et mariée à Antoine Delabarre à Boulogne St-Nicolas) pour Madeleine Alexandrine en 1739, Claude Coppin, probablement le cousin du père, et Benoite Dusart (probablement une autre sœur de Gabriel Dusart, curé d'Outreau restée célibataire à Boulogne St-Nicolas) pour Jean-Jacques Gabriel en 1740, Michel Léonard Sueur et Marie Madeleine Sagnier  pour Marie Françoise en 1743, Antoine Le Hocq et Marie Isabelle Coppin  pour Jacques Antoine Guillaume  en 1745, Jacques Magnier et Benoite Noulart pour Pierre Alexis en 1747, Pierre La Marre et Marie Anne Dufay  pour Marie Catherine en 1748 et Antoine Nicolas Bonnet (le curé de St Martin) et Marie Antoinette Catherine Vincent pour Antoine Marie en 1750. Cette dernière naissance a lieu un mois après le décès du père à seulement 37 ans (avec pour témoins Claude Coppin  et Pierre Loeuillette, ses cousins germains). Son épouse Jacqueline Legrand s’éteint à St Martin neuf ans plus tard à 50ans (avec son fils Jacques ou Jean Jacques Gabriel comme témoin).

Madeleine Daguebert et Jean Marie Rigaux maçon à St Martin

Outre Antoine Marie, le dernier enfant, dont on ignore la destinée, deux des sept enfants du couple Daguebert-Legrand meurent en bas-âge à St-Martin (Pierre Alexis à deux mois en 1747 et Jacques Antoine Guillaume à trois ans en 1748). Les quatre autres enfants se marient. L’aînée Madeleine Alexandrine Daguebert épouse à 36ans en 1775 à St Martin Jean Marie Rigaux ou Rigaut, Rigault, lui aussi âgé de 36ans, fils de défunt Nicolas et de Marie Louise Tintillier de St-Martin (Acte de mariage filiatif. Les époux sont de St-Martin, Les témoins cités sont Marie Louise Tintillier, mère de l'époux, Léonard Rigaux, son cousin germain, Jean Baptiste Coppin et Benoni Marlart, cousins germains de l'épouse. L'époux signe mais pas l'épouse. Signatures des témoins Rigaux et Coppin. Marques des témoins Tintillier et Marlart. Notes : Jean Baptiste Coppin est probablement le fils de Pierre et Jeanne Marguerite Dacquebert, la sœur de Jean Jacques – voir plus haut. Benoni Marlart est le fils de Claude et Marie Nicole Legrand, la sœur de Jacqueline, mère de l’époux). Selon FG-Rigaut, p.1849, Jean Marie est manouvrier et maçon à St-Martin où il est né en 1739. Son père Nicolas Rigaut est originaire d’Outreau, fils de François et Marie Gensse de St-Etienne et frère de Michel Léonard Rigaut, berger à St-Martin et père de Léonard Rigaut, témoin au mariage de 1775. Le couple Rigaux-Daguebert reste à St-Martin où Jean Marie est maçon (1779, 1782) et où naissent quatre enfants Rigaux entre 1775 et 1782 avec les parrains et marraines suivants : François Sagnier et l’aïeule paternelle Marie Louise Tintillier pour Jean Louis Alexandre en 1775, Jean Louis Thomas Coppin et Geneviève Pacque pour Jean Marie Thomas en 1777, Jean Gonsart et Marie Françoise Dagbert, tante maternelle à Boulogne St-Nicolas , pour Jean François en 1779 et Jean Claude François Marie Piquendaire, boucher, et Marie Magdeleine Gonsart pour Marie Madeleine Claudine en 1782. Madeleine devenue Marie Madeleine Dagbert  s’éteint à 46ans, en 1785, à St-Martin (les témoins sont son mari, Jean Marie Rigaux, maçon, et Louis Carpentier). Jean Marie se remarie la même année 1785 à St-Martin avec Marie Madeleine Roche, 38ans, originaire de Lottinghen, fille de feu Adrien et de Marie Anne Doyer avec un cinquième enfant Rigaux né à St-Martin en 1786. Il s’éteint à environ 80ans, en 1817, à l’hospice civil et militaire de Boulogne.

Des quatre enfants du couple Rigaut-Daguebert, Jean Marie Thomas Rigaux, serait le seul qui fonde une famille: en 1809, il est maçon comme son père à Boulogne et âgé de 32ans quand il épouse à Outreau Pauline Gabrielle Deguisne  fille de Jean Pierre Antoine Deguisne, maçon, et feue Marie Elizabeth Bourgain ( Les témoins sont Alexandre Rigaux, 34ans, maçon, frère du contractant à Boulogne, Boniface Milon, domestique de 25ans à Boulogne, son ami, Jacques Deguisnes, 35ans, maçon, frère de la contractante à Outreau et Louis Marie Daguebert, 21ans, cultivateur à Outreau, son ami. Signature du contractant, de son père et des témoins Rigaux, Deguisne et Daguebert. La contractante, son père et le témoin Milon ne signent pas). Pauline fait partie de la grande famille des maçons d’Outreau , Le Portel et Equihen déjà évoquée un peu plus haut dans cette section à propos de Jacqueline Legrand, l’aïeule maternelle du contractant : son père Jean Pierre Antoine, lui-aussi maçon, est le fils de Jean Deguisne, également maçon, et Marie Antoinette Sotty et petit-fils de Claude Deguisne, maître maçon, et Marguerite Herbez, lui-même fils de Jean Deguisne, maître maçon à Equihen, et Nicole Bernard. Le couple Rigaux-Deguisne reste d’abord à Outreau où Jean Marie est maçon et où naît une fille prénommée Apolline Alexandrine en 1810. En 1812, ils sont à Boulogne où Jean Marie est maître maçon et où naît une autre fille prénommée Marguerite Marie. On les retrouve tous les quatre dans le recensement d’Outreau de 1820. Pauline est la première à partir, en 1734, au Portel à Outreau, couturière de 56ans. Elle est suivie de sa fille aînée devenue Pauline Rigaux, célibataire de 25ans, en 1835 et de son mari Jean Marie Thomas, maçon de 57ans au Portel , en 1837. Cette année-là, leur fille cadette  Marguerite Marie épouse à 24ans à Outreau Jean Soret ou Sorret, casseur de pierres au Portel de 21ans, fils de Jean Baptiste Soret, casseur de pierres, et Marie Louise Blanpain, mais elle décède peu de temps après, en 1840, à 26ans comme Marie Louise Rigaux.

Jean Jacques Gabriel Dagbert, manouvrier et Marie Louise Garin à Condette

Suit Jean Jacques Gabriel Dagbert qui lui s’établit comme manouvrier à Condette où il se marie en 1772 avec Marie Louise Garin, fille de feu Claude Garin et Marie Jeanne Duquesnoy (Acte de mariage filiatif. L’époux est d’Outreau et l’épouse de Condette. Les témoins cités sont Jacques Antoine Dagbert et Claude Coppin, tous deux issus de germain de l'époux de la paroisse d'Outreau, probablement le fils et le beau-fils du couple Dacquebert-Fayeulle, Pierre Bodart et Antoine Deguisne, de la paroisse de Condette, amis de l'épouse. Signature de l'époux et marque de l'épouse. Signatures des témoins). Selon geneanet vlecuyer Claude Garin, le père de Marie Louise, est originaire de Condette et il s’est marié avec Marie Jeanne Duquesnoy en 1739 à Wimille (il est alors qualifié de marchand cabaretier à Condette, fils des défunts Claude Garin et Adrienne Famechon et veuf de Françoise Cuvilliez) avec un premier enfant, Marie Antoinette, baptisée à Condette en 1740. Marie Louise n’a pas été baptisée à Condette mais à Boulogne St-Nicolas en 1743 (Geneanet heninj). Le couple Dagbert-Garin reste à Condette où Jean Jacques Gabriel est manouvrier (1772-78) et où sont baptisés quatre enfants Dagbert entre 1772 et 1778 avec les parrains et marraines suivants : Louis Marie Vincent de la paroisse d'Isques et Madeleine Alexandrine Dagbert, tante de la paroisse de St Martin  pour Marie Louise Alexandrine en 1772, Jean François Baptiste Cousin, et Marie Catherine Dagbert, tante, tous deux de St Martin pour Jacques Marie François en 1774, Pierre Régnier fils de la paroisse de Condette et Marie Françoise Dagbert de la basse ville de Boulogne probablement la troisième tante, pour Marie Louise Françoise en 1776 et finalement François Marie Mathorez et Marie Jeanne Antoinette Bodart de Condette pour Marie Jeanne Antoinette en 1778. Ils décèdent tous les deux à Condette, lui à seulement 35ans (en fait 39ans) en 1779 et elle, à 58ans, en 1802.

Alexandrine Daguebert et ses nombreux enfants Dubois

Deux des quatre enfants du couple Dagbert-Garin meurent en bas-âge : le seul garçon, Jacques Marie François, à 3ans en 1777 et la dernière Marie Jeanne Antoinette, elle-aussi à 3ans, en 1782. Les deux autres, des filles, se marient. L’aînée Marie Louise Alexandrine Daguebert épouse à 23ans en 1795 à Condette où elle demeure avec sa mère, Jean Marie Dubois, ménager à Condette, veuf de Marie Marguerite Delhais (Acte de mariage filiatif pour l’épouse. Le mariant est accompagné de Jacques Dubois, 48ans, ménager, son frère et François Joseph Beauvois, 53ans, cultivateur propriétaire, voisin et bon ami. La mariante est accompagnée de Louis Buret, 50ans, tailleur d'habits et Adrien Dumont, 50ans, instituteur, tous deux voisins et bons amis. Tous les quatre témoins sont de Condette. Marques des mariants. Signatures des témoins Beauvois, Buret et Dumont. Le témoin Dubois ne signe pas). Le premier mariage de Jean Marie avec Marie Marguerite Delhaye a eu lieu à Condette en 1783 et l’acte correspondant nous apprend qu’il était alors manouvrier de 28ans à Isques, fils de Léonard Dubois et feue Marie Antoinette Bacquet, ce qui permet de retracer son baptême à Condette en 1755. On ignore cependant où le couple Dubois-Delhaye a vécu entre 1783 et 1795 ni s’ils ont eu des enfants. Après le mariage de 1795, le couple Dubois-Daguebert reste à Condette où Jean Marie qui a alors 40ans est ménager et où naît Marie Félicité Alexandrine en 1796 (Témoins : Jacques Antoine Dubois, 46ans, oncle paternel, lui-aussi ménager, et Marie Antoinette Ficheux, 50ans, tous deux de Condette). Par la suite (geneanet thetienne), ils se déplacent à Verlincthun où Jean Marie est cabaretier et où naissent Jean Marie fils en 1798 (Témoins : Antoine Vasseur, 29ans, cultivateur à Verlincthun et Marie Françoise Daguebert, 22ans, tante maternelle à Condette) et Jean François en 1800 (Témoins : Claude Fauchois, 50ans, manœuvre et Marie Austreberthe Vasseur, 32ans, épouse de Jean Baptiste Goulet, propriétaire cultivateur, tous deux de Verlincthun). On les retrouve à Condette en 1804 quand naît François Joseph (Témoins : François Joseph Regniez, jeune homme et Marie Louise Dubois, femme de Pierre Delatre, tous deux de Condette). En 1806, ils sont à Tingry où Jean Marie est propriétaire (1808) et où naissent Marie Catherine devenue Thérèse en 1806 (Témoins: Louis Marie Trollé cultivateur, et Louis Marie x, 38ans, instituteur, tous deux de Tingry) et François Pierre Romain en 1808 (Témoins: François Debove, 41ans, fermier et adjoint municipal et Jean Marie Carpentier, 39ans, farde de bois). En 1809, ils sont à Preures près de Hucqueliers (geneanet thetienne) où Jean Marie est cultivateur (1809) ou ménager (1811) et où naissent  Marie Madeleine Adolphine en 1809 (Témoins: Pierre Longavesne, 44ans, cultivateur et François Rembert, 39ans, ménager, tous deux de Preures) et Pierre François Marie en 1811 (Témoins: François Jennequin, 29ans, maçon, et Louis Obert, 63ans, cordonnier, tous deux de Preures). 

Finalement, Jean Marie s’éteint à 59ans en 1814 dans sa maison de Verchocq (Témoins: Benoit Duhamel, 32ans, journalier et Jacques Duhamel, 49ans, cultivateur, de cette paroisse). Marie Louise Alexandrine Daguebert, sa veuve retourne à Condette où on la retrouve dans le recensement de 1820, toujours veuve mais avec non pas les huit enfants présentés plus haut mais bien neuf et un petit-enfant en plus. S’est ajoutée Séraphine en 1802 mais on ignore encore où elle est née (pas à Condette, Tingry, Verlincthun ou Preures). Le petit-fils, Jean François, est né en 1819 à Condette d’une liaison illégitime entre Jean Marie fils, alors domestique de 21ans, et une certaine Marguerite Dumuret. Dans le recensement de Condette pour 1831, Alexandrine Daguebert, veuve Dubois, 61ans n’est plus qu’avec ses deux fils Romain, 22ans, domestique, et Pierre Marie, 21ans. En 1836, on la retrouve à Hesdin-l’Abbé chez son beau-fils Alberic Cozette qui a épousé sa fille Marie Madeleine (voir plus bas). C’est là qu’elle s’éteint en 1841, à 68ans (son beau-fils Alberic Cozette, 45ans, ménager et Jacques Pille, 58ans, journalier sont les témoins).

La majorité des enfants du couple Dubois-Daguebert se marient. La première à le faire est l’aînée Marie Félicité Alexandrine Dubois qui à 24ans, en 1820, épouse à Condette Pierre Amable Paindavoine, 19ans, ouvrier de bois à Condette, fils mineur de François Marie Paindavoine et Marie Louise Pouilly (Témoins : Antoine François Paindavoine, 25ans, et François Marie Paindavoine, 22ans, ouvriers de bois, frères de l'époux, Jean Marie Dubois, 22ans, frère de l'épouse  et Jean Marie Flamille, 29ans, tisserand, un ami) avec descendance Paindavoine à Condette et Outreau (5 enfants nés entre 1823 et 1839). Elle décède à 65ans en 1861 à Boulogne (ses fils, Antoine Paindavoine, 36ans, cantonnier et Victor Paindavoine, 35ans, ouvrier au chemin de fer, tous deux à Boulogne, sont les témoins). Son mari, Pierre Amable Paindavoine est alors lui-aussi cantonnier à Boulogne. Il décède, journalier de 61ans, en 1866 à Outreau.

Après un premier enfant illégitime mais reconnu à Condette en 1819, Jean Marie Dubois, le frère cadet de Marie Félicité Alexandrine, d’abord domestique à Condette en 1820 est à St-Etienne en 1826 quand, à 28ans, il épouse à Parenty Marie Alexandrine Barbet, 23ans, ménagère à Parenty où elle est née, fille de Jean Baptiste Barbet et Marie Josephe Wallet de Parenty (Acte filiatif. Témoins : François Dubois, 25ans, domestique à Condette, frère de l'époux, François Tintillier, 28ans, cordonnier, Pierre Marie Walle, 24ans, manouvrier et François Carpentier, 28ans, instituteur, tous trois de Parenty. Signatures des époux et des témoins sauf le premier. Les parents de l' épouse et la mère de l'époux ne signent pas) avec un garçon  prénommé Jean Marie François né à Parenty quelques mois avant le mariage. On retrouve le couple en 1831 à Montreuil où Jean Marie est postillon  et où naissent trois autres enfants entre 1831 et 1838. Par la suite on perd leur trace à Montreuil.

Marie Catherine ou Thérèse Dubois est domestique de 21ans à St-Etienne en 1827 quand elle y épouse Pierre Marie Bayard, domestique de 30ans à St-Etienne, fils de feu François Marie Nicolas Bayard, de son vivant journalier à Baincthun, et Marie Thérèse Pouilly, ménagère à Baincthun (Témoins : Jean Marie Bayard, 25ans, domestique à Baincthun, frère de l'époux, et Louis Marie Fourmanoir, 45ans, garde-champêtre à St-Léonard, son ami, François Dubois, 27ans, domestique à St-Etienne, frère de l'épouse et Frédéric? Damboise, 57ans, officier retraité à St-Léonard, ami de sa famille. Signatures des témoins Fourmanoir et Damboise. Les époux, leurs mères et les témoins Bayard et Dubois ne signent pas). Malheureusement, deux semaines après son mariage Marie Catherine s’éteint chez sa mère la veuve Dubois, journalière à Condette (déclaré par François Joseph Dulos, 53ans, garde champêtre et Pierre Liévin Joseph Darras, 47ans, lieutenant des douanes à Condette). Pierre Marie se remarie en 1832 à Widehem avec Marie Adèle Prudence Dehame  de cette paroisse et s’éteint à 64ans en 1862 à Boulogne (geneanet pithod).

Jean François Dubois est domestique de 25ans à Condette en 1826 quand il témoigne au mariage de son frère Jean Marie à Parenty. En 1829, il est domestique à St-Etienne quand il y épouse Marie Catherine Danger, originaire de St-Etienne où elle est née en 1800, fille majeure de Jacques Antoine Danger, ménager à St-Etienne, et Marie Louise Seillier (Témoins:  Pierre François Romain Dubois, 22ans, domestique à St-Etienne, frère du mariant, et Frédéric Damboise, 58ans, officier retraité à St-Léonard, son ami, Joseph Danger, 27ans, tisserand à St-Etienne, frère de de la mariante et Louis Bègue, 29ans, sans profession à St-Léonard, son ami de famille. Signatures des témoins Damboise et Bègue. Les mariants, la mère du mariant, le père de la mariante et les témoins Dubois et Danger ne signent pas). Le couple Dubois-Danger reste à St-Etienne où François est ménager (1831), puis manouvrier (1832-36) et où naissent trois enfants Dubois entre 1831 et 1836. C’est au hameau d’Ecault de St-Etienne qu’ils s’éteignent, lui en 1865, ménager de 66ans (Déclaré par son fils François Auguste Dubois, 30ans,  manouvrier, et Constant Chochoy, 62ans, retraité des douanes, tous deux de St-Etienne) et elle en 1869, à 70ans (Déclaré par son fils Auguste Dubois, 33ans et Antoine Wattel, 70ans, manouvrier).

Marie Madeleine Adolphine Dubois, sœur cadette de Marie Félicité Alexandrine et de Jean Marie est fille de confiance à Outreau en 1832 quand elle y épouse à 23ans Pierre Claude Alberic Cozette, propriétaire de 44ans à Outreau, fils des défunts Claude Cozette et Marie Marguerite Baillard d’Outreau et veuf de Marie Françoise Pille (Acte de mariage filiatif. Les époux sont d’Outreau. Témoins : Antoine Degardin, 52ans, ménager, beau-frère de l'époux, Louis Marie Rivenez, 35ans, maréchal-ferrant, son ami, François Anquez, 52ans, journalier  et François Rivenez, 56ans, maréchal-ferrant, tous deux amis de l'épouse, tous d'Outreau. Signatures de l'époux et des témoins Rivenez et Degardin. L’épouse, sa mère et le témoins Anquez ne signent pas). Albéric Cozette, né à Outreau en 1788, est cultivateur à Marquise en 1822 quand il épouse à Hesdin-l ‘Abbé Marie Françoise Pille, fille de Jean Pierre Pille et Marie Jeanne Bernardine Chochoy de cette paroisse mais qui décède prématurément chez ses parents en 1824. Malgré l’âge relativement avancé d’Albéric à son second mariage, le couple Cozette-Dubois a neuf enfants nés successivement à Hesdin-l’Abbé, St-Etienne et Boulogne entre 1835 et 1853 (Alberic a alors 66ans et Madeleine Adolphine, 45ans). Albéric est d’abord cultivateur au hameau de Monthunes à Hesdin-l’Abbé de 1835 à 1841 (Le recensement d'Hesdin l'Abbé en 1836 donne Alberic Cozette, cultivateur de 47ans, Marie Madeleine Dubois, 26ans son épouse et leur fille Marie Antoinette, 1an, plus Marie Madeleine Alexandrine Dagbert, 65ans, l’aïeule maternelle. Celui de 1841 de la même commune donne: Alberic Cozette, cultivateur,  Adolphine Dubois, son épouse et leur trois enfants Séraphine = Marie Antoinette, Nathalie et Adolphe). De 1842 à 1846, il est ménager puis manouvrier à St-Etienne (Le recensement de St-Etienne en 1846 donne Alberic Cozette, 58ans, ménager, Adolphine Dubois, 37ans, Nathalie, 8ans, Edmond, 4ans, Adolphe, 2ans et Monique, 2 mois). En 1848, on le retrouve journalier à Boulogne au no106 de la rue Du Moulin-à-vapeur puis à partir de 1850, receveur de l’octroi de Capécure et demeurant au no47 de la rue d’Outreau (1853, 1856) puis sans profession à la même adresse (1858). Il s’éteint  en 1861, à 73ans, rue de la Mer (déclaré par Charles Marie Bigand, cultivateur de 53ans et Louis Marie Herbet, 37ans, préposé de l'octroi, des amis). Madeleine Séraphine, son épouse, s’éteint en 1894, à 85ans chez son fils Victor Cozette, 50ans, tonnelier à la Verte Voie à Outreau (déclaré par ses fils, Victor Cozette et  Edouard Jules Cozette, 53ans, marchand saleur de Boulogne).

En 1838, c’est au tour de Pierre François Romain Dubois, alors domestique de 30ans à St-Etienne d’épouser à Cormont Claudine Adèle Magniez, domestique de 27ans à Cormont, fille majeure de Liévin Magniez, sans profession, et Claudine Hequet, ménagère à Cormont (Témoins : Jean Baptiste Fasquel, 46ans, instituteur à Cormont, Jacques Tintiller, 66ans, manouvrier à Samer, amis de l'époux, Antoine Magniez, 24ans, journalier frère de l'épouse et Antoine Hequet, 22ans, propriétaire, son parent au 4e degré, tous deux de Cormont. Signature de l'épouse et de son père et des témoins Fasquel, Magniez et Hequet. L'époux, sa mère, la mère de l'épouse et le témoins Tintiller ne signent pas) avec descendance Dubois à St-Etienne (quatre enfants nés entre 1838 et 1845) où Romain est domestique (1840) et manouvrier (1843-45). Le recensement de 1846 à St-Etienne donne au hameau d’Ecault : Romain Dubois, 35ans, manouvrier, Adèle Magniez, 34ans, son épouse, et leurs enfants Dubois : Adèle, 7ans, Augustin, 6ans, Romain, 3ans et Clémence, 1an. Adèle décède prématurément, à 34ans, en 1847, à Ecault à St-Etienne. Romain, toujours journalier à St-Etienne, se remarie en 1852 à Boulogne avec Marie Claudine Adélaïde Charlotte Fourmanoir, journalière de 38ans à Boulogne, originaire de St-Léonard, veuve de François Debove qu’elle avait épousé en 1834 à St-Etienne et qui est mort en 1840 à Boulogne, fille de Louis Marie Fourmanoir, décédé à St-Etienne en 1842, et Charlotte Mille, ménagère à St-Etienne, présente et consentante (Témoins : François Dubois, 52ans, ménager à St-Etienne, frère de l'époux, Auguste Guillier, 40ans, cordonnier à Boulogne, son ami, François Clément, 48ans, journalier à St-Etienne, beau-frère de l'épouse et Pierre Lesne, 72ans, marin à Boulogne, son ami. Signatures des témoins Guillier et Clément. Les époux, la mère de l'épouse et les témoins Dubois et Lesne ne signent pas). Le couple Dubois-Fourmanoir se retrouve à Outreau où Romain est journalier au hameau de Manihen en 1853 et où naît cette année-là une autre fille Dubois. Le recensement d'Outreau pour 1856 donne au hameau de Manihen : Romain Dubois, 47ans, journalier, Adélaïde Fourmanoir, 42ans, sa femme, deux enfants Dubois : Joseph, 13ans, et Adélaïde, 3ans, quatre enfants Debove : Clotilde, 22ans, Edouard, 17ans, cordonnier, Marie, 9ans, Julia, 2ans, fille de Clotilde + François Capron, 29ans, journalier. C’est à St-Etienne qu’ils s’éteignent tous les deux, lui  en 1865, manouvrier de 57ans (déclaré par son frère François Dubois, 66ans, manouvrier et son neveu, François Auguste Dubois, 30ans, manouvrier) et elle en 1866, à 54ans, au hameau d’Ecault à St-Etienne (déclaré par Louis Clément, 22ans, maçon, et  Auguste Muselet, 34ans, manouvrier).

Le dernier enfant du couple Dubois-Daguebert à se marier est le plus jeune : Pierre François Marie Dubois, domestique de 28ans à Condette en 1839 qui s’y marie cette année-là avec Adèle Émilie Decroix, 22ans, sans profession à Condette, fille majeure de Benoit Decroix, retraité des douanes, et Victoire Pauline Condette, de Condette, présents et consentants (Témoins : Charles François Legrand, 24ans, sans profession à Condette, beau-frère de l'époux, Barthélémi Fayolle, 49ans, préposé des douanes, son ami, tous deux de Condette, Antoine Merlin, 38ans, ménager au Portel, beau-frère de l'épouse et Louis Marie Augustin Tellier, 36ans, chirurgien à Condette, son ami. Signature du père de l'épouse et des témoins Legrand, Fayolle et Tellier. Les époux, leurs mères et le témoin Merlin ne signent pas. Note : le témoin Legrand est en fait le beau-frère de l'épouse ; le jour précédent, il a épousé Louise Joséphine Decroix, sœur d'Adèle Émilie, à Condette) avec descendance Dubois à Condette (huit enfants nés entre 1840 et 1857) où Pierre François Marie est domestique (1840, 1875-81), journalier (1842-73) et garde particulier au hameau d’Elbecque (1853). Le recensement de Condette pour 1856 donne, rue d'Hardelot : Pierre Marie Dubois, 44ans, journalier, Adelaïde Adèle Émilie Decroix, 38ans, sa femme et leurs enfants Dubois : Augustine, 15ans, Clarisse, 12ans, Pierre Marie François, 6ans et Eugénie Elisabeth Flore, 1mois. C’est aussi à St-Etienne, au hameau d’Hardelot, qu’Adèle Émilie s’éteint en 1871 à 54ans (déclaré par son beau-fils Cyprien Adrien Baudlet, journalier de 25ans à Condette et  Louis Marie Bigot, 40ans, cultivateur). Pierre François Marie décède en 1889, rentier de 78ans à Neufchatel (déclaré par Ferdinand Blangy, instituteur de 39ans et Cyprien Beaudlet, journalier de 42ans, son beau-fils).

Marie Françoise Dagbert et ses enfants Montigny et Crussard à Condette

L’autre fille du couple Dagbert-Garin et sœur de Marie Louise Alexandrine est Marie Louise Françoise Dagbert devenue Marie Madeleine Françoise qui se marie une première fois à Condette en 1804 à 27ans avec Jean Louis Montigny, manouvrier de 26ans à Condette, originaire de Desurenne (= Desvres), fils de Louis Montigny et Marie Magdeleine Cocquerel  (Témoins.: Pierre Louis Montigny, 30ans, marchand de bois à Questrecques, frère de l'époux,  Louis Marchand, 25ans, préposé des douanes à Condette,  Pierre Regniez, 43ans, cultivateur à Condette, et Pierre Darras, 26ans, préposé au douanes à Condette. Signatures des témoins. Les époux, les parents de l’époux et la mère de l’épouse ne signent pas). Le couple Montigny-Dagbert reste d’abord à Condette où Jean Louis est garde-champêtre (1806) et où naissent deux enfants Montigny, Marie Louise Françoise Claudine en 1804 (avec François Marie Mathorel, cultivateur et Jean Buret, maître d'école comme témoins) et Pierre François en 1806 (avec Pierre François Wilquin, 36ans, négociant à Boulogne et Jean Buret, 74ans, maître d'école à Condette comme témoins). Par la suite, on les retrouve en 1809 à Ambleteuse où Jean Louis est préposé du Domaine Impérial dans cette commune et où naît un troisième enfant Montigny prénommé Louis Nicolas (avec Charles Joseph Collet, 37ans, receveur de l'octroi et Nicolas Firmin Belbocq, 21ans, employé dans l'administration du chauffage de l'armée comme témoins). Il sont de retour à Condette en 1811 où Jean Louis, devenu préposé des douanes impériales s’éteint prématurément, à 34ans, dans la maison de Jacques Lebec (déclaré par Jean Jacques Sergent, 43ans, ménager et Jean Jacques Roussel, 62ans, manouvrier).

En 1820, Marie Louise Françoise qui a alors 44ans, se remarie à Condette avec Simon Crussard, 51ans, sous-lieutenant des douanes, originaire d’Essertenne en Haute-Saône, fils des défunts François Crussard, manouvrier et vigneron à Essertenne et Jeanne Ormancey et veuf de Madeleine Toreille puis de Marie Antoinette Miaux (Les époux signent. Les témoins sont François Aimable Warluzel. 49ans, lieutenant des douanes, Jean Louis Lecaille, 47ans, préposé des dites douanes, amis de l'époux, Jean Marie Dubois, 22 ans, neveu de l'épouse  et François Benoit Joseph Lefebvre, 35 ans, préposé des douanes, ami de l'épouse. Signatures des époux et des témoins sauf le témoin Dubois qui ne peut signer). Le recensement de 1820 à Condette donne Simon Crussard, sous-lieutenant des douanes, 51ans, Marie Françoise Daguebert, 44ans, quatre enfants Crussard de ses précédents mariages soient Louis,17ans,  Alexandre, 11ans, Louis Simon, 9ans et  Louis Guillaume Simon, 7ans et les trois enfants Montigny du précédent mariage de Marie Françoise soient Françoise Claudine, 15ans, Louis François ,13ans et Louis Nicolas 11ans). Le couple Cussard-Daguebert reste à Condette où naît un enfant Crussard prénommé Louis Frédéric en 1821 (Témoins:  François Joseph Dulot, 46ans, garde-champêtre et Robert Isaac Sergent, 27ans, ménager) et où Simon, alors sous-lieutenant des douanes en retraite s’éteint en 1838, à 69ans (déclaré par François Benoit Joseph Lefevre, 52ans, retraité des douanes et Jean Louis Joseph Fourquet, 38ans, marchand de paillassons, voisins du défunt à Condette). Dans les recensements de Condette de 1841 et 1846, Françoise Daguebert ou Dagbert réside au lieu-dit Rue d’Hardelot à Condette, avec son dernier né Frédéric Louis Cussard, devenu lui-aussi préposé des douanes. Dans celui de 1856, elle est chez son fils Louis Nicolas, garde champêtre à Condette, Elle décède en 1858 à l’âge de 82 ans (Déclaré par Jacques Antoine Sotty, journalier de 33ans et ce même Louis Montigny, garde-champêtre de 50ans, son troisième enfant de son premier mariage).

Les quatre enfants de Marie Françoise Dagbert atteignent l’âge adulte et se marient. L’aînée du premier mariage, Marie Louise Françoise Claudine Montigny est journalière de 24ans à Condette en 1829 quand elle y épouse Antoine Marie Lesueur, tisserand de 28ans à Condette, né à Neufchatel, fils de feu Antoine Lesueur, militaire, mort à Breslau en Silésie, et feue Marie Louise Maillard, décédée à Neufchatel (Témoins: Louis François Félix Seillier, 61 ans, marin à Outreau, François Joseph Dulot. 55 ans, garde champêtre à Condette, tous deux amis de l'époux; Louis Crussard, 58 ans, sous-lieutenant retraité des douanes à Condette, beau-père de l'épouse et Pierre François Montigny 22 ans, garçon meunier à Outreau, son frère. Signatures des témoins. Les époux et leurs mères ne signent pas) avec descendance Lesueur à Condette (sept enfants nés entre 1829 et 1844) où Antoine est tisserand (1829, 1833-44), ménager (1831,1845,1872-77), tonnelier (1859) et journalier (1856-58,1861-66). Le recensement de Condette pour 1848 donne au lieu-dit de la Rue d’Hardelot, Antoine Lesueur, ménager de 45ans, Claudine Montigny, 44ans, sa femme et leurs enfants Lesueur :Jules,16ans, Antoinette, 13ans, Victoire, 9ans, Valentine, 6ans, Simon, 5ans et Émilie, 2ans. Françoise Claudine s’éteint dans sa demeure d'Hardelot à Condette, en 1877, à 72ans (déclaré par son beau-fils Louis Marie Caffier, 42ans, journalier et son frère Louis Montigny, 67ans, garde champêtre). Antoine Marie Lesueur décède à Hardelot, commune de Condette, en 1884, rentier de 83ans (déclaré par ce même beau-fils Louis, Marie Caffier, 49ans, jardinier, et  Pierre Édouard Legrand, 36ans, garde-champêtre).

Le frère cadet de Claudine Françoise, Pierre François Montigny, est garçon meunier de 24ans à Outreau en 1831 quand il y épouse Marie Jeanne Françoise Victoire Rogier, 30ans, née à St-Pierre, fille de François Rogier et Madeleine Selingue, journaliers à Outreau (Témoins : Louis Nicolas Montigny, 22ans, journalier, frère germain de l'époux, Simon Crussard, 63ans, son beau-père , tous deux de Condette, Auguste Rogier, 25 ans, journalier et Jean Baptiste Rogier, 22 ans, cordier, frères de l'épouse à Outreau. Signature de l'époux et des témoins Montigny et Cussard. L'épouse, ses parents, la mère de l'époux et les témoins Rogier ne signent pas) avec descendance Montigny à Outreau (deux enfants nés en 1832 et 1837) où Pierre François est garçon meunier (1832) puis meunier (1837-1862) au hameau du Portel. C’est au Portel devenu commune qu’ils décèdent tous les deux, elle en 1862, à 61ans (déclaré par Jean Baptiste Rogier, son frère, et Alexis Honoré, 56ans, un voisin, tous deux maîtres cordiers au Portel) et lui en 1897, rentier de 90ans (déclaré par son fils François Montigny  et son petit-fils Ludovic Montigny, 31ans, tous deux industriels au Portel).

Le dernier né du couple Montigny-Dagbert, Louis Nicolas Montigny, est journalier de 22ans à Condette en 1831 quand il témoigne au mariage de son frère Pierre François à Outreau. C’est  vraisemblablement après cette date qu’il épouse en un lieu encore inconnu Marie Amélie Sotty ou Sauty, née à Nesles en 1813, fille de Jean Pierre Sotty, garçon de charrue de 33ans à Nesles et Marie Madeleine Mathorel avec un premier enfant prénommé Louis né vers 1834. On les retrouve en 1840 à Condette où Louis Nicolas est journalier et où naît un deuxième enfant prénommé Émilie. Le recensement de Condette de 1846 donne au hameau du Choquel Louis Montigny, 37ans, garde-champêtre, Émilie Sauty, 37ans, sa femme et leurs enfants Montigny: Louis, 12ans et Louise, 6ans. Louis Nicolas est garde-champêtre à Condette jusqu’à son décès à 71ans, en 1880, dans sa demeure du lieu-dit Le Marais (déclaré par Pierre Célestin Butel, 44ans, journalier et Edouard Bigot, 38ans, débitant, tous deux de Condette). Marie Amélie, son épouse, était décédée au même endroit en 1877, à 64ans (déclaré par Ferdinand Bigot, 39ans, cultivateur et François Lambert, 48ans, instituteur, non parents).

Le seul enfant du couple Crussard-Dagbert, Louis Frédéric Crussard est lui-aussi dans l’administration des douanes comme préposé et reste chez sa mère dans les recensements de Condette de 1841 et 1846. C’est aussi en 1846, à 25ans, qu’il épouse à Neufchâtel-Hardelot Rosalie Agathe Gobert, 27ans, sans profession à Neufchâtel, fille de Nicolas  Augustin Gobert, ménager à Neufchatel et Charlotte Adélaïde Limascon (Témoins : Toussaint Honoré Tellier, 31ans, instituteur primaire, Louis Marie Augustin Herbez, 21ans, amis de l'époux, Augustin Gobert, 30ans, tonnelier, frère de l'épouse et Jean Baptiste Petit, 35ans, tisserand, son beau-frère, tous de Neufchatel. Signatures de l'époux et des témoins. L'épouse, ses parents et la mère de l'époux ne signent pas). Le couple a une fille prénommée Marie Félicité Rosalie, née en 1847 à Neufchatel. Par la suite on perd leur trace.

Les deux dernières filles du couple Dacquebert-Legrand

Le troisième enfant du couple Dacquebert-Legrand qui prend époux est Marie Catherine Dagbert. En 1780, à 32ans, elle épouse à St Martin Louis Marie Guerlain, journalier de 28ans à St Martin, fils de Jean Jacques Guerlain  et de feue Marie Jeanne  Delattre (Acte de mariage filiatif. Les contractants sont de St-Martin. Les témoins cités sont François Guerlain, oncle du contractant, et  Jean Marie Gonssart, son ami, Jacques Antoine Dagbert père et Marc Dagbert fils, cousins de la contractante. Les contractants ne signent pas. Signatures des témoins cités et de Jean Marie Rigaux, probablement le beau-frère de la contractante. D'après leurs signatures, Jacques Antoine Dagbert est le cousin du père de la contractante  et Marc Dagbert est son fils. Comme indiqué précédemment, il semblerait que Jacques Antoine ait pris en charge les enfants de son cousin Jean Jacques après son décès prématuré en 1750. Jacques Antoine est aussi témoin au mariage de Jean Jacques Gabriel, le frère de Marie Catherine, en 1772 et à celui de Marie Françoise, sa sœur, en 1786). Le couple Guerlain-Dagbert reste à St-Martin où Louis Marie est journalier (1781-83) et où naît une fille Guerlain prénommée Marie Catherine Alexandrine en 1781 (P.: Jacques Guerlain, oncle paternel. M.: Marie Madeleine Alexandrine Dagbert, tante maternelle, épouse de Jean Marie Rigaut à St Martin). Malheureusement Marie Catherine décède prématurément à 34ans en 1783 à St Martin (Les témoins sont son beau-frère Jean Marie Rigaux et Louis Carpentier). Louis Marie se remarie en 1785 à Wimille avec Marie Louise Françoise Flahaut de Wimille, fille de feu Louis Flahaut et Marie Josephe Moraval (Acte de mariage filiatif pour l’épouse. Veuvage de l’époux indiqué. L’époux est de St Martin et l’épouse de Wimille. Les témoins cités sont Louis Marie Guerlain, cousin de l’époux à Wimille, Barthélémy de Lattaignant, Marc Fourcroy et Louis Carpentier, tous de Wimille. Signatures des témoins. Les époux ne signent pas) avec descendance Guerlain à St Martin (cinq enfants dont des jumeaux nés entre 1786 et 1790) où Louis Marie reste manouvrier/journalier. A noter que les parrain et marraine de leur première née, Marie Louise Françoise, en 1786 sont Marie Françoise Dacquebert, la sœur de Marie Catherine décédée et Nicolas Garin, qu’elle épousera plus tard cette année-là, tous deux de la basse ville de Boulogne. C’est à St Martin qu’ils décèdent, Marie Louise à 65ans en 1815 et Louis Marie, journalier de 67ans (déclaré par Jacques Antoine Lefort, 55ans, cultivateur,et Louis Marie Joseph Hédé, 57ans, instituteur, tous deux de St Martin).

Marie Catherine Alexandrine Guerlain, la seule enfant de Louis Marie et Marie Catherine Dagbert, épouse à 28ans, en 1810, à St Martin  Louis Marie Wagon, chasse-marée de 33ans à St Martin, originaire de Pernes, fils des défunts Adrien Wagon, de son vivant journalier à Pernes et Marguerite Gomez (Les témoins sont  Adrien Wagon, 46ans, voiturier à Pernes et Jean Baptiste Wagon, 31ans, journalier à Belle, tous deux frères du contractant, Jean Louis  Guerlain, 57ans, journalier, père de la contractante et Pierre Lamotte, 55ans, économe, tous deux de St-Martin. Signature de l'épouse et du témoin Lamotte. L'époux et les témoins Wagon et Guerlain ne signent pas). Le couple Wagon-Guerlain reste d’abord à St Martin où naît une fille Wagon prénommée Marie Catherine Philippine en 1810. Par la suite, ils sont à Boulogne (très proche de la rue de Marquetra à St Martin où ils résidaient) où naissent Catherine Louise en 1813, Jeanne Françoise en 1816, Louis Marie en 1817 et Pierre Marie Théodore en 1820 et où Louis Marie est journalier. A noter que le témoin privilégié de ces naissances est le demi-frère de Marie Catherine, François Guerlain, cordonnier à Boulogne, âgé de 23ans en 1813 et 30ans en 1820. Ils sont de retour à St Martin en 1822  avec la naissance d’un dernier enfant, un deuxième Louis Marie (‘oublié’ dans les registres de la commune et rétabli par jugement). En 1823, Marie Catherine perd sa deuxième fille et son dernier-né en l’espace de trois semaines. Elle s’éteint elle-aussi dans les années qui suivent puisqu’en 1826, on inhume à St-Martin son mari veuf et jardinier de 44ans sur la rue de Marquetra à St Martin (déclaré par ses frères Jean Louis Wagon, 60ans, manouvrier à Colembert et Adrien Wagon, 63ans, voiturier à Baincthun). Cependant, l’acte de décès de Marie Catherine entre 1823 et 1826 reste introuvable, tant à St Martin,  Boulogne et les communes environnantes.

Le quatrième et dernier enfant du couple Dacquebert-Legrand qui prend époux serait Marie Françoise née à St Martin en 1743. On l’a déjà rencontrée plus haut comme probablement la Marie Françoise Dagbert de la basse ville de Boulogne marraine en 1776 de Marie Louise Françoise, fille de son frère présumé Jean Jacques Gabriel et Marie Louise Garin. Ce serait également la marraine de Marie Louise Françoise Guerlain, fille de son beau-frère Louis Marie Guerlain en 1786 à St Martin.  On pense que c’est la Marie Catherine Françoise Dagbert, 36 ans (en fait 43 ans selon notre hypothèse), fille des défunts Jean Jacques et Marie Jacqueline Legrand qui en 1786, dans l’église St Nicolas de Boulogne, épouse Jean Nicolas Garin ou Garain, garçon tonnelier de 29ans dans cette paroisse, originaire de Calais, fils de feu Jean Claude Garin, voiturier et Jeanne Lebrun de la paroisse ND de Calais (Acte de mariage filiatif. Les époux sont de la paroisse St Nicolas de la basse ville  de Boulogne. Consentement de la mère de l'époux. Les témoins cités sont : François Fournier, Charles Garin, frère de l'époux, tonnelier, Jean Marie Rigault, beau-frère de l'épouse, Jean Baptiste Damiens, ami des époux, maître tonnelier et Jacques Antoine Daguebert, fermier, issu de germain de l'épouse, de la paroisse d'Outreau. L'époux signe mais pas l'épouse. Signature des témoins). Ce Garin de Calais ne semble pas être relié à Marie Louise Garin de Condette vue plus haut. Le couple Dagbert-Garin n’a pas de descendance connue. Ils décèdent tous les deux à l’hospice civil de Boulogne, elle en 1819 à 67ans (en fait 76ans et sous le nom de Françoise Dalbert) et lui en 1822 à 66ans.


Retour