La descendance de François Dacquebert et Anne Desgardin
Comme indiqué dans la section 4-2-1 ainsi que la section 4-2-6
précédente, après le décès de sa première épouse Marie Sergeant en
1733, François Dacquebert (1696-1783) se remarie en 1734 avec Anne
Desgardin. Quatre enfants naissent de ce second mariage (Table 23).
L’aînée Marie Catherine Antoinette Françoise Dagbert (Daguebert au décès), baptisée en 1735 (avec Antoine Ledoux comme parrain et Marie Catherine Baillard comme marraine) donne naissance à un enfant naturel mort-né en 1772 et décède célibataire à 58ans en 1795 (Ses sœurs Marie Anne Daguebert, 56ans, et Marie Daguebert, 47ans, sont témoins).
Suit Pierre Daguebert (Dacquebert au décès), baptisé en 1738 (le
parrain est Pierre Labarre et la marraine, Marie Jacqueline Sergeant,
peut-être la fille de François et Jacqueline Dacquebert, née hors
mariage en 1721) qui s’éteint en 1787 à 49ans, célibataire et journalier.
Augustine Dagbert et Charles Antoine Gosselin marin à Equihen
Le
troisième enfant du couple Dacquebert-Desgardin a une descendance
importante même si les membres masculins n’y sont pas nombreux. Il
s’agit de Marie Anne Dagbert (Dacbert au décès), baptisée en 1740 (avec
son cousin Jean Louis Sergeant pour parrain et sa cousine Marie
Magdeleine Degardin pour marraine. Le parrain est cousin issu de
germain du côté paternel de la baptisée dans la mesure où sa mère
Adrienne Ledoux est la fille d'Antoine Ledoux, le frère de Marie
Ledoux, épouse de Guillaume Dacquebert, le père de François, lui-même
père de Marie Anne Dagbert. Le cousinage du côté des Desgardin de la
mère est plus compliqué : la seule Marie Madeleine Desgardin née
à Outreau et vivante en 1740 est la fille d’Antoine Desgardin et de
Marie Herbez mais elle est née en 1730 voire vers 1735 dans la mesure
où celle qui naît en 1730 serait décédée à un an en 1731. Elle serait
néanmoins cousine de la baptisée dans la mesure où son père Antoine
Desgardin est le fils de Jean Desgardin, frère présumé de Nicolas
Desgardin, père présumé d’Anne Desgardin, la mère de la baptisée. Plus
de détails sur l’ascendance Desgardin dans la section 4-2-1).
Entre 1763 et 1778, Marie Anne donne naissance à trois enfants
naturels, toutes des filles, chez son père François Dagbert,
tisserand au hameau d’Equihen, et veuf de sa deuxième épouse Anne
Desgardin depuis 1750. Elle décède à 71ans, en 1811, dans sa maison
d’Equihen (déclaré par Alexis Merlin et Jacques Tellier, journaliers, des voisins).
La première fille de cette descendance particulière est Augustine Dagbert, baptisée en 1763 (le parrain est Pierre François Copin et la marraine, Benoite Thérèse Bourgois) et qui épouse en 1788 à Outreau Charles Antoine Gausselin ou Gosselin, manouvrier natif d’Etaples, fils des défunts Noël Gausselin, ravoyeur (=pêcheur,
probablement avec un filet appelé ravoir tendu entre les deux rives, à
l'estuaire d'un fleuve, en l'occurrence, probablement la Canche), et Marie Marguerite Courbet d’Etaples (Acte
de mariage filiatif. Marques des contractants. Signatures des témoins
de service Claude Coppin, Antoine Cousin et Gabriel Féelle.
Signature maladroite Franquet. Les contractants reconnaissent Antoine
né à Outreau l’année précédente). Le couple Gosselin-Dagbert
reste à Outreau-Equihen où Charles Antoine est matelot (1789),
manouvrier (1792) et marin (1817, 1820, 1828) et où naissent trois
enfants entre 1787 et 1792 puis trois autres entre 1802 et 1808. Le
recensement d'Outreau de 1820 donne à Equihen Charles Antoine Gosselin,
60ans, marin, Augustine Dagbert, 60ans, son épouse et leurs enfants
Gosselin : Augustine, 18ans, Philippine, 15ans et Firmin, 13ans,
Ils sont voisins de la sœur d’Augustine, Catherine Dagbert et de
son neveu Louis Amable Dagbert, fils de l'autre sœur Marie Louise
Dagbert). Charles Antoine décède ancien marin de 76ans, en 1836 à Boulogne, chez son beau-fils Nicolas Bale, taillandier de 29ans (déclaré par celui-ci et François Victor Brebion, journalier de 39ans, un ami). Augustine, son épouse, était morte quatre ans plus tôt, en 1832, également à Boulogne, à son domicile sur la Rue Royale (déclaré
par Louis Houssetin ou Houstain, 25ans, colporteur à Boulogne, un autre
beau-fils et Louis Grandsire, 34ans, marchand à Boulogne, un ami).
Après Antoine baptisé en 1787 (avec Jean Baptiste Noel comme parrain et Marie Antoinette Condette comme marraine) et reconnu au mariage de 1788 mais dont on ignore la destinée, le deuxième enfant du couple Gosselin-Dagbert est Jean Louis Gosselin, baptisé en 1789 (Le parrain est Jean Louis Justin et la marraine, Marie Françoise Sauvage) et marin de 28ans à Outreau-Equihen comme son père quand il y épouse en 1817 Marie Antoinette Pauline Marlard, matelote de 29ans, fille de feu Benony Marlard et Marie Catherine Sauvage (Les
parents de l’époux et la mère de l’épouse sont présents et consentants.
Les témoins sont Louis Marie François Malfoy, 29ans, marin, François
Telle, 31ans, garde-champêtre, amis des époux, Louis Marie Antoine
Marlard, 22ans, frère germain de l'épouse et Antoine Joseph Baly,
36ans, son ami. Seuls les témoins Telle et Bally signent). Le
couple Gosselin-Marlard reste à Equihen où Jean Louis est marin
et où naissent six enfants Gosselin entre 1817 et 1830. Le
recensement d'Outreau de 1836 donne à Equihen : Jean Louis Gosselin,
48ans, marin, Pauline Marlard femme Gosselin, 48ans, et leurs
enfants Gosselin : Jean Louis, 18ans, Pauline, 16ans, Charles,
13ans, Augustin, 11ans, Nicolas, 8ans et Honorine, 6ans. Jean Louis est toujours marin et âgé de 55ans quand il décède à Equihen en 1844 (déclaré par son fils Jean Louis Gosselin, 27ans, marin et Louis Marie François Fournier, 45ans, aussi marin, un ami). Marie Antoinette Pauline, son épouse, s’éteint elle-aussi à Equihen, en 1870, à 82ans (déclaré par son fils Jean Louis Gosselin, 50ans, marin, et son gendre Charles Delcourt, 30ans, lui-aussi marin).
Suit Félix Gosselin, baptisé en 1792 (Le parrain est Felix Branchart et la marraine, Madeleine Sauvage) et journalier de 20ans à Outreau en 1812 quand il y épouse Marie Marguerite Elisabeth Geneviève Yvart, journalière d’à peine 18ans, fille d'Antoine Yvart, propriétaire journalier à Outreau, et feue Elizabeth Minet (Les
témoins sont Louis Amable Daguebert, 21ans, cousin germain de l'époux
et Louis Marie Sergeant, 21ans, parent dudit époux, Louis Marie
Daguebert, 24ans, cultivateur, probablement de la branche principale
des Dagbert d’Outreau, et Louis François Prudhomme, 23ans,
berger, amis de l'épouse. Le père de l'épouse et les deux derniers
témoins signent. Les contractants, les parents de l'époux et les deux
premiers témoins ne peuvent signer).
La suite de leur
histoire s’est montrée particulièrement difficile à reconstituer car
Félix devient préposé des douanes avec de nombreux changements
d’affectation au cours de sa carrière qui s’étend d’au moins 1816
jusqu’à 1838. En 1816, il est en poste à Oye où naît Marie Geneviève Joséphine Gosselin qui se marie en 1838 à Neufchâtel-Hardelot, où son père est alors en poste, avec Marc Antoine Adam, domestique de 22ans à Dannes fils de Louis Adam, ménager à Dannes, et feue Marie Anne Pauchet (Légitimation
de François Philibert Adam né à Neufchatel en 1837. Les témoins sont
Jacques François Duhautoy, 35ans, instituteur primaire à Neufchatel,
Jean Louis Ficheux, 48ans, garde-champêtre, amis du contractant, Jean
Baptiste Grignion, 43ans, brigadier des douanes et Jean Marie
Cuvillier, 64ans, aubergiste, amis de la contractante, tous de
Neufchatel. Signatures du père de la contractante et des témoins. Les
contractants, le père du contractant et la mère de la contractante ne
signent pas) avec descendance Adam à Dannes (six
enfants nés entre 1837 et 1851) où ils décèdent, lui en 1866, ménager
de 51ans et elle en 1895, à 81ans, chez son fils Pierre Adam,
journalier de 52ans.
En 1819, Felix est en poste à Ambleteuse quand naît une deuxième fille elle aussi prénommée Geneviève mais qui se fera appeler Amante Gosselin et qui se marie à 31ans en 1850 à Neufchâtel-Hardelot, où son père Félix est alors retraité des douanes, avec Jean Marie ou Baptiste Bailly,
domestique de 35ans à Neufchatel, fils de Jean Baptiste Bailly et Marie
Jeanne Françoise Deguisne (Reconnaissance et légitimation de quatre
enfants naturels nés en 1840 à Outreau, des jumeaux en 1843 à
Neufchatel, et en 1847 dans la même commune. Les témoins sont François
Malo, 33ans, cabaretier, Louis Marie Lemaire, 38ans, instituteur
primaire communal, Jean Charles Wavran, 62ans, teinturier et Jean Louis
Ficheux, 63ans, garde-champêtre, tous amis des contractants à
Neufchatel. Signature du père de la contractante et des témoins. Les
contractants et la mère de la contractante ne signent pas) avec
descendance Bailly supplémentaire à Neufchatel (cinq enfants nés entre
1851 et 1861) où Jean Marie est manouvrier/journalier voire bucheron de
70ans avec Amante, son épouse de 68ans et des petits enfants dans le
recensement de 1886 à Neufchatel. Il est seul dans celui de 1891 et
n’est plus là dans celui de 1896. Il s’éteint à Boulogne, en 1901, veuf
de 86ans.
Le recensement de 1820
d’Ambleteuse donne Felix Gosselin, 28ans, préposé des douanes royales,
Geneviève Yvart, 25ans, ménagère, sa femme, et leurs enfants Gosselin :
Felix, 8ans, Joséphine, 4ans+6mois et Geneviève, 1an+4mois. Le couple
Gosselin-Yvart aurait donc eu un garçon aîné prénommé Felix peu après
leur mariage de 1812 et avant leur deux filles Joséphine et Geneviève
que l’on vient de présenter. Le seul indice à propos de ce Felix fils
serait la naissance en 1834 à Dannes d’un enfant naturel de Marie
Antoinette Adam, 24ans, reconnu par Felix Léon Gosselin, journalier de
20ans.
Un quatrième enfant du couple
Gosselin-Yvart naît à Ambleteuse en 1822 alors que Felix y est toujours
préposé des douanes. Il s’agit d’Abraham Gosselin qui est lui-aussi préposé des douanes mais à Wissant en 1843 quand il épouse à Outreau Marie Geneviève Degardin,
24ans, sans profession à Outreau, fille de Jean Augustin Degardin,
retraité des douanes, et Marie Louise Sergent à Outreau
(Reconnaissance et légitimation de Charles Abraham Degardin, né à
Outreau en 1841. Les témoins sont Pierre François Degardin,
21ans, manouvrier, Jacques Antoine Collier, 50ans, cordonnier, amis du
contractant à Outreau, Jean Marie Descamps, 46ans, sans profession à
Boulogne et Isidore Descamps, 46ans, propriétaire à Outreau, amis de la
contractante. Signature du contractant, des pères des contractants et
des témoins. La contractante et les mères des contractants ne signent
pas) avec descendance supplémentaire Gosselin (au moins deux enfants
nés à Marck en 1852 et 1854). Le recensement de Marck de 1851 donne
Abraham Gosselin, 29ans, préposé des douanes, Geneviève Desgardin, 32,
sa femme et leurs enfants Gosselin : Jean Baptiste, 6ans, Geneviève,
3ans et Pierre, 1an. Abraham s’éteint à Wissant en 1871, préposé des
douanes de 49ans.
En 1826, Felix est en fonction à Audinghen où naît Marie Françoise Séverine Gosselin
qui entre 1847 et 1856 donne elle-aussi naissance à quatre enfants
naturels chez son père retraité des douanes à Neufchâtel-Hardelot.
Finalement, elle se marie à 32ans, en 1859 à Outreau, avec Auguste Joachim Bomy,
journalier de 36ans à Dannes fils de Benoit Bomy et Marie Anne Hodicq,
ménagers à Frencq, veuf de Marie Geneviève Desprès (Les témoins sont
Jean Baptiste Blanpain, 77ans, marin, Jean Baptiste Blanpain, 44ans,
marin, Louis François Auguste Blanpain, 47ans, marin et Félix
Branchard, 55ans, marin, tous amis des époux à Outreau. Signatures des
deux premiers témoins. Les époux, les parents de l’époux et les
deux derniers témoins ne signent pas) sans descendance connue à
Outreau, particulièrement au hameau de Lasalle (1881, 1891) où Auguste
est manouvrier/journalier et où il s’éteint en 1892.journalier de 69ans
et époux de Marie Françoise Séverine Gosselin, 65ans (déclaré par ses
fils du premier mariage, Auguste Bomy, 44ans et Alfred Bomy,
43ans, tous deux journaliers à Outreau).
En 1835,
le couple Gosselin-Yvart est à Dannes où Félix Gosselin, qui est alors
âgé de 46ans est préposé des douanes. C’est là que naît
leur dernier enfant prénommé Geneviève que nous retrouverons plus loin
dans des circonstances plus dramatiques. L’année suivante, en 1836,
Félix est en poste à Neufchâtel-Hardelot qui sera sa dernière
affectation. Le recensement de Neufchatel de 1836 donne Felix Gosselin,
44ans, douanier, Geneviève Yvart, 40ans, sa femme, et leurs enfants
Gosselin : Amante, 18ans, Abraham, 16ans, Françoise (=Séverine),10ans,
et Geneviève, 1an. On l’y retrouve en 1837 et 1838. En 1840, il est
redevenu marin à Outreau quand sa fille aînée Amante donne naissance à
son premier enfant naturel. Le couple Gosselin-Yvart, avec Félix
retraité des douanes, est de retour à Neufchatel en 1843. Le
recensement de Neufchatel de 1846 donne Felix Gosselin, 54ans,
retraité des douanes, Geneviève Yvart, 53ans, sa femme, et leurs filles
Gosselin : Amante, 30ans, Séverine 19ans, et Geneviève, 11ans plus
d'autres enfants Gosselin plus jeunes, probablement des enfants
naturels de l'aînée Amante : Amante, 6ans, Marie, 3ans, Felix, 3ans et
Abraham, 1mois. Celui de 1851 donne Felix Gosselin, 59ans, ménager,
Geneviève Yvart, 55ans, ménagère, sa femme, Séverine Gosselin, 21ans,
leur fille manouvrière et ses deux enfants naturels Flori, 4ans,
et Joséphine, 5mois. En septembre 1854, les événements familiaux
se précipitent. Le 5 du mois, la dernière-née du couple, Geneviève Gosselin, 19ans, se marie avec Jules Narcisse Docquois,
domestique de 26ans à Condette, fils de Jean Louis Docquois et
Marguerite Déhesmond , ménagers à Condette. Une semaine plus tard, le
12, sa mère Geneviève Yvart s’éteint à 58ans. Le lendemain 13
septembre, c’est au tour du père Félix Gosselin de décéder à 62ans.
Enfin, le surlendemain 15 septembre, c’est Geneviève elle-même qui
trépasse (dans les trois cas, les témoins sont François Malo, 37ans,
cabaretier et Germain Legrand, 31ans, garde champêtre). L’hécatombe se
poursuit le 16 septembre avec le décès de Flori, 4ans, le fils aîné
naturel de Séverine, la sœur de Geneviève.
Les trois derniers enfants connus du couple Gosselin-Dagbert sont des filles. Il y a d’abord Marie Augustine Gosselin née en 1802 (Témoins à la naissance : Louis Augustin Delpierre, 26ans, et Augustine Delpierre, 19ans) et qui donne naissance à une fille naturelle prénommée Augustine en 1824 dans la maison de son père à Equihen. Elle est toujours chez ses parents avec sa fille Augustine alors âgée de 8ans dans le recensement d’Outreau de 1831.
Elle s’éteint à l’hospice civil de Boulogne à seulement 33ans en 1835.
Sa fille Augustine Gosselin est domestique de 26ans à Questrecques en
1851 quand elle y épouse le journalier Antoine Constant Crépin de cette
commune.
Suit Marie Madeleine Philippine Gosselin , née en 1805 (Témoins
à la naissance : Louis Marie Hubert Degardin, 25ans, garde champêtre à
Outreau et Jean Baptiste Descottes, natif de Bourthes, praticien
de 37ans à Outreau) et âgée de 15ans chez ses parents à Equihen
dans le recensement de 1820. En 1826, elle est matelote de 21ans à
Equihen quand elle épouse à Outreau, Louis Joseph Houstain,
marchand colporteur domicilié à Boulogne, originaire de la région
lilloise, fils de feu Nicolas Houstain (présumé mort puisqu’il qui n'a
plus donné de nouvelles depuis plus de 20ans) et Adelaïde
Wraumane marchande sans domicile fixe (La mère du contractant
donne son consentement par acte notarié chez Me Hamy à Boulogne. Les
témoins sont François Corré, 25ans, quincaillier à St Omer,
beau-frère de l'époux, Pierre Marie Février, 33ans, meunier à Outreau,
son ami, François Neuville, 58ans, marin, ami de l'épouse et
Pierre Léonard Merlin, 43ans, aussi marin et petit cousin du côté
maternel de l'épouse. Les quatre témoins signent mais pas les
contractants et les parents de la contractante. Philippine Houstin, née
à Outreau quelques mois plus tôt, est légitimée) avec une autre
fille Houstain prénommée Marie Louise née à Boulogne en 1830 et qui s’y
marie en 1850. Comme sa sœur Augustine, Philippine décède prématurément
à 30ans, en 1834, à son domicile du no186 rue Royale à Boulogne.
Louis Joseph son époux, toujours colporteur, se remarie la même année à
Boulogne avec Marie Joseph Félicité Vasseur. Il est marchand de
bimbeloteries à Boulogne quand il y marie ses deux filles : Philippine
Houstain en 1846 avec le cordonnier de 21ans Louis Auguste Vincent et
Marie Louise Houstain en 1850 avec le ferblantier de 21ans
Louis Baptiste Couvelard, tous les deux aussi de Boulogne. Il décède
finalement à son domicile sur la rue du Collège à Boulogne en 1863,
marchand d’habillement de 55ans (les témoins sont son fils du
deuxième mariage Pierre Émile Houstain, 24ans, serrurier, et son
beau-fils. Louis Baptiste Couvelard, 34ans, mécanicien). Plus de détails sur cette famille Houstain de Boulogne dans geneanet bflahaut1.
La troisième et dernière sœur, Françoise Josephe Gosselin, née à Outreau en 1808 (Témoins à la naissance : Pierre Codron, préposé des douanes, et Louis Marie Daguebert, cultivateur à Outreau), y épouse en 1828 François Nicolas Balle (ou Bale), taillandier à Boulogne, fils de feu Pierre Balle et Rose Montelle de Boulogne (Les
témoins sont Amédée Guittard, 38ans, cordonnier, oncle maternel du
contractant, Louis Henri Dumay?, 65ans, sous-officier à la 11e
Compagnie, son ami, Louis Joseph Houstain, 21ans, marchand colporteur,
beau-frère de la contractante et Felix Herbez, 73ans, propriétaire ,
son ami. Signatures du premier et des deux derniers témoins. Les
contractants, la mère du contractant et les parents de la contractante
ne signent pas) avec descendance Bale à Boulogne (quatre filles
nées entre 1829 et 1835) où Nicolas est taillandier (1829-31, 1836) ou
serrurier (1833-35) et où ils décèdent tous les deux prématurément, lui
en 1837, taillandier de 31ans sur la rue de la Pompe (déclaré par son beau-frère Marc Kosler, 28ans, journalier, et son ami Thomas Guitard, 47ans, cordonnier)
et elle à 34ans, en 1843, à l’hospice civil de Boulogne. Des quatre
filles du couple Bale-Gosselin, deux sont mortes en bas-âge et une
troisième, Alphonsine Augustine Bale, née en 1833 est ouvrière de 23ans
dans une fabrique de plumes métalliques à Boulogne en 1856 quand elle y
épouse le cordonnier de 43ans François Brimeux.
Marie Louise Dagbert et la descendance de son fils Amable à Equihen
La deuxième fille « naturelle » de Marie Anne Dagbert est Marie Louise Dagbert, baptisée en 1770 (Parrain
: Hubert Sergeant. probablement son cousin issu de germain, époux de
Marie Antoinette Daguebert, la fille de Claude et Marie Herbet, et
marraine : Marie Jacqueline Dagbert, probablement la tante maternelle,
sœur de Marie Anne Dagbert). En 1792, elle donne naissance elle-aussi à un enfant naturel, Louis Amable Dagbert («
baptisé sous condition après avoir été douteusement ondoyé par la
sage-femme ». Le parrain est Louis Caumartin et la marraine, Judith
Marie Louise Justin). On le retrouve journalier de 20ans à Outreau-Equihen en 1813 quand il épouse Marie Geneviève Sauvage, journalière de 21ans à Outreau, fille de feu Gabriel Nicolas Sauvage, journalier, et Marie Anne Florence Ledoux (Les
mères des deux époux sont présentes et consentantes mais ne peuvent
signer. Les témoins sont : Louis Holluygue, 20ans, manouvrier, Jean
Marie Constant Aumont?, 30ans, berger, amis du contractant, Gabriel
Sauvage, 29ans, frère de la contractante et Boniface Milon, 31ans de St
Martin. Seul le contractant et le témoin Sauvage signent). A
noter que Gabriel Nicolas Sauvage, le père décédé de la contractante
est cousin issu de germain de Marie Louise Dagbert, la mère du
contractant dans la mesure où son père Jean Jacques Sauvage a épousé
Nicole Daguebert, fille de Pierre et petite-fille du couple originel de
Guillaume Dacquebert et Marie Ledoux (voir section 4-2-1).
Le couple Dagbert-Sauvage est installé à Equihen où Louis Amable est
journalier (1813, 1828, 1831, 1846, 1861), occasionnellement marin
(1814, 1836, 1841) ou menuisier (1820) et où naissent deux filles en
1814 et 1828. Le recensement d'Outreau de 1820 donne à Equihen
Amable Dagbert, 30ans, menuisier, Geneviève Sauvage, 28ans, son épouse
et Geneviève Dagbert, 6ans, leur fille (A noter qu’ils sont voisins de
Marie Louise Dagbert, la mère d’Amable, avec son époux Ducrocq et de
ses tantes Augustine Dagbert avec son époux et ses enfants Gosselin et
Marie Catherine Dagbert avec ses filles Antoinette et Sophie). Celui
d'Outreau de 1831 donne à Equihen Amable Dagbert, 41ans, journalier,
Geneviève Sauvage, 42ans, son épouse et leurs filles Dagbert :
Geneviève, 17ans, et Marie Louise, 3ans voisins de Marie Louise
Dagbert, veuve Ducrocq, 65ans, fileuse. Amable s’éteint dans sa maison Equihen en 1861, couvreur de paille de 68ans (déclaré par ses gendres Augustin Droit, 40ans, marin et Jules Braure, 35ans, berger). Marie Geneviève suit en 1868, à 76ans (déclaré pour elle-aussi par ses gendres Augustin Droit, 47ans, et Jules Braure, 41ans, tous deux voituriers).
L’aînée des enfants du couple Dagbert-Sauvage, Marie Geneviève Daguebert, née en 1814 (Témoins à la naissance : François Telle, 28ans, garde-champêtre et Antoine Gobert, 39ans, journalier), est couturière de 32ans à Outreau-Equihen en 1846 quand elle y épouse Louis Marie Augustin Droit ou Ledroit, marin de 25ans, fils de Louis Marie Augustin Droit, marin, et Marie Anne Branchart (Les
témoins sont Pierre Droit, 65ans, marin, oncle de l'époux, Louis Marie
Rivenez, 49ans, maréchal ferrant, son ami, Jacques Antoine Collier,
53ans, cordonnier et Jean Marie Coustillier, 61ans, maçon, amis de
l'épouse. Signatures des époux, du père de l’épouse et des trois
derniers témoins. Les parents de l'époux, la mère de l'épouse et le
premier témoin ne peuvent signer). Le couple Droit-Daguebert
réside à Equihen où Augustin est marin (1848-61), voiturier (1866) et
cultivateur (1872) et où naissent trois enfants Droit ou Ledroit entre
1846 et 1851. Le recensement d'Outreau de 1856 donne à Equihen,
Section du Communal des Falaises, Augustin Ledroit, 35ans, marin,
Geneviève Dagbert, 42ans, matelote, sa femme et leurs enfants Ledroit:
Geneviève, 10ans, Augustin, 8ans et Marie, 5ans. Augustin s’éteint en 1872, marin de 51ans (déclaré par son beau-frère Jules Braure, 46ans, ménager et Marc Eugène Lepretre, 22ans, marin, son beau-fils). Geneviève, son épouse, décède elle-aussi à Equihen, mais beaucoup plus tard, en 1904, rentière de 89ans (déclaré par ses gendres, Eugène Labouré, 51ans, propriétaire, et Louis Seillier, 60ans, charpentier).
La fille aînée du couple Droit-Daguebert, Marie Geneviève Droit, née en 1846 (Témoins à la naissance: Joseph Fourcroy, 52ans, propriétaire et Pierre Marie Descamps, 53ans, cordonnier), s’unit à 27ans en 1873 à Outreau au charpentier de navire Louis Auguste Seillier, 29ans, fils de Jean Baptiste Seillier, marin et Marie Augustine Sergeant (Les
témoins sont Barthélémy Herbez, 50ans, préposé des douanes, oncle
maternel de l'époux, Jean Baptiste Thomas, 38ans, ouvrier, son
beau-frère, Augustin Droit, 25ans, marchand épicier, frère de l'épouse
et Victor Henri Porcin, 46ans, secrétaire de mairie. Les contractants,
les parents du contractant, la mère de la contractante et les témoins
signent. Cm chez Me Louis Jules Pregne à Samer) avec descendance Seillier à Outreau-Equihen (quatre enfants nés entre 1874 et 1883) où Auguste est charpentier. Le
recensement d'Outreau de 1881 donne à Equihen Auguste Sellier, 37ans,
charpentier, Geneviève Droit, 34ans, sa femme et leurs enfants Sellier
: Désirée, 6ans, Auguste, 5ans et Marie, 4ans. C’est aussi à Equihen qu’ils décèdent, Auguste en 1906, charpentier de navire de 61ans (déclaré par ses gendres Laurent Fréel, 34ans, maçon à Outreau et Alfred Lahaye, 29ans, douanier à Wimereux) et Geneviève en 1910 à 63ans (déclaré par son fils Louis Auguste Seillier, 33ans, charpentier de navires et son gendre, Laurent Fréel, 38ans, maçon).
Le deuxième enfant du couple Droit-Daguebert est Jean Louis Marie Augustin Ledroit né en 1848 (Témoins à la naissance : Louis Marie Daguebert, 58ans, rentier et Charles Bodart, 29ans, instituteur primaire). Il apparaît comme Augustin Ledroit ou Droit chez ses parents dans les recensements d’Outreau-Equihen de 1856, 1861 et 1866. En 1871, il se serait marié à Cambron dans la banlieue d’Amiens dans la Somme avec Apollinaire Rodolphine Douart,
elle-aussi âgée de 23ans et native de Cambron, fille de Nicolas Paul
Mannasses Douart et Austreberthe Tétart. Le couple Ledroit-Douart reste
quelque temps à Outreau-Equihen où Augustin est marchand (1872),
voiturier (1876) et cultivateur (1876) et où naissent deux filles
Ledroit en 1872 et 1876. Le recensement d’Outreau de 1876 donne
à Equihen Auguste Droit, 29ans, voiturier, Appolinaire Douart, 28ans,
sa femme née à Abbeville et leurs enfants Droit : Appolinaire, 4ans, et
Victoria Eugénie, 2 mois. Après 1876, on ne les retrouve plus à
Outreau dans les registres ou les recensements. Ils ont probablement
déménagé dans la Somme où leur deux filles se marient au tournant du
siècle.
Le troisième et dernier enfant du couple Droit-Daguebert est Marie Augustine Droit, née en 1851 (Témoins à la naissance : Armand de Vernicourt, 40ans, et Antoine Dulin, 49ans, propriétaires à Outreau) et qui épouse en 1871 à Outreau Marc Eugène Leprêtre, marin âgé de 20ans lui-aussi, fils de Jacques Leprêtre, marin, et Marie Jeanne Séraphine Sergeant (Les
témoins sont Pierre Antoine Leprêtre, 27ans, marin, frère de l'époux,
Auguste Condette, 33ans, marin, beau-frère de l'époux, Auguste
Fontaine, 38ans, et Pierre Frédéric Loeuillette, 27ans, tous deux
tailleurs d'habits au Portel, amis de l'époux. La contractante, ses
parents et les témoins signent. Le contractant et ses parents ne
peuvent signer) avec un enfant Leprêtre prénommé Jules Augustin
né en 1872 à Outreau-Equihen. Après le décès prématuré de Marc Eugène
dès 1873 (disparition dans le naufrage du Saint Augustin), Marie
Augustine se remarie en 1875 à Outreau avec le marchand épicier de
22ans Eugène Joseph Labouré, natif d’Arras, fils des défunts Jean Baptiste Labouré et Eugénie Augustine Labouré (Les
témoins sont Louis Degardin, 24ans, ouvrier mineur, Joseph François
Seillier, 68ans, cabaretier, Victor Derichebourg, 39ans, marchand à
Boulogne, tous trois amis de l'époux, Auguste Seillier, 31ans,
charpentier de navire, beau-frère de l'épouse et Victor Henri
Porcin, 48ans, secrétaire de la mairie, ami de l'époux. Tout le monde
signe incluant Alfred Labouré, aïeul du contractant, domicilié à
Boulogne). Le couple Labouré-Droit reste à Equihen où Eugène
est marchand et où naissent deux enfants Labouré en 1876 et 1878 mais
qui meurent en très bas-âge. Le recensement d'Outreau de 1876
donne à Equihen Eugène Labouré, 24ans, marchand, né à Arras, Marie
Augustine Droit, 25ans, sa femme ménagère, Jules Leprêtre, 4.5ans, fils
du premier lit, Jules Labouré, 12ans, enfant du second lit et Gustave
Labouré, 8.5ans, son frère. Manifestement, ces deux derniers ne sont
pas descendants d’Eugène d’un précédent mariage mais plutôt des frères
plus jeunes. Après la naissance d’Eugène à Arras en 1853, ses parents
Labouré se sont installés à Equihen comme cabaretiers puis épiciers
avec six autres enfants Labouré nés entre 1855 et 1869. Augustine,
la mère, est décédée en 1871 et Jean Baptiste, le père, en 1872. Ils ne
sont plus à Outreau dans les recensements de 1881 et 1886. Dans celui
de 1886, on retrouve à Equihen sur la rue Falaises : Eugène Labouré,
38ans, marchand épicier, Marie Augustine Droit, 38ans,
sa femme , Jules Leprêtre, 19ans, leur fils (en fait celui de Marie) et
Désirée Seillier, 17ans, leur domestique, probablement la fille aînée
d'Auguste Seillier et Geneviève Droit et donc la nièce de Marie
Augustine. En 1908 Eugène est débitant de 55ans quand Marie Augustine s’éteint à 57ans (déclaré par son fils Jules Lepretre, 36ans, débitant et François Longuet, 37ans, menuisier à St-Etienne, un ami).
Eugène, alors propriétaire de 57ans, se remarie en 1910 à Outreau avec sa nièce par alliance Augustine Eugénie Seillier, 27ans, la fille cadette des défunts Louis Auguste Seillier et Marie Geneviève Droit (Témoins
: Louis Ferson, 52ans, menuisier, ami de l'époux, Jacques Antoine
Ledoux, 48ans, patron du canot de sauvetage, amis de l'époux, Auguste
Seillier, 33ans, charpentier de bateaux, frère de l'épouse et Laurent
Fréel, 38ans, maçon, son beau-frère. Signatures des contractants et des
témoins. Cm Me Germe à Samer) avec un premier enfant Labouré
prénommé Eugène Auguste né en 1911 mais qui ne survit que quelques mois
suivi d’un deuxième prénommé Gustave Eugène né sur la rue
St-Louis à Boulogne en 1912. Ce deuxième enfant survit mais pas la
mère. Eugène se marie une troisième fois la même année 1912 à
Outreau-Equihen avec Marie Joséphine Droit,
29ans, sans profession à Equihen, veuve de Louis Eugène Merlin disparu
en mer en 1910, fille de feu Louis Marie Augustin Droit et Ambroisine
Nathalie Merlin, 51ans, sans profession à Equihen (Témoins
Eugène Leprêtre, 65ans, marin et Joseph Pruvost, 54ans, retraité
de la gendarmerie, tous deux amis de l'époux, Philomène Droit, 24ans,
sœur de l'épouse et Elisabeth Ledoux, 22ans, sa belle-sœur.
Signatures de l'époux et des deux premiers témoins. L'épouse, sa mère
et les deux derniers témoins ne signent pas. Cm Me Mirlaud à Samer. A
noter que Marie Joséphine Droit est la cousine issue de germain
d'Augustine Eugénie Seillier, l'épouse précédente d’Eugène dans la
mesure où leurs aïeux, Louis Marie Droit pour Augustine Joséphine, et
Pierre Antoine Droit pour Marie Joséphine sont les fils du couple
Droit-Branchart) avec encore une descendance Labouré à
Outreau-Equihen en 1913 et 1920 malgré l’âge avancé d’Eugène qui
s’éteint finalement à Equihen en 1931à 78ans.
La sœur cadette de Marie Geneviève, Marie Louise Daguebert, née en 1828 (Témoins à la naissance : Antoine Louis Joseph Nacry, 57ans, cultivateur et Felix Herbez, 73ans, propriétaire), est journalière de 32ans à Outreau en 1861 quand elle y épouse Jules Gaspard Joseph Braure,
36ans, berger à Landrethun-le-Nord puis à St Etienne, fils de feu
Pierre Marie Hubert Braure et Charlotte Désirée Monchy, domiciliée à
Marquise ( Les témoins sont Médard Sergent, 39ans, boulanger,
Pierre Fourcroy, 46ans, charron, Louis Marie Rosier, 60ans,
cultivateur, tous trois amis de l'époux, et Augustin Droit, 40ans,
marin, beau-frère de l'épouse. Signatures des époux,du père de l'épouse
et des témoins. La mère de l'épouse ne signe pas. La mère de l'époux
donne son consentement par acte notarié à Marquise) avec
descendance Braure à Outreau-Equihen (deux enfants nés en 1862 et 1866)
où Jules est voiturier (1866) et ménager (1872, 1876). Le
recensement de 1866 à Outreau donne à Equihen Jules Braure, 40ans,
voiturier, Marie Louise Daguebert, 37ans, sa femme, et leurs enfants
Braure : Jules, 3ans et Éveline, 4 mois plus Geneviève Sauvage, veuve
Daguebert, 75ans, la mère de Marie Louise. Ceux de 1872 et 1876 donnent
sensiblement les mêmes individus sauf que Jules y est ménager et
Geneviève Sauvage est remplacée par Marie Jeanne Seguin, veuve Sauvage,
90ans en 1876. Les époux Braure-Daguebert s’éteignent à Outreau-Equihen, Jules en 1880 à 55ans (déclaré
par Eugène Joseph Labouré, 27ans, marchand et Louis Auguste
Seillier, 37ans, charpentier de navire, ses neveux) et Marie Louise en 1897, à 68ans (déclaré par son fils Jules Braure, 34ans, cordonnier et son neveu Eugène Labouré, 44ans, propriétaire).
L’aîné des enfants du couple Braure-Daguebert, Jules Amable Joseph Braure, né en 1862 (Témoins à la naissance : François Ferton, 34ans, et François Telle, 44ans, gardes champêtres à Outreau) est cordonnier de 23ans avec sa mère veuve rue de la Vallée Hénon à Equihen dans le recensement d’Outreau de 1886. En 1889, il est cordonnier de 27ans à Equihen quand il épouse à St-Etienne Marie Sophie Léonie Langagne,
22ans, originaire de Parenty, domestique à St-Etienne, fille de Jean
Baptiste Langagne, 50ans, voiturier à Lacres, et feue Marie Françoise
Ursule Barbaut (Témoins : Eugène Labouré, 36ans, cafetier,
cousin de l'époux, Louis Gosselin, 21ans, marin, ami de l'époux, tous
deux d'Equihen, Louis Marc Anquez, 75ans, rentier à Lacres, et Louis
Marcq, 28ans, instituteur à St-Etienne, amis de l'épouse. Signatures
des époux, de la mère de l'époux, du père de l'épouse et des témoins)
avec descendance Braure à Outreau-Equihen (deux filles nées en 1890 et
1892 et qui se marient à Outreau-Equihen au début du 20e siècle) où
Jules reste cordonnier (1892, 1913). Le recensement de 1891 à
Outreau donne à Equihen, rue de la Vallée Hénon, Jules Braure
28ans cordonnier, Léonie Lengagne, 24ans, ménagère, son épouse, Marie
Braure, 4mois, leur fille et Louise Daguebert, 63ans, ménagère, veuve,
sa mère. Celui de 1926 donne à Equihen Jules Braure, né en 1862 à
Outreau, cultivateur et son épouse Marie, née en 1867 à Parenty.
La sœur cadette de Jules, Marie Louise Evelina Apolline Braure, née en 1866 (Témoins à la naissance : François Ferton, 36ans, garde champêtre et Médard Sergent, 42ans, épicier) se marie à Outreau-Equihen à seulement 16.5ans, en 1882, avec le maçon de 19ans d’Equihen Alfred Merlin, fils de feu Félix Alexis Merlin et Marie Joséphine Ledoux (Témoins
: Alexis Merlin, 32ans, marin, frère de l'époux, Joseph Buart, 28ans,
tonnelier, son ami, Jules Braure, 22ans, probablement le frère de
l'épouse et Eugène Labouré, 30ans, son cousin. Signatures de l'épouse,
de sa mère et des trois dernier témoins. L'époux, sa mère et le témoin
Merlin ne signent pas) malheureusement sans suite puisqu’elle décède moins d’un an plus tard, en 1883, à Outreau-Equihen (déclaré par Pierre Descamps, 61ans, cordonnier et Eugène Labouré, 30ans, commerçant, voisins de la défunte) et qu’Alfred, son époux, décède peu-après, en 1885, lui-aussi à Equihen, maçon de 21ans (déclaré par ses frères Alexis Felix Merlin, 34ans et Jean Marie Merlin, 33ans, marins à Equihen).
Pour revenir à Marie Louise Daguebert, la mère de Louis Amable, elle finit par se marier en 1797 à Outreau avec Pierre François Henri Ducrocq,
34ans, canonnier sur les côtes au poste dit de la Petite Garenne
d'Outreau, fils de Henri et Suzanne Foiche ou Foisse domiciliés à
Boulogne (Le contractant est accompagné de Henry Ducrocq,
60ans, son père et Elizabeth Descamps, 32ans, une amie. La contractante
est accompagnée de Nicolas Pitois, 40ans, préposé des douanes
nationales et Marie Jacqueline Lamirand, 55ans, ses amis. Seuls les
témoins Ducrocq et Pitois signent) sans descendance connue à Outreau ou Boulogne dans les années suivantes. Ce
Pierre François Henri Ducrocq est recensé comme mendiant de 61ans en
1820 à Outreau avec Marie Louise Dagbert, son épouse alors âgée de
50ans. Ils sont voisins du fils de cette dernière Amable Dagbert avec
sa femme Geneviève Sauvage et sa fille Geneviève, aussi à côté de sa
sœur Marie Augustine Dagbert avec son mari Charles Auguste Gosselin et
leur filles et de son autre sœur Catherine Dagbert et ses deux filles. Il s’éteint sans profession à Equihen à 68ans (en fait 63ans) en 1826 (déclaré
par son beau-fils Amable Daguebert, 34ans, journalier et son cousin
germain de 35ans, Jean Louis Daguebert, lui-aussi journalier). Marie Louise est inhumée en 1842 dans sa maison d'Equihen, journalière de 75ans (déclaré par son fils naturel Louis Amable Dagbert, 50 ans, marin et Pierre Louis Marie Holigue, 60ans, journalier).
Catherine Dagbert et la descendances Petit/Sergent de ses filles à Equihen
La troisième fille « naturelle » de Marie Anne Dagbert est Catherine Dagbert, baptisée en 1778 (avec Alexis Merlin comme parrain et Augustine Dagbert comme marraine).
En 1801, elle donne naissance elle-aussi à une première fille naturelle
prénommée Marie Antoinette, puis récidive en 1805 avec Rosine Sophie,
née chez sa mère Marie Anne Dagbert alors âgée de 65ans. La mère est
ses deux filles restent à Equihen. Le recensement de 1820
à Outreau donne à Equihen Catherine Daguebert, 42ans, mendiante et ses
filles Daguebert : Marie, 19ans et Sophie, 15ans. Après le
mariage de sa fille aînée Marie Antoinette avec François Petit en 1830,
Catherine reste chez le couple Petit-Dagbert avec sa fille cadette (recensements de 1831 et 1836). Elle s’éteint à Equihen en 1840, journalière de 62ans (déclaré par son gendre François Petit, 36ans, marin, et Louis Marie Holigue, 56ans, journalier, un voisin).
Sa fille aînée Marie Antoinette Dagbert, née en 1801 (Naissance
déclarée par le citoyen Florent Danne, 19ans, accompagné de son père le
citoyen Pierre Danne, 45ans, lieutenant des douanes nationales et de
Marie Antoinette Magnier, 22ans) donne naissance à une fille
naturelle mort-née en 1828 puis à un fils naturel prénommé François
Marie en 1829, avant d’épouser en 1830 à Outreau leur père, le
journalier de 23ans Antoine François Marie Pety ou Petit d’Outreau, originaire de Verlincthun, fils d'Augustin Pety, journalier à Samer et feue Marie Thérèse Baly (Les
témoins sont Charles Auguste Petit, 28 ans, journalier à Condette,
frère de l'époux, Jacques Antoine Collier, 37 ans, receveur de l'octroi
à Outreau, son ami, Jean Toussaint Fourcroy, 61 ans, propriétaire et
Joseph Fourcroy, 35 ans. cabaretier, amis de l'épouse. Les trois
derniers témoins signent. Les contractants, le père de l'époux, la mère
de l'épouse et le premier témoin ne peuvent signer. François Marie, né
en 1829, est légitimé). Le couple Petit-Dagbert reste à Equihen
où François est journalier (1831-36, 1846, 1858, 1866) et marin
(1837-42, 1856, 1861, 1866) et où naissent six autres enfants Petit
entre 1831 et 1842 (dont une deuxième mort-née en 1833). Le
recensement de 1846 à Outreau donne à Equihen : François Petit, 41ans,
journalier, Marie Antoinette Dagbert, 45ans, sa femme, et leurs enfants
Petit: François 17ans, Rosine, 15ans, Elizabeth, 12ans, Marie
Antoinette, 10ans, Catherine, 7ans et Florence, 4ans. C’est aussi à Equihen qu’ils s’éteignent , Marie Antoinette en 1866, journalière de 65ans (déclaré par son époux François Petit, 59ans, journalier) et François en 1871, journalier de 64ans (déclaré par son gendre François Petat, 35ans, mineur à Equihen et Victor Henri Porcin, 53ans, greffier à Outreau).
Des
six enfants du couple Petit-Dagbert, trois meurent célibataires et les
trois autres, toutes des filles, se marient. Dans la première
catégorie, on retrouve l’aîné François Marie, né en 1829 (Témoins: Antoine Nacry, 57ans, cultivateur et François Telle, 43ans, garde-champêtre) et décédé en 1849, marin de 19.5ans chez ses parents à Equihen (Témoins: son père, François Petit, 44ans, marin et Isidor Laurent Mannier, 42ans, marin, voisin et ami). Sa sœur cadette, Rosine Sophie, née en 1831 (Témoins: François Caux, 50ans, propriétaire cultivateur et François Telle, 45ans, garde-champêtre) décède en 1854 à 23ans (Témoins: son père, François Petit, 50ans, marin et Auguste Jean Jacques Sauvage, 40ans, un voisin). Le troisième enfant qui meurt célibataire est Marie Antoinette, née en 1837 (Témoins : Pierre Toussaint Tardieu, 39ans, menuisier et Joseph Fourcroy, 42ans, cabaretier) et décédée elle-aussi en 1854, à 17ans (Témoins: son père, François Petit, 50ans, marin et Eloi Sauvage, 55ans, marin, un voisin).
La première des filles du couple Petit-Dagbert qui se marie est Elisabeth Petit, née en 1835 (Témoins : François Ledroit, 33ans, marin et Jacques Morin, 65ans, garde-champêtre).
En 1856, elle donne naissance à un enfant naturel non reconnu prénommé
Germain Abraham puis en 1858, alors journalière de 23ans à Equihen,
elle épouse à Outreau Jean Baptiste Dépré ou Després, journalier de 36ans à Condette et veuf de Marie Alexandrine Daguebert, déjà présentée plus haut (section 4-2-3) comme la fille illégitime de Jean François Dagbert et sa servante Marie Françoise Rosalie Anquiez ( Les
témoins sont Alexandre Dépré, 26ans, ouvrier de hauts fourneaux, frère
de l'époux, Louis Marie Ferton, 42ans, garde-champêtre, Jean Baptiste
Blanpain, 44ans, marin et François Telle, 40ans, garde-champêtre, amis
des époux. Signatures de l’époux et des trois derniers témoins.
L’épouse, ses parents, la mère de l’époux et le premier témoin ne
peuvent signer) avec descendance Déprés à Outreau-Equihen (six
enfants nés entre 1860 et 1869) où Jean Baptiste Dépré est ouvrier de
fabrique de ciment (1860) et ouvrier de hauts fourneaux (1862,
1863-69). Le recensement d'Outreau de1866 donne à Equihen :
Jean Baptiste Desprès, 45ans, ouvrier mineur, Eliza Petit, 23ans
(plutôt 32ans), sa femme, les enfants Desprès du premier mariage: Louis
18ans, Florentine, 16ans, Anastasie, 11ans, Joseph Desprès enfant
du second mariage, 6ans + Germain Petit, 11ans, fils naturel d'Eliza. Elisabeth s’éteint à Equihen en 1870 à l’âge de 35ans (déclaré par son beau-frère Alexandre Desprès, 37ans, ouvrier de hauts fourneaux et son ami Chérubin Yvart, 52ans, journalier). Jean Baptiste est alors ouvrier de hauts fourneaux de 45ans.
Sa sœur Marie Catherine Petit, née en 1839 (Témoins : Felix Herbez, 83ans, propriétaire et François Telle, 54ans, garde champêtre), donne naissance en 1864 à un enfant naturel non reconnu prénommé Pierre Louis. En 1866, elle épouse à Outreau Pierre François Pouilly,
journalier de 32ans à Condette, originaire d’Hesdigneul, fils des
défunts Pierre François Pouilly et Stéphanie Dion et veuf d'Amanthe
Bailly tous décédés à Condette (Les témoins sont Louis
Galignere, 39 ans, extracteur de pierres, ami des époux, Jean Baptiste
Despres 44 ans, ouvrier mineur, beau-frère de l'épouse, Auguste Bomy,
46ans, ouvrier mineur, ami de l'épouse et François Pétat, 27ans,
ouvrier des hauts fourneaux, ami des époux. Signature du témoin
Despres. Les époux, les parents de l’épouse et les trois autres témoins
ne peuvent signer). Dans le recensement d’Outreau de la
même année 1866, Pierre François Pouilly, bucheron de 32ans réside chez
ses beaux-parents avec sa femme Marie, 27ans et le fils naturel de
cette dernière, Pierre, qui a alors 2ans. On ignore leur destinée.
Leur sœur cadette, Florence Petit, née en 1842 (Témoins: Pierre Marie Frédéric Mathorez, 32ans, officier de santé et Jean Marie Decroix, 37ans, garde champêtre) épouse en 1866 à Outreau-Equihen François Joseph Péta
ou Pétat, alors ouvrier de hauts-fourneaux de 27ans à Outreau,
originaire de Desvres, fils de Jacques François Peta, et Thérèse Dumez,
colporteurs à Desvres ( Les témoins sont Jean Baptiste Després,
45ans, ouvrier de hauts fourneaux, beau-frère de l'épouse, Amable
Dosité Aloy, 36ans, ouvrier mineur, Charles Delcourt, 26ans, marin, et
Félix Branchart, 62ans, marin, tous trois amis des époux. Signature du
témoin Després. Les époux, les parents de l’époux, le père de l’épouse
et les trois autres témoins ne peuvent signer). Avant ce
mariage, le couple a eu deux enfants naturel reconnus, François Joseph
en 1864 et Philomène Florence en 1866 qui meurent juste avant le
mariage de 1866. Le recensement d'Outreau de 1866, effectué
avant la mort de ces enfants, donne à Equihen : François Petat, 27ans,
ouvrier de fourneaux, Florence Petit, 23ans, journalière et leurs
enfants Petat : Joseph, 2ans et Flore, 3mois. Deux enfants
légitime Peta naissent après le mariage de 1866, François Alexandre en
1868 et Florence Elisa en 1870. Leur mère Florence s’éteint brusquement
en 1871 à Equihen à seulement 27ans et une semaine après le décès de
son père François Petit (déclaré par son mari François Petat, 35ans, mineur, et Victor Henri Porcin, 43ans, greffier à Outreau).
Leur père François Peta, toujours ouvrier mineur de 33ans à Equihen, se
remarie en 1872 à Outreau avec Geneviève Honorine Blanpain, matelote de
33ans à Equihen, fille de feu Antoine Blanpain et de Marie Rosine
Fournier et veuve de François Frédéric Blanpain (Témoins :
Pierre Marie Descamps, 50ans, cordonnier, Frédéric Devillier, 48ans,
maçon, Alfred Adam, 29ans, ouvrier mineur et Pierre Jacques Yvart,
29ans, voiturier, les quatre amis des contractants. Signatures des deux
premiers témoins. Les contractants, les parents du contractant, la mère
de la contractante et les deux derniers témoins ne peuvent signer)
avec nouvelle descendance Petat à Equihen (quatre enfants nés entre
1874 et 1879) où François est toujours ouvrier mineur (1874, 1877) mais
aussi matelot (1876, 1878, 1886). Après corrections, le
recensement d'Outreau de 1876 donne à Equihen François Peta,
37ans, marin, né à Desvres, Honorine Blanpain, 41ans, sa femme née à
Outreau, Alexandre Peta, 8ans, fils du premier mariage de l'époux,
Rosine, 17ans et Sylvanie, 11ans, enfants Blanpain du premier
mariage de l'épouse et Clémentine Peta, 2ans, fille du deuxième
mariage. Celui de 1886 donne à Equihen Rue du Patis François
Peta, 47ans, marin, Honorine Blanpain, 50ans, sa femme, Sylvanie
Blanpain, 22ans, fille du premier mariage d'Honorine, Alexandre
Peta, 18ans, fils du premier mariage de François, Joséphine Petat,
13ans et Clémentine Peta, 12ans, filles du deuxième mariage. C’est aussi à Equihen qu’ils décèdent, Honorine en 1891 à 56ans (déclaré
par ses gendres, Auguste Ferton, 31ans, journalier qui a épousé Marie
Rosine Blanpain en 1881 et Louis Sergent, 26ans, marin qui a épousé
Sylvanie Blanpain en 1889) et François en 1917, cantonnier de 78ans (déclaré par sa petite fille Marie Joseph Merlin, 26ans et Louis Demoncheaux, 52ans, instituteur).
Marie Antoinette a une sœur, Rosine Sophie Daguebert,
elle aussi « naturelle » et clairement fille de Catherine et petite
fille de Marie Anne, née en 1805 dans la maison de cette dernière à
Equihen (déclaré par Pierre Pecquet, 32ans, fusilier au 22e
régiment de ligne, 3e division au camp de St Omer à Outreau et Louis
Marie Hubert Dégardin, 26ans, garde-champêtre. Cette enfant est
reconnue une semaine plus tard par Joseph Cateaux, 34 ans, né à
Marquette, dans la région de Lille, grenadier au 64e régiment, au Camp
de droite, établi près de Boulogne, fils de Donat Joseph Cateaux, 60
ans, et feue Marie Anne Lemayeux). En 1839, à 34ans, elle épouse Jean Claude Sergeant,
50ans, journalier à Outreau, originaire de St-Etienne, veuf de Marie
Marguerite Monard, fils des défunts Jean Pierre Marie Sergeant et Marie
Louise Antoinette Bertagne (Les témoins sont Jean Toussaint
Fourcroy, 69 ans, propriétaire Jacques Antoine Collier, 46 ans,
cordonnier, amis de l'époux, François Telle, 54ans,
garde-champêtre, Joseph Fourcroy, 44 ans. cabaretier, amis de
l'épouse. Signatures des témoins. Les époux et la mère de
l'épouse ne peuvent signer) avec un enfant né en 1840 à Outreau-Equihen où Claude est marin (1840, 1846). Le
recensement d'Outreau de 1846 donne à Equihen Clause Sergent,
57ans, marin, Sophie Dagbert, 42ans, sa femme, les enfants Sergent du
premier mariage de l'époux : Baptiste, 24ans, Pierre, 20ans, Charles,
10ans et Auguste (en fait Charles) Sergeant, 6ans, du deuxième mariage. C’est aussi à Equihen qu’ils s’éteignent, Claude en 1858, marin de 69ans (déclaré par son fils Pierre Felix Sergent, 32ans, marin et Jacques Antoine Marie Ledoux, 70ans, marin, un ami) et Sophie en 1877, à 72ans (dans la maison de son fils Charles Sergent, 37ans, "piqueur de mines").
Leur fils unique, Jean Charles Sergeant ou Sergent, né à Outreau-Equihen en 1840 (Témoins à la naissance : Joseph Fourcroy, 45ans, cabaretier, et François Telle, 55ans, garde champêtre)
semble avoir travaillé la majeure partie de sa vie dans les mines
d’Equihen. En 1862, il y est ouvrier mineur de 22ans quand il épouse à
Outreau-Equihen Catherine Adrienne Ledroit, matelote de 18ans, fille de Jean François Ledroit et Marie Catherine Éléonore Merlin (Les
témoins sont François Seillier, 55ans, cabaretier à Outreau, et
François Telle,43ans, garde-champêtre, tous deux amis des époux, Pierre
Ledroit, 30ans, frère de l'épouse et Félix Gosselin, 37ans, beau-frère
de l'épouse. Signatures de l'époux et des deux premiers témoins.
L'épouse, ses parents, la mère de l'époux et les deux derniers témoins
ne peuvent signer) avec descendance Sergent à Outreau-Equihen
(9 enfants nés entre 1862 et 1889) où Charles est ouvrier mineur
(1866), piqueur de mines (1876) et surveillant de mines (1881, 1891). Le
recensement d'Outreau de 1881 donne à Equihen : Charles Sergent, 41ans,
surveillant , Andrésine Droit, 37ans, son épouse et leurs
premiers enfants Sergent : Andrésine, 18ans, coutrière, Éléonore,
11ans, Marie, 9ans, Charles, 4ans, Joséphine, 5ans et Clara, 3ans.
Celui de 1891 donne à Equihen, rue de la Courtille : Jean Charles
Sergent, 51ans, surveillant de mines, Adrienne Droit, 48ans, ménagère,
son épouse et leurs derniers enfants Sergent : Clara 12ans, Eugénie,
6ans, Marie 4ans et Jeanne, 2ans. Charles s’éteint à Outreau-Equihen en 1903, surveillant de travaux de 62ans (déclaré pas son fils Charles Sergent, 29ans, électricien et son gendre, Ernest Legrand, 35ans, journalier).
Catherine Adrienne, son épouse, s’éteint beaucoup plus tard, en 1929, à
84ans, à son domicile de l’impasse du Vauxhall à Boulogne.
Marie Jacqueline Daguebert et la descendance Magnier à Equihen
Le
quatrième et dernier enfant du couple Dagbert-Desgardin est Marie
Jacqueline Daguebert, baptisée en 1747 avec son demi-frère Louis
Marie Daguebert comme parrain et Marie Jacqueline Sergeant,
peut-être sa cousine fille de Jacqueline Daguebert, sœur de François le
père (voir section 4-2-1), comme marraine. En 1777, elle épouse à
Outreau Jacques Antoine Magnier, journalier à Outreau d’environ 30ans
(d’après l’âge de 38ans attribué à son décès en 1785), fils de feu
Jacques Antoine Magnier et de Marguerite Persoine (Consentement de la
mère de l'époux et du père de l'épouse. Témoins d'usage soient
Joseph Bourgois, Antoine Cousin, Jacques Sergeant et Louis Marie Rosiez
qui tous signent. Les contractants et leurs parents ne peuvent signer).
Geneanet vlecuyer a retrouvé son baptême en 1748 à Wimille, fils des
manouvriers Pierre Magnier et Marie Marguerite Versoine. Le couple
Magnier-Daguebert reste à Outreau où Jacques Antoine est journalier et
où naissent quatre enfants Magnier entre 1778 et 1785. Jacques Antoine
meurt « inopinément » à Rinxent en 1785 à 38ans. Marie Jacqueline, son
épouse, décède beaucoup plus tard, en 1820, « pauvre mendiante » de
76ans (en fait 73ans) à son domicile d’Equihen (déclaré par son
beau-fils Pierre Louis Marie Oluigue, 36ans, ménager et Louis Denis
Justin, 30ans, propriétaire, un voisin).
L’aînée des enfants
Magnier-Daguebert est Marie Antoinette Magnier, baptisée en 1778 (le
parrain est Antoine Sauvage et la marraine, Marie Catherine Sauvage),
Prenant peut-être exemple sur sa tante Marie Anne Dagbert, elle donne
naissance à deux enfants naturels Magnier soient Marie Catherine
Antoinette en 1803 et Isidor en 1807 qui tous deux se marient (voir
plus bas). Le recensement d'Outreau de 1820 donne à Equihen Marie
Antoinette Magnier, 42ans et son fils Isidor Magnier,13ans. Sa fille aînée
Marie Catherine Antoinette vient de se marier et n’est plus chez sa
mère. Elle s’éteint a Equihen en 1832, à 54ans (déclaré par Isidore
Laurent Magnier, 25ans, marin, son fils et Louis Marie Holigue, 49ans,
journalier son beau-frère).
La fille aînée de Marie Antoinette,
Marie Catherine Antoinette Magnier est matelote de 17ans à
Outreau-Equihen en 1820 quand elle y épouse le marin de 25ans Joseph
Frédéric Ducrocq, fils des défunts Michel Ducrocq et Augustine
Dagbert (Les témoins sont Louis Marie François Condette, 63ans, bel
oncle de l'époux, Augustin Fournier, 36ans, son cousin germain, Pierre
Louis Marie Olluigues, 35ans, ménager, bel oncle de l'épouse -
c’est lui qui a épousé en 1807 Marie Catherine Magnier, la sœur de
Marie Antoinette Magnier, la mère de l’épouse, comme expliqué plus bas
- et Jean Théodore Baudry, 50ans, propriétaire cultivateur, son ami.
Signatures des témoins Condette et Baudry. Les contractants, la mère de
la contractante, ainsi que les témoins Fournier et Olluigues ne signent
pas). Comme indiqué dans la section 4-2-6, les mariés sont cousins
issus de germain dans la mesure où leurs mères respectives, Marie
Antoinette Augustine Dagbert pour lui et Marie Antoinette Magnier
pour elle sont les petites filles du même François Dacquebert mais de
deux épouses différentes. Dans le recensement d’Outreau de 1820, c’est
à Equihen, chez ce même Louis Marie Oluigues, 38ans, journalier et sa
femme Catherine Magnier, 40ans que réside le couple des jeunes mariés
de Frédérick Ducrocq, 25ans, marin et Catherine Magnier, 17ans. Le
couple Ducrocq-Magnier reste à Equihen où Frédéric est marin et où
naissent deux enfants, Catherine en 1820 et Joseph Frédéric en 1822
avant le décès inopiné de Catherine Antoinette, matelote de seulement
20ans, en 1823 à Equihen (Témoins : Jean Louis Ducrocq, 34ans,
journalier à Outreau, son beau-frère, et Louis Marie Olingue, 39ans,
ménager à Outreau, son bel-oncle). Joseph Frédéric se remarie deux
autres fois avant de s’éteindre à Outreau-Equihen en 1856 à 61ans (voir
section 4-2-6 pour plus de détails).
Le fils cadet de Marie
Antoinette, Isidor Laurent Magnier, né en 1807 (La mère est Marie
Antoinette Magnier, 29ans, couturière en linge à Equihen. La naissance
a lieu chez sa mère Marie Dacbert, veuve de Jacques Magnier. Elle est
déclarée par Catherine Dacbert, 29ans, journalière, vraisemblablement
la cousine de la mère, fille d'Anne Dagbert. Les témoins sont les
marins Laurent Jourdain et Jean Paul Tanqueray). On le retrouve à 13ans
avec sa mère Marie Antoinette Magnier, 42ans, à Equihen dans le
recensement d'Outreau de 1820. En 1828, il est marin de 20ans à Equihen
quand il épouse à Outreau la matelote de 21ans Marie Françoise
Célestine Delplanque, fille du marin Jean Noel Wandrille Delplanque et
Marie Marguerite Sergeant, aussi à Equihen (Les témoins sont Louis
Marie Holuigue, 44ans, journalier, oncle paternel de l'époux, Louis
Marie Pillou, 57ans, maréchal-ferrant , son ami, Jacques Leprêtre,
36ans, beau-frère de l'épouse et Toussaint Fourcroy, 58ans,
propriétaire, son cousin au 6e degré!. Signatures des témoins
Pillou et Fourcroy . Les époux, la mère de l'époux, les parents de
l'épouse et les témoins Holuigue et Leprêtre ne peuvent signer). On a
déjà rencontré Jean Noel Wandrille Delplanque, le père de l’épouse, un
peu plus tôt dans ces pages (Section 4-2-2) : Marguerite Sergeant,
son épouse, est la fille de Joseph Hubert Sergeant et Marie Antoinette
Daguebert, la fille de Claude Daguebert et Marie Herbet, de la branche
cadette des Dagbert d’Outreau. Aussi, le frère aîné de Françoise
Delplanque, Wandrille Delplanque à épousé en 1824 Marie Geneviève
Florentine Daguebert, fille de Jean Marie Daguebert et Marie Geneviève
Ledoux, aussi de la branche cadette des Dagbert d’Outreau (voir section
4-2-4). Le couple Magnier-Delplanque reste à Equihen où Isidore est
marin et où naissent sept enfants Magnier entre 1828 et 1844. Le
recensement d'Outreau de 1846 donne à Equihen : Isidore Magnier, 41ans,
marin, Françoise Delplanque, 41ans, sa femme et leurs enfants Magnier :
Françoise, 18ans, Jean Baptiste, 16ans, Jean Jacques, 12ans, Pierre
Antoine, 10ans, Alexandre, 8ans, Jules, 4ans et Rosalie, 2ans. C’est
aussi à Equihen qu’ils décèdent, Françoise en 1876, à 69ans (déclaré
par ses fils, les marins Jean Baptiste Magnier, 46ans et
Alexandre Magnier, 39ans) et Isidore en 1884, marin de 77ans (déclaré
par son fils Jean Baptiste Magnier, 54ans et son beau-fils Auguste
Boulet, 42ans, tous deux marins à Equihen).
La sœur cadette de
Marie Antoinette, Marie Catherine Magnier, baptisée en 1779 (Le parrain
est Pierre Dagbert, probablement l’oncle maternel frère de Marie
Jacqueline et la marraine, Marie Catherine Sergeant) épouse à 27ans en
1807 à Outreau le journalier de 23 ans Pierre Louis François Marie
Holluygue ou Holigue, originaire de Longfossé, fils de feu Pierre
Roboam Holigue et Louise Catherine Bouloy ( Les époux sont assistés de
leur mère respective, les pères étant décédés. Les témoins sont Pierre
François Holuigue, frère de l'époux, d’Hesdin-l’Abbé, Jean Pierre Marie
Sauvage, son ami, Jean Baptiste Noel et François Neuville, amis de
l'épouse, tous journaliers, à Outreau pour les trois derniers.
Signatures de l'époux, de sa mère et des témoins Sauvage, Noel et
Neuville. L'épouse, sa mère et le témoin Holuigue ne peuvent signer).
Le couple Holuigue-Magnier reste à Equihen où Louis Marie est
journalier (1820, 1828, 1832) ou ménager(1820, 1823) sans descendance
connue. Le recensement d'Outreau de 1820 donne à Equihen Louis Marie
Oluigue, 38ans, journalier, Catherine Magnier, 40ans, son épouse,
Frederick Ducrocq, 27ans, marin et Catherine Magnier, 17ans, son
épouse et nièce de la précédente. C’est aussi à Equihen que Marie
Catherine s’éteint en 1854, journalière de 74ans (déclaré par son mari
Pierre Louis Marie Holuigue, journalier de 71ans, et son neveu, Isidore
Magnier, 52ans, marin à Equihen). Pierre Louis Marie décède en 1864 à
Landacres, hameau d’Hesdin-l’Abbé, cultivateur de 80ans (déclaré par
son arrière-neveu par alliance Louis Marie Marcq, cultivateur de 22ans
et son voisin non parent, Joseph Hennuyer, jardinier de 39ans).
Les
deux derniers enfants du couple Magnier-Daguebert sont des garçons qui
n’atteignent pas l’âge adulte : Jacques Marie, baptisé à Outreau en
1782 ( Parrain : Jacques Marie Branchart et marraine : Marie
Françoise Droit) qui s’éteint à Outreau en 1801 à 18ans (déclaré par
son voisin, le marin de 30ans Jean Jacques Sauvage, et par sa sœur
Catherine Manier, 20ans) et Jean Pierre Augustin, baptisé à Outreau en
1785 (Parrain : Wandrille Delplanque et marraine : Marie Augustine
Dacquebert , peut-être sa cousine épouse de Michel Ducrocq) qui ne
survit que 15 jours.
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