La descendance de Jean Baptiste Daguebert et Marie Madeleine Ledoux

Comme indiqué plus haut (Section 4-2-3), Jean Baptiste Daguebert, marin, épouse en 1814 la sœur de sa belle-sœur, Marie Madeleine Ledoux et le couple a trois enfants avant la disparition prématurée de Jean Baptiste dans un naufrage en 1823 (Table 21). Les trois enfants du couple fondent des familles mais, probablement suite au décès tragique du père, aucun ne sera marin, matelot ou matelote.

Jean Baptiste Daguebert et Marguerite Ledoux cafetier/cordonnier à Equihen

L’aîné Jean Baptiste Daguebert (Dagbert à la naissance, Daguebert au mariage et au décès), né en 1816 (les témoins sont François Telle, 30ans, garde-champêtre et Jean Louis Bécard, 51ans, journalier) est cabaretier à Outreau (probablement à Equihen) quand il y épouse à 25 ans en 1841, Marguerite Antoinette Ledoux, hameçonnière de 22ans, native de Boulogne, fille d'Alexandre Ledoux, fabricant d'hameçons et cabaretier à Outreau et de Marguerite Sauvage  (Les témoins sont  Modeste Daguebert, 53ans, marin, oncle paternel du contractant,  Gabriel Sauvage, 57ans, marin, bel-oncle maternel du contractant, Jean Baptiste Romain Duchesne, 58ans et Louis Antoine Sauvage , 38ans, marins à Boulogne et oncles maternels de la contractante. Signatures des époux, de la mère de l'époux, du père de l'épouse et des témoins Daguebert et Sauvage. La mère de l'épouse et le témoin Duchesne ne signent pas). Marguerite Antoinette Ledoux est liée de façon très éloignée à sa belle-mère Madeleine Ledoux et sa belle tante Marie Geneviève Ledoux : selon geneanet vlecuyer, son père Alexandre Ledoux, voilier à Boulogne à sa naissance à Boulogne en 1818, est le fils de Jean Louis Ledoux, charpentier de navire à Boulogne, mais né à Outreau en 1760, fils de Jean Ledoux, tisserand à Outreau  et lui-même fils d’Antoine Ledoux et Marie Jeanne Dacquebert. Comme expliqué dans le section 4-2-1, ce dernier est le petit-fils d’Antoine Ledoux et Péronne Toulmel, l’ancêtre des sœurs Marie Geneviève et Madeleine Ledoux (voir section 4-2-3). Le nouveau couple Daguebert-Ledoux est d’abord installé à Equihen où Jean Baptiste est cabaretier mais aussi cordonnier (1843-46) et où naissent deux enfants en 1843 et 1846. Le recensement d'Outreau de 1846 donne à Equihen : Jean Baptiste Dagbert, 30ans, cabaretier, Marguerite Ledoux, 28ans, sa femme, et leurs enfants Dagbert : Alfred, 3ans, et Alexandre, 2mois. Par la suite ils se déplacent au Portel où Jean Baptiste est cordonnier (1851-57), Marguerite est hameçonnière (1856) et où naît un troisième et dernier enfant (1851). Le recensement d'Outreau de 1856 donne au Portel sur la rue du Ravin: Jean Baptiste Daguebert, 39ans, cordonnier,  Marguerite Ledoux, 37ans, sa femme, hameçonnière et leurs enfants Daguebert : Alfred, 13ans, Christian, 10ans et Eugène, 4ans. Ils sont de retour à Equihen dans la décennie suivante. Le recensement d’Outreau de 1866  donne à Equihen :Jean Baptiste Daguebert, 50ans, hameçonnier, Marguerite Ledoux, 47ans, sa femme et leurs enfants Daguebert : Alfred Daguebert, 23ans, hameçonnier, Eugène, 14ans + Madeleine Ledoux veuve Daguebert, 81ans, sa mère + Marguerite Sauvage, veuve Ledoux, 70ans, sa belle-mère. Jean Baptiste, qui se fait parfois appeler Christian,  est cordonnier et cabaretier en 1871, puis hameçonnier en 1873, 1876, 1881 et 1888. Ils décèdent tous les deux à Outreau-Equihen, Marguerite en 1888, hameçonnière de 69ans (Témoins : ses fils Alfred Daguebert, 44ans, et Eugène Daguebert, 36ans, cabaretiers à Equihen) et Jean Baptiste en 1894, cordonnier de 78ans (avec les mêmes témoins, cafetiers à Equihen).

Alfred Daguebert et Sophie Flahaut  hameçonnier/cafetier à Equihen

Deux des trois enfants du couple Daguebert-Ledoux atteignent l’âge adulte et se marient. Le troisième, Christian Alexandre, né à Outreau-Equihen en 1846 (Les témoins sont Jacques Antoine Colliez, 43 ans, cordonnier et Joseph Fourcroy, 56 ans, propriétaire) décède à 10ans en 1856 à Outreau-Le Portel (Témoins : son père, Jean Baptiste Daguebert, 41ans, et Felix Fourcroy, 27ans, tous deux hameçonniers). Le fils aîné Jean Baptiste Alfred Daguebert, né en 1843 (son oncle Ferdinand Dagbert, 23ans, préposé des douanes à Boulogne et Jean Marie Decroix, 38 ans, garde-champêtre à Outreau sont témoins) reconnaît en 1864  un enfant prénommé Louis Eugène et né d’Octavie Lenoir, 23ans, couturière originaire de Merlimont, fille de Ferdinand Lenoir, préposé des douanes et Césarine Rousselle. En 1871, à 27ans et toujours hameçonnier chez ses père et mère à Equihen, il épouse à Outreau Félicité Marie Sophie Flahaut, 20ans, couturière chez ses parents à St Etienne, soient Pierre Antoine Flahaut, 53ans, cordonnier et cabaretier et Sophie Decroix, 45ans (Les témoins sont Charles Pauchet, 46ans, cordier au Portel, bel oncle de l'époux, Jean Baptiste Leperque, 56ans, marin, ami de l'époux, Louis Eugène Caron, 51ans, manouvrier à St Etienne, bel oncle de l'épouse et Jean Marie Lagache, 50ans, tailleur d'habits à Outreau, aussi bel oncle de l'épouse. Les époux, les parents des époux et tous les témoins sauf le premier signent). Le couple s’installe à Equihen où Alfred reste hameçonnier (1871-84) et débitant/cafetier (1881-92) et où naissent six enfants entre 1872 et 1889. Le recensement d’Outreau de 1881 donne à Equihen Alfred Daguebert, 39ans, débitant, Eugénie Flahaut, 31ans, sa femme, et leurs enfants Daguebert : Alfred, 9ans, Eugène, 8ans, Amédée, 5ans et Désirée, 9mois + Joséphine Robin, 19ans, domestique. Dans celui de 1886 où Alfred, 43ans,est toujours cabaretier au village d’ Equihen, Amédée n’est plus là et Sophie s’est ajoutée aux enfants, Dans celui de 1891, Alfred, 48ans, est fabricant d’hameçons, Alfred, l’aîné des enfants n’est plus là, Eugène, 17ans est qualifié de musicien et Victor s’est ajouté aux enfants. Enfin dans celui de 1911, il ne reste plus sur la rue Cazin à Equihen que Jean Baptiste Daguebert, débitant de 68ans, son épouse Marie de 60ans et leur fille Marguerite = Sophie, 25ans. C’est à Equihen qu’ils décèdent, elle en 1911, débitante de 60ans (déclaré par son beau-frère, Eugène Daguebert, 60ans, et son neveu André Daguebert, 21ans, tous deux hameçonniers à Equihen)  et lui en 1917, à 74ans, sans profession (déclaré par Constance Prudhomme, 56ans, sans profession, et Louis Demoncheaux, 52ans, instituteur).

Des six enfants du couple Daguebert-Flahaut, seuls les deux plus vieux fondent des familles. Les autres sont : (1) Amédée, né en 1877 et décédé à 4ans à Outreau-Equihen en 1882 (déclaré par  Eugène Daguebert, 35ans, débitant, son père et Christian Daguebert, 62ans, hameçonnier, son grand-père, tous deux d'Equihen. A noter cependant que le père d'Amédée n'est pas Eugène mais Alfred Daguebert, qu’il n'a pas 35ans mais 39ans, que son grand-père Jean Baptiste ne porte pas le prénom de Christian et qu'il est âgé de 66ans et non 62ans en 1882); (2) Clémence Désirée, née en 1881 décèdée, célibataire et sans profession, à 29ans en 1910, chez ses parents à Equihen (déclaré par son père Alfred Daguebert, 67ans, négociant, et son oncle, Eugène Daguebert, 59ans, hameçonnier); (3) Sophie Éléonore Marguerite, née en 1886, et ménagère de 28ans sur la rue d’Alger à Boulogne avec son père quand elle décède en 1914; enfin (4) Victor, né en 1889  et qui serait décédé  célibataire au Havre en 1916 selon sa fiche de recrutement militaire mais son acte de décès n’apparaît pas dans les registres de cette ville à cette date.

L’aîné des enfants du couple Daguebert-Flahaut, Alfred Daguebert, né en 1872 (Témoins : Victor Henri Porcin, 45ans, secrétaire de la mairie et Louis Justin, 40ans, garde champêtre) est hameçonnier de 19ans chez ses père et mère à Equihen en 1892 quand il épouse au Portel Marie Lobez, 21ans, sans profession, chez ses père et mère au Portel, fille de Charles Benjamin Lobez, 63ans, marin, et Joséphine Delcourt, 54ans, matelote au Portel (Témoins : Louis Marie Ferron, 33ans, tonnelier, Jean Baptiste Jumetz, 49ans, ménager, amis de l'époux  à Equihen, Jean Pierre Lobez, 66ans, marin, oncle de l'épouse et Désiré Schena, 46ans, domestique, son bel-oncle, tous deux du Portel. Signatures des époux, des parents de l'époux et des témoins. Les parents de l'épouse ne signent pas). Le couple Daguebert-Lobez reste sur la rue de l’Amiral Courbet au Portel où Alfred est hameçonnier et où naît en 1893 un enfant prénommé Alfred qui malheureusement  décède moins d’un mois plus tard en 1893 (Théodore Dumont, marin de 43ans, et oncle maternel de l’enfant est témoin à sa naissance et à son décès). En 1895, Alfred, le père, alors soldat au premier bataillon d'artillerie à Dunkerque, décède prématurément à son domicile de la rue de l’Aqueduc au Portel  (déclaré par son père Alfred Daguebert, 52ans, cafetier à Outreau et son beau-frère Théodore Dumont, 44ans, armateur au Portel). Marie, sa veuve, se remarie en 1897 au Portel avec Auguste Lombardot, garçon de marchand de vin de 36ans à Paris-01. En 1918 elle décède au Portel veuve de son deuxième mari et négociante de 47ans (déclaré  par sa sœur Joséphine Lobez, matelote de 64ans au Portel, veuve  de Théodore Dumont et son ami Pierre Vasseur, marin de 30ans).

Eugène Daguebert et Céline Laversin  et leur descendance au Portel et Boulogne

Son frère Eugène Daguebert, né en 1873 (Les témoins à la naissance sont les mêmes que pour son frère Alfred soient Victor Henri Porcin, 46ans, secrétaire de la mairie et Louis Justin, 40ans, garde champêtre) est employé au chemin de fer de 25ans à Outreau en 1899 quand il y épouse Céline Hortense Marie Laversin, cabaretière de 26ans à Outreau, veuve de Jules Loeuillette, décédé à Outreau en 1897, fille de feu Adrien Louis Laversin et Malvina Esther Joseph Pion, domiciliée à Outreau (Témoins : Florent Fourcroy, 64ans, rentier au Portel, cousin de l'époux, Eugène Labouré, 45ans, négociant à Outreau, ami des époux, Ephreme Laversin, 27ans et Ludovic Laversin, 24ans, scieurs à Outreau et frères de l'épouse. Signatures des époux, des parents de l'époux et des témoins. La mère de l'épouse ne signe pas). Le couple Daguebert-Laversin reste d’abord à Outreau, au hameau de Lasalle (1900-02) où Eugène est débitant (1900) et employé au chemin de fer (1902) et où naissent deux premiers enfants. En 1904, il est toujours employé au chemin de fer sur la rue du Fort Montplaisir à Outreau où naît un troisième enfant. En 1905, Céline est cafetière et seule au Portel quand elle y donne naissance à un quatrième enfant. Un dernier enfant viendra au monde à Boulogne en 1908 et son acte de naissance nous apprend qu’Eugène, le père, était décédé quelques jours auparavant à Outreau mais son acte de décès reste introuvable (à Outreau, Le Portel ou Boulogne). Après la mort de son mari, Céline Laversin reste au Portel avec ses quatre enfants survivants (Louise Céline Sophie, née à la fin de 1905, décède au début de 1906). Le recensement du Portel de 1911 donne sur la rue Victor Hugo : Céline Laversin, 39ans, journalière, Jules Loeuillette. 17ans, cordier, son fils du premier mariage et ses quatre enfants Daguebert du second mariage, Eugène, 11ans, Marcel, 9ans, Amédée, 7ans et Louis, 3ans. Dans celui de 1926, elle est sur la rue d’Outreau avec ses fils Marcel, 24ans, journalier et Alfred, 18ans, caissier. Selon une note sur son acte de naissance de 1872 à Garbecque près de Béthune, Céline s’éteint au Portel après la deuxième guerre mondiale.

Seul des quatre garçons du couple Daguebert-Laversin qui n’atteint pas l’âge adulte, Amédée, né en 1904 à Outreau, décède en 1920, électricien de 15ans chez sa mère cour Lebecq au Portel (déclaré par son demi-frère Jules Loeuillette, 25ans, manœuvrier au Portel et son oncle Ephreme Laversin, 49ans, raboteur à Outreau). L’aîné des garçons, Eugène Daguebert, né en 1900 à Outreau (Témoins : Edmond Breton, 25ans, receveur de l’octroi et Alfred Daguebert, 58ans, débitant, probablement l’aïeul paternel) est employé au chemin de fer au Portel en 1923 quand il épouse à Boulogne Berthe Aimée Laplace, confectionneuse de 19ans à Boulogne, au no16 rue de l'Ancien Rivage, fille de Charles Alfred Laplace, peintre, et Aimée Joséphine Lhomme, ménagère à Boulogne (Témoins : Aimé Lhomme, peintre à Boulogne, et Jules Loeuillette, terrassier au Portel, probablement le demi-frère de l'époux. Signatures des époux, de la mère de l'époux, des parents de l'épouse et des témoins). Son frère Marcel Alfred Daguebert, né à Outreau en 1902 (Témoins : François Dubellay, 41ans et Alfred Daguebert, 59ans, probablement l’aïeul paternel, tous deux débitants à Outreau) est chauffeur au Portel en 1928 quand il épouse à Boulogne Adrienne Marthe Théophile, journalière de 20ans à Boulogne, no12 rue du Chemin Vert , fille de feu Georges Gabriel Edmond Théophile et Marie Eugénie Guermont, ménagère à Boulogne (Témoins : Eugène Daguebert, employé au chemin de fer, probablement le frère de l’époux, et Louis Pruvost, mareyeur, tous deux à Boulogne. Signatures des époux et des témoins. La mère de l'épouse ne signe pas. La mère de l'époux est absente). Enfin, le frère cadet d’Eugène et Marcel, Louis Alfred Daguebert, né à Boulogne en 1908, est cloueur au Portel dans les années 1930 quand il se marie lui-aussi à Boulogne.

Joseph Eugène Daguebert et Nathalie Ferton à Equihen  et leur descendance

L’autre enfant survivant du couple Daguebert-Ledoux et frère cadet d’Alfred Daguebert est Joseph Eugène Daguebert, né en 1851 (Joseph Eugène Désiré Ledoux, 26ans, hameçonnier et Antoine Dulin, 50ans, secrétaire de la mairie sont témoins) et hameçonnier à Equihen comme son frère Alfred quand il épouse à Outreau en 1873 à 21ans, Nathalie Catherine Ferton, 16ans, fille de feu Alexandre François Ferton, cultivateur à Outreau et Louise Catherine Françoise Seillier (Les témoins sont Alfred Daguebert, 30ans, hameçonnier, frère de l'époux, Victor Henri Porcin, 45ans, secrétaire de mairie, ami de l'époux, Charles Ferton, 41ans, ouvrier mineur, oncle paternel de l'épouse et Louis Justin, 39ans, garde-champêtre, ami de l'épouse. Les époux, les parents de l'époux, la mère de l'épouse et les quatre témoins signent). Le couple Daguebert-Ferton reste à Equihen où Joseph Eugène est hameçonnier (1873-76, 1906-11), débitant/cafetier (1878-91) ou fabricant d’hameçons (1910) et où naissent sept enfants entre 1873 et 1890. Le recensement d'Outreau de 1891 donne au village d’ Equihen, sur la rue de la Place: Eugène Daguebert, 39ans, cafetier, Nathalie Ferton, 34ans, son épouse et leurs enfants Daguebert : Nathalie, 17ans, Emma, 13ans, Émile, 9ans, Maurice, 3ans et André, 1an + Félix Wibal, 60ans, domestique. Après 1911, le couple Daguebert-Ferton s’installe au Portel où Eugène Joseph est récepteur de l’octroi. Il y décède en 1918, à 67ans, sur la rue de l’Aigle (déclaré par son fils Eugène Daguebert, 37ans, métreur et  son ami,  Pierre Germe, 53ans, cafetier). Nathalie, son épouse, y décède également mais beaucoup plus tard, en 1930, à 73ans (déclaré par son fils Eugène Daguebert, 49ans, employé au Portel).
 
Cinq des sept enfants du couple Daguebert-Ferton se marient. Les deux autres meurent en bas-âge : Florent Eugène né en 1876 (Témoins :  Victor Henri Porcin, 49ans, secrétaire de mairie et Louis Justin, 42ans, garde-champêtre) et décédé en 1880 (Témoins : Christian = Jean Baptiste Daguebert, 65ans, aïeul paternel, et Eugène Ferton, 26ans, oncle maternel) et Eugène Léon Christian, né en 1884 (Témoins : Jean Baptiste Daguebert, 67ans, hameçonnier à Equihen, probablement l’aïeul paternel,  et Marius Legros, 29ans, rentier  à Equihen) et décédé la même année à un mois d’âge (Témoins : Joseph Eugène Daguebert, 32ans, cafetier, père de l'enfant et Marius Legros, 29ans, rentier, tous deux d'Equihen). L’aînée des enfants du couple Daguebert-Ferton, Nathalie Eugénie Daguebert, née en 1873 (Les témoins sont de nouveau Victor Henri Porcin, 46ans, secrétaire de mairie et Louis Justin, 40ans, garde-champêtre) donne naissance en 1893 à Boulogne à un enfant naturel prénommé Aimé Florent dont on ignore la destinée. En 1906, elle est sans profession à Condette quand elle y épouse Ernest Louis Lemattre, bourrelier de 25ans à St-Etienne où il est né, fils d’Henri Louis Victor Bertin Lemattre, 55 bourrelier, et Elina Stéphanie Trollé, 46ans, ménagère à St-Etienne (Témoins : Robert Trollé, 58ans, propriétaire à Hesdin-l'Abbé, oncle de l'époux, Hippolyte Lemaitre, 68ans, cordonnier à Boulogne, cousin de l'époux, François Ferton, 52ans, cabaretier à Condette, oncle de l'épouse et Octave Prudhomme, 30ans, douanier, beau-frère de l'épouse. Les époux, les parents des époux et les témoins signent). On ne leur connaît pas d’enfants. Nathalie, alors ménagère de 48ans, s’éteint en 1922 sur la rue de la Faiencerie à Boulogne où Ernest est agent d’assurances de 40ans. En 1924, directeur particulier d’assurance au no36 rue de la Lampe à Boulogne, il y épouse Louisa Ambroisine Sylvie Choquel, négociante en chapellerie de 43ans à Boulogne. Il s’éteint à Boulogne à la fin des années 1930. La sœur cadette de Nathalie, Emma Marguerite Daguebert, née en 1878 (Témoins : Edouard Poulet, 52ans, cordonnier et François Boidin, 61ans, greffier, tous deux à Outreau) est sans profession à Outreau-Equihen en 1903 quand elle y épouse à 24ans le douanier de 26ans Oscar Octave Prudhomme de Boulogne, fils de Pierre François Luce Prudhomme, brigadier des douanes en retraite, et de Augustine Marie Morel (Témoins : Cyr Herlemont, 28ans, sergent au 16e Bataillon de chasseurs à pied, Eugène Daguebert, 22ans, soldat au même bataillon, frère de l'épouse, tous deux en garnison à Lille, Léon Ferton, 37ans, contremaître d'usine à Desvres, oncle de l'épouse et  Nathalie Daguebert, 29ans, sans profession à Outreau, sa sœur. Signatures des époux, des parents des époux et des témoins) sans descendance connue du moins à Boulogne dans la décennie qui suit. La fiche de recrutement militaire d’Octave indique qu’il serait décédé en 1918 mais sans indiquer le lieu (pas à Boulogne). Emma décède au Portel beaucoup plus tard dans les années 1950.

Le frère cadet de Nathalie et Emma, Émile Eugène Christian Daguebert, né en 1881 (Témoins : Pierre François Duminy, 38ans et Henri Aimable Hocq, 24ans, tous deux maçons à Outreau) est hameçonnier à Equihen comme son père et en 1906, à 25ans, il y épouse Marie Antoinette Lahaye, 16ans, fille de feu Charles Amédée Lahaye et Marie Argentine Césarine Maillet, ménagère de 39ans à Outreau (Témoins : Prosper Hadoux, 36ans, tonnelier au Portel, oncle de l'époux, Jean Baptiste Demont, 36ans, menuisier au Portel, cousin de l'épouse, Amédée Lahaye, 30ans, douanier à Wimereux, frère de l'épouse et Jule Merlin, 30ans, mouleur à Equihen, son beau-frère. Signatures des époux, des parents de l'époux et des témoins. La mère de l'épouse ne signe pas). Le couple Daguebert-Lahaye se déplace beaucoup entre Le Portel (1908, 1916, 1920-21), Outreau-Equihen (1909, 1932), Condette (1910-11, 1938), hameau d’Ecault à St-Etienne (1914) où Eugène Christian est successivement hameçonnier(1908-09), journalier (1910-11, 1916), jardinier (1914), au service de l’armée (1920-21) et garde particulier (1932) et où naissent six enfants entre 1908 et 1920. Une note sur son acte de naissance indique qu’il serait décédé à Marchiennes dans le Nord au milieu des années 1940 alors que Marie Antoinette, son épouse, s’éteint à Boulogne dans les années 1970. Au moins trois de leurs six enfants se marient dans les années 1930 et 1940.

Un deuxième frère de Nathalie et Emma, Maurice Alexandre Léon Daguebert, né en1886 (Témoins: Jean Baptiste Daguebert, 69ans, hameçonnier, probablement l'aïeul paternel et Jean Baptiste Alexandre Lepretre, 33ans, marin, tous deux d'Outreau), est hameçonnier comme son père et son frère. En 1910, il est employé de commerce à Boulogne quand il y épouse Camille Zoé Sophie Modeste Delouche, 20ans, native de Desvres mais demeurant à Boulogne, fille de Charles Antoine Delouche, 46ans, loueur de voitures, domicilié à Clamart (Seine) et Ambroisine Marie Louise Camille Delhaye, sa divorcée, 44ans, cafetière à Boulogne (Témoins : Eugène Daguebert, 29ans, employé à Condette, frère de l'époux, Jérome Vanacker, 42ans, boulanger à Boulogne, Emma Mauplot épouse Delouche, 30ans, sans profession à Clamart, tous deux amis des époux et  Victor Delhaye, 36ans, restaurateur à Boulogne, oncle de l'épouse. Les époux, les parents de l'époux et les témoins signent. Les parents de l'épouse consentent séparément au mariage par acte notarié). Le couple Daguebert-Delouche reste à Boulogne, au no13 rue Charles Butor, où naît un enfant en 1910 avant que Maurice ne soit appelé sur le front en 1915. Promu caporal puis sergent, il est tué le 21 avril 1917 aux tranchées du bois du Seigneur dans la Marne. Son nom figure sur le monument aux morts de Boulogne et celui du Portel. A noter que son fils Maurice Louis Camille Daguebert, né en 1911 est lui aussi mort pour la France mais durant la deuxième guette mondiale, plus précisément en 1945, à La Bollene-Vésubie dans les Alpes Maritimes.

Le dernier enfant du couple Daguebert-Ferton, André Louis Daguebert, né en 1890 (Témoins: Louis Lanoy, 47ans, et Victor Lanoy, 22ans, cultivateurs à Equihen) a lui aussi une carrière militaire très remplie dont on peut suivre les étages sur sa fiche de recrutement. D’abord hameçonnier à Equihen comme son père et ses frères, il s’engage en 1908 comme volontaire pour trois ans au 8e régiment d’Infanterie à St-Omer d’où il ressort en 1911, soldat de deuxième classe avec certificat de bonne conduite. Il passe quelque temps aux douanes de Boulogne à la fin de 1911 et début de 1912 puis est vraisemblablement embauché aux Hauts Fourneaux d’Outreau puisqu’il est ouvrier d’usine sur la rue des Hauts Fourneaux dans cette commune en 1912 quand à 22ans il épouse à St-Etienne Jeanne Adèle Félicienne Cotte, 22ans, sans profession dans cette commune, fille de Pierre Cotte, 43ans, jardinier à St-Etienne et feue Félicienne Amélie Solange Carlier (Témoins : Eugène Daguebert, 32ans, ouvrier d'usine à St-Etienne, frère de l'époux, Octave Vérité, 55ans, cordonnier à St-Etienne, son ami, Eugène Hédoux, 23ans, ouvrier d'usine à St-Etienne, et Louis Napoléon Taleux, 35ans, ouvrier terrassier à St-Etienne, amis de l'épouse. Signatures des époux, des parents de l'époux et des trois premiers témoins. Le témoin Taleux ne signe pas) avec un enfant mort-né en 1913 à Outreau. Mobilisé en 1914, il est promu rapidement caporal en 1915. La même année il est fait prisonnier de guerre à Auberives? et passe plus de trois années de détention au camp de Giessen en Allemagne. Libéré en 1919, il est réengagé dans plusieurs unités au Levant, en Ruhr et en Rhénanie jusqu’en 1926 quand il revient à Boulogne avec une retraite proportionnelle à ses quinze années de service valable. Il est décoré de la Croix de Guerre avec Palme, de la Médaille Interalliée de la Victoire et de la Médaille Commémorative Française de la Grande Guerre. A noter qu’il est au Portel en 1921 et à Boulogne en 1922 pour témoigner au décès de son neveu André Alfred Daguebert et de sa sœur Nathalie. A partir de 1927, il commence une nouvelle carrière dans le service des Eaux-et-Forêts comme garde forestier à Hargnies dans les Ardennes puis Péronne en 1929 et Huby-Saint-Leu/Guisy près d’Hesdin dans le Pas-de-Calais en 1931. Il se retire à St-Etienne-au-Mont en 1933.

Geneviève Daguebert et Henri Vendrome douanier à Equihen 

Le deuxième enfant du couple Daguebert - Ledoux est Marie Elizabeth Geneviève Daguebert, née en 1817 (Les témoins sont Felix Herbez, 61ans, propriétaire et Louis Parfait Hodencq, 43ans, cabaretier) et lingère de 28ans en 1845 quand elle épouse à Outreau Charles Henri Vendrome, préposé des douanes de 23ans, natif de Wissant, fils des défunts Marc Vendrome et Thérèse Pélagie Taon (Les témoins sont François Daguebert, 35ans, tailleur d'habits, probablement le cousin de la mariante fils de François Modeste – voir section 4-2-3 -  et François Caux, 35ans, cultivateur, amis du contractant ainsi que Jean Baptiste Daguebert, 30ans, cordonnier et Ferdinand Daguebert, 25ans, manouvrier, frères de la contractante, tous d'Outreau. Signature de l’époux, de la mère de l’épouse et des témoins. L’épouse ne signe pas). Peu de temps après ce mariage, en 1846, Geneviève donne naissance à un premier enfant à Outreau-Equihen alors qu’Henri est en fonction à Cucq. L’année suivante, toute la famille est à Cucq où naît un deuxième enfant. Ils sont de retour à Outreau-Equihen en 1849 où Henri est toujours préposé des douanes et où naissent deux autres enfants. Vers 1855, nouvelle affectation d’Henri  au hameau de Ningles de la commune d’Outreau où naît un cinquième enfant, puis retour à Equihen vers 1858 et la naissance d’un dernier enfant. Le recensement d’Outreau-Equihen de 1866 donne Henri Vendrome, 44ans, préposé des douanes, Geneviève Dagbert, 48ans, sa femme et leurs enfants Vendrome : Charles, 20ans, Bourrelier, Isidorine (= Geneviève), femme Justin, 18ans, Célinie, 16ans et Martine, 11ans. Geneviève est la première à partir, à 57ans, en 1875, à Outreau-Equihen (déclaré par son frère Jean Baptiste Daguebert, 59ans, et son neveu Eugène Daguebert, 24ans, tous deux hameçonniers à Equihen). En 1882, à l’occasion du mariage de sa fille Martine, on apprend qu’Henri, qui vient d’avoir 60ans et est probablement retraité des douanes, réside au hameau de Rupembert de Wimille. Il s’éteint finalement en 1908 à Equihen, âgé de 86ans (déclaré par son beau-fils, François Justin, marchand de moules de 68ans. et son petit-fils Joseph Baheux, 26ans, ouvrier d'usine).

Quatre des six enfants du couple Vendrome-Daguebert se marient. Les deux autres  meurent en bas-âge : Joséphine Laetitia, née en 1852 (Témoins : Louis Marie Serret, 35ans, instituteur et Jean Pierre Marie Marcotte, 24ans, cordonnier) et décédée en 1858 (Témoins : son père Charles Henri Vendrome, 36ans, préposé des douanes et Benoni Deloziere, 28ans, ouvrier mineur) et Marie Anna, née en 1858 (Témoins : Joachin Lecoutre, 27ans, instituteur et François Telle, 39ans, garde champêtre) et décédée l’année suivante (Témoins : Louis Marie Ferton, 49ans, et  François Telle, 40ans, gardes champêtres à Equihen). Le premier enfant Vendrome à se marier est Marie Geneviève souvent Isodorine Vendrome, née à Cucq en 1847 (Témoins : Constant Macron, 50 ans, charpentier et François Margollé, 43 ans, bourrelier, tous deux de  Cucq) qui épouse à 18ans en 1866 à Outreau, Bruno François Justin, 25 ans, domestique à Outreau, natif de Nesles, fils de Louis Etienne Justin et  Marie Antoinette Robertine Molmy, cultivateurs  à Longfossé (Témoins : Louis Justin, 28ans, cultivateur à Longfossé, frère de l'époux, Robert Pruvost, 47ans, cultivateur à Outreau, son cousin germain du côté paternel, Jean Baptiste Daguebert, 50ans, hameçonnier, oncle maternel de l'épouse et  Hector Houssé, 44ans, rentier, ami de l'épouse. Signatures des époux, du père de l’époux, des parents de l’épouse et des témoins). Le couple réside essentiellement à Outreau-Equihen (Outreau-Nocquet en 1870) où François est domestique (1867) ou domestique de ferme (1870), ouvrier mineur (1872-1884), journalier (1886), cultivateur (1891) et de nouveau domestique (1894) et où naissent six enfants entre 1866 et 1874 et une fille tardive en 1884. Le recensement d'Outreau de 1886 donne sur la rue du Mont Robin à Equihen : François Justin, 42ans, journalier, Isidorine Vendrome, 37ans, sa femme, et leurs enfants Vendrome : Alexisa, 20ans, Florisa, 16ans, Isidorine, 15ans, et Maximilienne, 15mois. C’est aussi à Equihen qu’ils décèdent, François en 1912, sans profession et âgé de 74ans (déclaré par son gendre Joseph Ambroise Baheux, 30ans, ouvrier d'usine et son voisin Antoine Prudhomme, 50ans, cultivateur) et Marie Geneviève Isidorine en 1928, à 80ans (déclaré par son gendre Ernest Capron, garde champêtre).

La sœur cadette de Marie Geneviève, Nathalie Célénie Vendrome, née en 1849 (Témoins : Louis Marie Fourquez, 36ans, cabaretier et Louis Marie Serret, 30ans, instituteur) a 22 ans quand elle épouse en 1871 à Outreau Jacques François Joseph Deriemont, 25ans, charcutier à Outreau fils de Jacques François Joseph Deriemont, préposé des douanes, et Flore Sidonie Sagnier (Les témoins sont Charles Henri Vendrome, 26ans, bourrelier à Boulogne, frère de l'épouse, Victor Henri Porcin, 44ans, Charles Fourcroy, 21 ans, cultivateur et Louis Justin, 38 ans, garde champêtre, tous trois d'Outreau. Signature de l'époux, du père de l'épouse et des témoins. L'épouse ne signe pas. Les parents de l'époux et la mère de l'épouse sont consentants par acte notarié). Le couple s’établit à Boulogne où Joseph est boucher (1874) rue d’Austerlitz, cafetier (1876) place au blé et employé d’octroi (1880-81) impasse de la rue Damremont et où naissent trois enfants Deriemont entre 1874 et 1880. Le recensement de Boulogne de 1881 donne sur l’impasse Damrémont dans le quartier Capécure : Joseph Deriemont, 37ans, employé de l'octroi,  Célénie Vendrome, 33ans, sa femme et leurs enfants Deriemont : Alfred, 8ans, Palmyre, 6ans et Laure, 3ans (plutôt 1an). On les retrouve en 1896 à Berck où Joseph qui est alors charpentier marie sa fille Palmyre. C’est à Berck qu’ils décèdent, lui en 1906, scieur de long de 60ans sur la rue du Calvaire (déclaré par ses amis Auguste Bondette, 41ans, comptable et  Alfred François Seillier, 54ans, garde-champêtre) et elle en 1909, aussi âgée de 60ans, sur la rue du Hauban (déclaré par Pierre Blond, 46ans, receveur d'octroi et François Bridenne, 43ans, surveillant d'octroi, voisins de la décédée).

L’aîné Charles Henri Vendrome né en 1846 (Témoins : Jacques Sotty, 23ans, journalier et Pierre Baptiste Bourgain, 36ans, marin) est bourrelier de 26ans sur la rue Damrémont du quartier de Capécure à Boulogne en 1872 quand il épouse à St Etienne Julie Euphroisine Lemattre, 23ans, sans profession, demeurant chez ses père et mère, Antoine Lemattre, 58ans et Victoire Milon, 52ans à St Etienne (Témoins : Jules Milon, 53ans, rentier, oncle de l'épouse, Jules Lacloy, 28ans, cultivateur, cousin de l'épouse, tous deux de St Etienne, Jules Lemattre, 23ans, bourrelier, frère de l'épouse et François Longuet, 34ans, menuisier, ami des époux. Les époux, les parents de l'épouse et les quatre témoins signent. Les parents de l'époux donnent leur consentement par acte notarié). Après la naissance d’une fille aînée à Boulogne en 1872, le couple Vendrome-Lemattre s’installe à Outreau, rue Neuve ou du Mont Neuf, où Henri reste bourrelier et où naissent trois autres enfants entre 1875 et 1882. Le recensement d’Outreau de 1886  donne sur la rue du Mont-Neuf, Henri Vendrome, 40ans, bourrelier, Euphrosine Lemattre, 38ans, son épouse et leurs enfants Vendrome : Henriette, 14ans, Henri, 11ans, Émile, 8ans et Émélie 4ans. Henri s’éteint à Outreau en 1901, bourrelier de 55ans (déclaré par son beau-frère Jules Lemattre, 50ans, rentier et son voisin Henri Freel, 31ans, charron). Euphroisine décède à 60ans à son domicile sur la rue Verte Voie d’Outreau en 1909.

Leur sœur cadette, Martine Vendrome, née en 1855 (Témoins : Antoine Dulin, 53ans, secrétaire de la mairie et Joseph Fourcroy, 25ans, meunier, tous deux d’Outreau) épouse à 26ans en 1882 à Outreau, Joseph François Sueur, boulanger de 20ans à Boulogne, fils de Louis Joseph Sueur et Emerance Euphrosine Guyot (Les témoins sont Edouard Sueur, 28 ans, frère de l'époux , Alfred Daguebert, 40ans, ami de l'époux, probablement le cousin de l’épouse du côté maternel,  Henri Vendrome, 35ans, frère de l'épouse et  François Justin, 42ans, beau-frère de l'épouse, tous les quatre d'Equihen. Les époux, le père de l'époux et celui de l'épouse et les témoins signent. La mère de l'époux ne signe pas). A noter que Joseph Sueur est un peu lié aux Vendrome dans la mesure où sa sœur aînée Marie Marguerite Émerance Sueur a épousé en 1869 à Boulogne Usmar Noel Vendrome, lui aussi boulanger à Boulogne  et fils de Jean Noel Vendrome, le frère de Charles Henri Vendrome (et préposé des douanes comme lui), le père de Martine. On ne connaît pas la destinée du couple Sueur-Vendrome. La fiche de recrutement militaire de Joseph indique qu’il serait resté dans la région boulonnaise au moins jusque vers 1898 mais on n’a pas retrouvé d’enfant Sueur nés à Boulogne après le mariage. Son acte de naissance de 1862 indique qu’il serait décédé à Arras en 1946 à 84ans.

Ferdinand Dagbert époux de Joséphine Lepretre à Outreau et Boulogne

Le troisième et dernier enfant du couple Daguebert-Ledoux, Ferdinand Dagbert, né en 1820 (Felix Herbez, 64ans, propriétaire et Jacques Antoine Collier, 26ans, sont témoins) est préposé des douanes à Outreau-Equihen quand il y épouse en 1844 Joséphine Leprêtre, matelote de 23ans, fille de feu Pierre Marie Leprêtre, et Marie Françoise Claudine Delcluse (Témoins : Jean Baptiste Daguebert, 28ans, cabaretier, frère du contractant, François Modeste Daguebert, 34ans, tailleur d'habits, cousin germain paternel du contractant, François Gabriel Sauvage, 60ans, adjoint syndic des marins, ami de la contractante et Jean Théodore Barbaux, 45ans, préposé des douanes , aussi ami de la contractante. Tout le monde signe sauf l’épouse et sa mère). Le couple Dagbert-Leprêtre réside d’abord à Outreau-Equihen où Ferdinand est préposé des douanes (1844) et manouvrier (1845) et où naît un premier enfant (1844). On les retrouve de 1846 à 1851  sur la rue du Moulin à Vapeur dans le quartier de Capécure de Boulogne : Ferdinand est alors ouvrier à la filature (1846, 1849) puis de nouveau préposé des douanes (1851) et c’est aussi là que naissent deux autres enfants Dagbert en 1846 et 1849. Le recensement de Boulogne de 1851 donne sur la rue du Moulin à Vapeur : Ferdinand Dagbert, 31ans, préposé des douanes, Joséphine Leprêtre, 30ans, son épouse et Henry Dagbert, 3ans, leur fils (les deux autres enfants sont décédés). A la fin de 1851, il sont de retour à Outreau  mais cette fois dans la partie du Portel où Ferdinand est toujours préposé des douanes et où naît un quatrième enfant. Retour à Boulogne en 1861 sur la place de Capécure : Ferdinand est maintenant charpentier en bâtiment et un cinquième enfant naît  mais qui décède en 1865 rue St-Nicolas à Boulogne où Ferdinand est alors charpentier de navire. Il est de nouveau charpentier en bâtiment en 1867 quand à 46ans Joséphine son épouse donne naissance à un sixième enfant sur la rue du Bras d’Or à Boulogne. Le recensement  de 1872 à Boulogne donne sur la rue de la Tour d’Odre, Pierre (=Ferdinand) Dagbert, 50ans, charpentier de navire, Joséphine Lepretre, 49ans, son épouse et Pierre (=Louis) Dagbert, 21ans, leur fils, tonnelier. Ferdinand est conducteur de machines de 60ans sur la rue du Vivier à Boulogne en 1880 quand Joséphine s’éteint à 57ans (Témoins : son mari et Charles Warot, 36ans, peintre, un voisin). Ferdinand décède lui aussi à Boulogne, en 1887, sur la rue St-Louis, ex conducteur de machines de 67ans sur la rue de Nemours (Témoins : Auguste Hyesse, 68 ans, employé  et Auguste Flahutez, 28 ans, journalier).

Les six enfants du couple Dagbert-Leprêtre nés entre 1844 et 1867 sont des garçons el la plupart décèdent en bas-âge. Ce sont : Charles Julien, né à Outreau-Equihen en 1844 (Témoins : Jean Baptiste Daguebert, 28ans, cordonnier, probablement l’oncle paternel, et Jean Marie Decroix, 39ans, garde champêtre) et décédé à cinq ans, en 1849, à Boulogne (Témoins : son père Ferdinand Dagbert, 29ans, et Joseph Colliez, 43ans, tous deux ouvriers à la filature), Charles Joachim, né à Boulogne en 1846 (Témoins : Marc Daret, 22ans, garçon de café, ami du père et  Eugène Félix Dagbert, 21ans, préposé des douanes, son cousin germain paternel) et décédé la même année à quatre mois (Témoins : le père Ferdinand Dagbert, 26ans, ouvrier à la filature et  Célestin Malahieude, 26ans, débitant, son ami), Charles Henri, né à Boulogne en 1848 (Témoins : Placide Divoire, 32ans, et François Rivenez, 24ans, tous deux tailleurs d’habit à Boulogne et amis du père) et décédé à quatre ans au Portel en 1852 (Témoins : son père Ferdinand Dagbert, 31ans, préposé des douanes et Jean Baptiste Daguebert, 35ans, cordonnier, son oncle paternel), Jules Ferdinand, né à Boulogne en 1861 (Témoins : Louis Marie Guedrez, 47ans, journalier et Louis Auguste Lorge, 28ans, homme d’équipe au chemin de fer) et décédé à Boulogne à quatre ans en 1865 (Témoins : Augustin Dubois, 65ans, cordonnier et  Eugène Tassart, 26ans, ébéniste, des voisins) et finalement Émile, né à Boulogne en 1867 (Témoins : Alexandre Varlet, 30ans, chauffeur et Michel Poirier, 58ans, ébéniste, des amis des parents) et décédé la même année à huit mois (Témoins : Adolphe Dacheux, 38ans, cordonnier et Dominique Schmit, 38ans, cafetier et chevalier de la légion d’honneur, des amis des parents). Le seul enfant du couple Dagbert-Leprêtre qui atteint l’âge adulte est Louis Amédée Dagbert, né en 1851 à Outreau-Le Portel (Témoins : Jean Baptiste Daguebert, 35ans, cordonnier à Outreau, probablement l’oncle paternel  et  Jean Marie Decroix, 46ans, garde-champêtre à Outreau). On le retrouve comme Pierre Dagbert, tonnelier de 21ans chez ses père et mère à Boulogne dans le recensement de 1872. Malheureusement, alors qu’il est soldat de 2e classe  au 26e régiment d’infanterie de ligne sous le prénom de Louis André, il décède en 1874 à seulement 22ans sur la rue St-Louis à Boulogne  (Témoins : Louis Théophile Lebrun, 80ans, et Louis Geneau, 47ans, tous deux jardiniers à Boulogne, non parents du décédé).



Retour