La descendance de Jean Baptiste Daguebert et Marie Madeleine Ledoux
Comme indiqué plus haut (Section 4-2-3), Jean Baptiste Daguebert, marin, épouse en 1814 la sœur de sa belle-sœur, Marie Madeleine Ledoux et le couple a trois enfants avant la disparition prématurée de Jean Baptiste dans un naufrage en 1823 (Table 21).
Les trois enfants du couple fondent des familles mais, probablement
suite au décès tragique du père, aucun ne sera marin, matelot ou
matelote.
Jean Baptiste Daguebert et Marguerite Ledoux cafetier/cordonnier à Equihen
L’aîné Jean Baptiste Daguebert (Dagbert à la naissance, Daguebert au mariage et au décès), né en 1816 (les témoins sont François Telle, 30ans, garde-champêtre et Jean Louis Bécard, 51ans, journalier) est cabaretier à Outreau (probablement à Equihen) quand il y épouse à 25 ans en 1841, Marguerite Antoinette Ledoux,
hameçonnière de 22ans, native de Boulogne, fille d'Alexandre Ledoux,
fabricant d'hameçons et cabaretier à Outreau et de Marguerite
Sauvage (Les témoins sont Modeste Daguebert, 53ans,
marin, oncle paternel du contractant, Gabriel Sauvage, 57ans,
marin, bel-oncle maternel du contractant, Jean Baptiste Romain
Duchesne, 58ans et Louis Antoine Sauvage , 38ans, marins à Boulogne et
oncles maternels de la contractante. Signatures des époux, de la mère
de l'époux, du père de l'épouse et des témoins Daguebert et Sauvage. La
mère de l'épouse et le témoin Duchesne ne signent pas). Marguerite
Antoinette Ledoux est liée de façon très éloignée à sa belle-mère
Madeleine Ledoux et sa belle tante Marie Geneviève Ledoux : selon
geneanet vlecuyer, son père Alexandre Ledoux, voilier à Boulogne à sa
naissance à Boulogne en 1818, est le fils de Jean Louis Ledoux,
charpentier de navire à Boulogne, mais né à Outreau en 1760, fils de
Jean Ledoux, tisserand à Outreau et lui-même fils d’Antoine
Ledoux et Marie Jeanne Dacquebert. Comme expliqué dans le section 4-2-1,
ce dernier est le petit-fils d’Antoine Ledoux et Péronne Toulmel,
l’ancêtre des sœurs Marie Geneviève et Madeleine Ledoux (voir section 4-2-3).
Le nouveau couple Daguebert-Ledoux est d’abord installé à Equihen où
Jean Baptiste est cabaretier mais aussi cordonnier (1843-46) et où
naissent deux enfants en 1843 et 1846. Le recensement d'Outreau
de 1846 donne à Equihen : Jean Baptiste Dagbert, 30ans, cabaretier,
Marguerite Ledoux, 28ans, sa femme, et leurs enfants Dagbert : Alfred,
3ans, et Alexandre, 2mois. Par la suite ils se déplacent au
Portel où Jean Baptiste est cordonnier (1851-57), Marguerite est
hameçonnière (1856) et où naît un troisième et dernier enfant (1851). Le
recensement d'Outreau de 1856 donne au Portel sur la rue du Ravin: Jean
Baptiste Daguebert, 39ans, cordonnier, Marguerite Ledoux, 37ans,
sa femme, hameçonnière et leurs enfants Daguebert : Alfred, 13ans,
Christian, 10ans et Eugène, 4ans. Ils sont de retour à Equihen dans la décennie suivante. Le
recensement d’Outreau de 1866 donne à Equihen :Jean Baptiste
Daguebert, 50ans, hameçonnier, Marguerite Ledoux, 47ans, sa femme et
leurs enfants Daguebert : Alfred Daguebert, 23ans, hameçonnier, Eugène,
14ans + Madeleine Ledoux veuve Daguebert, 81ans, sa mère + Marguerite
Sauvage, veuve Ledoux, 70ans, sa belle-mère. Jean Baptiste, qui
se fait parfois appeler Christian, est cordonnier et cabaretier
en 1871, puis hameçonnier en 1873, 1876, 1881 et 1888. Ils décèdent
tous les deux à Outreau-Equihen, Marguerite en 1888, hameçonnière de
69ans (Témoins : ses fils Alfred Daguebert, 44ans, et Eugène Daguebert, 36ans, cabaretiers à Equihen) et Jean Baptiste en 1894, cordonnier de 78ans (avec les mêmes témoins, cafetiers à Equihen).
Alfred Daguebert et Sophie Flahaut hameçonnier/cafetier à Equihen
Deux
des trois enfants du couple Daguebert-Ledoux atteignent l’âge adulte et
se marient. Le troisième, Christian Alexandre, né à Outreau-Equihen en
1846 (Les témoins sont Jacques Antoine Colliez, 43 ans, cordonnier et Joseph Fourcroy, 56 ans, propriétaire) décède à 10ans en 1856 à Outreau-Le Portel (Témoins : son père, Jean Baptiste Daguebert, 41ans, et Felix Fourcroy, 27ans, tous deux hameçonniers). Le fils aîné Jean Baptiste Alfred Daguebert, né en 1843 (son
oncle Ferdinand Dagbert, 23ans, préposé des douanes à Boulogne et Jean
Marie Decroix, 38 ans, garde-champêtre à Outreau sont témoins)
reconnaît en 1864 un enfant prénommé Louis Eugène et né d’Octavie
Lenoir, 23ans, couturière originaire de Merlimont, fille de Ferdinand
Lenoir, préposé des douanes et Césarine Rousselle. En 1871, à 27ans et
toujours hameçonnier chez ses père et mère à Equihen, il épouse à
Outreau Félicité Marie Sophie Flahaut,
20ans, couturière chez ses parents à St Etienne, soient Pierre Antoine
Flahaut, 53ans, cordonnier et cabaretier et Sophie Decroix, 45ans (Les
témoins sont Charles Pauchet, 46ans, cordier au Portel, bel oncle de
l'époux, Jean Baptiste Leperque, 56ans, marin, ami de l'époux, Louis
Eugène Caron, 51ans, manouvrier à St Etienne, bel oncle de l'épouse et
Jean Marie Lagache, 50ans, tailleur d'habits à Outreau, aussi bel oncle
de l'épouse. Les époux, les parents des époux et tous les témoins sauf
le premier signent). Le couple s’installe à Equihen où Alfred
reste hameçonnier (1871-84) et débitant/cafetier (1881-92) et où
naissent six enfants entre 1872 et 1889. Le recensement
d’Outreau de 1881 donne à Equihen Alfred Daguebert, 39ans, débitant,
Eugénie Flahaut, 31ans, sa femme, et leurs enfants Daguebert : Alfred,
9ans, Eugène, 8ans, Amédée, 5ans et Désirée, 9mois + Joséphine Robin,
19ans, domestique. Dans celui de 1886 où Alfred,
43ans,est toujours cabaretier au village d’ Equihen, Amédée n’est plus
là et Sophie s’est ajoutée aux enfants, Dans celui de 1891, Alfred,
48ans, est fabricant d’hameçons, Alfred, l’aîné des enfants n’est plus
là, Eugène, 17ans est qualifié de musicien et Victor s’est ajouté aux
enfants. Enfin dans celui de 1911, il ne reste plus sur la rue Cazin à
Equihen que Jean Baptiste Daguebert, débitant de 68ans, son épouse
Marie de 60ans et leur fille Marguerite = Sophie, 25ans. C’est à Equihen qu’ils décèdent, elle en 1911, débitante de 60ans (déclaré par son beau-frère, Eugène Daguebert, 60ans, et son neveu André Daguebert, 21ans, tous deux hameçonniers à Equihen) et lui en 1917, à 74ans, sans profession (déclaré par Constance Prudhomme, 56ans, sans profession, et Louis Demoncheaux, 52ans, instituteur).
Des
six enfants du couple Daguebert-Flahaut, seuls les deux plus vieux
fondent des familles. Les autres sont : (1) Amédée, né en 1877 et
décédé à 4ans à Outreau-Equihen en 1882 (déclaré par
Eugène Daguebert, 35ans, débitant, son père et Christian Daguebert,
62ans, hameçonnier, son grand-père, tous deux d'Equihen. A noter
cependant que le père d'Amédée n'est pas Eugène mais Alfred Daguebert,
qu’il n'a pas 35ans mais 39ans, que son grand-père Jean Baptiste ne
porte pas le prénom de Christian et qu'il est âgé de 66ans et non 62ans
en 1882); (2) Clémence Désirée, née en 1881 décèdée, célibataire et sans profession, à 29ans en 1910, chez ses parents à Equihen (déclaré par son père Alfred Daguebert, 67ans, négociant, et son oncle, Eugène Daguebert, 59ans, hameçonnier);
(3) Sophie Éléonore Marguerite, née en 1886, et ménagère de 28ans sur
la rue d’Alger à Boulogne avec son père quand elle décède en 1914;
enfin (4) Victor, né en 1889 et qui serait décédé
célibataire au Havre en 1916 selon sa fiche de recrutement militaire
mais son acte de décès n’apparaît pas dans les registres de cette ville
à cette date.
L’aîné des enfants du couple Daguebert-Flahaut, Alfred Daguebert, né en 1872 (Témoins : Victor Henri Porcin, 45ans, secrétaire de la mairie et Louis Justin, 40ans, garde champêtre) est hameçonnier de 19ans chez ses père et mère à Equihen en 1892 quand il épouse au Portel Marie Lobez,
21ans, sans profession, chez ses père et mère au Portel, fille de
Charles Benjamin Lobez, 63ans, marin, et Joséphine Delcourt, 54ans,
matelote au Portel (Témoins : Louis Marie Ferron, 33ans,
tonnelier, Jean Baptiste Jumetz, 49ans, ménager, amis de l'époux
à Equihen, Jean Pierre Lobez, 66ans, marin, oncle de l'épouse et Désiré
Schena, 46ans, domestique, son bel-oncle, tous deux du Portel.
Signatures des époux, des parents de l'époux et des témoins. Les
parents de l'épouse ne signent pas). Le couple Daguebert-Lobez
reste sur la rue de l’Amiral Courbet au Portel où Alfred est
hameçonnier et où naît en 1893 un enfant prénommé Alfred qui
malheureusement décède moins d’un mois plus tard en 1893 (Théodore Dumont, marin de 43ans, et oncle maternel de l’enfant est témoin à sa naissance et à son décès).
En 1895, Alfred, le père, alors soldat au premier bataillon
d'artillerie à Dunkerque, décède prématurément à son domicile de la rue
de l’Aqueduc au Portel (déclaré par son père Alfred Daguebert, 52ans, cafetier à Outreau et son beau-frère Théodore Dumont, 44ans, armateur au Portel).
Marie, sa veuve, se remarie en 1897 au Portel avec Auguste Lombardot,
garçon de marchand de vin de 36ans à Paris-01. En 1918 elle décède au
Portel veuve de son deuxième mari et négociante de 47ans (déclaré
par sa sœur Joséphine Lobez, matelote de 64ans au Portel, veuve
de Théodore Dumont et son ami Pierre Vasseur, marin de 30ans).
Eugène Daguebert et Céline Laversin et leur descendance au Portel et Boulogne
Son
frère Eugène Daguebert, né en 1873 (Les témoins à la naissance sont les
mêmes que pour son frère Alfred soient Victor Henri Porcin, 46ans,
secrétaire de la mairie et Louis Justin, 40ans, garde champêtre) est
employé au chemin de fer de 25ans à Outreau en 1899 quand il y épouse
Céline Hortense Marie Laversin, cabaretière de 26ans à Outreau, veuve
de Jules Loeuillette, décédé à Outreau en 1897, fille de feu Adrien
Louis Laversin et Malvina Esther Joseph Pion, domiciliée à Outreau
(Témoins : Florent Fourcroy, 64ans, rentier au Portel, cousin de
l'époux, Eugène Labouré, 45ans, négociant à Outreau, ami des époux,
Ephreme Laversin, 27ans et Ludovic Laversin, 24ans, scieurs à Outreau
et frères de l'épouse. Signatures des époux, des parents de l'époux et
des témoins. La mère de l'épouse ne signe pas). Le couple
Daguebert-Laversin reste d’abord à Outreau, au hameau de Lasalle
(1900-02) où Eugène est débitant (1900) et employé au chemin de fer
(1902) et où naissent deux premiers enfants. En 1904, il est toujours
employé au chemin de fer sur la rue du Fort Montplaisir à Outreau où
naît un troisième enfant. En 1905, Céline est cafetière et seule au
Portel quand elle y donne naissance à un quatrième enfant. Un dernier
enfant viendra au monde à Boulogne en 1908 et son acte de naissance
nous apprend qu’Eugène, le père, était décédé quelques jours auparavant
à Outreau mais son acte de décès reste introuvable (à Outreau, Le
Portel ou Boulogne). Après la mort de son mari, Céline Laversin reste
au Portel avec ses quatre enfants survivants (Louise Céline Sophie, née
à la fin de 1905, décède au début de 1906). Le recensement du Portel de
1911 donne sur la rue Victor Hugo : Céline Laversin, 39ans,
journalière, Jules Loeuillette. 17ans, cordier, son fils du premier
mariage et ses quatre enfants Daguebert du second mariage, Eugène,
11ans, Marcel, 9ans, Amédée, 7ans et Louis, 3ans. Dans celui de 1926,
elle est sur la rue d’Outreau avec ses fils Marcel, 24ans, journalier
et Alfred, 18ans, caissier. Selon une note sur son acte de naissance de
1872 à Garbecque près de Béthune, Céline s’éteint au Portel après la
deuxième guerre mondiale.
Seul des quatre garçons du couple
Daguebert-Laversin qui n’atteint pas l’âge adulte, Amédée, né en 1904 à
Outreau, décède en 1920, électricien de 15ans chez sa mère cour Lebecq
au Portel (déclaré par son demi-frère Jules Loeuillette, 25ans,
manœuvrier au Portel et son oncle Ephreme Laversin, 49ans, raboteur à
Outreau). L’aîné des garçons, Eugène Daguebert, né en 1900 à Outreau
(Témoins : Edmond Breton, 25ans, receveur de l’octroi et Alfred
Daguebert, 58ans, débitant, probablement l’aïeul paternel) est employé
au chemin de fer au Portel en 1923 quand il épouse à Boulogne Berthe
Aimée Laplace, confectionneuse de 19ans à Boulogne, au no16 rue de
l'Ancien Rivage, fille de Charles Alfred Laplace, peintre, et Aimée
Joséphine Lhomme, ménagère à Boulogne (Témoins : Aimé Lhomme, peintre à
Boulogne, et Jules Loeuillette, terrassier au Portel, probablement le
demi-frère de l'époux. Signatures des époux, de la mère de l'époux, des
parents de l'épouse et des témoins). Son frère Marcel Alfred Daguebert,
né à Outreau en 1902 (Témoins : François Dubellay, 41ans et Alfred
Daguebert, 59ans, probablement l’aïeul paternel, tous deux débitants à
Outreau) est chauffeur au Portel en 1928 quand il épouse à Boulogne
Adrienne Marthe Théophile, journalière de 20ans à Boulogne, no12 rue du
Chemin Vert , fille de feu Georges Gabriel Edmond Théophile et Marie
Eugénie Guermont, ménagère à Boulogne (Témoins : Eugène Daguebert,
employé au chemin de fer, probablement le frère de l’époux, et Louis
Pruvost, mareyeur, tous deux à Boulogne. Signatures des époux et des
témoins. La mère de l'épouse ne signe pas. La mère de l'époux est
absente). Enfin, le frère cadet d’Eugène et Marcel, Louis Alfred
Daguebert, né à Boulogne en 1908, est cloueur au Portel dans les années
1930 quand il se marie lui-aussi à Boulogne.
Joseph Eugène Daguebert et Nathalie Ferton à Equihen et leur descendance
L’autre
enfant survivant du couple Daguebert-Ledoux et frère cadet d’Alfred
Daguebert est Joseph Eugène Daguebert, né en 1851 (Joseph Eugène Désiré
Ledoux, 26ans, hameçonnier et Antoine Dulin, 50ans, secrétaire de la
mairie sont témoins) et hameçonnier à Equihen comme son frère Alfred
quand il épouse à Outreau en 1873 à 21ans, Nathalie Catherine Ferton,
16ans, fille de feu Alexandre François Ferton, cultivateur à Outreau et
Louise Catherine Françoise Seillier (Les témoins sont Alfred Daguebert,
30ans, hameçonnier, frère de l'époux, Victor Henri Porcin, 45ans,
secrétaire de mairie, ami de l'époux, Charles Ferton, 41ans, ouvrier
mineur, oncle paternel de l'épouse et Louis Justin, 39ans,
garde-champêtre, ami de l'épouse. Les époux, les parents de l'époux, la
mère de l'épouse et les quatre témoins signent). Le couple
Daguebert-Ferton reste à Equihen où Joseph Eugène est hameçonnier
(1873-76, 1906-11), débitant/cafetier (1878-91) ou fabricant d’hameçons
(1910) et où naissent sept enfants entre 1873 et 1890. Le
recensement
d'Outreau de 1891 donne au village d’ Equihen, sur la rue de la Place:
Eugène Daguebert, 39ans, cafetier, Nathalie Ferton, 34ans, son épouse
et leurs enfants Daguebert : Nathalie, 17ans, Emma, 13ans, Émile, 9ans,
Maurice, 3ans et André, 1an + Félix Wibal, 60ans, domestique. Après
1911, le couple Daguebert-Ferton s’installe au Portel où Eugène Joseph
est récepteur de l’octroi. Il y décède en 1918, à 67ans, sur la rue de
l’Aigle (déclaré par son fils Eugène Daguebert, 37ans, métreur et
son ami, Pierre Germe, 53ans, cafetier). Nathalie, son épouse, y
décède également mais beaucoup plus tard, en 1930, à 73ans (déclaré par
son fils Eugène Daguebert, 49ans, employé au Portel).
Cinq des
sept enfants du couple Daguebert-Ferton se marient. Les deux autres
meurent en bas-âge : Florent Eugène né en 1876 (Témoins : Victor
Henri Porcin, 49ans, secrétaire de mairie et Louis Justin, 42ans,
garde-champêtre) et décédé en 1880 (Témoins : Christian = Jean Baptiste
Daguebert, 65ans, aïeul paternel, et Eugène Ferton, 26ans, oncle
maternel) et Eugène Léon Christian, né en 1884 (Témoins : Jean Baptiste
Daguebert, 67ans, hameçonnier à Equihen, probablement l’aïeul
paternel, et Marius Legros, 29ans, rentier à Equihen) et
décédé la même année à un mois d’âge (Témoins : Joseph Eugène
Daguebert, 32ans, cafetier, père de l'enfant et Marius Legros, 29ans,
rentier, tous deux d'Equihen). L’aînée des enfants du couple
Daguebert-Ferton, Nathalie Eugénie Daguebert, née en 1873 (Les témoins
sont de nouveau Victor Henri Porcin, 46ans, secrétaire de mairie et
Louis Justin, 40ans, garde-champêtre) donne naissance en 1893 à
Boulogne à un enfant naturel prénommé Aimé Florent dont on ignore la
destinée. En 1906, elle est sans profession à Condette quand elle y
épouse Ernest Louis Lemattre, bourrelier de 25ans à St-Etienne où il
est né, fils d’Henri Louis Victor Bertin Lemattre, 55 bourrelier, et
Elina Stéphanie Trollé, 46ans, ménagère à St-Etienne (Témoins : Robert
Trollé, 58ans, propriétaire à Hesdin-l'Abbé, oncle de l'époux,
Hippolyte Lemaitre, 68ans, cordonnier à Boulogne, cousin de l'époux,
François Ferton, 52ans, cabaretier à Condette, oncle de l'épouse et
Octave Prudhomme, 30ans, douanier, beau-frère de l'épouse. Les époux,
les parents des époux et les témoins signent). On ne leur connaît pas
d’enfants. Nathalie, alors ménagère de 48ans, s’éteint en 1922 sur la
rue de la Faiencerie à Boulogne où Ernest est agent d’assurances de
40ans. En 1924, directeur particulier d’assurance au no36 rue de la
Lampe à Boulogne, il y épouse Louisa Ambroisine Sylvie Choquel,
négociante en chapellerie de 43ans à Boulogne. Il s’éteint à Boulogne à
la fin des années 1930. La sœur cadette de Nathalie, Emma Marguerite
Daguebert, née en 1878 (Témoins : Edouard Poulet, 52ans, cordonnier et
François Boidin, 61ans, greffier, tous deux à Outreau) est sans
profession à Outreau-Equihen en 1903 quand elle y épouse à 24ans le
douanier de 26ans Oscar Octave Prudhomme de Boulogne, fils de Pierre
François Luce Prudhomme, brigadier des douanes en retraite, et de
Augustine Marie Morel (Témoins : Cyr Herlemont, 28ans, sergent au 16e
Bataillon de chasseurs à pied, Eugène Daguebert, 22ans, soldat au même
bataillon, frère de l'épouse, tous deux en garnison à Lille, Léon
Ferton, 37ans, contremaître d'usine à Desvres, oncle de l'épouse
et Nathalie Daguebert, 29ans, sans profession à Outreau, sa sœur.
Signatures des époux, des parents des époux et des témoins) sans
descendance connue du moins à Boulogne dans la décennie qui suit. La
fiche de recrutement militaire d’Octave indique qu’il serait décédé en
1918 mais sans indiquer le lieu (pas à Boulogne). Emma décède au Portel
beaucoup plus tard dans les années 1950.
Le frère cadet de
Nathalie et Emma, Émile Eugène Christian Daguebert, né en 1881 (Témoins
: Pierre François Duminy, 38ans et Henri Aimable Hocq, 24ans, tous deux
maçons à Outreau) est hameçonnier à Equihen comme son père et en 1906,
à 25ans, il y épouse Marie Antoinette Lahaye, 16ans, fille de feu
Charles Amédée Lahaye et Marie Argentine Césarine Maillet, ménagère de
39ans à Outreau (Témoins : Prosper Hadoux, 36ans, tonnelier au Portel,
oncle de l'époux, Jean Baptiste Demont, 36ans, menuisier au Portel,
cousin de l'épouse, Amédée Lahaye, 30ans, douanier à Wimereux, frère de
l'épouse et Jule Merlin, 30ans, mouleur à Equihen, son beau-frère.
Signatures des époux, des parents de l'époux et des témoins. La mère de
l'épouse ne signe pas). Le couple Daguebert-Lahaye se déplace beaucoup
entre Le Portel (1908, 1916, 1920-21), Outreau-Equihen (1909, 1932),
Condette (1910-11, 1938), hameau d’Ecault à St-Etienne (1914) où Eugène
Christian est successivement hameçonnier(1908-09), journalier (1910-11,
1916), jardinier (1914), au service de l’armée (1920-21) et garde
particulier (1932) et où naissent six enfants entre 1908 et 1920. Une
note sur son acte de naissance indique qu’il serait décédé à
Marchiennes dans le Nord au milieu des années 1940 alors que Marie
Antoinette, son épouse, s’éteint à Boulogne dans les années 1970. Au
moins trois de leurs six enfants se marient dans les années 1930 et
1940.
Un deuxième frère de Nathalie et Emma, Maurice Alexandre
Léon Daguebert, né en1886 (Témoins: Jean Baptiste Daguebert, 69ans,
hameçonnier, probablement l'aïeul paternel et Jean Baptiste Alexandre
Lepretre, 33ans, marin, tous deux d'Outreau), est hameçonnier comme son
père et son frère. En 1910, il est employé de commerce à Boulogne quand
il y épouse Camille Zoé Sophie Modeste Delouche, 20ans, native de
Desvres mais demeurant à Boulogne, fille de Charles Antoine Delouche,
46ans, loueur de voitures, domicilié à Clamart (Seine) et Ambroisine
Marie Louise Camille Delhaye, sa divorcée, 44ans, cafetière à Boulogne
(Témoins : Eugène Daguebert, 29ans, employé à Condette, frère de
l'époux, Jérome Vanacker, 42ans, boulanger à Boulogne, Emma Mauplot
épouse Delouche, 30ans, sans profession à Clamart, tous deux amis des
époux et Victor Delhaye, 36ans, restaurateur à Boulogne, oncle de
l'épouse. Les époux, les parents de l'époux et les témoins signent. Les
parents de l'épouse consentent séparément au mariage par acte notarié).
Le couple Daguebert-Delouche reste à Boulogne, au no13 rue Charles
Butor, où naît un enfant en 1910 avant que Maurice ne soit appelé sur
le front en 1915. Promu caporal puis sergent, il est tué le 21 avril
1917 aux tranchées du bois du Seigneur dans la Marne. Son nom figure
sur le monument aux morts de Boulogne et celui du Portel. A noter que
son fils Maurice Louis Camille Daguebert, né en 1911 est lui aussi mort
pour la France mais durant la deuxième guette mondiale, plus
précisément en 1945, à La Bollene-Vésubie dans les Alpes Maritimes.
Le
dernier enfant du couple Daguebert-Ferton, André Louis Daguebert, né en
1890 (Témoins: Louis Lanoy, 47ans, et Victor Lanoy, 22ans, cultivateurs
à Equihen) a lui aussi une carrière militaire très remplie dont on peut
suivre les étages sur sa fiche de recrutement. D’abord hameçonnier à
Equihen comme son père et ses frères, il s’engage en 1908 comme
volontaire pour trois ans au 8e régiment d’Infanterie à St-Omer d’où il
ressort en 1911, soldat de deuxième classe avec certificat de bonne
conduite. Il passe quelque temps aux douanes de Boulogne à la fin de
1911 et début de 1912 puis est vraisemblablement embauché aux Hauts
Fourneaux d’Outreau puisqu’il est ouvrier d’usine sur la rue des Hauts
Fourneaux dans cette commune en 1912 quand à 22ans il épouse à
St-Etienne Jeanne Adèle Félicienne Cotte, 22ans, sans profession dans
cette commune, fille de Pierre Cotte, 43ans, jardinier à St-Etienne et
feue Félicienne Amélie Solange Carlier (Témoins : Eugène Daguebert,
32ans, ouvrier d'usine à St-Etienne, frère de l'époux, Octave Vérité,
55ans, cordonnier à St-Etienne, son ami, Eugène Hédoux, 23ans, ouvrier
d'usine à St-Etienne, et Louis Napoléon Taleux, 35ans, ouvrier
terrassier à St-Etienne, amis de l'épouse. Signatures des époux, des
parents de l'époux et des trois premiers témoins. Le témoin Taleux ne
signe pas) avec un enfant mort-né en 1913 à Outreau. Mobilisé en 1914,
il est promu rapidement caporal en 1915. La même année il est fait
prisonnier de guerre à Auberives? et passe plus de trois années de
détention au camp de Giessen en Allemagne. Libéré en 1919, il est
réengagé dans plusieurs unités au Levant, en Ruhr et en Rhénanie
jusqu’en 1926 quand il revient à Boulogne avec une retraite
proportionnelle à ses quinze années de service valable. Il est décoré
de la Croix de Guerre avec Palme, de la Médaille Interalliée de la
Victoire et de la Médaille Commémorative Française de la Grande Guerre.
A noter qu’il est au Portel en 1921 et à Boulogne en 1922 pour
témoigner au décès de son neveu André Alfred Daguebert et de sa sœur
Nathalie. A partir de 1927, il commence une nouvelle carrière dans le
service des Eaux-et-Forêts comme garde forestier à Hargnies dans les
Ardennes puis Péronne en 1929 et Huby-Saint-Leu/Guisy près d’Hesdin
dans le Pas-de-Calais en 1931. Il se retire à St-Etienne-au-Mont en
1933.
Geneviève Daguebert et Henri Vendrome douanier à Equihen
Le
deuxième enfant du couple Daguebert - Ledoux est Marie Elizabeth
Geneviève Daguebert, née en 1817 (Les témoins sont Felix Herbez, 61ans,
propriétaire et Louis Parfait Hodencq, 43ans, cabaretier) et lingère de
28ans en 1845 quand elle épouse à Outreau Charles Henri Vendrome,
préposé des douanes de 23ans, natif de Wissant, fils des défunts Marc
Vendrome et Thérèse Pélagie Taon (Les témoins sont François Daguebert,
35ans, tailleur d'habits, probablement le cousin de la mariante fils de
François Modeste – voir section 4-2-3 - et François Caux,
35ans, cultivateur, amis du contractant ainsi que Jean Baptiste
Daguebert, 30ans, cordonnier et Ferdinand Daguebert, 25ans, manouvrier,
frères de la contractante, tous d'Outreau. Signature de l’époux, de la
mère de l’épouse et des témoins. L’épouse ne signe pas). Peu de temps
après ce mariage, en 1846, Geneviève donne naissance à un premier
enfant à Outreau-Equihen alors qu’Henri est en fonction à Cucq. L’année
suivante, toute la famille est à Cucq où naît un deuxième enfant. Ils
sont de retour à Outreau-Equihen en 1849 où Henri est toujours préposé
des douanes et où naissent deux autres enfants. Vers 1855, nouvelle
affectation d’Henri au hameau de Ningles de la commune d’Outreau
où naît un cinquième enfant, puis retour à Equihen vers 1858 et la
naissance d’un dernier enfant. Le recensement d’Outreau-Equihen de 1866
donne Henri Vendrome, 44ans, préposé des douanes, Geneviève Dagbert,
48ans, sa femme et leurs enfants Vendrome : Charles, 20ans, Bourrelier,
Isidorine (= Geneviève), femme Justin, 18ans, Célinie, 16ans et
Martine, 11ans. Geneviève est la première à partir, à 57ans, en 1875, à
Outreau-Equihen (déclaré par son frère Jean Baptiste Daguebert, 59ans,
et son neveu Eugène Daguebert, 24ans, tous deux hameçonniers à
Equihen). En 1882, à l’occasion du mariage de sa fille Martine, on
apprend qu’Henri, qui vient d’avoir 60ans et est probablement retraité
des douanes, réside au hameau de Rupembert de Wimille. Il s’éteint
finalement en 1908 à Equihen, âgé de 86ans (déclaré par son beau-fils,
François Justin, marchand de moules de 68ans. et son petit-fils Joseph
Baheux, 26ans, ouvrier d'usine).
Quatre des six enfants du
couple Vendrome-Daguebert se marient. Les deux autres meurent en
bas-âge : Joséphine Laetitia, née en 1852 (Témoins : Louis Marie
Serret, 35ans, instituteur et Jean Pierre Marie Marcotte, 24ans,
cordonnier) et décédée en 1858 (Témoins : son père Charles Henri
Vendrome, 36ans, préposé des douanes et Benoni Deloziere, 28ans,
ouvrier mineur) et Marie Anna, née en 1858 (Témoins : Joachin Lecoutre,
27ans, instituteur et François Telle, 39ans, garde champêtre) et
décédée l’année suivante (Témoins : Louis Marie Ferton, 49ans, et
François Telle, 40ans, gardes champêtres à Equihen). Le premier enfant
Vendrome à se marier est Marie Geneviève souvent Isodorine Vendrome,
née à Cucq en 1847 (Témoins : Constant Macron, 50 ans, charpentier et
François Margollé, 43 ans, bourrelier, tous deux de Cucq) qui
épouse à 18ans en 1866 à Outreau, Bruno François Justin, 25 ans,
domestique à Outreau, natif de Nesles, fils de Louis Etienne Justin
et Marie Antoinette Robertine Molmy, cultivateurs à
Longfossé (Témoins : Louis Justin, 28ans, cultivateur à Longfossé,
frère de l'époux, Robert Pruvost, 47ans, cultivateur à Outreau, son
cousin germain du côté paternel, Jean Baptiste Daguebert, 50ans,
hameçonnier, oncle maternel de l'épouse et Hector Houssé, 44ans,
rentier, ami de l'épouse. Signatures des époux, du père de l’époux, des
parents de l’épouse et des témoins). Le couple réside essentiellement à
Outreau-Equihen (Outreau-Nocquet en 1870) où François est domestique
(1867) ou domestique de ferme (1870), ouvrier mineur (1872-1884),
journalier (1886), cultivateur (1891) et de nouveau domestique (1894)
et où naissent six enfants entre 1866 et 1874 et une fille tardive en
1884. Le recensement d'Outreau de 1886 donne sur la rue du Mont Robin à
Equihen : François Justin, 42ans, journalier, Isidorine Vendrome,
37ans, sa femme, et leurs enfants Vendrome : Alexisa, 20ans, Florisa,
16ans, Isidorine, 15ans, et Maximilienne, 15mois. C’est aussi à Equihen
qu’ils décèdent, François en 1912, sans profession et âgé de 74ans
(déclaré par son gendre Joseph Ambroise Baheux, 30ans, ouvrier d'usine
et son voisin Antoine Prudhomme, 50ans, cultivateur) et Marie Geneviève
Isidorine en 1928, à 80ans (déclaré par son gendre Ernest Capron, garde
champêtre).
La sœur cadette de Marie Geneviève, Nathalie
Célénie Vendrome, née en 1849 (Témoins : Louis Marie Fourquez, 36ans,
cabaretier et Louis Marie Serret, 30ans, instituteur) a 22 ans quand
elle épouse en 1871 à Outreau Jacques François Joseph Deriemont, 25ans,
charcutier à Outreau fils de Jacques François Joseph Deriemont, préposé
des douanes, et Flore Sidonie Sagnier (Les témoins sont Charles Henri
Vendrome, 26ans, bourrelier à Boulogne, frère de l'épouse, Victor Henri
Porcin, 44ans, Charles Fourcroy, 21 ans, cultivateur et Louis Justin,
38 ans, garde champêtre, tous trois d'Outreau. Signature de l'époux, du
père de l'épouse et des témoins. L'épouse ne signe pas. Les parents de
l'époux et la mère de l'épouse sont consentants par acte notarié). Le
couple s’établit à Boulogne où Joseph est boucher (1874) rue
d’Austerlitz, cafetier (1876) place au blé et employé d’octroi
(1880-81) impasse de la rue Damremont et où naissent trois enfants
Deriemont entre 1874 et 1880. Le recensement de Boulogne de 1881 donne
sur l’impasse Damrémont dans le quartier Capécure : Joseph Deriemont,
37ans, employé de l'octroi, Célénie Vendrome, 33ans, sa femme et
leurs enfants Deriemont : Alfred, 8ans, Palmyre, 6ans et Laure, 3ans
(plutôt 1an). On les retrouve en 1896 à Berck où Joseph qui est
alors charpentier marie sa fille Palmyre. C’est à Berck qu’ils
décèdent, lui en 1906, scieur de long de 60ans sur la rue du Calvaire
(déclaré par ses amis Auguste Bondette, 41ans, comptable et
Alfred François Seillier, 54ans, garde-champêtre) et elle en 1909,
aussi âgée de 60ans, sur la rue du Hauban (déclaré par Pierre Blond,
46ans, receveur d'octroi et François Bridenne, 43ans, surveillant
d'octroi, voisins de la décédée).
L’aîné Charles Henri Vendrome
né en 1846 (Témoins : Jacques Sotty, 23ans, journalier et Pierre
Baptiste Bourgain, 36ans, marin) est bourrelier de 26ans sur la rue
Damrémont du quartier de Capécure à Boulogne en 1872 quand
il épouse à St Etienne Julie Euphroisine Lemattre, 23ans, sans
profession, demeurant chez ses père et mère, Antoine Lemattre, 58ans et
Victoire Milon, 52ans à St Etienne (Témoins : Jules Milon, 53ans,
rentier, oncle de l'épouse, Jules Lacloy, 28ans, cultivateur, cousin de
l'épouse, tous deux de St Etienne, Jules Lemattre, 23ans, bourrelier,
frère de l'épouse et François Longuet, 34ans, menuisier, ami des époux.
Les époux, les parents de l'épouse et les quatre témoins signent. Les
parents de l'époux donnent leur consentement par acte notarié). Après
la naissance d’une fille aînée à Boulogne en 1872, le couple
Vendrome-Lemattre s’installe à Outreau, rue Neuve ou du Mont Neuf, où
Henri reste bourrelier et où naissent trois autres enfants entre 1875
et 1882. Le recensement d’Outreau de 1886 donne sur la rue du
Mont-Neuf, Henri Vendrome, 40ans, bourrelier, Euphrosine Lemattre,
38ans, son épouse et leurs enfants Vendrome : Henriette, 14ans, Henri,
11ans, Émile, 8ans et Émélie 4ans. Henri s’éteint à Outreau en 1901,
bourrelier de 55ans (déclaré par son beau-frère Jules Lemattre, 50ans,
rentier et son voisin Henri Freel, 31ans, charron). Euphroisine décède
à 60ans à son domicile sur la rue Verte Voie d’Outreau en 1909.
Leur
sœur cadette, Martine Vendrome, née en 1855 (Témoins : Antoine Dulin,
53ans, secrétaire de la mairie et Joseph Fourcroy, 25ans, meunier, tous
deux d’Outreau) épouse à 26ans en 1882 à Outreau, Joseph François
Sueur, boulanger de 20ans à Boulogne, fils de Louis Joseph Sueur et
Emerance Euphrosine Guyot (Les témoins sont Edouard Sueur, 28 ans,
frère de l'époux , Alfred Daguebert, 40ans, ami de l'époux,
probablement le cousin de l’épouse du côté maternel, Henri
Vendrome, 35ans, frère de l'épouse et François Justin, 42ans,
beau-frère de l'épouse, tous les quatre d'Equihen. Les époux, le père
de l'époux et celui de l'épouse et les témoins signent. La mère de
l'époux ne signe pas). A noter que Joseph Sueur est un peu lié aux
Vendrome dans la mesure où sa sœur aînée Marie Marguerite Émerance
Sueur a épousé en 1869 à Boulogne Usmar Noel Vendrome, lui aussi
boulanger à Boulogne et fils de Jean Noel Vendrome, le frère de
Charles Henri Vendrome (et préposé des douanes comme lui), le père de
Martine. On ne connaît pas la destinée du couple Sueur-Vendrome. La
fiche de recrutement militaire de Joseph indique qu’il serait resté
dans la région boulonnaise au moins jusque vers 1898 mais on n’a pas
retrouvé d’enfant Sueur nés à Boulogne après le mariage. Son acte de
naissance de 1862 indique qu’il serait décédé à Arras en 1946 à 84ans.
Ferdinand Dagbert époux de Joséphine Lepretre à Outreau et Boulogne
Le
troisième et dernier enfant du couple Daguebert-Ledoux, Ferdinand
Dagbert, né en 1820 (Felix Herbez, 64ans, propriétaire et Jacques
Antoine Collier, 26ans, sont témoins) est préposé des douanes à
Outreau-Equihen quand il y épouse en 1844 Joséphine Leprêtre, matelote
de 23ans, fille de feu Pierre Marie Leprêtre, et Marie Françoise
Claudine Delcluse (Témoins : Jean Baptiste Daguebert, 28ans,
cabaretier, frère du contractant, François Modeste Daguebert, 34ans,
tailleur d'habits, cousin germain paternel du contractant, François
Gabriel Sauvage, 60ans, adjoint syndic des marins, ami de la
contractante et Jean Théodore Barbaux, 45ans, préposé des douanes ,
aussi ami de la contractante. Tout le monde signe sauf l’épouse et sa
mère). Le couple Dagbert-Leprêtre réside d’abord à Outreau-Equihen où
Ferdinand est préposé des douanes (1844) et manouvrier (1845) et où
naît un premier enfant (1844). On les retrouve de 1846 à 1851 sur
la rue du Moulin à Vapeur dans le quartier de Capécure de Boulogne :
Ferdinand est alors ouvrier à la filature (1846, 1849) puis de nouveau
préposé des douanes (1851) et c’est aussi là que naissent deux autres
enfants Dagbert en 1846 et 1849. Le recensement de Boulogne de 1851
donne sur la rue du Moulin à Vapeur : Ferdinand Dagbert, 31ans, préposé
des douanes, Joséphine Leprêtre, 30ans, son épouse et Henry Dagbert,
3ans, leur fils (les deux autres enfants sont décédés). A la fin de
1851, il sont de retour à Outreau mais cette fois dans la partie
du Portel où Ferdinand est toujours préposé des douanes et où naît un
quatrième enfant. Retour à Boulogne en 1861 sur la place de Capécure :
Ferdinand est maintenant charpentier en bâtiment et un cinquième enfant
naît mais qui décède en 1865 rue St-Nicolas à Boulogne où
Ferdinand est alors charpentier de navire. Il est de nouveau
charpentier en bâtiment en 1867 quand à 46ans Joséphine son épouse
donne naissance à un sixième enfant sur la rue du Bras d’Or à Boulogne.
Le recensement de 1872 à Boulogne donne sur la rue de la Tour
d’Odre, Pierre (=Ferdinand) Dagbert, 50ans, charpentier de navire,
Joséphine Lepretre, 49ans, son épouse et Pierre (=Louis) Dagbert,
21ans, leur fils, tonnelier. Ferdinand est conducteur de machines de
60ans sur la rue du Vivier à Boulogne en 1880 quand Joséphine s’éteint
à 57ans (Témoins : son mari et Charles Warot, 36ans, peintre, un
voisin). Ferdinand décède lui aussi à Boulogne, en 1887, sur la
rue St-Louis, ex conducteur de machines de 67ans sur la rue de Nemours
(Témoins : Auguste Hyesse, 68 ans, employé et Auguste Flahutez,
28 ans, journalier).
Les
six enfants du couple
Dagbert-Leprêtre nés entre 1844 et 1867 sont des garçons el la plupart
décèdent en bas-âge. Ce sont : Charles Julien, né à Outreau-Equihen
en 1844 (Témoins : Jean Baptiste Daguebert, 28ans, cordonnier,
probablement l’oncle paternel, et Jean Marie Decroix, 39ans, garde
champêtre) et décédé à cinq ans, en 1849, à Boulogne (Témoins : son
père Ferdinand Dagbert, 29ans, et Joseph Colliez, 43ans, tous deux
ouvriers à la filature), Charles Joachim, né à Boulogne en 1846
(Témoins : Marc Daret, 22ans, garçon de café, ami du père et
Eugène Félix Dagbert, 21ans, préposé des douanes, son cousin germain
paternel) et décédé la même année à quatre mois (Témoins : le père
Ferdinand Dagbert, 26ans, ouvrier à la filature et Célestin
Malahieude, 26ans, débitant, son ami), Charles Henri, né à Boulogne en
1848 (Témoins : Placide Divoire, 32ans, et François Rivenez, 24ans,
tous deux tailleurs d’habit à Boulogne et amis du père) et décédé à
quatre ans au Portel en 1852 (Témoins : son père Ferdinand Dagbert,
31ans, préposé des douanes et Jean Baptiste Daguebert, 35ans,
cordonnier, son oncle paternel), Jules Ferdinand, né à Boulogne en 1861
(Témoins : Louis Marie Guedrez, 47ans, journalier et Louis Auguste
Lorge, 28ans, homme d’équipe au chemin de fer) et décédé à Boulogne à
quatre ans en 1865 (Témoins : Augustin Dubois, 65ans, cordonnier
et Eugène Tassart, 26ans, ébéniste, des voisins) et finalement
Émile, né à Boulogne en 1867 (Témoins : Alexandre Varlet, 30ans,
chauffeur et Michel Poirier, 58ans, ébéniste, des amis des parents) et
décédé la même année à huit mois (Témoins : Adolphe Dacheux, 38ans,
cordonnier et Dominique Schmit, 38ans, cafetier et chevalier de la
légion d’honneur, des amis des parents). Le seul enfant du couple
Dagbert-Leprêtre qui atteint l’âge adulte est Louis Amédée Dagbert, né
en 1851 à Outreau-Le Portel (Témoins : Jean Baptiste Daguebert, 35ans,
cordonnier à Outreau, probablement l’oncle paternel
et Jean Marie Decroix, 46ans, garde-champêtre à Outreau). On le
retrouve comme Pierre Dagbert, tonnelier de 21ans chez ses père et mère
à Boulogne dans le recensement de 1872. Malheureusement, alors qu’il
est soldat de 2e classe au 26e régiment d’infanterie de ligne
sous le prénom de Louis André, il décède en 1874 à seulement 22ans sur
la rue St-Louis à Boulogne (Témoins : Louis Théophile Lebrun,
80ans, et Louis Geneau, 47ans, tous deux jardiniers à Boulogne, non
parents du décédé).
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