Les perruquiers et peintres de Boulogne, descendants de Pierre Dagbert

Pierre Marie Dagbert est le dernier enfant connu de Jacques et Catherine Boivin. Baptisé à Boulogne St Nicolas en 1772, il s’éteint à St Pierre les Calais en 1848. Perruquier à Boulogne comme son frère Jacques, il s’établit vers 1825 à St Pierre ou l’industrie du tulle est en plein essor. Même si la plupart de ses enfants qui l’ont suivi à St Pierre vont travailler dans cette industrie, il semble que lui soit resté perruquier à St Pierre.

Comme on l’a vu dans une section précédente, Pierre Marie se marie une première fois à Boulogne en 1792 avec Marie Gabrielle Trubert (ou Tubert, Thubert). Le couple a huit enfants entre 1795 et 1808 dont quatre qui fondent une famille (Table 11). L’aînée, Gabrielle Dagbert, née en1793 (Les témoins à la naissance sont Jean Thubert, aïeul, 69ans, soldat invalide en garnison au château et Jean François Esprit Henry, 34ans, secrétaire adjoint de la municipalité) est « fille de confiance » (domestique) en 1827 quand elle y épouse Jean Victor Oudart Cocquerel, jardinier de 35ans, fils de feu Jean Pierre Marie Cocquerel et Marie Louise Françoise Legrand, jardinière, veuf de Marie Barbe Antoinette Aldegonde Condette (Le père de l'épouse, Pierre Dagbert, perruquier à St Pierre, est présent et consentant. Les témoins sont Augustin Cocquerel, 32ans, menuisier, cousin germain paternel de l'époux, Auguste Lanier, 22ans, peintre en bâtiment, ami de l'époux, Pierre Dagbert, 32 ans, perruquier,  frère de l'épouse et Nicolas Denis Fourmentin, 30ans, marchand, ami de l'épouse. Signature de l'époux, du père de l'épouse et des témoins. L'épouse et la mère de l'époux ne signent pas). Le couple ne semble pas avoir eu de descendance, du moins à Boulogne. On retrouve Jean Cocquerel en 1844, alors colon en Algérie, plus précisément à Theniet-el-Had, poste avancé de la conquête française en Kabylie, où il décède à 53ans à l’hôpital militaire de la place des suites de diarrhées. Par la suite, Gabrielle trouve un emploi de domestique à Alger et elle y décède en 1851, à l’âge de 58ans.

Son frère, Pierre François Charles Joseph Dagbert, né en 1795 (Les témoins à la naissance sont Jean Baptiste François Marie Denquin, 52ans, cultivateur à Zoteux et  Jean Tiquet, instituteur,21 ans, section des casernes) est perruquier comme son père en 1822 à Boulogne quand il y épouse Michelle Adélaïde Lasalle, couturière de 36ans native d‘Etaples, fille des défunts Jean Baptiste Lasalle et Marie Anne Charlotte Lefebvre, tous deux décédés à Etaples (Les témoins au mariage sont : Jacques Dagbert, 63 ans, perruquier, oncle de l'époux, Noël Dagbert, 22ans, coutelier, frère de l'époux, François Eloi Lasalle, 46ans, serrurier, frère de l'épouse et Jacques Sergent, 49ans, cabaretier, ami de l'épouse. Signatures des contractants et des témoins ainsi que du sieur Jean Charles Aguy, 53ans, marchand, fondé de pouvoir de Pierre Dagbert, père du contractant, pour donner son consentement au mariage de son fils et ce même si Pierre Dagbert est perruquier à Boulogne). On retrouve Pierre toujours perruquier à Boulogne en 1827 (témoin au mariage de sa sœur Gabrielle – voir plus haut) puis à St Pierre-les-Calais en 1838 (témoin au mariage de son frère Joseph – voir plus bas) mais on ignore si le couple Dagbert-Lasalle a eu une descendance et on n’a pas retracé leurs dates et lieux de décès.

Après Catherine, née en 1796 (Les témoins à la naissance sont Louis Caux, 42ans, marchand de bois et  Catherine Boudau, 42ans, épouse du citoyen Petit Sire, capitaine des vétérans nationaux, tous deux demeurant section de la Maison Commune) mais qui ne survit que quelques mois et Robertine Joséphine, née en 1798 ( Joseph Dagbert, 26ans, tonnelier, oncle paternel et  Robertine Malo, 22ans, couturière sont les témoins à la naissance) dont on ignore la destinée, le prochain enfant du couple Dagbert-Trubert est Noël Dagbert, né en 1800 ( Les témoins à la naissance sont Claude Pierre Petit Sire, capitaine de la 7e compagnie des canonniers vétérans nationales, section de la Maison Commune et Marie Joseph Gilles, 50ans, tante du côté paternel, épouse de Jacques Dagbert, perruquier, section du Port ). En 1822, il est coutelier quand il épouse à Boulogne Jeanne Henriette Pourre, journalière de 24ans, fille de Louis Marie Pourre, galochier, et Marie Louise Lacroix ( Les témoins au mariage sont Joseph Dagbert, 54ans, tonnelier, oncle de l'époux, Pierre Dagbert, 27ans, perruquier, frère de l'époux, Etienne Pourre, 25ans, cordonnier et  Pierre Pourre, 22ans, peintre en bâtiment, frères de l'épouse. Signatures des époux, du père de l'époux, des parents de l'épouse et des quatre témoins). Le couple Dagbert-Pourre demeure à Boulogne (Rue Tant-perd- tant- paie – Cour de Guise en 1834 et 1840, rue du Croissant en 1841 et 1859. Ces deux rues n’existent plus) où Noël est coutelier (1823), puis serrurier (1825  et 1829) et enfin peintre en bâtiment (1834 et 1859). Noël s’éteint en 1859, à 58ans, peintre en bâtiment demeurant sur la rue du Croissant (Son décès est déclaré par ses gendres, Louis Louchet, 38ans, tailleur et Louis François Bernard Robert, 28ans, également peintre en bâtiment). Jeanne Henriette décède 14ans plus tard, à 74ans, sur la rue du Vivier dans le quartier des Tintelleries. Le couple a neuf enfants, tous nés à Boulogne entre 1823 et 1840. Six de ces enfants meurent en bas-âge et les trois autres se marient L’aîné, Noël Jean Louis Dagbert, né en 1823 (Dans le respect des traditions, les témoins à la naissance sont les deux aïeuls, du côté paternel, Pierre Dagbert, 53ans, perruquier à Boulogne et du côté maternel, Louis Marie Pourre, 71ans, galochier, qui tous deux signent) est peintre en bâtiment comme son père quand il épouse en 1847 à Boulogne Éléonore Célestine Peincedé, fille des défunts Adrien Augustin Peincedé et d'Éléonore Célestine Goulet (Les témoins sont Etienne Pourre, 50 ans, peintre en bâtiment, oncle maternel de l'époux, Ernest Louchet, 26 ans, cordonnier, son beau-frère, François Monchaux, 47ans, tailleur d'habit, bel-oncle paternel de l'épouse et Augustin Peincedé, 29ans, voiturier, son frère. Signatures du contractant, de ses parents et des trois premiers témoins. La contractante et le quatrième témoin ne signent pas). Le couple Dagbert-Peincedé ne semble pas avoir de descendance. Noël Jean décède à seulement 35ans en 1859, peintre en bâtiment sur la rue du Croissant, quelques jours avant son père, Noël Dagbert, 60ans, peintre en bâtiment qui témoigne au décès avec son beau-frère Louis Louchet, 38ans, tailleur. Éléonore disparaît 15 ans plus tard, en 1874, à 53ans, cuisinière sur la rue de la Redoute (décès déclaré par Augustin Peincedé, 56ans, voiturier, frère et  Claude Hess, 48ans, marchand de vin, cousin germain maternel par alliance).
Suit Jeanne Charlotte Dagbert, née en 1825 (Pierre Dagbert, 30ans, perruquier, son oncle et  Louis Marie Pourre, 72ans, galochier, son aïeul maternel, sont les témoins à la naissance). C’est elle qui, journalière chez ses père et mère en 1846, épouse Louis Louchet, déjà présenté plus haut, tailleur d’habit de 25ans demeurant chez sa mère, fils de feu Bernard Louchet et Justine Alexandrine Mascot, ménagère (Témoins : Louis Louchet, 55ans, cousin germain paternel de l'époux et Antoine Squelin, 34ans, son beau-frère, tous deux marins, Etienne Pourre, 50 ans, peintre en bâtiment, oncle paternel de l'épouse et Joseph Dagbert, 77 ans, tonnelier, son grand oncle paternel. Signature du contractant, des parents de la contractante et des témoins sauf le deuxième. La contractante, la mère du contractant et le deuxième témoin ne signent pas). Le couple Louchet-Dagbert demeure dans le quartier de Boulogne entre les Tintelleries et le port, au nord de la basse ville (rue de Boston en 1847-48, rue des Religieuses Anglaises en 1851-53, rue du Calvaire en 1855-69, rue Dumont en 1869 et finalement rue du Vivier en 1872-75). Louis Louchet y est tailleur jusqu’à sa mort en 1875 à 53ans (décès  déclaré par Louis Douchet, 32ans, tailleur et Victor Riquez, 34ans, matelassier, ses gendres). Jeanne Charlotte serait décédée beaucoup plus tard, en 1915, toujours à Boulogne. Le couple a douze enfants, en majorité des filles, nés à Boulogne entre 1847 et 1869. Cinq de ces enfants meurent en bas-âge et quatre autres se marient. L’aînée, Ernestine Louise Louchet, née en 1847 (Les témoins à la naissance sont Noel Dagbert, 24ans, oncle maternel et Désiré Reveillez, 46ans, grand-oncle maternel) est couturière chez ses père et mère rue Dumont en 1869 quand elle épouse Louis Jean Jacques Adrien Douchet, tailleur sur la rue Wissocq, fils de Barthélémy Douchet, 51ans, marchand de lingerie, et feue Catherine Louise Lécaille ( Les témoins sont Jean Jacques Marie Adrien Lécaille, 52ans, marchand tailleur, oncle maternel de l'époux, Louis Favre, 40ans, ramoneur, ami de l'épouse, Victor Honoré Riquet, 28ans, matelassier, beau-frère de l'époux et Charles Sehrod, 44ans, mécanicien à Neuilly, bel oncle maternel de l'épouse. Signatures des époux, du père de l'épouse et des témoins. La mère de l'épouse ne signe pas. Le père de l’époux donne son consentement par acte notarié) avec descendance à Boulogne. La même année 1869, sa sœur cadette, Mathilde Madeleine Louchet, née en 1849 (Noel Dagbert, 25ans, oncle maternel et Noel Dagbert, 50ans, aïeul maternel, sont les témoins à la naissance), giletière chez ses père et mère, épouse Victor Honoré Riquet (ou Riquez), matelassier de 28ans, fils de feu Louis François Riquet et Victorine Louise Petit, demeurant avec sa mère sur la rue des Religieuses Anglaises ( Les témoins sont Louis Riquez, tonnelier, frère de l'époux, Amable Duhamel, 24ans et Louis Douchet, 26ans, tailleur (et futur beau-frère de l'épouse), tous deux amis de l'époux et Louis Maltaut, 44ans, marin, bel oncle paternel de l'épouse. Signatures des époux, du père de l'épouse et des témoins. Les mères des époux ne signent pas) avec descendance Riquet à Boulogne. En 1948, selon une note dans les actes de naissances de Boulogne de 1848, on fête le centenaire de Mathilde Madeleine. Victor était décédé depuis 45ans déjà. Leur frère Arthur Louis Noel Louchet, né en 1856 (encore une fois ce sont les deux Noel Dagbert, l’oncle de 33ans et l’aïeul de 58ans, tous deux peintres en bâtiment qui sont témoins à la naissance) est tailleur comme son père décédé chez sa mère rue du Vivier en 1878 quand il épouse Adèle Marie Henriette Billoire, tailleuse native de Tourcoing chez sa mère rue Loeulliette, fille de Nicolas Maxime Billoire, 47ans, peigneur de lin à Lille et Marie Henriette Dailly, 51ans, domestique à Boulogne (Pas de Dagbert ou de Louchet parmi les témoins au mariage : Charles Ansel, 40ans, cuisinier, ami de l'époux, Émile Billoire, 23ans, ferblantier, frère de l'épouse, Joseph Billoire, 61ans, cordonnier, oncle paternel de l'épouse et François Lhuicq, 48ans, concierge, ami des époux. Signatures des contractants et des témoins. Les mères des contractants ne signent pas. Le père de la contractante a donné son consentement par acte notarié). Arthur Louis Noel, toujours tailleur sur la rue Charles Butor dans la basse ville, décède à seulement 28ans en 1885 (ce sont les deux beaux-frères du décédé, Louis Douchet, 43ans, revendeur et Émile Billoire, 33ans, ferblantier, qui sont témoins du décès). Finalement la benjamine de la famille, Marie Clotilde Louchet, née en 1869 (ce sont les deux inséparables beaux-frères, Louis Douchet, 26ans, tailleur et Victor Riquier, 28ans, matelassier, qui sont témoins à la naissance) est couturière demeurant avec sa mère âgée de 78ans sur la rue du Vivier en 1903 quand elle épouse César Alfred Legrand, menuisier, fils de feu Maxime Marc Hubert Legrand, maître maçon, et  Françoise Victoire Joséphine  Capet, 64ans, demeurant chez sa mère rue de St Omer (Les témoins sont Maxime Legrand, 35ans, sous-directeur du service des baux?, frère de l'époux,, Auguste Lattaignant, 43ans, menuisier, Édouard Baclin, 29ans, clerc de notaire et Joseph Gillet, 42ans, fruitier, tous trois amis des époux. Signatures des époux, de leurs mères et des témoins). On ignore si ce dernier mariage a donné une descendance.
La sœur cadette de Noel Jean Louis et Jeanne Charlotte, Adelphine Julie Dagbert, née en 1835 (ce sont des Pourre du côté maternel qui sont témoins à la naissance, soient François Pourre, 49ans, cordonnier, cousin germain  maternel  et Louis Pourre, 21ans,  peintre en bâtiment, oncle maternel). En 1853, à 18ans, elle est revendeuse chez ses père et mère rue du Camp de Droite quand elle épouse Louis François Bernard Robert, maçon de 22ans, fils de Louis François Bernard Robert, maçon et de feue Rosalie Terrassin demeurant chez son père rue d'Ambleteuse  ( Les témoins sont Victor Louis Michel Robert, 25ans, tailleur de pierres,  frère de l'époux, Charles Reveillez, 25ans, peintre en bâtiment, ami de l'époux, Noël Dagbert, 29 ans, peintre en bâtiment, frère de l'épouse et Louis Louchet, tailleur, 31 ans, son beau-frère. Signature de l'époux, des pères des époux et des témoins. L'épouse et sa mère ne signent pas). Le couple Robert-Dagbert réside à Boulogne, dans le même quartier que le couple Louchet-Dagbert (rue du Camp de Droite en 1855-56, rue de la Pompe en 1859, rue du Croissant en 1860, rue d’Arras en 1862-1870, rue d’Ambleteuse en 1873-77, rue d’Inkerman en 1880). Louis François Bernard Robert qui est encore maçon en 1855 est ouvrier peintre ou peintre en bâtiment comme son beau-père et beau-frère Noel Dagbert à partir de 1856 jusqu’à sa mort en 1892, à 60ans, rue de Bomarsund (le décès est déclaré par ses fils, Ernest Robert, 37ans, et Léon Robert, 34ans, également peintres en bâtiment). Adelphine Julie décède près de 30ans plus tard. Le couple est très prolifique avec quinze enfants nés entre 1855 et 1880, en majorité des garçons, et jusqu’à dix de ces enfants se marient. L’aîné Ernest Adolphe Robert, né en 1855 (c’est l’oncle par alliance  Louis Louchet, 33ans, tailleur et Charles Reveillez, 26ans, peintre en bâtiment qui sont les témoins à la naissance) est peintre en bâtiment comme son père et son grand-père quand il épouse en 1880 Alexandrine Mathilde Clotilde Joly, 31ans, née à Paris, fille de Joseph Alexis Joly, menuisier et Marie Madeleine Alexandrine Affringue, ménagère (Les témoins sont Victor Robert, 24ans, peintre, frère de l'époux,  Louis Joly, 48ans et Honoré Joly, 51 ans, jardiniers, oncles paternels de l'épouse, et Louis Joly, 23ans, lamineur, cousin germain paternel de l'épouse. L'époux, ses parents et les témoins signent. L'épouse ne signe pas. Les parents de l'épouse donnent leur consentement par acte notarié) avec descendance Robert à Boulogne. Son frère Victor Robert, né en 1857 (Les témoins à la naissance sont Victor Louis Michel Robert, 28ans, tailleur de pierres et Adolphe Douniau, 41ans, marbrier à Wimille) est également peintre en bâtiment quand il épouse en 1885 Maria Antonia Alexandrine Sueur, cuisinière de 20ans originaire de Vron, fille de Jean Baptiste Sueur, 54ans, domestique, et Rosa Humile Hermel, 50ans, ménagère, demeurant à Vron (Les témoins sont Louis Questroy, 29ans, garçon farinier, beau-frère de l'époux, Irénée Leroy, 32ans, entrepreneur, son ami, Henri Reveillez, 29ans, sous-secrétaire à la mairie, cousin de l'épouse et Chérie Dachicourt, 40ans, sans profession, ami de l'épouse. Signatures des époux, du père de l'époux et des témoins. L'épouse, ses parents et la mère de l'époux ne signent pas). Victor était alors veuf de Marie Léonie Juliette Dhieu, originaire de Marquise  et décédée à Boulogne en 1884 mais on n’a pas encore retracé ce premier mariage. Victor meurt à seulement 38ans en 1894. Suit Léon Raphael Robert, né en 1858 (On retrouve  l’oncle Victor  Robert, 30ans, tailleur de pierres et un autre tailleur de pierres, Joseph Georges Capitan, 45ans, comme témoins à la naissance) et qui aurait épousé Marie Florentine Bonnet à Paris en 1907. Le quatrième enfant du couple Robert-Dagbert est Georges Robert, né en 1860  (ce sont encore l’oncle Victor Robert, 32ans, tailleur de pierres et l’oncle par alliance Louis Louchet, 39ans, tailleur qui sont témoins à la naissance) et lui aussi peintre en bâtiment comme son père et ses frères en 1887 quand il épouse Rose Mathilde Victorine Caron, journalière, fille de feu Dominique Caron et  Victorine Bayeux ( Les témoins sont Adolphe Robert, 32ans, peintre, frère de l'époux, Émile Weyer, 33ans, maçon à St Martin, ami non parent de l'époux, Joseph Hudan, 46ans, charpentier à St Martin, beau-frère de l'épouse et  François Hudan, 78ans, journalier à St Martin, ami non parent de l'épouse. Signature de l'époux, de son père et des témoins. L'épouse et les mères des époux ne signent pas. Deux enfants nés hors mariage en 1881 et 1885 sont légitimés) avec descendance Robert à Boulogne. Suit Camille Noel Dagbert, né en 1862 (de nouveau l’oncle Victor Robert, 34ans, tailleur de pierres et l’oncle par alliance Louis Louchet, 40ans, tailleur sont témoins à la naissance) est lui aussi peintre en bâtiment quand il épouse en 1898 Marie Rosalie Baumère, native de St Martin, ouvrière de fabrique, fille de Jean Baptiste Baumère, 66ans, journalier à St Martin et  feue Émilie Dedelot (Les témoins sont Jules Wadoux, 69ans, journalier, Arthur Dumain, 33ans, commissionnaire, tous deux amis de l'époux et demeurant à Boulogne, Jean Baptiste Baumère, 35ans, et Joseph Baumère, 26ans, cimentiers et frères de l'épouse, demeurant à St Martin. Signatures de l'époux et des témoins (signent Baumer). L'épouse, son père et la mère de l'époux ne signent pas). Une première fille, Jeanne Henriette Robert naît en 1864 (Victor Robert, 37ans, tailleur de pierres est toujours témoin à la naissance en compagnie de Théodore Sannier, 41ans, maçon). En 1896, elle épouse Victor Alfred Degardin, maçon chez ses père et mère à Outreau, fils de Louis Gustave Adolphe Degardin, 51 ans, maçon et Augustine Virginie Pajot, 50ans ( Les témoins sont Gustave Degardin, 25ans, maçon, frère de l'épouse,  Hippolyte Gambard, 51ans, cafetier, ami de l'époux, Adolphe Robert, 36ans, peintre, frère de l'épouse et Frédéric Pajot, 45ans, employé du gaz, oncle maternel de l'époux, tous demeurant à Boulogne. Signature de l'épouse, de son père, des parents de l'époux  et des témoins. L'époux et la mère de l'épouse ne signent pas).  Après Maurice François mort en bas-âge,  Fernand Noel qui se serait établi dans la région parisienne et Émile Édouard, également décédé en bas-âge, le prochain enfant du couple Robert-Dagbert serait Joseph Alexandre Robert, né en 1875 ( Les témoins à la naissance sont deux peintres en bâtiment,  Gustave Delabre, 22ans, et François Leleu, 37ans) qu’on retrouve décorateur en 1904 quand il épouse Louise Juliette Cléton, propriétaire de 50ans, fille des défunts Augustin Athanase Cléton et Augustine Marie Louise Gradelle, épouse et divorcée de  François Marc Heinrich et Léon Edmond Achille Caron  ( Les témoins sont Adolphe Robert, 50ans, vitrier et Gustave Robert, 27ans, peintre, frères de l'époux, Adolphe Robert, 24ans, peintre à Wimereux, neveu de l'époux et Édouard Lecocq, 37ans, cordonnier, ami de l'épouse. Signatures des époux et des témoins. La mère de l'époux ne signe pas). Suit Gustave Robert, né en 1877 et peintre en bâtiment comme la plupart de ses frères quand il épouse en 1898 Antoinette Honorine Baudelet, sans profession chez ses père et mère rue du Croissant, fille de François Baudelet, 62ans, marin et Marie Florentine Augustine Dupuis, 52ans, ménagère (Légitimation de Marie Joséphine Victorine  Baudelet, née quelques mois plus tôt. Les témoins sont  Adolphe Robert, 44ans et Joseph Robert, 23ans, tous deux peintres et frères de l'époux, Adrien Baheux, 27ans, ouvrier? en douanes, beau-frère de l'épouse et Victor Degardin, 28ans, peintre et beau-frère de l'époux. Signatures des époux, du père de l'épouse et des témoins. Les mères des épouses ne signent pas). La benjamine de la famille, Juliette Léonie Robert, née en 1880, est cartonnière en 1906 quand elle épouse Louis François Thomas, journalier, fils des défunts Christophe Thomas et Antoinette Maillard (Légitimation de Jeanne Augustine Robert, née cinq ans plus tôt. Témoins : Joseph Robert, 31ans,peintre, Émile Varlet, 28ans, ferblantier, Alfred Grenon, journalier, 22ans et Paul Niquet, 59ans, maçon, tous trois amis des époux. Signatures des époux et des témoins. La mère de l'épouse ne signe pas)
Parmi les témoins à la naissance apparentés des autres enfants du couple Dagbert-Pourre qui meurent en bas-âge on retrouve : Joseph Dagbert, 55ans, tonnelier à Boulogne, grand oncle paternel pour Pierre Augustin en 1827,  Etienne Pourre, 30ans, peintre en bâtiment et « galochier », oncle maternel pour le même Pierre Augustin en 1827 mais aussi  pour Alexandrine Désirée en 1829, pour Adèle en 1832 et pour Jeanne Stéphanie en 1834, Désiré Joseph Reveillez, 29ans, cordonnier et peintre en bâtiment , bel oncle maternel pour Alexandrine Désirée en 1829, pour Adèle en 1832  et pour Jeanne Stéphanie en 1834, Jean Baptiste Cranchant, 30 ans, peintre en bâtiment , bel oncle maternel pour Jeanne Stéphanie en 1834. Les témoins à la naissance d’Adeline Victoire (1837) et Joséphine (1840) sont des amis des parents.

De retour au couple Dagbert-Tubert, la sœur cadette de Noel, Justine Alexandrine Dagbert, née en 1803 (les oncles Jacques Alexandre Toussaint Dagbert, 42ans, couvreur en thuile, section du Port, et Jacques Dagbert, 44ans, perruquier, également section du Port, sont les témoins à la naissance) est fille de confiance en 1827 quand elle épouse Louis Marie Célestin Hauvré, scieur de long, fils de François Hauvré (absent et sans nouvelles) et Françoise Chatelain, ménagère ( Les témoins sont Louis Carbonnier, 40ans, charpentier, François Poulain, 46ans, scieur de long, tous deux amis de l'épouse, Noël Dagbert, 28 ans, serrurier, frère de l'épouse et Pierre Louis Archambaudier,28ans, ami de l'épouse. Signatures des témoins. Les contractants et la mère du contractant ne signent pas. Le père de la contractante, perruquier à St Pierre, a donné son consentement par acte notarié). Le couple réside à Boulogne (rue de la Religieuse Anglaise en 1828, rue du Vivier en1835-36 et rue Jean Bart en 1837) où Louis Marie Célestin est scieur de long jusqu’en 1836 puis marin en 1841. Justine Alexandrine décède cette année-là, à seulement 37ans, à l’hospice civil de Boulogne, probablement suite à son dernier accouchement. Par la suite le père devient absent et sans nouvelles (comme son père) lors du mariage de ces deux filles en 1865 et 1868. La première, Louise Adélaïde Hauvré, née en 1836 (En l'absence du père, l'enfant est présenté par la sagefemme, Justine Géneau, veuve Wallet, 55ans et les témoins à la naissance sont François Chatelain, 37ans, maçon et François Lataille, 35ans, scieur de long) est journalière en 1865 quand elle épouse Clément André André, garçon coiffeur natif du Doubs, rue de Porte Royale, cour Lafosse, fils des défunts Jean François André  et Jeanne Baptiste Lambert, décédés à Besançon (Les comparants et les témoins affirment sous la foi du serments qu'ils ignorent le lieu du dernier domicile et la date du décès du père de la future. Témoins : François Peincedé, 31ans, tailleur, ami de l'époux, Laurent Jacquin, 62ans, préposé des douanes en retraite, aussi ami de l'époux, Louis François Robert,34ans, ouvrier peintre, cousin germain maternel de l'épouse et Louis Louchet, 46ans, tailleur, cousin par alliance de l'épouse. Signature du contractant et des témoins. La contractante ne signe pas). Sa sœur cadette, Joséphine Hauvré, née en 1841 (En l'absence du père, l'enfant est présenté par la sagefemme, Émelie Coquerel, femme Siabas, 23ans. Témoins à la naissance : Pierre Puchois, 30ans, et Pierre Martin, 40ans, journaliers) est également journalière en 1868 quand elle épouse Charles Alexis Lherbier, peintre en bâtiment originaire de Wailly,  rue Wissocq, fils naturel de feue Joséphine Lherbier (Là encore, les comparants et les témoins affirment sous la foi du serment qu'ils ignorent le lieu du dernier domicile et la date du décès du père de la future. Témoins : Joseph Duverger, 28ans, sellier, Clément André, 28ans, ouvrier de fabrique de plumes et beau-frère de l'épouse, tous deux amis de l'époux, Antoine Dagbert, 56ans, fabricant de tulle à St Pierre, oncle maternel de l'épouse et Louis Fafin, 48ans, rentier, cousin germain de l'épouse du côté maternel. Les contractants et les témoins signent). Dès quatre autres enfants du couple Hauvré-Dagbert, nés entre 1828 et 1834, trois meurent en bas-âge et le quatrième, Eugène Auguste Hauvré, décède à 19ans en 1849. Tous les témoins à la naissance sont des amis des parents.

Suit Joseph Louis Dagbert, né en 1806 ( les témoins à la naissance sont Joseph Deprez, 36ans, tonnelier, bel oncle et François Dupuis, 45ans, cordonnier, ami des parents) est journalier à St Pierre-les-Calais où réside son père en 1838 quand il y épouse Antoinette Tétut, journalière a St Pierre, fille des défunts  Louis Tetut et Thérèse Meteyen (Les témoins sont Antoine Dagbert, 28ans,  demi-frère de l’époux , ouvrier en tulle a St Pierre , Charles Wissocq, 43ans, ami de l’époux, ouvrier en tulle, Louis Désiré Loison, 29ans, beau-frère de l’épouse, menuisier a St Pierre et Pierre Dagbert, 43ans, ami épouse mais aussi vraisemblablement le frère aîné de l’époux, perruquier a Calais. Signatures de l'époux, de son père et des témoins sauf le deuxième. L'épouse et le deuxième témoin ne signent pas). Le couple réside à St Pierre (Quai du Commerce en 1840 et 1844) où Joseph Louis est journalier. Après la mort prématurée d’Antoinette à 29ans en 1844 (Décès déclaré par François Gouvelart, 45ans, journalier à Calais, beau-frère et Pierre Caderas, 49ans, tailleur d'habit, voisin), on perd de vue Joseph Louis qu’on retrouve dans un acte de décès de 1855 de la commune de Marquette près de Lille et transcrit dans le registre des actes de décès de Boulogne la même année. L’acte précise que Joseph Louis Dagbert, 44ans (en fait 48ans), sans profession, fils de Pierre et Gabriel (sic) Chabert (sic) était décédé à l’asile privé de Lommelet à Marquette. Le couple Dagbert-Tétut n’a eu qu’un seul enfant, Marie Antoinette Dagbert, née en 1840 (Les témoins à la naissance sont Louis Corion, 32ans, journalier et Charles Augustin Hecquez, 33ans, secrétaire de la mairie). En 1860, elle est couturière de 19ans à St Pierre quand elle y épouse Pierre François Félix Poully, ouvrier en tulle de 24ans natif de Sangatte et demeurant à St Pierre, fils de Pierre Marie Pouilly, 61ans, journalier a St Pierre et feue Aldegonde Vasseur (Assez curieusement, Joseph Louis Dagbert, le père de la contractante est déclaré « absent et sans nouvelles sur son sort » alors qu’il était décédé depuis près de cinq ans. Les témoins sont Jean Jacques Poully, 31ans, ouvrier en tulle a St Pierre, frère époux ,  Pierre Louis Willaume, 22ans, charron a St Pierre, ami de l'époux , François Gouvelard, 35ans, chauffeur a Calais, cousin germain de l'épouse du côté maternel , et Charles Augustin Hecquet, 53ans, secrétaire de mairie, ami de l'épouse. Les époux et les témoins signent). Le couple Poully-Dagbert habite St Pierre (route de St Omer en 1862 et rue Verte en 1864) où Pierre François Félix est ouvrier en tulle jusqu’à sa mort prématurée à 28ans en 1864 (décès déclaré par Jean Jacques Poully, 36ans, ouvrier en tulle, frère et Louis Rougemont, 27ans, cabaretier, voisin). Il n’aurait eu qu’un enfant, Arthur Pierre François, né en 1862 et dont on ignore la destinée. En 1872, Marie Antoinette, devenue ouvrière en tulle, épouse Jean Marie Fournier, employé de commerce de 34ans natif de Merle dans le département de la Loire, fils de feu Pierre Fournier et Eulalie Olagner, 70 ans, propriétaire à Merle (Là encore le père de l’épouse, Louis Joseph Dagbert est déclaré « absent et sans nouvelles sur son sort ». Les témoins sont Alfred Jennequin, 38ans, tulliste, ami de l'époux, de nouveau François Gouvelart, 48ans, chauffeur, aussi ami de l'époux, Désiré Loison, oncle de l'épouse du côté maternel par alliance, 62 ans, ouvrier menuisier et Louis Landry, cousin germain de l'épouse du côté maternel, 24 ans, ouvrier en tulle, tous domiciliés à St-Pierre. Signatures des époux et des témoins). Le couple réside à St Pierre (rue Lodi en 1872 -1877) où Jean Marie est clerc d’huissier puis à Calais où on le retrouve agent d’affaires en 1903 jusqu’à sa mort à l’hospice civil en 1908. On leur connaît trois enfants nés entre 1872 et 1877. Leur fille, Albertine Henriette Berthe Fournier, née en 1875, est confectionneuse en tulle en 1903 quand elle épouse Antoine Joseph Mierlot, dessinateur natif de Fiennes, fils d'Antoine Mierlot, 62ans, ancien mécanicien à Fiennes et feue Marie Joseph Félicie Malle (Les témoins sont Paul Malle, 67ans, jardinier à Fiennes, aïeul maternel de l'époux, Paul Malle, 37ans, mécanicien, oncle maternel de l'époux, Albert Fournier, 25ans, tulliste, frère de l'épouse et  Eugène Ruffin, 42ans, beau-frère de l'épouse. Signatures des époux, du père de l'époux, de la mère de l'épouse et des témoins. Le père de l'épouse ne signe pas pour cause de maladie). Comme on le vient de le voir, un autre enfant du couple Mierlot-Fournier, Albert Léon Fournier, né en 1877, est tulliste en 1903.

On ne connait pas la destinée du dernier enfant du couple Dagbert-Tubert, François Joseph Dagbert, né en 1806 (avec François Joseph Roger, 46ans, cabaretier et Toussaint Dagbert, 46ans, couvreur et oncle de l’enfant comme témoins)

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