Les dernières générations à Ambleteuse, Boulogne, Marquise et Calais
Les enfants du couple Daguebert-Seillier (voir section 4-1-5)
sont les derniers et seuls représentants de la branche aînée des
Dagbert d’Outreau avec ce patronyme. On a recensé onze enfants du
couple nés sur une période de 25 ans de 1821 à 1846 (Table 14).
Alexis Daguebert, cultivateur et maire d’Ambleteuse et son fils Achille
L’aîné Alexis François Daguebert, né à Ambleteuse en 1821 (Témoins
: François Gresy, 66ans, rentier, oncle de la mère du côté maternel et
Jacques Antoine Defosse 34ans, aubergiste, cousin germain également du
côté maternel selon l'acte de mariage de 1821) est cultivateur de 26ans à Ambleteuse en 1848 quand il y témoigne comme ami au mariage de Pierre François Louis Chauchoy et Marie Geneviève Louise Chatillon puis de nouveau en 1852 à 30ans au mariage de François Benoit Fatou et Philippine Bouclet
et en 1854 au décès de son père. En 1848, il signe aussi comme témoin
au mariage de sa sœur Marie Louise Elisa Daguebert avec Pierre
Célestin Colbrant à Ambleteuse. Le recensement d’Ambleteuse de
1851 le montre âgé de 29ans au hameau de Raventhun chez son aïeul
maternel François Seillier, fermier propriétaire de 72ans, avec sa sœur
Marie de 13ans et François Chatillon, un domestique de 20ans. Dans
celui de 1861, juste avant son mariage, il est cultivateur et maire de
39ans avec sa mère Catherine Seillier veuve Daguebert, cultivatrice et
chef de ménage de 60ans et ses deux frères encore célibataires, Antoine
Daguebert, 35ans et François Daguebert, 29ans.
En 1861,
Alexis est maire d’Ambleteuse (il le sera de 1859 à 1864) et
cultivateur de 40ans au hameau de Raventhun dans cette commune quand il
y épouse Joséphine Augustine Poubel,
26 ans, elle-aussi d’Ambleteuse mais native de Troisvaux dans le canton
de Saint Pol, fille des défunts Pierre Joseph Poubel, de son vivant
cultivateur à Troisvaux et Désirée Hainault (Les époux signent
ainsi que la mère du contractant et les témoins : Antoine Daguebert, 35
ans, cultivateur à Raventhun, et Louis Marie Daguebert, 73 ans,
domicilié à Tihen, commune du Portel, rentier, respectivement frère et
oncle du contractant, Lelièvre Dubreuille Jean Marie, 45 ans, directeur
d'assurance à Boulogne et Louis Varlet, 39 ans, lieutenant des douanes
à Audinghen, amis des contractants). Le couple Daguebert-Poubel
reste à Ambleteuse d’abord au village puis au hameau de Raventhun où
Alexis est rentier? (1862), ménager (1866), débitant (1869, 1876),
restaurateur (1868, 1870), cafetier (1872) et Joséphine, marchande
épicière (1870) et où naissent deux enfants : Achille Antoine Joseph en
1862 (les témoins sont Marie Auguste Vasseur, 28 ans, instituteur et Pierre François Fournier, 41 ans, douanier) et, en 1868, Joséphine Marie Honorine (
Les témoins sont Denys Poubel, 29 ans, rentier, probablement l’oncle
maternel, et Pierre Marie Auguste Vasseur,34 ans, instituteur public) qui décède en 1870 à un peu moins de trois ans (Témoins: Victor Deutraux, 58 ans et Edouard Varlet, 48 ans, retraités des douanes). A partir du recensement de 1881, Alexis est de nouveau cultivateur à Raventhun avec son épouse et son fils Achille (seulement en 1881 quand il a 20ans) et occasionnellement un domestique (Louis Lemaire, 15ans, en 1886) ou un ami (Timothée Labitte, 89ans en 1896).
En 1901, ils ne sont plus à Ambleteuse. On retrouve Alexis en 1902
quand il décède, rentier de 82ans, au hameau de Autembert à
Wierre-Effroy où son fils Achille vient de s’installer (déclaré par Georges Debienne, 40ans, journalier, et Eugène Delattaignant, 36ans, garde particulier, des voisins). Joséphine, son épouse, alors âgée de 68ans, est retournée vivre à Troisvaux où elle est née.
Leur fils Achille Antoine Joseph Daguebert,
né en 1862, reste chez ses parents à Ambleteuse jusqu’au recensement de
1881. En 1889, il est boucher à Boulogne quand il épouse à Ambleteuse
sa cousine du côté paternel Denyse Marie Émilie Evrard
(voir plus bas) également résidente à Boulogne, fille de Louis
Hippolyte Evrard, boulanger à Ambleteuse et Marie Madeleine Rosalie
Daguebert, boulangère (Témoins : Émile Bigand, 26 ans, employé à
Boulogne, ami de l'époux; Albert Coquelin, 28 ans, louager à Boulogne;
Louis Delplanque, 68 ans, armateur à Boulogne, amis des époux et Oswald
Ponchel, 40 ans, instituteur à Ambleteuse, ami de l'épouse. Cm du 05-08-1889 chez Me Perus à Marquise. Signatures des époux, de leurs parents et des témoins).
Le couple Daguebert-Evrard s’installe à Ambleteuse où Achille est
boucher (1891) puis cultivateur (1893) et où naissent deux enfants ces
mêmes années. Après 1893, on perd leur trace à Ambleteuse mais on les
retrouve dans le recensement de Wierre-Effroy pour 1901 avec Achille Daguebert, 39ans, fermier, Denise Evrard, 33ans et leurs enfants Daguebert : Marie, 11ans et Achille, 8ans.
Un troisième enfant nait à Wierre-Effroy en 1903. Par la suite, le
couple Daguebert-Evrard se déplace à Bazinghen où naît un quatrième
enfant en 1907. Le recensement de Bazinghen pour 1911 donne
Achille Daguebert, cultivateur de 49ans, Denise Daguebert, cultivatrice
de 43ans et leurs enfants Daguebert : Marie, 21ans, Achille,18ans et
Denise 8ans plus Jules Marmin, 52ans, domestique- ouvrier agricole. A
noter que l’enfant prénommé Alexis François Achille, né à Bazinghen en
1907 y est décédé en 1910. D’après les annotations sur
leurs actes de baptêmes, la mère Émilie Evrard et la fille aînée Marie
Émilie Louise sont décédées à Moliens dans le département de
l’Oise dans les années 1960 tandis que le second enfant, Achille Alexis
Louis serait mort à Clermont dans le même département dans les années
1950. D'après sa fiche de recrutement militaire, il est condamné en
1923 à la peine de mort par la cour d'assises du Pas-de-Calais, commuée
en celle de travaux forcés à perpétuité pour vol et meurtre commis à
Marquise en 1920. D’après les tables décennales de Moliens, Achille
Daguebert, le père y serait décédé dans les années1940. En 1926, le
troisième enfant du couple, Denise Marie Angèle Daguebert, se marie à
Calais où elle demeure alors avec ses parents.
Marie Louise Daguebert épouse Colbrant à Ambleteuse
Après Alexis, le deuxième enfant du couple Daguebert-Seillier est Marie Louise Elisa Daguebert, née à Bazinghen en 1823 (Témoins : René Leroy. 27ans, et Etienne Potez, 30ans, tous deux cultivateurs à Bazinghen). En 1848, elle est cultivatrice à Ambleteuse, probablement avec père et mère, quand elle y épouse Pierre Célestin Colbrant, cultivateur de 35 ans à Ambleteuse, fils des feux Pierre Célestin Colbrant et Marie Marguerite Antoinette Mélanie Derat (Marguerite
Dubos, aïeule de l’époux signe ainsi que les parents de l’épouse et les
témoins : François Seillier, 48 ans, garde des dunes à Wimille, ami de
l’époux; Pierre Bouclet, 33 ans, cabaretier à Ambleteuse, cousin issu
de germain de l’épouse; Alexis Daguebert, 27 ans, cultivateur à
Ambleteuse, frère de l’épouse et François Seillier, 69 ans, cultivateur
à Ambleteuse, aïeul de l’épouse du côté maternel). Le couple
habite le hameau de Raventhun à Ambleteuse où Pierre Célestin est
cultivateur et où naissent trois enfants : Philippine Catherine
Célestine en 1849 (Témoins: son oncle Alexis Daguebert, 28ans et Gabriel Delattre, 41 ans, tous deux cultivateurs à Ambleteuse), Célestin Victor en 1853 (Témoins: les mêmes Gabriel Delattre, 45 ans, et Alexis Daguebert, 32 ans) et Marie Rosalie Léocadie en 1858 (Témoins: Augustin Lecaille, 53ans, garde-champêtre et Pierre Telliez, 25ans, instituteur, tous deux d’Ambleteuse). Le
recensement Ambleteuse pour 1866 donne à Raventhun Célestin
Colbrant, 52ans, cultivateur, Marie Louise Daguebert, femme Colbrant,
43ans, et leurs enfants: Célestine, 17ans et Célestin, 13ans (Marie
Rosalie Léocadie est morte à 1an et 7mois en 1860 avec comme témoins:
Martial François Gressier, 55ans, négociant, et Jean Pierre
Briche, 63ans, ménager, des voisins à Raventhun). On
retrouve les mêmes dans celui de 1872. Célestin, le fils n’est plus
dans celui de 1876. Dans celui de 1881, Célestin, le père, est ménager
de 68ans et Célestine, la fille, lingère de 33ans. Le recensement
de 1886 est le dernier où apparaît Célestin à 72ans avec seulement son
épouse de 63ans Marie Louise Daguebert, voisins d’Alexis Daguebert et
Joséphine Poubel (voir plus haut). Célestin s’éteint à Raventhun en 1889, ménager de 75ans (déclaré par Jean Baptiste Friscourt, 57 ans, retraité des douanes et Irénée Barthélémy, 38ans, cantonnier).
Marie Louise, son épouse, est seule à Raventhun dans le recensement de
1891 mais n’est plus dans les recensement de 1896. On ignore où et
quand elle est décédée.
Leurs deux premiers enfants fondent des familles. Le premier à se marier est Célestin Victor Colbrant, préposé des douanes de 28ans à Boulogne en 1881 quand il épouse à Fauquembergues Marie Joseph Aimée Caron,
domestique de 21ans à St-Pierre-les-Calais, fille de Charles Caron,
garçon brasseur et Charlotte Drollez, ménagère, alors chez ses père et
mère à Fauquembergues (Témoins: Maxime Drollez, 53ans,
ménager, Henri Delecourt, 46ans, brigadier de gendarmerie en retraite,
chevalier de la légion d'honneur , tous deux à Fauquembergues, Antoine
Daguebert, 55ans, cultivateur à Brunembert et François Désiré
Daguebert, 53ans, rentier à Samer, probablement les oncles maternels de
l’époux. Signatures des époux, de leurs parents et des témoins)
avec descendance Colbrant à Boulogne (au moins deux filles nées en 1882
et 1884) où Célestin est préposé des douanes/douanier. On retrouve le
couple Colbrant-Caron à Calais en 1903 quand leur fille Marie Rosalie
épouse le coiffeur de Samer Joseph Henri Caux puis en 1925 pour
le mariage de leur fille aînée Célestine, institutrice à Calais, avec
Ovide Paul Leflon, charcutier à Neuville St-Vaast. L’aînée des enfants
du couple Colbrant-Daguebert, Philippine Catherine Célestine Colbrant, alors âgée de 34ans, épouse elle-aussi un douanier, en 1883, à Ambleteuse : François Jérôme Pecqueux,
30ans, alors en poste à Calais, originaire de Tubersent, fils de
François Pecqueux, charron à Tubersent et feue Josephe Lemort (Le
père de l'époux et les parents de l'épouse sont présents et
consentants. Témoins : Oswald Ponchel, 34 ans, instituteur à
Ambleteuse, ami de l'époux, Célestin Colbrant, 30ans, douanier à
Boulogne, frère de l'épouse, Alfred Regnier, 35 ans, cabaretier à
Ambleteuse, ami de l'époux et François Pecqueux, 46ans, charron à
Widehem, frère de l'époux) avec descendance Pecqueux à Calais
(au moins une fille née en 1884) où François Jérôme est préposé des
douanes. On perd très vite leur trace (les changements de poste dans
les douanes sont fréquents) mais leur fille aînée Célestine se serait
mariée à Rue dans la Somme en 1912.
Marie Clarisse Daguebert épouse Ficheux à Tingry et Wierre-au-Bois
Suit Marie Clarisse Philippine Daguebert, née à Bazinghen en 1824 (Philibert
Moreau de Vernicourt, 46ans, propriétaire à Outreau, probablement le
frère de l’aïeule paternelle, et François Seillier, 46ans, cultivateur,
probablement l’aïeul maternel, sont témoins). En 1844, elle épouse à Lacres où ses parents sont aubergistes (voir section 4-1-5) Amable Honoré Ficheux, charpentier et menuisier de 26ans à Tingry, fils d'André Ficheux, charpentier à Tingry et feue Suzanne Routier (Le
père de l'époux et les parents de l'épouse, Alexis Daguebert et
Catherine Seillier, aubergistes à Lacres, sont présents et consentants.
Les témoins sont Marc Ficheux, 23 ans, écrivain à Samer, frère du
contractant, Pierre Joseph Routier, 29 ans, maçon, beau-frère du
contractant, Alexis François Daguebert, 23ans, cultivateur à
Ambleteuse, frère de la contractante et François Magloire
Seillier, 65ans, propriétaire cultivateur à Ambleteuse, son aïeul
maternel. Signatures des contractants, du père du contractant, des
parents de la contractante et des témoins). Les Ficheux
sont des charpentiers depuis plusieurs générations dans la région
(Cormont, Hubersent, Parenty et Tingry). Le père André Xavier, le frère
André Urbain et le neveu Étienne Ficheux le sont à Tingry. Le
couple Ficheux-Daguebert s’installe au hameau du Moyen Bois à Tingry où
Honoré est charpentier, menuisier ou entrepreneur de bâtiment et où
naissent cinq enfants Ficheux entre 1845 et 1859. On les retrouve dans
tous les recensements de Tingry jusqu’à celui de 1896. Honoré s’éteint
à Tingry en 1900, rentier de 81ans (déclaré par Honoré Wacogne, 62ans, garde champêtre et Pierre Lagaise, 35ans, cultivateur, voisins et amis).
On retrouve Marie Clarisse en 1907 à Condette, chez sa fille Élise et
son gendre Henri Demont, instituteur dans cette commune. En 1911, elle
est avec eux à Wierre-au-Bois. C’est là qu’elle décède en 1913 à 88ans (déclaré
par son petit-fils Gaston Demont, 32ans, professeur à Boulogne et son
gendre, Henri Demont, 56ans, propriétaire à Wierre-au-Bois).
Quatre
des cinq enfants du couple Ficheux-Daguebert se marient. Le cinquième,
Marie Florine Sidonie Félicie, née en 1852 à Tingry, y décède en 1857,
à 5ans (Témoins à la naissance : ? Geneau de la Marlière,
32ans et Célestin Magniez, 50? ans, instituteur, tous deux de
Tingry.Témoins au décès : André Xavier Ficheux, 71?ans, aïeul et André
Urbain Ficheux, 48ans, oncle, tous deux charpentiers à Tingry). L’aînée, Marie Honorine Clarisse Ficheux, née en 1845 (Témoins
à la naissance : André Ficheux, 37 ans et André Xavier Ficheux, 62 ans,
probablement l'oncle et l'aïeul paternel, tous deux charpentiers à
Tingry) épouse en 1868 à Tingry Louis Victor Eusèbe Defosse,
charron de 23ans à Tingry, fils de Jacques Marie Defosse, 56 ans,
cultivateur à Wierre-au-Bois et Joséphine Mélanie Delahodde, 57 ans (Les
parents des deux côtés sont présents et consentants. Les témoins sont
André Ficheux, 60 ans, charpentier à Tingry, oncle de la contractante
et Honoré Ficheux, 21ans, également charpentier à Tingry, son frère,
Auguste Defosse, 33 ans, cultivateur à Menneville et Henri Defosse, 28
ans, domicilié à Wierre-au-Bois, frères du contractant. Signatures des
contractants, de leurs parents et des témoins). Le couple
Defosse-Ficheux s’installe d’abord à Samer où Eusèbe est charron et où
naissent Marie Louise Léonie en 1869 et Auguste Élie en 1873. Un
troisième enfant, Honoré Eusèbe Alfred, naît dans la maison de l’aïeul
maternel, le charpentier Honoré Ficheux, à Tingry en 1871. En 1874,
Eusèbe, toujours charron, est de retour à Wierre-au-Bois où naît deux
autres filles: Marie Berthe Angèle en 1874 et Céline Marguerite
Gabrielle en 1876 et un dernier enfant, Jacques Élie Henri, en 1883. Le
recensement de Wierre-au-Bois pour 1886 donne au Bourquet, Eusèbe
Defosse, 41ans, charron, Honorine Ficheux, 41ans, son épouse et les
enfants Defosse : Élise , 17ans, Alfred, 15ans, Auguste, 13ans,
Berthe, 11ans, Henri, 3ans + Leocah Carlu, 70ans, rentière,
pensionnaire (Céline Marguerite Gabrielle est décédée en 1877 à 9 mois). En 1896,Eusèbe qui a 50ans est toujours charron à Wierre-au-Bois. Dans
le recensement de cette commune en 1911, il semble avoir passé la main
à son dernier-né Henri, charron de 28ans alors que lui est débitant de
66ans avec Honorine son épouse du même âge. Ils s’éteignent à
Wierre-au-Bois, lui en 1916 peu de temps après la mort de son fils
Henri sur le champ de bataille de la Marne en 1915 (déclaré par
son beau-frère Henri Demont, 59ans, rentier à Wierre-au-Bois et Eugène
Martel, 35ans, cultivateur à Wierre-au-Bois, un voisin et ami) et elle en 1927 à 82ans, probablement chez son fils Alfred (déclaré
par son fils Auguste Defosse, 54ans, jardinier à Samer et par son
beau-frère, Henri Demont, 69ans, instituteur honoraire à Wierre-au-Bois).
Cinq
des six enfants Defosse se marient. Élise, l‘aînée, épouse à 24ans
en1893 à Wierre-au-Bois le charron Eusèbe Meurdesoif, 30ans, de
Wirwignes. Son frère cadet Alfred est charron de 25ans à Wierre-au-Bois
en 1896 quand il épouse à Samer Marie Preuvost, elle-aussi âgée de
25ans. Leur frère cadet, Auguste, 27ans, lui-aussi charron à
Wierre-au-Bois en 1900 y épouse cette année-là Marie Martel, 24ans, de
cette commune. C’est aussi à Wierre-au-Bois et en 1901 que Berthe,
26ans, épouse, Alfred Dacbert, employé des Chemins de Fer du Nord de
28ans, domicilié à Crespin, près de Condé-sur-Escaut dans le
département du Nord et Quiévrain en Belgique, fils de Joseph Clément
Dacbert, 58ans, maçon à St-Denoeux et Zélie Roux, 58ans. Finalement,
Henri, le dernier né, est lui-aussi charron de 31ans à Wierre-au-Bois
en 1914 quand il épouse à Hesdigneul-lès-Boulogne Henriette Poyer,
26ans, de cette commune . On rappelle qu’il décède sur le champ de
bataille l’année suivante.
Le deuxième enfant du couple Ficheux-Daguebert, Honoré Auguste Ficheux, né en 1847 à Tingry (Témoins
à la naissance : André Ficheux, 38 ans, menuisier à Tingry,
probablement l’oncle paternel, et Louis Marie Sailly, 47 ans,
cultivateur à Tingry) est d’abord charpentier/menuisier à Wierre-au-Bois comme son père. En 1885, à 37ans, il épouse à Lacres Philomène Routier dite Irma Élise, propriétaire de 40ans à Lacres, fille des défunts Louis François Routier et Marie Anne Rosalie Ferand (Témoins
: Alfred Ficheux, 35ans, directeur de la compagnie d'assurance La
Providence à Boulogne, frère de l'époux, Henri Demon, 26ans,
instituteur public à Condette, son beau-frère, Amédée Ferand, 55ans,
cultivateur à Hubersent, cousin germain de l'épouse et Eusèbe Defosse,
40ans, charron à Wierre-au-Bois, son ami mais aussi le beau-frère de
l’époux. Signatures des époux, des parents de l'époux et des témoins. Cm chez Me Bègue de Samer du 10-05-1885). Honoré s’installe à Lacres où il reste menuisier et où naît leur unique enfant, Philomène Marie Claire en 1886. Le
recensement de Lacres pour 1901 donne au hameau de Séquières: Honoré
Auguste Ficheux, 53ans, menuisier, Philomène Irma Routier, 55ans,
son épouse et Philomène Clarisse Ficheux, 14ans, leur fille. Honoré s’éteint à Lacres en 1907, menuisier de 60ans (déclaré par Etienne Marette, 60ans, menuisier, et Bernard Raymond, 45ans, instituteur, tous deux de Lacres).
La même année et moins de deux semaines plus tard, leur fille Philomène
qui a alors 21ans, épouse à Lacres le cordonnier de 21ans Alexandre
Duhamel de Lacres (Eusèbe Defosse, 62ans, charron à
Wierre-au-Bois, et Henri Demont, 50ans, instituteur à Condette, oncles
de l'épouse sont ses témoins). Le couple Duhamel-Ficheux reste chez Philomène, la mère de l’épouse. Le
recensement de Lacres pour 1921 donne toujours au hameau de Séquières :
Alexandre Duhamel, 35ans, cultivateur, Philomène Ficheux, 35ans,
son épouse, et sept enfants Duhamel âgés de 14 à 1an + Irma veuve
Ficheux, 76ans, sa belle-mère. Philomène Routier, veuve Ficheux, s’éteint finalement à Lacres en 1934, à 89ans.
Suit Ernest Alfred Ficheux, né à Tingry en 1849 (Témoins
à la naissance : André Xavier Ficheux, 66ans, et André Urbain Ficheux,
41 ans, tous deux menuisiers à Tingry, probablement l’aïeul et l’oncle
paternel). On le retrouve à 30ans en 1880 à Boulogne au no117
de la rue Royale et directeur de la compagnie d'assurances La
Providence, quand il y épouse Amélie Marguerite Minet,
22ans, sans profession chez ses père et mère, au no1 Place Navarin,
fille de Pierre Antoine François Minet, 51ans, marchand brasseur et
Robertine Amélie Gavel, 48ans, sans profession (Les témoins sont
Honoré Auguste Ficheux, entrepreneur de 32ans à Tingry, frère de
l'époux, Eugène Daguebert, négociant de 32ans, son oncle maternel,
Louis Jean Baptiste Quenel, 58ans, propriétaire, et Alexandre Félix
Louis Bouret, 63ans, contrôleur des douanes, tous deux oncles maternels
par alliance de l'épouse à Boulogne. Signatures des époux, des parents
des époux et des témoins. Cm Me Jules Ponticourt à Boulogne du 24-01-1880).
Le couple Ficheux-Minet reste à Boulogne (au no6 rue Monsigny) où
Ernest Alfred continue d’être directeur de la compagnie d’assurances
maritimes La Providence et où naissent deux garçons, Raoul Alfred
Honoré Antoine en 1880 (Témoins à la naissance : l’aïeul
maternel Pierre Antoine François Minet, brasseur de 52ans à Boulogne,
et le grand-oncle paternel Eugène Daguebert, négociant de 33ans à
Boulogne) et Roger Ernest Edouard en 1885 (L’aïeul
maternel, Pierre Antoine François Minet, brasseur de 56ans, est de
nouveau témoin avec le grand-oncle maternel Louis Jean Baptiste Quenel,
rentier de 63ans, tous deux à Boulogne). C’est quelques mois
après la naissance de ce deuxième fils et toujours en 1885 qu’Ernest
Alfred trouve la mort à seulement 36ans sur la route de Compiègne de
Fitz-James, commune de l’Oise près de Clermont. Une note
sur son acte de naissance indique que le fils aîné Raoul Ficheux épouse
en 1906 à St-Servan, près de St-Malo en Ille-et-Vilaine, Alice
Victorine Postel de cette commune. Il est alors représentant de
commerce à Paris-10. Sa mère Amélie Marguerite Minet, alors âgée de
49ans et elle-aussi domiciliée à Paris-10 est présente au mariage comme
son jeune frère Roger, alors étudiant de 21ans à Paris-18.
Le denier enfant du couple Ficheux-Daguebert est Élise Silvie (sic) Antonia Ficheux, née à Tingry en 1859 (Témoins
à la naissance : Etienne Ficheux, 26ans et Louis Marie Ficheux, 28 ans,
tous deux charpentiers à Tingry, probablement des cousins fils d’André
Urbin Ficheux, le frère d’Honoré). En 1881, elle est chez ses père et mère à Tingry quand elle y épouse Henri Jean-Baptiste Joseph Demont,
instituteur de 24ans à Wierre-au-Bois, originaire de Tincques,
arrondissement de Saint Pol, fils de François Louis Joseph
Demont, marchand de charbon à Tincques, et feue Joséphine Constance
Josephe Béal (Les parents de l'épouse et le père de l'époux sont
présents et consentants. Les témoins sont Jean Baptiste Béal, 40ans,
instituteur à Foufflin-Ricametz, oncle de l'époux, Antoine Crépin, 36
ans, cultivateur à Wierre-au-Bois, ami de l'époux, Eugène André
Daguebert, 35ans, négociant à Boulogne, oncle de la contractante et
Alfred Ernest Ficheux, 32ans, agent d'assurance à Boulogne, frère de la
contractante). Le couple reste d’abord à Wierre-au-Bois où
Henri est instituteur et où naît un garçon prénommé Gaston Henri Lucien
en 1882. En 1885, Henri est instituteur à Condette quand il témoigne au
mariage de son beau-frère Honoré Ficheux à Lacres. Le
recensement de Condette pour 1886 donne Henri Demont, 29ans,
instituteur, Élise Ficheux, 27ans, ménagère, sa femme, Gaston Demont,
4ans, leur fils et Jules Gosart?, 23ans, instituteur adjoint,
pensionnaire. En 1887, un second fils prénommé Maurice Henri Victor naît à Condette. Le
recensement de Condette pour 1891 donne Henri Demont, 33ans,
instituteur, Élise Ficheux, 31ans, ménagère, sa femme et leurs enfants
Demont : Gaston, 9ans et Maurice : 3ans, et Charles Noyelle,
21ans, stagiaire, pensionnaire. En 1907 (témoin au mariage de sa nièce Philomène Ficheux avec Alexandre Duhamel à Lacres) et 1910 (mariage de son fils Gaston),
Henri est toujours instituteur à Condette. L’année suivante, en 1911,
le couple Demont-Ficheux est à Wierre-au-Bois où Henri, qui a alors
54ans, a vraisemblablement pris sa retraite. Ils hébergent la mère
d’Élise. Clarisse Daguebert, alors âgée de 87ans et qui décède deux ans
plus tard, en 1913. Ils décèdent tous les deux à Wierre-au-Bois, lui en
1930, à 73ans, directeur d'école honoraire, officier de l'instruction
publique (déclaré par son fils Gaston Demont, professeur au collège de Boulogne) et elle en 1935 à 75ans
Leurs
deux fils se marient. Gaston, professeur au Collège de Boulogne, épouse
en 1910 à Neufchatel Berthe Marie Césarine Duminy, 22ans, sans
profession à Neufchatel, fille d'Ernest Duminy, 51ans, industriel et
Marie Joseph Aglaé Sotty,50ans, commerçante, les deux à Neufchatel.
Maurice épouse en 1919 à Paris-18 Eugénie Marguerite Abry.
Trois enfants Daguebert sans descendance : Antoine, Désiré et Catherine
Suit Antoine Marie Athanase Daguebert,
lui-aussi né à Bazinghen, en 1826, avec Jacques Antoine Moreau de
Vernicourt, 43ans, propriétaire à Isques, grand-oncle paternel et Louis
Marie Daguebert, 36ans, propriétaire à Outreau, oncle paternel, comme
témoins. Dans le recensement d’Ambleteuse pour 1861, il est
cultivateur de 35ans à Raventhun avec sa mère Catherine Seillier et son
frère cadet Francois. Cette même année 1861, on a vu plus haut qu’il
signe comme témoin au mariage de son frère aîné Alexis. C’est aussi
comme cultivateur à Raventhun qu’il témoigne au mariage de ses frères
François Désiré à Boulogne en 1863 et Louis François à Ambleteuse en
1865. Dans le recensement d’Ambleteuse de 1866, il est âgé de 40ans et
toujours cultivateur à Raventhun avec sa mère Catherine Seillier,
66ans, et sa sœur cadette Marie, 28ans, et la fille Marie, 4ans, de
cette dernière. Il se marie tardivement, à 46ans, en 1872, avec Geneviève Euphrosine Briche, alors âgée de 34 ans, fille des défunts Pierre Briche et Alexandrine Butez (Signatures
des époux, de Catherine Seillier, la mère de l'époux et des témoins :
Eugène Daguebert, 25 ans, négociant-commissionnaire, frère de l’époux,
Firmin Daguebert, 67 ans, propriétaire à Outreau, son oncle, Louis
Joseph Carlier, 42 ans, brigadier des douanes, cousin germain de
l’épouse et Edouard Defosse, 58 ans). On les retrouve sans
enfant, lui toujours cultivateur, dans les recensements d’Ambleteuse de
1872 et 1876 puis dans celui de Brunembert de 1881. C’est dans cette
commune qu’Antoine s’éteint en 1883, cultivateur de 57ans (déclaré par Louis Méquignon, 53ans, marchand tailleur et Charles Duhautais, 45ans, instituteur, tous deux de Brunembert).
Vient ensuite François Désiré Daguebert, né à Neufchatel en 1828 (Charles Marie Rolland, 45ans, propriétaire et menuisier et Jean Baptiste Sagnier, 45ans, manouvrier de Neufchatel sont témoins).
En 1863, à 34ans, il est à Boulogne (au no160 de la rue de Boston) et
sans profession connue (il aurait pu être dans l'armée auparavant)
quand il y épouse Marie Catherine Sophie Bègue,
43 ans, sans profession et elle-aussi domiciliée à Boulogne (au no28 du
quai du Paquebot), fille des défunts Louis Henri Bègue et Marie Joseph
Charlotte Delcloye de Zutkerque (Signature de l'époux et de sa
mère, Catherine Seillier, ainsi que des témoins : Antoine Daguebert, 36
ans, cultivateur à Ambleteuse, frère de l'époux, François Guilbert, 35
ans, commis, ami de l'époux, Joseph Carbonnier, 32 ans, changeur, ami
de l'épouse et Charlemagne Ficheux, 35ans, marchand tailleur, ami de
l'épouse, les trois derniers de Boulogne. L’épouse ne signe pas).
On ne les retrouve qu’en 1894, à Wierre-au-Bois, pour le décès de
François Désiré, alors rentier de 66ans, et toujours époux de Marie
Catherine Bègue, 74ans (déclaré par Eusèbe Defosse, 48ans,
charron, probablement le neveu par alliance du décédé, voir section
précédente, et Eugène Dufour, 31ans, instituteur).
Suit Catherine Mathilde Daguebert, elle-aussi née à Neufchatel, en 1830 (Jean Baptiste Sagnier, 47ans, ménager et Pierre François Gobert, 26ans, tisserand sont les témoins) et qui réside avec sa mère à Boulogne, au 101 rue Royale, en 1878, année de son mariage avec Émile Auguste Frédéric Mallet, propriétaire de 45ans à Boulogne, rue Farinette, fils des défunts Frédéric Mallet et Marie Anne Françoise Séraphine Delhaye ( La
mère de l'épouse, Catherine Seillier, qui a 76 ans, est consentante par
acte notarié Les témoins sont Eugène Gatin, 47ans, négociant à
Boulogne, ami de l'époux, Eugène Daguebert, 32 ans, négociant à
Boulogne et frère de l'épouse, Alfred Ficheux, commis négociant, 29
ans, neveu maternel de l'épouse et Joseph Coulombel, 50 ans, marchand
de nouveautés, cousin germain paternel par alliance de l'épouse. Alfred
Ernest Ficheux est le fils d’Honoré Ficheux et Marie Clarisse Daguebert
qui devient directeur de la compagnie d’assurances La Providence en
1880 à Boulogne – voir section précédente . Joseph Coulombel est
l’époux d’Émilie Daguebert, fille de Jean Marie, le frère d’Alexis
Marie, père de la mariée – voir section 4-1-5. Signatures des époux et des témoins).
On ne leur connaît pas de descendance. Ils décèdent à Outreau en 1899 à
quelques mois d’intervalle, d’abord Catherine, rentière de 69ans (déclaré par son neveu Louis Lebecq, 25ans, cultivateur et André Loeuillette, 30ans, peintre, tous deux d’Outreau) puis Émile Frédérick Mallet, rentier de 67ans domicilié rue des Hauts Fourneaux à Outreau (déclaré par le même Louis Lebecq, et son ami Antoine Ruffin, 68ans, rentier d'Outreau). Louis
Lebecq est le neveu de la décédée à cause de son épouse Louise
Marie Daguebert, fille de Marie Clémence Daguebert, la sœur de
Catherine . Mais Louise Marie est aussi la cousine de Catherine
puisque leurs pères respectifs, Firmin Daguebert et Alexis Daguebert
sont frères (voir section 4-1-5). On peut encore voir leur tombe au cimetière d'Outreau.
François Daguebert et Honorine Duquenne à Ambleteuse et Marquise
Le septième enfant, Louis François Daguebert, né en 1832 toujours à Neufchatel (Jean François Porion, 31ans, cultivateur et adjoint au maire et Jean Louis Ficheux, 44ans, garde-champêtre sont témoins) semble être celui avec la descendance la plus étendue. Il
apparaît dans le recensement d’Ambleteuse de 1861 comme cultivateur de
29ans chez sa mère Catherine Seillier, 60ans, avec ses frères Alexis,
cultivateur et maire de 39ans, et Antoine, cultivateur de 34ans. En 1865 il est cultivateur de 32ans au hameau de Raventhun d’Ambleteuse quand il épouse à Ambleteuse Marie Augustine Benoite Honorine Duquenne,
couturière de 23ans à Raventhun où elle est née, fille de feu Pierre
Marie Frédéric Duquenne, de son vivant cultivateur à Raventhun et Marie
Augustine Royer (Les mères des époux sont présentes et
consentantes. Les témoins sont : Antoine Daguebert, 39 ans, frère de
l'époux à Raventhun, Célestin Colbrant, 51 ans, cultivateur, à
Raventhun, son beau-frère, Louis Marie Royer, 66 ans et Jean Marie
Royer, 60 ans, tous deux retraités des douanes à Ambleteuse et oncles
de l'épouse. Tout le monde signe sauf la mère de l'épouse). Le
couple Daguebert-Duquenne réside d’abord à Raventhun et Ambleteuse où
naissent huit enfants entre 1866 et 1877. François y est cultivateur
(1866-70) puis voiturier (1871-72, 1876-77), et débitant de
boissons/cabaretier (1873-75). Le recensement d’Ambleteuse de
1876 montre François Daguebert, 43ans, voiturier, Honorine Duquenne,
35ans, ménagère et leurs enfants Daguebert : Fortunée, 10ans, François,
8ans, Alexis, 7ans, Etienne, 6 ans, Honorine, 4ans et Thérèse, 1an.
En 1880, on les retrouve à Marquise où naissent deux derniers enfants
(1880-82) et où François est manouvrier (1880-82, 1891), domestique
(1887, 1892) voire sans profession (1892) et de nouveau cultivateur
(1898) ou ménager (1902). Le recensement de Marquise de 1891
donne au no72 rue Saint Louis : François Daguebert 58ans manouvrier,
Honorine Duquenne 49ans couturière, son épouse et leurs enfants :
Albert (=François) Dagbert, 23ans, menuisier Honorine Dagbert,
18ans, couturière, Élise Dagbert, 18ans, Léon Dagbert, 10ans, et Alfred
Dagbert, 8ans. Honorine s’éteint à Marquise en 1902 à 61ans (déclaré par Pierre Caulier, 70ans, garçon de bureau et Henri Broutta, 64ans, garde- champêtre). François est sans profession à Boulogne en 1909. Dans
le recensement de Boulogne de 1911, il est chez sa fille Fortunée veuve
avec ses deux enfants Bramme sur la rue Wicardenne à Boulogne. Il s’éteint à 82ans au no58 rue de Wicardenne à Boulogne en 1914 (les témoins sont des entrepreneurs).
Le
couple Daguebert-Duquenne a au moins dix enfants entre 1866 et 1882
dont au moins sept qui fondent une famille. L’aînée, Marie Mathilde Fortunée Daguebert, née à Raventhun en 1866 (Témoins
: Frédéric Duquenne, 30 ans, bourrelier à Wimille et Alexis Daguebert,
45 ans, restaurateur à Ambleteuse, probablement l'oncle paternel), épouse à Marquise en 1887 Adolphe Charles Louis Bramme,
garçon boucher de 27ans a Boulogne, originaire de St-Martin, fils de
Louis Joseph Privas Bramme, 56ans, journalier à Beauvais et feue Marie
Hyacinthe Zelia Boutoille (Les parents de l'épouse signent. Le
père de l'époux consent par acte notarié. Les témoins, sont Paul Fatou,
47 ans, et Théodore Fatou, 22 ans, tous deux tailleurs d'habits à
Boulogne et amis de l'époux, Louis Evrard, 46ans, commerçant à
Ambleteuse, oncle de l'épouse et Auguste Bernard, 31ans, cordonnier,
ami de l'épouse). Le couple Bramme-Daguebert reste à Boulogne,
au no46 rue Damrémont dans le quartier de Capécure où Adolphe est
boucher et où naissent deux enfants Bramme en 1887 et 1890. Le
recensement de Boulogne de 1896 donne Adolphe Bramme, 36ans, boucher,
Fortuné Daguebert, 28ans, son épouse, leurs enfants Bramme : Adolphe,
8ans et Joséphine, 5ans, Etienne Daguebert, 25ans, employé, beau-frère
et Joseph Desmaretz, 16ans, domestique. Adolphe meurt en 1905 à seulement 45ans (sans profession, rue de l’Alma et sans mention de sa conjointe sur l’acte de décès).
Le recensement de Boulogne de 1911 donne Fortuné(e) Bramme chef de
famille avec ses enfants Adolphe et Joséphine Bramme et son père
François Daguebert au no58 de la rue Wicardenne. Selon une note sur son
acte de naissance, Fortunée ne s’éteindra à Boulogne que dans la
deuxième moitié du 20e siècle.
Leur deux enfants se marient. L’aîné Adolphe Louis François Bramme, garçon boucher de 24ans à Boulogne en 1911, épouse à Bezinghem en 1914 Clotilde Marguerite Alexandrine Peron, 19ans, de cette commune, fille d’Edouard Peron, cultivateur, et Amélie Gobert. La cadette Joséphine Fortunée Bramme a 21 ans quand elle épouse en 1911 à Boulogne Joseph Henri Magloire Gobert, 26ans, instituteur à Boulogne, fils de feu Henry Gobert et Hortense Bailly, 64ans, rentière à Condette (Les
mères des épouses signent. Témoins : Eugène Grignon, 29ans, instituteur
à Boulogne, beau-frère de l'époux, Marie Gobert, 40ans,
institutrice à Condette, sœur de l'époux, Adolphe Bramme, 24ans, garçon
boucher à Boulogne, frère de l'épouse et François Daguebert, 43ans,
garçon boulanger à St Martin, oncle de l'épouse).
L'aîné des garçons du couple Daguebert-Duquenne, Alfred ou Albert François Alexis Daguebert, né à Ambleteuse en 1868 (Antoine Lefebvre, 37 ans et Achille Dausque, 64 ans, cultivateurs à Raventhun, sont témoins) est menuisier à Marquise en 1892, quand il y épouse Catherine Sophie Mélanie Fournier,
couturière de 25ans native de Marquise, fille de Jean Antoine Alexis
Fournier, 60 ans, burineur et Marie Catherine Augustine Lambert, 60ans,
ménagère à Marquise (Signatures des parents des époux et des
témoins : Louis Boutoille, 34 ans, Emmanuel Anquez, 21 ans, tous deux
charrons à Marquise et amis de l'époux, Parfait Caugniat, 32 ans,
mécanicien à Marquise, et Joseph Stévenard, 60 ans, cordonnier à
Marquise, tous deux amis de l'épouse). Le couple
Daguebert-Fournier qui réside d’abord à Marquise où François est
menuisier, a une fille prénommée Lucienne Geneviève Adolphine Marie en
1895. Par la suite on perd leur trace. La fiche de recrutement
militaire de François indique qu’il est classé non disponible comme
employé au Chemin de fer du Nord de 1894 à 1911 et qu’il est mobilisé
dans son emploi en 1914. En 1911, il est garçon boulanger de 43ans à
St-Martin quand il témoigne au mariage de sa nièce Joséphine Bramme à
Boulogne. Une note sur son acte de naissance indique qu’il est
décède à Outreau à la fin des années 1940. Sa fille serait décédée à
Boulogne dans les années 1960.
Le second garçon du couple Daguebert-Duquenne, François Alexis Théophile Daguebert, né à Ambleteuse en1869 (avec Hubert Hénon, 31 ans, domestique et Charlemagne Lacheré, 41 ans, cultivateur, tous deux de Raventhun comme témoins) est garçon boulanger à Boulogne (au no94 quai du Bassin) quand il y épouse Hortense Zoé Elisa Ladislas, domestique originaire de Wimille, fille des défunts Louis Joseph Augustin Ladislas et Julie Paindavoine (Signatures
des parents de l'époux et des témoins : Louis Barot, 76 ans,
propriétaire, Émile Margueritte, 34 ans, comptable, Henri
Wattebled, 41 ans, facteur des postes et Louis Warembourg, 27 ans,
boulanger , tous de Boulogne et amis des époux). Le couple
s’installe d’abord à Boulogne (au no5 de la rue de Sébastopol) où
Alexis est garçon boulanger et où naît Henri en 1892. Puis on les
retrouve au Portel où Alexis est boulanger et où naissent Etienne
(1896) et Lucien (1899) qui ne survit que quelques mois. En 1908, ils
sont à St-Martin quand Alexis, boulanger de 39ans, témoigne au
mariage de son frère cadet Alfred à Boulogne. Le recensement de
St-Martin pour 1911 donne au no68 route de St Omer, François
(=Alexis) Daguebert, 42ans, boulanger employé chez Grandvilliers et
Hortense Daguebert, 42ans, son épouse et leurs deux enfants Alexis
(=Henri), 19ans et Étienne, 15ans, sont domestiques chez le même
boulanger Grandvilliers à St-Martin. C’est aussi en 1911 que
naît à St-Martin un dernier enfant prénommée Theresa. En 1920, Alexis
est garçon boulanger à Boulogne lors du mariage de son fils Etienne
dans cette ville et il y est toujours boulanger en 1928 et 1939
lors des deux mariages de sa fille Theresa.
Les trois enfants du couple Daguebert-Ladislas se marient. L’aîné, Henri Daguebert épouse à 25ans en 1918 à St-Martin Léonie Marie Elisa Rivenez,
22ans, originaire d’Outreau, fille d'Elie Auguste, journalier, et Marie
Léonie Philippine Marmin de St Martin. Par la suite, il est employé de
chemin de fer à Boulogne (1920, +1930). Son frère cadet Etienne Daguebert est lui aussi employé de chemin de fer à Boulogne (au no33 rue de Lille) quand il y épouse à 24ans en 1920 Louise Joséphine Émilie Trigollet,
fille de salle de 28ans au no11 rue de Lille à Boulogne, fille de Louis
François Trigollet, teinturier à Calais et feue Joséphine Azémia
Delphine Sailly (Témoins : Henri Daguebert, employé du chemin de
fer, et Marthe Guyot, sans profession, tous deux de Boulogne.
Signatures des époux, des parents de l'époux, du père de l'épouse et
des témoins) avec descendance Daguebert à Boulogne où Etienne
est employé des P.T.T en 1928. Comme indiqué plus haut, leur sœur
cadette Theresa Daguebert se marie deux fois à Boulogne (en 1928 et
1939).
Le troisième garçon du couple Daguebert-Duquenne, Étienne François Daguebert, né à Raventhun en 1870 (Témoins : Amédée Duvivier, 46 ans et Charlemagne Lacheré, 42 ans, cultivateurs à Raventhun) est chauffeur aux chemins de fer, domicilié à Boulogne (au no46 rue Damrémont dans le quartier de Capécure), quand il y épouse à 27ans, en 1898, Marie Hortense Lagaise, 25ans,sans profession à Boulogne (au no81 rue d’Outreau, aussi dans Capécure), native d’Amiens, fille naturelle reconnue d' Hortense Émilie Lagaise, 51 ans de Calais (Les
parents de l'époux, alors cultivateurs à Marquise sont consentants par
acte notarié. La mère de l'épouse signe ainsi que les témoins :
Alfred Genot, 33ans, mécanicien, Léon Hennuyer, 44ans, cafetier, Claude
Lagaise, 54ans, épicier et Jules Delcroix, 42ans, cimentier, tous
de Boulogne et amis des époux). Le couple Daguebert-Lagaise reste à Boulogne (au no111 rue d’Outreau, no22 rue du Vauxhall, no56 rue de la Gare) où Étienne est chauffeur au chemin de fer et où naissent cinq filles entre 1899 et 1905. On les retrouve en 1911 à Étaples où
le recensement de la commune pour cette année-là donne sur la rue
Gabrielle : Etienne Daguebert, 41ans, mécanicien au chemin de fer
du nord, Marie, 38ans, son épouse et leurs enfants Daguebert : Jeanne,
12ans, Germaine, 10ans, Madeleine, 9ans, Marianne, 8ans et Christiane,
6ans. Un dernier enfant, un garçon cette fois, prénommé
Raymond, naît à Outreau en 1913. En 1926, deux des filles du couple,
Madeleine et Christiane, se marient à Longpré-les-Corps-Saints, sur la
Somme entre Amiens et Abbeville. Le recensement de 1926 pour
cette commune donne effectivement sur le Boulevard de la gare, Etienne
Daguebert, 56ans, employé au chemin de fer, Hortense son épouse de
53ans et leurs deux enfants Jeanne, 27ans et Raymond, 13ans. C’est à Boulogne qu’Hortense s’éteint à 60ans en 1933 à leur domicile du no2 rue Bertinghen dans le quartier de Brequerecque. Etienne est retraité au no33 rue basse des Tintelleries à Boulogne en 1936 quand il marie son dernier-né Raymond, alors mécanicien de 22ans.
Viennent ensuite trois autres enfants nés à Ambleteuse mais sans descendance: Marie Honorine, née en 1872 (Témoins : Théodule Fachon, 34 ans, instituteur à Ambleteuse et Augustin Bréfort, 46 ans, marchand à Ambleteuse) et qu’on retrouve corsetière de 26ans à Calais en 1898 (avec sa sœur Élise, comme témoin à la naissance de la fille de cette dernière), Firmin Florent Louis, né en 1873 (Témoins : Jules Hequet, 32 ans, boulanger et de nouveau Théodule Fachon, 35 ans, instituteur) mais décédé à 3mois en 1874 (avec les mêmes témoins) et finalement Marie Thérèse Hortense Félicie, née en 1875 (Témoins : Eloi Dumont, 53 ans, douanier retraité et encore Théodule Fachon, 37 ans, instituteur) et décédée domestique célibataire de 21ans à Marquise en 1896 (Témoins : Raphael Magnier, 66ans, garçon de bureau et Edouard Leporcq, 48ans, employé, tous deux de Marquise).
Le huitième enfant du couple Daguebert-Duquenne est Élise Louise Marine Daguebert, née à Ambleteuse en 1877 (Témoins : Paul Hanne, 23 ans, instituteur et Augustin Bréfort, 52 ans, débitant).
On la retrouve couturière de 21ans à Calais (au no9 rue Colbert)
en 1898 quand elle donne naissance à une fille naturelle prénommée
Marie Louise Élise qui ne survivra que quelques semaines (naissance
déclarée par Marie Daguebert, corsetière de 26ans, sœur de l'accouchée,
avec comme témoins Louis Cellard, 29ans, et Pierre Alphonse,
43ans, tous deux teinturiers à Calais. Les témoins au décès sont Félix
Chevallier, 37ans, tulliste et Théophile Cavrey, 42ans, garçon de
recette à Calais). Suivront trois autres enfants naturels,
le premier, un garçon prénommé Charles Élie, né en 1900 à Calais où
elle est domestique (au no66 rue du bout des digues. Les témoins
sont Georges Devillers, 31ans, cafetier, conseiller municipal et Régis
Fasquelle, 45ans, employé), puis un autre garçon prénommé Auguste André Georges en 1901 à Boulogne où elle est de nouveau couturière (au no6, rue de Belterre. Les témoins sont Jules Backeroot, 40ans, agent de police et Émile Bailly, 48ans, commissionnaire) et enfin une autre fille prénommée Joséphine Fortunée Élise, en 1907, toujours à Boulogne où elle est de nouveau domestique (au
no10, rue de l’ancienne comédie. Les témoins sont Émile Lassemblé,
plombier de 34ans et Jean Baptiste Loisel, charbonnier de 42ans). On
ignore la destinée des deux premiers enfants mais une note sur l’acte
de naissance de la dernière indique qu’elle s’est mariée dans les
années 1950 à Mimizan dans le département des Landes. En 1914, elle est cuisinière de 37ans au no47 rue Beaurepaire à Boulogne quand elle épouse Alexandre Pierre Loiseau, chef de cuisine de 39 ans au no89 rue de Lille (La ‘rue des restaurants’ de la haute ville intra-muros de Boulogne)
originaire de Poitiers, veuf de Rose Émilie Marie Tutrice, fils de
Théodore Loiseau, menuisier et Marie Céline Giraud, domiciliés à Paris (Témoins
: Eugène Daguebert, 34ans, contrôleur aux tramways et François
Daguebert, 46ans, charpentier du chemin de fer, frères de l'épouse à
Boulogne, Jules Bouche, 62ans, employé de commerce et Charles
Nacry, 47ans, chef de bureau de la mairie, tous de Boulogne. Signatures
des époux et des témoins) avec un enfant Loireau prénommé Raoul
Camille Alexandre né en 1915. Selon une note sur son acte de naissance,
Élise serait décédée à Boulogne dans les années 1960.
Les deux derniers enfants du couple Daguebert-Duquenne sont des garçons nés à Marquise en 1880 et 1882. Eugène Léon François Daguebert, né en 1880 (Témoins: Louis Delie, 25ans, greffier de la justice de paix et Cyprien Poulain, 35ans, agent de police, tous deux de Marquise) est contrôleur aux tramways à Boulogne en 1909 (avec son père au no58 rue Wicardenne) quand il y épouse Marthe Maria Lefebvre,
femme de chambre à Boulogne, originaire de Quesnoy-sur-Deûle dans le
Nord, fille de Louis Léon Joseph Lefebvre, tisserand et Fidéline Marie
Truffaux du Quesnoy (François Daguebert, le père de l'époux âgé
de 77ans et qui vit avec son fils est consentant mais pas présent de
même que les parents de l'épouse. Les témoins sont Pascal Condette,
24ans, employé du chemin de fer, Agathe Blanchi, veuve Condette, 60ans,
ménagère, Albert Desreumaux, 42 ans, sans profession et Blanche
Lefebvre, 25 ans, cuisinière, les trois premiers amis des époux et la
quatrième, sœur de l'épouse et tous de Boulogne). Le couple Daguebert-Lefebvre reste à St-Martin, sur la rue Wicardenne (au no33 dans le recensement de 1911, no6 dans ceux de 1926 et 1936)
où Eugène est contrôleur aux tramways de Boulogne (1910-1926 au moins)
et où naissent deux enfants Daguebert: Léon en 1911 et Anne Marie en
1912. Une note sur son acte de naissance indique qu’Eugène est décédé à
St-Martin dans les années 1950. Léon Daguebert, leur fils est mécanicien de 26ans chez ses parents dans le recensement de 1936. Une note sur son acte de naissance indique qu’Anne Marie Daguebert
s’est mariée deux fois, en 1931 à St-Martin avec Edouard Pérard puis
une seconde fois dans les années 1940 à Mézières dans le département
des Ardennes.
Le frère cadet d’Eugène, Alfred Émile Dagbert, né en 1882 (Témoins: Louis Delie, 28ans, greffier de la justice de paix et Edouard Leporcq, 34ans, employé, tous deux de Marquise)
est comme son frère aîné Etienne employé au chemin de fer à Boulogne
(au no69 rue du Pot d'Étain) quand il y épouse en 1908, Hélène Adèle Jeanmonod, 24ans, sans profession, domiciliée à Boulogne (au no55 rue du Bras d'Or),
d’origine suisse, fille de Samuel Jeanmonod, 55 ans, et Sophie Louise
Frête, 50 ans, agriculteurs à Provence, dans le canton de Vaud en
Suisse (Le père de l'époux, François Daguebert, 75 ans, donne
son consentement mais n'est pas présent. Comme l'épouse est majeure,
elle n'a pas besoin du consentement de ses parents en Suisse. Les
témoins sont Alexis Daguebert, 39ans, boulanger à St Martin, frère de
l'époux, Jules Delannoy, 27 ans, zingueur, Charles Mazeret, 23 ans,
facteur et Georges Petit, 21 ans, télégraphiste, ces trois derniers
amis des époux à Boulogne). Le couple Dagbert-Jeanmonod ne semble pas avoir eu d’enfants. On
les retrouve dans les recensements de Boulogne de 1926 et 1931 sur la
rue d’Orléans, dans le quartier de Capécure à Boulogne où Alfred est
cheminot et employé de la compagnie du Nord. Il s’éteint, employé de chemin de fer de 50ans en 1932. Hélène son épouse est cafetière à la même adresse dans le recensement de 1936.
Célina et Marie Daguebert, épouse Evrard à Ambleteuse
Après Louis François, on peut recenser quatre autres enfants du couple Daguebert-Seillier. On a d’abord Amélie Celina Daguebert, née en 1834 à Neufchatel (Firmin
Daguebert, 29ans, rentier à Outreau, vraisemblablement l’oncle
paternel, et Jean Louis Ficheux, 45ans, garde-champêtre à Neufchatel
sont témoins) est repasseuse à Neufchatel où résident ses parents quand, à 18 ans, elle donne naissance chez Émilie Bonvoisin, une sage-femme de Boulogne,
à un fils naturel prénommé Jules, qui décède quatre ans plus tard chez
sa nourrice Rosalie Lecat au hameau de Pont-de-Briques, commune
d’Isques. A ce moment-là Celina résidait à Ambleteuse, probablement
chez sa mère (son père vient de mourir). Elle décède à Outreau en 1903,
rentière célibataire de 69ans (déclaré par son neveu Louis
Lebecq, 30ans, cultivateur, et Léopold Lacroix, 31ans, maçon.
Louis Lebecq est le neveu de la décédée à cause de son épouse
Louise Marie Daguebert, fille de Marie Clémence Daguebert, la sœur de
Celina. Mais Louise Marie est aussi la cousine de Célina puisque leurs
pères respectifs, Firmin Daguebert et Alexis Daguebert sont frères -
voir section 4-1-5).
Suit Marie Madeleine Rosalie Daguebert, née à Neufchatel en 1837 (Charles Marie Rolland, 54ans, menuisier et Jean Nicolas Maxime Dufour, 33ans, domestique, tous deux de Neufchatel sont témoins).
En 1862, alors âgée de 25 ans et domestique chez sa grande tante
Catherine Seillier, propriétaire de 80ans à Offrethun, veuve de Charles
Butez (Marie Catherine Thérèse Seillier est la sœur de François
Magloire, le père de notre Catherine Seillier, l’épouse d’Alexis
Daguebert. Elle a épousé Charles Butez en 1795 à Ambleteuse), elle y donne naissance, à une fille naturelle prénommée Marie Julie (Les
témoins sont Frédéric Mierlot, 49 ans, cabaretier et Marie Ambroise
Bertoux, 65 ans, instituteur, tous deux d’Offrethun. En 1870 son nom
sera officiellement changé de Dagbert à Daguebert). En 1868, alors marchande épicière de 30 ans au hameau de Raventhun d’Ambleteuse (Dans
le recensement d’Ambleteuse-Raventhun de 1866, Marie Daguebert, 28ans,
est avec sa fille Marie âgée de 4ans, chez sa mère Catherine Seillier
veuve Daguebert, 66ans, avec son frère Antoine, cultivateur de 40ans.
Ils vivent à côté de son autre frère François qui vient d’épouser
Honorine Duquenne), elle donne naissance à un second enfant naturel prénommé Denyse Marie Émilie (Témoins : Antoine Lefebvre, 37 ans, cultivateur et Hubert Hénon, 30 ans, domestique, tous deux de Raventhun). Ces deux enfants, ainsi qu’un troisième prénommé Louis Martin Edmire François, né quelques semaines auparavant (avec pour témoins Augustin Tourret, 39ans, cultivateur et François Décaix, 28ans, maçon, aussi de Raventhun tous les deux) sont reconnus et légitimés à son mariage en 1871 à Ambleteuse avec Louis Hippolyte Evrard,
maçon à Ambleteuse fils de Louis Martin Evrard, 59 ans, cultivateur à
Beuvrequen et feue Marie Josephe Françoise Catherine Hennuyer (Signatures
des époux, du père de l'époux et de la mère de l'épouse ainsi que les
témoins : Célestin Charles, 35 ans, maréchal-ferrant à
Leubringhen, beau-frère de l'époux, Frédéric Evrard, 57 ans,
maréchal-ferrant à Bazinghen, son oncle, François Daguebert, 39 ans,
cultivateur à Raventhun, frère de l'épouse et Pierre Augustin Bréfort,
45 ans, débitant à Ambleteuse, son ami). Le couple reste à
Raventhun à Ambleteuse où Hippolyte est ménager (1875), débitant
(recensement de 1876 et de 1891), épicier (recensement de 1881) ou
boulanger (1884 et recensement de 1886) et où naissent deux autres
enfants Evrard : Auguste Joseph Eugène en 1875 (Témoins : Henri Regnault, 24ans, cultivateur et Théodule Fachon, 36ans, instituteur, tous les deux d’Ambleteuse), et Louise Émilie en 1877 (Témoins : Paul Hanne, 23ans, instituteur et Augustin Bréfort, 53ans, marchand, tous les deux d’Ambleteuse).
Louis s’éteint en 1892, à 51 ans, boulanger à Raventhun, et Marie en
1909 à 71 ans chez son fils Louis Evrard, 37 ans, peintre à Ambleteuse.
Leur fille aînée, Marie Julie Dagbert puis Daguebert et finalement Evrard,
alors institutrice en congé de 22ans, donne naissance en 1884 dans la
maison de ses parents à Raventhun à un enfant naturel prénommé Louis
Jules Joseph (Témoins : l’aïeul Louis Evrard, 44ans, boulanger et Oswald Ponchel, 35ans, instituteur , tous deux d’Ambleteuse). Trois ans plus tard, en 1887, elle est sans profession à Ambleteuse quand elle y épouse François Alfred ou Albert Labit,
30ans, sous-brigadier des douanes à Audresselles, fils de François Marc
Timothée Labit, retraité des douanes et Marie Anne Désirée Juilien, de
Neufchatel (Les parents des deux côtés sont présents et
consentants. Les témoins sont, Pierre Alfred Ansel, 28ans, chauffeur au
chemin de fer du Nord à Outreau, beau-frère de l'époux, Pierre François
Juilien, 47 ans, rentier à Neufchatel, cousin de l'époux, François
Daguebert, 54 ans, domestique à Marquise, oncle de l’épouse et François
Hennuyer, 47 ans, facteur des postes à la retraite à Boulogne, cousin
de l'épouse. Signatures des époux, du père de l'époux, des parents de
l'épouse et des témoins. La mère de l’époux ne signe pas. Cm Me Perus du 09-05-1887 à Marquise).
Le couple reste à Audresselles où François est sous-brigadier des
douanes et où naît une fille prénommée Marie Françoise en 1888. Il n’y
sont plus en 1891. On les retrouve à Calais en 1919 quand François,
retraité des douanes marie sa fille Marie Françoise au représentant de
commerce Joseph Devogele. Ils s’éteignent tous les deux à Calais,
François en 1933 à 75ans et Marie Julie, en 1940, à 78ans
La deuxième fille Denyse Marie Émilie Daguebert puis Evrard épouse en 1889 à Ambleteuse son cousin Achille Daguebert,
alors boucher à Boulogne, fils d’Alexis Daguebert et Joséphine
Poubel (voir plus haut pour la destinée de ce couple et sa
descendance).
Le fils aîné Louis Martin ou Marie Edmire François Evrard est boulanger de 25ans avec sa mère à Raventhun en 1896 quand il y épouse Marie Louise Joséphine Bréfort,
22ans, sans profession à Ambleteuse, fille de feu Pierre Augustin
Bréfort, et Marie Clarisse Chaussay, 51 ans, cabaretière (Les
mères des époux sont présentes et consentantes. Les témoins sont Alexis
Daguebert,75ans, cultivateur à Ambleteuse, oncle de l'époux, Edmond
Touret, 27ans, cultivateur à Offrethun, son cousin, Alfred Bréfort,
30ans, instituteur et Henri Bréfort, 27ans, à Ambleteuse, frères de
l'épouse. Signatures des époux, de leurs mères et des témoins. Cm Me Leblond du 06-02-1896 à Marquise).
Le couple Evrard-Bréfort reste à Ambleteuse (sur la Grande Rue puis la
route de Marquise au village) où Louis est d’abord boulanger (1896-97)
puis manouvrier (1900-01), peintre (1906-11) et finalement garde
champêtre (1918-26) alors que Marie est cabaretière (1896-97) puis
ménagère. C’est aussi à Ambleteuse que naissent trois enfants Evrard :
Marie (1897), Georges (1897, qui ne survit que 9mois) et Fernand
(1900). Marie, la mère, s’éteint prématurément, à Ambleteuse en 1918 à
44ans (déclaré par Edouard Charles, 52ans, instituteur et Henri Bréfort, 48ans, journalier, probablement son frère).
Marie, leur fille, se marie à Ambleteuse quelques semaines plus tard,
au début de 1919. Leur fils Fernand fait carrière dans l’armée. Louis
le père s’éteint à Ambleteuse dans les années 1930.
C’est aussi en 1896 et quelques jours après son frère aîné Louis qu’Auguste Joseph Eugène Evrard, lui aussi boulanger avec sa mère à Raventhun, épouse à 21ans et toujours à Ambleteuse Eugénie Louise Mélanie Sauvage,
19ans, sans profession, demeurant à Raventhun, fille de Pierre Louis
Sauvage, 56ans,et Marie Florentine Delnieppe, 53 ans, cultivateurs à
Raventhun (La mère de l'époux et les parents de l'épouse sont
présents et consentants. Témoins : Joseph Touret, 38ans, cultivateur à
Offrethun, cousin de l'époux, Alexis Daguebert, 75ans, cultivateur à
Ambleteuse, oncle maternel de l'époux, Pierre Sauvage, 25ans,
cultivateur à Ambleteuse, frère de l'épouse et Charles Sergent, 26 ans,
domestique à Ambleteuse, cousin de l'épouse. Cm Me Leblond du 10-02-1896 à Marquise.
Reconnaissance et légitimation d'un garçon Sauvage né à Ambleteuse à la
toute fin de 1894. Signatures des époux, de la mère de l'époux, des
parents de l'épouse et des témoins). Le couple Evrard-Sauvage
reste à Raventhun où Auguste est boulanger (1896-97,1900-06), garçon
brasseur (1898), manouvrier (1898, 1907-13) ou même facteur des Postes
(1906) et où naissent onze autres enfants légitimes entre 1896 et
1910. Seulement quatre de ces enfants meurent en bas-âge. Au moins
trois se marient à Ambleteuse. La plupart décèdent à Ambleteuse dans la
deuxième moitié du 20e siècle. L’aîné, Louis Evrard, né hors mariage en
1894, meurt soldat sur le champ de bataille en Belgique trois jours
avant l’armistice du 11 novembre 1918. Le recensement
d'Ambleteuse pour 1911 donne à Raventhun : Auguste Evrard,37ans,
manouvrier, Eugénie , 35ans, sa femme et leurs enfants Evrard : Louis,
17ans, menuisier, Marie 15ans, Anna, 12ans, Eugène, 11ans, Auguste,
10ans, Maria, 7ans, Émélie, 5ans, Alfred, 4ans, Achille, 2ans et
Alice,1an. Auguste s’éteint manouvrier de seulement 38ans à Raventhun en 1913 (déclaré par son frère Louis Evrard, 42ans, garde-champêtre et Edouard Charles, 47ans, instituteur).
Eugénie son épouse reste seule avec ses derniers enfants à Raventhun
dans les recensements d’Ambleteuse de 1921, 1926 et 1931. Elle s’éteint
elle-aussi à Ambleteuse dans la deuxième moitié du 20e siècle.
Enfin, quelques semaines plus tard, la fille cadette Louise Émilie Evrard, 19ans, sans profession à Ambleteuse, épouse Louis Joseph Théophile Yvart,
24ans, préposé des douanes à Boulogne, fils de Louis Yvart, 58ans,
cultivateur à Ambleteuse et feue Aimée Joséphine Julia Paque (Le
père de l'époux et la mère de l'épouse sont présents et consentants.
Les témoins sont Alfred Vincent, 28ans, menuisier à Marquise,
cousin de l'époux, Louis Noel, 69ans, cultivateur à Wimille, son ami,
Louis Evrard, 25ans, boulanger à Ambleteuse, frère de l'épouse et
Alexis Daguebert, 75ans, cultivateur à Ambleteuse, son oncle maternel .
Cm Me Leblond du 19-03-1896 à Marquise. Signatures des époux, du père de l'époux, de la mère de l'épouse et des témoins). Le couple Yvart-Evrard reste à Boulogne où Joseph est douanier ou préposé des douanes de 1898 à au moins 1913 (d’après les mariages rapportés par Geneanet tpouzergues pour lesquels il est témoin)
mais sans descendance connue. Sa fiche de recrutement militaire indique
qu’il est libéré du service en 1918. En 1935, il est décédé quand sa
veuve Louise s’éteint à 58ans à son domicile du no5 de la Place
St-Pierre à Boulogne.
Les deux derniers enfants du couple Daguebert-Seillier
L’avant dernier enfant du couple Daguebert-Seillier est Marie Clémence Daguebert, née en 1840 toujours à Neufchatel (Charles Marie Rolland, 57ans, menuisier et Jean Baptiste Sagnier, 57ans, ménager de Neufchatel sont témoins) qui épouse son oncle Firmin Daguebert, maire d'Outreau, en 1875 (voir section 4-1-5 pour plus de détails sur son histoire et leur descendance).
André Eugène Daguebert est le dernier enfant du couple, né en 1846 à Samer (Marc Ficheux, clerc de notaire, 24 ans et Jean Henry Dezoteux, 32 ans, boulanger sont témoins).
Il est resté célibataire et, dans les années 1870 et 1880, on le
retrouve négociant à Boulogne quand il témoigne à plusieurs événements
familiaux : (1) mariage de son frère Antoine à Ambleteuse en
1872 (2) mariage de sa sœur Catherine Mathilde en 1878 à Boulogne (3)
mariage de son neveu Ernest Alfred Ficheux à Boulogne et de la
naissance du premier enfant de ce dernier en 1880 (4) mariage de sa
nièce Élise Ficheux à Tingry en 1881. Il est rentier de 51ans à Outreau en 1897 quand il témoigne au mariage à Outreau de sa nièce Florentine Daguebert avec Louis Lebecq.
C’est finalement à Outreau qu’il s’éteint en 1907, propriétaire
célibataire de 62ans, à son domicile de la rue des Hauts Fourneaux (déclaré
par son neveu Louis Lebecq, 34ans, cultivateur, celui qui a repris la
ferme du Renard après la mort de Marie Clémence, la sœur
d'Eugène, et son ami Théodore Pauchet, 39ans, cultivateur au
Portel).
Retour