Les emprunts aux Dagbert d’Outreau-Audinghen
A
côté de la branche spécifiquement wimilloise (et la seule) vue
précédemment, plusieurs membres de la grande famille des
Dagbert
d’Outreau-Audinghen s’établissent temporairement dans la paroisse de
Wimille au 17e et 18e siècle et laissent leur trace dans les registres.
Le couple
Moulliere-Dacquebert
On a d’abord Françoise
Dacquebert, selon FAB fille de Pierre Dacquebert
(ca 1565, <1626), laboureur à Outreau puis à Pitendalle (Dannes)
et d’Adrienne du Rieu.
Vers 1620-1625, elle épouse François
Moulliere, laboureur au Honvault (Wimille) et témoin au
mariage d’Antoinette
Dacquebert, la sœur de Françoise, avec l’homme de guerre’ Claude Routtier
en 1626. Le couple a au moins sept enfants baptisés à Wimille
entre 1625 et 1644 avec les parrains et marraines suivants
(déchiffrage courtoisie de geneanet mobey ): Guillaume Ducrocq, sieur
de Honvault, Nicolas Desgardin, Nicolas Sauvage, Isabeau Ducrocq, Marie
Lefevre et Anne Cannoy pour Elisabeth en 1625; de nouveau
Guillaume Ducrocq, sieur de Honvault, Jacques Couveur , Jacqueline
Caron et Catherine Desgardin pour Guillaume en 1627; François
de
Roussel, sieur de Bedouatre, Claude Surne et Suzanne Warnier pour
François en 1630; Oudard Fournier et Marie Flahaut pour Marie en 1638;
Antoine Lavoyne et Suzanne Lemieux? pour Antoine en 1641 et finalement
Marc Desombre et Nicole Noulart pour Nicole en 1644 (pas de registre
disponible pour Jean né vers 1632).
Trois de ces enfants fondent des familles : (1) Guillaume Moullière
épouse successivement Marguerite
Desombre à Pittefaux en 1653 (les
témoins sont François Moulier père et François Moulier frère, Le Mattre
Christophe oncle de l'épouse et Desombre François son frère)
et Catherine Duchossoy
à Longfossé en 1671 (avec Pierre Masson et Nicolas
Fourcroy comme témoins);(2) François Moullière
fils épouse Marie Titren
à Pittefaux en 1655 (les témoins sont
François Moulliere père et Guillaume Mouliere frère, Titren Guillaume
père et Jean Titren frère) avec quatre enfants nés à
Manninghen-Henne entre 1655 et 1661; (3) Nicole Moullière
épouse Jean Journe
avec une fille née à Pernes en 1686. Guillaume s’éteint à Bourthes en
1693, Jean et François fils à Maninghen-Henne en 1691 et 1692
respectivement. Tous ces Moullière-Dacquebert de Wimille ont donc
essaimé vers Manninghen-Henne, Pernes et Bourthes à la fin du 17e
siècle.
Selon geneanet michelegrard1, François et Françoise auraient eu un
autre enfant, Péronne
Moullière, baptisée à Wimille vers 1620 (avant les
premiers registres disponibles en 1622). Elle aurait épousé
successivement Antoine
Lavoine vers 1640 et Claude
Leducq
vers 1657, les deux mariages dans la région de Wimille. Au moins six
enfants sont nés du premier mariage, tous baptisés à Wimille entre 1640
et 1653 dont Marie
Lavoine qui épouse Girault Dacquebert,
laboureur à St Etienne au Mont que nous avons rencontré dans la
première partie de cette histoire.
Le couple
Deguisne-Dacquebert
En 1638, on baptise à Wimille, Adrien
Deguisne, fils d’Adrien et de Jeanne Dacquebert
(le parrain est Robert Ledoux et la marraine Anne Boulanger). Suivront
Bertrand et Antoinette en 1640 et 1643 respectivement. On ne sait rien
de Jeanne mais selon FG2 (Deguisne), Adrien est le fils de Jean Deguisne,
maître maçon à Equihen et Marie
Thubeauville. Toujours selon FG2, Adrien fils se serait
établi à Maninghen où il épouse en 1664 Françoise Viche avec
une fille Adrienne
Deguisne, qui aurait épousé Nicolas Dacquebert
de Boulogne St Nicolas que nous verrons plus bas car lui aussi
s’établit à Wimille
Les enfants de
Jacques Dacquebert et Jeanne Forestier
En 1674, Marie Dacquebert
épouse Jean Morel
à Wimille. Marie est la fille aînée de Jacques Dacquebert et
de Jeanne Forestier d'Outreau.
L’acte porte la marque de Jacques Dacquebert (peut-être le
père
de Marie ou son frère cadet) et la signature de Nicolas Dacquebert
(vraisemblablement un cousin) ainsi que la signature de l’époux et
celle d’Antoine Morel. On ne sait rien de ces Morel ni du lien de
parenté entre Jean et Antoine Morel. Un premier enfant, Marie Morel,
est baptisé en 1675 à Wimille puis trois autres à Baincthun entre 1680
et 1684. Le parrain de Jeanne (1680) et d’Hélène (1681) est encore un
Antoine Morel. La marraine de Jeanne est Jenne Dacquebert,
vraisemblablement la sœur de Marie qui épouse Antoine Boully à St
Martin en 1668. On pense que c’est la même Marie qui se remarie avec
(le même?) Antoine Morel
en 1685 à Echinghen avec comme témoins François Delarue, Antoine Boully
(beau-frère de Marie), Louise Lhotilier et Antoinette Noel. Ce couple
Morel-Dacquebert a un fils Antoine, baptisé à Echinghen en 1686. Il est
également partie au contrat de mariage de Jacques Dacquebert, le petit
frère de Marie, et Suzanne Lemattre en 1697. C’est peut-être cette
implication d’Antoine Morel et son épouse dans ce contrat qui incite
certains auteurs à prétendre que le mariage de 1674 est entre Marie et
Antoine et non Jean Morel. D’autres font de la naissance de Marie
Jeanne, quatrième enfant du premier couple Morel-Dacquebert, en 1684 à
Baincthun, celle d’un enfant naturel de Marie avant son mariage avec
Antoine l’année suivante. Pourtant l’acte de 1684 indique clairement
que l’enfant est légitime.
Quelques années plus tard,
c’est au tour d’Anne, sœur cadette de Marie, de laisser sa trace dans
les registres de Wimille. Comme sa sœur, Anne Dacquebert a
été baptisée à St Etienne-au-Mont. En 1685, elle épouse à
Maninghen-Pittefaux Jean
Guerlain,
laboureur à Wimille (Roupembert), fils de Pierre et Marie Davault. Les
témoins au mariage sont François et Antoine, frères de Jean, Jacques
Dacquebert, frère d’Anne dont nous reparlerons plus bas et Antoine
Boully, beau-frère d’Anne (et époux de Jenne Dacquebert). Le couple a
un premier enfant baptisé à Pittefaux en 1685, Jean Guerlain,
avec Jacques Dacquebert (vraisemblablement le frère d’Anne) comme
parrain et Jacqueline Guerlain comme marraine. Ce Jean épousera Marie Marguerite Gugelot
de St Martin, à St Martin en 1715. Suivent trois filles baptisées à
Wimille : Marie Anne en 1687, Marie Jeanne en 1688 et Jeanne Françoise
en 1689 (Jenne Dacbert, vraisemblablement la sœur d’Anne signe comme
marraine). Seule Marie
Anne Guerlain semble avoir pris époux, en l’occurrence son
cousin François Guerlain,
fils de François et Marguerite de Haffreingue. Jean Guerlain père
s’éteint à Wimille en 1709 à l’âge de 55ans et Anne le suit en 1715 à
64 ans.
Encore un peu plus tard, c’est au tour de Jacques Dacquebert,
frère de Jenne, Marie et Anne d’entrer dans les registres de Wimille.
Comme ses sœurs, Jacques est baptisé à St Etienne-au-Mont en 1655. On a
vu plus haut qu’il est témoin au mariage de sa sœur Anne en 1685 et
peut-être à celui de sa sœur Marie en 1674. En 1697, Jacques, qui a
42ans, est laboureur à la ferme du Lucquet, paroisse de Pittefaux avec
son frère utérin Jean
Davault quand il épouse à Hesdres, secours de
Wierre-Effroy, Suzanne
Lemattre,
fille de Nicolas Lemattre (1629-<1683) et Antoinette Deletour
(1637-1694). Les témoins pour l’époux qui laisse sa marque sont Jean
Davault et ses deux beaux-frères Antoine Bouilly et Antoine Morel qui
tous signent et ceux de l’épouse qui signe sont ses frères Jean et
Antoine Lemattre et son oncle Pierre Lemattre, laboureur à Wimille qui
tous signent. Un contrat de mariage est établi chez Me Delattre à
Marquise (transcrit sur le site de Ludovic Ledieu). Au début de leur
mariage, de 1697 à1700, Jacques et Suzanne résident toujours à la ferme
du Lucquet puisque leurs trois premiers enfants sont baptisés à
Maninghen-Pittefaux. La marraine de leur deuxième enfant, Jean Marie
Antoine, baptisé en 1699, n’est autre qu’Adrienne Marie Le Camus du
Luquet de la famille du seigneur du lieu. A partir de 1701, ils
semblent avoir déménagé à Wimille où sont baptisés leurs six autres
enfants de 1701 à 1711. Selon FAB-Lemattre, le 18-09-1701
(Lattaignant), Bernard de Frohard, écuyer, sieur de Fontaine, leur loue
une ferme à Terlincthun de Wimille. Parmi les parrains et marraines, on
retrouve plusieurs parents : Jean Davault, frère utérin de Jacques et
également laboureur au Lucquet et Jeanne Lemattre, probablement la sœur
de Suzanne, pour Marie Jeanne en 1698; Antoine Boully de la
paroisse d’Isques, beau-frère de Jacques et Marie Lemattre de la
paroisse de Conteville, probablement la sœur de Suzanne, pour Jacques
en 1700; Jean Lemattre, probablement le frère de Suzanne, et Marie
Morel, probablement la nièce de Jacques, pour Marie Suzanne en 1701;
Jean Guerlain, beau-frère de Jacques et Marguerite Bouilly, sa nièce,
pour Marie Marguerite en 1703. Suzanne Lemattre s’éteint à Wimille en
1712, à seulement 37ans. Jacques quant à lui est inhumé au cimetière de
Wimille en 1720 à 65 ans. Il est alors fermier au château de Honvault
où vont lui succéder ses fils.
Les
enfants du couple Dacquebert-Lemattre
C’est donc Marie Jeanne
Dacquebert qui épouse
Louis Quinniery
(ou Tinniery ou Tinnierie) de St martin à Wimille en 1722. Selon
geneanet vlecuyer, Louis est né à Questrecques, fils de Robert et Marie
Duhamel. Les témoins du mariage sont Jean Dacbert, probablement le
frère de Jeanne, Robert et Jean Quinniery. Selon FAB-Add, un contrat
est signé chez Mariette avec pour témoins : Jean Marie et Marie Suzanne
Dacquebert, respectivement frère et sœur de l’épouse; Jean Davault,
laboureur à Wimille, oncle du côté paternel; Jean Lemattre, laboureur à
Marquise, oncle du côté maternel; Antoine Lemattre, laboureur à
Maninghen, oncle du côté maternel; Antoine Lorge, laboureur à Wimille
et Marie Lemattre, oncle et tante du côté maternel; Jacques Ducrocq et
Jeanne Lemattre, à Hesdres, oncle et tante du côté maternel. Le couple
s’établit à St Etienne-au-Mont où trois enfants sont baptisés avant et
même après le décès prématuré de Louis en 1727. L’aînée Marie Catherine Tiennery
baptisée en 1724, avec François Leporcq et Catherine Ohier de la
paroisse St Joseph de Boulogne qui signent comme parrain et marraine,
épouse Antoine Framery,
fils d’Antoine et Marguerite Lheureux en 1752 à Wimille. Le cadet François Louis Marie Tiennerie,
baptisé en 1726 avec François Louis Sagnier de St Léonard comme parrain
et sa tante Marie Suzanne Dacbert comme marraine a probablement été
recueilli après le décès de sa mère par son autre tante Marie Madeleine
Dacbert et son époux Jean Compiègne (voir plus bas) qui sont témoins de
son inhumation à Bazinghen en 1747. Le dernier né Louis Gabriel qui a
cette même Marie Madeleine comme marraine ne survit que quelques
semaines en 1727.
Le deuxième enfant du couple Dacquebert-Lemattre, Jean Marie Antoine Dacbert
semble être resté célibataire et laboureur à Wimille, également fermier
au château de Honvault en 1739. On retrouve néanmoins sa signature dans
de nombreux actes de Wimille au début et milieu du 17e siècle : (1)
témoin au mariage de ses sœurs Marie Jeanne en 1722, Marie Suzanne en
1726 (signe Jm Dacbert dans ces deux cas), Marie Marguerite en 1730
(signe Jmarie Dacbert), Marie Antoinette en 1739 (signe Dacber), Marie
Madeleine en 1743 (signe Jmarie Dacbert) et Marie Barbe en 1749 (signe
Jean marie dacbert) ainsi que de son frère Jacques en 1759 (signe Jean
Marie Dacbert) (2) parrain de sa nièce Marie Marguerite Lecointe à St
Martin en 1731 (signe Jm Dacbert) (3) probablement Jean Marie Dagbert,
témoin comme maître du mari au mariage de Jean Volant, berger à
Wimille, et Marie Claudine Labar à Baincthun le 06-11-1742 (4) parrain
de sa nièce Marie Jeanne Antoinette Louise en 1743 à Outreau (signe Jm.
Tne. dacbert) (5) probablement témoin (signe Dacbert) au mariage de
Noël Seguin et Marguerite Delattre à Wimille le 25-10-1746 (6)
probablement Jean Marie Dacquebert témoin comme cousin germain (avec
Philippe-Antoine et Jean Lemattre) au mariage de Jacques Lorge et
Catherine Duflos le 04-02-1747 à Wimille (7) témoin au décès
de
sa sœur Marie Madeleine à Bazinghen en 1748 (8) témoin au
décès
de sa sœur Marie Antoinette à Outreau en 1749 (9) parrain de son neveu
Jean Marie Antoine Lecointe en 1751 à Wimille (signe Jean Marie Antoine
Dacbert). (10) témoin comme curateur au mariages de sa nièce Marie
Jeanne Antoinette Louise à Outreau en 1764 (signe dacbert) On n’a pas
retrouvé son décès, probablement à Wimille et après 1764.
Suit Marie Suzanne
Dacquebert, déjà présente au mariage de sa sœur aînée. En
1726, elle épouse à Wimille Antoine
Lecointe,
né et demeurant à Wimille, fils d’Antoine et de Marie Dubreuil. L’acte
de mariage est signé des époux et des témoins : Marguerite et Jean
Dacbert, la sœur et le frère de l’épouse, Antoine Lecointe et Marie
Dubreuille, les parents de l’époux, François Lecointe, son frère et
Louis Quinniery, le beau-frère de l’épouse. Un contrat aurait également
été signé chez Mariette. Le couple s’installe à St Martin avec sept
enfants baptisés dans cette paroisse entre 1727 et 1745. Les frères et
sœurs de Marie Suzanne sont parrains et marraines : Marie Madeleine
pour Antoine en 1730, Jean Marie pour Marie Marguerite en 1731, Marie
Antoinette pour Jean Nicolas en 1734, Marie Barbe pour Jean Jacques
Antoine en 1737 et Jacques pour Jacques Antoine en 1739. Le parrain du
premier enfant du couple, Marie Jeanne en 1727, est Monsieur Bertrand
Le Cat de Fossendal, conseiller du roi. Au moins trois enfants se
marient : (1) Marie
Jeanne Lecointe avec
Jean Noël Ballin, 39ans, fils des défunts David et Marie
Jeanne Lonquety à St Martin en 1754 (2) Antoine Lecointe
d’abord avec Marie
Marguerite Clabault puis, alors qu’il est fermier à
Echinghen, avec Marie
Louise Leleu, 27ans, fille des défunts Pierre et Marie
Louise Roland, fermiers à Pernes en 1778 à Pernes (3) Marie Marguerite Lecointre
avec Marc Leleu,
garçon de 31 ans, fils des défunts Marc et Péronne Dessaux de Pernes à
St Marin en 1759. Les deux Antoine Lecointe, père et fils sont témoins
au décès de Marie Suzanne à St Martin en 1773 à 72ans. Antoine fils et
son frère Pierre Lecointe sont témoins au décès de leur père à
Echinghen en 1789 à 94ans.
Suit Marie Marguerite
Dacquebert qui épouse Jean
Bouclet
de Bazinghen en 1730 toujours à Wimille. Selon plusieurs auteurs
(geneanet euphroisine, gguilbert et mobey), Jean serait le Jean Bouclet
baptisé en 1696 à Bazinghen, fils de Thomas et Jenne Dacquin. Comme
décrit dans FAB-Bouclet, cette branche se rattache à la grande famille
des Bouclet du canton de Marquise. Nous pensons que cette filiation est
acceptable même si l’acte de mariage de 1730 ne précise pas
l’ascendance des époux. Outre la signature des époux et celle
maintenant bien connue de Jean Marie le frère de Marguerite ainsi que
celle de Jeanne sa sœur aînée, on trouve celle d’un Bouclet
indifférencié et d’une Marie Jenne Bouclet. Le parrain du premier
enfant du couple, Marie Antoinette, est un frère de Jean, Antoine
Bouclet de Bazinghen, dont la signature est très proche de la première
signature Bouclet sur l’acte de mariage. La marraine du deuxième
enfant, Marie Marguerite, est une sœur de Jean, Marie Antoinette
Bouclet de Bazinghen. Or Antoine, Marie Jeanne et Marie Antoinette sont
également des enfants du couple Bouclet-Dacquin de Bazinghen et donc
bien des frères et sœurs de Jean. Comme sa sœur Marie Suzanne, Marie
Marguerite et Jean Bouclet s’installent à St Martin où leurs huit
enfants sont baptisés. On retrouve également les frères et sœurs de
Marie Marguerite comme marraines de ces enfants : Marie
Antoinette pour Marie Antoinette en 1731, Jacques pour Marie Madeleine
Thérèse en 1734, Marie Madeleine pour Jean Louis Marie en 1741, Marie
Barbe pour Thomas Victor en 1744. Parmi les parrains on retrouve
Antoine Lecointe pour Marie Jeanne en 1736 et Louis Bernard d’Outreau
pour Jean Louis Marie en 1741. Marie
Marguerite Bouclet,
baptisée en 1733, est le premier enfant à se marier. En 1759, elle
épouse dans l’église St Nicolas de la basse ville de Boulogne Pierre Libersa,
36ans, maître cordonnier à Boulogne et veuf d’Adrienne Caux. Après
la mort de ce dernier en 1765, elle se remarie en 1768 toujours à St
Nicolas avec Walter
Desriviere de St Martin. La même année, sa sœur, Marie Madeleine Thérèse Bouclet,
baptisée en 1734, épouse Louis
Marie Guilbert de Wimille à Wimille. Un peu plus tôt, en
1763 et toujours à l’église de Wimille, la sœur aînée, Marie Antoinette Bouclet,
baptisée en 1731, épouse Pierre
Lamar, 35ans, de Wimille, fils de défunts Nicolas et Marie
Antoinette Hubert. Enfin en 1775, leur plus jeune frère Jean Marie Bouclet
épouse Marie Madeleine
Gresy à Wimille. Les deux parents sont inhumés à Wimille,
Marie Marguerite en 1760 et Jean en 1767.
Le cinquième enfant du couple Dacquebert-Lemattre est Jacques Louis François
Dacquebert ou plus simplement Jacques Dacbert,
baptisé à Wimille en 1705. En 1751 (donc à plus de 45 ans), il est
fermier à Hubersent (à une trentaine de kilomètres au sud de
Wimille) quand il épouse à Maresville (encore un peu plus au sud, vers
la Canche) Catherine
Panier,
29ans, native de Tubersent (juste à l’ouest de Maresville) et fille de
Louis Pannier, laboureur à Maresville et Marie Françoise Sangnier. Les
deux époux signent (curieusement, c’est le seul acte avec une signature
de Jacques) ainsi que les témoins : Pierre Lecointe, beau-frère de
Jacque et Antoine Lecointe, son neveu; les parents de Catherine et Jean
Baptiste, Antoine et Louis François Sagnier, ses oncles. Au moins
quatre enfants naissent de cette union, tous baptisés à Hubersent où
Jacques continue d’être fermier. Deux meurent en bas-âge et
on a
perdu la trace des deux autres. On notera que le parrain et la marraine
de la dernière, Thérèse Chrétienne Joseph Dacbert, baptisé en 1757 sont
Jean Robert Thomas Benoit Joseph Le Febure, fils de Me Le Febure avocat
au parlement et conseil d'Artois à Arras et Jeanne Thérèse
Marteau, fille de Noel Marteau, procureur du roi au baillage d'Étaples.
Après le décès prématuré (à 36 ans) de Catherine à Hubersent en
1758, Jacques qui a alors 53 ans, se remarie l’année suivante à Sempy
(à une vingtaine de kilomètres au sud-est d’Hubersent, sur la rive
droite de La Canche) avec Marie
Austreberthe Sellier,
29 ans, fille de Jacques Sellier, laboureur à Sempy, et feue Marie
Jacqueline Danquin. Les époux ne signent pas l’acte et les témoins qui
tous signent sont Jean Marie Dacbert, le frère aîné de Jacques,
toujours laboureur à Wimille et Jean le Gressier, sieur de Val Renaud,
hameau d’Hubersent, ami de Jacques, Jacques et Norbert Tellier,
respectivement le père et le frère de l’épouse, tous deux laboureurs à
Sempy. Un contrat de mariage est signé chez Me Claude Papin, notaire à
Neuville-sous-Montreuil et dont le texte est reproduit sur le site
internet de Ludovic Ledieu (les témoins, outre ceux déjà
cités,
sont pour l’époux : Marie Suzanne Dacquebert femme d'Antoine
Le
Cointre demeurant à Saint Martin près de Boulogne et Marie Margueritte
Dacquebert femme de Jean Bouclet demeurant en la
paroisse
de Wimille ses deux soeurs. Francois le Gressier jeune homme à marier
demeurant audit village de Hubersent et Claude Dezoteux laboureur
fermier du chateau dudit Hubersent ses bons amis; pour l’épouse : Marie
Jeanne Moillÿ sa belle soeur épouse de Norbert Tellier,
Francois
, Jacques , Pierre et Claude Tellier ses frères,
Francois
Quehen laboureur demeurant au ménage de Conte son beau-frère
a
cause de Marie Anne Tellier sa femme, Marie Antoinette
Tellier sa sœur, Claude Lansoÿ laboureur demeurant
au
village de Recques son oncle à cause de Marie Anne Levrin tante
utérine, Philippe Hoville demeurant audit Sempÿ son oncle à
cause
de Marie Austreberthe Levrin sa femme, Pierre Heno, marchand
demeurant audit Sempÿ, son bel oncle du côté paternel à cause de
Madelaine Tellier sa femme, Marie Jeanne Tellier veuve de
Jean
Caron sa tante et Marie Madelaine Brigite Lansoÿ sa cousine
germaine).
Le couple Dacbert-Tellier continue de
résider à Hubersent où Jacques est fermier puis, après 1762, se déplace
à Tingry (juste au nord d’Hubersent) où Jacques est laboureur jusqu’à
son décès à 64 ans en 1769. Après sa mort, la famille
s’établit à
Sempy où Marie Austreberthe s’éteint en 1808 à 79ans. Malgré l’âge
avancé de Jacques, le couple a huit enfants. Parmi les
parrains
et marraines, on retrouve des parents et amis rencontrés lors du
mariage de 1759 : Jacques Tellier, propriétaire à Sempy et oncle de la
mère, avec Marie Madeleine Robert, épouse de Jean Le Gressier,
propriétaire à Hubersent pour Jacques en 1760; Jacques Tellier, cousin
germain, et fils de Jacques, laboureur à Sempy avec Élisabeth
Dezoteux, fille de Claude, laboureur au château d'Hubersent pour
Elisabeth en 1762; François Clabaut fils, fermier à Tingry avec
Geneviève Trollé, fille de feu Emmanuel Trollé, fermier au Moyen Bois,
paroisse de Samer pour François en 1763; Claude Clabaut, fils
de
François, fermier à Tingry avec Madeleine Compiègne, fille de Louis,
aussi fermier à Tingry pour Madeleine en 1764; Paul Descotte,
fils de maître Paul Descotte, notaire à Samer avec Félicité
Joseph Courtin, fille d'Antoine, docteur en médecine à
Montreuil
pour Félicité en 1765; Louis Mary Pouilly, fils de feu Jacques,
laboureur au château Ducrocq, paroisse de Samer avec Marie Thérèse
Lépine, fille de Noel Lépine, fermier au hameau de Lepinoy à Samer (S)
pour Louis Mary en 1766; Pierre Henry Teiller, domestique et garçon
laboureur de la paroisse de Montcavrel avec Françoise
Pouilly,
fille de feu Jacques, domicilié à La Plaque, hameau de Tingry pour
Pierre François en 1768 et finalement Antoine Geneau, garçon laboureur
à Tingry (S) avec Marie Magdeleine Pouilly, fille de feu Jacques,
fermier au hameau de Laflaque pour Marie Madeleine en 1770.
Seulement trois de ces enfants fondent des familles, toutes à Sempy. Il
y a d’abord Félicité
Dacbert, baptisée à Tingry en 1765 qui épouse en 1794 Pierre Coudre, 27
ans, berger et cultivateur, fils de Pierre Coudre et Marie Anne
Tacquet. Suit Mary
Madeleine Dacbert, baptisée à Tingry en 1770 (après la
mort de Jacques) et qui épouse en 1797 Louis Marie Raine,
charpentier de 29ans, fils de Pierre Raine, journalier à
Sempy, et Marie Catherine Dautremer. Finalement Pierre François Joseph Dacbert,
baptisé à Tingry en 1768 et badestamier (fabricant de bas) à Sempy en
1802 quand il y épouse Elisabeth
Delvoye,
31ans, fille de Jacques Delvoye, valet de charrue et domestique et Anne
Françoise Denquin. La descendance de ce couple et des deux précédents
est décrite dans le chapitre des Dagbert de Sempy.
Après Jacques vient Marie
Madeleine Dacquebert, baptisée à Wimille en 1707. En 1743,
elle épouse à Wimille, Jacques
Compiègne,
laboureur de 31ans natif de St Martin, fils de feus André et Marie
Leroy. Les époux signent. Les témoins pour l’époux sont le frère de
Jacques, Louis Compiègne, également laboureur à Wimille et Nicolas
Brouttier, son beau-frère, laboureur à Rinxent. Ceux pour l’épouse sont
ses frères Jean Marie (signe J Marie Dacbert) et Jacques qui ne peut
signer. Le couple Compiègne-Dacquebert s’établit à Bazinghen où Marie
Madeleine donne naissance à deux fils qui malheureusement ne survivent
que quelques jours. Marie Madeleine disparaît en 1748. Jacques
Compiègne se remariera deux fois, la première, en 1748, avec Marie Anne Daudruy
d’Audinghen et la seconde en 1754 avec Marie Françoise Leleu
d’Offrethun. Il décède à Landrethun en 1760 à 47ans.
La sœur cadette de Marie Madeleine et septième enfant du couple
Dacquebert-Lemattre est Marie
Antoinette Dacquebert, baptisée à Wimille en 1709. En
1739, elle épouse à Wimille Louis
Claude Bernard,
46ans, fermier à Outreau, fils du maître maçon Claude Bernard et Jeanne
Routtier d’Outreau. Comme pour le mariage de Marie Madeleine, les époux
signent et les témoins pour l’épouse sont ses frères Jean Marie (qui
signe Jean Marie Antoine Dacbert) et Jacques Louis François qui ne
signe pas. Les deux frères sont décrits comme fermiers du château
d’Honvault. Les témoins du côté de l’épouse sont Pierre Davault
propriétaire à Outreau et Jacques Dandre, beau-frère de l’époux
demeurant à Wierre-Effroy qui signent tous les deux. Les époux
s’établissent à Outreau où Marie Antoinette donne naissance à une
fille, Marie Jeanne Antoinette Louise Bernard, baptisée à Outreau en
1743 avec Jean Marie Dacquebert, son oncle, comme parrain (signe J M
Tne Dacbert) et Marie Louise Catherine Odent comme marraine. Suit Louis
François Bernard, baptisé à Outreau en 1746 avec cette fois l’oncle
Jacques Dacbert comme parrain et Marie Louise Davault comme
marraine. Marie Madeleine décède peu après, en 1749, et elle est
inhumée au cimetière d’Outreau en présence de son frère Jean Marie et
de son beau-frère Antoine Lecointe. Louis Bernard l’y suit en
1763. Leur fille Marie
Antoinette Bernard épouse en 1764 à Outreau Louis Marc Fontaine,
20ans, de Wimille, fils de feu Louis Marc Fontaine et Marie Marguerite
Lavoine. Ce mariage se tient avec l’accord de l’incontournable Jean
Marie Dacbert, curateur de l’épouse et du même Jacques Dandre, son
tuteur. Parmi les témoins, on retrouve Louise Catherine Odent et son
époux, Me Jean Jacques Achille Delsaux, notaire à Boulogne, cousin et
cousine de l’épouse. Son frère Louis François meurt célibataire à 36ans
en 1782.
Enfin la dernière-née du couple Dacquebert-Lemattre, Marie Barbe Dacquebert,
baptisée en 1711, épouse en 1749 à Wimille, Pierre Lecointe,
43ans, laboureur de Wimille, fils de feus Antoine et Marie Dubreuil et
donc frère d’Antoine qui avait épousé Marie Suzanne, la sœur aînée de
Marie Barbe 23 ans plus tôt. Pierre est veuf de Marie Anne Couvelart
(1717-1747) épousée à Hydrequent quatre ans plus tôt. Pierre signe
l’acte de mariage mais pas Marie Barbe. Les témoins de l’époux son
Antoine et François Lecointe, vraisemblablement les frères de Pierre et
ceux de l’épouse sont ses deux frères Jean Marie et Jacques
Louis
François Dacbert. Marie Barbe décède prématurément en 1751 juste après
avoir donné naissance à un fils qui mourra un an plus tard. Pierre
Lecointe se remarie en 1753 à Bazinghen avec Marie Antoinette Dausque
(1730-1759).
Le couple Dacquebert-Ledoux
En 1716, Jean Daguebert
de la paroisse de Wissant et veuf en première noce de Marie Vasseur épouse
à Wimille Marie
Marguerite Ledoux,
fille de Florent Ledoux et Marie Buttel. Les époux signent l’acte de
mariage ainsi que plusieurs témoins : Valery Habart, Nicolas Habart,
Florent Ledoux, Nicolas Ledoux et Jacques Beaubois alors que Laurent
Habart et Marc de Lacroix laissent leur marque. Jean Dacquebert a été
baptisé en 1682 à Audinghen, fils de Jehan Dacquebert et
Jacqueline de Sains
de la lignée des Dagbert d’Audinghen. Sa grand-mère, la mère de Jehan,
est Marie de Habart (ca 1615-1670). Les Habart témoins au mariage de
1716 sont les fils du frère de Marie, Valery de Habart (ca 1617-1681).
Jean Dacquebert a épousé sa première épouse, Marie Vasseur,
vraisemblablement en 1706 à Audinghen (pas de registres pour cette
année-là). Elle est la fille d'Etienne Vasseur, hotelain à Audinghen et
Antoinette Coze. Le couple a eu trois enfants, baptisés à Audinghen
(1707)
puis Wissant (1708-1711). Les parrains et marraines sont Etienne
Vasseur (vraisemblablement le père de la mariée) et Marie Louise
Dacquebert (Vraisemblablement la soeur du marié) pour Marie Antoinette
en 1707, Valery de Habart, ‘hotellier’ à Wissant et Catherine Evrard,
jeune fille de Wissant pour Thomas en 1708 et finalement Nicolas
Habart, jeune homme de Wissant et Jeanne Vasseur d’Audinghen pour Marie
Jeanne en 1711. Au décès de Marie en 1714 à Wissant, Jean est
tonnelier.
Marie Marguerite Ledoux
a été baptisée en 1697 à Wimille. Selon geneanet vlecuyer, son père
Florent Ledoux (1669-1735) est procureur d’office de la seigneurie de
Wimille et son grand-père Nicolas Ledoux (ca 1640-1720) était fermier
des garennes du roi à Wimille. A la mort de sa mère en 1713 à Wimille,
son père s’est remarié en 1715 à Wimille avec Marie Jeanne Dacquebert des
Dagbert de Boulogne (voir plus bas). Le couple Dacquebert-Ledoux réside
à Wissant où sont baptisés trois enfants entre 1717 et 1720 avant le
décès de Jean à Wissant en 1720. Les parrains et marraines sont Pierre
Beaubois et Anne Fontaine, tous deux de Wissant, pour Anne en 1717,
Marcq Lacroix d’Audinghen (Vriasemblablement le beau-frère de Jean) et
Marie Louise Ledoux de Wimille pour Jean en 1718 et finalement Louis
Branly, jeune homme de Wissant et Marie Barbe Lavoine, jeune fille
d'Audinghen pour Louis Marie en 1720. Marie Marguerite Ledoux est
vraisemblablement marraine de Pierre Accary le 01-09-1719, Marie Louise
Pouilly le 14-12-1719, et Marie Marguerite Thérèse Jacqueline fille de
François Hache, et Marie Thérèse Postel le 20-04-1721, tous à Wissant.
Jean est vraisemblablement parrain de Marie Marguerite, fille de
Jacques Vice et Marie Louise Raoult le 10-12-1714 à Wissant. Après la
mort de Jean, Marie Marguerite se
remarie avec François
Beaubot
(Beaubois) de Wimille à Wissant en 1722 avec une fille baptisée à
Wissant en 1722 mais on ne sait pas où elle est finalement décédée. Le
Jacques Beaubois qui signe comme témoin au mariage de 1716 est
peut-être le fils d’un premier mariage de Marie Butel avec Pierre
Beaubois. Ce Jacques Beaubois est né en 1699 à Wimille, a épousé
Marguerite Duhamel en 1715 à Ambleteuse où il est décédé en 1730.
François Beaubot est peut-être lié à ce Jacques Beaubois.