Les emprunts aux Dagbert d’Outreau-Audinghen   (Table)

      A côté de la branche spécifiquement wimilloise (et la seule) vue précédemment, plusieurs membres de la  grande famille des Dagbert d’Outreau-Audinghen s’établissent temporairement dans la paroisse de Wimille au 17e et 18e siècle et laissent leur trace dans les registres.

Le couple Moulliere-Dacquebert
On a d’abord Françoise Dacquebert, selon FAB fille de Pierre Dacquebert (ca 1565, <1626), laboureur à Outreau puis à Pitendalle (Dannes) et d’Adrienne du Rieu. Vers 1620-1625, elle épouse François Moulliere, laboureur au Honvault (Wimille) et témoin au mariage d’Antoinette Dacquebert, la sœur de Françoise, avec l’homme de guerre’ Claude Routtier en 1626. Le couple a au moins sept enfants baptisés à Wimille entre  1625 et 1644 avec les parrains et marraines suivants (déchiffrage courtoisie de geneanet mobey ): Guillaume Ducrocq, sieur de Honvault, Nicolas Desgardin, Nicolas Sauvage, Isabeau Ducrocq, Marie Lefevre et  Anne Cannoy pour Elisabeth en 1625; de nouveau Guillaume Ducrocq, sieur de Honvault, Jacques Couveur , Jacqueline Caron et  Catherine Desgardin pour Guillaume en 1627; François de Roussel, sieur de Bedouatre, Claude Surne et Suzanne Warnier pour François en 1630; Oudard Fournier et Marie Flahaut pour Marie en 1638; Antoine Lavoyne et Suzanne Lemieux? pour Antoine en 1641 et finalement Marc Desombre et Nicole Noulart pour Nicole en 1644 (pas de registre disponible pour Jean né vers 1632). 

      Trois de ces enfants fondent des familles : (1) Guillaume Moullière épouse successivement Marguerite Desombre à Pittefaux en 1653 (les témoins sont François Moulier père et François Moulier frère, Le Mattre Christophe oncle de l'épouse et Desombre François son frère) et Catherine Duchossoy à Longfossé en 1671 (avec Pierre Masson et Nicolas Fourcroy comme témoins);(2) François Moullière fils épouse Marie Titren à Pittefaux en 1655 (les témoins sont François Moulliere père et Guillaume Mouliere frère, Titren Guillaume père et Jean Titren frère) avec quatre enfants nés à Manninghen-Henne entre 1655 et 1661; (3) Nicole Moullière épouse Jean Journe avec une fille née à Pernes en 1686. Guillaume s’éteint à Bourthes en 1693, Jean et François fils à Maninghen-Henne en 1691 et 1692 respectivement. Tous ces Moullière-Dacquebert de Wimille ont donc essaimé vers Manninghen-Henne, Pernes et Bourthes à la fin du 17e siècle.
Selon geneanet michelegrard1, François et Françoise auraient eu un autre enfant, Péronne Moullière, baptisée à Wimille vers 1620 (avant les premiers registres disponibles en 1622). Elle aurait épousé successivement Antoine Lavoine vers 1640 et Claude Leducq vers 1657, les deux mariages dans la région de Wimille. Au moins six enfants sont nés du premier mariage, tous baptisés à Wimille entre 1640 et 1653 dont Marie Lavoine qui épouse Girault Dacquebert, laboureur à St Etienne au Mont que nous avons rencontré dans la première partie de cette histoire.

Le couple Deguisne-Dacquebert
En 1638, on baptise à Wimille, Adrien Deguisne, fils d’Adrien et de Jeanne Dacquebert (le parrain est Robert Ledoux et la marraine Anne Boulanger). Suivront Bertrand et Antoinette en 1640 et 1643 respectivement. On ne sait rien de Jeanne mais selon FG2 (Deguisne), Adrien est le fils de Jean Deguisne, maître maçon à Equihen et Marie Thubeauville. Toujours selon FG2, Adrien fils se serait établi à Maninghen où il épouse en 1664 Françoise Viche avec une fille Adrienne Deguisne, qui aurait épousé Nicolas Dacquebert  de Boulogne St Nicolas que nous verrons plus bas car lui aussi s’établit à Wimille

Les enfants de Jacques Dacquebert et Jeanne Forestier
En 1674, Marie Dacquebert épouse Jean Morel à Wimille. Marie est la fille aînée de Jacques Dacquebert et de Jeanne Forestier d'Outreau. L’acte porte la marque de Jacques Dacquebert  (peut-être le père de Marie ou son frère cadet) et la signature de Nicolas Dacquebert (vraisemblablement un cousin) ainsi que la signature de l’époux et celle d’Antoine Morel. On ne sait rien de ces Morel ni du lien de parenté entre Jean et Antoine Morel. Un premier enfant, Marie Morel, est baptisé en 1675 à Wimille puis trois autres à Baincthun entre 1680 et 1684. Le parrain de Jeanne (1680) et d’Hélène (1681) est encore un Antoine Morel. La marraine de Jeanne est Jenne Dacquebert, vraisemblablement la sœur de Marie qui épouse Antoine Boully à St Martin en 1668. On pense que c’est la même Marie qui se remarie avec (le même?) Antoine Morel en 1685 à Echinghen avec comme témoins François Delarue, Antoine Boully (beau-frère de Marie), Louise Lhotilier et Antoinette Noel. Ce couple Morel-Dacquebert a un fils Antoine, baptisé à Echinghen en 1686. Il est également partie au contrat de mariage de Jacques Dacquebert, le petit frère de Marie, et Suzanne Lemattre en 1697. C’est peut-être cette implication d’Antoine Morel et son épouse dans ce contrat qui incite certains auteurs à prétendre que le mariage de 1674 est entre Marie et Antoine et non Jean Morel. D’autres font de la naissance de Marie Jeanne, quatrième enfant du premier couple Morel-Dacquebert, en 1684 à Baincthun, celle d’un enfant naturel de Marie avant son mariage avec Antoine l’année suivante. Pourtant l’acte de 1684 indique clairement que l’enfant est légitime. 

Quelques années plus tard, c’est au tour d’Anne, sœur cadette de Marie, de laisser sa trace dans les registres de Wimille. Comme sa sœur, Anne Dacquebert a été baptisée à St Etienne-au-Mont. En 1685, elle épouse à Maninghen-Pittefaux Jean Guerlain, laboureur à Wimille (Roupembert), fils de Pierre et Marie Davault. Les témoins au mariage sont François et Antoine, frères de Jean, Jacques Dacquebert, frère d’Anne dont nous reparlerons plus bas et Antoine Boully, beau-frère d’Anne (et époux de Jenne Dacquebert). Le couple a un premier enfant baptisé à Pittefaux en 1685, Jean Guerlain, avec Jacques Dacquebert (vraisemblablement le frère d’Anne) comme parrain et Jacqueline Guerlain comme marraine. Ce Jean épousera Marie Marguerite Gugelot de St Martin, à St Martin en 1715. Suivent trois filles baptisées à Wimille : Marie Anne en 1687, Marie Jeanne en 1688 et Jeanne Françoise en 1689 (Jenne Dacbert, vraisemblablement la sœur d’Anne signe comme marraine). Seule Marie Anne Guerlain semble avoir pris époux, en l’occurrence son cousin François Guerlain, fils de François et Marguerite de Haffreingue. Jean Guerlain père s’éteint à Wimille en 1709 à l’âge de 55ans et Anne le suit en 1715 à 64 ans.

Encore un peu plus tard, c’est au tour de Jacques Dacquebert, frère de Jenne, Marie et Anne d’entrer dans les registres de Wimille. Comme ses sœurs, Jacques est baptisé à St Etienne-au-Mont en 1655. On a vu plus haut qu’il est témoin au mariage de sa sœur Anne en 1685 et peut-être à celui de sa sœur Marie en 1674. En 1697, Jacques, qui a 42ans, est laboureur à la ferme du Lucquet, paroisse de Pittefaux avec son frère utérin Jean Davault quand il épouse à Hesdres, secours de Wierre-Effroy, Suzanne Lemattre, fille de Nicolas Lemattre (1629-<1683) et Antoinette Deletour (1637-1694). Les témoins pour l’époux qui laisse sa marque sont Jean Davault et ses deux beaux-frères Antoine Bouilly et Antoine Morel qui tous signent et ceux de l’épouse qui signe sont ses frères Jean et Antoine Lemattre et son oncle Pierre Lemattre, laboureur à Wimille qui tous signent. Un contrat de mariage est établi chez Me Delattre à Marquise (transcrit sur le site de Ludovic Ledieu). Au début de leur mariage, de 1697 à1700, Jacques et Suzanne résident toujours à la ferme du Lucquet puisque leurs trois premiers enfants sont baptisés à Maninghen-Pittefaux. La marraine de leur deuxième enfant, Jean Marie Antoine, baptisé en 1699, n’est autre qu’Adrienne Marie Le Camus du Luquet de la famille du seigneur du lieu. A partir de 1701, ils semblent avoir déménagé à Wimille où sont baptisés leurs six autres enfants de 1701 à 1711. Selon FAB-Lemattre, le 18-09-1701 (Lattaignant), Bernard de Frohard, écuyer, sieur de Fontaine, leur loue une ferme à Terlincthun de Wimille. Parmi les parrains et marraines, on retrouve plusieurs parents : Jean Davault, frère utérin de Jacques et également laboureur au Lucquet et Jeanne Lemattre, probablement la sœur de Suzanne, pour Marie Jeanne en 1698;  Antoine Boully de la paroisse d’Isques, beau-frère de Jacques et Marie Lemattre de la paroisse de Conteville, probablement la sœur de Suzanne, pour Jacques en 1700; Jean Lemattre, probablement le frère de Suzanne, et Marie Morel, probablement la nièce de Jacques, pour Marie Suzanne en 1701; Jean Guerlain, beau-frère de Jacques et Marguerite Bouilly, sa nièce, pour Marie Marguerite en 1703. Suzanne Lemattre s’éteint à Wimille en 1712, à seulement 37ans. Jacques quant à lui est inhumé au cimetière de Wimille en 1720 à 65 ans. Il est alors fermier au château de Honvault où vont lui succéder ses fils.

      Les enfants du couple Dacquebert-Lemattre
C’est donc Marie Jeanne Dacquebert qui épouse Louis Quinniery (ou Tinniery ou Tinnierie) de St martin à Wimille en 1722. Selon geneanet vlecuyer, Louis est né à Questrecques, fils de Robert et Marie Duhamel. Les témoins du mariage sont Jean Dacbert, probablement le frère de Jeanne, Robert et Jean Quinniery. Selon FAB-Add, un contrat est signé chez Mariette avec pour témoins : Jean Marie et Marie Suzanne Dacquebert, respectivement frère et sœur de l’épouse; Jean Davault, laboureur à Wimille, oncle du côté paternel; Jean Lemattre, laboureur à Marquise, oncle du côté maternel; Antoine Lemattre, laboureur à Maninghen, oncle du côté maternel; Antoine Lorge, laboureur à Wimille et Marie Lemattre, oncle et tante du côté maternel; Jacques Ducrocq et Jeanne Lemattre, à Hesdres, oncle et tante du côté maternel. Le couple s’établit à St Etienne-au-Mont où trois enfants sont baptisés avant et même après le décès prématuré de Louis en 1727. L’aînée Marie Catherine Tiennery baptisée en 1724, avec François Leporcq et Catherine Ohier de la paroisse St Joseph de Boulogne qui signent comme parrain et marraine, épouse Antoine Framery, fils d’Antoine et Marguerite Lheureux en 1752 à Wimille. Le cadet François Louis Marie Tiennerie, baptisé en 1726 avec François Louis Sagnier de St Léonard comme parrain et sa tante Marie Suzanne Dacbert comme marraine a probablement été recueilli après le décès de sa mère par son autre tante Marie Madeleine Dacbert et son époux Jean Compiègne (voir plus bas) qui sont témoins de son inhumation à Bazinghen en 1747. Le dernier né Louis Gabriel qui a cette même Marie Madeleine comme marraine ne survit que quelques semaines en 1727. 

Le deuxième enfant du couple Dacquebert-Lemattre, Jean Marie Antoine Dacbert  semble être resté célibataire et laboureur à Wimille, également fermier au château de Honvault en 1739. On retrouve néanmoins sa signature dans de nombreux actes de Wimille au début et milieu du 17e siècle : (1) témoin au mariage de ses sœurs Marie Jeanne en 1722, Marie Suzanne en 1726 (signe Jm Dacbert dans ces deux cas), Marie Marguerite en 1730 (signe Jmarie Dacbert), Marie Antoinette en 1739 (signe Dacber), Marie Madeleine en 1743 (signe Jmarie Dacbert) et Marie Barbe en 1749 (signe Jean marie dacbert) ainsi que de son frère Jacques en 1759 (signe Jean Marie Dacbert) (2) parrain de sa nièce Marie Marguerite Lecointe à St Martin en 1731 (signe Jm Dacbert) (3) probablement Jean Marie Dagbert, témoin comme maître du mari au mariage de Jean Volant, berger à Wimille, et Marie Claudine Labar à Baincthun le 06-11-1742 (4) parrain de sa nièce Marie Jeanne Antoinette Louise en 1743 à Outreau (signe Jm. Tne. dacbert) (5) probablement témoin (signe Dacbert) au mariage de Noël Seguin et Marguerite Delattre à Wimille le 25-10-1746 (6) probablement Jean Marie Dacquebert témoin comme cousin germain (avec Philippe-Antoine et Jean Lemattre) au mariage de Jacques Lorge et Catherine Duflos le 04-02-1747 à Wimille  (7) témoin au décès de sa sœur Marie Madeleine à Bazinghen en 1748  (8) témoin au décès de sa sœur Marie Antoinette à Outreau en 1749 (9) parrain de son neveu Jean Marie Antoine Lecointe en 1751 à Wimille (signe Jean Marie Antoine Dacbert). (10) témoin comme curateur au mariages de sa nièce Marie Jeanne Antoinette Louise à Outreau en 1764 (signe dacbert) On n’a pas retrouvé son décès, probablement à Wimille et après 1764.

Suit Marie Suzanne Dacquebert, déjà présente au mariage de sa sœur aînée. En 1726, elle épouse à Wimille Antoine Lecointe, né et demeurant à Wimille, fils d’Antoine et de Marie Dubreuil. L’acte de mariage est signé des époux et des témoins : Marguerite et Jean Dacbert, la sœur et le frère de l’épouse, Antoine Lecointe et Marie Dubreuille, les parents de l’époux, François Lecointe, son frère et Louis Quinniery, le beau-frère de l’épouse. Un contrat aurait également été signé chez Mariette. Le couple s’installe à St Martin avec sept enfants baptisés dans cette paroisse entre 1727 et 1745. Les frères et sœurs de Marie Suzanne sont parrains et marraines : Marie Madeleine pour Antoine en 1730, Jean Marie pour Marie Marguerite en 1731, Marie Antoinette pour Jean Nicolas en 1734, Marie Barbe pour Jean Jacques Antoine en 1737 et Jacques pour Jacques Antoine en 1739. Le parrain du premier enfant du couple, Marie Jeanne en 1727, est Monsieur Bertrand Le Cat de Fossendal, conseiller du roi. Au moins trois enfants se marient : (1) Marie Jeanne Lecointe avec Jean Noël Ballin, 39ans, fils des défunts David et Marie Jeanne Lonquety à St Martin en 1754 (2) Antoine Lecointe d’abord avec Marie Marguerite Clabault puis, alors qu’il est fermier à Echinghen, avec Marie Louise Leleu, 27ans, fille des défunts Pierre et Marie Louise Roland, fermiers à Pernes en 1778 à Pernes (3) Marie Marguerite Lecointre avec Marc Leleu, garçon de 31 ans, fils des défunts Marc et Péronne Dessaux de Pernes à St Marin en 1759. Les deux Antoine Lecointe, père et fils sont témoins au décès de Marie Suzanne à St Martin en 1773 à 72ans. Antoine fils et son frère Pierre Lecointe sont témoins au décès de leur père à Echinghen en 1789 à 94ans.

Suit Marie Marguerite Dacquebert qui épouse Jean Bouclet de Bazinghen en 1730 toujours à Wimille. Selon plusieurs auteurs (geneanet euphroisine, gguilbert et mobey), Jean serait le Jean Bouclet baptisé en 1696 à Bazinghen, fils de Thomas et Jenne Dacquin. Comme décrit dans FAB-Bouclet, cette branche se rattache à la grande famille des Bouclet du canton de Marquise. Nous pensons que cette filiation est acceptable même si l’acte de mariage de 1730 ne précise pas l’ascendance des époux. Outre la signature des époux et celle maintenant bien connue de Jean Marie le frère de Marguerite ainsi que celle de Jeanne sa sœur aînée, on trouve celle d’un Bouclet indifférencié et d’une Marie Jenne Bouclet. Le parrain du premier enfant du couple, Marie Antoinette, est un frère de Jean, Antoine Bouclet de Bazinghen, dont la signature est très proche de la première signature Bouclet sur l’acte de mariage. La marraine du deuxième enfant, Marie Marguerite, est une sœur de Jean, Marie Antoinette Bouclet de Bazinghen. Or Antoine, Marie Jeanne et Marie Antoinette sont également des enfants du couple Bouclet-Dacquin de Bazinghen et donc bien des frères et sœurs de Jean. Comme sa sœur Marie Suzanne, Marie Marguerite et Jean Bouclet s’installent à St Martin où leurs huit enfants sont baptisés. On retrouve également les frères et sœurs de Marie Marguerite  comme marraines de ces enfants : Marie Antoinette pour Marie Antoinette en 1731, Jacques pour Marie Madeleine Thérèse en 1734, Marie Madeleine pour Jean Louis Marie en 1741, Marie Barbe pour Thomas Victor en 1744. Parmi les parrains on retrouve Antoine Lecointe pour Marie Jeanne en 1736 et Louis Bernard d’Outreau pour Jean Louis Marie en 1741. Marie Marguerite Bouclet, baptisée en 1733, est le premier enfant à se marier. En 1759, elle épouse dans l’église St Nicolas de la basse ville de Boulogne Pierre Libersa, 36ans, maître cordonnier à Boulogne et veuf d’Adrienne Caux. Après la mort de ce dernier en 1765, elle se remarie en 1768 toujours à St Nicolas avec Walter Desriviere de St Martin. La même année, sa sœur, Marie Madeleine Thérèse Bouclet, baptisée en 1734, épouse Louis Marie Guilbert de Wimille à Wimille. Un peu plus tôt, en 1763 et toujours à l’église de Wimille, la sœur aînée, Marie Antoinette Bouclet, baptisée en 1731, épouse Pierre Lamar, 35ans, de Wimille, fils de défunts Nicolas et Marie Antoinette Hubert. Enfin en 1775, leur plus jeune frère Jean Marie Bouclet épouse Marie Madeleine Gresy à Wimille. Les deux parents sont inhumés à Wimille, Marie Marguerite en 1760 et Jean en 1767.

Le cinquième enfant du couple Dacquebert-Lemattre est Jacques Louis François Dacquebert ou plus simplement Jacques Dacbert, baptisé à Wimille en 1705. En 1751 (donc à plus de 45 ans), il est fermier à  Hubersent (à une trentaine de kilomètres au sud de Wimille) quand il épouse à Maresville (encore un peu plus au sud, vers la Canche) Catherine Panier, 29ans, native de Tubersent (juste à l’ouest de Maresville) et fille de Louis Pannier, laboureur à Maresville et Marie Françoise Sangnier. Les deux époux signent (curieusement, c’est le seul acte avec une signature de Jacques) ainsi que les témoins : Pierre Lecointe, beau-frère de Jacque et Antoine Lecointe, son neveu; les parents de Catherine et Jean Baptiste, Antoine et Louis François Sagnier, ses oncles. Au moins quatre enfants naissent de cette union, tous baptisés à Hubersent où Jacques continue d’être fermier. Deux  meurent en bas-âge et on a perdu la trace des deux autres. On notera que le parrain et la marraine de la dernière, Thérèse Chrétienne Joseph Dacbert, baptisé en 1757 sont Jean Robert Thomas Benoit Joseph Le Febure, fils de Me Le Febure avocat au parlement et conseil d'Artois à  Arras et Jeanne Thérèse Marteau, fille de Noel Marteau, procureur du roi au baillage d'Étaples.

Après le décès prématuré (à 36 ans) de Catherine à Hubersent en 1758, Jacques qui a alors 53 ans, se remarie l’année suivante à Sempy (à une vingtaine de kilomètres au sud-est d’Hubersent, sur la rive droite de La Canche) avec Marie Austreberthe Sellier, 29 ans, fille de Jacques Sellier, laboureur à Sempy, et feue Marie Jacqueline Danquin. Les époux ne signent pas l’acte et les témoins qui tous signent sont Jean Marie Dacbert, le frère aîné de Jacques, toujours laboureur à Wimille et Jean le Gressier, sieur de Val Renaud, hameau d’Hubersent, ami de Jacques, Jacques et Norbert Tellier, respectivement le père et le frère de l’épouse, tous deux laboureurs à Sempy. Un contrat de mariage est signé chez Me Claude Papin, notaire à Neuville-sous-Montreuil et dont le texte est reproduit sur le site internet de Ludovic Ledieu (les témoins, outre ceux déjà cités, sont pour l’époux : Marie Suzanne Dacquebert  femme d'Antoine Le Cointre demeurant à Saint Martin près de Boulogne et Marie Margueritte Dacquebert  femme de Jean Bouclet  demeurant en la paroisse de Wimille ses deux soeurs. Francois le Gressier jeune homme à marier demeurant audit village de Hubersent et Claude Dezoteux laboureur fermier du chateau dudit Hubersent ses bons amis; pour l’épouse : Marie Jeanne Moillÿ  sa belle soeur épouse de Norbert Tellier, Francois , Jacques , Pierre  et Claude Tellier  ses frères, Francois Quehen  laboureur demeurant au ménage de Conte son beau-frère a cause de Marie Anne Tellier  sa femme, Marie Antoinette Tellier  sa sœur, Claude Lansoÿ  laboureur demeurant au village de Recques son oncle à cause de Marie Anne Levrin tante utérine, Philippe Hoville  demeurant audit Sempÿ son oncle à cause de Marie Austreberthe Levrin  sa femme, Pierre Heno, marchand demeurant audit Sempÿ, son bel oncle du côté paternel à cause de Madelaine Tellier  sa femme, Marie Jeanne Tellier veuve de Jean Caron  sa tante et Marie Madelaine Brigite Lansoÿ sa cousine germaine).

Le couple Dacbert-Tellier continue de résider à Hubersent où Jacques est fermier puis, après 1762, se déplace à Tingry (juste au nord d’Hubersent) où Jacques est laboureur jusqu’à son décès à 64 ans en 1769.  Après sa mort, la famille s’établit à Sempy où Marie Austreberthe s’éteint en 1808 à 79ans. Malgré l’âge avancé de Jacques, le couple a huit enfants. Parmi les parrains et marraines, on retrouve des parents et amis rencontrés lors du mariage de 1759 : Jacques Tellier, propriétaire à Sempy et oncle de la mère, avec Marie Madeleine Robert, épouse de Jean Le Gressier, propriétaire à Hubersent pour Jacques en 1760; Jacques Tellier, cousin germain, et fils de Jacques, laboureur à Sempy avec  Élisabeth Dezoteux, fille de Claude, laboureur au château d'Hubersent pour Elisabeth en 1762; François Clabaut fils, fermier à Tingry avec Geneviève Trollé, fille de feu Emmanuel Trollé, fermier au Moyen Bois, paroisse de Samer  pour François en 1763; Claude Clabaut, fils de François, fermier à Tingry avec Madeleine Compiègne, fille de Louis, aussi fermier à Tingry  pour Madeleine en 1764; Paul Descotte, fils de maître Paul Descotte, notaire à Samer  avec Félicité Joseph Courtin, fille d'Antoine, docteur en médecine à Montreuil  pour Félicité en 1765; Louis Mary Pouilly, fils de feu Jacques, laboureur au château Ducrocq, paroisse de Samer avec Marie Thérèse Lépine, fille de Noel Lépine, fermier au hameau de Lepinoy à Samer (S) pour Louis Mary en 1766; Pierre Henry Teiller, domestique et garçon laboureur de la paroisse de Montcavrel avec  Françoise Pouilly, fille de feu Jacques, domicilié à La Plaque, hameau de Tingry pour Pierre François en 1768 et finalement Antoine Geneau, garçon laboureur à Tingry (S) avec Marie Magdeleine Pouilly, fille de feu Jacques, fermier au hameau de Laflaque pour Marie Madeleine en 1770. Seulement trois de ces enfants fondent des familles, toutes à Sempy. Il y a d’abord Félicité Dacbert, baptisée à Tingry en 1765 qui épouse en 1794 Pierre Coudre, 27 ans, berger et cultivateur, fils de Pierre Coudre et Marie Anne Tacquet. Suit Mary Madeleine Dacbert, baptisée à Tingry en 1770 (après la mort de Jacques) et qui épouse en 1797 Louis Marie Raine, charpentier de 29ans, fils de Pierre Raine, journalier à Sempy,  et Marie Catherine Dautremer. Finalement Pierre François Joseph Dacbert, baptisé à Tingry en 1768 et badestamier (fabricant de bas) à Sempy en 1802 quand il y épouse Elisabeth Delvoye, 31ans, fille de Jacques Delvoye, valet de charrue et domestique et Anne Françoise Denquin. La descendance de ce couple et des deux précédents est décrite dans le chapitre des Dagbert de Sempy.

Après Jacques vient Marie Madeleine Dacquebert, baptisée à Wimille en 1707. En 1743, elle épouse à Wimille, Jacques Compiègne, laboureur de 31ans natif de St Martin, fils de feus André et Marie Leroy. Les époux signent. Les témoins pour l’époux sont le frère de Jacques, Louis Compiègne, également laboureur à Wimille et Nicolas Brouttier, son beau-frère, laboureur à Rinxent. Ceux pour l’épouse sont ses frères Jean Marie (signe J Marie Dacbert) et Jacques qui ne peut signer. Le couple Compiègne-Dacquebert s’établit à Bazinghen où Marie Madeleine donne naissance à deux fils qui malheureusement ne survivent que quelques jours. Marie Madeleine disparaît en 1748. Jacques Compiègne se remariera deux fois, la première, en 1748, avec Marie Anne Daudruy d’Audinghen et la seconde en 1754 avec Marie Françoise Leleu d’Offrethun. Il décède à Landrethun en 1760 à 47ans.

La sœur cadette de Marie Madeleine et septième enfant du couple Dacquebert-Lemattre est Marie Antoinette Dacquebert, baptisée à Wimille en 1709. En 1739, elle épouse à Wimille Louis Claude Bernard, 46ans, fermier à Outreau, fils du maître maçon Claude Bernard et Jeanne Routtier d’Outreau. Comme pour le mariage de Marie Madeleine, les époux signent et les témoins pour l’épouse sont ses frères Jean Marie (qui signe Jean Marie Antoine Dacbert) et Jacques Louis François qui ne signe pas. Les deux frères sont décrits comme fermiers du château d’Honvault. Les témoins du côté de l’épouse sont Pierre Davault propriétaire à Outreau et Jacques Dandre, beau-frère de l’époux demeurant à Wierre-Effroy qui signent tous les deux. Les époux s’établissent à Outreau où Marie Antoinette donne naissance à une fille, Marie Jeanne Antoinette Louise Bernard, baptisée à Outreau en 1743 avec Jean Marie Dacquebert, son oncle, comme parrain (signe J M Tne Dacbert) et Marie Louise Catherine Odent comme marraine. Suit Louis François Bernard, baptisé à Outreau en 1746 avec cette fois l’oncle Jacques Dacbert  comme parrain et Marie Louise Davault comme marraine. Marie Madeleine décède peu après, en 1749, et elle est inhumée au cimetière d’Outreau en présence de son frère Jean Marie et de son beau-frère Antoine Lecointe. Louis Bernard l’y suit en 1763.  Leur fille Marie Antoinette Bernard épouse en 1764 à Outreau Louis Marc Fontaine, 20ans, de Wimille, fils de feu Louis Marc Fontaine et Marie Marguerite Lavoine. Ce mariage se tient avec l’accord de l’incontournable Jean Marie Dacbert, curateur de l’épouse et du même Jacques Dandre, son tuteur. Parmi les témoins, on retrouve Louise Catherine Odent et son époux, Me Jean Jacques Achille Delsaux, notaire à Boulogne, cousin et cousine de l’épouse. Son frère Louis François meurt célibataire à 36ans en 1782.  

Enfin la dernière-née du couple Dacquebert-Lemattre, Marie Barbe Dacquebert, baptisée en 1711, épouse en 1749 à Wimille, Pierre Lecointe, 43ans, laboureur de Wimille, fils de feus Antoine et Marie Dubreuil et donc frère d’Antoine qui avait épousé Marie Suzanne, la sœur aînée de Marie Barbe 23 ans plus tôt. Pierre est veuf de Marie Anne Couvelart (1717-1747) épousée à Hydrequent quatre ans plus tôt. Pierre signe l’acte de mariage mais pas Marie Barbe. Les témoins de l’époux son Antoine et François Lecointe, vraisemblablement les frères de Pierre et ceux de l’épouse sont ses deux frères Jean Marie et  Jacques Louis François Dacbert. Marie Barbe décède prématurément en 1751 juste après avoir donné naissance à un fils qui mourra un an plus tard. Pierre Lecointe se remarie en 1753 à Bazinghen avec Marie Antoinette Dausque (1730-1759).
 
Le couple Dacquebert-Ledoux
En 1716, Jean Daguebert de la paroisse de Wissant et veuf en première noce de Marie Vasseur épouse à Wimille Marie Marguerite Ledoux, fille de Florent Ledoux et Marie Buttel. Les époux signent l’acte de mariage ainsi que plusieurs témoins : Valery Habart, Nicolas Habart, Florent Ledoux, Nicolas Ledoux et Jacques Beaubois alors que Laurent Habart et Marc de Lacroix laissent leur marque. Jean Dacquebert a été baptisé en 1682 à Audinghen, fils de Jehan Dacquebert et Jacqueline de Sains de la lignée des Dagbert d’Audinghen. Sa grand-mère, la mère de Jehan, est Marie de Habart (ca 1615-1670). Les Habart témoins au mariage de 1716 sont les fils du frère de Marie, Valery de Habart (ca 1617-1681). Jean Dacquebert a épousé sa première épouse, Marie Vasseur, vraisemblablement en 1706 à Audinghen (pas de registres pour cette année-là). Elle est la fille d'Etienne Vasseur, hotelain à Audinghen et Antoinette Coze. Le couple a eu trois enfants, baptisés à Audinghen (1707) puis Wissant (1708-1711). Les parrains et marraines sont Etienne Vasseur (vraisemblablement le père de la mariée) et Marie Louise Dacquebert (Vraisemblablement la soeur du marié) pour Marie Antoinette en 1707, Valery de Habart, ‘hotellier’ à Wissant et Catherine Evrard, jeune fille de Wissant pour Thomas en 1708 et finalement Nicolas Habart, jeune homme de Wissant et Jeanne Vasseur d’Audinghen pour Marie Jeanne en 1711. Au décès de Marie en 1714 à Wissant, Jean est tonnelier.

Marie Marguerite Ledoux a été baptisée en 1697 à Wimille. Selon geneanet vlecuyer, son père Florent Ledoux (1669-1735) est procureur d’office de la seigneurie de Wimille et son grand-père Nicolas Ledoux (ca 1640-1720) était fermier des garennes du roi à Wimille. A la mort de sa mère en 1713 à Wimille, son père s’est remarié en 1715 à Wimille avec Marie Jeanne Dacquebert des Dagbert de Boulogne (voir plus bas). Le couple Dacquebert-Ledoux réside à Wissant où sont baptisés trois enfants entre 1717 et 1720 avant le décès de Jean à Wissant en 1720. Les parrains et marraines sont Pierre Beaubois et Anne Fontaine, tous deux de Wissant, pour Anne en 1717, Marcq Lacroix d’Audinghen (Vriasemblablement le beau-frère de Jean) et Marie Louise Ledoux de Wimille pour Jean en 1718 et finalement Louis Branly, jeune homme de Wissant et Marie Barbe Lavoine, jeune fille d'Audinghen pour Louis Marie en 1720.  Marie Marguerite Ledoux est vraisemblablement marraine de Pierre Accary le 01-09-1719, Marie Louise Pouilly le 14-12-1719, et Marie Marguerite Thérèse Jacqueline fille de François Hache, et Marie Thérèse Postel le 20-04-1721, tous à Wissant. Jean est vraisemblablement parrain de Marie  Marguerite, fille de Jacques Vice et Marie Louise Raoult le 10-12-1714 à Wissant. Après la mort de Jean, Marie Marguerite se remarie avec François Beaubot (Beaubois) de Wimille à Wissant en 1722 avec une fille baptisée à Wissant en 1722 mais on ne sait pas où elle est finalement décédée. Le Jacques Beaubois qui signe comme témoin au mariage de 1716 est peut-être le fils d’un premier mariage de Marie Butel avec Pierre Beaubois. Ce Jacques Beaubois est né en 1699 à Wimille, a épousé Marguerite Duhamel en 1715 à Ambleteuse où il est décédé en 1730. François Beaubot est peut-être lié à ce Jacques Beaubois.

 


Retour