2-3-2 Les enfants de Pierre Dacquebert et Antoinette Barbe

 Pierre Dacquebert épouse Antoinette Barbe en 1668 à St Nicolas en présence de son père Jacques (que l’on présume être le conjoint de Françoise Fournier) et de son frère Nicolas (que l’on présume être le futur époux d’Isabelle Pouilly en 1670). Les parents d’Antoinette, Antoine Barbe et Marguerite Guersen, sont également témoins. C’est vraisemblablement le même Pierre que l’on retrouve témoin au mariage de sa belle-sœur Antoinette Barbe en 1671 ainsi qu’à celui de son beau-frère Jean Barbe en 1686. Le couple a onze enfants baptisés à St Nicolas entre 1667 à 1690 (Table 2) avec les parrains et marraines suivants : Jean Fournier (peut-être un frère de la défunte Françoise Fournier, mère présumée de Pierre) et Jeanne Revillion (probablement la belle-mère de Pierre) pour Jean (hors mariage) en 1667, Nicolas Paillet  et  Antoinette Barbe (probablement la sœur cadette d'Antoinette même si elle n'a que 15ans) pour Nicolas en 1669, Gabriel Bourdon et Geneviève Calais, tous deux de la paroisse de St-Léonard, pour Gabriel en 1672, Robert Dieuset  et Françoise Grandsire pour Françoise en 1673, Jacques Dacquebert (probablement le demi-frère de Pierre, futur époux de Françoise Viellot) et Marie  Waro(t) pour Jacques en 1674, Marc Delsaulx et  Nicolle Coze pour Pierre en 1677, Jean Barbe (probablement le frère d'Antoinette) et Marie Descamp pour Jean en 1679, de nouveau Gabriel Bourdon de St Leonard  et Louise Lavoine de la paroisse St Nicolas pour Marie Louise en 1681, Jean Fourdrinier et Marie Catherine Goiffon pour Marie Catherine en 1683, Jean Dupont et Jeanne Comartin pour Jeanne en 1686, Louis Loyson (probablement l’époux d’Antoinette, sœur cadette d’Antoinette) et Jeanne Longuerre pour Louis en 1687 et finalement Simon Tintelier et  Magdeleine Duhamelle pour Marie Magdeleine en 1690.

Six de ces enfants meurent en bas âge et leurs actes de décès sont consignés dans les registres de St Nicolas. Des cinq enfants qui auraient survécu, on pense que Pierre Dacquebert qui naît en 1677 est celui qui épouse en 1701 à St Nicolas,  Isabelle Ducrocq, dont l’ascendance n’est pas précisée (L’acte de mariage porte les marques de Pierre Dacquebert et Isabelle Ducrocq, les époux. Il porte également les marques de Pierre Dacquebert, probablement le père de l’époux, de Barbe Ducrocq et de Jean Mascot. On y trouve également la signature de Jean Barbe, probablement l’oncle du côté maternel et ce qu’on pense être la marque de Magdeleine David, l’épouse de Jean. Le témoin Jean Mascot est vraisemblablement le Jean Mascot (1672-1754) cordonnier en viel, époux de Marie Marguerite Ducrocq (1669-1743), fille d'Antoine Ducrocq et Gabriel Victoire Magnier décrit par geneanet euphroisine. Le témoin Barbe Ducrocq serait probablement la Barbe Ducrocq (1679-1736), sœur de Marie Marguerite et épouse de Nicolas Ducatel (ca1656-1736) en 1690 selon la même source. Suite à la présence de ces deux témoins, on peut penser qu’Isabelle Ducrocq serait une sœur de  Marie Marguerite et de Barbe mais les deux autres filles du couple Ducrocq-Magnier sont Marguerite et Marie Madeleine) On a recensé huit enfants de ce couple, tous baptisés à St Nicolas de 1702 à 1718 avec les parrains et marraines suivants : Jean Masco (déjà témoin au mariage) et Magdeleine Roche (probablement l’épouse de Claude Mascot, maître cordonnier en viel et frère de Jean d’après geneanet euphroisine) pour Marie Isabelle en 1702, François Yvart et Peronne Lenoir  pour Peronne en 1703, Jacques Augustin Grilly et Barbe Catherine Delebarre pour Barbe Jacqueline en 1706, Antoine Dacquebert (peut être le fils de Jean et Antoinette Dubois et époux de Catherine Ducrocq –voir plus haut) et Antoinette Ducatel ( peut-être la fille aînée du couple de Nicolas Ducatel et Barbe Ducrocq) pour Antoine en 1708, Antoine Butor et Françoise Angélique Bourdon (vraisemblablement la fille de Nicolas Bourdon de St léonard, déjà parrain de Gabriel et Marie Louise Dacquebert, frère et sœur de Pierre, en 1672 et 1681 respectivement), Oudard Frechon et Catherine Lasalle pour Oudart en 1713, Maxime Werque et Barbe Ducrocq (probablement celle qui témoigne au mariage de 1701) pour Barbe en 1715, et finalement Jacques Felix et Antoinette Lelievre ( vraisemblablement la deuxième épouse de Louis, le frère de Pierre, à Marquise en 1716 – voir plus bas).

Là encore la mortalité infantile est élevée puisque au moins quatre des huit enfants meurent en bas-âge. Une cinquième, Barbe, née en 1715, meurt apparemment célibataire à l’Hôpital St Louis en 1743 (Jean Mascot est de nouveau témoin). Deux des enfants se marient à Calais, où Isabelle Ducrocq (parfois Isabelle Antoinette ou Antoinette ou Elizabeth) et peut-être Pierre semblent avoir déménagé après 1720. L’aînée Marie Isabelle Dacquebert y épouse en 1734 Louis Laillet, fils de René et Marie Gibereau (Marques de Louis Laillet, Marie Elisabeth Dacqbert et Elisabeth Ducrocq, mère de l'épouse. Pas de marque de Pierre, le père de l’épouse. Signatures de Radenne, François Feva, Imbert, Louis Imbert et Jean Antoine Boity). L’année suivante, c’est au tour de Péronne Dacquebert d’épouser Simon Fontaine de la paroisse St André de Lille, fils de François Fontaine et ? Bicheron (Signature de Simon Fontaine et marque de Peronne Dacquebert. Signatures des mêmes  Radenne, Imbert, François Feva plus François Rembert. Pas de marque des parents de Péronne). Enfin Françoise Angélique, née en 1709, est probablement l’Angélique Dacquebert qui en 1738 donne naissance à Boulogne St Nicolas à un fils illégitime prénommé Jean Louis Baptiste qu’elle dit être des œuvres du soldat Jean Baptiste Berger (baptême en présence de Marie Jeanne Souvia, sage-femme jurée, Marie Louise Tuillier et Jeanne Croiseil. Le parrain est Jean Baptiste Teillier et la marraine Louise Dachicourt)

Parmi les autres survivants du couple de Pierre et Antoinette Barbe, on pense que Jean Dacquebert, né en 1679, est celui qui en 1702 épouse à St Nicolas Jeanne Maquet d’ascendance inconnue (L’acte de mariage porte les marques des époux, de Pierre Dacquebert, qui pourrait être soit le père présumé de Jean ou son frère aîné, et de Pierre Macquet. Signatures de Nicolas Fournier et Antoine Ohier). Trois enfants du couple sont baptisés à St Nicolas entre 1702 et 1706 avec les parrains et marraines suivants : Jean Dieuset et Barbe Goddin pour Barbe en 1704, Oudart Polez? et Barbe Pourre pour Jean en 1705 et finalement Charles Roussel et Marie Françoise Coillot pour Thomas en 1706. Thomas est probablement le fils de défunt Jean Dagbert et ? Maquet  âgé de trois ans qui est inhumé à St Nicolas en décembre1709. Jean est vraisemblablement le fils de Jean Dacqbert et Jeanne Maquet âgé de cinq ans également inhumé en décembre1709 en présence de Pierre Dacquebert, probablement le frère de Jean le père. Curieusement en janvier 1710, on enterre de nouveau Jean, fils de Jean Dagbert et Jeanne Maquet âgé d’environ cinq ans. 

Une sœur des précédents, Marie Louise Dacquebert, née en 1681, est probablement celle qui en 1708 épouse à St Nicolas Antoine Deville dont on ignore l’ascendance (Marque des époux et de Pierre Dagbert père, Pierre Dagbert, Jean Dagbert et  Louis Dagbert, probablemennt les frères de Marie Louise, Anthoine Dagbert, probablement son cousin, Anthoinette Barbe, probablement sa mère et Marie Jeanne Deville. Signature de L. Grandsire). On leur connaît une fille née vers 1711 et morte en bas âge, la même année, à Baincthun chez sa nourrice. Marie Louise, veuve d’Antoine Deville, est inhumée au dans le cimetière de St Nicolas en 1761 à 83ans (Jean Baptiste Bonnet et Louis Delvoye signent comme témoins).

Le quatrième enfant de Pierre et Antoinette Barbe qui aurait fondé une famille est Louis Dacquebert, né en 1687. En 1710, ce serait lui qui épouse à St Nicolas Marie Manchuelle ou Mansuelle (Les époux laissent leur marques ainsi que trois témoins : Pierre Dacqbert, vraisemblablement le frère aîné de l’époux, Antoine Desgardin et  Françoise Bonte. Le quatrième témoin est Jean Barbe, vraisemblablement l’oncle maternel de l’époux, qui signe). Geneanet vlecuyer fait de Marie la fille de Jean Manchuelle, laboureur propriétaire à Baincthun et  Marie de Manneville avec douze frères et sœurs pour la plupart nés à Baincthun entre 1668 et 1692. Le couple Dacquebert-Manchuelle a quatre enfants baptisés à St Nicolas entre 1710 et 1715 avec les parrains et marraines suivants : Victor Wyant. et Jeanne Lemaire pour Victor en 1710, Antoine Marcq et Anne Monbaillard pour Antoine en 1712, Mr Laurent Guibour et Mlle Marie Marguerite Trillerie pour Marie Magdeleine en 1714 et finalement Marc Ivart et Marie Picard pour Marie Louise en 1715. Tous ces enfants meurent en bas-âge sauf Antoine qui est à l’origine d’une importante branche des Dagbert de Marquise que nous allons suivre dans un prochain chapitre. Marie Manchuelle ne survit pas à la naissance de sa dernière fille Marie Louise (on pense que c’est la Marie Massuette âgé de 36ans dont l’acte de décès suit celui du baptême de Marie Louise dans les registres de St Nicolas).

Louis se remarie en 1716 à Marquise avec Antoinette Lelièvre, fille d'Antoine Lelièvre et Antoinette Noel de Marquise (l’acte confirme l’ascendance de Louis mais ne porte que sa marque). De ce deuxième mariage naissent sept enfants dont deux jumelles, baptisée à St Nicolas entre 1717 et  1730 avec les parrains et marraines suivants :  Jean Jardinier et Elizabeth Dubreuil pour Antoinette en 1717, François Ivart et Madeleine Ohier pour Louis François en 1722, Jacques Capron et Marie Catherine Dubois  pour Marie Jacqueline, la première jumelle,  en 1724, Robert Ivart et Marguerite Jardinier pour Marguerite, la deuxième jumelle, Michel St Pol et Marie Barbe Masse pour Marie Barbe Antoinette en 1726, Jean Jacques Quenet et Marie Anne Dumoulin  pour Jean Jacques en 1728 et finalement Pierre Quenet et Marie Louise ? pour Louise Antoinette en 1730. On apprend que Louis est couvreur de tuile au décès de son fils Jean Jacques à 10ans en 1738 (l’autre témoin qui lui signe est Antoine Dagbert, probablement son fils du premier mariage). En 1743, au mariage de son fils Louis François, il est qualifié de maître couvreur de tuiles et à celui de son fils Antoine à Marquise la même année, il est propriétaire à Boulogne. A son décès en 1744 à St Nicolas (avec Antoine Dagbert, probablement son fils, et Jacques Hiance, probablement son beau-frère cordonnier à Marquise et époux de Maie Jeanne Lelievre sœur d’Antoinette, qui signent comme témoins), il est maître couvreur de 60ans (en fait 57ans). Son épouse lui survit au moins jusqu’en 1753.  Comme ceux du premier mariage, la plupart des enfants du deuxième mariage meurent en bas-âge. Seuls Louis François et Marie Jacqueline se marient. Louis François Dagbert (c’est désormais le patronyme courant) est maître couvreur de tuiles comme son père quand il épouse en 1743 à St Nicolas Marie Barbe Hede, 38ans, de la paroisse St Joseph mais d’ascendance non précisée (Mariage en présence de Louis Dagbert, maître couvreur de tuile et Antoinette Lelièvre. père et mère du mariant qui ont consenti et qui par la présente consentent à son mariage, de Jacques Hubert, bourgeois de la haute ville, de Jean Antoine Ducrocq, marchand de cette paroisse. Signatures de Louis Dagbert et Marie Barbe Hedde, les époux, de Louis Dagbert, vraisemblablement le père de l'époux même s’il ne pouvait signer ses deux actes de mariage, d'Antoine Dagbert, vraisemblablement son demi-frère. Signatures Ducrocq et Hubert. Marque d’Antoinette Lelievre). On ne leur connaît pas de descendance et on n’a pas retrouvé leurs actes de décès. Marie Jacqueline Dagbert épouse en 1753 à St Nicolas Pierre Boucher, boulanger de 35ans à Samer,  veuf de Charlotte Geneau (Mariage en présence de François Durand, Antoine Labarre et Nicolas Dezoteux, Marie Antoine Lelièvre  mère de l'épouse qui a déclaré ne savoir écrire, Antoine Dagbert, probablement le demi-frère de l'épouse, Jacques Le Roux et Louis François Dagbert, probablement le frère de l'épouse. L'épouse ne signe pas. Signatures Boucher, Durand, Dagbert, Labarre et Dezoteux) mais là encore on ne leur connaît pas de descendance et on n’a pas retrouvé leurs actes de sépulture.

Enfin, la benjamine de la famille Marie Magdeleine est probablement la Madeleine Dagbert, fille de Pierre et de Barbe Janbarbe(!), qui décède à l’Hôpital St Louis de Boulogne en 1760 à 70 ans

Pour revenir à Pierre Dacquebert père, on pense que c’est le Pierre Dacquebert qui est inhumée en 1703 à St Nicolas « âgé d’environ 75ans » alors qu’il n’en  a à peine 60. Quant à Antoinette Barbe, c’est vraisemblablement elle qui décède à St Nicolas en 1721 « à l’âge de 78ans » alors qu’à cette date, elle n’a que 72 ans. L’autre Antoinette Barbe qui décédé à St Nicolas en 1728 « à 86 ans » est clairement identifiée comme la sœur cadette, veuve de Louis Loyson.
 
 

  

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