2-3 La branche principale

On qualifie cette branche de principale, pas tellement parce qu’elle est représentée par beaucoup d’individus à son origine, mais surtout parce que c’est elle qui nous semble fournir le plus de descendants à notre époque. Un bref aperçu de ses ramifications est donné sur le tableau avec descendance jusqu’à nos jours à Calais, Marquise et Boulogne. On notera que tous ces Dagbert sont citadins et artisans puis ouvriers (voire industriels). Donc pas de « laboureurs » dans cette lignée de Dagbert. 

2-3-1 Les origines

 Comme indiqué dans la section 2-1, cette branche principale se manifeste pour la première fois dans les registres de la paroisse St Nicolas de la première moitié du 17e siècle par les baptêmes de six enfants du couple de Jacques Dacquebert et Françoise Fournier suivi de ceux de quatre enfants du couple de celui que l’on pense être le même Jacques Dacquebert avec Jeanne Rouvillon (Revillon).

 Des six enfants du couple Dacquebert-Fournier (Table 2), le premier qui atteint l’âge adulte serait Pierre Dacquebert qui épouse Antoinette Barbe, fille d’Antoine Barbe et Marguerite Guersen, à St Nicolas en 1668. (Les époux laissent leur marque sur l’acte qui précise que le mariage est fait en présence de Jacques Dacquebert, le père de l’époux et de Nicolas Dacquebert, son frère qui tous deux laissent leur marque. Antoine Barbe, le père de l’épouse et Marguerite Guersen sa mère qui eux aussi laissent leur marque. L’acte porte également la marque de Jeanne Revillon, « mère de l’époux », en fait sa belle-mère, ce qui ne laisse aucun doute sur l’ascendance de Pierre). Antoinette Barbe serait l’enfant « femelle » baptisée à St Joseph en 1649 (avec une Anne Dacbert de St Martin comme marraine). Elle a une sœur cadette qui porte le même prénom, Antoinette, baptisée à St Nicolas en 1654 (sur son acte de baptême, il est précisé qu’Antoine Barbe, le père, est manouvrier) et qui épouse  Louis Loison (Loyson) à St Nicolas en 1671. Le couple Barbe-Guersen (ou Cressen) aurait eu trois autres enfants dont Marie, l’aînée, qui épouse Antoine Roubier à St Martin en 1671 et Jean, baptisé à St Nicolas en 1660 qui épousera Madeleine David en 1686 à St Nicolas.   Le couple a onze enfants de 1667 à 1690 et nous présentons cette descendance dans une section ultérieure.

 Son frère cadet Nicolas Dacquebert, tisserand de toile, épouse à St Nicolas en 1670 Isabelle Pouilly, selon FGA fille de François Pouilly et Jeanne Cordier (Les deux époux laissent leur marque sur l’acte de mariage qui mentionne la présence de Jacques Dacquebert, père de l’époux, et de Pierre et Jean Dacquebert, ses frères, de Jacques Cordier, oncle de l’épouse, de Jacques et Louis Pouilly, ses frères et finalement de Jean Pouilly, son cousin, qui tous laissent leur marque). La descendance de ce couple ainsi que les trois autres mariages de Nicolas sont décrits dans une section suivante.

 Un troisième enfant du couple Dacquebert-Fournier, Jean Dacquebert, né en 1652 serait celui qui épouse vers 1677 Antoinette Dubois.  Ils ont  quatre enfants baptisés à St Nicolas entre 1678 à 1689 avec les parrains et marraines suivants : Antoine Delattre et Apolline Degardin pour Apolline Antoinette en 1678, Marcq Macquinghen et  Antoinette Lambert pour Marie Antoinette en 1681, Barthélémy Dubois et Marie Hibon pour Barthélémy en 1685 (la mère est devenue Antoinette Lescousseux) et finalement  Antoine Hesdin et  Marguerite Bourguois pour Antoine en 1689. A ces quatre enfants, on pourrait ajouter Marie, fille de Jacques Dacquebert et Antoinette Dubois, morte en bas-âge en 1689 (c’est peut-être l’aînée Apolline Antoinette). Marie Antoinette et Barthélémy décèdent à 8 et 15 ans respectivement. Seul Antoine aurait atteint l’âge adulte. Ce serait l’Antoine Dacquebert qui épouse en 1711 à St Nicolas Catherine Ducrocq (Marques d'Antoine Dacquebert et Catherine Ducrocq, les époux. Marques d'Antoinette Dubois, probablement la mère de l'époux, et de Nicolas Dacgbert, probablement son oncle. Marque de Charles Ducrocq et signature d'Antoine Ducrocq. Signatures de Jeanne et Antoinette Pinset. Marques de Pierre et Louis Dacgbert, probablement des cousins de l'époux et fils de Pierre). La seule présence d’Antoinette Dubois au mariage nous incite à penser qu’Antoine est bien le fils de Jean mais que celui-ci était décédé au moment du mariage. On ne connaît qu’un seul enfant du couple Dacquebert-Ducrocq, soit Oudart, né et décédé en 1713.

 Des quatre enfants du couple Dacquebert-Rouvillon, seul Jacques atteint l’âge adulte (Table 2). On pense que c’est le Jacques Dacquebert qui épouse Françoise Viellot en 1685 à St Martin (Jacques est de St Nicolas et laisse sa marque. Françoise est de St Martin et signe. Marques de Pierre et Nicolas Dacquebert qui sont vraisemblablement les demi-frères aînés de Jacques. Marque de François Dumont "qui n'a pu écrire à cause de sa vieillesse". Marque de François Gille ou Gillot et signature de Pierre Clément. Le mariage fait l’objet d’un contrat non filiatif chez le notaire Du Sommerard). Les enfants du couple sont décrits dans une section qui suit.

 Qui est ce Jacques Dacquebert, époux de François Fournier puis Jeanne Rouvillon, à l’origine de notre branche principale des Dagbert de Boulogne? Les parrains et marraines de ses dix enfants ne nous renseignent pas beaucoup puisqu’aucun ne porte de patronyme Dacquebert. Les témoins Dacquebert aux mariages de ces quatre enfants (Pierre, Nicolas, Jean et Jacques) sont soit Jacques le père ou l’un des frères du marié.

Comme Jacques épouse Françoise Fournier avant 1640, on peut penser qu’il serait né avant 1620. Si l’on consulte la liste des baptêmes de St Nicolas de 1586 à 1618 disponible sur le site Fournet-Lemaire, le seul Jacques Dacquebert « disponible » est celui baptisé en 1609, fils de Pierre Dacquebert et Guillemette Fourmentin avec Jacques Niepce, Anthoine Beclin, Pierre Ducrocq, Appoline Breliquet, Louise Ducrocq et Collette Begin comme témoins.

Trois autres enfants du même couple Dacquebert-Fourmentin sont baptisés à la même période : Wullemet (Guillaume) en 1605 avec Wullemet Godart, Laurens Obillet, Gabriel Le Fort et Collette Vache comme témoins, Nicolas en 1606 avec Noël Coquet, Pierre Flahault, Ester De Le Rue, Appoline et Ysabeau Ricart et Marie Robart et finalement Jehan en 1611 avec Jehan Le Brun, Guillaume Daquembrongne, Charles Dupont, Jehanne Vasseur, Loise Caboche et Françoise Le Noir comme témoins On notera la présence de Colette Vache, probablement l’épouse de Charles Dacquebert, de la branche historique. Anthoine Beclin ou Becquelin apparaît comme témoin dans pas moins de 34 baptêmes à St Nicolas entre 1589 et 1617. Pour certains d’entre eux, ce pourrait être le fils, baptisé en 1574, de Richard Becquelin (et Adrienne Routtier), lui-même frère de Marie Becquelin épouse de Guillaume Dacquebert de cette même branche historique (voir FAB-Becquelin).

Curieusement, on a un couple identique (Pierre Dacquebert et Guillemine Fourmentin) avec plusieurs enfants baptisés dans l’église ND de Calais à la même période : Olivier en 1601, Jehan en 1603, Jean en 1619  puis  Marguerite en 1620 et finalement Honorée en 1623. On peut remarquer que les naissances de Boulogne, entre 1605 et 1611 correspondent au « trou » des naissances de Calais entre 1603 et 1610 ce qui incite à penser que ces deux couples n’en font qu’un.

Guillemette Fourmentin est témoin au baptême de Jehanne Roussel, fille de  Jehan et de Marie Du Bal (avec  Claude Chanoine, François Du Crocq, Ysabeau Du Crocq et Jehanne Ferasmus). Pierre serait toujours vivant en 1659 puisque ce pourrait être lui cité témoin « servant de père » au mariage de Nicolas Fourmentin avec Marie Coustillier (FAB- Fourmentin).

Cette hypothèse qui relie Jacques Dacquebert, époux de Françoise Fournier un peu avant 1640, au fils de Pierre et Guillemette Fourmentin baptisé à St Nicolas en 1609 avec des frères et sœurs nés à Calais et à Boulogne est proposée par geneanet mobey (Catherine Bernard).

 

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