2-4-2 Les descendants de Pierre Dacquebert et Jeanne Escamp

L’examen de la branche principale des Dagbert de Boulogne nous a fait découvrir le couple de Pierre Dacquebert et Antoinette Barbe, mariés en 1668 à St Nicolas, et dont sont issus beaucoup de Dagbert de Marquise au 18e et 19e siècle. Neuf ans plus tôt, en 1659, la même église St Nicolas voyait l’union d’un autre Pierre Dacquebert avec Jeanne Escamp (ou Echamp, Escam, Escan voire Hascan, Ascam, Ascan, Ascham ou d’Escan qui deviendra Descamps). Pierre est le fils de Pierre Dacquebert présent au mariage (c’est le seul qui signe). Son autre témoin est sa sœur Marguerite Dacquebert qui laisse sa marque. Jeanne est la fille de Jehan et Jeanne Duquesnoy qui laissent aussi leur marque. Les époux sont de la paroisse St Nicolas et ils laissent leur marque. Avec ces indications, on peut retracer dans les relevés Barbaux le baptême de Jeanne en 1640 (fille de Jehan Ascham et Jehenne Du Quesnoi avec Jehenne Queval comme marraine et Nicolas Lhoste comme parrain). Toujours dans les relevés Barbaux, on retrouve les baptêmes de deux autres enfants du couple Escamp-Du Quesnoy  soit Jacques en 1637 et Marie (qui épousera le boulanger Jerome Lafaille en 1682) en 1644. Les autres enfants Escamp baptisés à la même période sont issus des couples de Pierre Eschan ou Ascan et de nouveau Jehenne Queval (quatre enfants entre 1630 et 1643), Marcq Ascham et Anthoinette Flutte (deux enfants entre 1630 et 1634) et Jehan Ascam ou Jacques Eschan et Nicolle ou Jehenne Dacquebert  (quatre enfants de 1630 à 1635). On peut penser que Jehan Escamp, le père de Jeanne, a d’abord été marié avec Nicolle Dacquebert vers 1629 et cette première épouse serait décédée vers 1636. Comme indiqué à la section suivante, cette Nicolle Dacquebert pourrait être une fille du couple de Pierre Dacquebert et Nicolle Tellier

Le couple Dacquebert-Escamp est à l’origine d’une deuxième branche de Dagbert de la basse ville de Boulogne que l’on peut suivre jusqu’au 19e siècle (Table 9).

Comme dans son acte de mariage Pierre Dacquebert est déclaré fils de Pierre Dacquebert (et frère de Marguerite Dacguebert), on pense qu'il s'agit du Pierre fils de Pierre Dacquebert et Chrestienne (ou Catherine) Houbronne, baptisé à St Nicolas  en 1631, puisque ce dernier est le seul Pierre fils de Pierre dans la période 1620-1640. Comme expliqué dans la section précédente,  Pierre père se remarie en 1636 avec Barbe De La Salle en 1636 avec onze enfants dont l’aînée Marguerite que l’on pense être la (demi) sœur de Pierre fils témoin au mariage de 1659. Parmi ces enfants du couple Dacquebert-De La Salle, on retrouve également Robert qui épouse en 1669 Marguerite Duquesnoy, peut-être reliée à Jeanne Duquesnoy, la mère de Jeanne Escamp.

On connaît dix (peut-être onze) enfants au couple de Pierre et Jeanne Descamps baptisés à St Nicolas de 1662 à 1679.  Cinq de ces enfants meurent avant d’atteindre l’âge adulte et quatre (ou cinq) fondent une famille. La première serait Antoinette Dagbert dite Soubise (comme plusieurs des enfants du couple Dacquebert-Escamp), baptisée en 1662  ( le parrain est Pierre? Vasseur? et la marraine Madeleine Odent?). En 1687, elle épouse à St Nicolas Anthoine Sinpol (ou Sinpolle, Saint Pol, Saint Paul parfois précédé de la particule de) dit Longueval fils d'Antoine Saint Pol et Antoinette Caron, baptisé à St Joseph en 1659 avec Pierre Dubois sieur de Colombier comme parrain et Louise De Saint Paul comme marraine (Signature de l'époux, Anthoine Sinpol, et marque de l'épouse. Signature d'Anthoine de Sinpol, probablement le père de l’époux. Marques de Pierre Dacquebert et Jeanne Escam, probablement le père et la mère de l'épouse. Signature de Françoise Dacquebert, probablement la fille du couple Dacquebert-Daval de la branche historique d’après sa signature et François Duhamel, probablement son mari. Signature de Louise de Saint Paul, probablement la tante de l'époux, de Mari Genne Saint Polle, probablement sa sœur de l'époux et d’un troisième Anthoine Saint Paul. Signatures de Michel Le Det ou Le Dez, de Louyse Wasselyne et d’un certain Dubois, témoin. Le mariage aurait donné lieu à un contrat chez Me Guillot). Le couple Sinpol-Dacquebert a dix enfants baptisés à St Nicolas entre 1687 et 1705 avec les parrains et marraines suivants : Michel Ledet et Françoise Dacquebert (tous deux déjà témoins au mariage de 1687. Michel Ledet ou Le Dez est probablement le directeur de la poste de Boulogne, marié à Barbe Pringot en 1675. De par sa signature, Françoise Dacquebert est la fille de Jacques et Jeanne Daval de la branche historique),  pour Michel en 1687, Louis Dacquebert (probablement l'oncle, frère d’Antoinette)   et Marie Jeanne SaintPol (probablement la tante, sœur d’Antoine et elle aussi témoin au mariage de 1687) pour Marie Jeanne en 1689, François Lafaille (pourrait être le fils aîné d'un premier mariage du boulanger Hierosme La Faille époux de Marie Escamp, la sœur cadette de Jeanne, mais il n'a que 13 ans) et  Antoinette Canchy (peut-être la fille de Pierre Canchy et Marie Escamp qui épouse Antoine Duhamel la même année) pour Antoinette en 1690, François Brocan et Marie Desfontaines pour Marie Jeanne en 1692, Jean Haprolin? et  Louise Deperlecque (probablement la future épouse de l’oncle Louis Dacquebert) pour Jean en 1693, Claude Bourgeois et Magdeleine Lachambre? pour Claude en 1696, Pierre Desperlecque et  Louise Cozette pour Louise en 1697, Jean Lambert et Marguerite Watteble pour Jean Baptiste en 1700, Jean Dubout et Barbe Delpierre pour Antoine en 1702 et finalement  Jean? Herlan? et Marie Rand? pour Jean-Marie en 1705 (posthume, le père Anthoine Sinpol est décédé en 1704 à 45ans). Anthoine Sainpolle est témoin au mariage de Claude Dacquebert, présumé frère d’Antoinette, qui suit. Trois des dix enfants du couple Sinpol-Dacquebert se marient : (1) l’aîné Michel Sinpolle, journalier, épouse en 1717 à St Nicolas Louise Louchet, fille de Jacques Louchet de Menneville et Marie Blaisel, veuve de Claude Cannet, charpentier à St Martin (Détails dans Vasseur-Louchet. Marque des époux. Marques de Louis et  Claude Dacquebert, probablement les oncles de l'époux, frères d'Antoinette Dacquebert, sa mère. Signature de Marie Jenne Saint Paul, probablement la tante de l'époux, sœur d'Anthoine Sinpol, son frère. Signatures d’Antoine Germain et Françoise Lemarie) (2) Louise Saint Pol épouse successivement et toujours à St Nicolas, en 1720,  le savetier de 20ans Jean Froment (ou Fourment) fils d'Anselme Froment et  Catherine Delattre avec descendance Froment à Boulogne puis en 1728 le charretier Jean Baptiste Lefebvre fils de Jean Lefebvre et Catherine Doyer (Marques des époux. Marque de Catherine Douée, probablement la mère de l'époux. Signature de Pierre Pinsdée, probablement Pierre Pincède, parrain de l'époux et d'Antoine Lescuiot. Signatures de Pierre, Antoine et  Marguerite Lefebvre. Marque de Michel StPol, probablement le frère aîné de la mariée, et de Marie Jenne Saint Paul, probablement la tante de la mariée) avec descendance Lefebvre à Boulogne (3) Antoine SaintPol, garçon brasseur, épouse en 1730 à St Nicolas Marie Françoise Duvalois ou Duvaloy,  fille de Charles Duvalois, journalier, et Marie Fropot (Marque de l'époux et signature de l’épouse. Marque de Michel Saint Paul, probablement le frère aîné de l'époux. Signature de Marie Jenne Saint Paul, probablement la tante de l'époux. Marque de Charles Duvaloy, probablement le père de l'épouse, et Marie Fropos, probablement sa mère. Signature de Cécille Duvaloy. Marque de Louise Louchet, probablement l'épouse de Michel saint Paul. Signature de Charles Clerté, probablement le beau-frère de l'épouse, mari de sa soeur Marie Barbe,  de Nicolas Leroux et d’un Prevost) avec descendance SaintPol à Boulogne. Comme indiqué précédemment, Anthoine Sinpol père s’éteint en 1704 à 45ans. Antoinette Dacquebert son épouse est inhumée en 1728 à 67ans.

Son frère Claude Dacquebert, baptisé à St Nicolas en 1669 (avec Claude Ohier de la paroisse St Nicolas qui signe comme parrain et Marie Catherine Le Roy Duquesnel, "fille de Mr  le  maier" de la paroisse St Joseph de la haute ville qui le fait comme marraine), épouse à St Nicolas en 1692 Marie Langaigne (ou Lengaigne, Lengagne), 24ans,  fille de feu Robert Langaigne et de Jeanne Wallet (Marques des époux et de Pierre Dacquebert, probablement le père de l'époux. Signatures de Jean Anselin, François Duhamel, peut-être de nouveau l’époux de Françoise Dacquebert de la branche historique et Anthoine SainPolle, probablement le beau-frère de l’époux, mari d'Antoinette Dacquebert. Vasseur donne un  cm chez Me Guillot du 28-09-1692). Le couple a cinq enfants baptisés à St Nicolas entre 1693 et 1708 avec les parrains et marraines qui suivent : Nicolas Lengagne (probablement le frère de Marie), et Isabelle Dacquebert (peut-être la sœur cadette de Claude mais elle n'a que 17ans) pour Isabelle en 1693, Oudart Bailleu (peut-être l'époux de Françoise Dacquebert selon Vasseur-Dacquebert) et  Jeanne Françoise Duhamel (probablement la fille de François Duhamel et Françoise Dacquebert de la branche historique même si elle n'a que 18ans) pour Pierre en 1694, Simon Queneuille et Antoinette Lafaille (peut-être la fille de Jerome Lafaille et Marie Escamp, tante de Claude) pour Simon en 1697, André Carmier, receveur en charge de St Nicolas et Marie Meignot pour Marie en 1707 et finalement Michel Saint-Pol (probablement le beau-frère de Claude, époux de sa sœur Antoinette), et Françoise Bunel? pour  Marie Françoise en 1708. Pierre (à 14ans et identifié comme Pierre Soubise), Marie (à 3 semaines) et Marie Françoise (à 6 ans) meurent jeunes et on n’a pas retrouvé de mariage impliquant les trois autres. On ignore également quand Claude disparaît. Marie Lengagne s’éteint en 1717 à 53 ans (en fait 49 ans).

Le troisième enfant du couple Dacquebert-Escamp à se marier serait Isabelle Dacquebert  qui épouse en 1695 à St Nicolas Jean Clutier dit La Verdure sergent dans la compagnie de bras du régiment de Chartres (Permission par écrit du capitaine de la compagnie de l'époux. En présence de Jacques Lanzens? dit Deborde  sergent dans de la compagnie de M. Lavie? du même régiment, de Louis Dacgbert, frère de ladite Isabelle et Antoinette Dacgbert, sa sœur. Marque de l'époux et signature de l'épouse. Signature de Jacques Lanzens? Dit Deborde, d'Antoine Sinpol, probablement le beau-frère de l'épouse, et de Louis Dacbert. Marque d'Antoinette Dacquebert). On ne connaît pas d’enfants au couple. Isabelle pourrait être celle qui est inhumée à St-Nicolas en 1710 à 48ans ce qui placerait sa naissance vers 1662 (donc pratiquement la même année que celle de sa sœur Antoinette) mais on n’a pas retrouvé son acte de baptême à St Nicolas. On serait plus enclin à penser qu’Isabelle est en fait Elisabeth Dacquebert baptisée en 1676 (avec Charles Grilly comme parrain et Elizabeth Dupont comme marraine). A son mariage en 1695 avec le sergent Jean Clutier, elle a donc à peine 19ans. C’est probablement la même Isabelle Dacquebert que l’on retrouve en 1719 quand elle épouse Nicolas Deperlecque, probablement un cousin de Louise Deperlecque épouse de son frère Louis (Signature de l'époux et marque de l'épouse. Signatures de Pierre Copiaux et d’Antoine Gosset. Pierre Copiaux est probablement l'époux de Magdeleine Lengaigne, sœur de Marie Lengaigne qui épouse Claude Dacquebert, frère d'Elizabeth. Anthoine Gosset est peut-être le frère de Claude Gosset, mère présumée de Nicolas Deperlecque). Au moins un enfant est issu de ce mariage, Marie Louise Antoinette Deperlecque, qui en 1757, à 29ans, épouse à St Nicolas Pierre Alexis Delerue, manouvrier, originaire d’Alette, fils de  Philippe Delarue et Marie Françoise Dumont (L'acte précise l'âge et l'ascendance des époux. Témoins cités : Philippe Delarue, propriétaire et laboureur à Alette, père de l'époux, Jean Baptiste Delarue, son frère, qui a déclaré ne savoir écrire, Nicolas Deperlecque, frère de l'épouse, de nouveau Pierre Copiaux, Louis Delvoye , Jean Baptiste Birouat?, Jean Noulard qui ont signé à l'exception de l'épouse et de son frère. Signatures d'Alexis Delarue, Pierre Copiaux, Louis Delvoye, Jean Baptiste Birouat?, Jean Noulard)

Le quatrième est Louis Dacbert, baptisé à St Nicolas en 1673 avec pour parrain, Louis Dumoulin (probablement l’époux d’Antoinette Dacquebert, fille de Jean le jeune et Marguerite Lalemand et donc cousin par alliance de Pierre Dacquebert, le père de Louis) et marraine, Marie Escam (probablement la tante, sœur de Marie Escamp, la mère de Louis). On pense que c’est lui (c’est le seul Louis disponible à cette période) qui épouse à St Nicolas en 1695 Louise Deperlecque que l’on pense être la fille de Jean Deperlecque et Louise Morette (Pas d'ascendance des époux. Témoins : Jean Anselin, ami, François Lafaille, parent, Antoinette Dcaquebert, sœur dudit Louis, Pierre Desperlecque, François Desperlecques, frère et Anne Desperlecques, sœur de ladite Louise. Signature de Louis Dacbert, l'époux, François Deperlecque, Pierre Deperlecque, François Lafaille est probablement le et Jean Anselen. Marque de Louise Deperlecque, l'épouse. François Lafaille est probablement le fils lui-même boulanger d’un premier mariage du boulanger Jerome La Faille, époux en deuxième noce de Marie Escamp, la sœur de Jeanne). Ce couple est à l’origine de la deuxième branche importante des Dagbert à Boulogne avec descendance jusqu’au 19e siècle. Il a six enfants de 1698 à 1707, tous baptisés à St Nicolas, avec les parrains et marraines suivants : Jacques Lonquety et Anne Deperlecque (vraisemblablement la sœur aînée de Louise, déjà témoin au mariage de 1715 et qui épouse Charles Bigot la même année) pour Louis en 1698, Claude Dacquebert (vraisemblablement le frère de Louis) et Madeleine Lamourrye (probablement Madeleine Lamoury qui vient d’épouser le boulanger François Lafaille, témoin au mariage de 1695) pour Claude en 1700, Jean ? et Jeanne Mansse pour Marie Jeanne en 1702, François Deperlecque (vraisemblablement le frère de Louise, déjà témoin au mariage de 1695) et Magdeleine Le Porcq pour Marie Magdeleine en 1704, Quentin Legros et Magdeleine Gorré pour Quentin en 1706  et finalement François Desurnes? et Jeanne Coillot pour François en 1707. Un septième enfant potentiel, Marie Anne, clairement identifiée comme la fille du couple, est inhumée à St Nicolas en 1730 à 36ans ce qui placerait sa naissance vers 1695, l’année du mariage des parents.

Trois des enfants du couple Dacquebert-Deperlecque fondent une famille. L’aîné, Louis Dacquebert (Dagbert à son mariage et à son décès en 1738 comme « maître camionneur ») serait celui qui épouse Marie Jeanne Braule en 1722 à St Nicolas (l’acte de mariage est très avare d’information. Il ne donne pas l’ascendance des époux et n’est paraphé que par les marques des époux et celle d’Anne Degardin). Geneanet vlecuyer fait de Marie Jeanne la fille des défunts Antoine Braule, également charretier de son vivant et Jeanne Deperlecque, peut-être liée à Louise Deperlecque la mère de Louis et Anne Degardin serait l’épouse de Jean Braule, un autre charretier, frère de Marie Jeanne. Le couple Dagbert-Braude a trois enfants baptisés à St Nicolas entre 1722 et 1726 (plus un enfant mort-né en 1728). L’aîné Claude baptisé en 1722 (le parrain est Claude Dagbert, vraisemblablement le frère de Louis, décédé en 1724,  et la marraine Marie Barbe Cogé) meurt cinq mois plus tard en 1723. Sa sœur Marie Anne Dagbert, baptisée en 1724 (le parrain est Jean Braule, probablement le frère de Marie Jeanne et la marraine est Marie Jeanne Daguebert, probablement la sœur cadette de Louis). En 1746, elle épouse à St Nicolas, Pierre Quenet, 23ans, lui aussi charretier, fils d'Antoine Quenet et feue Marie Françoise Thierry (Témoins pour l'époux : son père, Nicolas Quenet et Jacque Delvoie. Témoins pour l'épouse : sa mère, Guillaume Dagbert, son frère, François Dagbert, son oncle, Jean Braude et Louis Lambert, probablement son beau-frère.  Signatures de Pierre Quenet, l'époux, Louis Lambert, Nicolas Quenet, Jacques Delvoye et. G(uillaume) Dagbert. L'épouse, sa mère, Antoine Quenet, le père de l'époux, François Dagbert et Jean Braude ne signent pas). Le frère cadet de Marie Anne, Guillaume Dagbert, baptisé en 1726 (avec Guillaume Coilliot comme parrain et Jeanne Delpierre comme marraine) épouse à St Nicolas en 1746, seulement quelques semaines après le mariage de sa sœur aînée Marie Anne, Marie Antoinette Quenet, 27ans, sœur de Pierre Quenet, l’époux de cette même Marie Anne (Ascendance des époux. Les témoins pour l'époux qui est âgé de 22ans,  sont  François Daguebert, probablement son oncle paternel, Jean Braude, probablement son oncle maternel, et Louis Lambert, probablement son beau-frère. Ceux pour l'épouse, qui est âgée de 28ans, sont son père Anthoine Quenet, son frère Pierre Quenet et Nicolas Quenet. Signatures de Guillaume Daguebert,  l'époux, Louis Lambert, Pierre Quenet et Nicolas Quesnet). On décrit leur descendance dans un prochain chapitre.

La sœur cadette de Louis, Marie Jeanne, baptisée en 1702, est probablement la Jeanne Dacquebert de la paroisse de St Martin qui épouse Louis Lambert de la basse ville à St Nicolas en 1735 (Pas d’ascendance des époux. L'époux signe mais pas l'épouse. Signatures de Dominique Lambert, Fursy Lambert et Alexandre Lambert. Marque de Louis Dacquebert, probablement le frère aîné de Jeanne). Selon Vasseur-Lambert, Louis est maçon et le fils de Dominique Lambert, cordonnier et jardinier en basse ville et Madeleine Bourgois originaire de Baincthun et servante en haute ville lors de leur mariage à St Martin en 1703. Ses frères qui sont témoins au mariage sont Fursy Lambert, jardinier en basse ville et Alexandre Lambert journalier et perruquier. Jeanne donne naissance à une fille, Marie Jeanne, peu de temps après le mariage et baptisée à St Martin (Le parrain est Michel Longuevalle, probablement Michel Saint Pol, fils d’Antoine et Antoinette Dacquebert, tante de Jeanne, et la marraine, Marie Jeanne Braulle, probablement l'épouse de Louis Dagbert, frère de Marie Jeanne, et tous deux de la basse ville de Boulogne) mais qui ne survit que quelques jours. Un autre enfant suivra en 1738, Dominique, lui aussi baptisé à St Martin (Le parrain est le grand-père, Dominique Lambert, de la basse ville de Boulogne et la marraine, Anne Mascot) mais lui aussi décède rapidement. Jeanne s’éteint en 1746 à l’hôpital Saint Louis avec son époux Louis Lambert, maçon, et Guillaume Dagbert, probablement son neveu, qui signent comme témoins. Comme on l’a vu plus haut on retrouve Louis Lambert comme témoins de plusieurs événements familiaux impliquant Louis Dagbert.

Le frère cadet de Louis et Marie Jeanne, François, est vraisemblablement le François Dacquebert de la paroisse de St Martin qui en 1735 épouse à St Nicolas Marie Elisabeth Biez (aussi Bihet) de cette même paroisse (Pas d’ascendance des époux qui laissent leur marque. Signatures de Pierre Bihet, Louis Lambert, probablement le beau-frère de l’époux, Baltazar Barré, Thomas Louvet et Jean Cansi. Marque de Louis Dacquebert dit Soubisse, probablement le frère de François). Selon Geneanet vlecuyer, Marie Isabelle serait la fille de Pierre Bihet dit Jolicoeur (probablement le témoin au mariage), charretier et camionneur qui s’éteint en 1743 à 61ans et feue Marguerite Capron. (Jean) Thomas Louvet est probablement le beau-frère de Marie Isabelle, époux de sa sœur Marie Marguerite. Il est charcutier, cordonnier et geôlier des prisons de Boulogne. (Jean) Balthazar Barré est probablement l'oncle par alliance de Marie Isabelle, époux de sa tante Barbe Bihet. Il est cavalier de la maréchaussée. Toujours selon la même source, le mariage est sujet d’un  cm Gaignart du 20-07-1735. Le couple Dacquebert-Bihet  a quatre enfants qui tous se marient. L’aîné Marie Magdeleine Dagbert, baptisée à St Nicolas en 1736 (avec Louis Dagbert, vraisemblablement son oncle, comme parrain et Marie Magdeleine Louchet, probablement la tante par alliance, épouse de Pierre François Bihet, charpentier de navire et frère de Marie Isabelle) est orpheline de père et mère quand elle épouse à 29ans, en 1765 à St Nicolas Jean Baptiste Moleux, maître menuisier de 31ans, fils d'Antoine Moleux et Louise Marie Brouillé (Témoins : Antoine Moleux, père de l'époux, Matthieu, Antoine et Pierre Moleux, ses trois frères, François Dagbert, frère de l'épouse, Jean Baptiste Bonnet et Pierre Biez, son oncle, qui a déclaré ne pas savoir écrire. Signatures des époux, d'Antoine Louis Moleux, de Mathieu François Moleux, d'Antoine Moleux, de François Dagbert et de Jean Baptiste Bonnet). Par la suite elle se remarie à une date encore inconnue avec Marc Deldreve, marchand cloutier, qui témoigne au mariage de des deux Pierre François Touron, ses neveux par alliance, en 1798 et 1803 (voir plus bas).  Son frère, Nicolas François Dagbert, baptisé à St Nicolas en 1738 (avec pour parrain Nicolas Bigot, probablement, d'après la signature, le maître cordonnier qui signe comme témoin au mariage de son frère, Jean Bigot, quelques jours plus tard et qui est le fils de Charles Bigot et Anne Deperlecque, sœur de Louise, la grand-mère de Nicolas François et pour marraine, Marie Barbe Bihet, probablement la tante de Marie Isabelle) est voiturier comme son père et domicilié dans la section des casernes de Boulogne quand il épouse à 59ans, en 1797 à Boulogne Marie Anne Antoinette Bertagne, 29ans, native de Verlincthun, fille des défunts Philippe Bertagne, tisserand, et Marie Antoinette Duhamel, également domiciliée à Boulogne, section du port ( Les témoins sont le citoyen Jean Baptiste Oudart Marie Duval, secrétaire adjoint de l'administration municipale de ce canton, 41ans, ami du futur, domicilié dans cette commune, section du port, Jean Louis Valois, tailleur d'habits, 49ans, aussi ami du futur et domicilié à Boulogne, section des casernes, Bonnaventure Tardieu, tonnelier, 38ans et Jean Baptiste Timmerman, 26ans, marchand, tous deux amis de la contractante et demeurant aussi à Boulogne, section du port. Signature Dagbert, Tardieu, Timmerman, Duval et Valois. La contractante ne signe pas).  Le couple a un destin plutôt tragique : Marie Anne Antoinette met au monde un enfant masculin mort-né en 1799 puis meurt assassinée en 1801. François décède dans l’anonymat (pas d’ascendance ni de mention de son épouse) en 1805 à l’hospice civil de Boulogne. La sœur de Marie Magdeleine et Nicolas François, Marie Daquebert, baptisée en 1741 (avec Jean Rault qui signe comme parrain et  Marie Lecuyer qui le fait comme marraine), épouse en 1772 à St Nicolas le matelot de 32ans Pierre Martin, fils de Jean Martin et Marie Barbe Barré (Les témoins sont Jean Martin et Marie Barbe Barré, père et mère de l'époux, Jean Baptiste Mabille, compère de l'époux, François Dagbert, frère de l'épouse, Jean Baptiste Moleux, son beau-frère. Signature de Pierre Martin, Jean Martin, Marie Dagbert, François Dagbert, Jean Baptiste Molieux et Jean Baptiste Mabille. La mère de l'époux ne signe pas). On leur connaît un fils, Pierre François Martin, baptisé à St Nicolas en 1772 (avec François Dagbert, vraisemblablement son oncle, comme parrain, et Catherine Tardieu comme marraine)  et qui est lui aussi voiturier à Boulogne en 1795 quand il y épouse Marie Louise Jeanne Madeleine Pognant, fille de Simon Pognant et Marie Louise Deguisne. Le dernier enfant du couple Dagbert-Biez serait Marie Marguerite Elisabeth Dagbert, baptisée à St Nicolas en 1744 (avec Guillaume Desures qui signe comme parrain et Marie Marguerite Jacqueline Legrand qui le fait comme marraine) et qui épouse en 1769 à St Nicolas Claude François Tourond (ou Touron) camionneur et voiturier du port, fils de feu Louis Touron et Jeanne Françoise Tricot (Les témoins sont Jeanne Tricot, mère de l'époux, Jacques Touron, cousin germain de l'époux, Jean Baptiste Moleux, beau-frère de l'épouse et Jean Baptiste Bonnet. Signatures de Claude Francoy Tourond, Jean Baptiste Moleux, Jenne Fr. Tricot, Jacques Tourond, Perone Tricot, Madelaine Dagbert, probablement la sœur de l'épouse et épouse de Jean Baptiste Moleux, Marie Dagbert, probablement son autre sœur, Jean Baptiste Bonnet et Marie Anne Cugny, probablement l’épouse de Jacques Torond). Le couple à cinq enfants baptisés à St Nicolas entre 1771 et 1779 avec les parrains et marraines suivants : Nicolas François Dagbert, probablement l'oncle, et Marie Anne Cugny, déjà témoin au mariage de 1769, pour François Nicolas en 1771, Jean Baptiste Moleux, probablement l'oncle par alliance époux de Madeleine et Marie Anne Touron pour Marie Jeanne Marguerite en 1773, Charles Lorgnier et Catherine Louvet  pour Charles Marie en 1775, Pierre Marlin et Françoise Cappe pour Pierre François en 1776, François Chenut? et Petronille Chelu  pour un deuxième Pierre François en 1779. Les deux Pierre François Touron sont voituriers comme leur père quand ils prennent épouse au tournant  du siècle. Le plus vieux épouse en 1798 Marie Elisabeth Carette, 21 ans, domiciliée section du port, sans profession, fille de Charles Philippe Carette, lui aussi voiturier, et Marie Margueritte Hernier (Les témoins sont Claude François Tourond, 60ans, voiturier, père du futur, Marc Deldreve, 50ans, marchand cloutier, bel oncle du futur du côté maternel à cause de la citoyenne Madeleine Dagbert son épouse, Charles Philippe Carette, 28 ans, voiturier, frère de la contractante et Marc François Frevillie, aussi voiturier, beau-frère de la contractante à cause de  la citoyenne Françoise Emelie Carrette son épouse. Les quatre témoins signent mais pas les époux) avec descendance Torond à Boulogne. En 1803, c’est au tour du plus jeune d’épouser Catherine Loeuillette, 24ans, originaire d’Outreau mais domiciliée à Boulogne, fille de Pierre François Loeuillette, berger à Outreau et Marie Madeleine Ridoux (Les témoins sont François Tourron, 32ans,voiturier à Boulogne, frère de l'époux, Marc Deldreve, 54ans, marchand cloutier à Boulogne, oncle maternel de l'époux, François Ridoux, 43ans, charpentier de navire à Outreau, oncle maternel de l'épouse et Jacques Antoine Degardin, 23ans, cultivateur à Outreau, ami de l'épouse. Les quatre témoins signent mais les époux ne signent pas. Selon geneanet vlecuyer, Marie Madeleine Ridoux, la mère de l’épouse, est la fille de Léonard Ridoux et Marie Antoinette Daguebert, elle même fille de Jacques Antoine et Marie Anne Fayeulle de la branche principale des Dagbert d'Outreau) avec descendance Tourond à Boulogne.


Les parrains et marraines des autres enfants du couple Dacquebert-Escamp sont : en 1661, Claude Houbronne (peut-être relié à la grand-mère présumée) et  Jeanne Dieuset (peut-être l’épouse de Pierre Deperlecque et grand-mère de Louis Deperlecque, future épouse de Louis Dacquebert) pour l’aînée Jeanne qui décède 7ans après, en 1664, Pierre Dacquebert (peut-être le grand père) et Marguerite Courtois pour Pierre qui ne survit que quelques mois, en 1666, Hierosme Dacquebert (vraisemblablement l’oncle fils de Pierre et Barbe de la Salle) et Marie Escam (vraisemblablement la tante sœur de Marie Escamp) pour Hierosme qui décède seize ans plus tard, en 1668, Jean Grilly et Jeanne Blangy pour Marie Jeanne qui ne survit que quelques semaines, en 1671, Mr. Barthelemy Mareschal, procureur notaire de cette sénéchaussée et demoiselle Antoinette Raoult, tous les deux de St-Joseph  pour Antoinette qui serait décédée en 1689 (à « 8 ans » alors qu’elle en a dix-huit) et finalement en 1679, Jean Lambert et Nicole Duhamel (peut-être une sœur de François Duhamel, époux de Françoise Dacquebert de la branche historique)  pour Nicole dont on perd la trace.

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