Les tullistes  de Calais : les descendants de Pierre Marie  Dagbert

Après le décès de Gabrielle Trubert en 1809, Pierre Marie se remarie à Boulogne avec Charlotte Pétronille Wissocq, native de Licques et alors âgée de 25 ans. Le couple aura huit enfants de 1811 à 1827, tous nés à Boulogne sauf la dernière-née après le déménagement à St Pierre. Tous ces enfants, sauf le premier décédé en bas-âge, vont fonder des familles avec une importante descendance à St-Pierre puis Calais

 Les fils de Pierre Marie Dagbert : Jean Marie (Table 12a)

L’aîné survivant Antoine Jean Marie Dagbert, né en 1812 (les témoins à la naissance sont Jean Marie Wissocq, 62ans, bedaut? à Calais, aïeul maternel et Alexis Sergent, 41ans, tailleur, ami des parents) est d’abord perruquier à St Pierre comme son père (1829), puis ouvrier en tulle de 1832 à 1842 (probablement chez Joseph Leuliette, fabricant de tulle de 46ans en 1836 qui demeure route de Boulogne et chez qui naît sa fille Laurence Clarisse cette année-là ) et finalement fabricant de tulle de 1843 à 1873. En 1885, un an avant sa mort à 73 ans (décès déclaré par deux voisins : Alfred Barrier, 34ans, menuisier et Eloy Danel, 50ans, tulliste), il est qualifié d’« industriel », membre de la Chambre de Commerce de Calais et de la Chambre syndicale des fabricants de tulle. En 1838, il épouse à St Pierre, Marie Anne Laurence Langlois, repasseuse à St Pierre de dix ans son aînée, fille de feu Germain Langlois et Marie Louise Antoinette Carrière et avec qui il avait déjà eu quatre enfants ( Les témoins du mariage sont Jean Louis Debette, 51ans, fabricant de tulle à Calais, oncle de l’époux du côté maternel, vraisemblablement le Debette-Wissocq, fabricant de tulle, qui apparaît dans l’annuaire statistique et administratif du Pas-de-Calais de1846, Jean Louis Dagbert, 32ans, journalier a St Pierre, frère de l’époux, Charles Wissocq, 43ans, maçon a St Pierre, ami de l’épouse et vraisemblablement oncle de l’époux du côté maternel et Auguste Dagbert, 24ans, ouvrier en tulle à St Pierre, frère de l’époux Signatures de l’époux, de son père, de la mère de l’épouse et des témoins sauf le troisième. L’épouse, la mère de l’époux et le témoin Wissocq ne signent pas. Légitimation de Laurence Clarisse née en 1836. Les autres enfants du couple nés hors mariage, Adélaïde Charlotte, née et décédée en 1829, Constant Napoléon, né et décédé en 1832 et probablement Joseph, né en 1833 sont alors décédés). Le couple réside à St Pierre, rue du Vic (1838), puis rue du Temple (1840-48), et finalement rue du Vauxhall (1851 et 1886). Le recensement de 1851 donne bien au 263 rue du Vauxhall, Antoine Jean Marie Dagbert, 38ans, fabricant de tulle, Marie Anne Françoise Langlois, 48ans, sa femme vivant du travail de son mari et les enfants : Antoinette (en fait c'est Laurence Clarisse),15ans, Jules Alfred, 12.5ans, Adèle, 11ans, Cécile, 9ans, Léon Eugène Edmond, 6ans et Victor, 3 mois. Marie Anne Laurence Langlois décède un an après son mari, en 1887. Elle a alors 84ans et demeure sur la rue du General Chanzy (le décès est déclaré par des voisins, Samuel Mooris, 80ans, découpeur de tulle et Charles Recq, 46ans, menuisier). En plus des quatre enfants nés hors mariage, le couple à six enfants, nés à St Pierre entre 1838 et 1851.

 L’aînée survivante du couple, Laurence Clarisse Dagbert, née en 1836 (dans la demeure de Joseph Leuliette route de Boulogne et déclaré par le même Joseph Leuliette, 46ans, fabricant de tulle et Joseph Guerlain, 32ans, ouvrier en tulle) et légitimée en 1838, épouse à St Pierre en 1859 Ernest Legrand, ouvrier en tulle, fils de feu Louis Alexandre Legrand, et Marie Françoise Agnès Detant, 63ans, sans profession à St Pierre (Les témoins sont  Édouard Ridoux, 26ans, fabricant de tulle, ami de l’époux, Amédée Basset, 27ans, jonglier? à St Pierre, ami de l’époux, Louis Dagbert, 43ans, ouvrier en tulle à St Pierre, oncle de l'épouse et Pierre François Hyes?, 46ans, menuisier à St Pierre, oncle de l’épouse du côté maternel par alliance. Signatures des contractants, de la mère du contractant, du père de la contractante et des témoins. La mère de la contractante ne signe pas). Le couple s’établit à St Pierre (Grande Rue en 1860, rue de l’Hospice en 1864-65, rue des Soupirants en 1869-72, rue Auber en 1891 et rue Thiers en 1910) où Ernest est ouvrier en tulle en 1860-65, tulliste en 1869-72 puis fabricant de tulle en 1884-91 et finalement contremaître tulliste en 1896. Laurence Clarisse s’éteint en 1891 à 54ans et Ernest en 1910 à 78ans (dans les deux cas, leur beau-fils, Émile Duvivier, employé de mairie, est témoin au décès). Ils ont cinq enfants, nés à St Pierre entre 1860 et 1872 et au moins trois de ces enfants se marient. Après Berthe Augustine Fortunée, née en 1860 (on retrouve Édouard Ridoux, 26ans, fabricant de tulle, comme témoin à la naissance) et dont on ignore la destinée, Juliette Stéphanie Legrand, née en 1864 (Les témoins à la naissance sont l’oncle Jules Dagbert, 25ans, fabricant de tulle et Auguste Dagbert, 29ans, ouvrier en tulle, très probablement le fils d'Augustin, frère de Jean Marie – voir plus bas) épouse en 1884 à St Pierre Émile Joseph Narcisse Duvivier, 28ans, natif de Licques, employé à la mairie de St Pierre, fils de Quentin Duvivier, 64ans, cultivateur à Licques et Judith Alexandre, 56ans (Les témoins sont Joseph Duvivier, 32ans, employé à Calais , frère de l'époux,  Pierre Hecquet, 39ans, marchand d'épicerie à Calais, cousin germain par alliance de l'époux, Édouard Chinot, 24ans, instituteur à Boulogne, beau-frère de l'épouse? et  Théodore Maubert, 55ans, fabricant de tulle, ami de l'épouse. Signatures des contractants et des témoins. Les parents des contractants ont donné leur consentement par acte notarié. Divorce en 1911). Son frère cadet Camille Louis Legrand, né en 1865 (on retrouve l’oncle Jules Dagbert, 27ans, dessinateur comme témoin à la naissance avec  Auguste Goret, 29ans, ouvrier en tulle) est tulliste à Calais en 1899 quand il y épouse Stéphanie Louise Dohen, fille des défunts Pierre Noel Dohen et  Marie Madeleine Émélie Avron et veuve de Lucien Armand Salomon Ferté décédé à Cayeux sur mer (Somme) en 1898 (Les témoins sont  Pierre François Delcroix, 47ans, marin, beau-frère de l'épouse, Ernest Legrand, 49ans, tulliste, cousin de l'époux, Émile Legrand, 29ans, dessinateur, frère de l'époux et  Auguste Dohen, 36ans, marin, frère de l'épouse. Signature des contractants, du père de l'époux et des témoins sauf le premier). Leur frère cadet, Émile Ernest Legrand, né en 1869 (Les témoins à la naissance sont Alexis Boin, 51ans, tulliste et Joseph Honoré Leuliette, 35ans, tulliste) est dessinateur à Calais en 1896 quand il y épouse Juliette Hadfield, sans profession, fille naturelle non reconnue de Millexent Hadfield, 46ans, ménagère à Calais, non présente (Légitimation d'un garçon, Raymond Legrand, né le 29-03-1895. Témoins : Ernest Legrand, 40ans, tulliste, cousin germain de l'époux, Émile Duvivier, 40ans, employé de mairie, beau-frère de l'époux, Jules Legrand, 25ans, dessinateur, frère de l'époux et Alfred Doutriaux, 29ans, dessinateur, ami des époux, tous domiciliés à Calais. Signatures des époux et des témoins. Le père de l'époux donne son consentement par acte notarié). On n’a pas retrouvé de mariage pour le benjamin de la famille, Jules Gustave Legrand, né en 1872 (Les témoins à la naissance sont l'oncle Léon Dagbert, 27ans, ouvrier en tulle et Oscar Masson, 25ans, employé à la mairie) et qui est dessinateur de 25ans en 1896 quand il témoigne au mariage de son frère Émile Ernest.

 Le frère cadet de Laurence Clarisse, Jules Alfred Dagbert, né à St Pierre en 1838 (naissance déclarée par Charles Eugène Coquelet, 24ans, et Achille Roland, 22ans, ouvriers en tulle) est fabricant de tulle comme son père en 1868 (il l’était déjà en 1864 mais seulement dessinateur en 1865) quand il épouse à St Pierre Élisabeth Sarah Tyler, 27ans, née à St Pierre mais d’origine anglaise (selon geneanet elisa1656, son grand père est né et s’est marié dans le Leicestershire),  fille de Francis Tyler, 58ans, marchand épicier a St Pierre et Catherine Magdeleine Picard, 55ans ( Les témoins au mariage sont Léon Dagbert, 23 ans, fabricant de tulle,  frère de l'époux, Louis Andricque, 30ans, marchand boulanger à Calais, beau-frère de  l'époux, Francis Tyler, 31ans, ouvrier en tulle, frère de l'épouse et François Picard, 48ans, sans profession a Boulogne, oncle de l'épouse. Signatures des contractants, de leurs pères et des témoins. Les mères des contractants ne signent pas). Ce mariage ne semble pas avoir donné de descendance, du moins à St Pierre et Calais. Jules, toujours fabricant de tulle, s’éteint à 52ans en 1891 en sa demeure de la rue du General Chanzy (le décès est déclaré par Eugène Lefebvre, 32ans, employé d'octroi et Alfred Tellier, 24ans, tulliste). Élisabeth Sarah décède à Calais presque 30ans plus tard.

La sœur cadette de Laurence Clarisse et Jules, Adèle Coelina Dagbert, née à St Pierre en 1840 (Louis Marie Coquelet, 29ans, et Jean Marie Blanquart, 21 ans, ouvriers en tulle sont les témoins) épouse en 1872 à St Pierre, Jules Beaugrand, 37ans, fabricant de tulle (selon geneanet jmmathieu, plus jeune il aurait été charpentier de navire), fils d’Henri Beaugrand, 70 ans, ancien fabricant de tulle, et Marie Anne Sophie Léon, 72 ans en 1872, rentière (Les témoins sont Achille Beaugrand, oncle de l'époux, 72 ans, constructeur de bateaux à Calais, Jules Beauvais, beau-frère de l'époux, 26 ans, fabricant de tulle à Calais, Louis Andrique, beau-frère de l'épouse, 35 ans, marchand boulanger à Calais et Raymond Sanson, 51 ans, ami de l'épouse, négociant à Paris. Signature des époux, des parents de l'époux, du père de l'épouse et des témoins. La mère de l'épouse ne signe pas. Contrat de mariage chez Me Lelièvre Dubreuille à Calais). Le couple Beaugrand-Dagbert habite St Pierre (rue du Vauxhall où sont nés les quatre enfants entre 1874 et 1880) puis Calais où Jules est fabricant de tulle jusqu’à sa mort à 54 ans en 1888 (le couple habite alors rue de Bout des Digues et le décès est déclaré par Georges Pennel, 33ans, architecte et Charles Boudry, 29ans, coiffeur, des voisins). Adèle Coelina, alors âgée de 50ans, se remarie en 1891 avec Omer Joseph Vétu, docteur en médecine à Calais de 38ans, natif de Thérouanne, fils des défunts Pierre Joseph Vetu et Marie Catherine Joseph Pohier, veuf de Mélanie Julie Octavie Lerouge décédée à St Pierre en 1883 et de Alice Marie Thérèse Angélique Flageollet décédée à Calais en 1886 (Contrat de mariage chez Me Montagne, notaire à Calais. Les témoins sont François Spiegel, 78ans, médecin à Paris, ami de l'époux, Léon Dagbert, 46ans, frère de l'épouse, fabricant de tulle, Jules Dagbert, 52ans, frère de l'épouse, fabricant de tulle et Emmanuel Sancier, 65ans, rentier, ami des époux. Signatures des contractants et des témoins). Ce deuxième mariage se termine en 1905 avec le décès d’Omer Joseph à 53 ans, toujours médecin, en la demeure familiale de la rue du Bout des Digues (le décès est déclaré par Paul Recq, 34ans, entrepreneur et ami et Émile Duvivier, 49ans, employé, neveu et beau-fils de Laurence Clarisse). Selon les tables décennales, Adèle Coelina serait décédée à Calais en 1913. Comme indiqué précédemment, quatre enfants seraient nés du premier mariage et trois d’entre eux auraient atteint l’âge adulte. Céline Sophie Beaugrand, née à St pierre en 1876, épouse à Calais en 1899 Léon Charles Coucy, négociant à Calais de 32ans, fils de feu Henry Coucy et Hortense Isabelle Barry, 52ans, rentière (Contrat de mariage chez me Campagne, notaire à Calais. Les témoins sont Henri Joseph Barry, 55ans, entrepreneur à Rouen, oncle maternel de l'époux, Georges Henri Coucy, 34ans, industriel à Calais, frère de l'époux, Léon Dagbert, 53 ans, fabricant de tulle, oncle par alliance de l'épouse et Ernest Legrand, 67ans, gérant de fabrique, oncle par alliance de l'épouse, Signatures des époux, des mères des époux et des témoins). Sa sœur, Lucie Juliette Clarice Beaugrand, née en 1877, se serait mariée en 1899 avec un certain Léon Guillet mais on n’a pas trouvé trace de ce mariage à Calais. Leur frère cadet, Jules Henri Beaugrand, né en 1880, est dessinateur à Calais en 1905 quand il y épouse Claire Fourgaut, 21ans, fille de Jules Fourgaut, 55ans, employé de commerce, et Augustine Félicitée Claudine Smith, 54ans (Contrat de mariage chez Me Dutilloy, notaire à Calais. Les témoins sont Léon Coucy, 37ans, savonnier, beau-frère de l'époux, Léon Guillet, 33ans, constructeur mécanicien, beau-frère de l'époux, Adolphe Darquey, 70ans, négociant, ami de l'épouse et Benoit Nordmann, 36ans, docteur en médecine, ami de l'épouse. Signatures des époux, de la mère de l'époux, des parents de l'épouse et des témoins).

 Le quatrième enfant survivant du couple Dagbert-Langlois est Louise Cécile Dagbert, née à St Pierre en 1842 (Les témoins à la naissance sont Joseph Leuliette, 52ans, fabricant de tulle et Jacques Keusek, 34ans, ouvrier en tulle) et qui épouse en 1862 à St Pierre Louis Jacques Alexis Andricq, 24ans, natif de Guînes, boulanger à St Pierre, fils d'Alexis Désiré Andrique, jardinier à Marquise, et Marie Catherine Maillard (Les témoins sont Louis Muillard, 55ans, oncle de l'époux du côté maternel, tailleur d'habit  à Guînes, Jean Jacques Marie Destrez,39ans, ami de l'époux, boulanger à St Pierre, Jules Dagbert, 24ans, fabricant de tulle à St Pierre, frère de l'épouse  et Ernest Legrand, 30ans, ouvrier en tulle à St Pierre, beau-frère de l'épouse par alliance . Signatures des époux, des parents de l'époux, du père de l'épouse et des témoins. La mère de l'épouse ne signe pas). Le couple s’installe très vite à Calais sur la rue de Guise où Louis Jacques Alexis est marchand boulanger (1863-1877). Il s’éteint en 1906, à 68ans, négociant, rue du Vauxhall (décès déclaré par Émile Duvivier, 49ans, neveu et beau-fils de Laurence Clarisse, et Émile Recq, 37ans, entrepreneur, voisin). Louise Cécile serait décédée à Calais en 1930. Le couple a quatre enfants nés à Calais entre 1863 et 1877 et au moins deux de ces enfants se marient. Georges Jules Andricq, né en 1874 (Les témoins à la naissance sont Jules Leroux, 31 ans, hôtelier et Jean Marie Dagbert, 63ans, fabricant de tulle, aïeul maternel) est représentant de commerce à Calais en 1911 quand il y épouse Marguerite Jeanne Julienne Deguines, 28ans, fille des défunts Louis Onésime Deguines et Marie Françoise Mulard (Contrat de mariage chez Me Deroy à Calais. Les témoins sont Léon Dagbert, 67ans, sans profession à Calais, oncle de l'époux, Marius Martel, 30ans, négociant à Calais, beau-frère de l'époux, Félicien Deguines, 27ans, fabricant de tulle, frère de l'épouse et Berthe Lejeune, 71ans, amie de l'épouse. Signatures des époux, de la mère de l’époux et des témoins). Par la suite Georges Jules devient assureur mais il se fait également connaître comme artiste peintre et actif dans de nombreuses associations sociales et culturelles de la région calaisienne. En 1962, deux ans avant sa mort, il est nommé Chevalier de la Légion d’Honneur (on peut consulter son dossier de nomination sur le site Léonore). La sœur cadette de Georges Jules, Marthe Estelle Andricq, née en 1877 ( Les témoins à la naissance sont Jean Marie Dagbert, 66ans, aïeul maternel et Jules Beaugrand, 43ans, probablement l’oncle par alliance, tous deux fabricants de tulle) épouse en 1909 à Calais Marius Louis Georges Martel, 27ans, natif d’Ardres et employé dans cette ville, fils des défunts Jules Louis Joseph Martel et Marie Isabelle Bakkers (Les témoins sont Jules Labens, 53ans, négociant à Roubaix, ami de l'époux, Jules Haudiquet, 31ans, coupeur à Ardres, ami de l'époux, Eugène Léon Dagbert, 64ans, sans profession à Calais, oncle de l'épouse  et Alfred Chelu ou Chelu Pacha, 66ans, directeur de l'imprimerie nationale et des journaux officiels d'Égypte, chevalier de la Légion d'Honneur, officier de l'Instruction Publique, aussi Ingénieur hydrographe et égyptologue, domicilié au Caire, cousin de l'époux. Signatures des époux, de la mère de l'épouse et des témoins).

 Suit Eugène Léon Dagbert, né en 1845 (Les témoins à la naissance sont Louis Marie François Lehaire, 28ans, et François Joseph Debuche, 39ans, ouvriers en tulle). On le retrouve ouvrier en tulle à St Pierre en 1872 puis fabricant de tulle en 1874 quand il épouse à Paris-2 Cécile Louise Besson, âgée de 18ans, native de Paris-5, employée de commerce demeurant rue d'Aboukir, fille de Charles Victor Honoré Besson, employé, et Angélique Félicitée Fouilly, sans profession, demeurant rue de Courcelles ( Les témoins sont Jules Dagbert, 35ans, fabricant de tulle, demeurant à Paris rue St Pierre, frère de l'époux , Pierre Noyon, 29ans, mécanicien à St Pierre, ami de l'époux, Raymond Sansot, 54ans, négociant à Paris, ami de l'épouse et  Paul Besson, 50ans, propriétaire à Paris, ami de l'épouse. Signatures des contractants, du père du contractant, des parents de la contractante et des témoins. La mère du contractant ne signe pas. Contrat de mariage chez Me Gallin à Paris). Par la suite on le retrouve à Calais, toujours fabricant de tulle, en 1891 et 1899 puis sans profession en 1909 et 1911. D’après les tables décennales de Calais, il serait décédé dans cette ville en 1919. On n’a pas retrouvé de descendance au mariage de 1874, du moins à St Pierre et à Calais. Toujours d’après les tables décennales de Calais, Cécile Louise Besson serait décédée dans cette ville en 1917.

 Après Émile Gustave Édouard, né en 1848 et qui survit moins de trois ans (L’oncle maternel Louis François Dagbert, 34ans en 1851 et ouvrier en tulle est témoin à la naissance et au décès. Les autres témoins sont François Boulay, 51ans, commissionnaire en 1848 et François Joseph Debuche, 45ans, ouvrier en tulle en 1851), le dernier enfant du couple Dagbert-Langlois est Victor Ernest Gustave Dagbert, né à St Pierre en 1851 (Les témoins à la naissance sont Jean Louis Marie Leroux, 37ans, maître maçon, et Isidore Dubois, 30ans, employé de la mairie). En 1873, il est lui aussi fabricant de tulle à St Pierre, comme son père et ses deux frères aînés, quand il y épouse Pauline Émilie Dusautoir, 22ans, fille de feu Arsène Paul Dusautoir, surveillant de l'octroi, et de Benoite Antoinette Lenormand, 52 ans, sans profession à St Pierre (Les témoins sont Jules Dagbert, 35 ans et Léon Dagbert, 28 ans, tous deux frères et fabricants de tulle; Pierre François Cossart, 60ans, cafetier à St Pierre et François Cossart, 30ans, employé de commerce à Paris, amis de l' épouse. Signature des époux, du père de l'époux et des témoins. Les mères des époux ne signent pas). Après ce mariage, on perd la trace du couple.

Les fils de Pierre Marie Dagbert : Augustin (Table 12b)

Le frère cadet de Jean Marie (ou Antoine), Augustin Dagbert, né à Boulogne en 1814 (les témoins à la naissance sont François Roger, 53ans, jardinier, et Auguste Roger, 21ans, fils jardinier, des amis des parents) est ouvrier en tulle de 1834 jusqu’à sa mort en 1859, probablement accidentelle, à seulement 44 ans (sur l’Esplanade de Calais, déclaré par deux agents de police de cette ville). En 1834, il épouse à St Pierre Marie Adèle Constance Bernard, elle-même ouvrière en tulle, âgée de 22 ans et native d’Autingues, fille de Jean Baptiste Bernard, garçon brasseur à Calais et Marie Angélique Augustine Duquesnoy à Autingues (Les témoins sont Antoine Dagbert, 22ans, ouvrier en tulle, frère de l’époux, Alexandre Brulin, 28ans, ouvrier en tulle, ami de l'époux, Jean Baptiste Bernard, 38ans, brasseur et Adolphe Bernard, 25ans, journalier, frères de l'épouse, tous de St Pierre. Signatures des époux, de leurs pères et des témoins. Les mères des époux ne signent pas).  Elle décède à seulement 42 ans en 1854 (déclaré par Alphonse Pierre Dagbert, 35ans, ouvrier en tulle, beau-frère, et François Darlan, 49ans, ouvrier en tulle, voisin). Le couple loge successivement sur la Route de Boulogne (1835), rue de Quatre Coins (1839-41), rue du Cygne à Calais (1844), rue des Basses Communes (1846), rue Lafayette (1848-52) et finalement, de nouveau, rue de Quatre Coins (1854). Après la mort d’Adèle Constance, Augustin Dagbert se remarie en 1855 à St Pierre avec Marie Magdeleine Adelaïde Debette, 44ans, ouvrière en tulle, fille de Jean Louis François Debette, 75ans, tanneur à St Pierre et Marie Magdeleine Thérèse Martin, 82ans (Les témoins sont Jean Marie Dagbert, 43ans, fabricant de tulle et Nicolas Lengaigne, 55ans, marchand tanneur, respectivement frère et ami de l'époux ; Louis Debette, 79ans, tanneur, et François Édouard Debette, 39ans, ouvrier en tulle, respectivement oncle et cousin germain de l'épouse, tous de St Pierre. Signatures de l'époux et des témoins. L'épouse, ses parents et la mère de l'époux ne signent pas) sans descendance connue. Augustin décède moins de cinq ans après ce deuxième mariage.

 De 1835 à 1852, sept enfants naissent de la première union mais cinq de ces enfants meurent en bas-âge. Parmi les témoins aux naissances de ces enfants, on retrouve plusieurs membres de la famille : l’aïeul Pierre Dagbert, journalier pour Auguste Constant en 1835 et pour Irma Joséphine en 1841, les oncles Antoine et Louis François Dagbert, ouvriers en tulle pour Eugène Auguste en 1839 et Édouard Émile en 1850 respectivement, Louis Garot, 27ans, cordier, oncle du côté paternel par alliance pour Édouard Louis en 1844 et pour Pierre Joseph en 1846.

 L’aîné Auguste Constant Dagbert, né en 1835 (les témoins à la naissance sont l’aïeul Pierre Dagbert, 65 ans, journalier et Pierre Charles Augustin Rault, 49ans, maître maçon) est ouvrier en tulle comme son père de 1863 jusque vers 1890 puis employé et garçon de bureau jusqu’à son décès à 64ans en 1899 (déclaré par ses beaux-fils, Édouard Ringot, 24ans, dessinateur et Edmond Sandras, 36ans, tulliste). En 1863, il épouse à St Pierre Augustine Rosalie Noury, repasseuse à St Pierre, née en 1839 à Dunkerque où son père, Auguste Isidor Noury, était décédé en 1856 et dont la mère, Rose Silvie Vangiliwe, 49ans, tenait une épicerie à St Pierre (Les témoins sont Jean Marie Dagbert, 50ans, fabricant de tulle et Jean Baptiste Bernard, 67ans, chauffeur, oncles de l'époux, tous deux de St Pierre; Théophile Gun?, 64ans, marchand fripier à Calais et Jules Dagbert, 24ans, dessinateur à St Pierre et probablement le fils du premier témoin, amis de l'épouse. Signatures des contractants, de la mère de la contractante et des témoins. La grand-mère paternelle du contractant est présente mais ne signe pas. Sa grand-mère maternelle donne son consentement par acte notarié). Le couple loge successivement rue Neuve (1863-72), impasse des Pierrettes (1874-76), digue de la Rivière Neuve (1876-78), rue Verte (1885) et rue d’Haguenau où Augustine Rosalie s’éteint en 1892 à 53ans (Les témoins au décès sont Célestin Lelièvre, 34 ans, et Albert Lelièvre, 25 ans, menuisiers, des voisins).

 Des 12 enfants d’Auguste et Augustine, nés à St Pierre entre 1863 et 1885, seules les filles semblent avoir une descendance. Le fils aîné, Auguste Louis Dagbert, né en 1863 (Les témoins à la naissance sont Jules Dagbert, 24ans, dessinateur, probablement le fils de de Jean Marie Dagbert, frère d'Augustin, le grand père de l'enfant et Ernest Legrand, 31ans, ouvrier en tulle) est sergent au 4e régiment d’infanterie. Il décède à 28ans, en 1891, célibataire, à son domicile sur le chemin militaire ou route de Dunkerque (son décès est déclaré par Alfred Barrier, 39ans, et Léon Lelièvre,23ans, menuisiers et voisins). Son frère Gustave Albert est mort à moins d’un an en 1866 (les témoins à la naissance sont Antoine Petitot, 32ans, probablement le grand-oncle, et Auguste Goret, 30ans, ouvriers en tulle. Ceux du décès sont Louis Lapotre, 29ans, ouvrier en tulle et Jules Hacot, 34ans, cordonnier). Un autre frère, Gustave Charles, né en 1869 (les témoins à la naissance sont Pierre Lateux, 32ans, ouvrier en tulle, et Louis Rougemont, 31ans, cabaretier) s’éteint en 1871 (les témoins au décès sont Charles Ranson, 53ans, journalier, et Jean Marie Boutin, 28ans, tulliste). Un dernier frère, Gaston Georges, né en 1872, meurt la même année (les témoins à la naissance sont Louis Fauquet, 46ans, tulliste et Louis Rougemont, 33ans, cabaretier et ceux au décès, Pierre Selingue, 46ans, tonnelier et Victor Couture, 29ans, tailleur d'habits)

 L’aînée des filles, Mathilde Jeanne Dagbert, née en 1864 (Les témoins à la naissance sont Louis François Dagbert, 39ans, probablement le grand-oncle, et Ernest Legrand, 32ans, ouvriers en tulle) est ouvrière en tulle (rue des quatre Coins en 1885, rue des Basses Communes en 1888) jusqu’à sa mort à seulement 28ans en 1891 (rue Haguenau, chez son père devenu veuf depuis peu, déclaré par Célestin Lelièvre, 34ans, et Albert Lelièvre, 25ans, menuisiers, des voisins). Elle donne naissance à deux enfants naturels. L’aîné, Maurice Auguste Dagbert, né en 1885 (Naissance déclarée par Élisa Brebion, femme Machin, 41ans, sage-femme. Les témoins sont Antoine Lagaise, 37ans, cafetier et Alexandre Lagaise, 32ans, maître d'hôtel) est tulliste dès 1905 (rue du 29 juillet). En 1912, il épouse à Calais Georgette Clara Buche, «échantillonneuse » (métier de l’industrie du tulle), fille de feu Jacques Charles Buche et Marie louise Célestine Levray, 54ans, ménagère à Calais (Les témoins sont Germain Vandenberghe, 43ans, marchand de charbon, oncle de l’époux, Alphonse Tristan, 38ans, dessinateur, oncle de l’époux, Alphonse Levray, 47ans, tulliste, et Eugène Levray, 35ans, employé, oncles de l'épouse. Signatures des contractants, de la mère de la contractante et des témoins) avec un enfant, Maurice Charles Georges Dagbert, né à Calais en 1913, qui se rendra célèbre comme calculateur prodige dans la deuxième moitié du 20e siècle (pour plus d’information, tapez Maurice Dagbert dans Google). Le frère cadet de Maurice Auguste, Georges Édouard, né en 1889, ne survit que quelques mois (la naissance est déclarée par Régis Fasquelle, 33ans, employé, voisin avec Armand Lodvin, 46ans, secrétaire de l'état civil et Auguste Caron, 23ans, employé comme témoins. Les témoins au décès sont Achille Prache, 38ans, employé, et Jules Lenclos, 47ans, mécanicien, des voisins)

La sœur cadette de Mathilde Jeanne, Léonie Augustine Dagbert, née à St Pierre en 1867 (Ernest Legrand, 36ans, ouvrier en tulle, et Jules Dagbert, 28ans, dessinateur, sont les témoins à la naissance) est ouvrière en tulle comme sa sœur quand elle aussi donne naissance en 1889 à un enfant naturel, Gaston Auguste, qui ne survit que quelques semaines (La naissance est déclarée par Amélia Swift, 23ans, sage-femme avec comme témoins, Ferdinand Dégremont, 25ans et Louis Leyrette, 30ans, manouvriers. Les témoins au décès sont Joseph Protin, 50ans, et Alfred Pouilly, 22ans, marbriers). En 1892 elle épouse à Calais Charles Louis Sandras, tulliste de 32ans natif de Caudry dans le Nord, fils de feu Charles Louis Sandras et de Lucie Beauvillain, 63ans, ménagère (Les témoins sont Edmond Sandras,28ans, tulliste, Jules Sandras, 40ans, tulliste, Victor Sandras,27ans, tulliste, tous frères de l'époux et Eloi Desprez, 39ans, tulliste, ami des époux. Signatures des époux, des parents de l'épouse et des témoins. La mère de l'époux ne signe pas). Un enfant né en 1891, Charles Auguste Sandras, est légitimé au mariage et mis à part cet enfant et un autre, mort-né fin 1892, le couple ne semble pas avoir eu de descendance. Charles Louis décède à seulement 36ans en 1896 (Le décès qui a lieu au domicile du couple rue Petit Paris est  déclaré par Édouard Collet, 43ans, représentant de commerce et Émile Reed, 27ans, entrepreneur) et Léonie Augustine se remarie en 1898 avec Germain Victor Vandenberghe, un garçon brasseur de 29ans originaire d’Ecke dans le Nord, fils des défunts Thomas Joseph Vandenberghe et Mélanie Berche (Les témoins sont Auguste Vandenberghe, 36ans, brasseur, frère de l'époux, Jacques Govart, 35ans, brasseur, beau-frère de l'époux, Martial Govart, 31ans, brasseur, ami de l'épouse et Edmond Ringot, 34ans, dessinateur, ami de l'épouse et son futur beau-frère . Signature des époux, du père de l'épouse et des témoins). On ne connaît pas de descendance à ce deuxième couple. Germain Vandenberghe est marchand de charbon en 1912 quand il témoigne au mariage de Maurice Auguste Dagbert, son neveu par alliance.

 Une troisième sœur, Augustine Mathilde Dagbert, née en 1870 à St Pierre (Les témoins à la naissance sont Jean Baptiste Beauvilain, 45ans, tulliste et Louis Baron, 28 ans, journalier) est raccommodeuse en 1889 quand elle épouse à Calais Édouard Hummel, tulliste de 24ans, fils naturel de feue Sarah Ann Hummel (Les témoins sont Alphonse Carpentier, 27ans et Georges Chrétien, 26ans, tullistes et amis de l'époux, Jules Boutleux, 26 ans, professeur d'escrime, ami de l'épouse et Jules Dagbert, 26 ans, mécanicien, frère, domicilié à Paris. Ce dernier serait peut-être l’aîné des enfants du couple Dagbert-Noury, Auguste Louis, ancien sergent de l’infanterie, mort deux ans plus tard, comme indiqué plus haut. Signatures des époux, des parents de l'épouse et des témoins). Le couple n’a pas de descendance car Édouard meurt moins d’un an après ce mariage, à seulement 24ans (Auguste Dagbert, 55ans, employé et beau-père ainsi que Louis Létendart, 31ans, marbrier sont les témoins du décès) et Augustine Mathilde s’éteint également un an plus tard, en 1892, à seulement 21 ans (à son domicile sur le chemin militaire, avec  Célestin Lelièvre, 34 ans, et Albert Lelièvre, 25 ans, menuisiers et voisins comme témoins, ceux-là même qui avait témoigné du décès de Mathilde Jeanne, la sœur aînée d’Augustine Mathilde, un an plus tôt sur la rue Haguenau, dans le même quartier).

 Suit Julia Sophie Augustine Dagbert, née en 1875 (avec Victor Couture,32ans, tailleur d'habits et Adolphe Hollandt, 27ans, tulliste, comme témoins) et confectionneuse en tulle à Calais en 1899 quand elle y épouse son beau-frère, Edmond Siméon Sandras, tulliste de 35ans natif de Caudry dans le Nord, fils de feu Charles Louis Sandras et de Lucie Beauvillain, 70ans, ménagère à Calais (Les témoins sont  Jules Sandras, 47ans et Victor Sandras, 33ans, tullistes, frères de l'époux, François Vandenberghe, 30ans, brasseur, beau-frère de l'époux  et Edmond Ringot, 24ans, dessinateur, beau-frère de l'épouse . Signatures des époux, du père de l'épouse et des témoins. La mère de l'époux ne signe pas). Ce couple Sandras-Dagbert, comme le précédent, n’aurait pas eu de descendance. Edmond Siméon, devenu débitant de tabac, meurt à 45ans en 1909 à son domicile de la rue Masséna et Julia Sophie Augustine se remarie en 1910 à Calais avec Alphonse Émile Tristam, dessinateur de 35ans, fils de feu Louis Joseph Alphonse Tristan et de Justine Marie Virginie Gourdin, 61ans, ménagère à Calais (Les témoins sont Fernand Tristam, 33ans, boucher, et Maurice Tristam, 31ans, peintre, frères de l’époux, Germain Vandenberghe, 42ans, négociant à Calais, beau-frère de l'épouse  et Maurice Dagbert, 25ans, tulliste à Calais, neveu de l'épouse. Signatures des époux, de la mère de l'époux et des témoins). Alphonse est toujours dessinateur en 1912 quand il témoigne au mariage de Maurice Auguste Dagbert, son neveu par alliance, qui avait d’ailleurs témoigné à son propre mariage deux ans plus tôt.

 Suit Alice Dagbert, née en 1876 (Léon Renault, 35ans, mécanicien et François De Rette, 42ans, tulliste, sont les témoins à la naissance). Elles est ouvrière en tulle à Calais comme ses sœurs aînées quand elle y épouse en 1898 Edmond Félix Ringot, dessinateur de 24ans, fils de Félix Édouard Florimond Ringot, 59 ans, tulliste, et de Louise Martine Stevenart, 56 ans, ménagère, domiciliés à Calais (Les témoins sont Édouard Ringot, 28 ans, et Louis Ringot, 22 ans, employés de commerce et frères de l'époux, Germain Vandenberghe, 27 ans, brasseur, beau-frère de l'épouse et Edmond Sandras, 31 ans, tulliste, ami de l'épouse et son futur beau-frère, tous quatre domiciliés à Calais. Signatures des époux, des pères des époux et des témoins. La mère de l’épouse ne signe pas). Le couple Ringot-Dagbert réside à Calais où Edmond Félix est dessinateur (1899-1903) et tulliste (1902-1907), demeurant sur la rue Racine (1899) et la rue Lamartine (1900-07), jusqu’à son décès prématuré en 1907, à 32ans (déclaré par ses frères Édouard Ringot, 36ans, et Louis Ringot, 30ans, employés de commerce). On leur connaît sept enfants nés à Calais entre 1895 et 1906. L’aînée Edmonde Alice Ringot née en 1895 (Naissance rue Haguenau, probablement chez le père d’Alice qui est alors une « tullière » âgée de 19ans, déclarée par Marie Horlandine, 31ans, sage-femme avec Albert Vancouyghem, 31ans, marchand de charbon, et Désiré Sabant, 67ans, cultivateur et reconnu le même jour par Edmond Félix Ringot, 21ans, alors soldat au 8e régiment d'infanterie à St Omer) est légitimée au mariage de 1898. En 1913, elle épouse à Calais Omer Auguste Fernand Dagbert, un lointain cousin, arrière-petit-fils de Louis François Dagbert et Eugénie Dubois (voir plus bas). Suivent Alice Jeanne Léonie Ringot, née en 1899 (Les témoins à la naissance sont André Lenclos, 40ans, tulliste et Louis William, 45ans, journalier), Hélène Julia Ringot, née en 1900 (Alexandre Condette, 40ans et Albert Vasseur, 26ans, tullistes, sont les témoins à la naissance), Édouard Edmond Jules Ringot, né en 1902 ( Les témoins à la naissance sont Félix Chevallier, 41ans et  Louis Potez, 32ans, tullistes), Suzanne Lucie Ringot, née en 1903 (L'enfant est présenté par l'aïeul paternel, Felix Ringot, 65ans, tulliste en l'absence du père malade, avec pour témoins Édouard Ringot, 33ans, et Louis Ringot, 27ans, employés de commerce et vraisemblablement des oncles), Yvonne Louise Ringot, née en 1905 (On retrouve  Louis Potez, 35ans, avec Charles Duquesnoy, 42ans,  tullistes, comme témoins à la naissance) et finalement André Edmond Ringot, né en 1906 (Là encore, Louis Potez, 36ans, tulliste, est témoin à la naissance avec Louis Malapelle, 43ans, également tulliste). Tous ces enfants, à l’exception d’Édouard Edmond Jules dont on ignore la destinée, se marient à Calais dans les décennies après 1920. Après la mort d’Edmond Félix en 1907, Alice Dagbert se remarie à Calais avec Louis Joseph Ligny en 1914.

La plus jeune des filles du couple Dagbert-Noury qui se marie est Clémence Lucie Dagbert, née à St Pierre en 1878 (Les témoins à la naissance sont François Auguste Pouhier, 48ans, chauffeur, et Jules Dubois, 44ans, journalier). En 1895, alors raccommodeuse en tulle de seulement 17ans, elle épouse Charles Pierre Devos, tulliste de 24ans, fils de Pierre Charles Devos, 44ans, tulliste, et feue Pauline Dewost (Les témoins sont Henri Chevalier, 37ans, Arthur Barsby, 32ans, Jules Sandras,43ans et Edmond Sandras, 32ans, tous tullistes et amis des époux. Edmond Sandras est un futur beau-frère et Jules Sandras est son frère aîné. Signatures des époux, des pères des époux et des témoins). Le couple qui demeure sur la rue Haguenau a un enfant, Charles Pierre Léon Devos, né en 1896 (Pierre Devos, 45ans, vraisemblablement le grand-père et Léon Spire, 28ans, tullistes, sont les témoins) qui lui aussi se mariera à Calais après 1920. Charles Pierre le père décède la même année 1896, à seulement 25 ans (déclaré par Henri Leleu, 38ans, et Alphonse Lannoy, 46ans, tullistes et amis). On ne sait pas si Clémence Lucie s’est remariée (elle n’a que 18 ans au décès de son mari) mais en 1900, elle donne naissance à un enfant naturel, Lucile Émilienne Stéphanie Dagbert qui elle aussi prendra époux à Calais après 1920.

 Clémence Lucie n’est pas le dernier enfant du couple Dagbert-Noury, c’est plutôt Léa Marthe Élisa, née huit ans plus tard, en 1885 mais elle ne survit que quelques semaines. (Elie Quarez, 57ans, négociant et Philidor Chivot, 43ans, marbrier sont les témoins à la naissance et Louis Roussel, 48ans, et Ernest Lefebvre, 24ans, tullistes, sont ceux du décès).

 Pour revenir au couple Dagbert-Bernard, le seul enfant qui ne meurt pas en bas âge à part Auguste Constant est sa sœur cadette Irma Joséphine Dagbert, née en 1841 à St Pierre et ouvrière en tulle dans cette ville en 1863 quand elle y épouse Louis François Legros, ouvrier en tulle de 28ans natif de Frethun, fils naturel de Pierre Legros, 49ans, chauffeur a St Pierre et de feue Rosalie Fasquel, décédée à Frethun 28ans plus tôt (Les témoins sont Émile Lacroix, 63ans, chauffeur, et Louis Debette, 21ans, ouvrier en tulle , amis de l'époux, Jean Marie Dagbert, 50ans, fabricant de tulle et Jean Baptiste Bernard, 67ans, chauffeur, oncles de l'épouse, tous de St Pierre. Signatures des trois derniers témoins. Les époux, le père de l'époux, la grand-mère paternelle de l'épouse, Charlotte Pétronille Wissocq et le premier témoin ne signent pas. La grande mère maternelle de l'épouse donne son accord par acte notarié). Le couple qui réside Route de Boulogne (1865) et rue des Bienvenus (1866) à St Pierre a un enfant, Auguste Louis Legros, né en 1865 (Les témoins à la naissance sont Auguste Dagbert, 30ans, vraisemblablement l’oncle et Jean Marie Joanin, 35 ans, ouvriers en tulle) mais qui décède l’année suivante à l’hospice civil, deux jours après le décès de sa mère qui n’a alors que 26ans (déclaré par Louis Duvivier, 47ans, et Auguste Beaugrand, 23ans, ouvriers en tulle).

Les fils de Pierre Marie Dagbert : Louis François (Table 13a)

Après Jean Marie et Augustin, le troisième fils de Pierre Marie Dagbert et Charlotte Wissocq est Louis François Dagbert né à Boulogne en 1817 (Les témoins à la naissance sont Jean Louis Debette, 30ans, maçon, bel-oncle de l'enfant, et Pierre Dagbert, 21ans, perruquier, son frère, en fait demi-frère issu du premier mariage de Pierre Dagbert avec Gabrielle Trubert – voir plus haut).  On le retrouve ouvrier en tulle, comme son frère Augustin, de 1838 à environ 1865 (avec un court épisode où il est journalier à Calais en 1846) puis chauffeur par la suite jusqu’à sa mort en 1880 à 63ans (au lieu-dit le Pont de St Pierre, déclaré par son fils Arthur Dagbert, 26ans, et son beau-fils Alfred Longuet, 38ans, tous deux tullistes). En 1838, il épouse à St Pierre Marie Eugénie Dubois, ouvrière en tulle de 20ans, fille de feu Jean François Dubois, maçon, et Marie Louise Obry, journalière à St-Pierre (Les témoins sont Antoine Dagbert, 28ans, et Augustin Dagbert, 25ans, ouvriers en tulle a St Pierre et frère de l’époux, Jean Marie Sergeant, 45ans, portefaix à St Pierre, ami de l’épouse et François Bertout, 32ans, journalier à St Pierre, beau-frère de l’épouse. Signatures du père de l'époux et des deux premiers témoins, tous des Dagbert. Les époux, les mères des époux et les deux derniers témoins ne signent pas). Le couple demeure successivement rue des Pierrettes (1839), route de Boulogne (1840), rue du Vauxhall (1842 -45 puis 1848 et 1851-56), rue Notre Dame à Calais (1846), rue Verte (1850) et rue de l’Hospice (1857-59). A son décès en 1883 à 63ans, Marie Eugénie habite rue des Basses Communes. Le couple a douze enfants de 1839 à 1859 dont quatre meurent en bas-âge mais six qui fondent une famille.

L’aînée Eugénie Françoise Dagbert, née en 1839 (ce sont son grand-père Pierre Dagbert, 71ans, journalier et François Crendalle, 21ans, voiturier qui sont les témoins à la naissance) est ouvrière en tulle dès 18 ans. En 1860, à 21ans, elle épouse Louis Eugène Napoléon Longuet, ouvrier en tulle de 22 ans, fils de Louis Longuet, 50ans, mécanicien et Marie Louise Antoinette Usmar Vertely, 48ans, ménagère (Les témoins sont Zéphir Longuet, 44ans, ouvrier en tulle, et Édouard Longuet, 52ans, serrurier, oncles paternels de l'époux, Jean Marie Antoine Dagbert, 48ans, fabricant de tulle et Raphael Pruvost, 42ans, marchand, oncles paternels de l'épouse, tous de St Pierre. Signatures de l'époux, des pères des époux et des témoins sauf le deuxième. L'épouse, les mères des époux et le deuxième témoin ne signent pas. Deux enfants nés auparavant sont légitimés : Oscar Louis Eugène né en 1857 et Maria louise Eugénie, née en 1859). Le couple réside à St Pierre, petite rue du Vauxhall (1862-63), Route de Boulogne (1866), rue des Moulins (1867-72), rue Vauban (1873), et 13e rue du quartier des Basses Communes (1875). Louis Eugène est ouvrier en tulle (1860-67), tulliste (1868-76) et finalement contremaître (1896) avant de s’éteindre en 1898, à 60ans, à son domicile sur la rue Charost (Le décès est déclaré par Paul Recq, 27ans, menuisier, et Gustave Lesage, 63ans, marchand de meubles, des voisins. Sa sœur, Marie Louise Usmar Longuet, épouse de Jean Marie Dubois, tulliste à Lyon était morte peu avant à 63ans). Eugénie Françoise meurt à 71ans, en 1910, à son domicile de la rue Francia (Le décès est déclaré par Émile Recq, 41ans, entrepreneur, et Albert Minet, 26ans, employé). On leur dénombre 12 enfants nés à St Pierre entre 1857 et 1878, dont trois qui meurent en bas âge et huit qui se marient. L’aînée survivante, Maria Louise Eugénie Longuet, est, elle aussi ouvrière en tulle à St Pierre en 1879 quand elle y épouse à 19 ans le tulliste de 22ans, Charles Arthur Imbert, fils de Charles Imbert, 48ans, charpentier à Calais et feue Clarisse Françoise Élisabeth Lateux ( Les témoins sont Louis Marie Victor Duquenoy, 24ans, dessinateur, ami de l'époux, Jean Pierre Dubois, 47ans, ouvrier en tulle, lui aussi ami de l'époux , Alexandre Castre, 44ans, ouvrier cordier, oncle de l'épouse du côté maternel par alliance et  Eugène Auguste Longuet, 35ans, ouvrier en tulle, oncle de l'épouse du côté paternel. Signatures des époux, de leurs pères et des témoins sauf le troisième. La mère de l'épouse et le témoin Castre ne signent pas). Maria Louise Eugénie, toujours ouvrière en tulle, décède quatre ans plus tard, en 1883, à son domicile de la rue Thiers (Ce sont deux fabricants de tulle, François Altazin,41ans, et Charles Cook, 26ans, qui sont les témoins du décès). Ses deux sœurs cadettes ont également une vie trop courte. Laure Maria Eugénie Longuet, née en 1862 aurait épousé avant 1893 le tulliste Auguste Léon Bal, né en 1869 à Tournehem, fils de Pierre Joseph Bal, 60ans, manouvrier à Tournehem et feue Caroline Marie Eugénie Saniez. On leur connaît un enfant né en 1893 mais Laure s’éteint dès 1898, à 36ans. Léon Bal se remarie à la fin de cette même année 1898 avec Théodorine Beaugrand (l’acte de ce second mariage est biffé et sans témoins ; on n’y mentionne pas le premier mariage de Léon Bal). Berthe Eva Longuet, née en 1867, est confectionneuse en tulle à Calais en 1893 quand elle épouse Charles Joseph Abdon Mabille, un autre tulliste de 22ans originaire de St Omer Capelle, fils des défunts Nazare Joseph Victor Mabille et Eulalie Marie Virginie Bacquet (Les témoins sont Marcellin Bacquet, 56ans, rentier à Audricq, Louis Prud'homme, 32ans, tulliste, beau-frère de l'époux, Léon Bal, 23 ans, tulliste, beau-frère de l'épouse et Alfred Dagbert, 33ans, tulliste, oncle de l'épouse. Signatures des époux, du père de l'épouse et des témoins. La mère de l'épouse ne signe pas). Berthe Eva décède trois ans plus tard. Suit Louis Gaston Longuet, né en 1868 et représentant de commerce à Calais en 1895 quand il y épouse Alice Marie Adeline Tourneur, couturière de 21ans, fille de feu Gustave Jules Tourneur et Lucie Adelina Cossart, 47ans, sans profession (Les témoins sont Louis Martin, 25ans, fabricant de tulle et Eugène Coulon, 31ans, négociant, amis de l'époux, Victor Duquenoy, 40ans, dessinateur, oncle par alliance de l'époux et Aldon Mabille, 25ans, tulliste, beau-frère de l'époux. Signatures des époux, du père de l'époux et des témoins. La mère de l'époux ne signe pas. La mère de l'épouse donne son consentement par acte notarié) avec descendance Longuet à Calais. La sœur cadette de Louis, Blanche Eugénie Longuet, née en 1872, est confectionneuse en tulle en 1896 quand elle épouse Henri Debove, tulliste de 24ans, fils des défunts Jean Eugène Debove et Antoinette Désirée Leblanc (Les témoins sont Richard Debove, 38ans, tulliste et Eugène Debove, 42ans, fabricant de tulle, frères de l'époux, Louis Longuet, 27ans, représentant de commerce et Alfred Longuet, 22ans, dessinateur, frères de l'épouse. Signatures des époux, du père de l'épouse et des témoins. La mère de l'épouse ne signe pas). Son frère cadet, Alfred Oscar Longuet, né en 1873, est dessinateur à Calais en 1894 quand il y épouse Hermance Blanche Louise Duquenoy, cartonnière de 19ans, fille de Léon Noel Marie Duquenoy, 53ans, tulliste, et Ergéline Eugénie Demoulin, 53ans, ménagère (Les témoins sont Louis Longuet, 26ans, tulliste, frère de l'époux, Léon Bal, 25ans, tulliste, beau-frère de l'époux, Eugène Duquenoy, 28ans, tulliste, frère de l'épouse et Antoine Sanson, 31ans, dessinateur, beau-frère de l'épouse. Signatures des époux, du père de l'époux, des parents de l'épouse et des témoins. La mère de l'époux ne signe pas) avec descendance Longuet à Calais. Suit Anna Jeanne Longuet, née en 1876, et échantillonneuse à Calais en 1899 quand elle épouse Hippolyte Gustave Louchez, dessinateur de 29ans, fils de feu Jean François Louchez et de Marie Louise Ponthiaux, 56ans, sans profession (Les témoins sont Alfred Louis Louchez, 35ans, commis greffier au Tribunal de Commerce, conseiller municipal, frère de l'époux, Alfred Merlen, 28ans, marchand d'épiceries, beau-frère de l'époux,  Louis Longuet, 30ans, représentant de commerce, et  Alfred Longuet, 26ans, dessinateur , frères de l'épouse. Signatures des époux et des témoins. Les mères des époux ne signent pas) avec descendance Louchez à Calais. Enfin, le benjamin de la famille Longuet-Dagbert, Fernand Victor Longuet, né en 1878, est brodeur à Calais en 1902 quand il épouse Marie Alice Rébier, couturière de 21 ans, fille de feu Georges Rébier et Lucie Marie Barsby, 46ans, ménagère (Les témoins sont Louis Longuet, 33ans, représentant de commerce, et Alfred Longuet, 29ans, dessinateur, frères de l'époux, Oscar Rébier, 43ans, tulliste, oncle paternel de l'épouse et Charles Quéval, 58ans, metteur en œuvre, ami de l'épouse. Signatures des époux, de la mère de l'épouse et des témoins. La mère de l'époux ne signe pas)

 La sœur d’Eugénie Françoise, Élisa Eugénie Dagbert, née en 1840 (François Dubois, 34ans, maçon, vraisemblablement un oncle,  et Jacques Gabriel Druelle, 37ans, boulanger sont les témoins à la naissance) est ouvrière en tulle à St Pierre en 1859 quand elle y épouse Louis Alexandre Castre, cordier de 24ans natif de Calais, fils de Louis François Castre, 59ans et Marie Catherine Éléonore Delrue, 61ans, journaliers a St Pierre (Les témoins sont Louis Castre, 30ans, journalier et Eugène Castre 22 ans, ajusteur mécaniciens, frères de l'époux; Charles Wissocq, 62ans, marin et Jean Marie Dagbert, 47ans, fabricant de tulle, oncles de l'épouse, tous de St Pierre. Signature du père de l'épouse et des trois derniers témoins. Les époux, les parents de l'époux, la mère de l'épouse et le premier témoin ne signent pas). Le couple Castre-Dagbert réside à Saint Pierre (Route de Dunkerque en 1859, rue des Fontinettes en 1862-63 et 1873, rue des Basses Communes en 1865 et 1881, rue des Moulins en 1867, rue Vauban en 1868, rue du Vauxhall en 1874, Digue de la Rivière Neuve en 1878 et rue de Toul en 1911) et occasionnellement Calais (rue Française en 1860-61). Louis Alexandre est cordier, cordier à livret ou ouvrier cordier au moins jusqu’en 1878, ourdisseur en 1881 puis en 1887-88, on le retrouve employé au chemin de fer et de nouveau cordier en 1893. Il est toujours vivant mais sans profession et âgé de 76ans quand Élisa Eugénie, son épouse, décède à 71ans en 1911 (décès déclaré par sa belle-fille, Emma Debrabander, 41ans et Emma Hough, femme Laforge, 38ans, ménagère et voisine). Ils ont onze enfants, nés à St Pierre entre 1859 et 1881 mais huit de ces enfants meurent en bas âge et seulement trois se marient. Le premier à le faire est Alfred Castre, né en 1863 (son aïeul, Louis François Dagbert, 46ans, est un des deux témoins à la naissance) est tulliste à Calais en 1887 quand il y épouse Marie Henriette Duhaupas, couturière de 25ans native de St Pol sur Ternoise, fille de feu François Albert Duhaupas et Henriette Angélique Françoise Lerieux, 49ans, couturière à St Pol (Les témoins sont Alfred Dagbert, 27ans, tulliste, oncle de l'époux, François Castre, 60ans, serrurier, oncle de l'épouse, Édouard Salmon, 22ans, soldat au 33e régiment d'infanterie stationné à Arras, ami de l'épouse et Émile Lejoen, 33ans, employé au chemin de fer, aussi ami de l'épouse. Signatures des époux et des témoins sauf le deuxième. Les parents de l'époux et le témoin Castre ne signent pas. La mère de l'épouse donne son accord par acte notarié. Légitimisation d'un enfant naturel né avant le mariage) avec descendance Castre à Calais.  Sa sœur Élisa Louise Castre, née en 1865, est elle aussi ouvrière en tulle à Calais en 1888 quand elle y épouse Antoine Félix Segard, tulliste de 24ans, fils d'Antoine Félix Ségard, 52ans, chauffeur, et Louise Adèle Lemaire, 53ans (Les témoins sont Pierre Lemaire, 50ans, et Louis Walet, 56ans, tullistes et oncles de l'époux, François Castre 61ans, serrurier, oncle de l'épouse et Alfred Castre, 25ans, tulliste, frère de l'épouse. Le père de l'époux et le témoin Walet signent. Les époux, les parents de l'épouse, la mère de l'époux et les témoins Lemaire et Castre ne signent pas) avec descendance Segard à Calais. Leur frère cadet, Léon Alexandre Castre, né en 1868,  est employé au chemin de fer du Nord en 1893 quand il épouse à Calais Irma Clémence Debrabender, 22ans, sans profession, native de Rinxent, fille de feu Félix Debrabender et Omérine Delcloy, 46ans, ménagère à Calais (Les témoins sont Alfred Castre, 29ans, tulliste, frère de l'époux, Antoine Ségard, 29ans, tulliste, beau-frère de l'époux, Isidore Maréchal, 25ans, tulliste, beau-frère de l'épouse et Louis Dacquin, 51ans, mouleur, ami de l'épouse. Signatures des époux et du témoin Maréchal. Les parents de l'époux, la mère de l'épouse et les trois autres témoins ne signent pas) avec descendance Castre à Calais.

 Suit Louise Irma Dagbert, née en 1842 (c’est encore le grand-père, Pierre Dagbert, 74ans, journalier qui est témoin à la naissance avec l’oncle Antoine Dagbert, 30ans, ouvrier en tulle) et elle aussi ouvrière en tulle à St Pierre en 1869 quand elle y épouse son beau-frère, Jules Alfred Auguste Amédée Longuet, soldat de la réserve et tulliste de 27ans natif de Dunkerque, fils de feu Louis Joseph Longuet, ouvrier en tulle, et Marie Louise Antoinette Éléonore Vertelly, 58 ans, ménagère et frère de Louis Eugène Napoléon Longuet déjà présenté plus haut (Les témoins sont Louis Longuet, frère, 31 ans, tulliste, frère de l'époux et beau-frère de l'épouse, Alfred Dubois, 33 ans, tulliste , beau-frère de l'époux, Jules Dagbert, 22 ans, tulliste, frère de l'époux et Alexandre Castre,  36 ans, ouvrier cordier , beau-frère de l'épouse. Signatures de l'époux, du père de l'épouse et des trois premiers témoins. L'épouse, les mères des époux et le témoin Castre ne signent pas. Légitimisation de Louise Longuet née en 1867). Le couple habite St Pierre (différents numéros sur la rue des Basses Communes de 1869 à 1881) où Jules est tulliste jusqu’à son décès sur la rue Fulton en 1906 à 64ans. Ce décès suit de peu celui de son épouse. Ils ont dix enfants nés entre 1867 et 1885 mais la plupart meurent en bas-âge. L’aîné de ceux qui atteignent l’âge adulte est Gustave Longuet, né en 1873 et lui aussi tulliste qui décède célibataire en 1906 au domicile des parents (la mère vient de mourir et le père va mourir quelques mois plus tard). Son frère cadet, Georges Longuet, né en 1881, est tulliste à Calais en 1904 quand il y épouse Angélina Stéphanie Ledoux, confectionneuse de 21ans, fille de feu Auguste Joseph Ledoux et Marie Éléonore Sophie Masson, 48ans, ménagère (Les témoins sont Gustave Longuet, 31 ans, et Maurice Longuet, 22ans, tullistes et frère de l'époux, Victor Rivelon, 50ans, caviste, ami de l'épouse et Charles Ledoux, 29ans, boulanger à Audricq, son frère. Signatures des époux, du père de l'époux, de la mère de l'épouse et des témoins. La mère de l'époux ne signe pas) avec descendance Longuet à Calais. Un troisième frère, Maurice Paul Longuet, né en 1882 est lui aussi tulliste à Calais depuis au moins 1904. En 1912, il épouse à Calais, Germaine Valentine Chevallier, confectionneuse en tulle de 24ans, fille de Victor François Chevallier, 56ans, tulliste, et Pétronille Irma Prudhomme, 53ans, sans profession (Les témoins sont Eugène Boutleux, 27ans, placier, beau-frère de l'époux, Auguste Longuet, 68ans, tulliste, oncle de l'époux, Louis Prudhomme, 51ans, perceur de cartons, et Felix Chevallier, 51ans, tullistes, oncles de l'épouse. Signatures des époux, des parents de l'épouse et des témoins). La benjamine de la famille, Blanche Georgina Longuet, née en 1885, est sans profession à Calais en 1909 quand elle y épouse Eugène Jules Boutleux, placier de 24ans, fils de Eugène Louis Boutleux, 44ans, tulliste et Elise Suzanne Dagbert, 40ans, sans profession (Les témoins sont Louis Boutleux, 75ans, rentier, aïeul de l'époux, Jules Boutleux, 21ans, tulliste, frère de l'époux, Maurice Longuet, 27ans, tulliste, frère de l'épouse et Auguste Longuet, 65ans, tulliste, oncle de l'épouse. Signatures des époux, des parents de l'époux et des témoins). De fait les époux sont neveu et tante par alliance puisque Élise Suzanne Dagbert, la mère de l’époux est la fille de Jules Eugène Dagbert, le frère de Louise Irma Dagbert, la mère de l’épouse (voir section suivante).

 Après Jean François né en 1843 et décédé en 1845 à 14 mois (Le grand père, Pierre Dagbert, journalier de 74ans, est de nouveau témoin à la naissance. Les oncles Auguste Dagbert, 30ans, et Alphonse Pierre Dagbert, 27ans, ouvriers en tulle sont témoins au décès), le prochain enfant du couple Dagbert-Dubois est Jules Eugène Dagbert, né à Calais en 1846 (les témoins à la naissance ne sont plus des membres de la famille : il s’agit de Paul Obert, 28ans, journalier et Louis Garot, 25ans, cordier à livret, domiciliés à Calais). En 1867, il est ouvrier en tulle à St Pierre et il épouse Clémentine Élise Cadet, domestique de 22ans originaire des Attaques, fille de Louis Joseph Cadet, 48ans, journalier et Joséphine Clémentine Brachet, 51 ans, journalière, domiciles aux Attaques (Les témoins sont Antoine Dagbert, 55 ans, fabricant de tulle, oncle de l’époux, Raphael Pruvot, 49 ans, épicier, son oncle par alliance,  Jules Cadet, 22ans, journalier aux Attaques, cousin germain de l’épouse, et Louis Longuet, 29ans, tulliste, ami de l'épouse, en fait beau-frère de l'époux. Signatures de l’époux, de son père et des témoins. L’épouse, ses parents et la mère de l’époux ne signent pas. Une fille née aux Attaques en 1863 sous le nom de Marie Louise Eugénie Cadet est légitimée). Le couple habite St Pierre (Route de Boulogne en 1868, Grande Rue en 1872-74, Rue quatre, quartier des Fleurs en 1879) où Jules Eugène est tulliste jusqu’à sa mort prématurée à 32ans en 1879. Clémentine Élise lui survit jusqu’en 1904, année de son décès à 59ans (rue l'Espérance, cour Delbarre, déclaré par Erasme Brebion,24ans, tulliste et voisin, et Élisa Hamy femme Dagbert, 33ans, ménagère, sa belle-fille). Ils ont quatre enfants, nés à St Pierre entre 1863 et 1874 et qui atteignent tous l’âge adulte. Trois de ces enfants se marient. L’aînée, Marie Louise Eugénie Cadet-Dagbert, née hors mariage aux Attaques en 1863 y est domestique en 1881 quand elle y épouse à 18ans Gaston Fernand Pierru, lui aussi domestique âgé de 19ans et natif de Guînes, fils de Louis Pierru, 51 ans, et Pétronille Potez, 49 ans, journaliers aux Attaques (Les témoins sont Louis Pierru, 26 ans, journalier, frère germain de l'époux  et Joseph Lemattre, 36 ans, maréchal-ferrant, tous deux aux Attaques; Joseph Cadet, 66 ans, journalier, aïeul de l'épouse, également des Attaques et Louis Butez, 43 ans, tulliste à St Pierre, non parent de l'épouse. Signatures de l'épouse, du père de l'époux et des témoins Pierru, Lemattre et Butez. L'époux, les mères des époux et le témoin Cadet ne signent pas). On ne leur connaît qu’un seul enfant, Eugène Edmond Pierru, né aux Attaques en 1882 et qui se serait marié en 1906 avec Marie Nathalie Vaski Marquant, née en 1886, avec descendance Pierru aux Attaques.

Suit Élise Suzanne Dagbert, née en 1868 (avec l’aïeul Louis François Dagbert, 51ans, chauffeur et Louis Rougemont, 31ans, cabaretier comme témoins)  et ouvrière en tulle de seulement 17ans à Calais, en 1885, quand elle épouse le tulliste de 20ans Eugène Louis Boutleux, fils de Louis Boutleux, 50 ans, cantonnier au chemin de fer à Calais et feue Adèle Kerchove ( Les témoins sont Octave Delattre, 23ans,horticulteur, beau-frère de l'époux, Louis Buttez, 35ans, tulliste, ami de l'époux, Arthur Dagbert, 31 ans, et Alfred Dagbert, 35 ans, tullistes et oncles de l'épouse. Signatures des époux, du père de l'époux et des témoins. La mère de l'épouse ne signe pas). Le couple réside à Calais (rue Newton en 1885, rue de la Vendée en 1886, rue des Basses Communes en 1888-90 puis 1894-97, rue Colbert en 1892 et rue du Four à Chaux en 1910) où Eugène Louis est tulliste au moins jusqu’en 1912. Ils ont neuf enfants nés à Calais entre 1885 et 1910 avec seulement deux qui meurent en bas-âge et tous les autres qui se marient. L’aîné, Eugène Jules Boutleux, né moins de trois mois après le mariage est placier à Calais en 1909 quand il épouse Blanche Georgina Longuet, fille des défunts Jules Alfred Auguste Amédée Longuet et Louise Irma Dagbert et donc sa tante par alliance (voir plus haut). On le retrouve voyageur de commerce en 1911, puis employé de commerce en 1912. Suit Jules Eugène Boutleux, né en 1888 et lui aussi tulliste quand il épouse en 1912 à Calais Rosa Gabrielle Gorré, confectionneuse en tulle de 23ans, fille de Guillaume Auguste Théotiste Gorré, tulliste, et Marie Eugénie Tisserand (Les témoins sont Eugène Boutleux, 27 ans, employé de commerce, frère de l'époux, Adrienne Boutleux, 22 ans, confectionneuse en tulle, sœur de l'époux, Maurice Gorré, 30 ans, employé aux chemins de fer, frère de l'épouse, et Paul Guillemont, 30 ans, mécanicien, beau-frère de l'épouse, tous 4 domiciliés à Calais. Signatures des époux, de leurs parents et des témoins). Suit Adrienne Élise Boutleux, née en 1890, confectionneuse en tulle en 1912 et qui se marie à Calais en 1916. Elle est suivie de Raymonde Adélaïde Adèle Boutleux, née en 1892 et elle-aussi confectionneuse en tulle en 1911 quand, à seulement 18ans, elle épouse à Calais Georges Émile Guny, comptable de 26ans à Chauny dans l’Aisne, fils d'Émile Désiré Guny, 60ans, surveillant et Hortense Berhaut, 55ans, sans profession à Chauny ( Les témoins sont Maurice Longuet, 29ans, tulliste, ami de l'époux mais aussi beau-frère de l'épouse, Louis Boutleux, 77ans, sans profession, aïeul de l'épouse, Eugène Boutleux, 26ans, voyageur de commerce, frère de l'épouse et Jules Boutleux, 23ans, soldat au 72e régiment d'infanterie en garnison à  Amiens. Signatures des époux, des parents des époux et des témoins). Une troisième sœur, Agnès Fernande Boutleux, née en 1894, épouse André Faverger en 1913 à Calais. Suit Georges Émile Boutleux, né en 1897 et qui se marie lui aussi à Calais en 1920. Le dernier né, en 1910, après un hiatus de douze ans, est Robert Élie Adrien Boutleux qui se marie en 1935.

Le troisième enfant de Jules Eugène Dagbert et Clémentine Élise Cadet se prénomme comme son père. Né en 1872 à St Pierre, Jules Eugène Dagbert, alors tulliste de 19ans, apparaît pour la première fois dans les registres de Calais en 1891 quand il reconnaît la paternité d’un troisième Jules Eugène, né d’Adna Eugénie Warot, tullière, elle aussi âgée de 19ans, fille de feu Louis Warot et Florine Lavoine. Malheureusement ce troisième Jules Eugène meurt prématurément en 1893 alors que le couple semble s’être séparé (Adna Eugénie Warot a plusieurs enfants avec le batelier Clément Potez avant de l’épouser à Douai en 1902). La même année 1893, Jules Eugène épouse à Calais Élisa Hamy, dévideuse de 22ans, fille de feu Jean Marie Hamy et Louise Sophie Fasquel, 53ans, ménagère (Les témoins sont Louis Butez, 44ans, et Louis Simon, 21 ans, tullistes, amis de l’époux ; Antoine Germe, 30ans, tulliste, beau-frère de l'épouse et Louis Hamy, 28ans, tulliste, frère de l'épouse. Signatures de l'époux et des témoins. L'épouse, sa mère et celle de l'époux ne signent pas. Une fille née trois ans plus tôt et donc avant le troisième Jules Eugène, est légitimée). Le couple réside à Calais (Impasse Delbarre et rue Victor Hugo en 1893, rue Willaume de 1893 à 1900 et rue Verte de 1902 à 1909) où Jules Eugène est tulliste jusqu’à son décès à seulement 37ans en 1909. Élisa lui survivra pendant plus de 50ans (elle aurait tenu un café au coin de la rue de la Vendée à Calais). Ils ont quand même dix enfants nés à Calais entre 1893 et 1908 avec seulement un seul de ces enfants qui meurt en bas-âge et huit qui se marient. L’aînée, Juliette Victoire Marie Hamy-Dagbert, née hors mariage en 1890 et légitimée en 1893 épouse à Calais en 1912 Georges André François Delhaye, tulliste à Calais, fils de Arthur Charles André Delhaye, 50ans, tulliste et Marie Julie Adolphine Piesset, 45ans, ménagère (Les témoins sont Léon Delhaye, 47ans, tulliste, oncle de l'époux, Arthur Delhaye, 26ans, tulliste, frère de l'époux, Louise Vermoote, 28ans, et Hélène Renault, 29ans, confectionneuses en tulle et amies de l’épouse. Signatures des époux, des parents de l'époux et des témoins. La mère de l'épouse, Élisa Hamy, 41ans, ménagère n'est pas présente malgré une notification de promesse de mariage notariée qui lui a été envoyée). Son frère, Maurice Jules Louis Dagbert, né en 1893 au lendemain du mariage de ses parents, épousera sa belle-sœur Alice Delhaye après 1916. Leur troisième enfant, Omer Auguste Fernand Dagbert, né en 1895, épouse en 1913 à Calais une lointaine cousine (voir plus haut les descendants d’Auguste Dagbert et Augustine Noury), Edmonde Alice Ringot, fille d’Edmond Félix Ringot et Alice Dagbert. Suit André Gaston Antoine Dagbert, né en 1896 (Jules Eugène, le père, est absent car soldat à Verdun) qui épousera Marcelle Binaut à Calais après 1916. Après Léa Suzanne Dagbert, née en 1899 et qui restera célibataire, on trouve Paul Robert Jean Dagbert, né en 1900 et qui épouse Suzanne Céline Élisa Dutertre à Sangatte après 1916. Suivent Eugène Dagbert, né en 1902 et qui épouse une anglaise à Paris et Marcel Raoul Roger Dagbert, né en 1903, qui lui épouse à Calais Adrienne Boulanger, tout ça après 1916. Finalement, le benjamin de la famille, Georges Marceau René Dagbert, née en 1908, se fera connaître comme boxeur. Le benjamin de la famille Dagbert-Cadet, Eugène Dagbert, né en 1874, est teinturier et célibataire de 16ans à Calais (rue de la Vendée, cour Booth) quand il décède en 1890.

 Après Eugénie Emma, née et décédée en 1848 (l’oncle Auguste Dagbert, 34ans, ouvrier en tulle est témoin à la naissance et au décès), Joséphine, née en 1850 et décédée en 1851 (c’est encore l’oncle Augustin Dagbert, 37ans, ouvrier en tulle qui est témoin à la naissance et un autre oncle, celui-là maternel et par alliance, Théophile Devin,32 ans, ouvrier en tulle qui est témoin au décès), et Clarisse Irma Aline, née en 1852 et décédée en 1857 (on retrouve Théophile Devin, 32ans, ouvrier en tulle comme témoin à la naissance et l’oncle Alphonse Pierre Dagbert, 38ans, ouvrier en tulle comme témoin au décès) le prochain enfant du couple Dagbert-Dubois est Arthur Gustave Dagbert, né en 1854 (l’oncle Alphonse Dagbert, 35ans , ouvrier en tulle est témoin à la naissance tout comme Pierre Antoine Dezoteux, 48ans, lui aussi ouvrier en tulle), lui aussi tulliste quand il épouse en 1881 à St Pierre Eugénie Léonie Dewatine, ouvrière en tulle de 24ans, fille des défunts Louis Dewatine, ouvrier en tulle, et Rosalie Faquiez (Les témoins sont Victor Duquenoy, 23 ans, dessinateur, beau-frère de l'époux,  Alfred Dagbert, 22 ans, tulliste, frère de l'épouse, François Dewatine, 28ans, tulliste, frère de l'épouse et Louis Mavram, 46ans, tailleur de pierres à Marquise, ami de l'épouse. Signatures de l'époux et des témoins. L'épouse et la mère de l'époux ne signent pas). Le couple réside à St Pierre puis Calais (rue des Fleurs en 1882, rue du Château d’Eau en 1883, rue Thiers en 1884 et 1887, rue Galilée en 1886, route de Boulogne en 1889 et rue Léon Gambetta en 1890) où Arthur Gustave est tulliste jusqu’à sa mort à seulement 33ans en 1890 (déclaré par son frère Alfred Dagbert, 31ans, tulliste, et Louis Coquerel, 25ans, maréchal ferrant, un voisin). Son épouse se remariera en 1895 avec un autre tulliste, Henri Auguste Joannin. On dénombre cinq enfants pour le couple Dagbert-Dewatine, nés à St Pierre puis Calais entre 1882 et 1889.  Deux de ces enfants meurent en bas-âge et deux autres se marient. L’aînée Alice Eugénie Dagbert, née en 1882 (l’oncle par alliance Victor Duquenoy, 28ans, dessinateur est témoin à la naissance) est « wheeleuse » à Calais en 1898 quand elle épouse à seulement 16ans le tulliste de 20ans Henri Louis Jacques Laidez, fils d'Henri Laidez, 57ans, voilier, et Louise Marie Lefevre, 44ans, ménagère ( Les témoins sont Auguste Laidez, 49ans, garde pêche à Coulogne, oncle de l'époux, Charles Barsley, 34ans, tulliste, ami de l'époux, Alexandre Masson, 36ans, journalier, ami de l'épouse et Émile Lecoutre, 21ans, boulanger, ami de l'époux. Signatures des époux, du père de l'époux et des témoins. Les mères des époux ne signent pas). Le couple réside à Calais (rue Bertbois en 1902, rue Rouget de l’Isle en 1906 et 1908, rue Léonard de Vinci en 1907 et rue Ste Beuve en 1912) où Henri Louis Jacques est tulliste (1898-1906) puis mécanicien (1907) et enfin journalier-manouvrier (1908-1912). On leur connaît quatre enfants nés à Calais entre 1902 et 1908. Deux de ces enfants meurent en bas-âge et les deux autres se marieront après 1920, à Calais et Paris. L’autre enfant du couple Dagbert-Dewatine qui se marie est Maurice Victor Albert Dagbert, né en 1889 et qui épouse Marie Clémentine Marguerite Mariel en 1913 à Calais. Quant au troisième enfant, Fernand Arthur Eugène Dagbert, né en 1884, son feuillet matricule (classe de 1902) fait état de nombreux larcins condamnés à plusieurs reprises par les tribunaux (1902) suivi d’un enrôlement dans une unité française d’Afrique (1903) où les condamnations ont continué (1904) avant d’être réformé en 1905 pour « osteo periostite tuberculeuse et bronchite ». Après cette date, on perd sa trace.

La sœur cadette d’Artur Gustave, Léonie Suzanne Dagbert, née en 1856 (Jules Germe, 29ans et Alexis Gouverneur, 29ans, tous deux ouvriers en tulle, sont témoins à la naissance) est elle aussi ouvrière en tulle à St Pierre en 1878 quand elle y épouse Louis Marie Victor Duquenoy, dessinateur de 23ans, fils de feu Louis Marie Victor Duquenoy et Henriette Françoise Magniez, 53 ans, ménagère ( Les témoins sont François Maniez, 45ans, tulliste, oncle maternel de l'époux, Gaétan Monfet,25ans, commis négociant, beau-frère de l'époux par alliance,  Louis Longuet, 40 ans, tulliste et Alexandre Castre, 43 ans, cordier, tous deux beaux-frères de l'épouse. Signatures des époux, de la mère de l'époux, du père de l’épouse et des trois premiers témoins. La mère de l'épouse et le témoin Castre ne signent pas). Le couple réside à St Pierre puis Calais (route de Boulogne en 1878, rue Fulton en 1884, rue du Vauxhall en 1885, rue du Temple en 1895 et 1899) où Victor est dessinateur et même fabricant de tulle (1884). On a vu plus haut qu’il témoigne au mariage de son beau-frère Artur Gustave Dagbert en 1881 et à la naissance de la fille de ce dernier en 1882. On verra plus bas qu’il témoigne au mariage de son autre beau-frère, Alfred Dagbert, en 1882. On leur connait au moins quatre enfants nés à St Pierre puis Calais entre 1878 et 1899.

 Après Marie Julie née en 1858 (avec Raphael Pruvost, 40ans, colporteur et  Auguste Morel, 51ans, agent de police comme témoins à la naissance) et dont on perd la trace, le benjamin de la famille Dagbert-Dubois est Alfred Louis François Dagbert, né en 1859 (Les témoins à la naissance sont Augustin Baurrand, 57ans, cordonnier à Coulogne et Louis Hubert Eugène Duquenoy, 41ans, cabaretier, peut-être parent avec son futur beau-frère) et lui aussi tulliste à St Pierre en 1882 quand il y épouse Léonie Humez, ouvrière en tulle de 21 ans, fille de Louis Humez, 51 ans, maçon et Madeleine Démaret, 50 ans, ménagère (Les témoins sont Victor Duquenoy, 28 ans, dessinateur, beau-frère de l'époux,  et Arthur Dagbert, 28 ans, tulliste, frère de l'époux, Oscar Reseinthel, 29ans, ourdisseur, beau-frère de l'épouse et Charles Humez, 28ans, frère de l'épouse, apprêteur. Signatures des époux, du père de l'épouse et des témoins. Les mères des époux ne signent pas). On retrouve le couple à St Pierre puis Calais (rue du Château d'eau en 1883-85, rue des Fleurs en 1889, rue Augereau en 1897) où Alfred est tulliste jusqu’à sa mort, là encore prématurée, en 1901, à 41ans, et à Barcelone en Catalogne! (Selon l'acte de décès, Alfred Dagbert, 41ans, tulliste, demeurant rue Cataluna dans le quartier St Martin de Provensals et à St Pierre les Calais est décédé le 25-04-1901 à 3h du matin. Les témoins sont Gustave Roussy, 45ans, négociant au 24 rue Tullars à Barcelone et Édouard Drouard, 51ans, directeur d'usine au 197 rue Valencia dans le même quartier de St martin de Provensals. On ignore si Alfred était à Barcelone pour des raisons professionnelles).  Le couple aurait eu quatre enfants nés à Calais ente 1883 et 1897. L’aînée, Léonie Dagbert, née en1883 (Les témoins à la naissance sont Louis Humez, 25ans, garçon de bureau, probablement un frère de Léonie, et Oscar Reisenthel, 30ans, ourdisseur, ce dernier déjà témoin au mariage de 1882) est confectionneuse en tulle à Calais en 1902 quand elle y épouse à 19ans Eugène Jules Joseph Wallet, garçon boucher de 23ans originaire de Réty, fils de feu Pierre Charles Wallet et Joséphine Célina Lainez, 58ans, ménagère à Calais (Les témoins sont Eugène Cordier, 30ans, négociant à Avion, beau-frère de l'époux, Pierre Charles Wallet, 30ans, clerc de huissier, frère de l'époux,  Louis Humez, 44ans, commissionnaire, et Eugène Humez, 38ans, tulliste, oncles maternels de l'épouse. Signatures des époux, de la mère de l'époux et des témoins. La mère de l'épouse ne signe pas) avec trois enfants Wallet nés à Calais où Eugène Jule Joseph est manouvrier (rue des Fleurs en 1904) puis chauffeur (quai du Commerce en 1906 et rue Neuve en 1909). Sa sœur Jeanne Dagbert, née en 1885, est une ouvrière en tulle de 19ans en 1904 quand elle épouse le charretier de 19ans Georges Élie Hecquet, fils de Joseph Émile Hecquet, 46ans, manouvrier et Marie Zoé Catez, 46ans, ménagère (Les témoins sont Charles Ranson, 29ans, tulliste, ami de l'épouse, Honoré Catez, 35ans, jardinier, ami de l'époux, Joseph Willet, 26ans, maçon, ami de l'épouse et Eugène Humez, 21ans, tulliste, ami de l'épouse. Signature des époux, des parents de l'époux et des témoins. La mère de l'épouse ne signe pas) avec deux enfants nés à Calais en 1905 (rue Gensse) et 1909 (quai du Commerce) qui se marieront à Calais dans les années 1930. On ne sait pas ce qu’il advient d’Alfred Edgar, frère cadet de Léonie et Jeanne Dagbert et né en 1889 à Calais. Par contre son frère cadet Gaston Raymond Dagbert, né en 1897, se mariera à Calais dans les années 1920.

Les fils de Pierre Marie Dagbert :Alphonse Pierre (Table 13b)

Le dernier fils de Pierre Marie Dagbert et Charlotte Wissocq est Alphonse Pierre Dagbert né à Boulogne en 1819 (Les témoins à la naissance sont de nouveau Pierre Dagbert, 24ans, perruquier, frère ou plutôt demi-frère puisque l’aîné du premier mariage de Pierre Marie Dagbert avec Gabrielle Trubert, et Toussaint Ménard, 64ans, perruquier, un ami). Il est ouvrier en tulle comme ses frères Augustin et Louis François de 1840 à environ 1867. Par la suite on le retrouve journalier à Sangatte (1874-1879) et finalement cantonnier, jardinier et journalier à Paris de 1882 jusqu’à sa mort à 69 ans à l’hôpital Ténon (il demeurait alors rue du Retrait à Paris-20). C’est en 1874, alors qu’il est journalier à Sangatte, qu’il signe pour la première fois un acte d’état civil. En 1841, il épouse à St Pierre Caroline Josèphe Uranie Bremesse, journalière de 25ans native d’Audricq, fille des défunts Jean Baptiste Bremesse et Marie Agathe Françoise Delobez, tous deux décédés à Audricq (Les témoins sont Antoine Dagbert, 29 ans, Auguste Dagbert, 27ans et François Dagbert, 25 ans, ouvriers en tulle, tous frères de l'époux et Jean Baptiste Sergeant,78ans, appariteur, ami de l'épouse, tous de St Pierre. Signature du père de l'époux et des témoins. Les époux et la mère de l'époux ne signent pas). Le couple demeure successivement route de Boulogne (1841), rue du Vauxhall (1843-48) et rue Neuve (1848). Caroline Josephe Uranie décède à seulement 32ans en 1848 (déclaré par Jean Marie Antoine Dagbert, 36ans, fabricant de tulle et Louis Garot, 27ans, cordier, beaux-frères de la décédée). Alphonse Pierre Dagbert se remarie en 1852 avec Marie Séraphine Élisa Delattre, ouvrière en tulle de 28ans native de Coquelles, fille de feu André Jean Pierre François Delattre et Marie Louise Séraphine Bodart, journalière à St-Pierre (Les témoins sont Auguste Dagbert, 41ans, ouvrier en tulle, frère de l'époux, Louis Garot, 31ans, cordier, beau-frère de l'époux, Florent Delattre, 27ans, ouvrier en tulle, frère de l'épouse et Édouard Rock, 23ans, journalier, beau-frère de l'épouse. Signatures des trois premiers témoins. Les époux, les mères des époux et le témoin Rock ne signent pas). Le couple semble habiter route de Boulogne, chez Florent Delattre, le frère de Marie Séraphine Élisa (1855-56), puis rue de Vic (1860) et de nouveau route de Boulogne (1862-64). Par la suite, on pense que le couple est séparé avec Alphonse Pierre à Sangatte puis Paris et Marie Séraphine Élisa restée à St Pierre. Elle décède à 65ans en 1889 à son domicile de la Route de Boulogne avec des voisins comme témoins. Assez curieusement, l’acte de décès mentionne qu’elle est mariée à Alphonse Pierre Dagbert, 70ans, sans profession à Calais alors qu’il est mort un an plus tôt à Paris.

Cinq enfants (dont des jumeaux) naissent du premier mariage, entre 1841 et 1848, tous à St Pierre. L’aînée Auranie Alphonsine Dagbert, née hors mariage en 1841 (Les témoins à la naissance sont l’oncle Louis François Dagbert, 24ans, ouvrier en tulle et Jean Baptiste Calmant, 22ans, perruquier) décède à 46ans, en 1887, à l’hôpital Tenon, dans le 20e arrondissement de Paris. On rappelle que son père Alphonse Pierre Dagbert décède au même hôpital un an plus tard. Elle était mécanicienne, domiciliée au 18 rue du Retrait et épouse d’un certain Pierre François Vatté. On ignore la date et le lieu de leur mariage et si ce mariage a donné une descendance. Par contre, comme le même Pierre François Vatté s’est remarié avec la sœur cadette d’Auranie Alphonsine, Charlotte Léonie, en 1888 (voir plus bas), on sait qu’à cette date, il est jardinier de 38ans au 38 rue de Lorraine dans le 19e arrondissement et natif de Croissy-sur-Seine, maintenant dans les Yvelines, fils des feux Pierre Vatté et Marie Éléonore Fouché.

Suit Léon Alfred Dagbert, né en 1843 (l’oncle Antoine Dagbert, 31ans, fabricant de tulle et Pierre Louis Dauchart, 30ans, ouvrier en tulle sont les témoins à la naissance) et journalier à St Pierre en 1874 quand il épouse Suzanne Victoire Levesque, journalière de 36ans demeurant à Calais,  fille des défunts Toussaint Joseph Levesque et Régine Victoire Dubois et veuve d'Etienne Jean Marie Orient ( Les témoins sont Auguste Wissocq, 27ans, de St Pierre, Gustave Rosey, 29 ans, de Frethun, Adolphe Clément, 31ans, de Calais, tous journaliers et  Adolphe Darchicourt, 59 ans, agent de police de Calais, tous quatre amis des époux. Signature de l'épouse, du père de l'époux et du témoin Darchicourt. L'époux et les trois autres témoins ne signent pas). Le couple réside à St Pierre puis Calais (rue du Cygne en 1874, première rue des Basses Communes en 1877, rue des Pierrettes en 1881 et rue de Constantine en 1894) où Léon Alfred est journalier (1874, 1904) et voiturier (1877 et 1881) jusqu’à son décès à 50ans en 1894. Son épouse s’éteint à 63ans, en 1904, à son domicile de la rue Française. On leur connaît trois enfants dont deux se marient. L’aîné Alfred Alphonse Dagbert, né en 1874, est garçon boulanger à Calais en 1909 quand il y épouse Élisa Louise Brochard, tullière de 37ans, fille de Pierre Louis Brochard, 62ans, marin, et feue Émilie Roussel, veuve de Eugène Lenne (Les témoins sont Frédéric Merveille, 50ans, tulliste à Calais, beau-frère de l'époux et Edmond Robart, 26ans, chauffeur, ami de l'époux ; Charles Noel, 38ans, plombier, ami de l’épouse et Charles François, 32ans, concierge, ami de l’épouse. Signatures des témoins. Les époux ne signent pas. Le père de l’épouse n’est pas présent. Le témoin Frédéric Merveille a épousé en 1905 Susanne Orient, fille du premier mariage de Susanne Victoire Levesque) sans descendance connue avant 1916. Sa sœur cadette, Alice Aurélie Dagbert, née en 1877 donne naissance en 1897 à Alice Valentine Clémence Dagbert qui sera reconnue par sa mère et se mariera à Calais après 1920 pour s’établir par la suite dans la région parisienne. Par la suite, elle se marie à Calais en 1912 avec Ferdinand Alphonse Joseph Roger, scieur de 37ans natif d’Arras, fils de feu Ferdinand Léopold François Roger et Marie Adèle Vannihuse, disparue, divorcé de Céline Aimée Marie Deleglise (Les témoins sont  Apollinaire Pierru, 47ans, employé de chemin de fer, ami de l'époux; Laure Duclay, veuve Garot, 39ans, tullière, amie de l'époux, Jules Ducrocq, 24ans, tulliste à Calais, neveu de l'épouse et Charles Duquesnoy, 68ans, teinturier, ami de l'épouse. Signatures des époux et des témoins. Jules Ducrocq est le fils de Victor Jules Philippe Ducrocq qui a épousé en 1890 Joséphine Héloïse Orient, fille du premier mariage de Susanne Victoire Levesque)

Suivent les jumeaux Alphonse Pierre et Léon Eugène, nés en 1845 (l’oncle François Louis Dagbert, 28ans, ouvrier en tulle et l’oncle par alliance, Louis Garot, 23ans, cordier, sont les témoins à la naissance). Le premier décède en 1846 et le second en 1851 (Pierre Cruchez, 54ans, charpentier et Joseph Venellez, 48ans, boulanger en 1846 et de nouveau Louis Garot, 29ans, cordier, et François Casimir Duhamelle, 34ans, journalier en 1851, sont les témoins du décès).

Le dernier enfant du couple Dagbert-Bremesse serait Charlotte Léonie Dagbert, née en 1848 (l’oncle Louis François Dagbert, 31ans, ouvrier en tulle et Denis Leroy Rousselle, 38ans, aussi ouvrier en tulle sont les témoins à la naissance). Comme pour sa sœur aînée Auranie Alphonsine, on la retrouve à Paris vers la fin du siècle. En 1888, elle est veuve d’un certain Eugène Théophile Raivon mort l’année précédente et demeure sans profession au 38 rue de Lorraine dans le 19e arrondissement, quand elle y épouse le veuf de sa sœur, Pierre François Vatté, jardinier de 38ans demeurant à la même adresse, natif de Croissy-sur-Seine, maintenant dans les Yvelines, et fils des feux Pierre Vatté et Marie Éléonore Fouché (Les témoins sont Charles Ledroit, 27ans, cuisinier rue Laurence Savart Paris-20, beau-frère de l'époux, Hippolyte Moutard, 40ans, cultivateur au 88 rue Philippe Girard Paris-18, ami de l'époux, Eugène Ledroit, 51ans, logeur à Puteaux, et Émile Frédéric Maffrey, 33ans, meunier au 36 rue Boyce, tous deux amis de l'épouse. Signatures de l'époux et des témoins. L'épouse ne signe pas. Le père de l'épouse, Alphonse Pierre Dagbert, qui va mourir à Paris en septembre 1888, donne son consentement par acte notarié en juin 1888). On ignore où et quand Charlotte Léonie décède mais une note sur l’acte de naissance de Pierre François à Croissy indique qu’il se serait remarié en 1897 à Pantin, maintenant dans la Seine St Denis, avec Marie Marguerite Baume.

 Cinq autres enfants naissent du deuxième mariage entre 1855 et 1864, tous à St Pierre. L’aîné Alphonse Pierre Dagbert, né en 1855 (La naissance a lieu au 491 Route de Boulogne, chez Florent Delattre, probablement l'oncle, ouvrier en tulle. Les témoins sont  Joseph Venelle, 57ans, boulanger et François Brebion, 52ans, cafetier) est  ouvrier en tulle en 1882 à St Pierre, quand il épouse à Calais Léocadie Émilie Fidéline Decarpentry, couturière de 20ans native de la région de Gravelines, fille des défunts Constant Alfred Decarpentry et Emma Philomène Léocadie Richard, décédés à Gravelines ( Les témoins sont Henri Delattre, 34ans, Gustave Brebion, 26ans, Vincent Briquen, 37ans et Louis Castre, 28ans, tous tullistes à St Pierre et amis des époux. Signatures des époux et des témoins. La mère de l'époux ne signe pas. Le père de l'époux, Alphonse Pierre Dagbert, donne son consentement par acte notarié à Paris. Du côté de l'épouse, c'est la grand-mère maternelle, Émilie Léocadie Wels, 78ans, qui le fait à Gravelines). Le couple réside à St Pierre puis Calais (rue Thiers en 1882-83 et rue du Four à Chaux en 1885) où Alphonse Pierre est tulliste (1882-85) puis contremaître tulliste en 1903-1910 et finalement marchand de tissu en 1912. On ne leur connait que deux enfants qui eux aussi se marient. L’aîné Marthe Henriette Fidéline Juliette Dagbert, née en 1883 (Les tullistes Henri Delattre, 34ans, et Ernest Gallet, 32ans, sont les témoins à la naissance) mourra centenaire à Calais au siècle suivant. En 1903, elle est couturière à Calais quand elle y épouse le tulliste de 26ans, Charles Gaston Simon Crussard, fils de feu Louis Constant Simon Custard et Geneviève Accarie, 61ans, ménagère à Calais (Les témoins sont Louis Crussard, 32ans, tulliste aux Baraques, frère de l'époux, Auguste Crussard, 35ans, menuisier, cousin germain de l'époux, Edgar Duchene, 45ans, fabricant de Tulle à Calais et Louis Oyez, 64ans, cultivateur à Gravelines, amis de l'épouse. Signature des époux, de la mère de l'époux, des parents de l'épouse et des témoins). Le couple Crussard-Dagbert qui habite Calais (rue des Fleurs en 1904 et des Boucheries en 1910) où Charles Gaston Simon est tulliste a au moins deux enfants, André Marcel Gaston Crussard en 1904 et Marthe Andrée Crussard en 1910 qui tous deux se marieront à Calais après 1930. Son frère cadet, Jules Eugène Dagbert, né en 1885 (Joseph Tellier, 44ans, entrepreneur et Auguste Vasseur, 41ans, tailleur de pierres sont les témoins à la naissance) est ajusteur à Calais en 1910 quand il y épouse Marie Clémence Élisa Brazy, échantillonneuse, fille de feu Joseph Ferdinand Brazy, et de Marie Louise Aurore Becquante, 47ans, tullière (Les témoins sont Charles Crussard, 34ans, tulliste, beau-frère de l'époux, Adolphe Agez, 36ans, charcutier à Gravelines, oncle de l'époux, Henri Brazy, 25ans, comptable, frère de l'épouse et Édouard Deléglise, 62ans, rentier, oncle de l'épouse. Signatures des époux, des parents de l'époux, de la mère de l'épouse et des témoins). Le couple habite à Calais (rue Becquerel en 1910-12 et boulevard Curie en 1926 selon la fiche de recrutement militaire de Jules Eugène en 1905) et on lui connaît un enfant né en 1912, Marie Thérèse Julienne Fidéline Dagbert qui elle aussi se mariera à Calais après 1930.

 Le frère cadet d’Alphonse Pierre, Ernest Eugène Dagbert, nait à St Pierre en 1856 (Comme pour Alphonse Pierre, la naissance a lieu au 491 Route de Boulogne, chez Florent Delattre, probablement l'oncle, ouvrier en tulle. L’enfant est déclaré par Félicité Bénédicte Butez, veuve Lefebvre, 56ans, sage-femme avec comme témoins : de nouveau François Brebion, 53ans, cafetier et Maxime Julien Tourneur, 41ans, marchand épicier). En 1879, Ernest Eugène qui est lui aussi tulliste à St Pierre, y épouse Marie Théoctiste Joséphine Govart, journalière de 21ans native de Ste Marie Kerque, fille de feu Pierre Jean Baptiste Henry Govart, et Marie Florence Anastasie Collet, 46 ans, journalière à St-Pierre (Les témoins sont François Sgard, 23ans, cocher; Pierre Bouwyn, 62ans, metteur en œuvre; François Lannoy, 57ans, laitier et Joseph Flament, 59ans, ouvrier en tulle, tous amis des époux, de St Pierre. Signature du père de l'époux et des témoins sauf le troisième. Les époux, les mères des époux et le témoin Lannoy ne signent pas). Le couple Dagbert-Govart réside à St Pierre puis Calais (rue des Fontinettes en 1879, route de Boulogne en 1880-90, rue de Blidah en 1893, rue Mogador en 1906-07 et rue de Constantine en 1911) où Ernest Eugène est tulliste jusqu’en 1912 au moins. Ils ont 10 enfants nés entre 1879 et 1890. L’aîné Ernest Eugène Dagbert, né en 1879, est tulliste dès17ans selon le recensement de 1896, mais il décède prématurément, à seulement 21ans, en 1901, chez ses parents rue Mogador dans le quartier du Fort Nieulay. Sa sœur cadette Marie Régina Dagbert, née en 1880, est tullière à Calais en 1902 quand elle épouse le tulliste de 23ans, Albert Charles Ligny, fils de Charles Émile Ligny, 46ans, tulliste et Marie Fasquel, 45ans, ménagère à Calais (Les témoins sont Henri Boutu, 48ans, ourdisseur, ami de l'époux, Louis Fasquel, 38ans, préposé d'octroi, oncle maternel de l'époux, Émile Ligny, 25ans, tulliste, frère de l'époux et Eugène Bourdon, 24ans, tulliste, ami de l'épouse. Signatures des époux, des parents de l'époux et des témoins. Les parents de l'épouse donnent leur accord par acte notarié). Le couple qui réside sur la route de Boulogne a deux filles avant la mort prématurée de Marie Régina en 1906. L’aînée meurt quelques semaines après sa mère mais la plus jeune, Marguerite Régina Ligny, née en 1905, se mariera à Calais après 1920. Albert Charles Ligny se remarie à Calais avec Marie Eugénie Mélanie Verschelle en 1907. Suit Félicie Julie Louise Dagbert, née en 1881 et cadreuse chez Lebray dès 1901 mais qui elle aussi s’éteint prématurément en 1902, à 20ans, chez ses parents rue Mogador. Suivent Alphonse Pierre puis Henri Ernest Eugène, nés respectivement en 1883 et 1884 et qui meurent en bas-âge. Le prochain enfant du couple Dagbert-Govart est Eugène Alfred Louis Dagbert, né en 1885. En 1904, il n’a que 18ans et est remonteur à Calais quand il reconnaît la paternité de Marguerite Virginie Léocadie enfantée par Virginie Léocadie Courquin, tullière de 19ans, fille d'Alexis Courquin, 68 ans, ancien tulliste et Léocadie Ledoux, 44ans, ménagère. L’enfant meurt quelques mois plus tard et Alfred Eugène Louis lui aussi décède en 1906, à moins de 21ans, à son domicile sur le Boulevard Gambetta (un cousin, Louis Pruvot, 34ans, chauffeur est un des témoins au décès. C’est le petit-fils de Charlotte Adeline Dagbert, femme Pruvot, sœur cadette d’Alphonse Pierre – voir plus bas). Virginie Léocadie Courquin se mariera à Calais en décembre 1906 avec le journalier Eugène Dominique Ponthieu. Suit Angèle Marie Félicie, née en 1887 et morte la même année, puis Eugénie Félicie Dagbert, née en 1888. En 1907, elle est « wheeleuse » à Calais quand elle y épouse le tulliste d’origine belge Léon Edmond Sylvain Rulkin, fils de feu Léon Joseph Philippe Rulkin, et Lucie Louise Lebourhis, 47ans, sans profession à Calais (Les témoins sont Eugène Lejeune, 54ans, tulliste, Ambroise Demaret, 60ans, rentier, Fernand Minette, 28ans, tulliste et Gustave Véron, 30ans, tulliste, amis des époux. Signatures des époux, de la mère de l'époux et des témoins. Le père de l'époux ne signe pas. Une fille, Eugénie Léontine Ernestine, née hors mariage en 1907 est légitimée). Le couple qui habite rue Neuve en 1908 et rue La Fontaine en 1910 et 1912 a quatre enfants avant 1916 et trois de ces enfants se marieront à Calais après 1925. Suit Julie Mathilde Dagbert, née en 1890 et sans profession chez son père en 1912 quand elle épouse le tulliste de 23ans Edmond Alexandre Martinod, fils d’Edmond Alexandre Martinod, 44ans, tulliste et Alice Marie Janssoone, 42ans, sans profession (Les témoins sont François Germe, 54ans, tulliste, et Henri Régnier, 40ans, teinturier, oncles de l'époux, Léon Rulkin, 26ans, tulliste, beau-frère de l'épouse et Georges Merger, 54ans, mécanicien, oncle de l'épouse. Signatures des époux, des parents de l'époux et des témoins. Le père de l'épouse ne signe pas). Deux filles nées hors mariage, Raymonde Alice Martinod en 1907 et Marie Thérèse Julie Martinod en 1912, se marieront à Calais après 1930. Le benjamin de la famille Dagbert-Govart, Gustave Maurice Dagbert, né en 1893 est lui aussi tulliste à Calais en 1912 quand il épouse Marie Louise Berthe Segard, brodeuse d’à peine 18ans, fille de Charles Louis Édouard Segard et Marie Julie Berthe Lemaire. Marie Théoctiste Joséphine Govart s’éteint en 1906 à 49ans (le neveu Louis Pruvost, 34ans, chauffeur, est de nouveau témoin) et Ernest Eugène se serait remarié en 1913 à Calais avec Marie Zoé (ou Zélie) Hélène Steenkerste, 47ans, originaire de Boeseghem dans le Nord, fille des défunts Louis Alexandre Alexis Steenkerste et Marguerite Sidonie Scholastique Houssin. Dans le recensement de St Pierre de 1881 on retrouve Ernest Dacguebert (!), 25ans, tulliste, Marie Govart, 24ans, ménagère, son épouse, et leurs enfants Ernest 2.5ans, Marie 16 mois et Félicie 1mois dans le quartier des Salines de la section E, vraisemblablement sur l’extension de La Route de Boulogne vers l’Est. Dans celui de Calais de 1891, la famille est toujours dans la section E mais sur rue Landrin et Eugène 5ans, Eugénie 2ans, Julie 7mois se sont ajoutés. Dans celui de 1896, la famille est sur la rue Mogador toujours dans la section E, Gustave 3ans s’est ajouté aux enfants et Ernest, 17ans, est déjà tulliste. En 1901, toujours sur la rue Mogador, Ernest, le père qui a 44ans est tulliste chez Maxton, son fils aîné Ernest n’est plus, Marie, 20ans, est tullière chez West, Félicie 19ans, est cadreuse chez Lebray, et Eugène 15ans est remonteur chez Lognin. Dans celui de 1906, toujours sur la rue Mogador, Marie qui s’est mariée en 1902, Félicie, décédée en 1902 et Eugène sont partis et il ne reste qu’Eugénie 18ans, wheeleuse chez Darquet, Julie 16ans, dévideuse chez Darquet et Gustave qui malgré ses13ans est déjà survideur chez Vernagus. Enfin, dans celui de 1911, Ernest, le père, âgé de 55ans, est veuf et tulliste chez Watney. Il demeure sur la rue de Constantine toujours dans le quartier du Fort-Nieulay, avec sa fille Julie 19ans, son fils Gustave, 17ans, remonteur chez Watney, et sa petite fille, Raymonde Martinod, 2ans, la fille naturelle de Julie.

Après Alphonse Pierre et Ernest Eugène, le prochain enfant du couple Dagbert-Delattre est Louise Henriette Dagbert, née à St Pierre en 1860  (Naissance au 182 rue du Vic, déclarée en l’absence du père par Félicité Bénédicte Butez, veuve Lefebvre, 60ans, sage-femme avec comme témoins : François Brebion, 57ans, cafetier et  Louis Kesterman, 27ans, boulanger) et ouvrière en tulle à St Pierre en 1884 quand elle y épouse le tulliste de 27ans, Honoré Oscar Porquet, fils de feu Louis Auguste Porquet et Augustine Brebion, 56 ans, ménagère à St-Pierre (Les témoins sont Auguste Porquet, 36ans, maçon, et Gustave Porquet, 32ans, tulliste, frères de l'époux, Alphonse Dagbert, 29 ans, tulliste, frère de l'épouse et Achille Petit, 40ans, tulliste, ami de l'épouse. Signature de l'époux et du premier et troisième témoin. L'épouse, les mères des époux et les témoins Gustave Porquet et Achille Petit ne signent pas. Consentement du père de l'épouse par acte notarié à Paris. Une fille, Louise Marie, née hors mariage en 1883 est légitimée). Le couple habite St Pierre puis Calais (Chemin des Pierrettes en 1885, rue des Pierrettes en 1886-87, rue du Château d’eau en 1891-97 et rue de Miraumont en 1900) où Honoré Oscar est tulliste, du moins jusqu’en 1903. On leur connaît 7 enfants nés à St Pierre puis Calais entre 1883 et 1900. Au moins trois de ces enfants meurent en bas-âge. L’aînée, Louise Marie Porquet est ouvrière en tulle à Calais en 1903 quand elle y épouse le tulliste de 25 ans Firmin François Courtois, fils de Firmin Courtois, 61ans, tulliste et Sophie Lasson, 56ans, ménagère (Les témoins sont Auguste Willay, 26ans, et Charles Marc, 30ans, tullistes et amis de l'époux, Pierre Brebion, 67ans, fabricant de tulle, et Constant Gradelle, 43ans, rentier, oncles par alliance de l'épouse. Signatures des époux, du père de l'épouse et des témoins. Les parents de l'époux et la mère de l'épouse ne signent pas). Un frère cadet, André François Anicet Porquet, né en 1893, se mariera dans la région parisienne après 1916. Dans le recensement 1891 à Calais, on retrouve au 200 rue du Château d'eau : Oscar Porquet, tulliste, 35ans, son épouse Louise Dacquebert, 32ans et leurs enfants Louise 8ans, Marie 3ans et Fernand 1mois

 Suit Amélia Julie Dagbert, née en 1862 (Naissance au 480 route de Boulogne, déclarée en l’absence du père par Mlle Adèle Mehaux, 29ans, sage-femme avec comme témoins : Théodore Maubert, 33ans, et  Charles Boutillier, 31ans, ouvriers en tulle), elle aussi ouvrière en tulle à St Pierre en 1883 quand elle y épouse le maçon de 24ans Eugène Gorret, fils de feu Louis Gorret et Joséphine Louise Marets, 52 ans, dévideuse à St-Pierre ( Les témoins sont Adolphe Flour, 66ans, rentier, oncle par alliance de l'époux, Jean Marie Brebion, 52ans, maçon, cousin germain de l'époux, Auguste Porquet, 36ans, maçon, ami de l'épouse et Oscar Porquet, 26ans, tulliste, ami de l'épouse et son futur beau-frère. Seuls les témoins Flour et Brebion signent. Les époux, leurs mères et les témoins Porquet ne signent pas. Le père de l'épouse, Alphonse Pierre Dagbert, donne son consentement par acte notarié à Paris). Le couple habite St Pierre puis Calais (rue des Pierrettes en 1884, rue 17 des Basses Communes en 1887, rue Thiers prolongée en 1888 et route de Boulogne en 1890) où Eugène est maçon du moins jusqu’en 1890, date du décès prématuré de son épouse. Néanmoins, le couple a 7 enfants dont au moins trois qui atteignent l’âge adulte et qui s’établissent dans la région de St Omer. L’aîné Eugène Jules Gorret épouse Céline Félicie Honorine Bouton à St Martin d’Hardinghem en 1910.  Suivent Louis Gorret qui s’établit à Blendecques et Georges Jean Louis Gorret qui épouse Marie Julie Godart à Hallines en 1911.

 Le dernier enfant du couple Dagbert-Delattre, Louis Gaston Oscar, né en 1864 (Comme pour sa sœur aînée Amélia Julie, naissance au 480 route de Boulogne, déclaré en l’absence du père par Mlle Adèle Mehaux, 31ans, sage-femme avec comme témoins : Eugène Camus, 46ans, plafonneur et François Vital Porquet, 27ans, agent de police) ne survit qu’un peu plus de deux ans.

Les filles de Pierre Marie Dagbert  (Table 14a)

Après ces quatre garçons, Pierre Marie et Charlotte Pétronille Wissocq ont trois filles qui toutes se marient.

L’aînée, Charlotte Adelphine Dagbert, née à Boulogne en 1822 (Ce sont l’oncle Jacques Dagbert, 67ans, perruquier à Boulogne et  Pierre Joseph Loisel, 36ans, huissier, ami du père qui signent l’acte de naissance comme témoins), est ouvrière en tulle à St Pierre en 1840 quand elle y épouse l’ouvrier en tulle de 22ans, Raphaël Pruvot, natif de Coulogne,  fils de Pierre Pruvot, voiturier et Marie Jeanne Rosalie Damiette domiciliés à Calais ( Les témoins sont Jean Louis Beaubois, 48ans, forgeron et Jean Baptiste Sergeant, 76ans, appariteur, amis de l'époux, Alphonse Pierre Dagbert, 21ans, ouvrier en tulle, frère de l'épouse et Charles Augustin Hecques, 33ans, secrétaire adjoint à la mairie, ami de l'épouse, tous de St Pierre. Signatures des pères des époux et des témoins Beaubois, Sergeant et Hecques. Les époux, leurs mères et le témoin Dagbert ne signent pas). Le couple Pruvot-Dagbert réside à St Pierre (Route de Boulogne et rue des Quatre Coins en 1841) puis à Calais (rue de la Citadelle en 1842, rue de la Comédie en 1844, rue Française en 1846, rue des Deux Moulins en 1848) et de nouveau à St Pierre (rue du Vauxhall en 1851-54, rue des Quatre Coins en 1855-59 et rue Fulton en 1885) où Raphaël est ouvrier en tulle (1841-48), puis colporteur (1851-59), marchand (1860), épicier (1867-1880) et marchand de chiffons (1880-85). Il décède en 1885 à 66ans, sur la rue Fulton. Charlotte Adelphine s’éteint également sur la rue Fulton en 1912, à 89ans. On leur connaît jusqu’à onze enfants nés à St Pierre et Calais entre 1841 et 1859. Après Léon Raphael, né en 1841 à St Pierre et qui ne survit que quelques jours, l’aîné survivant serait Raphael Adolphe Pruvot, né à Calais en 1842. En 1868, il est marchand de chiffons à St Pierre quand il y épouse Virginie Hortense Dubois, ouvrière en tulle de 26ans, fille d'Antoine Constantin Dubois, 49ans, ouvrier tanneur, et feue Antoinette Claudine Mouchon (Les témoins sont Pierre Pruvot, 29ans, marin à Calais, oncle de l'époux du côté paternel, François Dagbert, 50ans, ouvrier en tulle, oncle de l'époux du côté maternel, Maxime Dubois, 57ans, tulliste, oncle de l'épouse du côté paternel et  François Thaon, 50ans, tulliste, oncle de l'épouse du côté paternel. Signature du père de l'époux et des trois derniers témoins. Les époux, la mère de l'époux, le père de l'épouse et le premier témoin ne signent pas) avec descendance Pruvot à Calais (dont Louis Pruvot, chauffeur de 34ans en 1906, témoin au décès d’Eugène Alfred Louis Dagbert – voir plus haut). Après Pierre Louis né à Calais en 1844 (Auguste Dagbert, 32ans, tulliste et oncle maternel  est témoin à la naissance) mais vraisemblablement mort en bas-âge (il n’apparait pas dans le recensement de 1851 à St Pierre) et Pierre Eugène, né en1846 à Calais et qui ne survit qu’une journée, le prochain enfant du couple Pruvot-Dagbert est Adolphe Pruvot, né en 1848 à Calais et lui aussi marchand de chiffons à St Pierre en 1869 quand il y épouse Philomène Léocadie Focquenoey, domestique de 27ans originaire de Proven en Belgique, fille de Pierre Jean Corneille Focquenoey, 55ans, ouvrier à Proven et feue Nathalie Gesquiere (Les témoins sont Raphaël Pruvot, 27ans, marchand de chiffons, frère de l'époux, Louis François Dagbert, 52ans, chauffeur, oncle de l'époux du côté maternel, Louis Garot, 48ans, ouvrier cordier, ami de l'épouse (et oncle maternel par alliance de l'époux) et Louis Longuet, 32ans, tulliste, ami de l'épouse (et cousin de l'époux du côté maternel). Signatures des époux, du père de l'époux et des trois derniers témoins. La mère de l'époux et le premier témoin ne signent pas). Son frère cadet Ernest Pierre Pruvot, né à St Pierre en 1851 (encore une fois, Auguste Dagbert, 38ans, ouvrier en tulle, est témoin à la naissance) est lui aussi marchand de chiffons en 1880 à St Pierre quand il y épouse Élisa Louise Delattre, ouvrière en tulle de 29ans, fille naturelle non reconnue de Marie Louise Delattre, 56ans, ouvrière en tulle ( Les témoins sont  Pierre Pruvot, 21ans, marchand de chiffons, frère de l'époux, Louis Garot, 60ans, cordier, oncle de l'époux, Louis Vasseur, 63ans, cordonnier, ami de l'épouse et  Adolphe Rembotte, 32ans, plombier, ami de l'épouse. Signatures du père de l'époux et des témoins. Les époux et leurs mères ne signent pas. Un enfant né en 1873 est reconnu et légitimé) avec descendance Pruvot à St Pierre. Au recensement de St Pierre de 1851, on retrouve au 282 rue du Vauxhall (Section F) : Raphael Pruvot, 33ans, colporteur, Adèle Dagbert, 29ans, Raphael 9ans, Adolphe 31mois, Ernest 1mois. Comme Ernest Pierre, tous les autres enfants du couple Pruvot-Dagbert naissent à St Pierre à commencer par Pierre Pruvot, né en 1852 (encore une fois, Auguste Dagbert, 39ans, ouvrier en tulle, est témoin à la naissance), lui aussi marchand de chiffons en 1880 quand il épouse Marie Mathilde Stéphanie Guilbert, domestique de 23ans originaire de Desvres, fille de Louis Marie Magloire Guilbert, 50ans, berger et Madeleine Copin, 48ans, ménagère, domiciliés à Marck (Les témoins sont Raphael Pruvot, 36ans, marchand de chiffons, frère de l'époux, Elisée Ducrocq, 30ans, marchand de chiffons, beau-frère de l'époux, Fleury Leleu, 47ans, marchand de chiffons, ami de l'épouse et François Guerbadot, 48ans, garçon de bureau, ami de l'épouse. Signatures de l'épouse, des pères des époux et des témoins Ducrocq et Guerbadot. L'époux, sa mère et les témoins Pruvot et Leleu ne signent pas). Suit une première Adèle, née en 1853 mais qui s’éteint l’année suivante puis une seconde Adèle Pruvot, née en 1855 et sans profession à 19ans en 1875 quand elle épouse à St Pierre Élisée Paul Ducrocq, garçon boulanger de 25 ans originaire de Guemps, fils de Paul Guillaume Ducrocq, 58ans, maçon, et Marie Françoise Rosalie Labroye, 52ans, ménagère, domiciliés à Guemps (Les témoins au mariage sont Alphonse Dagbert, 56ans, journalier à Sangatte, ami de l'époux (et oncle de l'épouse), François Marié, 48ans, débitant à Calais, ami de l'époux, Raphael Pruvot, 33ans, marchand de chiffons, frère de l'épouse et Adolphe Pruvot, 27ans, marchand de chiffons, frère de l'épouse. Signatures des époux, des pères des époux et des témoins sauf le troisième. Les mères des épouses et le témoin Raphael Pruvot ne signent pas) avec descendance à St Pierre. Au recensement de St Pierre en 1856, on retrouve bien au 105 rue des Quatre Coins (Section F): Raphael Pruvot, 37ans revendeur de passementeries, Adèle Dagbert, 34ans, Raphael 14ans, Adolphe 8ans, Ernest 5 ans, Arthur 4ans (en fait c’est Pierre) et Adèle 6mois. Deux enfants s’ajoutent par la suite : Rosalie née en 1857 suivi de Pierre Auguste, né en 1857 et marchand de chiffons en 1880 quand il témoigne au mariage de son frère Ernest Pierre. On retrouve ces deux derniers enfants dans le recensement de 1861 à St Pierre avec au même 105 Rue des Quatre Coins : Raphael Pruvot, 43ans revendeur, Adèle Dagbert, 38ans, Raphael 18ans revendeur, Adolphe 12ans, Ernest 10 ans, Arthur 9ans (en fait c’est Pierre) et Adèle 5ans, Rosalie 4ans et Pierre 1 an.

La sœur cadette de Charlotte Adelphine, Madeleine Augustine Dagbert, naît à Boulogne en 1824 (avec Louis Augustin Journet, 36ans, boulanger et Pierre Michel Sergent, 26ans, cordonnier, qui signent comme témoins à la naissance). En 1844, elle est ouvrière en tulle à St Pierre quand elle y épouse Louis Garot, cordier à Calais, fils de feu Jean Marie Garot et Marie Pétronille Barbier, journalière à Calais (Les témoins sont les quatre frères de Madeleine Augustine :  Auguste Dagbert, 31 ans et Alphonse Pierre Dagbert, 25ans, ouvriers en tulle et amis de l’époux, Antoine Dagbert, 33ans, fabricant de tulle et Louis François Dagbert, 28ans, ouvrier en tulle, frères de l'épouse. Signatures de l’époux, de son père et des témoins sauf le deuxième. L’épouse, les mères des époux et le témoin Alphonse Dagbert ne signent pas). Le couple Garot-Dagbert habite St Pierre (Impasse des Pierrettes en 1845, rue du Vauxhall en 1849, rue du Petit Paris en 1850 et 1853, rue des Basses Communes en 1866 et 1868 et Chemin Militaire de la Rivière Neuve en 1890) ou Calais (Cour Marcadet rue Française en 1846, rue Notre Dame en 1857, rue du Hasard en 1864) où Louis Garot est cordier ou cordier à livret jusqu’à son décès à 69ans en 1890. Madeleine Augustine s’éteint à 85ans, en 1910, à l’hospice civil de Calais. Comme sa sœur aînée, Madeleine Augustine a onze enfants nés entre 1845 et 1868. L’aîné de ces enfants, Pierre Louis Garot, né en 1845 un peu plus de deux mois après le mariage de 1844 (ce sont son aïeul, Pierre Dagbert, 75ans, journalier et son oncle, Auguste Dagbert, 30ans, ouvrier en tulle qui sont les témoins à la naissance), est « appareilleur à gaz » à St Pierre en 1877 quand il reconnaît la paternité d’un garçon né d’Élisa Constantine Rock, ouvrière en tulle de 18ans, fille de Jean Pierre Rock, maçon, et Françoise Élisa Molmy. Cet enfant, Louis Garot (son aïeul et homonyme, alors cordier de 57ans est témoin à la naissance) sera tulliste, se mariera en 1897 à Calais avec Céline Mathilde Ernestine Barbier et sera témoin au décès de son père en 1908. Ce dernier n’épousera jamais Élisa Constantine Rock mais restera célibataire jusqu’en 1905 quand à 60ans et marchand de journaux, il épouse la mère de cette même Élisa Constantine Rock, Françoise Élisa Florentine Molmy, devenue veuve de Jean Pierre Rock décédé à Calais en 1897 ( Les témoins sont Charles Dutertre, 55ans, cafetier et Charles Dutertre, 23ans, mécanicien, amis de l'époux, Élisa Rock femme Garot , 46ans, tullière, fille de l'épouse et Élisa Rock femme Lenclos, 29ans, tullière, petite fille de l'épouse. Signatures de l'époux et des témoins. L'épouse ne signe pas). Pierre Louis, toujours marchand de journaux, s’éteint quelques années après ce mariage, à 63ans, en 1908, à son domicile sur la rue Denis Papin (le décès est déclaré par son frère Henri Garot, 42ans, et son fils « naturel » Louis Garot, 31ans, tous deux tullistes). Son épouse s’éteint en 1911, à 76ans, rue Fulton (le décès est déclaré par sa belle-sœur Céline Petit, femme Garot, 48ans, et Louis Hochart, 58ans, journalier). Après Antoine né en 1846 à Calais et qui n’apparaît pas dans le recensement de 1851 à St Pierre et Augustine, née en 1849 à St Pierre (l’oncle Auguste Dagbert, 36ans, ouvrier en tulle est témoin à la naissance) qui apparaît dans les recensements de 1851 à St Pierre et 1861 à Calais mais disparaît dans celui de 1866 à St Pierre, le prochain enfant du couple Garot-Dagbert est Clarisse Garot, née à St Pierre en 1850. Ouvrière en tulle, après avoir donné naissance en 1876 à un enfant naturel non reconnu, Albert, qui ne survit que quelques mois, elle épouse en 1880 à St Pierre Nérée Ernest Dubois tulliste de 27ans, fils de Hypolite Maxime Dubois, 69ans, tulliste, et Marie Antoinette Véronique Casin,70ans, ménagère (Les témoins au mariage sont Pierre Vatté, 30ans, jardinier à Paris, ami de l'époux, Norbert Torchy, 36ans, chauffeur à Blendecques, ami de l'époux, Alphonse Dagbert, 63ans, oncle de l'épouse du côté maternel, domicilié à Paris, et Joseph Barbé, 57ans, chauffeur à St Pierre, ami de l'épouse. Signatures des époux, des pères des époux et des témoins Vatté, Dagbert et Barbé. Les mères des époux et le témoin Torchy ne signent pas.  Le témoin Torchy épouse Louise Garot, sœur cadette de Clarisse, l'année suivante. Alphonse Dagbert est depuis peu à Paris, probablement jardinier, comme son beau-fils le témoin Pierre Vatté qui a épousé ou épousera Auranie Alphonsine, la fille d'Alphonse). Suit Louise Garot, née en 1853 à St Pierre (Elle naît deux heures après son cousin, Ernest Garot, fils de François Garot, 34ans, cordier, frère de Louis, et Louise Blée. François est un des témoins à la naissance de Louise et Louis est également un des témoins à la naissance d'Ernest. Cette similitude semble avoir induit en erreur certains auteurs sur Geneanet qui font d’Ernest et Louise des jumeaux). En 1874, elle est ouvrière en tulle comme sa sœur Clarisse quand elle épouse à St Pierre l’ouvrier en tulle de 21ans, Henri Désiré Tahon, fils de Pierre François Tahon, 56 ans tulliste, et feue Marie Adélaïde Joséphine Hortense Dubois (Les témoins sont Antoine Tahon, 58ans, ouvrier en tulle, oncle paternel de l'époux, Maxime Dubois, 63ans, ouvrier en tulle, oncle maternel de l'époux,  Louis Garot, 29ans, journalier, frère de l'épouse  et Octave Deschamps, 37ans, découpeur de tulle, ami de l'épouse. Signature de l'époux, de son père, du père de l'épouse et des trois derniers témoins. L'épouse, sa mère et le témoin Tahon ne signent pas) avec un enfant Alphonse Henri Tahon né en 1875. Après le décès prématuré d’Henri Désiré en 1876, Louise se remarie en 1881 à St Pierre avec le chauffeur de 36ans Norbert Torchy, originaire de Blendecques, fils de feu Casimir Torchy et Clémentine Joseph Dumetz, 75ans, ménagère à Blendecques (Les témoins sont Joseph Barbet, 58ans, chauffeur, et Constantin Pochol, 78ans, manouvrier, amis de l'époux, Pierre Vicar, 39ans, maçon, ami de l'épouse et Néré Dubois, 28ans, tulliste, beau-frère de l'épouse. Signature du père de l'épouse et des témoins Barbet, Vicar et Dubois. Les époux, leur mère et le témoin Pochol ne signent pas) avec descendance Torchy à Calais. Suivent deux fois des jumeaux! D’abord Augustin et Eugène, nés en 1857 mais qui ne survivent que quelques semaines pour le premier et quelques mois pour le second.  Ensuite Léonie et Léon, nés en 1864 (Alphonse Dagbert, 45ans, oncle maternel, est témoin à leur naissance) qui eux survivent jusqu’à l’âge adulte. Léonie Garot est tullière à Calais en 1891 quand elle y épouse le tulliste Émile Merlin, fils de feu Louis Émile Merlin et Agathe Boulanger, 48ans, ménagère à Calais (Les témoins sont Henri Garot, 25ans, tulliste, frère de l'épouse, Eugène Yvart, 36ans, tulliste, ami de l'époux, Norbert Torchy, 47ans, chauffeur, beau-frère de l'épouse et Louis Garot, 46ans, appareilleur à gaz, frère de l'épouse. Signatures de l'époux et des témoins Yvart et Louis Garot. L'épouse, les mères des époux et les témoins Henri Garot et Torchy ne signent pas) avec descendance Merlin à Calais. Léon Garot quant à lui est tulliste à Calais en 1888 quand il y épouse Célérine Albertine Petit, originaire de Lillers, sans profession, fille de Louis Charles Petit, 63ans, scieur de long et Célérine Albertine Lerant, 55ans, domiciliés à Lillers (Les témoins sont Ernest Loison, 33ans, tulliste, Eugène Hecquet, 55ans, cordonnier, Georges Duquenoy, 21ans, tulliste, et Aimé Courtois, 26ans, cordonnier, amis des époux à Calais. Signatures de l'époux et des témoins. L'épouse ne signe pas. Les parents des époux donnent leur consentement par acte notarié). Les deux derniers enfants du couple Garot-Dagbert sont Henri, né en 1866 et Marie née en 1868 et qui ne survit que quelques mois. Henri Garot est tulliste en 1896 quand il épouse à Calais nulle autre qu’Élisa Constantine Rock, la première compagne de son frère aînée Pierre Louis qui ne l’avait pas épousée pour finalement épouser sa mère! Élisa Constantine Rock, ouvrière en tulle, a alors 37ans et fille de Jean Pierre Rock, 73ans, maçon, et Florentine Françoise Élisa Molmy, 65ans, ménagère. Les témoins au mariage sont Louis Lenclos, 22ans, cartonnier, ami de l'époux, Auguste Rousseau, 28ans, tulliste, ami de l'époux, Constant Rock, 59ans, tulliste, oncle paternel de l'épouse et Albert Rock, 32ans, tulliste, cousin germain de l'épouse. Signature de l'épouse, des pères des époux et des témoins Lenclos et Rock. L’époux, les mères des époux et le témoin Rousseau ne signent pas. Le couple a déjà une fille de 8-ans, Marguerite Henriette, qui est légitimée au mariage. Le recensement de 1866 à St Pierre donne bien au 559 rue des Basses Communes Louis Garot, cordier, 45ans, Augustine Dagbert femme Garot 43ans, Louis maçon 21ans, Eugénie (Clarisse), ouvrière en tulle,15ans, Louise 12ans, Léon, 2ans, Léonie 2ans et Henri 1mois plus Alphonse Dagbert, journalier, 48ans.

 La plus jeune des trois sœurs, seizième et dernier enfant de Pierre Marie Dagbert, Charlotte Léonie Dagbert, est la seule à ne pas naître à Boulogne mais plutôt à St Pierre où le couple Dagbert-Wissocq vient de déménager. On est en 1827, Pierre Marie est perruquier de 56ans demeurant sur la rue du Bout des Digues et les témoins à la naissance sont Louis Faroux, 33ans, et Pierre Louis Gellé, 32ans, portefaix. En 1849, elle est ouvrière en tulle à St Pierre comme ses deux sœurs ainées quand elle y épouse le journalier de 20ans Pierre Louis Wissocq, fils de Pierre Wissocq, journalier  et   Antoinette Hebert de Sangatte, sans lien apparent avec sa mère Marie Charlotte Pétronille Wissocq (Les témoins sont Pierre Gouverneur, 53ans, journalier à St Pierre, ami de l'époux , Louis François Dagbert, 32ans, ouvrier en tulle, ami de l'époux (en fait frère de l'épouse), Jean Marie Antoine Dagbert, 38ans, fabricant de tulle et Auguste Dagbert, 36ans, ouvrier en tulle, frères de l'épouse. Signatures des témoins. Les époux, les parents de l'époux et la mère de l'épouse ne signent pas). Le couple semble d’abord résider à St Pierre (Rue du Four-à-Chaux en 1850) puis très vite à Sangatte (1853-57), plus particulièrement au hameau des Baraques (1868-90) qui allait devenir Blériot Plage au 20e siècle et où Pierre Louis est manouvrier, journalier et parfois charpentier jusqu’à son décès en 1896. Charlotte Léonie s’éteint à 77ans, en 1904, aux Baraques. On leur connaît huit enfants, nés pour la plupart à Sangatte entre 1850 et 1870. L’aînée survivante (un enfant mort-né est déclaré à Sangatte en 1849), Charlotte Léonie Antoinette Wissocq, née en 1850 à St Pierre, est ménagère chez ses parents à Sangatte en 1871 quand elle y épouse Joseph Pierre Tassart, charpentier de navire de 21ans, fils  de feu Pierre François Tassart et Joséphine Françoise Boutoille, 45ans, couturière à Sangatte ( Les témoins sont Joseph Lapierre, 55ans, maçon, beau-père de l'époux à Sangatte, Louis Vassout, 21ans, tulliste à Calais, ami de l'époux et futur beau-frère, Antoine Dagbert, 49ans, fabricant de tulle à St Pierre, oncle paternel de l'épouse et Charles Wissocq, 35ans, manouvrier à Sangatte, oncle de l'épouse du côté paternel. Signature du père de l'épouse et des trois premiers témoins. Les époux, leurs mères et le témoin Wissocq ne signent pas). Suit Marie Léonie Julie Wissocq, née à Sangatte en 1853 et ouvrière en tulle à St Pierre en 1872 quand elle épouse à Sangatte le tulliste de 22ans Louis Vassout, fils de feu Louis Vassout et Adèle Salmon, 44ans, ménagère à Calais (Les témoins sont Antoine Vassoux, 64ans, boucher à Calais, oncle paternel de l'époux, Louis Derbecour, 54ans, cordonnier à Calais, cousin de l'époux, Antoine Dagbert, 60ans, fabricant de tulle à Calais, oncle de l'épouse et Joseph Tassart, 22ans, charpentier, beau-frère de l'épouse. Signature de l'époux, de son père et des témoins. L'épouse, sa mère et celle de l'épouse ne signent pas). Marie Léonie Julie disparaît dès 1882, âgée de seulement 29ans, à son domicile de la rue des Deux-Moulins à Calais. Après François Louis, né en 1855 mais décédé moins d’un an plus tard et Hortense, née en 1857 mais qui ne survit que quelques jours, le prochain enfant du couple Wissocq-Dagbert serait François Louis Wissocq, né à Sangatte en 1861 (François Wissocq, 27ans,et Charles Wissocq, 23ans, journaliers et frères de Pierre Louis sont témoins à la naissance) et charpentier aux Baraques en 1890 quand il épouse Félicie Eugénie Adèle Leducq, ouvrière en tulle de 25ans originaire de Marck, fille naturelle non reconnue d'Adèle Leducq (Les témoins sont Hypolite Bagemont, 69ans, rentier, ami de l'époux, Joseph Tassart, 40ans, charpentier, beau-frère de l'époux, Auguste Leloison, 58ans, négociant et Henry Auguste Duquenoy, 25ans, menuisier, amis de l'épouse. Signatures des époux, du père de l’époux et des trois derniers témoins. La mère de l'époux et le témoin Bagemont ne signent pas). Suit Pierre Louis, né en 1864 mais qui décède en 1867 et Antoine Charles Wissocq, né à Sangatte en 1868 et tulliste aux Baraques en 1889 quand il y épouse Louise Eugénie Adélaïde Bajemon, ouvrière en tulle de 19ans originaire d’Escalles et domiciliée aux Baraques, fille d'Auguste Ernest Bajemon, scieur de long et Marie Henriette Adélaïde Pouilly, ménagère, aux Baraques (Une fille née en 1888 est légitimée. Les témoins sont François Wissocq, 28ans, charpentier, frère de l'époux, Joseph Tassard, 39ans, charpentier, beau-frère de l'époux, Joseph Pouilly, 29ans, charpentier et Victor Fasquel, 38ans, charpentier, oncles de l'épouse. Signatures des époux, des pères des époux et des témoins. Les mères des époux ne signent pas). Le dernier enfant du couple Wissocq-Dagbert serait Joseph Louis Marie Wissocq, né en 1870 à Sangatte et manouvrier aux Baraques en 1899 quand il y épouse Marie Félicie Guilbert, 38ans, sans profession, fille de Louis Constant Guilbert, 77ans, sans profession aux Baraques et feue Pétronille Hortense Hochart (Un enfant né en 1894 est reconnu et légitimé. Les témoins sont François Wissocq, 38ans, charpentier, frère de l'époux, Charles Wissocq, 31ans, lampiste, frère de l'époux, Édouard Guilbert, 28ans, manouvrier, frère de l'épouse et Clovis Durant, 43ans, instituteur, ami de l'épouse. Signatures du père de l'épouse et des témoins. Les époux et la mère de l'époux ne signent pas).

 Un premier Dagbert en Amérique

Le moteur de recherche du site généalogique des Mormons (http://www.familysearch.org) donne un Léon Dagbert qui épouse Marie Constance Rontraux le 21-02-1874 à St Louis dans le Missouri aux États-Unis. Le même site précise que Léon Dagbert à 32ans en 1871 quand il débarque du navire Helvetia à New York. Même si nous n’avons pu jusqu’à présent trouver la filiation de ce Léon Dagbert, on pense qu’il pourrait être un fils de l’un des quatre frères Dagbert que l’on retrouve dans le tulle calaisien en ce milieu du 19e siècle. Ce Léon Dagbert pourrait être le Dagbert cité dans le « Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français – 2e partie 1864-1871 – tome 2 » comme membre influent de l’Internationale, émigré aux États-Unis après la Commune On verra un peu plus loin toute une branche de Dagbert émigrés aux États-Unis à la fin du 19e siècle.

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