Les couvreurs de Boulogne : les descendants de Toussaint Dagbert

Jacques Alexandre Toussaint Dagbert est le seul fils du couple Dagbert-Boivin à reprendre la profession du père, Jacques Dagbert, soit couvreur (couvreur « en thuile » ou maître couvreur). On le retrouve rue de l’Hôpital en 1794 et rue du Canal des Tintelleries à son décès en 1832 (déclaré par son beau-fils Jean Pierre Flour, 44ans, jardinier et son ami Charles Joseph Masson, 60ans, ancien scieur de long). Il a alors 69ans. Son épouse Jeanne Françoise Joly est morte cinq ans auparavant. Le couple Dagbert-Joly a treize enfants, tous nés à Boulogne entre 1788 et 1807 et huit de ces enfants (dont cinq qui se marient) atteignent l’âge adulte (Table 9).

L’aînée, Marie Catherine Françoise Dagbert, est baptisée à St Nicolas en 1788, deux semaines avant le mariage des parents (Jacques Alexandre Toussaint Dagbert, couvreur, reconnaît être le père de l'enfant et signe l'acte de naissance avec le parrain, Jean Marie Joly, menuisier, aïeul du côté maternel. La marraine est Marie Catherine Bonvin, aïeule du côté paternel qui ne signe pas). En 1813, elle épouse à Boulogne Jean Pierre Etienne Flour, 25ans, jardinier à Boulogne, natif de St Martin, fils des feux Charles Édouard Flour, lui-même jardinier originaire de Cormont près d’Étaples, et Marie Jeanne Pélagie Metier (Les témoins sont Édouard Flour, 35ans, instituteur à Boulogne, cousin germain de l'époux, Jean Pierre Mettier, 47ans, marchand, son oncle maternel, Jacques Dagbert,  55 ans, perruquier à Boulogne, oncle paternel de l'épouse et François Joly, 65 ans, tailleur à Boulogne,  son oncle maternel. Signatures des contractants, des parents de la contractante et des trois premiers témoins). Le couple réside dans le quartier des Tintelleries, rue Beaurepaire. Françoise y décède en 1857, à 68ans (les témoins sont ses beaux-frères, Antoine Flour, 59ans, rentier et Joseph Flour, 55ans, jardinier)  et Jean Pierre Etienne qui est resté jardinier la suit en 1864, à 75ans (les témoins sont de nouveau son frère Antoine Flour, 67ans, propriétaire, et Jean Baptiste Joseph Flour, 41ans, jardinier, son neveu paternel). Le couple au moins six enfants nés à Boulogne entre 1813 et 1829. L’aïeul, Toussaint Dagbert, est témoin à la naissance de la plupart d’entre eux. Les autres témoins sont  Jean Pierre Metier, 48ans, marchand, grand oncle paternel, en 1813, pour l’aînée Antoinette Françoise Pélagie dont on perd la trace, Charles Flour, 30ans, jardinier, oncle paternel, en 1815 pour Pierre Charles, Antoine Flour, 21ans, jardinier, oncle paternel , en 1817 pour Charles Toussaint, le même Antoine Flour et Toussaint Dagbert, 25ans, couvreur, oncle maternel, en 1820 pour  Édouard Joseph qui ne survit que quelques jours, Joseph Flour, 24ans, boulanger, oncle paternel, en 1825 pour un deuxième Édouard Joseph qui décède jardinier célibataire à 23ans et finalement de nouveau Joseph Flour et  Auguste Jocelyn? Baillert, 21ans, jardinier et ami pour Jules Toussaint en 1829. Trois de ces enfants se marient ; (1) Pierre Charles Flour est jardinier comme son père quand il épouse en 1840 Marie Joseph Alexandrine Peincedez fille de Pierre Peincedez, mareyeur, et Alexandrine Poignant (Les parents sont vivants et consentants des deux bords. Les témoins sont Charles Antoine Mathieu Flour, 54ans, jardinier, oncle paternel de l'époux, Toussaint Joseph Dagbert, 45ans, maître couvreur, son oncle maternel, Pierre Joseph Peincedez, 22ans, mareyeur, frère de l'épouse et Joseph Poignant, 40ans, boulanger, son oncle maternel. Les contractants, leurs parents et les témoins signent) avec descendance à Boulogne et Baincthun. Il s’éteint à 50ans, en 1865, marchand de grains à son domicile de la rue de la Tour d’Odre  (2) Jules Toussaint Flour est aussi jardinier à Boulogne comme son père quand il épouse en 1855 à Outreau Mélanie Herbez, 27ans, propriétaire à Outreau, fille de feu François Joseph Herbez et Philippine Clémentine Ridoux, propriétaire (Les parents du contractant, jardiniers à Boulogne, et la mère de la contractante, sont présents et consentants. Les témoins sont Charles Antoine Flour, 69ans, propriétaire et, Antoine Flour, 56ans, jardinier, tous deux oncles paternels du contractant à Boulogne ainsi que Joseph Herbez, 22ans, propriétaire, frère de la contractante et Felix Ridoux, 53ans, propriétaire, son oncle maternel. Signature des contractants, des parents du contractant et de la mère de la contractante et des témoins). Le couple s’établit à Boulogne où Jules s’éteint à 74ans, rentier, également sur la rue Beaurepaire. (3) Charles Toussaint Flour est lui aussi probablement jardinier à Boulogne comme son père et ses frères mais il se marie tardivement, en 1871, alors qu’il est déjà rentier, avec Marie Augustine Joséphine Herbez, la sœur de Mélanie sa belle-sœur (Les témoins sont Charles Flour, 86ans, rentier, oncle du contractant, Pierre Flour, 31ans, marchand de farines, son neveu paternel, Jules Toussaint Flour, 42ans, rentier à Boulogne, frère du contractant (et beau-frère de la contractante) et Albéric Mandhuy, 76ans, beau-frère de la contractante demeurant à St Martin Choquel. Les contractants et les témoins signent). Le couple s’établit à Outreau où Charles s’éteint en 1896.

Suit Jacques François Toussaint Dacbert baptisé à St Nicolas en 1789 (avec l’oncle Jacques Dacbert comme parrain et l’aïeule du côté maternel, Jeanne Françoise Bourgois, comme marraine) mais qui décède prématurément en 1794 (l’acte de décès est signé par François Vaconssan, tonnelier, 34 ans et Guillaume Quenet, 44ans, voiturier). Le troisième enfant du couple Dagbert-Joly est Jeanne Catherine Dagbert baptisée à Saint Nicolas en 1791 (le parrain est son oncle Jean Jolly, et la marraine, Catherine Dagbert, probablement sa tante). Elle décède à 50ans, en 1841, célibataire et rentière.

Suit Marie Madeleine Dagbert, baptisée à St Nicolas en 1792 (Le parrain est Adrien Antoine Noel et la marraine est Madeleine Joly, une grande tante). En 1816, elle épouse è Boulogne un autre couvreur, Jacques Antoine Bertin Varin, fils de feu Jacques Varin et Catherine Hurtrel (Les témoins sont Nicolas Varin, 45ans, tonnelier, oncle de l'époux,  François Varin, 30ans, aussi tonnelier, son frère, Pierre Flour, 27 ans, jardinier à Boulogne,  beau-frère de l'épouse et Toussaint Dagbert, 22 ans, couvreur,  son frère. Signature des contractants, de la mère du contractant et des parents de la contractante et des témoins sauf le deuxième). Le couple réside sur la rue des Tintelleries puis sur la rue Royale où Jacques Antoine est couvreur jusqu’à sa mort en 1828, à seulement 35 ans. (Le décès est déclaré par Auguste Dagbert, 26ans, couvreur, beau-frère du décédé et François Flour, 23ans, sans profession, voisin et ami). Madeleine, devenue laitière, s’éteint en 1849 à 56ans (à son domicile 9 rue du Faubourg de Brequerecque et, déclaré par Auguste Dagbert, 47ans, couvreur, son frère et  Louis Jean Baptiste Carbonnier, 35ans, boucher, son gendre). Le couple Varin-Dagbert à six enfants nés à Boulogne entre 1816 et 1828. Les témoins à la naissance sont Pierre Flour, 27 ans, jardinier à Boulogne,  bel oncle et Toussaint Dagbert, 22 ans, couvreur,  oncle, pour Marie Madeleine Adrienne qui ne survit que quelques jours en 1816 (le décès est déclaré par le père et Jacques Toussaint Dagbert, 55ans, couvreur, aïeul maternel ), Louis Marie Mamelin, 30ans, couvreur, oncle maternel et Jean Marie Augustin Binet, 30ans, couvreur, ami, pour Adrienne Marie Madeleine ( présentée par François Varin. 32ans, tonnelier en l'absence du père) en 1817, de nouveau Louis Mamelin et Louis Fournier, 47ans, couvreur, ami,  pour Jacques Antoine Bertin Louis Marie qui ne survit que quelques semaines en 1819 (son décès est déclaré par Louis Leblond, 59ans, chaudronnier et François Martinet, 39ans, marchand de vin, amis), François Masson, 50ans, jardinier, ami et Eustache Dupont, 28ans, couvreur, ami,  pour Françoise Louise en 1820, encore Louis Mamelin et Isaac Bourguignon, 40ans, couvreur, ami, en 1816, pour Édouard Bertin Auguste qui meurt deux ans plus tard (le décès est déclaré par Ange Auguste Paque, 44ans, officier en retraite, chevalier de l'ordre royal de la Légion d'honneur et  François Mariette, 30ans, secrétaire de la mairie, amis des parents) et finalement Auguste Dagbert, 27ans, couvreur, oncle maternel et Augustin Loisel, 37ans, coiffeur, ami, pour Louise Henriette ( présentée par Toussaint Dagbert, 32ans, couvreur, oncle maternel en l'absence du père) en 1828. Trois de ces enfants, toutes des filles, prennent époux (1) En 1838, à 21ans, Adrienne Marie Madeleine Varin, alors couturière, épouse le boucher Jean Baptiste Louis Carbonnier, 24ans, fils de feu François Manuel Carbonnier et Robertine Antoinette Beutin, marchande bouchère ( Les témoins sont Louis Marie Beutin, 48ans, cultivateur à Baincthun, oncle maternel de l'époux, Alexandre Deguine, 30ans, boulanger, son beau-frère, Jacques Dagbert, 39ans, couvreur, cousin germain maternel de l’épouse et Louis Marin Varin, 38ans, couvreur, son cousin germain paternel. Signatures des contractants, de leurs mères et des trois premiers témoins) (2) en 1840, à 20ans, Françoise Louise Varin épouse Charles Stubert Deperlecque, 25ans, maçon, fils de Charles Antoine Deperlecque et Marie Marguerite Joseph Lejeune (Les témoins sont Pierre Deperlecque, 62ans, maçon, oncle paternel de l'époux, Théodore Coustillier, 26ans, maçon, son beau-frère,  Toussaint Dagbert, 45ans, couvreur, oncle maternel de l'épouse et Louis Carbonnier, 27ans, boucher, son beau-frère. Signatures des contractants, des parents de l'époux, de la mère de l'épouse et des témoins). Françoise Louise meurt un an plus tard après avoir donné naissance à un garçon. Charles Stubert se remarie en 1846 avec la marchande de poissons, Marie Anne Louise Joséphine Muzio (3) En 1843, à seulement 15ans, Louise Henriette Varin, épouse Augustin Denis Ancel, 22ans, charcutier à Boulogne, fils de feu Jacques Ancel et Thérèse Dachicourt, charcutière (Les témoins sont François Petit, 62 ans, bel oncle paternel de l'époux, François Ancel, 22ans, voiturier, son  frère, Joseph Toussaint Dagbert, 48ans, oncle maternel de l’épouse et Louis Carbonnier,  29ans, boucher, son beau-frère. Signatures des contractants, de la mère de l'épouse et des témoins. La mère de l'époux ne signe pas) avec descendance Ancel à Boulogne.

Suit François né en 1794  mais qui ne survit que six mois. Les témoins à la naissance sont François Vacossant, 58ans, cordonnier, vétéran national, oncle (probablement l’époux de Madeleine Joly, sœur de Jeanne Françoise, la mère) et Madeleine Bonvin, 72ans, tante.

L’aîné des trois garçons qui se marient et prennent la relève du père comme couvreurs est Toussaint Joseph Dagbert, né en 1795. Il est maître couvreur à Boulogne en 1839 quand il finit par se marier avec Augustine Florentine Leleu, débitante de tabac de 35ans originaire de Guînes, fille des défunts Jean Marie Leleu et Marie Marguerite Antoinette Augustine Buret, veuve en premières noces de François Louis Balthazar Masmin mort à Hucqueliers en 1833 ( Les témoins sont Jacques Dagbert, 40 ans et Auguste Dagbert, 38 ans, frères de l'époux et couvreurs à Boulogne, François Joseph Mailly, 48ans, propriétaire à Hucqueliers, ami de l'épouse et Auguste Leleu, 38ans, aubergiste à la Chaussée, son frère. Signatures des contractants et des témoins). Le couple qui demeure sur la rue Neuve Chaussée aurait eu trois enfants (1) l’aînée Françoise Joséphine Dagbert, née en 1840 (Les témoins à la naissance sont Auguste Dagbert, 38ans, couvreur, oncle paternel et Auguste Leleu, 33ans, aubergiste à Coquelles, oncle maternel) devient religieuse de La Doctrine Chrétienne et s’éteint à Boulogne en 1891 (2) Louise Catherine Clarisse (Clara au décès), née en 1841 survit moins de deux ans (Les témoins à la naissance sont Jean Louis Muselet, 24ans, tulliste domicilié à Boulogne et Noel Buret, 26ans, cultivateur à Guînes, amis des parents. Ceux du décès sont Pierre Auguste Dagbert, 41ans, couvreur, oncle paternel et  Louis Marie Sannier, 31ans, couvreur, ami). (3) on ne sait pas ce qu’il advient de l’homonyme du grand-père, Jacques Alexandre Toussaint, né en 1843 (Les témoins à la naissance sont Pierre Auguste Dagbert, 41ans, couvreur, oncle paternel et Jean Baptiste Tirlemont, 39ans, meunier, ami des parents). Après de décès de Florentine Leleu en 1849, Toussaint Joseph, toujours maître couvreur et qui réside au 11 rue du Mont à Cardons avec son frère Pierre Auguste et son neveu Charles Auguste se remarie avec Gabrielle Marie Louise Baron, 41 ans, sans profession et domiciliée au 1 Place d'Armes à Boulogne mais native de St Pierre-les-Calais, fille d'Antoine Marie Baron, propriétaire et Gabrielle Françoise Ribery de St-Pierre, veuve de Louis Augustin Colson, mort à Boulogne en 1854 (Les témoins sont Clovis Sergent, 51ans, relieur, Alexandre Pihin, 27ans, aussi relieur,  Alfred Dubuisson, 32ans, cordonnier et Louis Edouard Alexandre Guyot, 55ans, homme de confiance, tous amis des contractants. Les contractants et les témoins signent. Les parents de la contractante donnent leur consentement par acte notarié à Calais). En 1860, alors qu’il a 65ans, on le retrouve surveillant des travaux communaux à Boulogne.En 1866, il est sans profession à St Pierre les Calais. Il s’éteint en 1871, à 76ans, ancien maître couvreur, au 9 rue Simoneau (les témoins du décès sont son neveu par alliance Jean Baptiste Carbonnier, 58ans, rentier et le fils de ce dernier, Jules Carbonnier, 28ans, boucher).

Le second garçon, Jacques Marie Dagbert, né en 1799 est d’abord boulanger à Boulogne en 1828 quand il épouse à St Martin Caroline Danjou, 18ans, native de la place, fille de Martin Danjou, jardinier à St Martin et feue Marie Louise Duflos (En présence et avec le consentement de Jacques Alexandre Toussaint Dagbert, père de l'époux, et celle de Martin Danjou, père de l'épouse, et avec les témoins : Joseph Toussaint Dagbert, 32 ans, couvreur à Boulogne, frère de l'époux , Auguste Dagbert, 26 ans, couvreur à Boulogne, son autre frère , Pierre Marie Danjou, 22 ans, jardinier à St Martin, frère de l'épouse , et Jean Pierre Flour, jardinier, beau-frère de l'époux. Signature des époux, du père de l'époux et des témoins. Le père de l'épouse ne signe pas). Le couple s’installe à Boulogne (19 rue Jacques Dumont près du port, en 1829) où Jacques devient couvreur comme ses frères à partir de 1831 (17 rue Maquetra vers St Martin en 1831, 1834 et 1841,2 rue des Tintelleries en 1855) et où il s’éteint en 1866 à 67ans (Au 7bis rue Wissocq. Son fils Félix Jules Dagbert, 29ans, coiffeur, et son frère Auguste Dagbert, 64ans, couvreur, signent l’acte de décès). Sa veuve, Caroline Danjou (qui réside au 41 rue Royale en 1872) s’éteint en 1890 à 80ans (au 53 rue Nationale avec son fils, Jules Dagbert, 53ans, coiffeur, et Hyppolite Bellanger, 58ans, coiffeur, non parent qui signent comme témoins). Le couple Dagbert-Danjou aurait eu huit enfants entre 1830 et 1842 mais la plupart meurent en bas-âge. Parmi les témoins aux naissances ou décès on retrouve quelques proches : Toussaint Dagbert, 34ans, couvreur, oncle paternel et Pierre Marie Danjou, 24ans, jardinier à St Martin, oncle maternel pour l’aînée Françoise Caroline Rosalie qui ne survit que deux semaines en 1830 et Auguste Dagbert, 38ans, couvreur, oncle paternel pour la naissance de Françoise Florence en 1839 et le décès d’ Edouard Toussaint à 15ans en 1845. Les autres témoins sont des amis des parents : les couvreurs Louis Marie Mamelin, 45ans, pour la naissance de Françoise Caroline en 1832, François Sanier, 21ans, pour celle de Joséphine Caroline en 1836, Charles Delhaye, 48ans, pour celle de Félix Jules en 1838 et Jean Jacques Sorot, 60ans, pour celle d’Auguste Alfred en 1842. Il y a aussi des menuisiers : Louis Hiance, 34ans, pour la naissance d’Edouard Toussaint en 1834, Amable Varlet, 25ans, pour celle de Joséphine Caroline en 1836, Pierre Marie Seillier, 23ans, pour celle de Félix Jules en 1838, et Pierre François Deligny, 71ans, pour le décès de Françoise Florence en 1841. On remarque également Pierre Lebrun, 34ans, commis greffier au tribunal civil, pour le décès de Françoise Caroline en 1834  et la naissance d’Edouard Toussaint la même année. Seulement deux de ces enfants atteignent l’âge adulte et se marient. (1)  Joséphine Caroline Dagbert, née en 1836, a deux enfants naturels qui meurent en bas-âge en 1856 et 1859 avant d’épouser en 1872 Pierre Firmin Emile Sauvage, 28ans, chauffeur au chemin de fer, (demeurant avec ses père et mère au 194 rue Royale à Boulogne) , fils de Paul Sauvage, tonnelier, 67 ans et d'Adelaïde Sellière, 57 ans (Consentement des parents de l'époux et de la mère de l'épouse. Témoins : Adolphe Rivière, 48ans, directeur de scierie, cousin paternel de l'époux, Paulin Sauvage, 23ans, charron, son frère, Jules Dagbert, 35 ans, coiffeur, frère de l'épouse et François Fournier, 62 ans, menuisier, son bel-oncle maternel. Signature des époux, du père de l'époux et des témoins. Les mères des époux ne signent pas). On ne pense pas que ce couple a une descendance. Joséphine Caroline s’éteint en 1885 à 55ans (à son domicile du 77 rue Nationale. Son frère Jules Dagbert, coiffeur, 48 ans, et  Arthur Rivière, 29ans, tapissier, cousin par alliance signent comme témoins) (2) Félix Jules Dagbert, né en 1838, est coiffeur à Boulogne (chez ses père et mère au 7bis rue Wissocq) quand il épouse en 1865 Marie Adèle Amélie Sauvage, sans profession, (chez ses père et mère au 194 rue Royale à Boulogne) fille de Paul Sauvage, 60 ans, tonnelier, et Adélaïde Seillière, 51 ans, et donc la sœur de Pierre Sauvage qui épouse Joséphine, la sœur de Félix Jules en 1872 (Felix Jules est militaire de réserve de la classe 1858 et il est autorisé à contracter mariage par autorisation du Général commandant la deuxième sous-division de la troisième division militaire. Les témoins sont Pierre Danjou, 61 ans, jardinier, oncle maternel de l'époux, Hippolyte Bellanger, 33ans, coiffeur, ami de l'époux, Adolphe Rivière, 41ans, Inspecteur Municipal des Bains de mer, cousin germain paternel de l'épouse par alliance. Les contractants, les parents de l'époux, le père de l'épouse et les trois derniers témoins signent). Le couple s’installe au 196 rue Royale où naît Caroline Marie en 1865 puis au 53 de la même rue où naissent Jules Paul en 1867 et Juliette Émilie en 1871. Cette dernière meurt à 8 ans en 1880 (le couple habite alors au 24 rue Royale) mais on a perdu la trace des deux premiers. Felix Jules est toujours coiffeur quand il s’éteint en 1912  à 74ans (au 53 rue Nationale, le dernier domicile de sa mère Caroline Danjou en 1880) et sa veuve lui survit quelques années de plus.

Le troisième garçon, Pierre Auguste Dagbert, né en1801, est lui aussi couvreur de 23ans en 1825 quand il épouse à Boulogne Henriette Antoinette Hembert, jardinière de 19ans à Boulogne, native de St Martin, fille de  Pierre Charles Hembert, jardinier à Boulogne et Joséphine Henriette Mamelin (Les parents des deux bords sont consentants. Les témoins sont Toussaint Dagbert, 30 ans, couvreur et Jacques Dagbert, 26 ans, boulanger, frères de l'époux, Louis Marie Mamelin, 47ans, jardinier et François Mamelin, 34 ans, maçon, oncles maternels de l'épouse. Signature du contractant, de ses parents, du père de la contractante et des quatre témoins. La contractante et sa mère ne peuvent signer). Le couple réside au sud de la ville,  sur la rue de Brequerecque dans le faubourg du même nom (en 1825, 1826, 1834 et 1838) et occasionnellement sur la rue Royale (en 1829 et 1831) où Auguste est couvreur (jardinier en 1836 mais c’est peut-être une erreur). Après la mort prématurée d’Henriette à 32 ans en 1838, Auguste, toujours couvreur mais domicilié sur la rue du Mont à Cardon, se remarie en 1856 avec Elise Marie Joseph Hibon, 37ans, marchande de toile à Boulogne, native de Fruges, fille de feu Aimable Joseph Hibon et Thérèse Thillier, 74 ans, ménagère à Fruges, veuve de Joseph Forestier (La mère de l'épouse donne son consentement par acte notarié à Fruges. Témoins : Toussaint Joseph Dagbert, 62 ans, maître couvreur, frère de l'époux et Victor Dagbert, 37 ans, coiffeur, son cousin germain paternel,  Gabriel Napoléon Guillain, 51ans, vitrier et François Biet, 41ans, camionneur. Les contractants et les témoins signent. Contrat de mariage chez Me Riquier). Elise s’éteint en 1880 à 60ans et Auguste à 87ans, en 1888, à son domicile rue de Monsigny. Six enfants sont nés du premier mariage entre 1825 et 1836 mais tous sauf le dernier sont décédés en bas-âge. Parmi les témoins aux naissances et décès de ces enfants, on retrouve une majorité de proches familiaux : Jacques Dagbert, boulanger, frère d’Auguste à la naissance d’Henriette Augustine en 1825 et à celle de Madeleine Henriette en 1831,  Joseph Toussaint Dagbert, couvreur, autre frère d’Auguste, à la naissance de Thérèse Joséphine Henriette en 1829, celle de Madeleine Henriette en 1831 et celle de Charles Toussaint Auguste en 1834,  François Mamelin, maçon, oncle d’Henriette à la naissance d’Henriette Augustine en 1825, à la naissance de Charles Toussaint Auguste en 1826 et à son décès en 1827, Charles Hembert, jardinier, père d’Henriette, au décès d’Henriette Augustine en 1825, à la naissance de Charles Toussaint Auguste en 1826 et au décès de Thérèse Joséphine Henriette en 1829, Louis Marie Barthélémy Mamelin, 29 ans, jardinier, neveu  d’Henriette et  Louis Preuvost, 29ans, jardinier, son neveu par alliance au décès de Madeleine Henriette en 1835. Les témoins non parents se limitent à François Piquet, 27ans, menuisier, à la naissance de Thérèse Joséphine Henriette en 1829, Jean Condette, 40ans, facteur de la poste aux lettres, à la naissance de Charles Toussaint Auguste en 1834, François Langlet, 38ans,menuisier et  Jean Baptiste François Corenflot, 27ans, tailleur d'habit, à la naissance de Charles Auguste en 1836. Ce Charles Auguste Dagbert est le seul enfant du couple Dagbert-Hembert qui atteint l’âge adulte. En 1856, il est lui aussi couvreur d’à peine 20 ans et habitant chez son père rue du Mont à Cardon quand il épouse Adélaïde Florentine Plisse ou Plice, repasseuse du même âge, demeurant chez ses parents François Plisse, tonnelier, 43 ans et Marie Antoinette Florentine Pellerin, 53 ans, au 7 rue d’Outreau dans le quartier de Capécure ( Les témoins sont Augustin Dallery, menuisier, 46 ans, bel oncle maternel de l'époux et Auguste Hembert, jardinier, 40 ans, son oncle maternel, Louis Georges Pernet, 42ans, blanchisseur, cousin germain paternel de l'épouse et Antoine Pellerin, 51ans, cordonnier, son oncle maternel. Les pères des époux, les époux et les témoins signent. La mère de l'épouse ne signe pas. Contrat de mariage chez Me Guery). Deux jours après le mariage, Adélaïde donne naissance à François Auguste qui ne survit que quelques jours (La naissance a lieu chez les parents d’Adélaïde au 7 rue d’Outreau et c’est son père, François Alexis Plice, 43ans, tonnelier qui déclare l’enfant  en l'absence du père « en voyage » avec pour témoins : Pierre Auguste Dagbert, 55ans, couvreur et l'aïeul paternel et Michel Stiff, 55ans, gardien d'artillerie). Ce premier mariage ne dure qu’un an puisqu’Adelaïde s’éteint en 1857 après la naissance de son deuxième enfant, Adélaïde Florentine (Le décès est au domicile du couple, 10 rue du Renard, dans le centre de la basse ville. Les témoins sont Pierre Auguste Dagbert, 56ans, couvreur, beau-père, et Toussaint Dagbert, 62ans, surveillant des travaux communaux, bel oncle). Charles Auguste, toujours couvreur mais sur la Petite Rue de la Liane, se remarie en 1860 avec Rose Irma Pinard, repasseuse de 27ans, domiciliée rue de la Tour d'Odre, fille des défunts  Antoine Dominique Pinard et Adélaïde Sophie Nicolle ( Les témoins sont Toussaint Dagbert, 65 ans, surveillant des travaux communaux, oncle paternel de l'époux, Auguste Hembert, 44 ans, jardinier à St-Martin, son oncle maternel, Eugène Chelu, 33ans, fondeur en cuivre, cousin germain de l'épouse du côté maternel et par alliance et Auguste Pinard, 33ans, cordonnier, son frère. Signatures des époux, du père de l'époux et des quatre témoins). Ce deuxième mariage ne semble pas avoir donné de descendance. Après le décès de Rose à 43ans en 1876 (Rue du Sautoir dans le centre de la basse ville, déclaré par son beau-père Auguste Dagbert, 74ans, couvreur et son beau-frère, Félix Brousse, 59ans, propriétaire), Charles Auguste, toujours couvreur mais rue de l’Oratoire dans la haute ville, se marie une troisième fois en 1877, à 40ans, avec Rosalie Guilbert, 34ans, couturière, domiciliée chez sa mère rue du Pot d'Etain dans la basse ville centre, fille de feu Joseph Guilbert et de Rosalie Guillot, 57 ans, ménagère (Le père de l’époux et la mère de l’épouse sont présents et consentants. Les témoins sont Auguste Hembert, jardinier à St Martin, 32 ans, cousin germain maternel de l'époux, Pierre Alexis Delhaye, 67ans, rentier des douanes, bel oncle maternel de l'épouse, Louis Guilbert, 25ans, forgeron, son frère et Eugène Lemercier, 30ans, boulanger, ami des époux. Signatures des époux, du père de l'époux et des témoins. La mère de l'épouse ne peut signer. Contrat de mariage chez Me Cardon). Quatre enfants naissent de ce troisième mariage dont deux qui atteignent l’âge adulte et se marient (1) Angèle Rosalie Florentine Dagbert, née à Boulogne en 1878 (Pierre Dagbert, 76ans, couvreur et aïeul paternel ainsi qu’Emile Limosin, 46and, cafetier et médaillé militaire sont témoins) est sans profession et demeurant avec sa mère au 6 rue de la Coupe à Boulogne en 1900 quand elle épouse Heliodore Henri Couchey, maçon domicilié à Bailleul chez ses parents, Charles Henri Louis Couchey, 57ans, maçon et Emma Flavie Benoist, 56ans, ménagère (Les témoins sont Pierre Delahaye, 58ans, restaurateur, cousin de l'épouse, Albert Guilbert, 28ans, doreur, son oncle, Fernand Laporte,30ans, restaurateur, ami des époux et Auguste Carpentier, 29ans, comptable à Paris, beau-frère de l'épouse. Signatures des époux et des témoins. La mère de l'épouse ne signe pas. Les parents de l’époux ont donné leur consentement par acte passé devant l'officier d'état civil de Bailleul). Au moins deux filles naissent de cette alliance (dont une née à Asnières dans la région parisienne) et toutes deux se marieront un peu plus tard à Bailleul.  (2) Auguste René Dagbert, né en 1884 (La naissance est déclarée par Charlotte Letren, épouse Decroix, 32 ans, sage-femme avec pour témoins : Louis Amédée, 52 ans, homme de lettres et Louis Briffard, 63 ans, rentier) est employé de commerce dans la région parisienne dès 1904. En 1909, il épouse dans le 17e arrondissement Jeanne Julia Jarillot mais on ne sait rien de la descendance de ce couple. Quant au père Charles Auguste, il s’éteint en 1890 à 55ans, toujours couvreur et domicilié  rue Monsigny dans la basse ville centre (il était sur la rue du Pot d’Etain en 1878, puis sur celle du Temple en 1882-1884 et enfin sur celle du Moulin à Vapeur en 1885).

Revenons sur les derniers enfants du couple Dagbert-Joly. A l’instar de sa sœur aînée Jeanne Catherine qui décède célibataire à 50 ans, en 1841, Henriette Dagbert, née en 1800 (Les témoins sont Guillaume Quenet, 51ans, voiturier, section du Port et Marie Jeanne Angélique Lefebvre, 56ans, épouse du citoyen Pierre Flahault, marchand, également dans la section du Port ) est également célibataire quand elle s’éteint à 65ans, en 1866, couturière rue d'Aumont, dans la Haute Ville (Le décès est déclaré par ses frères Toussaint Dagbert, 71ans, sans profession à St Pierre les Calais et Pierre Auguste Dagbert, 64ans, couvreur). Leur sœur cadette, Françoise Adèle Dagbert, née en 1807 (Témoins à la naissance : Jean Louis Wagon, 24ans, couvreur et Louis Seguin, 21ans, couvreur) devient religieuse de la Doctrine Chrétienne comme sa nièce Françoise Joséphine, et meurt elle aussi célibataire à 83ans, en 1891, en son domicile du boulevard Clocheville dans le quartier des Tintelleries. Comme précédemment Jacques François, Catherine et François, les trois autres enfants du couple Dagbert-Joly meurent en bas-âge : Louise Joséphine, née en 1797 (Témoins à la naissance : Michel Paul Firmin Chamonin, 55ans, peintre en bâtiment et Marie Françoise Gache, 50ans, épouse de Guillaume Quenet, voiturier) et décédée en 1800, Edouard, né en 1805 (Témoins à la naissance : Pierre Dagbert, 33ans, perruquier, oncle et Jean Charles Rouvilloy, 29ans, journalier, natif de cette ville, ami) et décédé en 1807 et Marie Julie née en 1806 (Témoins à la naissance : Joseph Deprez, 37ans, tonnelier, bel oncle et François Dupuis, 43ans, cordonnier, ami) et morte la même année.

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