Pierre Dagbert et sa descendance à Audembert
En 1691, on marie à Tardinghen Pierre Dagbert et Marie Darras.
Les deux contractants sont d’Inghen. L’acte de mariage n’est
malheureusement pas filiatif. Il porte les signatures des époux (pierre
dacqber et mari daras), de Vincent Dacbert, d’Anthoine Dacqbert sur
lequel nous reviendrons plus bas, de Pierre Dara (Darras) et peut-être
de Jean Darras (signature difficile à déchiffrer).
Pour
l’ascendance de Pierre, la filière la plus sérieuse paraît être le fils
de Jacques Dacquebert et Marguerite Fournier, baptisé à Tardinghen en
1672, et déjà présenté dans la section 3-1 de ce volume. C’est
d’ailleurs la solution adoptée par geneanet vlecuyer et d'autres. L’âge
de 19ans pour le marié est acceptable quoiqu’un peu jeune pour
l’époque. Le témoin Antoine Dacquebert pourrait même être le frère ainé
de Pierre, baptisé à Tardinghen en 1670. Le problème, c’est que père
présumé Nicolas Dacquebert ne signe pas l’acte de mariage alors qu’il
le fait pour son autre fils Louis, à Wissant, en 1697.
Selon
geneanet vlecuyer, Marie Darras serait la fille aînée de Marc Darras et
Péronne Maupin qui se sont mariés à Audinghen en 1658. Elle serait née
à Audinghen en 1659 ce qui correspond à son âge de 32ans sur son acte
de sépulture de 1692. Les autres enfants du couple Darras-Maupin
seraient nés à Wissant (1660-1666), Bazinghen (1667-1670) et Tardinghen
(1673). Marc Darras et Péronne Maupin décèdent à Tardinghen en 1675 et
1686 respectivement. Marie Darras est donc orpheline à son mariage en
1691. Le supposé Jean Darras qui laisse sa signature sur l’acte de
mariage de 1691 pourrait être le frère de Marie, baptisé à Wissant en
1663 et qui épouse Catherine de Habart à Tardinghen en 1692 avant de
décéder la même année. Pierre Darras serait un autre frère baptisé à
Wissant en 1660.
Outre la signature de Vincent sur l’acte de
mariage de 1691, la proximité entre Marie Darras et Vincent Dagbert est
attestée par le fait que Marie est probablement la marraine
d’Antoinette, fille de Vincent et Antoinette Habart, baptisée à
Tardinghen en 1680.
Comme indiqué plus haut, Marie Darras décède
à Tardinghen l’année suivant son mariage, en 1692. Son mari, est
probablement le Pierre Dagbert qui signe comme parrain au baptême de
Pierre, fils d’Antoine Chrétien et Françoise Acharie la même année à
Tardinghen.
Suite à des indices présentés plus bas, on pense que
c’est le même Pierre Dagbert qui se remarie en 1695 à Audembert
avec Marie Madeleine (de) Quéhen.
L’acte de mariage n’est malheureusement pas filiatif et sa
version originale avec signatures ne semble pas disponible. Le marié
est de la paroisse d’Inghen et la mariée de celle d’Audembert. Les
témoins cités sont Antoine Dagbert, Louis Quehen, Louis Bouclet et
Antoine Bouclet. Apparemment tout le monde aurait signé sauf la
contractante qui laisse sa marque. Antoine Dagbert est
peut-être le même que celui qui avait signé le premier acte de mariage
de 1691 comme témoin, donc peut-être le fils aîné de Nicolas et
Marguerite Fournier. Louis Quehen est probablement le père de la
mariée. Antoine est probablement le laboureur propriétaire d’Audembert
mort en 1715 à 61ans (Daudruy, p. 216). Louis serait peut-être son
oncle devenu sieur de Warcove à Audembert de par son mariage avec Marie
Nacart en 1672 et décédé après 1703 quand il a 58ans (Daudruy, p. 221).
Leur relation avec la mariée n’est pas claire, peut-être par le biais
de la mère de Marie Nacart, Barbe de Quehen.
Selon
geneanet vlecuyer, Marie Madeleine serait la fille de Louis Quehen,
laboureur à Audembert, et Madeleine Louchet. Les deux décèdent à
Audembert, Magdeleine en 1711 à 72 ans et Louis, en 1714, à 76ans.
Outre Marie Madeleine, née en un lieu et à une date encore inconnus
mais vers 1665, le couple Quehen-Louchet aurait eu sept enfants, dont
cinq nés à Audembert entre 1669 et 1683.
Le couple
Dagbert-Quehen reste à Inghen où Pierre est laboureur et où naissent
dix enfants entre 1696 et 1708 (Table 8). Après 1708, il se pourrait qu’ils se
déplacent à Pihen où leur fille aînée se marie en 1719. On les retrouve
en 1725 à Audembert quand Pierre signe l’acte de sépulture de sa fille
Marie Françoise (voir plus bas) et en 1728, toujours à Audembert, avec
le décès de Pierre identifié comme Pierre Daguebert, manouvrier
d’environ 60ans (ses beaux-fils Hiart et Antoine Rossignol, présentés comme ses beaux-frères, signent l’acte de sépulture). Madeleine s’éteint à Audembert en 1740 à 73ans (son
beau-frère, Jean Baptiste Boulanger, propriétaire cabaretier à
Audembert et époux de sa sœur Péronne Quehen et son neveu Antoine
Hiart signent l’acte de sépulture).
Les deux seuls garçons du couple meurent en bas-âge : Antoine, né et décédé en 1703 (avec Antoine Quehen comme parrain et Antoinette Regnault comme marraine) et Jean Baptiste, né et décédé en 1708 (avec
Jean Baptiste Boulenger, probablement l’oncle maternel par alliance,
comme parrain et Marguerite Sarre comme marraine. L’acte de décès est
signé de Pierre Dagbert, le père, et Marc Quehen). Deux autres enfants meurent en bas-âge : Marie Magdeleine née en 1701 et décédée l’année suivante (avec Jean Desaint comme parrain et Marie Sarre comme marraine) et Adrienne, née en 1706 et, elle aussi, décédée l’année suivante (avec
Marcque Lefebure comme parrain et Adrienne Bouclet comme marraine.
Pierre Dacbert, le père, et Louis Quehen, un grand oncle, signent
l'acte de décès). On ne connaît pas la destinée de trois autres enfants : Louise Marie baptisée en 1697 (Le parrain est Anthoine Dagbert, peut-être le frère de Pierre et donc l’oncle de l’enfant, et la marraine est Louise Marie Dupon), Madeleine en 1698 et Marie Madeleine en 1704 (avec
Antoine Regnault d'Inghen, peut-être l’époux de Marie Oguier et donc
l’oncle par alliance de l’enfant, comme parrain et Catherine Quehen
d'Audembert comme marraine). Les trois autres enfants atteignent l’âge adulte. Marie Françoise, née en 1700 (Jacque Beaugrand est le parrain et Marie Oguier, probablement la tante fille de Louis et Péronne Dagbert, est la marraine) décède, célibataire, comme Marie Françoise Dacquebert, à Audembert en 1725 (inhumée
"dans le cimetière de la paroisse au bout de l'église du côté du soleil
levant" avec signature du père et d'un Hiart sur l'acte de sépulture). L’ainée, Marie Jeanne, baptisée à Inghen en 1696 (avec Anthoine Bouclet comme parrain et Jeanne Quehen comme marraine)
est peut-être la Marie Jeanne Dacquebert, marraine au baptême de Marie
Jeanne fille de Louis Hauguet et Antoinette Masson en 1717 à Pihen (Louis est probablement le fils de Louis Oguier époux de Péronne Dagbert. Les deux Marie Jeanne seraient donc cousines). C’est aussi probablement la Marie Jeanne Dacquebert qui épouse Antoine Hiart en 1719 à Pihen (Acte
de mariage non filiatif. Les époux sont de Pihen. Signatures d’Antoine
Hyart, l'époux, A Hiart, peut-être Antoine Hiart, le père de l'époux,
Jean Hiart, Claude Hiart et Jean Jacques Hiart, Pierre Dacbert,
probablement le père de l’épouse, Antoine Quehen, probablement son
oncle, frère de Madeleine Quehen et cabaretier à Audembert, Marcq
Quehen, peut-être un autre oncle de l’épouse, Marcq Beaugrand, Jean
Lefebure, probablement un oncle par alliance de l’épouse, époux de
Marguerite Quehen, sœur de Madeleine et Jean Baptiste Boulangé,
probablement lui aussi un oncle par alliance de l’épouse, époux de
Péronne Quehen, autre sœur de Madeleine. Marques de Marie Jenne
Dacbert, l'épouse, et Marie Catherine Dacbert, peut-être la sœur
cadette de l’épouse, même si elle n’a que 15ans). Selon
geneanet didierhiard (qui a une opinion différente sur l’ascendance de
Marie Jeanne Dacquebert) et beaucoup d’autres sites geneanet, Antoine
est né en 1696 à Pihen, le fils d’Antoine Hiart, laboureur et clerc à
Pihen et Marie Legry ou Legris avec une descendance Hiart ou Hyart
importante à Pihen issue de ce mariage et du précédent d’Antoine Hiart
avec Anne Marie Ringot. Le couple Hiart-Dacquebert réside à Pihen où
Antoine et journalier (1720, 1722), manouvrier (1747) mais aussi clerc
(1725) comme son père. Il s’éteint à Pihen en 1753, à 57ans,
marguillier de la paroisse (son beau-fils Pierre Jacques Lemattre et Jacques Butel signent comme témoins). Marie Jeanne décède à Pihen en 1770, à 74ans (encore une fois, son beau-fils Pierre Charles Lemattre signe comme témoin, cette fois avec Dominique Lemattre, son "petit").
On leur connaît six enfants, baptisés à Pihen entre 1720 et 1731. Seulement deux de ces enfants se marient. Marie Catherine Hiart, née en 1722 (le
parrain est Jean Augustin Lannoy de la paroisse de Pihen et la
marraine, Marie Catherine Dacquebert, de celle d'Audembert,
probablement la sœur cadette de Marie Jeanne) épouse en 1747 à Pihen, Louis Loeuilliette, manouvrier de 27ans à Pihen, fils de Louis Leuilliette, manouvrier à Pihen, et Marie Brunet (Les
témoins sont Philippe Loeuilliet, père de l'époux, Louis Loeuilliet,
son oncle et parrain, Antoine Hiart, père de l'épouse et Antoine
Rossignol, son oncle, tous manouvriers à Pihen . Marques de l'époux, de
son père et de son oncle. Signatures de l'épouse, de son père et de son
oncle. Marque de Jean Lannoy et signature de Poilly, maître d'école) avec descendance Loeuilliette à Pihen. Sa sœur cadette, Marie Jeanne Hiart, née en 1725 (avec Pierre François Fontaine comme parrain et Marie Barbe Hiart comme marraine, tous deux de la paroisse de Pihen) épouse en 1752 à Pihen le maréchal ferrant Pierre Charles Lemattre, 28ans, de la paroisse de Caffiers, fils de Charles Lemattre et Marie Adrienne Barbotte (les
témoins sont Charles Lemattre, père de l'époux, Pierre François
Massart, Antoine Hiart, père de l'épouse, et Louis Leuliet, son
beau-frère. Signatures des époux et des témoins) avec
descendance Lemattre, principalement des maréchaux, à Pihen. Deux
autres enfants du couple Hiart-Dacquebert meurent en bas-âge :
Jean-Jacques, né et décédé en 1724 (avec Jean Jacques Parenty comme parrain et Martine Hourdeux? comme marraine, tous deux de la paroisse de Pihen) et Marie Barbe, née et décédée en 1728 (avec Antoine de Lanoy comme parrain et Marie Barbe Baugrand comme marraine). On ne connait pas la destinée d’un troisième enfant, Marie Marguerite, née en 1731 (avec Jean Lanoy comme parrain et Marie Baugrand comme marraine, tous deux de la paroisse de Pihen). Finalement, l’ainé, Antoine Hiart, né en 1720 (avec Jean Hiart, de la paroisse de Sangatte, comme parrain et Antoinette Masson de celle de Pihen, comme marraine) décède à Pihen en 1780, à 60ans, apparemment célibataire (une fois de plus, Pierre Charles Lemattre, son beau-frère, et Dominique Lemattre, son neveu, sont les témoins).
La deuxième et dernière fille de Pierre Dagbert et Madeleine de Quehen qui prend mari est Marie Catherine Dagbert qui épouse en 1727 à Audembert, Antoine Rossignol de la paroisse de Leubringhen (Acte
de mariage non filiatif. Signature d'Antoine Rossignol et marque de
Marie Catherine Dagbert, les époux. Signatures de Jacques Rossignol,
peut-être un frère aîné d’Antoine; Marc Beaugrand et Antoine
Hiart, probablement le beau-frère de l’épouse, époux de Marie Jeanne,
sa sœur, à Pihen). Selon geneanet vlecuyer, Antoine est le fils
des défunts Jean Rossignol et Marie Namur, baptisé en 1701 à
Leubringhen. Il serait donc le frère cadet de Louise Françoise
Rossignol épouse de Louis Dagbert, fils de Vincent et Antoinette Habart
(voir section 2-3 de ce texte) et par conséquent, Antoine et Marie
Catherine seraient cousins.
Le couple Rossignol-Dagbert reste
d’abord à Audembert où Antoine est manouvrier (1728) puis tisserand
(1730-40). Après 1740, il est à Pihen, où Antoine est toujours
tisserand (1753) voire maître tisserand (1757-1771) et où résident
Marie Jeanne, la sœur de Marie Catherine, et son époux Antoine Hiart.
Ils décèdent à Pihen, elle en 1771 à 70ans environ et lui en 1778, à
78ans environ. On leur connaît jusqu’à onze enfants, tous baptisés à
Audembert entre 1728 et 1740 sauf la dernière, baptisée à Pihen en
1742. La plupart de ces enfants meurent en bas-âge ou avant d’avoir pu
se marier. Ça commence avec les jumeaux André et Jean-Jacques, nés en
1728 (Le parrain d’Antoine est Antoine Hiart, de la paroisse de
Pihen, probablement l'oncle maternel et sa marraine est Marie Françoise
Rossignol, fille de la paroisse d'Audembert, probablement la tante
paternelle. Le parrain de Jacques est Jacques Bouclet et sa marraine
est Marie Boulanger de Pihen). Antoine décède à 12ans, en 1740, à Audembert et Jacques, à 31ans, en 1761, à Pihen. Suit un premier Pierre né en 1730 (avec Antoine Hennebert, garçon, comme parrain, et Marie Louise Bouclet, fille, comme marraine) qui ne survit que quelques mois, Louis Marie, né en 1732 (avec Jacques Lecat, garçon, comme parrain et Marie Louise Hautefeuille, fille, comme marraine) qui décède à 5ans en 1738 à Audembert, une première Marie Catherine, née en 1734 (avec
Louis Marie Lefebure, jeune homme de la paroisse de Leubringhen comme
parrain et Marie Catherine Quehen, fille de la paroisse de Wissant,
comme marraine) qui décède à 3ans en 1737, toujours à Audembert, un second Pierre né en 1736 (avec
Pierre Rebery, garçon de la paroisse de Leubringhen comme parrain et
Marie Anne Bouclet, fille de la paroisse d'Audembert comme marraine) qui s’éteint à Pihen en 1757 à 21ans, Jean Baptiste, né en 1737 (avec
Jean Baptiste Boulenger, garçon de la paroisse d'Audembert comme
parrain et Marie Catherine Lefeubre, fille de la paroisse de
Leubringhen, comme marraine) et décédé à Audembert moins d’un an plus tard en 1738, Marie Louise, née en 1739 (avec Jean Quetu, tisserand, comme parrain et Marie Louise Vasseur, fille, comme marraine, tous deux de la paroisse d'Audembert) et décédée à Pihen en 1741, à 3ans, et finalement une deuxième Marie Catherine, née en 1740 (avec
Jean Jacques Euvrard, garçon, comme parrain, et Marie Catherine
Boulanger, fille, comme marraine, tous deux de la paroisse d'Audembert) et décédée à Pihen dès 1742. Le seul enfant qui se soit marié est Madeleine, née en 1731 à Wissant (avec Louis Dobercour, garçon, comme parrain et Antoinette Delaplace, fille, comme marraine, tous deux de Wissant) et devenue Marie Madeleine Rossignol âgée de 20ans à Pihen en 1753 quand elle y épouse Pierre Nicolas Duhen, 24ans, laboureur, fils de Jean Charles Duhen, laboureur à Pihen, et Marie Jeanne Leuliet (Acte
de mariage filiatif. Les témoins sont Charles Duhen, père de l'époux,
Nicolas Massart, Antoine Rossignol, père de l'épouse et Jacques
Butel. Marques des époux et signatures des témoins) avec descendance Duhen à Pihen où décèdent les époux : Pierre Nicolas à 53ans en 1783 (avec Pierre Massart et Dominique Lemattre comme témoins) et Marie Madeleine en 1787 à 55ans (avec Dominique et François Lemattre, cousins à Pihen, comme témoins). Il y a aussi la dernière-née du couple Rossignol-Dagbert, Marie Françoise Rossignol, née en 1742 à Pihen (avec
Pierre François Fontaine de la paroisse de Pihen comme parrain et Marie
Jeanne Durieu de la paroisse de Bonningues comme marraine) et qui décède, célibataire et journalière, à 82ans, en 1825, toujours à Pihen.
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