Les premiers Dagbert de
Hames-Boucres
L’ancêtre de la plupart des Dagbert des paroisses de Hames et de Boucres et plus tard de la commune de Hames-Boucres est Antoine Dagbert.
D’après son acte de mariage, on sait qu’il est de la paroisse
d’Escalles et, comme indiqué dans la section précédente, Serge Dagbert,
sur son site geneanet sergedag, en fait le fils de Pierre Dacquebert et Marie Durieu, donc le frère présumé de Pierre Dacquebert qui épouse Madeleine Caron en
1675 (voir plus haut). De fait, Pierre laisse sa signature sur l’acte
de sépulture de Jean Carré, mort à18ans et inhumé à Boucres en 1682 (la
signature de Pierre est la même que celle sur son acte de mariage à
Peuplingues en 1675. L’autre signature est celle d’Abel Carré, père
présumé de Jean). Sur la foi de l’acte de décès d’Antoine en
1731 « à 88 ans », Serge (comme E. Potez et la plupart des sites
geneanet) place la naissance d’Antoine en 1643 ce qui nous paraît peu
vraisemblable puisque cela signifierait qu’il aurait eu la plupart de
ses enfants entre 50 et 60 ans. On penche plus volontiers pour un décès
à 68 ans et donc une naissance vers 1663, ce qui n’est pas incompatible
avec l’ascendance suggérée par Serge puisque Pierre, le frère présumé,
est né vers 1647 et que Marie Durieu décède en 1671. Un autre
indice en faveur de la parenté avec Pierre est la présence d’un Jean Caron parmi les témoins du mariage d’Antoine.
Quoi
qu’il en soit, excepté la signature de Pierre Dagbert sur l’acte de
sépulture de Jean Carré en 1682, Antoine est le premier Dagbert qui
apparaît dans les registres de Boucres et Hames.
Donc Antoine Dagbert épouse Jeanne Butel en
1688 à Boucres. Tout ce qu’on sait de Jeanne pour le moment, c’est
qu’elle est de Boucres. Comme son acte de sépulture en 1728 à Boucres
ne mentionne pas d’âge, les sites geneanet ne s’entendent pas sur sa
date et son lieu de naissance, 1655 pour certains et 1668 pour d’autres
mais toujours à Boucres ce qui est discutable. Plusieurs sites
geneanet font de Jeanne la fille d’Antoine Butel et Marie Queva.
Ce couple a un enfant, Françoise, baptisé à Boucres en 1687. La même
année et toujours à Boucres, Jeanne Butel est la marraine de Lambert,
fils de Daniel de Loziere et Jeanne Colbran. Les Butel sont donc à
Boucres en 1687 et 1688 mais ne l’ont pas toujours été. Jean Butel, un
autre fils d’Antoine et Marie Queva est baptisé à Hervelinghen en 1683.
Marie Butel, une autre fille du couple, épouse Dominique Évrard à Pihen
en 1692 avec un Antoine Butel fils parmi les témoins. C’est d’ailleurs
à Pihen qu’on trouve d’autres mariages impliquant peut-être d’autres
enfants du couple : Catherine Butel avec Jean Bouclet en 1708 (signatures de A., pour Antoine fils?, Butel, R. Butiez et Nicolas Butel) puis Jean Butel avec Marie Lefebvre en 1709 (signatures de Jean Butel, de nouveau A. Butel, François Butel, Marie Dacberre et marque de Jean Evrard).
C’est aussi probablement à Pihen que les parents sont décédés : Antoine
Butel en 1694 à 70ans et Marie Queva, veuve de Jean? Butel, en 1715 à
76ans. Vasseur qui a un chapitre sur les Butel, ne parle pas de ces
Butel de Boucres, Pihen et Hervelinghen.
Parmi
les témoins du mariage de 1688 dont le nom figure au bas de l’acte, on
retrouve, outre Jean Caron mentionné plus haut, Vincent Dagbert (E.
Potez penche plutôt pour Norbert Dacbert), Antoine Butel (qui pourrait
être le père de Jeanne), Gabriel Carré (peut-être lié aux Carré de
l’acte de 1682) et Pierre Butel. Vincent est probablement le Vincent à
l’origine des Dagbert de Tardinghen, qui épouse Antoinette Habart en
1676 et qui a plusieurs enfants entre 1677 et 1692. Sa présence comme
témoin au mariage d’Antoine suggère un lien de parenté (oncle ou
cousin) avec ce dernier mais ce lien de parenté n’a pas encore pu être
éclairci.
Antoine et Jeanne auraient eu huit enfants, tous baptisés à Boucres entre 1688 et 1703 (Table 3).
L’aîné, Antoine Dagbert baptisé en 1688 (le parrain est Nicolas Butel, probablement un des frères de Jeanne déjà mentionné plus haut, et la marraine Alice Magnier).
C’est probablement le parrain de son frère Thomas en 1702 et à
l’origine d’une branche des Dagbert de Marck que nous présentons un peu
plus loin.
Suit Marie Jeanne Dacquebert, baptisée en 1690 (le parrain est Jean Cadet de Calais et la marraine est Marie Butel, probablement une sœur de Jeanne déjà mentionnée plus haut). C’est
probablement elle qui est la marraine au baptême de Marie Jeanne Julien
de Hames en 1710, de Marie Jeanne Marlart de Hames en1712 et de Marie
Hélène Lornier de Hames en 1725. En 1711, c’est probablement elle qui épouse à Hames, Jacques Crendalle, 24 ans (Les
époux sont de la paroisse de Boucres. L'acte porte leurs signatures :
jacques crendalle et marye jenne dagbert et celles de ? Crendalle,
Antoine Dagbert, probablement le frère aîné de Marie Jeanne, Jean
Butel, peut-être un oncle de l’épouse du côté maternel, Antoine Crendal
et Pierre Dacgbert, probablement le frère cadet de Marie Jeanne).
Le mariage n’est pas filiatif mais, d’après son acte de sépulture,
Jacques est originaire de Peuplingues. La plupart des sites geneanet en
font le fils de Jean Crendal et Magdeleine Dufay baptisé à Peuplingues
en 1689 ce qui donne un âge fort raisonnable de 22 ans à son mariage.
Sa sœur cadette Marie Jeanne Crendal, baptisée à Peuplingues en 1691,
est très probablement celle qui épouse Antoine Dagbert, frère aîné de
Marie Jeanne deux jours plus tôt (voir plus bas). Leurs parents, Jean
Crendal et Magdeleine Dufay se sont mariés à Peuplingues en 1681.
Jacques Crendalle est laboureur et fermier à Hames puis à Boucres jusqu’à son décès dans cette paroisse en 1747 (l'acte
de sépulture précise que Jacques est natif de Peuplingues ainsi que son
âge et sa profession mais les deux ne sont pas visibles. Il confirme
aussi son mariage avec Marie Jenne Dagbert. Il est signé par deux de
ses enfants : Jean Jacques et Joseph Crendalle). Marie Jeanne s’éteint à Landrethun en 1758 à 75ans (en
fait elle a 68ans et son acte de sépulture est signé par les mêmes Jean
Jacques Crendalle, laboureur à Boucres et Joseph Crendalle, laboureur à
Landrethun, ses enfants). Le couple a au moins sept enfants, tous baptisés à Hames puis à Boucres de 1711 à 1720.
L’aîné est justement ce Jean Jacques Crendale baptisé à Hames en 1711 (avec Jacques Lorgnier comme parrain et Marie Jeanne Leblan comme marraine). C’est probablement lui qui épouse en 1731 à Boucres Marie Jeanne Dezoteux, probablement la fille de Jean Dezoteux et Jeanne Demarle, baptisée à Boucres en 1712 (Mariage
non filiatif. Les époux sont de la paroisse de Boucres. Signatures des
époux : Jean Jacque Crendalle et Marie Jeanne Dezoteux, de Jacques
Crendalle, probablement le père de l'époux, Nicolas Dagbert et Louis
Dagbert, probablement des oncles frères cadets de Marie Jeanne, Marie
Jeanne Dagbert, peut-être la mère de l'époux, et Guillaume Bouclet.
Marque de Jeanne Delmare, probablement la mère de l'épouse) avec descendance Crendalle à Boucres dont Jacques Crendalle, époux de Marie Hélène Dagbert à Boucres en 1758 (voir plus bas)
Suit Gabriel Crendal, baptisé en 1713 à Boucres (le
parrain de l’enfant est Gabriel Parenty de Pihen et sa marraine, Marie
Madeleine Dagbert, de Boucres, vraisemblablement sa tante). En 1739, il est laboureur de 25ans à Boucres quand il épouse à Andres Marie Barbe Porcquet, fille de 19ans de Marc Porquet et Marie Jeanne Boulet (Les
témoins sont Jacques Crendal, Jean Jacques Crendal et Louis Dagbert,
tous trois laboureurs et fermiers à Boucres, respectivement, père,
frère et oncle de l'époux, Marie Jeanne Boullet, fermière à Andres,
mère de l'épouse, Gabriel Boulet, marchand tourbier, son oncle maternel
et Jean Porquet, laboureur et fermier à Hardinghen, son oncle paternel.
Signatures des époux : gabriel crendalle et mari barbe porquet, de
Jacques Crendalle, Jean Jacques Crendalle, Josephe Crendalle, Louis
Dagbert, Pierre Rebiez, Jean Porquet et Gabriel Boulet. Marque de Marie
Jeanne Boulet. Geneanet chretienli indique qu’un contrat a été signé
chez Me Denoeuvfville à Guînes) avec descendance Crendalle, une fille, à Andres avant le décès prématuré de Gabriel à Andres en 1740 (les
témoins qui signent l’acte de sépulture sont Jacques Crendalle,
laboureur et fermier à Boucres, père du décédé, et Nicolas Dagbert,
laboureur er fermier à Andres, son oncle). Marie Barbe se remarie avec Nicolas Gomel en 1743 à Andres et décède à Offekerque en 1750.
Le troisième enfant du couple Crendalle-Dacquebert est Jean Louis Joseph Etienne Thomas Dominique Crendalle, baptisé à Hames en 1715 (Louis Desmaret de Hames et Jeanne Dechateauneuf de Calais sont les parrain et marraine)
et qui, à l’image de ses prénoms, a eu une existence pour le moins
tortueuse. En 1741, il est lui aussi laboureur de 25ans à Boucres quand
il y épouse Marie Benoite Fourcroy, fille d'Adrien Fourcroy, laboureur à Boucres et de feue Marie Farsure (Les
témoins sont Jacques Crendralle, père du contractant, et Jean Jacques
Crendalle, son frère, Adrien Fourcroy, père de la contractante et
messire Henry Defossé, écuyer, sieur de Caboche de Bayon, capitaine de
cavalerie du régiment de St martin et maître Claude Wallet, clerc de
cette paroisse. Signatures des époux, de Jacques et Jean Jacques
Crendalle, de Henry Marie Antoine Fourcroy, de Marie Jeanne Dagbert,
probablement la mère du contractant, de Wallet, de De Caboche et de
Marie Jeanne Dezoteux. Probablement la belle-sœur épouse de Jean
Jacques Crendalle et marque d'Adrien Fourcroy, père de la contractante) avec descendance Crendalle à Boucres (deux filles prénommées Marie Benoite, nées en 1741 et 1742 mais mortes en bas-âge) avant le décès prématuré de Marie Benoite à Boucres en 1742 (Joseph Crendalle, son mari, Jacques Crendalle et Adrien Fourcroy sont les témoins). On retrouve Joseph Crendale laboureur à Boucres en 1747 quand sa nouvelle épouse, Marie Anne Coquerelle (ou Cocquerelle, Coquerel voire Cocquerez) donne naissance à une fille prénommée Marie Anne Thérèse (Le parrain est André Busanes de la paroisse d'Hames et marraine. Thérèse Le Camus de celle de Boucres). Une autre fille, Marie Jacqueline Louise, nait à Boucres en 1748 (ce sont Jacques Joutel, marchand à Guînes et Louise Le Camus de Moffet de Boucres qui sont parrain et marraine).
A partir de 1750, Joseph est fermier à Leubringhen où naissent quatre
autres enfants : Louis François Joseph Bernard en 1750 (Jacques
Crendalle de la paroisse de Boucres et Françoise Dubroeuille, jeune
fille de la paroisse de St Inglevert, sont les parrain et marraine), Marie Catherine en 1751 (un Louis Dagbert est parrain et Marie Antoinette Courgain? est la marraine), Marie Marguerite Joseph en 1754 (avec Antoine Decroville?, propriétaire, comme parrain et Marie Jeanne Vergne, comme marraine) et Gabriel Joseph en 1755 (Le parrain est Jacques Crendal et la marraine, Marie Hélène Dagbert, tous deux jeunes gens à marier de la paroisse de Boucres).
En 1758, comme on l’a vu plus haut à propos du décès de sa mère, Joseph
est laboureur à Landrethun. On retrouve la famille à Gravelines en 1769
quand Joseph, alors commis dans cette ville, marie sa fille Marie Jacqueline Louise Crendal avec le tailleur d’habits de 27ans Pierre Joseph Degroisilier, originaire de Coupelle-Vieille et résident à Petite Synthe. Il marie son autre fille Marie Catherine Crendal dans la même ville de Gravelines en 1771 avec Guillaume François Minet,
perruquier et notable de 45ans, originaire de St Omer Cappelle et veuf
de Françoise Desmarets. Il est toujours commis à Gravelines en 1776
quand il enterre son fils de 19ans Gabriel Joseph puis ses fille Marie
Catherine en 1777 et Marie Jacqueline Louise en 1781. En 1784, il est
employé des fermes du roy à Gravelines quand il enterre son épouse
Marie Anne Coquerel, âgée de 61ans et native de Bayenghem (ce
sont les seules informations dont nous disposons pour retracer ses
origines ainsi que la date et le lieu de son mariage avec Joseph). En 1785, alors âgé de 66ans (en fait 70ans), il se remarie à Gravelines avec Marie Antoinette Françoise Saint-Omer,
50ans, originaire de Cappelle Brouck dans le Nord et veuve de Samson
Chéron Avysse. Finalement il s’éteint à Gravelines en 1788, à 75ans (en
fait 73ans. Son petit-fils, Siméon Minet, le voisin François Pronniez,
jardinier, et le brigadier des fermes du roy Jean Joseph Paras sont les
témoins du décès).
Suit Marie Jeanne Crendale, baptisée à Boucres en 1717 (le
parrain est Jean Crendal, peut-être le frère aîné de Jacques, et la
marraine, Marie Françoise Dacquebert , vraisemblablement sa tante). En 1732, elle n’a que 15ans quand elle épouse à Boucres Pierre Louis Rebier de Guînes (Mariage
non filiatif. Signatures des contractants et des témoins : Louis et
Pierre Dagbert, probablement les oncles de l'épouse, Jacques Crendalle,
probablement son père, Jean Jacques et Josephe Crendalle, probablement
ses frères, Thomas Rebier, probablement le père de l'époux, Marie
Marguerite Rebier, probablement sa sœur, Charles? Barbe de Cannier?,
Pierre Fournier, Delloy, curé de Guînes et Sauvage, curé de Boucres).
Selon geneanet chretienli qui donne l’ascendance de Pierre, le mariage
aurait donné lieu à un contrat chez Me Denoeufville à Guînes. Pierre a
28ans, il est originaire de Guînes, fils de Thomas Rebier et Marie
Jeanne Morel. Le couple s’établit à Guînes où Pierre est maître
perruquier et où naissent neuf enfants entre 1733 et 1749, avant le
décès de Pierre, à 50ans, en 1755. On ne sait pas si Marie Jeanne s’est
remariée, ni où et quand elle est décédée.
Le cinquième enfant du couple Crendalle-Dacquebert est Marie Magdeleine Crendal, baptisée à Boucres en 1718 (le
parrain est Louis Dacquebert, vraisemblablement son oncle, et la
marraine, Marie Magdeleine Dacquebert, vraisemblablement sa tante). En 1739, elle épouse à Boucres Jean Philippe Framery, 23ans, fils de feu Toussaint Framery et d' Anne Verne ou Vergne, fermière à Caffiers (Les
témoins sont Anne Verne, mère de l'époux, Jacques Framery, jeune
homme de Caffiers, son cousin? et Jacques Lorges, laboureur de la
paroisse de Belle, son beau-frère, Jacques Crendalle et Marie Jeanne
Dagbert, père et mère de l'épouse, laboureur et fermier, (Jean)
Jacques Crendalle, aussi laboureur et fermier de cette paroisse, son
frère et Louis Dagbert, aussi laboureur et fermier de cette paroisse,
son oncle. Signatures des époux : jean phillippe framery et mari
madelenne crendalle, d'anne verne, jacques toussaint framery, jacques
lorges, jacques desains, jacques crendalle, jean jacques crendalle,
louis dagbert et joseph crendalle, probablement l'autre frère de
l'épouse) avec descendance Framery à Landrethun et Boucres.
Marie Madeleine s’éteint à Boucres dès 1750. Jean Philippe se remarie
en 1751 à Hervelinghen avec Marie Françoise Lecerf.
Marie Henriette Crendale est le sixième et dernier enfant du couple Crendalle-Dacquebert. Baptisée à Boucres en 1720 (avec Pierre François Dufresne qui signe comme parrain ainsi que Marie Madeleine de Caboche comme marraine), elle épouse à seulement 17ans, en 1737, à Boucres, Charles Etienne Duvivier, 26ans, journalier originaire de Licques, fils de feu Étienne Duvivier et de Marie Antoinette Boucher (Les
témoins sont Marie Antoinette Bouchez, mère de l'époux, Noel Robervast,
son beau-père, époux en deuxième noces de la précédente et cabaretier à
Boucres, Louis Duvivier, son frère germain, Nicolas Duvivier, son
cousin germain du côté paternel, cordonnier à Calais, Jacques Crendale,
père de l'épouse, Marie Jeanne Dagbert, sa mère et Marie Magdeleine
Crendale, sa sœur. Signatures de marie henriette crendalle, marie
jeanne dagbert, jacque crendalle, marie antoinette bouchez, nicolas
duviviez et marie madelenne crandale. Marques de charles etienne
duvivier, noel robervast et louis duvivier). Le couple a un
fils en 1741 mais qui meurt en bas-âge. Marie Henriette décède à
Boucres en 1742 à seulement 22ans. Charles Etienne se remarie en 1743
avec Marie Françoise Delattre.
Suivrait Pierre Dacquebert,
né à Boucres entre 1691 et 1695 (ce qui correspond à un « trou » dans
les registres). Son ascendance repose sur les signatures des témoins
sur son acte de mariage avec Marie Angélique Lemattre en
1720 à Boucres. Les détails de ce mariage et la descendance du couple
Dagbert-Lemattre à Guînes sont présentés dans une section qui suit.
Suit Marie Magdeleine Dagbert, baptisée à Boucres en 1696 (Le parrain est Charles Macrez et la marraine, Marie Madeleine Henon).
C’est vraisemblablement la marraine de sa nièce Marie Magdeleine
Dagbert en 1712, de son neveu Gabriel Crendal en 1713, de Marie
Madeleine Gossin le 19-01-1716 à Hames et de sa nièce Marie Magdeleine
Crendal en 1718. En 1716, elle épouse à Boucres Guillaume Lorgnier ou Lornier de Hames (Mariage
non filiatif. L'époux est de la paroisse d'Hames et l'épouse de celle
Boucres. Signatures des époux : guillaume Lorgnier et mari magdelein
dagber, de françois lornier, probablement le père de l'époux, d'antoine
dagbert, peut-être le frère aîné de l'épouse, de Jacques
Lorgnier-Magnion, et de Jacques Crendalle, vraisemblablement le
beau-frère de l'épouse. Marques d'antoine daquebert, probablement le
père de l'épouse, et de marie falize, probablement la mère de l'époux).
Guillaume serait le fils d’Antoine Lorgnier et Marie Falize qui se sont
mariés à St Tricat en 1685 avec 12 enfants baptisés à St Tricat entre
1685 et 1707 mais curieusement aucun prénommé Guillaume. Étant donné
son mariage en 1716 on peut penser que Guillaume serait né
vers1690-1695 et pourrait correspondre à un des fils du couple nés à
cette période comme Antoine en 1692. Le couple Lorgnier-Dagbert a lui
aussi douze enfants, dont six baptisés à Hames entre 1717 et 1726, deux
à Wissant en 1728 et 1730 et deux autres à Ambleteuse en 1732 et 1735.
Guillaume était vraisemblablement fermier dans ces trois paroisses
ainsi qu’à Sangatte en 1741, année de son décès à 40ans (probablement
plutôt 45ans) à l’hôpital militaire de Calais (son épouse, Louis Imbert et Pierre Radenne sont les témoins).
Leur fils aîné, Guillaume Lorgnier, baptisé à Hames en 1717 (Louis Dagbert, vraisemblablement son oncle, est le parrain et Jeanne Lorgnier, peut-être une tante, la marraine), épouse Marie Antoinette Desbourbiaux à St Pierre en 1744 (Mariage
filiatif. Les témoins sont Hipolitte François Marie Lorgnier, frère du
contractant, Marie Madeleine Dagbert, sa mère, Nicolas Varlet et
Antoine Maquignon. Signatures de Guillaume Lorgnier, Hyppolite
Lorgnier, Marie Madeleine Dagbert, Varlet de Bergne, François? et
Jeanne Antoinette Pourrelle? Marques d'Antoinette Desbourbiaux, Charles
Leroux, probablement le beau-frère du contractant, Madeleine Lorgnier
et Nicolas Varlet). Il est fermier à St Pierre quand il y décède en 1756 (son frère Hyppolite Lorgnier est un des témoins)
La sœur cadette de Guillaume, Marie Jeanne Magdeleine Antoinette Lorgnier, baptisée à Hames en 1718 (Le parrain est Antoine Dacquebert de Boucres, probablement l'oncle, et Jeanne Dechateauneuf de Calais) épouse en 1743 à Sangatte où elle réside avec sa mère, Claude Leroux, manouvrier à Sangatte de 28ans, fils des défunts Adrien Leroux et Marie Fasquelle de Guînes (Mariage
filiatif. Les témoins sont Pierre Leroux, frère du contractant, Jacques
Marcotte, son beau-père, de la paroisse de Guînes et Gilles Robbe, son
bon ami, de la paroisse de Sangatte, Marie Madeleine Dagbert, la mère
de la contractante, Guillaume Lorgnier et François Hyppolite Lorgnier,
ses frères. Marques des contractants, de Pierre Leroux et Charles
Marcotte. Signatures de Gilles Robbe, Guillaume et Hyppolite Lornier et
Marie Madeleine Dagbert) avec descendance Leroux à Guînes.
Après Jacques Lorgnier, baptisé à Hames en 1720 (Le
parrain est Jacques Lorgnier, peut-être un oncle, et la marraine,
Françoise Dacquebert, probablement la tante, tous deux de Boucres) mais qui meurt au bout de quelques mois, le quatrième enfant du couple Lorgnier-Dagbert est ce Marie Hippolitte (sic) François Lorgnier qui apparaît dans bien des actes concernant les membres de la famille. Baptisé à Hames en 1723 (Le
parrain est Jean François Willecot de Rinxent, de la paroisse St Joseph
de Boulogne et la marraine Madame de Chateauneuf qui signe Louise Marie
Willecot pour sa fille Mademoiselle Marie Charlotte Geneviève de
Chateauneuf de Calais. Madame de Chateauneuf est la sœur de Jean
François de Willecot et épouse d’Hyppolite de Chateauneuf ce qui
pourrait expliquer le prénom inhabituel du baptisé), il est vraisemblablement fermier à Coquelles en 1757 quand il se marie à Marck avec Geneviève Dessinguet ou Deschinguet, native de St Pierre en 1729, fille des défunts Guillaume Dessinguet et Marie Catherine Ligny de Marck (Les
témoins sont François Totain, beau-frère de l'époux, Barthelemy
Villy, fermier à Marck, Guillaume Dessinguet et François Revez, frères
de l'épouse. Signatures de l'époux : Hipollitte Lorgnier et marque de
Marie Geneviève Dessinguet, veuve?. Signatures de F. Totain, Barthelemy
Vuilly et Pierre Augustin Fourdin. Marques de Guillaume Dessinguet et
François Revez. François Totain est en fait beau-frère de l’époux
puisqu’il est veuf d’Hélène Lorgnier, la sœur cadette
d’Hyppolite. Barthelemy Villy est l’époux de Marie Marguerite
Fourdin, fille de Charles Fourdin et Françoise Dacquebert, la sœur
cadette de Marie Magdeleine, et donc le cousin d’Hyppolite par
alliance. François Revez ou Revel est le beau-frère de l'époux car il
s'est marié avec Catherine Dessinguet, sœur aînée de Geneviève, en 1752
à Marck) avec descendance Lorgnier à Coquelles
Suit Marie Hélène Lorgnier, baptisée à Hames en 1725 (Le
parrain est Antoine Lorgnier, peut-être un oncle et la marraine, Jeanne
Crendalle de Boucres, probablement la tante par alliance, épouse
d’Antoine Dagbert) qui épouse en 1747 à Sangatte le tonnelier de Coquelles Simon Fontaine, veuf de Victoire Pacques et fils de Jacques Fontaine et Marie Gilliot (Mariage
filiatif. Les témoins sont François Fontaine, frère du contractant, de
la paroisse de La Chaussée à Coquelles, Nicolas Habart, son beau-frère,
de la paroisse de Wissant et Anne Fontaine, sa femme, Guillaume et
Hyppolite Lorgnier, frères de la contractante, de la paroisse de
Sangatte. Signatures des époux et des témoins) avec descendance Fontaine à Coquelles. En 1751, Marie Hélène se remarie à Coquelles avec François Thotain ou Totain, originaire de Marigny dans le Calvados et marchand à Guînes (Mariage
non filiatif. Signatures des époux, de Julien Totain, G. pour
Guillaume? et Hyppolite Lorgnier, probablement les frères de l'épouse, Jean Baptiste Cailly et Pierre Lorans)
avec descendance Totain à Coquelles de 1752 à 1755. Après le décès de
Marie Hélène, François Totain se remarie en 1756 à Peuplingues avec
Marie Jeanne Devin.
Le sixième enfant du couple Lorgnier-Dagbert est Marie Jeanne Dagbert, baptisée à Hames en 1726 (Le
parrain est Jean Montgey de Lievreville de Hames et la marraine, Marie
Jeanne Rembert de Boucres, probablement la tante épouse de Louis Dagbert) qui épouse en 1758 à St Pierre Jean Charles Degardin, fermier de Coquelles, fils de Jean Degardin fermier à Coquelles et Marie Louise Ducloy (Les
témoins sont Jean Degardin, père de l'époux, Antoine Degardin, son
frère, François Jacob, son cousin germain, François Lorgnier, frère de
l'épouse et Pierre Montgey fils. Signatures de Jean Charles Degardin,
Antoine Degardin, Pierre Montgey fils, Hippolite = François Lorgnier,
Jean Degardin et François Jacob. Marque de l'épouse) avec descendance Degardin à St Pierre.
Suit Jean Antoine Lorgnier, baptisé à Wissant en 1728 (avec Antoine Calais d’Audembert comme parrain et Hippolite Jeanne Françoise Disque comme marraine) et qui à l’instar de son frère aîné Hyppolite, se marie à Marck en 1765 avec Marie Antoinette Goyer, 27 ans, native de Rodelinghem, fille de feu Georges Goyer et de Marie Anne François (les deux époux sont « domiciliés depuis plusieurs années dans la paroisse de Marck ». Les témoins sont Hypolitte
Lorgnier, frère de l'époux, Barthélémy Villy, son cousin – voir
l’explication plus haut - Pierre Goyer, frère de l'épouse et de nouveau
Pierre Augustin Fourdin, bon ami de l'épouse. Marques des époux.
Signatures des témoins Lorgnier, Villy et Fourdin. Marque du témoin
Goyer. Signatures de Charles Degardin, probablement le beau-frère de
Jean Antoine, et de Jean Butel) avec descendance Lorgnier à Marck. Jean Antoine s’éteint journalier de 44ans à Marck en 1772 (avec de nouveau Barthélemy Villy et Pierre Leroux, probablement son neveu par alliance, comme témoins).
On
n’a pas pu retracer la destinée des trois derniers enfants du couple
Lorgnier-Dagbert : Marie Antoinette, baptisée en 1730 à Wissant (avec
Pierre Dausque, jeune homme d’Audembert comme parrain et Marie
Antoinette Hautefeuille également d'Audembert, comme marraine), Louis Marie en 1732 à Ambleteuse et finalement Marie Marguerite en 1735, aussi à Ambleteuse (son frère aîné, Guillaume Lorgnier fils, est le parrain).
Le cinquième enfant du couple Dagbert-Butel serait Nicolas Dacgbert, baptisé à Boucres en 1698, (avec Nicolas Ple comme parrain et Françoise Butel, peut-être la sœur cadette de Jeanne, née à Boucres en 1687 comme marraine).
Ce pourrait être lui qui est parrain de Nicolas Lefebvre le en 1715 à
Hames. C’est fort probablement l’ancêtre des Dagbert d’Andres (voir
l’étude spéciale sur cette branche)
Suit Louis Dacquebert baptisé à Boucres en 1701 (le
parrain est Robert Butel, peut-être un oncle, et la marraine est Marie
Anquier, probablement l’épouse de Nicolas Plé, parrain de Nicolas
Dacgbert ci-haut). On examine sa descendance dans une section suivante.
Suit Thomas Dacbert baptisé en 1702 (le parrain est son frère Antoine Dacbert et la marraine est Antoinette Tabary). Il ne vit que quelques mois et décède en 1703 (les deux parents signent l’acte, difficilement pour Antoine le père qui généralement se contente de laisser une marque). On notera que c’est le seul enfant du couple Dagbert-Butel qui meurt en bas-âge.
Le dernier enfant du couple Dagbert-Butel est Françoise Dacbert, baptisée en 1703 (le parrain est Pierre Ohier et la marraine Marie Jeanne Lenne).
C’est probablement la Marie Françoise Daquebert marraine de sa nièce
Marie Jeanne Crendal en 1717 et la Françoise Dacquebert, marraine de
son neveu Jacques Lornier en 1720. En 1722, elle épouse à Boucres Charles Fourdin de St Inglevert, probablement le fils de feu Louis Fourdin et Louise Lefebvre (Mariage
partiellement filiatif. Signature de l’époux Charles Fourdin de St
Inglevert et marque de l’épouse Françoise Dacquebert de Boucres.
Signature de Louise Lefebvre, mère de l'époux. Marque de Jean Fourre,
son beau-père. Marque d'Antoine Dacbert, père de l'épouse. Signatures
d'Antoine Dagbert Magnier? et Pierre Dagbert, probablement les frères
de l'épouse. Signatures de Jean Baptiste Villy, probablement le
beau-frère de l'époux à cause de Marie Louise Fourdin son épouse, de
Leblond, curé de St Inglevert et de L. Fourdin, curé d'Hervelinghen.
Selon geneanet chretienli, le mariage aurait donné lieu à un cm chez Me
Pilbert à Guînes). On peut suivre les paroisses de résidence du
couple Fourdin-Dagbert d’après les lieux de naissance de leurs onze
enfants de 1723 à 1745. Ça commence à St Inglevert avec Marie Jeanne en
1723 (Le parrain est Adrien Fourdin de St Inglevert,
probablement un oncle, et la marraine est Marie Jeanne Butel, de
Boucres, probablement la grand-mère), Marie Madeleine en 1725 (avec
Louis Dacquebert, probablement l'oncle comme parrain et Madeleine
Fouré, probablement une tante par alliance fille de Jean Fourre,
beau-père de Charles Fourdin, comme marraine), et Jacques Charles en 1727 (Le
parrain est Jacques Crendalle de la paroisse de Boucres, probablement
l'oncle et la marraine Marie Le Prince de St Inglevert, peut-être la
tante par alliance épouse de Nicolas, frère de Françoise). Ça se poursuit à Peuplingues avec Antoine en 1728 (Antoine Parenty, jeune homme, et Antoinette Parenty, tous deux de Peuplingues signent comme parrain et marraine), Marie Marguerite en 1730 ( Le
parrain est Gilles Quenet, jeune homme, et la marraine, Marie
Marguerite Brunet, veuve de Jacques Fontaine, tous deux de Peuplingues), Louis Charles en 1732 (avec Jacques Crendalle comme parrain et Godeleine Miot comme marraine), Jean Pierre Noel en 1733 (Le
parrain est Jean Pierre Foure, peut être le beau-père de Charles
Fourdin et la marraine, Marie Jeanne Dagbert, probablement la
tante épouse de Jacques Crendalle), Pierre Nicolas Fourdin en 1735 (avec
Pierre Nicolas Fourre comme parrain et Marie Antoinette Bourgois comme
marraine. Ce sont probablement eux qui se sont mariés à Peuplingues en
1738), Marie Anne Fourdin en 1738 (avec Jacques Antoine François Vasseur et Marie Anne Leporcq qui signent comme parrain et marraine) et finalement Pierre Augustin en 1741 (Pierre Hamerel et Françoise Lehodé signent comme parrain et marraine). Le dernier enfant connu du couple Fourdin-Dagbert, Marie Françoise, naît en 1745 à Oye Plage où Charles est fermier (avec Philippe Thomas comme parrain et Marie Jeanne Quehen comme marraine).
On ne connaît le destin que de trois de ces onze enfants. Il y a
d’abord Marie Jeanne, l’aînée, qui ne survit que quelques jours à St
Inglevert en 1723 (le père Charles Fourdin et un certain Jean Delplace signent l’acte de décès). Marie Marguerite Fourdin, née en 1730 à Peuplingues, épouse en 1754 dans l’église St Nicolas de la basse ville de Boulogne Barthélémy Villy,
natif de Wissant et fils de feu Jean Baptiste Villy, laboureur à
Coquelles et Wissant et Marie Louise Fourdin, une sœur de Charles, le
père de Marie Marguerite (Dispense de consanguinité au 2e degré.
Les témoins sont Louis Buré, Pierre Fourdin, Pierre Famechon, Jacques
Lebroux? et Louis Marie Josset. Signatures des époux : Barthélémy
Vuilly et M.M. Fourdin et des témoins sauf Louis Buré) avec descendance Villy à Marck jusqu’au décès de Marie Marguerite dans cette paroisse en 1766 (Son mari qui est fermier à Marck et son frère, Pierre Augustin Fourdin signent l’acte de sépulture. Barthelemy se remarie à Marck en 1769 avec Marie Marguerite Elisabeth Famechon). Enfin Pierre Augustin Fourdin,
né en 1741 à Peuplingues, signe avec Barthélémy Villy l’acte de décès
de sa mère, devenue Marie Françoise Henriette Dacgbert, veuve et
fermière de 61ans à Marck en 1763. Les époux Fourdin-Dagbert étaient
installés à Marck depuis au moins 1754 mais on n’a pas retrouvé l’acte
de sépulture de Charles Fourdin dans les registres de Marck entre 1754
et 1763.Pierre Augustin est également témoin au décès de sa sœur Marie
Marguerite à Marck en 1766. On le retrouve à Calais en 1768 quand il y
épouse Anne Éléonore Lachaire ou Lachaeir, native de Calais, fille des défunts Bertrand Lachaire, de son vivant chapelier, et Jeanne Desarois (Les
témoins sont Jacques Philippe Lachaire, probablement le frère de
l'épouse, Pierre d'Haffringue, négociant, de Calais, Barthélmy Villy,
laboureur de la paroisse de Marck, beau-frère de l'époux, Pierre
Dagbert et Philippe Fontaine, laboureurs de la paroisse de St Pierre.
Signatures des époux et des témoins plus un autre Lachaire, Marie
Louise Charlotte Hache et un certain Bonnet. Pierre Dagbert est
probablement le fils de Pierre, frère de Françoise et époux d’Angelique
Lemattre – voir plus bas). Après le décès d’Éléonore
à Calais en 1796, Pierre Augustin, maintenant âgé de 55ans et devenu
charcutier à Calais (il était journalier en 1796) se remarie en 1798 à
Calais avec Marie Marguerite Hano,
fileuse à Calais de 48ans originaire de Cohem (maintenant Wittes),
fille des défunts Paulin Hano, berger à Cohem et Marguerite Duquesnoy.
On ignore toujours la date et le leu de son décès.
Antoine
Dagbert père est probablement le Daguebert, laboureur à Boucres, dans
le recensement de 1709 des chefs de famille du Pays Reconquis (relevé
par A. Vasseur). Comme indiqué précédemment, Jeanne Butel, épouse
d’Antoine Dacquebert, est inhumée à Boucres en 1728 sans indication
d’âge et Antoine Daguebert, âgé de 88ans? et veuf de défunte Jeanne
Butel l’est en 1731.
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