Les descendants d’Antoine Dagbert et Suzanne Lavieville

Antoine Dagbert, baptisé en 1686 à Escalles (comme Anthoine Dagbert) est le deuxième enfant du couple Dagbert-Caron à se marier : en 1713 et à Sangatte, sous le nom d’Antoine Daguebert, il épouse Suzanne Lavieville, 20ans, native de Sangatte, fille de Pierre Lavieville et Françoise Doye à Sangatte selon Geneanet vlecuyer (Mariage non filiatif. Signatures des époux : antoine dacber et susenne lavieville. Deux signatures d'Antoine Dagbert dont une hésitante qui ressemble à celle de l'ancêtre des Dagbert de Hames-Boucres et l'autre à celle de son fils, voit la Figure 1. Signature de Jean Deseille, probablement le beau-frère d'Antoine. Marques de Madeleine Caron, probablement la mère de l’époux, de Nicolas Dacbert et Pierre Daquebert, probablement les frères de l'époux à Escalles. Signature de Jacques Lavieville. Signature de L. Courteuille. Selon Geneanet chretienli, le mariage aurait donné lieu à un cm à Calais le 20-05-1713). Le couple Dagbert-Lavieville est d’abord à Sangatte puis à partir de 1720, il est à Escalles où Antoine est laboureur. A partir de 1725, ils sont de retour à Sangatte où Antoine est fermier et marguillier de la paroisse jusqu’à son décès en 1731 à 42ans (en fait 45ans). Son épouse Suzanne se remarie en 1733 à Sangatte avec Jean Maubert, d’origine encore inconnue (Mariage non filiatif. Suzanne est bien veuve d'Antoine Daquebert. Signatures des époux, d'Antoine et Germain? Mobert et de C. Brasseur. Marque d'Armand Duhoa ou Duwa fermier, époux de Marie Antoinette Habart en 1737, déjà parrain de Marie Antoinette Dagbert en 1729). Le couple Maubert-Lavieville s’établit à Marck ou Les Attaques. Suzanne est déclarée propriétaire aux Attaques en 1748





Figure 1 Signatures des Antoine Dagbert de Hames-Boucres
Haut : acte de mariage d’Antoine fils à Boucres en 1711 (la signature hésitante d’Antoine père est à gauche et celle plus assurée d’Antoine fils est à droite.
Bas : acte de mariage d’Antoine d’Escalles à Sangatte en 1713


On retrouve la signature d’Antoine sur quelques actes de la paroisse de Sangatte : (1) comme parrain au baptême de Pierre Robert Lavieville, fils de Robert et Madeleine Crusson, baptisé à Sangatte en1715 (2) comme parrain au baptême de Marie Anne Poulain, fille d'Antoine et Marguerite Leprince baptisée à Sangatte en 1719.

Comme pour les Deseille-Dagbert de la section précédente, le couple Dagbert-Lavieville a une importante descendance de 12 enfants nés entre 1714 et 1730 d’abord à Sangatte, puis à Escalles et enfin de nouveau à Sangatte (Table). Comme parrains et marraines de ces enfants on retrouve : l’oncle Jacques Dacbert d’Escalles et Madeleine Crusson, femme de Robert Lavieville, dont la parenté avec Suzanne n’est pas établie, pour Antoine à Sangatte en 1714, Jacques  Saison, marguillier, et la tante Marie Marguerite Dacbert d’Escalles pour Jacques à Sangatte en 1716, Antoine Poulain, laboureur, et la tante Jeanne Dacquebert d’Escalles pour le second Antoine à Sangatte en 1717, le  sieur Hibon et Marguerite de Semps, femme du sieur Delhaye, pour Pierre à Sangatte en 1718, Jean De Seille, probablement l'oncle par alliance,  et Marie Antoinette Isa pour Marie Magdeleine à Escalles en 1720, Louis Fourré et  Marie Lavieville, vraisemblablement son épouse, dont la parenté avec Suzanne n’est pas établie, pour Louis à Escalles en 1721, Nicolas Lecherf et Antoinette Lavieville , dont la parenté avec Suzanne n’est pas établie, pour Nicolas à Escalles en 1723, Charles Duriu ou Durieux et Marguerite LeCerfe pour sa fille Marie Marguerite Hedde trop jeune, pour Marie Marguerite à Escalles en 1724, François Evrard et Marie Poulain pour Marie Jeanne à Sangatte en 1726, Armand Duhoa ou Duwa, Duwast et Madeleine Demarle pour Marie Antoinette à Sangatte en 1729 et finalement Antoine Poulain et Marie Antoinette Habart, probablement l'épouse d'Antoine Duwa pour la deuxième Marie Antoinette à Sangatte en 1730. A ceux-là, on peut ajouter Marie Jacqueline, « fille d’Antoine Dacbert fermier en cette paroisse », décédée aux Attaques en 1782 à environ soixante ans et donc née vers 1722

Quelques-uns de ces enfants meurent en bas-âge : l’aîné et premier Antoine ne survit que cinq jours, Nicolas décède au bout de six jours en 1723 et la première Marie Antoinette disparaît après cinq jours en 1729. On ignore le destin de Jacques. Marie Madeleine s’éteint à 28ans, apparemment célibataire, aux Attaques, en 1728 (ses frères Antoine et Pierre sont les témoins du décès). Comme on l’a vu plus haut, Marie Jacqueline décède aux Attaques en 1782, à environ soixante ans et vraisemblablement célibataire elle-aussi. Les six autres enfants se marient.

La première à le faire est Marie Marguerite Dagbert qui en 1750, à 26ans, épouse à Marck Jean Charles Brochart, 26ans, natif de Guînes, fils de Charles Brochart et Nicolle Bodart de Marck (Mariage filiatif. En présence des parents du mariant et d'Antoine Dagbert, le frère aîné de la mariante. Signature de l'époux et marque de l'épouse. Signature de Charles Brochart, le père de l'époux, et d'Antoine Dacbert, le frère de l'épouse. Marque de Nicole Bodart, la mère de l'époux. Signature de François Jolly, peut-être un cousin de l’épouse, le fils de sa tante Marie Marguerite Dacbert, et de Lemaire fils). A noter que Jean Charles est le frère de Philippe Brochard qui en1751 épouse à Marck Marie Catherine Dagbert, fille de feu Anthoine et Marie Jeanne Crendal des Dagbert de Hames-Boucres avec descendance Brochart aux Attaques. On retrouve le couple Brochart-Dagbert à Nouvelle-Église en 1751, malheureusement pour le décès de Marguerite en février (son frère Antoine Dacbert signe comme témoin ainsi que son mari Jean Charles Brochart, fermier à Nouvelle-Église et Charles Brochart, probablement son beau-père) et celui de Jean Charles en décembre (son père Charles Brochart signe comme témoin ainsi que Thomas Bouret, père de Marie Catherine François Bouret avec qui il s’était remarié)

Suit Marie Antoinette Dagbert ou Dacquebert (à son baptême) ou Dacbert (à son mariage) qui en 1752, à 22ans, épouse elle-aussi à Marck, Jacques Hubert Leverd, laboureur de 24ans à Guemps, fils d’Antoine Leverd et Marie Anne Thérèse Després à Guemps (Mariage filiatif. Les témoins sont Antoine Leverd, père de l'époux, et Antoine François Leverd, frère de l'époux, tous deux fermiers à Guemps ainsi qu’Antoine et Louis Dacbert, les frères de l’épouse. Signatures des époux et des témoins. Signature de F. Vereecque) mais là encore, on ignore le destin du couple après leur mariage.

Suit Pierre Dagbert ou Daquebert (à son baptême) ou Daguebert (à son mariage), laboureur de 25ans (en fait 35ans) à Marck quand il épouse en 1753 à Ardres Marie Françoise Hanon, 22ans, originaire et domiciliée à Ardres, fille de Jean Baptiste Hanon et de Jacqueline Rigoulet, laboureurs à Ardres (Mariage filiatif. Témoins : Antoine Daguebert, frère de l’époux, Jérôme François de Guemps, vraisemblablement le parrain de l’épouse, Jean Baptiste Hanon, père de l'épouse et Nicolas Rigoulet, oncle de l'épouse. Signatures des époux : p. dacbert et m.f. hanon. Signatures des témoins A. Dacbert, J.B. Hanon et Nicolas Rigoulet. Marque du témoin Jerome François. Signature de François Prevost). Le couple Dagbert-Hanon est d’abord aux Attaques où Pierre est fermier et où naît Marie Françoise en 1754 (Le parrain est Jean Baptiste Hanon fermier de la paroisse d’Ardres, probablement l'aïeul maternel et la marraine : Marie Jeanne Dagbert, épouse de Louis Marie Rivenez, fermier aux Attaques et donc tante paternelle). En 1758, ils sont à Nortkerque où naît Marie Barbe (on retrouve Jerome François, grand-oncle à cause de sa femme comme parrain et Jacqueline Rigoulet grand-mère maternelle comme marraine). Pierre s’éteint à Nortkerque en 1760 à quarante ans environ (en fait 42ans). Il y est alors marchand (les témoins sont Pierre Jullien Clément dit frère Simon hermite et Jean Baptiste Joseph Decque). Marie Françoise son épouse se remarie en 1764 à Nortkerque avec Jacques Louis Joseph Rouillard ou Rouilliard, jeune homme de 28ans, fils de feu Jacques et de feue Marie Péronne Dusigne, natif et habitant de la paroisse de Zouafques (Mariage filiatif. Dispense de l'empêchement du troisième au quatrième degré de consanguinité. Les témoins sont Louis Dusigne, oncle maternel de l'époux, Jacques et Nicolas Rouilliard, ses frères, et Jean Demarque. Signatures des époux et des témoins) avec une fille Rouillard née à Nortkerque en 1764. Elle décède en 1789 à Nortkerque à 58ans (son mari Jacques Louis Rouillard et son petit-fils, Louis Rouillard, sont les témoins).
Les trois filles du couple Dagbert-Hanon se marient. L’aînée, Jeanne Françoise Dagbert, épouse à 22ans, en 1777, à Nortkerque, son bel-oncle Nicolas Joseph Rouilliard, âgé d’environ 33ans, originaire et demeurant à Vieille-Église, veuf de Marie Madeleine Thélier (Mariage filiatif. Dispense de la parenté des époux au quatrième degré de consanguinité. Les témoins sont Jacques Louis Joseph Rouillard, frère de l'époux et probablement son beau-père, Jean Baptiste Hubert Vereecque, ancien échevin, Guillaume François Joseph Hollandre, jeune homme, David Depeyzer, meunier et Marie François Hanon, mère de l'épouse. Signatures des époux et des témoins). Le couple Rouilliard-Dagbert réside d’abord à Vieille-Église où Nicolas Joseph est cabaretier (1783 et 1787) puis à Marck-Les Attaques où il est aubergiste (1806 et 1809) et propriétaire (1818). Il décède aux Attaques en 1818, rentier de 76ans (décès déclaré par ses fils, Guillaume François Rouilliar, 40ans, instituteur et Louis Joseph Rouilliar, 37ans, journalier). Jeanne Françoise, son épouse, s’éteint aux Attaques en 1831, à 78ans (décès déclaré par Honoré Dorel, 26ans, instituteur aux Attaques et Jean Baptiste Ferdinand Hennequin, 27ans, manouvrier). On leur connait cinq enfants nés pour la plupart à Vieille-Église entre 1782 et 1787. Hormis Nicolas Joseph Pierre, né en 1783 et décédé en 1785 (avec François Guillaume Rouilliart, son frère qui pourtant n’a que cinq ans, comme parrain et Marie Barbe Dagbert, sa tante maternelle, comme marraine, tous deux de Nortkerque), les quatre autres enfants se marient. L’aîné Guillaume François Rouilliard, né vers 1778, est instituteur de 28ans aux Attaques en 1806 quand il y épouse Françoise Marie Antoinette Declercq, 21ans, originaire et domiciliée à Audruicq, fille de Jacques Bertin Declercq, cultivateur à Audruicq et feue Marie Joseph Neuville (Mariage filiatif. Les témoins sont Louis Joseph Rouillard, 25ans, aubergiste à Marck, frère de l'époux, François Bertout, 32ans, secrétaire de la mairie de Marcq, ami de l'époux, Jacques Bertin Declercq, 64ans, cultivateur à Audruicq, père de l'épouse et Pierre Declercq, 28ans, cabaretier à Calais, frère de l'épouse. Signature de l'époux et des témoins Rouillard, Bertout et Pierre Declercq. L'épouse et le témoin Jacques Declercq ne signent pas) avec descendance Rouilliard aux Attaques où Guillaume François est aubergiste de 45ans en 1823. Son frère cadet Louis François Joseph Rouilliard, né en 1782 (avec Jean François Pruvost, laboureur comme parrain et Marie Louise Christine Dacbert, tante maternelle, comme marraine, tous deux de Nortkerque) est journalier de 37ans aux Attaques en 1819 quand il y épouse Rose Isabelle Pulchérie Verlynde, 24ans, originaire de Wormhout dans le Nord, journalière à Calais, fille de Pierre Benoit Verlynde, garçon maréchal à Killem et feue Marie Émélie Cécile Dambrain (Mariage filiatif. Le père de l'épouse consent au mariage par acte notarié chez le notaire Hellebecque de Hondschoote. Les témoins sont Guillaume François Rouilliard, 41ans, instituteur aux Attaques, frère de l'époux, Gaspar Célestin Vasseur, 23ans, son beau-frère, journalier à Marck, François Noel Taufour, 23ans, et Charles Brunet, tous deux cultivateurs à Marck et amis de l'épouse. Signature des époux et des témoins Rouilliard, Taufour et Brunet. Marque du témoin Vasseur. Signature de Françoise Dacbert, probablement la mère de l'époux) avec descendance Rouilliard aux Attaques où Louis François Joseph est journalier au moins jusqu’en 1830. Suit Françoise Justine Charlotte Rouilliard, née en 1785, qui en 1809 épouse à Marck François Joseph Lekens, 46ans, originaire de Loppem, près de Bruges, dans la province de Flandres occidentale en Belgique, régisseur du bureau de pesage et mesurage à St Pierre, fils des défunts Jean Le Kens et Marie De Brugge et veuf de Marie Marguerite Tourneur (Mariage filiatif. Les témoins sont Augustin Gaudry, 41ans, instituteur à St Pierre, Pierre Louis Lheureux, 49ans, cultivateur à Marck, tous deux amis de l'époux, Nicolas Joseph Rouillard, 6?ans, aubergiste à Marck, père de l'épouse et François Guillaume Rouilliard, 31ans, maître d'école à Marck, frère de l'épouse. Signatures des époux et des témoins). Après le décès de François Joseph en 1811 à St-Pierre, Charlotte se remarie en 1818, toujours à Marck, avec Guillaume François Leblond, 43ans, journalier à Guemps, fils de feu Guillaume Leblond et Marie Louise Auchin, veuf de Marie Françoise Flament (Mariage filiatif. Les témoins sont François Bertout, 44ans, instituteur, François Fusillier, 68ans, garde-champêtre, tous deux de Marck, amis de l'époux, Louis François Joseph Rouilliard, 36ans, journalier à Marck, frère de l'épouse et Louis Lefebvre, 28ans, journalier à Marck, son ami. Signatures des époux et des témoins). Ils décèdent tous les deux aux Attaques après 1850. Le dernier enfant du couple Rouilliard-Dagbert est une fille, Julie Louise Émilie Rouilliard, née en 1787 (avec Jean Baptiste Marcant comme parrain et demoiselle Jeanne Louise Hubertine Rouilliard comme marraine, tous deux de Nortkerque) et qui en 1817 épouse à Marck Gaspard Célestin Vasseur, journalier de 21ans à Marck, fils des défunts Louis Vasseur et Marie Jeanne Condette (Mariage filiatif. Témoins : Louis Joseph Delacour, 59ans, garçon maréchal ferrant?, ami de l'époux, Pierre Bertout, 54ans, journalier, son beau-frère?, Louis Joseph Rouilliard, 3?ans, journalier, frère de l'épouse et Louis Lefebvre, 28ans, ménager à Samer?, son ami. Signatures des témoins Delacour, Bertout et Rouilliard. Les époux et le témoin Lefebvre ne signent pas) avec descendance Vasseur aux Attaques.
La deuxième fille du couple Dagbert-Hanon serait Marie Louise Christine Dagbert né vers 1756 mais pas aux Attaques comme sa sœur aînée Jeanne Françoise ou à Nortkerque comme sa sœur cadette Marie Barbe. En 1785, elle épouse à Nortkerque Pierre François Louis Forteville, 32ans, originaire de Zutkerque mais domicilié à Nortkerque, fils des défunts Jean François Forteville et Marie Anne Palmart (Mariage filiatif avec témoins : Louis Rouillard, beau-père de l'épouse; Jean Baptiste Marcant, son beau-frère; Jacques Josephe Marcant et Jean Jacques Bediez.  Les deux époux et les quatre témoins signent). Le couple Forteville-Dagbert réside à Nortkerque où Pierre François Louis est maître sellier et bour(re)lier (1793) et bour(re)lier (1796). Il décède à 70ans environ, en 1822 (décès déclaré par son fils Louis Forteville, 38ans, bourrelier et Joseph Fabre, 30ans, manouvrier, son beau-fils). Son épouse Marie Louise Christine, s’éteint à 74ans (décès déclaré par son fils Pierre Louis François Forteville, 46ans, bourrelier à Oye et son beau-fils, François Marie Cazin, 36ans, instituteur à Nortkerque). On leur connaît au moins trois enfants tous nés à Nortkerque. L’aîné, Pierre Louis François Forteville, né en 1786 (avec Jacques Louis Joseph Rouilliar, beau-père de la mère, comme parrain et Marie Anne Françoise Wastable, comme marraine) est bourrelier à Nortkerque comme son père quand il y épouse en 1813, à 27ans, Marie Anne Joseph Hubertine Mariel, 35ans, native et domiciliée à Nortkerque, fille de Jean François Mariel et Marie Anne Joseph Clais (Mariage filiatif. Les témoins sont Pierre François Forteville, 62ans, bourlier, père de l'époux, Louis Rouilliar, 77ans, cultivateur, son oncle, Jean François Mariel, 62ans, ménager, père de l’épouse et Jean François Mariel, 36ans, ménager, son frère. Signature de l'époux comme Louis Forteville et des témoins. L'épouse ne signe pas). Suit Christine Josephe Désirée Forteville, née en 1793 (avec Charles François Evrard fils, 21ans, cultivateur et brasseur et Marie Josephe Rosalie Rouillart, 27ans, fille de cultivateur à Nortkerque, comme témoins) qui épouse à Nortkerque en 1816 Jean Louis Fabre, ménager de 24ans à Zutkerque, originaire de Louches, fils de Jean Louis Fabre et feue Marie Magdeleine Varlet (Mariage filiatif. Les témoins sont Jean Louis Fabre, 53ans, ménager à Zutkerque, père de l'époux, Charles Evrard, 43ans, son ami, Pierre Louis François Forteville, 64ans, bourlier, père de l'épouse et Felix Matte, 38ans, cultivateur, son bel-oncle. Signatures de l'épouse comme D. Forteville et des témoins. L'époux ne signe pas) avec descendance Fabre à Nortkerque. Jean Louis devenu Jean François Joseph décède à Nortkerque en 1828, à 37ans (son père, Jean Louis Fabre, 64ans, et son frère, Noel Hubert Fabre, 35ans, tous deux manouvriers à Zutkerque, sont les témoins) Désirée est institutrice à Nortkerque en 1840 quand elle y marie sa fille Marie Joseph Désiré Fabre, 23ans, cuisinière, avec Louis Joseph Armand Codron, 34ans, préposé des douanes à Calais. Elle s’éteint à Norkerque, institutrice, en 1869, à 76ans. Le troisième enfant du couple Forteville-Dagbert serait Marie Joseph Antoinette Forteville, née en 1796 (Les témoins à la naissance sont Antoine Beaugrand, 43ans, cultivateur et Marie Barbe Dagbert, 38ans, épouse de Jean Baptiste Marcant, ménager et donc la tante de l’enfant) qui en 1825 épouse à Nortkerque Jean François Marie Cazin, instituteur de 30ans originaire et domicilié à Nortkerque, fils de Jean Marie Cazin, maréchal ferrant et marchand brasseur et  Marie Françoise Philippine Limousin et veuf de Marie Anne Joseph Guilbert (Mariage filiatif. Les témoins sont Aimable Cazin, 39ans, maréchal ferrant à Zutkerque, et Maurice Cazin, 29ans, maréchal -ferrant à Nortkerque, frères de l'époux, Louis Forteville, 39ans, bourrelier, frère de l'épouse et Barthélemy Beaugrand, 33ans, cultivateur à Bois-en-Ardres, son germain. Signatures des époux et des témoins) avec descendance Cazin à Nortkerque. Jean François Marie, toujours instituteur, décède à Nortkerque en 1856, à 61ans (son fils Zélie Cazin, 26ans, lui aussi instituteur, est témoin). Marie Joseph Antoinette s’éteint à 68ans, en 1865, à l’hospice civil de Calais.
Marie Barbe Dagbert est la troisième et dernière fille du couple Dagbert-Hanon. Baptisée à Nortkerque en 1758 (Jerome François, grand-oncle à cause de sa femme est parrain et Jacqueline Rigoulet, grand-mère maternelle est marraine), elle y épouse en 1785 Jean Baptiste Marcant ou Marquant, âgé d’environ 30ans, fils des défunts Jean Baptiste et Marie Cécile Dubroeucq (Mariage filiatif. Les témoins sont Henri Joseph Dauchel qui signe Dauchel Desmarais, Louis Rouillard, beau-père de l'épouse et Pierre François Forteville, probablement le beau-frère de l'épouse ainsi que Jacques Joseph Ferdinand Marcant, frère de l'époux Signatures des époux et des trois premiers témoins. Le témoin Marcant ne signe pas). Le couple Marcant-Dagbert réside à Nortkerque où Jean Baptiste est artisan (1792) et ménager (1793 et 1794). Il décède à 44ans, en 1800, ménager à Nortkerque (Alexandre et Ferdinand Marcant, frères du décédé, sont les témoins du décès). Marie Barbe, son épouse, était morte l’année précédente, en 1799, à 41ans (déclaré par son mari, Jean Baptiste Marcant, 46ans, ménager à Nortkerque et Pierre François Forteville, 46ans, bour(re)lier, son beau-frère). On leur connait cinq enfants tous nés à Nortkerque entre 1785 et 1794. Deux de ces enfants meurent en bas-âge : Ferdinand Louis Benoni, né en 1792 (Le parrain est Jacques Joseph Ferdinand Marcant, marchand de lin à Nortkerque, oncle paternel, et la marraine, Marie Louise Christine Dagbert, couturière, tante maternelle) décède après 38 jours (le père et l’oncle Jacques Joseph Ferdinand sont les témoins) et Jean Baptiste, né en 1794 (Les témoins à la naissance sont de nouveau Jacques Joseph Ferdinand Marcant, 38ans, mais il est manouvrier, et Nicolas Joseph Holland, 43ans, tailleur d'habits) ne survit qu’une journée (le père et l’oncle Jacques Joseph Ferdinand sont les témoins). On ne sait rien de la destinée de Pierre François Brutus né en 1793. Les deux autres enfants du couple Marcant-Dagbert atteignent l’âge adulte et se marient. L’aîné, Jean Baptiste Louis Marie Marcant, né en 1785 (avec Jacques Louis Joseph Rouilliar comme parrain et Marie Louise Benoite Meuscart comme marraine) est propriétaire à Nortkerque en 1819 quand il y épouse Augustine Henriette Adélaïde Forteville, 22ans, originaire de Nielles-les-Ardres, domiciliée à Nortkerque, fille des défunts Jacques Joseph Forteville et Marie Anne Ferdinande Augustine Degrave (Mariage filiatif. Les témoins sont Pierre Louis Delforge, 30ans, ménager, beau-frère de l'époux, Alexandre Marcant, 55ans, ménager, son oncle, Jean Degrave, 58ans, propriétaire, oncle de l'épouse et Jean Louis Hochart, 52ans, propriétaire à Nielles-les-Ardres, son parrain. Signatures des époux et des témoins sauf le deuxième qui ne signe pas) avec descendance Marcant à Nortkerque. A noter que les Forteville de l’épouse ne semblent pas reliés directement à ceux de la belle famille des parents décrite précédemment. Les époux Marcant-Forteville décèdent à Nortkerque à cinq ans d’intervalle, lui en 1860, cultivateur, à 74ans et elle en 1865, à 68ans (dans les deux cas, les témoins sont le fils Louis Joseph Adolphe Marcant, 39ans en 1860, cultivateur, et le neveu par alliance Louis Minebois, 44ans en 1860 et lui aussi cultivateur). La sœur cadette de Jean Baptiste Louis Marie, Marie Joseph Amélie Marcant, née 1787 (avec son oncle François Alexandre Marcant comme parrain et sa tante Marie Josephe Rosalie Rouilliar comme marraine) épouse en 1808 à Nortkerque le ménager de 27ans, Pierre Louis Delforge, natif et domicilié à Nortkerque, fils des défunts Jean Delforge et Marie Jeanne Coulle (Mariage filiatif. Les témoins sont Henri Dauchel, 22ans, rentier, ami de l'époux, Jacques François Delforge, 25ans, charron, son frère, Alexandre Marcant, 47ans, ménager, oncle de l'épouse et Jean Baptiste Louis Marie Marcant, 23ans, ménager, son frère. Signatures de l'époux et des témoins sauf le troisième. L'épouse et le témoin Alexandre Marcant ne signent pas) avec descendance Delforge à Nortkerque.

Suit Marie Jeanne Dagbert ou Daquebert (à son baptême) ou Dacbert (signature) qui en 1754, à 27ans et à Marck où elle réside, épouse Louis Marie François Rivenet ou Rivenez, fermier à Marck, veuf de Marie Magdeleine Delemarre (Mariage filiatif pour l’épouse. Les témoins sont Antoine Estienne Delattre, demi-frère de l'époux, Jean et Jean Lheureux, père et fils, Antoine et Louis Dacbert, frères de l'épouse. Signatures des époux et des témoins). Le précédent mariage de Louis Marie François Rivenet avec Marie Madeleine Delmare à Marck en 1745 indique qu’à cette époque, il était âgé de 29ans environ et fils de feu Claude et Marie Antoinette Pruvost. Il est toujours fermier à Marck en 1757 et au Haut-Marck en 1762. Il signe comme témoin au décès de son beau-frère Louis Dacbert en 1761 aux Attaques. De son côté, Marie Jeanne signe comme marraine au baptême (1) de sa nièce Jeanne Françoise Dagbert aux Attaques en 1754, (2) peut-être de Marie Jeanne Brunet, aux Attaques en 1761 et (3) de Jean Antoine Leroy, en 1762 aux Attaques. Après 1762, on perd la trace du couple qui sont déclarés décédés au mariage de leur fille en 1780. Le couple Rivenet-Dagbert a au moins trois enfants à commencer par Jeanne Françoise Henriette baptisée à Marck en 1757 (avec Henry Joseph Blanquart, maître chirurgien major de l'hôpital militaire d'Ardres comme parrain et Marie Françoise Leducq, femme de Jacques Pollart, maître tonnelier à Marck, comme marraine) dont on ignore sa destinée. Il y a également un fils, Antoine, qui témoigne au mariage de sa sœur Marie Rose en 1780. Il est fermier laboureur à St Pierre en 1782 quand il signe comme parrain au baptême de son neveu Philippe Joseph Way mais on ignore encore où et quand il a été baptisé. Probablement la plus jeune, Marie Rose devenu Rosalie Rivenet ou Rivenez naît aux Attaques en 1762 (Le parrain est George Thery et la marraine, Marie Rose Leverd). En 1780, à 18ans, elle épouse à Vieille Église Jean Philippe Way, fermier laboureur de 26ans à Vieille Église, fils de défunts Robert Way, laboureur, et Marie Catherine Belle (Mariage filiatif. Les témoins sont Robert et Jacques François Way, frères de l'époux, Antoine Rivenet, frère de l'épouse et Claude Gilliot, beau-frère de l'époux. Signatures des époux et des témoins). Jean Philippe est fermier laboureur à Vieille Église (1780-89), ancien marguillier (1786-89) puis fermier propriétaire (1791-92) et officier de la municipalité (1791). Marie Rose décède en 1792 à 30ans (avec son époux et son beau-frère, Guillaume François Delier comme témoins) après avoir donné naissance à dix enfants tous baptisés à Vieille-Église entre 1781 et 1792. Parmi les parrains et marraines de  ces enfants, on retrouve des personnages déjà rencontrés : Marie Jeanne Charlotte Dacbert, épouse d'Antoine Degrez, fermier propriétaire laboureur à Marck , marraine de l’aînée Marie Françoise Rosalie en 1781, Antoine Rivenet, oncle maternel, fermier laboureur à St Pierre, parrain de Philippe Joseph en 1782, Nicolas Joseph Rouilliar, cabaretier à Vieille Église et probablement cousin du côté maternel de Marie Rose, parrain de Marie Philippine Rosalie en 1783 et Jeanne Françoise Dagbert, épouse du même Nicolas Joseph Rouilliar, propriétaire à Vieille Église, marraine d’Augustin Prosper en 1784. Jean Philippe Way toujours cultivateur se remarie à 42ans en 1797 à Vieille-Église avec Marie Jeanne Jacqueline Charlotte Lemaître, 32ans, fille de défunt Jacques Léonard et Marie Jeanne Buche, cultivateurs à Nouvelle-Église avec au moins un autre enfant de cette deuxième union. Il s’éteint en 1817, à 64ans, cultivateur propriétaire et ancien maire (déclaré par son fils Philippe Joseph Way, 34ans, cultivateur et son beau-fils, à cause de Marie Philippine Way, Jean Baptiste Léandre Lambert, 40ans, cultivateur et adjoint de la mairie).

Le deuxième Antoine, enfant du couple Dagbert-Lavieville né en 1717, de par sa participation à la plupart des événements familiaux après le décès de Suzanne Lavieville semble être le gardien de la famille après 1750. C’est aussi celui qui se marie le plus tard, en 1755, à Vieille-Église, comme Antoine Dacbert, laboureur à Marck, avec Marie Jeanne Degrez, 27ans, native et domiciliée à Vieille-Église, fille des défunts Antoine Degrez dit Dubuisson et Marie Vandeque ou Bandeque (Mariage filiatif avec comme témoins : Antoine et Guillaume Degrez, frères de l'épouse, Pierre et Louis Dacbert, frères de l'époux. Signatures des époux et des témoins. Signature de Louis Marie Rivenet, probablement le beau-frère de l’époux. Signature de C. Lambert. La cérémonie est conduite par le curé Degrez de Campagne-les-Guînes, probablement un parent de l’épouse).  Le couple Dagbert-Degrez s’installe à Marck, plus particulièrement au hameau des Attaques où Antoine est propriétaire ou laboureur propriétaire, également ancien marguillier de la paroisse de Marck en 1774, jusqu’à son décès aux Attaques en 1775 à environ 59ans (en fait 58ans). Assistent à l’enterrement Me Charles François Degrez, curé de Campagne, probablement celui qui avait célébré le mariage de 1755, Jean Nicolas Dagbert, laboureur de la paroisse d'Andres, Bernard Debette, brasseur de Gravelines et Balthazard Dagbert, laboureur de la paroisse de Boucres ce qui confirme le lien entre les Dagbert d’Escalles et ceux de Hames-Boucres et d'Andres. Marie Jeanne Degrez, son épouse, était décédée depuis plusieurs années, en 1761, aussi aux Attaques, à 32ans environ (en fait 33ans) probablement des suites de l’accouchement de sa quatrième fille (son mari, son frère et le curé Degrez de Campagne assistent à l’enterrement). Comme indiqué plus haut, Antoine a laissé sa belle signature (avec le D de Dagbert en lettre cursive très élégante et facilement reconnaissable) sur bien des actes de cette époque, en particulier (1) parrain au baptême d'Antoine Merlen, fils d'Antoine et Marie Dubois en 1743 à Marck (2) témoin avec son frère Louis au mariage de ses sœurs Marie Antoinette (1752) et Marie Jeanne (1754) à Marck (3) témoin au mariage de son frère Pierre à Ardres en 1753 (4) parrain d'Anne Françoise Degrez, fille d'Antoine Degrez, propriétaire et premier marguillier de la paroisse de Nouvelle-Église, probablement son beau-frère,  et dame Catherine Lecocq en 1755 à Nouvelle-Église (5) témoin au décès de son frère Louis en 1761 aux Attaques (6) parrain au baptême de Marie Marguerite Giliot, fille de Louis et Marie Antoinette Preuvost, fermiers au Haut Marck, en1761 aux Attaques (6) parrain au baptême d'Abraham Sy, fils de Pierre et Marie Antoinette Giniou, fermier au Bas-Marck, relié aux  Dagbert de Hames-Boucres, en 1761 aux Attaques (7) parrain au baptême d'Antoine Brochart, fils de Philippe et Marie Catherine Dagbert des Dagbert de Hames-Boucres, fermiers au Bas-Marck, aux Attaques en 1762 (8) parrain au baptême d'Antoine Isacre, fils de Jean Pierre et Marie Michelle Deleglise, manouvriers au Haut Marck,  en 1769 aux Attaques (9) témoin au décès d'Elizabeth Duroneres?, 39ans, épouse de Dominique Fourme, manouvrier au Haut Marck, en 1771 aux Attaques (10) parrain au baptême de Marie Louise Senicourt,  fille de Louis Senicourt et Marie Louise Quenisse en 1772 aux Attaques (11) témoin au décès de cette même Marie Louise Kenisse, 31ans, épouse de Louis Joseph Senicourt, manouvrier au Haut Marck, en 1772 aux Attaques (12) parrain au baptême de Nicolas Antoine Hénin, fils de Claude Nicolas Hénin et Marie Louise Antoinette Parenty, laboureurs au Bas-Marck en 1773 aux Attaques (13) parrain au baptême de Marie Anne Suzanne Renault aux Attaques en 1774 (14) parrain au baptême de Marie Françoise Declemy, fille de Jean Baptiste et Marie Françoise Larue, laboureurs au Bas-Marck,  aux Attaques en 1774 (15) parrain au baptême d'Antoine Declemy, fils de Jean Baptiste et Marie Madeleine Belle, laboureurs au Bas-Marck, aux Attaques en 1774.
Malgré le décès prématuré de Marie Jeanne, le couple Dagbert-Degrez a quatre enfants, toutes des filles, baptisées à Marck et aux Attaques entre 1755 et 1761. La plupart de ces filles meurent en bas-âge : Marie Jeanne, baptisée à Marck en 1755 (le parrain est Louis Dacbert, vraisemblablement l’oncle paternel, et la marraine, Marie Claudine Lecocq de Nouvelle-Église) décède à 7ans en 1763 aux Attaques; Marie Claudine, née aux Attaques en 1758 (avec Pierre Guillaume Degrez qui signe comme parrain et Marie Claudine Degrez qui signe comme marraine, tous deux de la paroisse de Vieille-Église) décède à 4ans, elle aussi  en 1763 aux Attaques; finalement Marie Louise, née aux Attaques en 1761 (avec Louis Barbier comme parrain et Louise Bodart comme marraine) ne survit qu’une journée. Seule Marie Jeanne Charlotte Dagbert, née en 1756 aux Attaques (le parrain est Charles François Degrez, curé de Campagne et la marraine, Marie Jeanne Catrice, également de la paroisse de Campagne) atteint l’âge adulte et se marie. En 1776, orpheline de père et mère, elle épouse à Marck, Antoine François Degrez, fils majeur de Guillaume et Marie Jeanne Jacob de la paroisse de Vieille-Église (Mariage filiatif. Dispense d’un lien de consanguinité du second au second obtenue de l'officialité de Boulogne. Grace spéciale de célébrer le mariage dans la chapelle des Attaques. Les témoins sont Guillaume Degrez, père de l'époux; Guillaume Pierre Degrez, son frère; Antoine Degrez, oncle de l'épouse; Jean Laurent, cousin germain de l'épouse à cause de son épouse Jehenne Degrez, tous de la paroisse de Vieille-Église. Signatures des époux et des témoins. L'officiant est encore une fois le curé Degrez de Campagne).
Les liens entre Marie Jeanne Degrez, mère de Charlotte, et Antoine François Degrez, son époux, méritent d’être expliqués. Du côté de la mère de Charlotte, on sait qu’elle est née à Nouvelle Église en 1727 d’Antoine et Marie Vandeque ou Bandeque ou Bendecq. Antoine se serait remarié après le décès de son épouse précédente Marie Queval en 1724 à Nouvelle-Église. L’un des enfants de couple est Charles François, né en 1722 à Nouvelle-Église, futur curé de Campagne déjà présenté plus haut et donc demi-frère de Marie Jeanne.
Du côté d’Antoine François le mari de Charlotte en 1776, on sait qu’il est le fils de Guillaume et Marie Jeanne Jacob, né en 1746 à Vieille-Église. Avant d’épouser Marie Jeanne Jacob en 1745 à Vieille-Église, Guillaume avait épousé en 1741 à Vieille-Église Claudine Simon avec un fils Guillaume Pierre, né en 1742 à Vieille-Église et donc le demi-frère d’Antoine François, témoin au mariage de 1776. Ce même Guillaume serait le fils né à Nouvelle-Église en 1715 d’Antoine et de Jeanne Lecocq qui se sont mariés à Vieille-Église en 1711. Jeanne Lecocq est morte à Nouvelle-Église en 1716.
Pour justifier un lien de parenté entre Charlotte et Antoine François en 1776 aussi fort que la consanguinité du second au second, il faut supposer qu’après la mort de sa première épouse Jeanne Lecocq, Antoine se remarie avec Marie Queval vers 1718 puis à la mort de cette dernière en 1724, avec Marie Vandeque. Ainsi Marie Jeanne et Guillaume sont demi-frère et sœur et Charlotte et Antoine François sont bien cousins.
Une autre justification de cette hypothèse est ce Jean Laurent qui témoigne au mariage de 1776 comme cousin de Charlotte à cause de son épouse Jeanne: cette Jeanne est Marie Jeanne Françoise, la sœur d’Antoine François née en 1747 à Vieille-Église et qui épouse Jean Laurent à Nouvelle-Église en 1770. 
Le quatrième témoin du mariage de 1776, Antoine Degrez, oncle de l’épouse serait un frère de Marie Jeanne et Guillaume, né en 1714 à Nouvelle-Église et qui épouse Anne Catherine Lecocq en 1740 à Vieille-Église. Un de leurs enfants et donc une autre cousine de Charlotte, Anne Catherine Degrez, née en 1744 à Nouvelle-Église épouse en 1770 à Nouvelle-Église Nicolas Bernard Debette de Gravelines qui assiste à l’enterrement d’Antoine Dacbert aux Attaques en 1775.

Antoine Degrez est laboureur à Marck–Les Attaques (1776-1780), propriétaire (1784), fermier propriétaire (1786), propriétaire cultivateur (1793-1794 à la maison dite du « pignon vert » et 1796), cultivateur (1807) puis simple ménager (1812). Il décède à Marck en 1814 à 70ans (en fait 68ans – décès déclaré par Jacques Alexandre, 44ans, et Pierre Leclercq, 60ans, journaliers et amis).  Charlotte son épouse s’éteint aux Attaques en 1829, à 74ans (décès déclaré par Jacques Alexandre, 44ans, et Pierre Leclercq, 60ans, journaliers et amis).
Ils auront jusqu’à 15 enfants, tous nés à Marck-Les Attaques entre 1776 et 1796. Comme parrains et marraines de ces enfants, on retrouve beaucoup de membres de la grande famille des Degrez de Vieille et Nouvelle-Église (voir discussion plus haut) mais aussi quelques représentants des Dagbert D’Escalles. Ce sont (1) Maître Charles François Degrez, curé de Campagne et Marie Jeanne Catrice, épouse de Maître Charles Ignace Joseph Carlier de la paroisse ND de Calais pour Charles Antoine en 1776, (2) Jean Laurent, laboureur à Offekerque, probablement le cousin de Charlotte, époux de Marie Jeanne Degrez et Marie Catherine Catrice, fille de Nicolas de la paroisse d'Oye, probablement la cousine par alliance de Charlotte, épouse de Charles Antoine Degrez, fils d'Antoine et Anne Catherine Lecocq et petit-fils présumé d'Antoine et Jeanne Lecocq pour Charles Isidore en 1778 (3) Charles Antoine Degrez, laboureur de la paroisse de Nouvelle-Église, probablement le cousin de Charlotte, fils d'Antoine et Anne Catherine Lecocq et petit-fils présumé d'Antoine et Jeanne Lecocq et Marie Françoise Degrez, épouse de Jean Laurent, laboureur à Offekerque, probablement la cousine de Charlotte pour Charles François en 1779 (4) Antoine Nicolas Catrice, laboureur de la paroisse d'Oye, probablement le fils de Nicolas  et frère de Marie Claudine épouse de Charles Antoine Degrez, cousin présumé de Charlotte et Claudine Degrez, fille d'Antoine de la paroisse de Gravelines, probablement la cousine présumé de Charlotte, fille d'Antoine et Anne Catherine Lecocq, sœur d'Anne Catherine et de Charles Antoine pour Guillaume Théodore en 1780 (5) Edouard Brunet, laboureur de la paroisse de Nouvelle Église, probablement un cousin par alliance de Charlotte, époux de Marie Françoise Degrez, fille d'Antoine et Anne Catherine Lecocq et sœur d'Anne Catherine et Charles Antoine et Marie Rose Rivenez, épouse de Philippe Hoyez, laboureur de la paroisse de Vieille-Église, probablement une autre cousine de Charlotte, fille de Louis Marie François et Marie Jeanne Dagbert, la sœur d'Antoine, père de Charlotte pour Pierre Léandre en 1782 (6) Louis Delplace et Claudine Catrice de Nouvelle-Église, peut-être la cousine par alliance de Charlotte, fille de Nicolas  et épouse de Charles Antoine Degrez pour Marie Jeanne Constantine en 1783 (7) Philippe Way, peut-être l'époux de  Marie Rose Rivenez, la cousine de Charlotte  à Vieille-Église et Marie Françoise Hanon, vraisemblablement la tante de Charlotte, épouse de Pierre Dagbert, le frère d'Antoine, son père pour Marie Françoise Félicité en 1784 (8) Jean Baquet, maréchal aux Attaques et Marie Madeleine Colle? pour Marie Claudine en 1786 (9) Louis Jacques Fournier de la paroisse d'Offekerque, probablement le second époux  de Marie Jeanne Françoise Degrez, cousine de Charlotte et Adrienne Blondin, épouse de Jean Bacquet de la paroisse de Marck pour Marie Louise Henriette en 1787 (10) Jacques François Laurent et Françoise Dagbert, de la paroisse de Marck, probablement la cousine de Charlotte fille de Pierre Dagbert et Marie Françoise Hanon pour Charlotte Prudence en 1789 (11) Nicolas Joseph Rouilliard  de Marck, probablement le cousin par alliance de Charlotte, époux de Françoise Dagbert, la fille de Pierre et Marie Françoise Hanon et Marie Claudine Baillard de la paroisse d'Offekerque, peut-être la deuxième épouse de Louis Jacques Fournier, époux de Marie Jeanne Françoise Degrez, cousine de Charlotte pour François Constantin en 1790 (12) Antoine François Laurent d'Offekerque et Marie Anne Degrez de Vieille-Église, peut-être la fille de Pierre Guillaume, le cousin de Charlotte pour Marie Anne Sabine en 1791 (13)  Antoine Degrez, père, et Marie Pétronille Lannoy  pour Julie Prudence en 1792 (14) Jean Philippe Delanoy, cultivateur, et Marie Madeleine Sophie Laurent Declemy, tous deux de Marck  pour François Augustin en 1794 et finalement (15) Jean Pierre Delanoy, cultivateur et voisin, et Marie Claudine Degrez de Vieille Église, nièce d’Antoine le père de l’enfant pour Louis Constantin en 1796
Près de la moitié de ces enfants meurent en bas-âge : Charles Isidore à un an en 1779 (outre le père, le témoin au décès est Jean Pierre Sansse, menuisier aux Attaques), Guillaume Théodore à trois ans en 1784 (avec Nicolas Queval, tonnelier, et François Vasseur, marchand, comme témoins), Charlotte Prudence à une semaine en 1789 et à Andres (avec Me Helleboid, curé d’Andres, et Claude Leroux, clerc à Andres, comme témoins), François Augustin en 1792 à 3ans (avec Jean Pierre Delannoy, laboureur, et Nicolas Rouillard, propriétaire et parent comme témoins), Julie Prudence à 8mois en 1793 (avec Jean Pierre Delannoy, 36ans, fermier et Louis François Fasquelle, 37ans, maître d’école comme témoins), François Augustin à 3 mois en 1794 (avec Jean Philippe Delannoy, cultivateur et Antoine Leclercq, charron, comme témoins) et Louis Constantin à 3ans en 1799 (avec le même Jean Philippe Delannoy, 52ans, cultivateur et Marie Françoise Dagbert, 53ans, épouse du citoyen Rouillard, cousine de la mère de l’enfant). On ignore le destin de Marie Claudine. Charles François et Louise Henriette sont probablement restés célibataires (âgés de respectivement 40ans et 33ans, ils résident chez leur mère alors journalière et veuve de 64ans dans le recensement de Marck-Les Attaques de 1820). Les cinq autres enfants atteignent l’âge adulte et se marient.
La première à le faire est probablement Marie Jeanne Constantine Degrez qui en 1807, à 23ans, épouse à Marck Louis Marie Benoit Barbier, cultivateur de 24ans à Marck, fils de Jean François Benoit Barbier, propriétaire cultivateur à Marck et Marie Antoinette Norel (Mariage filiatif. Les témoins sont Jean François Barbier, 63ans, cultivateur propriétaire à Marck, père de l'époux, Jean Baptiste Mille, 46ans, propriétaire à Balinghen, bel-oncle de l'époux, Antoine Degrez, cultivateur à Marck, père de l'épouse et Pierre Léandre Degrez, 23ans, aussi cultivateur à Marck, frère de l'épouse. Signature de l'épouse et des deux derniers témoins, les témoins Degrez. L'époux et les deux premiers témoins ne signent pas) avec descendance Barbier à Marck - Les Attaques (dans le recensement de 1820, on retrouve Benoit Barbier, 38ans, cultivateur, Marie Louise! Degrez, 38ans, son épouse et quatre enfants Barbier : Romaine, 13ans, Félicité, 10ans, Charles François, 6ans, et Pierre François, 4 mois).
Le deuxième enfant du couple Degrez-Dagbert à se marier est probablement Pierre Léandre Degrez en un lieu et une date encore inconnus. En 1810, âgé de 28ans, il est manouvrier à Marck quand son épouse Marie Anne Antoinette Émilie Lorge donne naissance à une fille prénommée Émilie Romaine (Antoine Degrez, 33ans, journalier à Marck et probablement le frère aîné de Léandre est témoin). Un autre enfant naît en 1813 mais Léandre meurt quelques mois plus tard, toujours en 1813, journalier de 32ans. 
Charles Antoine Degrez, l’aîné des enfants, est le troisième à se marier : en 1812, il est cultivateur de 35ans à Marck quand il y épouse Marie Françoise Flour, 44ans, native d’Offekerque, fille des défunts Jean Philippe Flour et Marie Louise Duchateau, veuve en dernières noces d'Antoine Lavoine, de son vivant cultivateur à Marck (Les témoins sont Guillaume François Rouilliard, 34ans, maître d'école à Marck, ami de l'époux, mais aussi cousin à cause de sa belle-mère Jeanne Françoise Dagbert, cousine de Charlotte Dagbert, la mère de Charles Antoine, Antoine Gouverneur, 33ans, maréchal-ferrant à Marck, ami de l'époux, Pierre Louis Lheureux, 53ans, cultivateur à Marck, beau-frère de l'épouse et  Daniel Vampouille, 48ans, cultivateur à Marck et beau-frère de l'épouse. Signatures des époux, du père de l'époux et des témoins sauf le témoin Gouverneur qui ne signe pas) vraisemblablement sans descendance (Dans le recensement de 1820, on retrouve Antoine Degrez, 42ans, marchand de grains avec Marie Catherine Flour, 50ans, son épouse et Marie Fasquel, 24ans, servante). Antoine décède à 49ans, marchand de grains au Haut Marck.
Marie Anne Sabine Degrez, 22ans, sœur cadette de Marie Jeanne, Léandre et Antoine est â Nouvelle-Église en 1814 quand elle y épouse Jean François Florentin Branly, manouvrier de 30ans à Vieille-Église, fils de Jacques François Branly et Marie Marguerite Lamart (Mariage filiatif. Les témoins sont Jacques François Branly, 63ans, manouvrier à Vieille-Église, père de l'époux, Pierre François Prudent Branly, 28ans, manouvrier à Vieille-Église, son frère, Charles Antoine Degrez, 38ans, cultivateur à Bois-en-Ardres et Charles François Degrez, 34ans, restant chez son père aux Attaques, frères de l'épouse. Signatures de l'épouse, du témoin Branly père et des témoins Degrez. L'époux et le témoin Branly fils ne signent pas) avec descendance Branly à Vieille-Église dont une fille, Romaine Élisa Françoise Sabine Branly, née en 1814 qui épouse en 1845 à Offekerque son cousin Charles François Romain Benoit Barbier, fils de Benoit Barbier et Marie Jeanne Degrez (voir plus haut), né à Marck en 1815. Après le décès de Florentin en 1826 à Offekerque, Sabine, manouvrière de 36ans à Offekerque s’y remarie en 1827 avec le manouvrier de 24ans Louis Joseph Célestin Bart, fils de Louis Philippe Bart, manouvrier et feue Marie Antoinette Rosalie Loyez (Mariage filiatif. Les témoins sont Pierre François Bart, 26ans, manouvrier, frère germain de l'époux, Antoine Célestin Prince, 28ans, instituteur, son ami, tous deux d'Offekerque, Louis Marie Dolain, 42ans, maréchal-ferrant à Offekerque, ami de l'épouse et Antoine François Laurent, 54ans, maire de Nouvelle-Église, germain de l'épouse. Signatures de l’épouse, de sa mère comme charlotte dagbert v. degrez, du père de l'époux et des témoins Prince, Dolain et Laurent. L'époux et le témoin Bart ne signent pas) avec descendance Bart à Offekerque.
Le dernier enfant du couple Degrez-Dagbert à se marier est Marie Françoise Félicité Degrez qui à 33ans, en 1818, épouse aux Attaques Louis Fontaine, cultivateur de 29ans, fils de feu Amant? Constant Marie Fidel Fontaine et Rosalie Pierru (Mariage filiatif. Les témoins sont Philippe Guenoy?, 33ans, ménager à Marck, beau-frère de l'époux, Claude Denouvant, 38ans, aussi beau-frère de l'époux, Charles Antoine Degrez, 41ans, cultivateur et Charles François Degrez, 38ans, probablement les frères de l'épouse. Signatures des époux comme fontaine et félicité degrez, et des témoins Degrez comme Degrez et Antoine Degrez. Les deux premiers témoins ne signent pas) avec descendance Fontaine aux Attaques (Dans le recensement de Marck de 1820, on retrouve Louis Fontaine, 30ans, journalier et Marie Françoise Degrez, 38ans, son épouse avec deux enfants : Marie Françoise, 2ans et Marguerite, 3 mois).

Louis Dagbert, né en 1721 à Escalles est le dernier enfant du couple Dagbert-Lavieville à se marier :  en 1760, à près de 40ans et propriétaire au Haut-Mark, il épouse à Campagne-les-Guînes Marie Madeleine Belle, fille mineure de feu Pierre Belle et Marie Antoinette Degrez, paroissienne de fait à Marck et de droit à Campagne. L’épouse de Louis fait donc partie de la grande famille des Degrez de Vieille et Nouvelle-Église. Sa mère, Marie Antoinette Degrez serait la fille de Pierre et Jeanne Laplace, née en 1707 à Nouvelle-Église et mariée à Pierre Belle en 1725 dans la même paroisse. Pierre Degrez serait le frère d’Antoine, époux de Jeanne Lecocq puis Marie Queva et enfin Marie Vandeque et père de Marie Jeanne, femme d’Antoine le frère de Louis (voir plus haut). Louis et Marie Madeleine sont donc cousins par alliance (Mariage filiatif. Les témoins sont Louis Marie François Rivenez, beau-frère de l'époux, Jean Devosse, Charles Antoine Degrez, peut-être le fils d’Antoine et Anne Catherine Lecocq et donc cousin  de l’épouse, Pierre Lecocq, peut-être relié à cette même Anne Catherine Lecocq, Marie Antoinette Degrez, mère de l'épouse, Anne Gillot, Anne Catherine Lecocq, probablement l’épouse d’Antoine Degrez, fils d’Antoine et frère présumé de Pierre, Marie Jeanne Catrice peut être reliée à Nicolas Catrice d’Oye, oncle maternel de l’épouse ou Marie Claudine Catrice, épouse de Charles Antoine Degrez et Marie louise Belle, sœur de l'épouse. Signature de l'époux, louis dagbert, et marque de l'épouse. Signatures de Marie Antoinette Degrez, Louis Marie François Rivenez, Jean Devosse, Pierre lecocq, Jean Leroy, Marie Jeanne Catrice et Charles Antoine Degrez. Signature de Degrez, curé de Campagne). Malheureusement, Louis décède moins d’un an après son mariage, à 40ans, en 1761, aux Attaques (son frère Antoine Dagbert et son beau-frère Louis Marie François Rivenet sont les témoins). Néanmoins, un fils prénommé Louis naît de cette union, en 1761, aux Attaques (avec Antoine Dagbert, probablement son oncle comme parrain et Marie Jacqueline Vergne, femme de Jean Tourment? comme marraine) mais il décède à 5ans, en 1766, aux Attaques (les témoins sont Antoine Dagbert, son oncle, Jacques François Ratez, son beau-père et Jean Charles Laurent, son voisin). Marie Madeleine Belle se remarie en 1763 à Marck avec Jean François Ratez, puis avec Jean Baptiste Declemy à Campagne en 1771 et enfin avec Pierre Foucault, marchand, à Marck en 1787. Elle s’éteint à Marck en 1802, à 63ans (décès déclaré par Charles François Degrez, cultivateur à Marck, cousin de la défunte et Jacques Antoine Declemy, cultivateur à Marck, un ami).

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