Les descendants d’Antoine Dagbert et Suzanne Lavieville
Antoine Dagbert,
baptisé en 1686 à Escalles (comme Anthoine Dagbert) est le deuxième
enfant du couple Dagbert-Caron à se marier : en 1713 et à Sangatte,
sous le nom d’Antoine Daguebert, il épouse Suzanne Lavieville, 20ans, native de Sangatte, fille de Pierre Lavieville et Françoise Doye à Sangatte selon Geneanet vlecuyer (Mariage
non filiatif. Signatures des époux : antoine dacber et susenne
lavieville. Deux signatures d'Antoine Dagbert dont une hésitante qui
ressemble à celle de l'ancêtre des Dagbert de Hames-Boucres et l'autre
à celle de son fils, voit la Figure 1. Signature de Jean Deseille,
probablement le beau-frère d'Antoine. Marques de Madeleine Caron,
probablement la mère de l’époux, de Nicolas Dacbert et Pierre
Daquebert, probablement les frères de l'époux à Escalles. Signature de
Jacques Lavieville. Signature de L. Courteuille. Selon Geneanet
chretienli, le mariage aurait donné lieu à un cm à Calais le 20-05-1713).
Le couple Dagbert-Lavieville est d’abord à Sangatte puis à partir de
1720, il est à Escalles où Antoine est laboureur. A partir de 1725, ils
sont de retour à Sangatte où Antoine est fermier et marguillier de la
paroisse jusqu’à son décès en 1731 à 42ans (en fait 45ans). Son épouse
Suzanne se remarie en 1733 à Sangatte avec Jean Maubert, d’origine encore inconnue (Mariage
non filiatif. Suzanne est bien veuve d'Antoine Daquebert. Signatures
des époux, d'Antoine et Germain? Mobert et de C. Brasseur. Marque
d'Armand Duhoa ou Duwa fermier, époux de Marie Antoinette Habart en
1737, déjà parrain de Marie Antoinette Dagbert en 1729). Le couple Maubert-Lavieville s’établit à Marck ou Les Attaques. Suzanne est déclarée propriétaire aux Attaques en 1748
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Figure 1 Signatures des Antoine Dagbert de Hames-Boucres
Haut
: acte de mariage d’Antoine fils à Boucres en 1711 (la signature
hésitante d’Antoine père est à gauche et celle plus assurée d’Antoine
fils est à droite.
Bas : acte de mariage d’Antoine d’Escalles à
Sangatte en 1713
On
retrouve la signature d’Antoine sur quelques actes de la paroisse de
Sangatte : (1) comme parrain au baptême de Pierre Robert Lavieville,
fils de Robert et Madeleine Crusson, baptisé à Sangatte en1715 (2)
comme parrain au baptême de Marie Anne Poulain, fille d'Antoine et
Marguerite Leprince baptisée à Sangatte en 1719.
Comme
pour les Deseille-Dagbert de la section précédente, le couple
Dagbert-Lavieville a une importante descendance de 12 enfants nés entre
1714 et 1730 d’abord à Sangatte, puis à Escalles et enfin de nouveau à
Sangatte (Table). Comme parrains et marraines de ces enfants on
retrouve : l’oncle Jacques Dacbert d’Escalles et Madeleine Crusson,
femme de Robert Lavieville, dont la parenté avec Suzanne n’est pas
établie, pour Antoine à Sangatte en 1714, Jacques Saison,
marguillier, et la tante Marie Marguerite Dacbert d’Escalles pour
Jacques à Sangatte en 1716, Antoine Poulain, laboureur, et la tante
Jeanne Dacquebert d’Escalles pour le second Antoine à Sangatte en 1717,
le sieur Hibon et Marguerite de Semps, femme du sieur Delhaye,
pour Pierre à Sangatte en 1718, Jean De Seille, probablement l'oncle
par alliance, et Marie Antoinette Isa pour Marie Magdeleine à
Escalles en 1720, Louis Fourré et Marie Lavieville,
vraisemblablement son épouse, dont la parenté avec Suzanne n’est pas
établie, pour Louis à Escalles en 1721, Nicolas Lecherf et Antoinette
Lavieville , dont la parenté avec Suzanne n’est pas établie, pour
Nicolas à Escalles en 1723, Charles Duriu ou Durieux et Marguerite
LeCerfe pour sa fille Marie Marguerite Hedde trop jeune, pour Marie
Marguerite à Escalles en 1724, François Evrard et Marie Poulain pour
Marie Jeanne à Sangatte en 1726, Armand Duhoa ou Duwa, Duwast et
Madeleine Demarle pour Marie Antoinette à Sangatte en 1729 et
finalement Antoine Poulain et Marie Antoinette Habart, probablement
l'épouse d'Antoine Duwa pour la deuxième Marie Antoinette à Sangatte en
1730. A ceux-là, on peut ajouter Marie Jacqueline, «
fille d’Antoine Dacbert fermier en cette paroisse », décédée aux
Attaques en 1782 à environ soixante ans et donc née vers 1722
Quelques-uns
de ces enfants meurent en bas-âge : l’aîné et premier Antoine ne survit
que cinq jours, Nicolas décède au bout de six jours en 1723 et la
première Marie Antoinette disparaît après cinq jours en 1729. On
ignore le destin de Jacques. Marie Madeleine s’éteint à 28ans,
apparemment célibataire, aux Attaques, en 1728 (ses frères Antoine et
Pierre sont les témoins du décès). Comme on l’a vu plus haut, Marie
Jacqueline décède aux Attaques en 1782, à environ soixante ans et
vraisemblablement célibataire elle-aussi. Les six autres enfants se
marient.
La première à le faire est Marie Marguerite Dagbert qui en 1750, à 26ans, épouse à Marck Jean Charles Brochart, 26ans, natif de Guînes, fils de Charles Brochart et Nicolle Bodart de Marck (Mariage
filiatif. En présence des parents du mariant et d'Antoine Dagbert, le
frère aîné de la mariante. Signature de l'époux et marque de l'épouse.
Signature de Charles Brochart, le père de l'époux, et d'Antoine
Dacbert, le frère de l'épouse. Marque de Nicole Bodart, la mère de
l'époux. Signature de François Jolly, peut-être un cousin de l’épouse,
le fils de sa tante Marie Marguerite Dacbert, et de Lemaire fils).
A noter que Jean Charles est le frère de Philippe Brochard qui en1751
épouse à Marck Marie Catherine Dagbert, fille de feu Anthoine et Marie
Jeanne Crendal des Dagbert de Hames-Boucres avec descendance Brochart
aux Attaques. On retrouve le couple Brochart-Dagbert à Nouvelle-Église
en 1751, malheureusement pour le décès de Marguerite en février (son
frère Antoine Dacbert signe comme témoin ainsi que son mari Jean
Charles Brochart, fermier à Nouvelle-Église et Charles Brochart,
probablement son beau-père) et celui de Jean Charles en décembre (son
père Charles Brochart signe comme témoin ainsi que Thomas Bouret, père
de Marie Catherine François Bouret avec qui il s’était remarié)
Suit Marie Antoinette Dagbert ou Dacquebert (à son baptême) ou Dacbert (à son mariage) qui en 1752, à 22ans, épouse elle-aussi à Marck, Jacques Hubert Leverd, laboureur de 24ans à Guemps, fils d’Antoine Leverd et Marie Anne Thérèse Després à Guemps (Mariage
filiatif. Les témoins sont Antoine Leverd, père de l'époux, et Antoine
François Leverd, frère de l'époux, tous deux fermiers à Guemps ainsi
qu’Antoine et Louis Dacbert, les frères de l’épouse. Signatures des
époux et des témoins. Signature de F. Vereecque) mais là encore, on ignore le destin du couple après leur mariage.
Suit Pierre Dagbert
ou Daquebert (à son baptême) ou Daguebert (à son mariage), laboureur de
25ans (en fait 35ans) à Marck quand il épouse en 1753 à Ardres Marie Françoise Hanon, 22ans, originaire et domiciliée à Ardres, fille de Jean Baptiste Hanon et de Jacqueline Rigoulet, laboureurs à Ardres (Mariage
filiatif. Témoins : Antoine Daguebert, frère de l’époux, Jérôme
François de Guemps, vraisemblablement le parrain de l’épouse, Jean
Baptiste Hanon, père de l'épouse et Nicolas Rigoulet, oncle de
l'épouse. Signatures des époux : p. dacbert et m.f. hanon. Signatures
des témoins A. Dacbert, J.B. Hanon et Nicolas Rigoulet. Marque du
témoin Jerome François. Signature de François Prevost). Le couple Dagbert-Hanon est d’abord aux Attaques où Pierre est fermier et où naît Marie Françoise en 1754 (Le
parrain est Jean Baptiste Hanon fermier de la paroisse d’Ardres,
probablement l'aïeul maternel et la marraine : Marie Jeanne Dagbert,
épouse de Louis Marie Rivenez, fermier aux Attaques et donc tante
paternelle). En 1758, ils sont à Nortkerque où naît Marie Barbe (on
retrouve Jerome François, grand-oncle à cause de sa femme comme parrain
et Jacqueline Rigoulet grand-mère maternelle comme marraine). Pierre s’éteint à Nortkerque en 1760 à quarante ans environ (en fait 42ans). Il y est alors marchand (les témoins sont Pierre Jullien Clément dit frère Simon hermite et Jean Baptiste Joseph Decque). Marie Françoise son épouse se remarie en 1764 à Nortkerque avec Jacques Louis Joseph Rouillard
ou Rouilliard, jeune homme de 28ans, fils de feu Jacques et de feue
Marie Péronne Dusigne, natif et habitant de la paroisse de Zouafques (Mariage
filiatif. Dispense de l'empêchement du troisième au quatrième degré de
consanguinité. Les témoins sont Louis Dusigne, oncle maternel de
l'époux, Jacques et Nicolas Rouilliard, ses frères, et Jean Demarque.
Signatures des époux et des témoins) avec une fille Rouillard née à Nortkerque en 1764. Elle décède en 1789 à Nortkerque à 58ans (son mari Jacques Louis Rouillard et son petit-fils, Louis Rouillard, sont les témoins).
Les trois filles du couple Dagbert-Hanon se marient. L’aînée, Jeanne Françoise Dagbert, épouse à 22ans, en 1777, à Nortkerque, son bel-oncle Nicolas Joseph Rouilliard, âgé d’environ 33ans, originaire et demeurant à Vieille-Église, veuf de Marie Madeleine Thélier (Mariage
filiatif. Dispense de la parenté des époux au quatrième degré de
consanguinité. Les témoins sont Jacques Louis Joseph Rouillard, frère
de l'époux et probablement son beau-père, Jean Baptiste Hubert
Vereecque, ancien échevin, Guillaume François Joseph Hollandre, jeune
homme, David Depeyzer, meunier et Marie François Hanon, mère de
l'épouse. Signatures des époux et des témoins). Le couple
Rouilliard-Dagbert réside d’abord à Vieille-Église où Nicolas Joseph
est cabaretier (1783 et 1787) puis à Marck-Les Attaques où il est
aubergiste (1806 et 1809) et propriétaire (1818). Il décède aux
Attaques en 1818, rentier de 76ans (décès déclaré par ses fils, Guillaume François Rouilliar, 40ans, instituteur et Louis Joseph Rouilliar, 37ans, journalier). Jeanne Françoise, son épouse, s’éteint aux Attaques en 1831, à 78ans (décès déclaré par Honoré Dorel, 26ans, instituteur aux Attaques et Jean Baptiste Ferdinand Hennequin, 27ans, manouvrier).
On leur connait cinq enfants nés pour la plupart à Vieille-Église entre
1782 et 1787. Hormis Nicolas Joseph Pierre, né en 1783 et décédé en
1785 (avec François Guillaume Rouilliart, son frère qui pourtant
n’a que cinq ans, comme parrain et Marie Barbe Dagbert, sa tante
maternelle, comme marraine, tous deux de Nortkerque), les quatre autres enfants se marient. L’aîné Guillaume François Rouilliard, né vers 1778, est instituteur de 28ans aux Attaques en 1806 quand il y épouse Françoise Marie Antoinette Declercq,
21ans, originaire et domiciliée à Audruicq, fille de Jacques Bertin
Declercq, cultivateur à Audruicq et feue Marie Joseph Neuville (Mariage
filiatif. Les témoins sont Louis Joseph Rouillard, 25ans, aubergiste à
Marck, frère de l'époux, François Bertout, 32ans, secrétaire de la
mairie de Marcq, ami de l'époux, Jacques Bertin Declercq, 64ans,
cultivateur à Audruicq, père de l'épouse et Pierre Declercq, 28ans,
cabaretier à Calais, frère de l'épouse. Signature de l'époux et des
témoins Rouillard, Bertout et Pierre Declercq. L'épouse et le témoin
Jacques Declercq ne signent pas) avec descendance Rouilliard aux Attaques où Guillaume François est aubergiste de 45ans en 1823. Son frère cadet Louis François Joseph Rouilliard, né en 1782 (avec
Jean François Pruvost, laboureur comme parrain et Marie Louise
Christine Dacbert, tante maternelle, comme marraine, tous deux de
Nortkerque) est journalier de 37ans aux Attaques en 1819 quand il y épouse Rose Isabelle Pulchérie Verlynde,
24ans, originaire de Wormhout dans le Nord, journalière à Calais, fille
de Pierre Benoit Verlynde, garçon maréchal à Killem et feue Marie
Émélie Cécile Dambrain (Mariage filiatif. Le père de l'épouse
consent au mariage par acte notarié chez le notaire Hellebecque de
Hondschoote. Les témoins sont Guillaume François Rouilliard, 41ans,
instituteur aux Attaques, frère de l'époux, Gaspar Célestin Vasseur,
23ans, son beau-frère, journalier à Marck, François Noel Taufour,
23ans, et Charles Brunet, tous deux cultivateurs à Marck et amis de
l'épouse. Signature des époux et des témoins Rouilliard, Taufour et
Brunet. Marque du témoin Vasseur. Signature de Françoise Dacbert,
probablement la mère de l'époux) avec descendance Rouilliard
aux Attaques où Louis François Joseph est journalier au moins jusqu’en
1830. Suit Françoise Justine Charlotte Rouilliard, née en 1785, qui en
1809 épouse à Marck François Joseph Lekens,
46ans, originaire de Loppem, près de Bruges, dans la province de
Flandres occidentale en Belgique, régisseur du bureau de pesage et
mesurage à St Pierre, fils des défunts Jean Le Kens et Marie De Brugge
et veuf de Marie Marguerite Tourneur (Mariage filiatif. Les
témoins sont Augustin Gaudry, 41ans, instituteur à St Pierre, Pierre
Louis Lheureux, 49ans, cultivateur à Marck, tous deux amis de l'époux,
Nicolas Joseph Rouillard, 6?ans, aubergiste à Marck, père de l'épouse
et François Guillaume Rouilliard, 31ans, maître d'école à Marck, frère
de l'épouse. Signatures des époux et des témoins). Après le décès de François Joseph en 1811 à St-Pierre, Charlotte se remarie en 1818, toujours à Marck, avec Guillaume François Leblond, 43ans, journalier à Guemps, fils de feu Guillaume Leblond et Marie Louise Auchin, veuf de Marie Françoise Flament (Mariage
filiatif. Les témoins sont François Bertout, 44ans, instituteur,
François Fusillier, 68ans, garde-champêtre, tous deux de Marck, amis de
l'époux, Louis François Joseph Rouilliard, 36ans, journalier à Marck,
frère de l'épouse et Louis Lefebvre, 28ans, journalier à Marck, son
ami. Signatures des époux et des témoins). Ils décèdent tous les deux aux Attaques après 1850. Le dernier enfant du couple Rouilliard-Dagbert est une fille, Julie Louise Émilie Rouilliard, née en 1787 (avec
Jean Baptiste Marcant comme parrain et demoiselle Jeanne Louise
Hubertine Rouilliard comme marraine, tous deux de Nortkerque) et qui en 1817 épouse à Marck Gaspard Célestin Vasseur, journalier de 21ans à Marck, fils des défunts Louis Vasseur et Marie Jeanne Condette (Mariage
filiatif. Témoins : Louis Joseph Delacour, 59ans, garçon maréchal
ferrant?, ami de l'époux, Pierre Bertout, 54ans, journalier, son
beau-frère?, Louis Joseph Rouilliard, 3?ans, journalier, frère de
l'épouse et Louis Lefebvre, 28ans, ménager à Samer?, son ami.
Signatures des témoins Delacour, Bertout et Rouilliard. Les époux et le
témoin Lefebvre ne signent pas) avec descendance Vasseur aux Attaques.
La deuxième fille du couple Dagbert-Hanon serait Marie Louise Christine Dagbert
né vers 1756 mais pas aux Attaques comme sa sœur aînée Jeanne Françoise
ou à Nortkerque comme sa sœur cadette Marie Barbe. En 1785, elle épouse
à Nortkerque Pierre François Louis Forteville, 32ans, originaire de Zutkerque mais domicilié à Nortkerque, fils des défunts Jean François Forteville et Marie Anne Palmart (Mariage
filiatif avec témoins : Louis Rouillard, beau-père de l'épouse; Jean
Baptiste Marcant, son beau-frère; Jacques Josephe Marcant et Jean
Jacques Bediez. Les deux époux et les quatre témoins signent).
Le couple Forteville-Dagbert réside à Nortkerque où Pierre François
Louis est maître sellier et bour(re)lier (1793) et bour(re)lier (1796).
Il décède à 70ans environ, en 1822 (décès déclaré par son fils Louis Forteville, 38ans, bourrelier et Joseph Fabre, 30ans, manouvrier, son beau-fils). Son épouse Marie Louise Christine, s’éteint à 74ans (décès
déclaré par son fils Pierre Louis François Forteville, 46ans,
bourrelier à Oye et son beau-fils, François Marie Cazin, 36ans,
instituteur à Nortkerque). On leur connaît au moins trois enfants tous nés à Nortkerque. L’aîné, Pierre Louis François Forteville, né en 1786 (avec Jacques Louis Joseph Rouilliar, beau-père de la mère, comme parrain et Marie Anne Françoise Wastable, comme marraine) est bourrelier à Nortkerque comme son père quand il y épouse en 1813, à 27ans, Marie Anne Joseph Hubertine Mariel, 35ans, native et domiciliée à Nortkerque, fille de Jean François Mariel et Marie Anne Joseph Clais (Mariage
filiatif. Les témoins sont Pierre François Forteville, 62ans, bourlier,
père de l'époux, Louis Rouilliar, 77ans, cultivateur, son oncle, Jean
François Mariel, 62ans, ménager, père de l’épouse et Jean François
Mariel, 36ans, ménager, son frère. Signature de l'époux comme Louis
Forteville et des témoins. L'épouse ne signe pas). Suit Christine Josephe Désirée Forteville, née en 1793 (avec
Charles François Evrard fils, 21ans, cultivateur et brasseur et Marie
Josephe Rosalie Rouillart, 27ans, fille de cultivateur à Nortkerque,
comme témoins) qui épouse à Nortkerque en 1816 Jean Louis Fabre, ménager de 24ans à Zutkerque, originaire de Louches, fils de Jean Louis Fabre et feue Marie Magdeleine Varlet (Mariage
filiatif. Les témoins sont Jean Louis Fabre, 53ans, ménager à
Zutkerque, père de l'époux, Charles Evrard, 43ans, son ami, Pierre
Louis François Forteville, 64ans, bourlier, père de l'épouse et Felix
Matte, 38ans, cultivateur, son bel-oncle. Signatures de l'épouse comme
D. Forteville et des témoins. L'époux ne signe pas) avec descendance Fabre à Nortkerque. Jean Louis devenu Jean François Joseph décède à Nortkerque en 1828, à 37ans (son père, Jean Louis Fabre, 64ans, et son frère, Noel Hubert Fabre, 35ans, tous deux manouvriers à Zutkerque, sont les témoins)
Désirée est institutrice à Nortkerque en 1840 quand elle y marie sa
fille Marie Joseph Désiré Fabre, 23ans, cuisinière, avec Louis Joseph
Armand Codron, 34ans, préposé des douanes à Calais. Elle s’éteint à
Norkerque, institutrice, en 1869, à 76ans. Le troisième enfant du
couple Forteville-Dagbert serait Marie Joseph Antoinette Forteville, née en 1796 (Les
témoins à la naissance sont Antoine Beaugrand, 43ans, cultivateur et
Marie Barbe Dagbert, 38ans, épouse de Jean Baptiste Marcant, ménager et
donc la tante de l’enfant) qui en 1825 épouse à Nortkerque Jean François Marie Cazin,
instituteur de 30ans originaire et domicilié à Nortkerque, fils de Jean
Marie Cazin, maréchal ferrant et marchand brasseur et Marie
Françoise Philippine Limousin et veuf de Marie Anne Joseph Guilbert (Mariage
filiatif. Les témoins sont Aimable Cazin, 39ans, maréchal ferrant à
Zutkerque, et Maurice Cazin, 29ans, maréchal -ferrant à Nortkerque,
frères de l'époux, Louis Forteville, 39ans, bourrelier, frère de
l'épouse et Barthélemy Beaugrand, 33ans, cultivateur à Bois-en-Ardres,
son germain. Signatures des époux et des témoins) avec descendance Cazin à Nortkerque. Jean François Marie, toujours instituteur, décède à Nortkerque en 1856, à 61ans (son fils Zélie Cazin, 26ans, lui aussi instituteur, est témoin). Marie Joseph Antoinette s’éteint à 68ans, en 1865, à l’hospice civil de Calais.
Marie Barbe Dagbert est la troisième et dernière fille du couple Dagbert-Hanon. Baptisée à Nortkerque en 1758 (Jerome François, grand-oncle à cause de sa femme est parrain et Jacqueline Rigoulet, grand-mère maternelle est marraine), elle y épouse en 1785 Jean Baptiste Marcant ou Marquant, âgé d’environ 30ans, fils des défunts Jean Baptiste et Marie Cécile Dubroeucq (Mariage
filiatif. Les témoins sont Henri Joseph Dauchel qui signe Dauchel
Desmarais, Louis Rouillard, beau-père de l'épouse et Pierre François
Forteville, probablement le beau-frère de l'épouse ainsi que Jacques
Joseph Ferdinand Marcant, frère de l'époux Signatures des époux et des
trois premiers témoins. Le témoin Marcant ne signe pas). Le
couple Marcant-Dagbert réside à Nortkerque où Jean Baptiste est artisan
(1792) et ménager (1793 et 1794). Il décède à 44ans, en 1800, ménager à
Nortkerque (Alexandre et Ferdinand Marcant, frères du décédé, sont les témoins du décès). Marie Barbe, son épouse, était morte l’année précédente, en 1799, à 41ans (déclaré
par son mari, Jean Baptiste Marcant, 46ans, ménager à Nortkerque et
Pierre François Forteville, 46ans, bour(re)lier, son beau-frère).
On leur connait cinq enfants tous nés à Nortkerque entre 1785 et 1794.
Deux de ces enfants meurent en bas-âge : Ferdinand Louis Benoni, né en
1792 (Le parrain est Jacques Joseph Ferdinand Marcant, marchand
de lin à Nortkerque, oncle paternel, et la marraine, Marie Louise
Christine Dagbert, couturière, tante maternelle) décède après 38 jours (le père et l’oncle Jacques Joseph Ferdinand sont les témoins) et Jean Baptiste, né en 1794 (Les
témoins à la naissance sont de nouveau Jacques Joseph Ferdinand
Marcant, 38ans, mais il est manouvrier, et Nicolas Joseph Holland,
43ans, tailleur d'habits) ne survit qu’une journée (le père et l’oncle Jacques Joseph Ferdinand sont les témoins).
On ne sait rien de la destinée de Pierre François Brutus né en 1793.
Les deux autres enfants du couple Marcant-Dagbert atteignent l’âge
adulte et se marient. L’aîné, Jean Baptiste Louis Marie Marcant, né en 1785 (avec Jacques Louis Joseph Rouilliar comme parrain et Marie Louise Benoite Meuscart comme marraine) est propriétaire à Nortkerque en 1819 quand il y épouse Augustine Henriette Adélaïde Forteville,
22ans, originaire de Nielles-les-Ardres, domiciliée à Nortkerque, fille
des défunts Jacques Joseph Forteville et Marie Anne Ferdinande
Augustine Degrave (Mariage filiatif. Les témoins sont Pierre
Louis Delforge, 30ans, ménager, beau-frère de l'époux, Alexandre
Marcant, 55ans, ménager, son oncle, Jean Degrave, 58ans, propriétaire,
oncle de l'épouse et Jean Louis Hochart, 52ans, propriétaire à
Nielles-les-Ardres, son parrain. Signatures des époux et des témoins
sauf le deuxième qui ne signe pas) avec descendance Marcant à
Nortkerque. A noter que les Forteville de l’épouse ne semblent pas
reliés directement à ceux de la belle famille des parents décrite
précédemment. Les époux Marcant-Forteville décèdent à Nortkerque à cinq
ans d’intervalle, lui en 1860, cultivateur, à 74ans et elle en 1865, à
68ans (dans les deux cas, les témoins sont le fils Louis Joseph
Adolphe Marcant, 39ans en 1860, cultivateur, et le neveu par alliance
Louis Minebois, 44ans en 1860 et lui aussi cultivateur). La sœur cadette de Jean Baptiste Louis Marie, Marie Joseph Amélie Marcant, née 1787 (avec son oncle François Alexandre Marcant comme parrain et sa tante Marie Josephe Rosalie Rouilliar comme marraine) épouse en 1808 à Nortkerque le ménager de 27ans, Pierre Louis Delforge, natif et domicilié à Nortkerque, fils des défunts Jean Delforge et Marie Jeanne Coulle (Mariage
filiatif. Les témoins sont Henri Dauchel, 22ans, rentier, ami de
l'époux, Jacques François Delforge, 25ans, charron, son frère,
Alexandre Marcant, 47ans, ménager, oncle de l'épouse et Jean Baptiste
Louis Marie Marcant, 23ans, ménager, son frère. Signatures de l'époux
et des témoins sauf le troisième. L'épouse et le témoin Alexandre
Marcant ne signent pas) avec descendance Delforge à Nortkerque.
Suit Marie Jeanne Dagbert ou Daquebert (à son baptême) ou Dacbert (signature) qui en 1754, à 27ans et à Marck où elle réside, épouse Louis Marie François Rivenet ou Rivenez, fermier à Marck, veuf de Marie Magdeleine Delemarre (Mariage
filiatif pour l’épouse. Les témoins sont Antoine Estienne Delattre,
demi-frère de l'époux, Jean et Jean Lheureux, père et fils, Antoine et
Louis Dacbert, frères de l'épouse. Signatures des époux et des témoins).
Le précédent mariage de Louis Marie François Rivenet avec Marie
Madeleine Delmare à Marck en 1745 indique qu’à cette époque, il était
âgé de 29ans environ et fils de feu Claude et Marie Antoinette Pruvost.
Il est toujours fermier à Marck en 1757 et au Haut-Marck en 1762. Il
signe comme témoin au décès de son beau-frère Louis Dacbert en 1761 aux
Attaques. De son côté, Marie Jeanne signe comme marraine au baptême (1)
de sa nièce Jeanne Françoise Dagbert aux Attaques en 1754, (2)
peut-être de Marie Jeanne Brunet, aux Attaques en 1761 et (3) de Jean
Antoine Leroy, en 1762 aux Attaques. Après 1762, on perd la
trace du couple qui sont déclarés décédés au mariage de leur fille en
1780. Le couple Rivenet-Dagbert a au moins trois enfants à commencer
par Jeanne Françoise Henriette baptisée à Marck en 1757 (avec
Henry Joseph Blanquart, maître chirurgien major de l'hôpital militaire
d'Ardres comme parrain et Marie Françoise Leducq, femme de Jacques
Pollart, maître tonnelier à Marck, comme marraine) dont on
ignore sa destinée. Il y a également un fils, Antoine, qui témoigne au
mariage de sa sœur Marie Rose en 1780. Il est fermier laboureur à St
Pierre en 1782 quand il signe comme parrain au baptême de son neveu
Philippe Joseph Way mais on ignore encore où et quand il a été baptisé.
Probablement la plus jeune, Marie Rose devenu Rosalie Rivenet ou Rivenez naît aux Attaques en 1762 (Le parrain est George Thery et la marraine, Marie Rose Leverd).
En 1780, à 18ans, elle épouse à Vieille Église Jean Philippe Way,
fermier laboureur de 26ans à Vieille Église, fils de défunts Robert
Way, laboureur, et Marie Catherine Belle (Mariage filiatif. Les
témoins sont Robert et Jacques François Way, frères de l'époux, Antoine
Rivenet, frère de l'épouse et Claude Gilliot, beau-frère de l'époux.
Signatures des époux et des témoins). Jean Philippe est fermier
laboureur à Vieille Église (1780-89), ancien marguillier (1786-89) puis
fermier propriétaire (1791-92) et officier de la municipalité (1791).
Marie Rose décède en 1792 à 30ans (avec son époux et son beau-frère, Guillaume François Delier comme témoins) après avoir donné naissance à dix enfants tous baptisés à Vieille-Église entre 1781 et 1792. Parmi
les parrains et marraines de ces enfants, on retrouve des
personnages déjà rencontrés : Marie Jeanne Charlotte Dacbert, épouse
d'Antoine Degrez, fermier propriétaire laboureur à Marck , marraine de
l’aînée Marie Françoise Rosalie en 1781, Antoine Rivenet, oncle
maternel, fermier laboureur à St Pierre, parrain de Philippe Joseph en
1782, Nicolas Joseph Rouilliar, cabaretier à Vieille Église et
probablement cousin du côté maternel de Marie Rose, parrain de Marie
Philippine Rosalie en 1783 et Jeanne Françoise Dagbert, épouse du même
Nicolas Joseph Rouilliar, propriétaire à Vieille Église, marraine
d’Augustin Prosper en 1784. Jean Philippe Way toujours
cultivateur se remarie à 42ans en 1797 à Vieille-Église avec Marie
Jeanne Jacqueline Charlotte Lemaître, 32ans, fille de défunt Jacques
Léonard et Marie Jeanne Buche, cultivateurs à Nouvelle-Église avec au
moins un autre enfant de cette deuxième union. Il s’éteint en 1817, à
64ans, cultivateur propriétaire et ancien maire (déclaré par son
fils Philippe Joseph Way, 34ans, cultivateur et son beau-fils, à cause
de Marie Philippine Way, Jean Baptiste Léandre Lambert, 40ans,
cultivateur et adjoint de la mairie).
Le
deuxième Antoine, enfant du couple Dagbert-Lavieville né en 1717, de
par sa participation à la plupart des événements familiaux après le
décès de Suzanne Lavieville semble être le gardien de la famille après
1750. C’est aussi celui qui se marie le plus tard, en 1755, à
Vieille-Église, comme Antoine Dacbert, laboureur à Marck, avec Marie Jeanne Degrez, 27ans, native et domiciliée à Vieille-Église, fille des défunts Antoine Degrez dit Dubuisson et Marie Vandeque ou Bandeque (Mariage
filiatif avec comme témoins : Antoine et Guillaume Degrez, frères de
l'épouse, Pierre et Louis Dacbert, frères de l'époux. Signatures des
époux et des témoins. Signature de Louis Marie Rivenet, probablement le
beau-frère de l’époux. Signature de C. Lambert. La cérémonie est
conduite par le curé Degrez de Campagne-les-Guînes, probablement un
parent de l’épouse). Le couple Dagbert-Degrez s’installe
à Marck, plus particulièrement au hameau des Attaques où Antoine est
propriétaire ou laboureur propriétaire, également ancien marguillier de
la paroisse de Marck en 1774, jusqu’à son décès aux Attaques en 1775 à
environ 59ans (en fait 58ans). Assistent à l’enterrement Me Charles
François Degrez, curé de Campagne, probablement celui qui avait célébré
le mariage de 1755, Jean Nicolas Dagbert, laboureur de la paroisse
d'Andres, Bernard Debette, brasseur de Gravelines et Balthazard
Dagbert, laboureur de la paroisse de Boucres ce qui confirme le lien
entre les Dagbert d’Escalles et ceux de Hames-Boucres et d'Andres.
Marie Jeanne Degrez, son épouse, était décédée depuis plusieurs années,
en 1761, aussi aux Attaques, à 32ans environ (en fait 33ans)
probablement des suites de l’accouchement de sa quatrième fille (son mari, son frère et le curé Degrez de Campagne assistent à l’enterrement).
Comme indiqué plus haut, Antoine a laissé sa belle signature (avec le D
de Dagbert en lettre cursive très élégante et facilement
reconnaissable) sur bien des actes de cette époque, en
particulier (1) parrain au baptême d'Antoine Merlen, fils d'Antoine et
Marie Dubois en 1743 à Marck (2) témoin avec son frère Louis au mariage
de ses sœurs Marie Antoinette (1752) et Marie Jeanne (1754) à Marck (3)
témoin au mariage de son frère Pierre à Ardres en 1753 (4) parrain
d'Anne Françoise Degrez, fille d'Antoine Degrez, propriétaire et
premier marguillier de la paroisse de Nouvelle-Église, probablement son
beau-frère, et dame Catherine Lecocq en 1755 à Nouvelle-Église
(5) témoin au décès de son frère Louis en 1761 aux Attaques (6) parrain
au baptême de Marie Marguerite Giliot, fille de Louis et Marie
Antoinette Preuvost, fermiers au Haut Marck, en1761 aux Attaques (6)
parrain au baptême d'Abraham Sy, fils de Pierre et Marie Antoinette
Giniou, fermier au Bas-Marck, relié aux Dagbert de Hames-Boucres,
en 1761 aux Attaques (7) parrain au baptême d'Antoine Brochart, fils de
Philippe et Marie Catherine Dagbert des Dagbert de Hames-Boucres,
fermiers au Bas-Marck, aux Attaques en 1762 (8) parrain au baptême
d'Antoine Isacre, fils de Jean Pierre et Marie Michelle Deleglise,
manouvriers au Haut Marck, en 1769 aux Attaques (9) témoin au
décès d'Elizabeth Duroneres?, 39ans, épouse de Dominique Fourme,
manouvrier au Haut Marck, en 1771 aux Attaques (10) parrain au baptême
de Marie Louise Senicourt, fille de Louis Senicourt et Marie
Louise Quenisse en 1772 aux Attaques (11) témoin au décès de cette même
Marie Louise Kenisse, 31ans, épouse de Louis Joseph Senicourt,
manouvrier au Haut Marck, en 1772 aux Attaques (12) parrain au baptême
de Nicolas Antoine Hénin, fils de Claude Nicolas Hénin et Marie Louise
Antoinette Parenty, laboureurs au Bas-Marck en 1773 aux Attaques (13)
parrain au baptême de Marie Anne Suzanne Renault aux Attaques en 1774
(14) parrain au baptême de Marie Françoise Declemy, fille de Jean
Baptiste et Marie Françoise Larue, laboureurs au Bas-Marck, aux
Attaques en 1774 (15) parrain au baptême d'Antoine Declemy, fils de
Jean Baptiste et Marie Madeleine Belle, laboureurs au Bas-Marck, aux
Attaques en 1774.
Malgré
le décès prématuré de Marie Jeanne, le couple Dagbert-Degrez a quatre
enfants, toutes des filles, baptisées à Marck et aux Attaques entre
1755 et 1761. La plupart de ces filles meurent en bas-âge : Marie
Jeanne, baptisée à Marck en 1755 (le parrain est Louis Dacbert, vraisemblablement l’oncle paternel, et la marraine, Marie Claudine Lecocq de Nouvelle-Église) décède à 7ans en 1763 aux Attaques; Marie Claudine, née aux Attaques en 1758 (avec
Pierre Guillaume Degrez qui signe comme parrain et Marie Claudine
Degrez qui signe comme marraine, tous deux de la paroisse de
Vieille-Église) décède à 4ans, elle aussi en 1763 aux Attaques; finalement Marie Louise, née aux Attaques en 1761 (avec Louis Barbier comme parrain et Louise Bodart comme marraine) ne survit qu’une journée. Seule Marie Jeanne Charlotte Dagbert, née en 1756 aux Attaques (le
parrain est Charles François Degrez, curé de Campagne et la marraine,
Marie Jeanne Catrice, également de la paroisse de Campagne) atteint l’âge adulte et se marie. En 1776, orpheline de père et mère, elle épouse à Marck, Antoine François Degrez, fils majeur de Guillaume et Marie Jeanne Jacob de la paroisse de Vieille-Église (Mariage
filiatif. Dispense d’un lien de consanguinité du second au second
obtenue de l'officialité de Boulogne. Grace spéciale de célébrer le
mariage dans la chapelle des Attaques. Les témoins sont Guillaume
Degrez, père de l'époux; Guillaume Pierre Degrez, son frère; Antoine
Degrez, oncle de l'épouse; Jean Laurent, cousin germain de l'épouse à
cause de son épouse Jehenne Degrez, tous de la paroisse de
Vieille-Église. Signatures des époux et des témoins. L'officiant est
encore une fois le curé Degrez de Campagne).
Les
liens entre Marie Jeanne Degrez, mère de Charlotte, et Antoine François
Degrez, son époux, méritent d’être expliqués. Du côté de la mère de
Charlotte, on sait qu’elle est née à Nouvelle Église en 1727 d’Antoine
et Marie Vandeque ou Bandeque ou Bendecq. Antoine se serait remarié
après le décès de son épouse précédente Marie Queval en 1724 à
Nouvelle-Église. L’un des enfants de couple est Charles François, né en
1722 à Nouvelle-Église, futur curé de Campagne déjà présenté plus haut
et donc demi-frère de Marie Jeanne.
Du
côté d’Antoine François le mari de Charlotte en 1776, on sait qu’il est
le fils de Guillaume et Marie Jeanne Jacob, né en 1746 à
Vieille-Église. Avant d’épouser Marie Jeanne Jacob en 1745 à
Vieille-Église, Guillaume avait épousé en 1741 à Vieille-Église
Claudine Simon avec un fils Guillaume Pierre, né en 1742 à
Vieille-Église et donc le demi-frère d’Antoine François, témoin au
mariage de 1776. Ce même Guillaume serait le fils né à Nouvelle-Église
en 1715 d’Antoine et de Jeanne Lecocq qui se sont mariés à
Vieille-Église en 1711. Jeanne Lecocq est morte à Nouvelle-Église en
1716.
Pour
justifier un lien de parenté entre Charlotte et Antoine François en
1776 aussi fort que la consanguinité du second au second, il faut
supposer qu’après la mort de sa première épouse Jeanne Lecocq, Antoine
se remarie avec Marie Queval vers 1718 puis à la mort de cette dernière
en 1724, avec Marie Vandeque. Ainsi Marie Jeanne et Guillaume sont
demi-frère et sœur et Charlotte et Antoine François sont bien cousins.
Une
autre justification de cette hypothèse est ce Jean Laurent qui témoigne
au mariage de 1776 comme cousin de Charlotte à cause de son épouse
Jeanne: cette Jeanne est Marie Jeanne Françoise, la sœur d’Antoine
François née en 1747 à Vieille-Église et qui épouse Jean Laurent à
Nouvelle-Église en 1770.
Le
quatrième témoin du mariage de 1776, Antoine Degrez, oncle de l’épouse
serait un frère de Marie Jeanne et Guillaume, né en 1714 à
Nouvelle-Église et qui épouse Anne Catherine Lecocq en 1740 à
Vieille-Église. Un de leurs enfants et donc une autre cousine de
Charlotte, Anne Catherine Degrez, née en 1744 à Nouvelle-Église épouse
en 1770 à Nouvelle-Église Nicolas Bernard Debette de Gravelines qui
assiste à l’enterrement d’Antoine Dacbert aux Attaques en 1775.
Antoine
Degrez est laboureur à Marck–Les Attaques (1776-1780), propriétaire
(1784), fermier propriétaire (1786), propriétaire cultivateur
(1793-1794 à la maison dite du « pignon vert » et 1796), cultivateur
(1807) puis simple ménager (1812). Il décède à Marck en 1814 à 70ans (en fait 68ans – décès déclaré par Jacques Alexandre, 44ans, et Pierre Leclercq, 60ans, journaliers et amis). Charlotte son épouse s’éteint aux Attaques en 1829, à 74ans (décès déclaré par Jacques Alexandre, 44ans, et Pierre Leclercq, 60ans, journaliers et amis).
Ils
auront jusqu’à 15 enfants, tous nés à Marck-Les Attaques entre 1776 et
1796. Comme parrains et marraines de ces enfants, on retrouve beaucoup
de membres de la grande famille des Degrez de Vieille et
Nouvelle-Église (voir discussion plus haut) mais aussi quelques
représentants des Dagbert D’Escalles. Ce sont (1) Maître
Charles François Degrez, curé de Campagne et Marie Jeanne Catrice,
épouse de Maître Charles Ignace Joseph Carlier de la paroisse ND de
Calais pour Charles Antoine en 1776, (2) Jean Laurent, laboureur à
Offekerque, probablement le cousin de Charlotte, époux de Marie Jeanne
Degrez et Marie Catherine Catrice, fille de Nicolas de la paroisse
d'Oye, probablement la cousine par alliance de Charlotte, épouse de
Charles Antoine Degrez, fils d'Antoine et Anne Catherine Lecocq et
petit-fils présumé d'Antoine et Jeanne Lecocq pour Charles Isidore en
1778 (3) Charles Antoine Degrez, laboureur de la paroisse de
Nouvelle-Église, probablement le cousin de Charlotte, fils d'Antoine et
Anne Catherine Lecocq et petit-fils présumé d'Antoine et Jeanne Lecocq
et Marie Françoise Degrez, épouse de Jean Laurent, laboureur à
Offekerque, probablement la cousine de Charlotte pour Charles François
en 1779 (4) Antoine Nicolas Catrice, laboureur de la paroisse d'Oye,
probablement le fils de Nicolas et frère de Marie Claudine épouse
de Charles Antoine Degrez, cousin présumé de Charlotte et Claudine
Degrez, fille d'Antoine de la paroisse de Gravelines, probablement la
cousine présumé de Charlotte, fille d'Antoine et Anne Catherine Lecocq,
sœur d'Anne Catherine et de Charles Antoine pour Guillaume Théodore en
1780 (5) Edouard Brunet, laboureur de la paroisse de Nouvelle Église,
probablement un cousin par alliance de Charlotte, époux de Marie
Françoise Degrez, fille d'Antoine et Anne Catherine Lecocq et sœur
d'Anne Catherine et Charles Antoine et Marie Rose Rivenez, épouse de
Philippe Hoyez, laboureur de la paroisse de Vieille-Église,
probablement une autre cousine de Charlotte, fille de Louis Marie
François et Marie Jeanne Dagbert, la sœur d'Antoine, père de Charlotte
pour Pierre Léandre en 1782 (6) Louis Delplace et Claudine Catrice de
Nouvelle-Église, peut-être la cousine par alliance de Charlotte, fille
de Nicolas et épouse de Charles Antoine Degrez pour Marie Jeanne
Constantine en 1783 (7) Philippe Way, peut-être l'époux de Marie
Rose Rivenez, la cousine de Charlotte à Vieille-Église et Marie
Françoise Hanon, vraisemblablement la tante de Charlotte, épouse de
Pierre Dagbert, le frère d'Antoine, son père pour Marie Françoise
Félicité en 1784 (8) Jean Baquet, maréchal aux Attaques et Marie
Madeleine Colle? pour Marie Claudine en 1786 (9) Louis Jacques Fournier
de la paroisse d'Offekerque, probablement le second époux de
Marie Jeanne Françoise Degrez, cousine de Charlotte et Adrienne
Blondin, épouse de Jean Bacquet de la paroisse de Marck pour Marie
Louise Henriette en 1787 (10) Jacques François Laurent et Françoise
Dagbert, de la paroisse de Marck, probablement la cousine de Charlotte
fille de Pierre Dagbert et Marie Françoise Hanon pour Charlotte
Prudence en 1789 (11) Nicolas Joseph Rouilliard de Marck,
probablement le cousin par alliance de Charlotte, époux de Françoise
Dagbert, la fille de Pierre et Marie Françoise Hanon et Marie Claudine
Baillard de la paroisse d'Offekerque, peut-être la deuxième épouse de
Louis Jacques Fournier, époux de Marie Jeanne Françoise Degrez, cousine
de Charlotte pour François Constantin en 1790 (12) Antoine François
Laurent d'Offekerque et Marie Anne Degrez de Vieille-Église, peut-être
la fille de Pierre Guillaume, le cousin de Charlotte pour Marie Anne
Sabine en 1791 (13) Antoine Degrez, père, et Marie Pétronille
Lannoy pour Julie Prudence en 1792 (14) Jean Philippe Delanoy,
cultivateur, et Marie Madeleine Sophie Laurent Declemy, tous deux de
Marck pour François Augustin en 1794 et finalement (15) Jean
Pierre Delanoy, cultivateur et voisin, et Marie Claudine Degrez de
Vieille Église, nièce d’Antoine le père de l’enfant pour Louis
Constantin en 1796
Près de la moitié de ces enfants meurent en bas-âge : Charles Isidore à un an en 1779 (outre le père, le témoin au décès est Jean Pierre Sansse, menuisier aux Attaques), Guillaume Théodore à trois ans en 1784 (avec Nicolas Queval, tonnelier, et François Vasseur, marchand, comme témoins), Charlotte Prudence à une semaine en 1789 et à Andres (avec Me Helleboid, curé d’Andres, et Claude Leroux, clerc à Andres, comme témoins), François Augustin en 1792 à 3ans (avec Jean Pierre Delannoy, laboureur, et Nicolas Rouillard, propriétaire et parent comme témoins), Julie Prudence à 8mois en 1793 (avec Jean Pierre Delannoy, 36ans, fermier et Louis François Fasquelle, 37ans, maître d’école comme témoins), François Augustin à 3 mois en 1794 (avec Jean Philippe Delannoy, cultivateur et Antoine Leclercq, charron, comme témoins) et Louis Constantin à 3ans en 1799 (avec
le même Jean Philippe Delannoy, 52ans, cultivateur et Marie Françoise
Dagbert, 53ans, épouse du citoyen Rouillard, cousine de la mère de
l’enfant). On ignore le destin de Marie Claudine. Charles François et Louise Henriette sont probablement restés célibataires (âgés
de respectivement 40ans et 33ans, ils résident chez leur mère alors
journalière et veuve de 64ans dans le recensement de Marck-Les Attaques
de 1820). Les cinq autres enfants atteignent l’âge adulte et se marient.
La première à le faire est probablement Marie Jeanne Constantine Degrez qui en 1807, à 23ans, épouse à Marck Louis Marie Benoit Barbier,
cultivateur de 24ans à Marck, fils de Jean François Benoit Barbier,
propriétaire cultivateur à Marck et Marie Antoinette Norel (Mariage
filiatif. Les témoins sont Jean François Barbier, 63ans, cultivateur
propriétaire à Marck, père de l'époux, Jean Baptiste Mille, 46ans,
propriétaire à Balinghen, bel-oncle de l'époux, Antoine Degrez,
cultivateur à Marck, père de l'épouse et Pierre Léandre Degrez, 23ans,
aussi cultivateur à Marck, frère de l'épouse. Signature de l'épouse et
des deux derniers témoins, les témoins Degrez. L'époux et les deux
premiers témoins ne signent pas) avec descendance Barbier à Marck - Les Attaques (dans
le recensement de 1820, on retrouve Benoit Barbier, 38ans, cultivateur,
Marie Louise! Degrez, 38ans, son épouse et quatre enfants Barbier :
Romaine, 13ans, Félicité, 10ans, Charles François, 6ans, et Pierre
François, 4 mois).
Le deuxième enfant du couple Degrez-Dagbert à se marier est probablement Pierre Léandre Degrez en un lieu et une date encore inconnus. En 1810, âgé de 28ans, il est manouvrier à Marck quand son épouse Marie Anne Antoinette Émilie Lorge donne naissance à une fille prénommée Émilie Romaine (Antoine Degrez, 33ans, journalier à Marck et probablement le frère aîné de Léandre est témoin). Un autre enfant naît en 1813 mais Léandre meurt quelques mois plus tard, toujours en 1813, journalier de 32ans.
Charles Antoine Degrez, l’aîné des enfants, est le troisième à se marier : en 1812, il est cultivateur de 35ans à Marck quand il y épouse Marie Françoise Flour,
44ans, native d’Offekerque, fille des défunts Jean Philippe Flour et
Marie Louise Duchateau, veuve en dernières noces d'Antoine Lavoine, de
son vivant cultivateur à Marck (Les témoins sont Guillaume
François Rouilliard, 34ans, maître d'école à Marck, ami de l'époux,
mais aussi cousin à cause de sa belle-mère Jeanne Françoise Dagbert,
cousine de Charlotte Dagbert, la mère de Charles Antoine, Antoine
Gouverneur, 33ans, maréchal-ferrant à Marck, ami de l'époux, Pierre
Louis Lheureux, 53ans, cultivateur à Marck, beau-frère de l'épouse
et Daniel Vampouille, 48ans, cultivateur à Marck et beau-frère de
l'épouse. Signatures des époux, du père de l'époux et des témoins sauf
le témoin Gouverneur qui ne signe pas) vraisemblablement sans descendance (Dans
le recensement de 1820, on retrouve Antoine Degrez, 42ans, marchand de
grains avec Marie Catherine Flour, 50ans, son épouse et Marie Fasquel,
24ans, servante). Antoine décède à 49ans, marchand de grains au Haut Marck.
Marie Anne Sabine Degrez, 22ans, sœur cadette de Marie Jeanne, Léandre et Antoine est â Nouvelle-Église en 1814 quand elle y épouse Jean François Florentin Branly, manouvrier de 30ans à Vieille-Église, fils de Jacques François Branly et Marie Marguerite Lamart (Mariage
filiatif. Les témoins sont Jacques François Branly, 63ans, manouvrier à
Vieille-Église, père de l'époux, Pierre François Prudent Branly, 28ans,
manouvrier à Vieille-Église, son frère, Charles Antoine Degrez, 38ans,
cultivateur à Bois-en-Ardres et Charles François Degrez, 34ans, restant
chez son père aux Attaques, frères de l'épouse. Signatures de l'épouse,
du témoin Branly père et des témoins Degrez. L'époux et le témoin
Branly fils ne signent pas) avec descendance Branly à
Vieille-Église dont une fille, Romaine Élisa Françoise Sabine Branly,
née en 1814 qui épouse en 1845 à Offekerque son cousin Charles François
Romain Benoit Barbier, fils de Benoit Barbier et Marie Jeanne Degrez
(voir plus haut), né à Marck en 1815. Après le décès de Florentin en
1826 à Offekerque, Sabine, manouvrière de 36ans à Offekerque s’y
remarie en 1827 avec le manouvrier de 24ans Louis Joseph Célestin Bart, fils de Louis Philippe Bart, manouvrier et feue Marie Antoinette Rosalie Loyez (Mariage
filiatif. Les témoins sont Pierre François Bart, 26ans, manouvrier,
frère germain de l'époux, Antoine Célestin Prince, 28ans, instituteur,
son ami, tous deux d'Offekerque, Louis Marie Dolain, 42ans,
maréchal-ferrant à Offekerque, ami de l'épouse et Antoine François
Laurent, 54ans, maire de Nouvelle-Église, germain de l'épouse.
Signatures de l’épouse, de sa mère comme charlotte dagbert v. degrez,
du père de l'époux et des témoins Prince, Dolain et Laurent. L'époux et
le témoin Bart ne signent pas) avec descendance Bart à Offekerque.
Le dernier enfant du couple Degrez-Dagbert à se marier est Marie Françoise Félicité Degrez qui à 33ans, en 1818, épouse aux Attaques Louis Fontaine, cultivateur de 29ans, fils de feu Amant? Constant Marie Fidel Fontaine et Rosalie Pierru (Mariage
filiatif. Les témoins sont Philippe Guenoy?, 33ans, ménager à Marck,
beau-frère de l'époux, Claude Denouvant, 38ans, aussi beau-frère de
l'époux, Charles Antoine Degrez, 41ans, cultivateur et Charles François
Degrez, 38ans, probablement les frères de l'épouse. Signatures des
époux comme fontaine et félicité degrez, et des témoins Degrez comme
Degrez et Antoine Degrez. Les deux premiers témoins ne signent pas) avec descendance Fontaine aux Attaques (Dans
le recensement de Marck de 1820, on retrouve Louis Fontaine, 30ans,
journalier et Marie Françoise Degrez, 38ans, son épouse avec deux
enfants : Marie Françoise, 2ans et Marguerite, 3 mois).
Louis Dagbert,
né en 1721 à Escalles est le dernier enfant du couple
Dagbert-Lavieville à se marier : en 1760, à près de 40ans et
propriétaire au Haut-Mark, il épouse à Campagne-les-Guînes Marie Madeleine Belle,
fille mineure de feu Pierre Belle et Marie Antoinette Degrez,
paroissienne de fait à Marck et de droit à Campagne. L’épouse de Louis
fait donc partie de la grande famille des Degrez de Vieille et
Nouvelle-Église. Sa mère, Marie Antoinette Degrez serait la fille de
Pierre et Jeanne Laplace, née en 1707 à Nouvelle-Église et mariée à
Pierre Belle en 1725 dans la même paroisse. Pierre Degrez serait le
frère d’Antoine, époux de Jeanne Lecocq puis Marie Queva et enfin Marie
Vandeque et père de Marie Jeanne, femme d’Antoine le frère de Louis
(voir plus haut). Louis et Marie Madeleine sont donc cousins par
alliance (Mariage filiatif. Les témoins sont Louis Marie
François Rivenez, beau-frère de l'époux, Jean Devosse, Charles Antoine
Degrez, peut-être le fils d’Antoine et Anne Catherine Lecocq et donc
cousin de l’épouse, Pierre Lecocq, peut-être relié à cette même
Anne Catherine Lecocq, Marie Antoinette Degrez, mère de l'épouse, Anne
Gillot, Anne Catherine Lecocq, probablement l’épouse d’Antoine Degrez,
fils d’Antoine et frère présumé de Pierre, Marie Jeanne Catrice peut
être reliée à Nicolas Catrice d’Oye, oncle maternel de l’épouse ou
Marie Claudine Catrice, épouse de Charles Antoine Degrez et Marie
louise Belle, sœur de l'épouse. Signature de l'époux, louis dagbert, et
marque de l'épouse. Signatures de Marie Antoinette Degrez, Louis Marie
François Rivenez, Jean Devosse, Pierre lecocq, Jean Leroy, Marie Jeanne
Catrice et Charles Antoine Degrez. Signature de Degrez, curé de Campagne). Malheureusement, Louis décède moins d’un an après son mariage, à 40ans, en 1761, aux Attaques (son frère Antoine Dagbert et son beau-frère Louis Marie François Rivenet sont les témoins). Néanmoins, un fils prénommé Louis naît de cette union, en 1761, aux Attaques (avec Antoine Dagbert, probablement son oncle comme parrain et Marie Jacqueline Vergne, femme de Jean Tourment? comme marraine) mais il décède à 5ans, en 1766, aux Attaques (les témoins sont Antoine Dagbert, son oncle, Jacques François Ratez, son beau-père et Jean Charles Laurent, son voisin).
Marie Madeleine Belle se remarie en 1763 à Marck avec Jean François
Ratez, puis avec Jean Baptiste Declemy à Campagne en 1771 et enfin avec
Pierre Foucault, marchand, à Marck en 1787. Elle s’éteint à Marck en
1802, à 63ans (décès déclaré par Charles François Degrez,
cultivateur à Marck, cousin de la défunte et Jacques Antoine Declemy,
cultivateur à Marck, un ami).
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