Les descendants d’Ovide Dagbert à Calais 

Ovide Joseph Dagbert, fils de Joseph Dagbert et Eugénie Folzan, né en 1842 à Offekerque, est à l’origine d’une autre descendance de Dagbert actifs dans l’industrie du tulle à Calais à la fin du 19e siècle. C’est probablement lui qui, à 19ans, dans le recensement d’Offekerque pour 1861, est domestique chez le cultivateur Isidor Deldreve. En 1866, il est garçon brasseur à Marck quand il y épouse la couturière de 21ans Marie Louise Smith, fille des défunts François Jacques Smith et Marie Henriette Adelaïde Bernard (Les témoins sont Augustin Rebier, 42ans, cultivateur, ami de l'époux et vraisemblablement son beau-père, Henri Carpentier, 30ans, journalier, son beau-frère, tous deux d'Offekerque, François Smith, 34ans, maître maçon à St Pierre, frère de l'épouse et Pierre Masson, 39ans, cabaretier à Marck, son beau-frère. Signatures de l'épouse, de la mère de l'époux et des témoins. L'époux ne signe pas). Marie Louise décède prématurément, moins d’un an après ce mariage, en 1867 à Marck. Ovide, toujours garçon brasseur, se remarie à Marck en 1868 avec Louise Pauline Gillot ou Gilliote, couturière de 21ans, de fait à Marck et de droit à Dunkerque, native de Gravelines, fille des défunts Philippe Gillot et Marie Louise Claudine Bernardine Degay (Les témoins sont Augustin Rebier, 44 ans, cultivateur à Offekerque et vraisemblablement le beau-père de l'époux ; Ernest Breton, 23 ans, brasseur à Marck, tous deux amis de l'époux; Antoine Desjardin, 36 ans, journalier à St Pierre et Hippolyte Boutoille, 26 ans, cafetier à Marck, tous deux amis de l'épouse. Signatures de la mère de l'époux et des témoins. Les époux ne signent pas). Le couple Dagbert-Gillot réside d’abord à Marck (1869 -1874) puis à St-Pierre et Calais après 1875 (chemin des Pierrettes en 1876, rue du 29 juillet en 1879-81 et rue d'Alençon en 1893) où Ovide continue d’être garçon-brasseur jusqu’à son décès à 50ans en 1893 (déclaré par Edouard Massare, 40ans, menuisier et Louis Lucet, 59ans, cafetier). Pauline, son épouse, décède à 49ans, en 1895, à son domicile de la rue d’Alençon à Calais (avec les mêmes témoins). Huit enfants sont nés de ce deuxième mariage (Table 18) :

L’aîné, Ovide Dagbert, né à Marck en 1868 (avec Jacques Ducrocq, 50ans, garçon-brasseur et Hilaire Ringot, 44ans, instituteur, tous deux à Marck, comme témoins à la naissance) est tulliste à Calais en 1896 quand il témoigne au mariage de son frère Arthur. Il l’est toujours en 1900 quand il épouse Marie Léonie Potez, professeur de piano de 26ans à Calais, native de St-Pierre, fille de feu Romain Potez et Marie Sophie Delobel, 49ans, couturière à Calais (Les témoins sont Edouard Acroute dit Vampouille, 23ans, employé de mairie, beau-frère de l'époux, Victor Galland, 22ans, serrurier, son ami, Romain Potez, 28ans, dessinateur, frère de l'épouse et Louis Potez, 65ans, rentier, son oncle paternel. Signatures des époux, de la mère de l'épouse et des témoins). Le couple Dagbert-Potez reste à Calais (rue Thiers en 1900 et 1904) où Ovide est tulliste et Marie, professeure de piano. On leur connaît deux enfants : l’aînée, Anne Marie Pauline Dagbert, naît en 1900 (comme témoins à la naissance, on retrouve les oncles Edouard Acroute, 24ans, employé et Eugène Potez, 28ans, dessinateur) et se mariera à Calais dans les années 1920. Son frère cadet, René Ovide Romain Dagbert, né en 1904 (l’oncle Edouard Acroute, 27ans, employé, est de nouveau témoin à la naissance avec Jules Chifflart, 31ans, lui-aussi employé) sera chef comptable dans une entreprise de tulle et se mariera également à Calais dans les années 1920

Suit Arthur Dagbert, né à Marck en 1870 (Les témoins à la naissance sont Auguste Gérin, 24ans, tailleur et Théophile Leducq, 69ans, garde-champêtre, tous deux de Marck) et lui aussi tulliste à Calais en 1896 quand il y épouse Marie Joseph Aloysia Louis, domestique de 25ans à Calais, originaire d’Alquines, fille de Maxime Narcisse Louis, 80ans, cultivateur et Marie Joseph Pulchérie Desvignes, 47ans, ménagère à Alquines (Les témoins sont Ovide Dagbert, 27ans, tulliste , frère de l'époux , Paul Deras, 25ans, comptable, son ami, Joseph Desvignes, 49ans, tailleur d'habits, oncle maternel de l'époux et Joseph Louvet, 48ans, laitier, son oncle par alliance. Signatures des époux, Arthur Dagbert et Alozia Louys, et des témoins. Les parents de l'épouse donnent leur consentement par acte notarié à Lumbres). Le couple Dagbert-Louis réside à Calais (rue du Vic en 1897, dans le quartier du Grand Voyeu en 1898, rue Fulton en 1901-1902 et rue Chantilly en 1906) où Arthur reste tulliste au moins jusqu’en 1912, date de leur divorce. On leur connaît cinq enfants, tous nés à Calais entre 1897 et 1906. L’aînée Lucienne Pauline Alphonsine Dagbert, née en 1897 (comme témoins à la naissance, on retrouve Paul Deras, 24ans, employé de commerce et Alfred Ducrocq, 44ans, dessinateur) serait décédée célibataire dans les années1910. Son frère cadet, Marcel Isidore Ovide Dagbert, né en 1898 (avec Émile Antoine,30ans, et Alfred Hamy, 56ans, tullistes, comme témoins), meurt lui aussi prématurément à Calais quelques mois après son mariage dans les années 1920. Suit Jeanne Vivianne Marguerite Dagbert, née en 1902 (avec Jules Wattebled, 39ans, et Alfred Leleux, 45ans, tullistes comme témoins à la naissance) et qui se marie à Chamouillac en Charente Maritime dans les années 1930. Le quatrième enfant du couple Dagbert-Louis est Maxime Jules Robert Dagbert, né en 1904 (les témoins à la naissance ne sont pas des tullistes mais des plombiers : Amédée Mormentyn, 29ans, et Auguste Lanoy, 46ans) se serait marié à Béthune dans les années 1940. Le dernier enfant du couple, Léon Eugène Arthur Dagbert, né en 1906 (avec André Lavallée, 38ans, préposé de l’octroi et Charles de Foucault, 33ans, employé, comme témoins à la naissance) se marie à Calais dans les années 1930.

Suit Eugène Dagbert, né à Marck en 1872 (avec Adolphe Vercucque,27ans, cordonnier et Louis Joseph Wyttynek, 28ans, journalier, comme témoins à la naissance). En 1896, il est comptable et célibataire à Calais (rue d’Alençon) quand il décède prématurément (D’une gangrène à la jambe selon E. Potez. Les témoins sont Edouard Massere, 42 ans, menuisier et Émile Duvivier, 39 ans, employé, des voisins)

Après Pauline né en 1874 à Marck (Les témoins à la naissance sont François Butor, 64ans, et Placide Rome, 48ans, journaliers) mais qui ne survit qu’un mois (Les témoins au décès sont Benoni Blangy, 59ans, journalier, et Ovide Vercucque, 39ans, garde-champêtre), le cinquième enfant du couple Dagbert-Gillot est une autre Pauline (mieux connue comme Lucie) Dagbert, née à St Pierre en 1876 (avec Désiré Prin, 28ans, tulliste, et Romain Holland, 29ans, marchand de braises, comme témoins à la naissance). En 1899, elle est couturière à Calais quand elle y épouse Romain Eugène Émile Potez, 27ans, dessinateur pour l’industrie du tulle à Calais, originaire de St-Pierre, fils de feu Romain Potez et Marie Sophie Delobel, 49ans, sans profession à Calais et donc frère de Marie Léonie Potez qui épousera Ovide Dagbert, le frère aîné de Pauline l’année suivante (Les témoins sont François Potez, 66ans, rentier, et  Louis Potez, 64ans, fabricant de tulle, oncles paternels de l'époux, Ovide Dagbert, 30ans,  et Jules , de fait Arthur, Dagbert, 29ans, tullistes, et frères de l'épouse. Signatures des époux, de la mère de l'époux et des témoins). Le couple Potez-Dagbert s’établit d’abord à Calais (rue Massena en 1900, rue du Moulin Brulé à Calais en 1902) où Romain continue d’être dessinateur et où naissent deux enfants : Eugène Ovide Romain en 1900 (les témoins à la naissance sont Louis Potez, 65ans, rentier, et Edouard Acroute, 23ans, employé, probablement l’oncle du père et le beau-frère de la mère respectivement)  et Lucienne Marie Léonie Alice en 1902 (comme témoins à la naissance, on retrouve Edouard Acroute, 25ans, employé et Ovide Dagbert, 33ans, tulliste, probablement le beau-frère et le frère de la mère respectivement). Par la suite Romain Potez déménage dans la région lyonnaise, plus particulièrement à Villeurbanne (cours Émile Zola en 1904, Grande rue des Charpennes en 1905) où Romain est toujours dessinateur et où naissent deux autres enfants : Romain en 1904 (Émile Facon, 49ans, mécanicien à Calais et Michel Masson, 33ans, garçon de peine à Villeurbanne sont les témoins de cette naissance)  et Paul en 1905 (Paul Émile Oustry, 39ans, maitre tulliste à Lyon et Oscar Bouin, 32ans, négociant à Villeurbanne son the témoins à la naissance). Par la suite, le couple Potez-Dagbert serait revenu dans la région calaisienne puisqu’on signale la naissance d’un cinquième enfant, Raymond Léon, en 1912 aux Attaques. Quoi qu’il en soit, ils seraient retournés dans la région lyonnaise puisque leurs enfants Eugène, Lucienne et Raymond s’y marient dans les années 1920 et 1930 et eux-mêmes décèdent dans le Massif Central au milieu du 20e siècle. A noter qu’Eugène, l’aîné des enfants Potez-Dagbert, est le biographe des Dagbert de Hames-Boucres comme présenté au début de ce volume.

Suivent les jumelles Alice et Berthe Dagbert nées à St-Pierre en 1879 (avec Charles Codevelle, 30ans, forgeron, et Florentin Landry, 32ans, garçon brasseur, comme témoins à la naissance). Alice Dagbert, alors giletière, est la première à se marier, elle-aussi en 1899 à Calais, avec Edouard Paul Acroute dit Vampouille, 22ans, employé de la mairie de Calais, natif de St-Pierre, fils de Pierre François Acroute dit Vampouille, 57ans, tulliste à Calais et Marie Rosalie Imbert, 52ans, ménagère à Calais (Les témoins sont Pierre Acroute, 28ans, tulliste, frère de l'époux, François Monthuy, 47ans, fabricant de tulle, son cousin, Arthur Dagbert, 28ans, tulliste à Calais, frère de l'épouse et Henri Way, 39ans, clerc de notaire, son ami. Signatures des époux, des parents de l'époux, d'Ovide Dagbert, 31ans, tulliste, frère de l'épouse et son tuteur ad hoc et des témoins. Une fille née un peu plus tôt en 1899 à Gravelines est reconnue et légitimée). Le couple Acroute-Dagbert réside à Calais (rue du Bout des Digues en 1907, rue Vauban de 1908 à 1912) où Edouard est à l’emploi de la mairie, comme receveur des hospices et du bureau de bienfaisance et officier d'Académie (1907-1912). On leur connaît trois enfants. L’aînée, Alice Maria Pauline, née hors mariage à Gravelines en 1899 s’éteint à 9ans en 1908 (Victor Poiret, 42ans, secrétaire de l'état civil, et Arthur Dubois, 53ans, secrétaire adjoint de la mairie sont les témoins au décès). Suit Antoinette Emma, née en 1907 (Les témoins à la naissance sont Pierre Acroute, 65ans, tulliste, probablement l'aïeul paternel, et Ovide Dagbert, 39ans, tulliste, probablement l'oncle par alliance) mais qui décède à un an et demi en 1909 (Victor Poiret, 43ans, et Arthur Dubois, 52ans, employés de mairie sont de nouveau les témoins au décès). Le dernier-né, Edouard Ovide Eugène Acroute dit Vampouille, né en 1912 (Les témoins à la naissance sont Arthur Dubois, 57ans, secrétaire général de la mairie, et Louis Roussel, 55ans, receveur municipal) atteint l’âge adulte et se marie à Calais dans les années 1930.

Berthe Dagbert, l’autre jumelle, est sans profession à Calais en 1907 quand elle y épouse Jules Henri Joseph Claeyman, 22ans, employé à Calais, fils de Henri Louis Alexis Claeyman, 50ans,lui aussi employé de mairie et Adèle Odalie Blanquart, 46ans,ménagère à Calais (Les témoins sont Charles Claeyman, 54ans, garçon de bureau, oncle de l'époux, Joseph Blanquart, 45ans, cultivateur à Offekerque, également oncle de l'époux, Ovide Dagbert, 38ans, tulliste, frère de l'épouse, et Charles, ou plutôt Henri d’après la signature, Claeyman, 24ans, employé, frère de l'époux. Signatures des époux, des parents de l'époux et des témoins). Le couple Claeyman-Dagbert réside lui-aussi à Calais (rue Homère en 1907, rue Charost en 1908, rue du Temple en 1909 et 1910 et rue des Prêtres en 1912) où Jules est employé aux tramways (1907-1909), employé de commerce (1910) et employé intérimaire des postes (1912). On leur connaît quatre enfants, nés à Calais entre 1907 et 1912. Les deux premiers, Berthe Marie Pauline Adélie, née en 1907 (Les témoins à la naissance sont les habituels Arthur Dubois, 52ans, et Edouard Acroute,30ans, employés et oncle par alliance pour ce dernier) et Juliette Alice Henriette, née en 1909 (avec les mêmes témoins) meurent en bas-âge (à 9mois, en 1908 pour Berthe et à 20mois, en 1910 pour Juliette). Suit Jean Henri Lucien Claeyman, né en 1910 (Les témoins à la naissance sont de nouveau Arthur Dubois, 55ans, employé, et Auguste Ringot, 25ans, agent de police) et qui selon E. Potez entrera dans les ordres. Le dernier enfant du couple, Madeleine Marie Berthe Juliette Claeyman, née en 1912 (avec Edouard Acroute, 34ans, receveur des hospices et oncle par alliance avec Henri Claeyman, 29ans, employé de commerce, comme témoins) se mariera à Peuplingues dans les années 1940.

Le dernier enfant du couple Dagbert-Gillot, Gaston Alfred, né en 1881 (Les témoins à la naissance sont Michel Defraye, 56ans, perruquier et Marc Gouverneur, 55ans, charcutier), ne survit que trois mois (Les témoins au décès sont Narcisse Potez, 29ans, manouvrier et Louis Dewez, 30ans, journalier)

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