Les Dagbert de Coulogne au 18e siècle

Même si les actes paroissiaux disponibles remontent à 1628 (avec quelques baptêmes dès 1605), il faut attendre 1685 pour y voir apparaître un premier Dagbert, en l’occurrence Jeanne Dacqueber dont on baptise la fille Geneviève Fontaine. Le père Georges Fontaine est alors décédé. À ce jour, on ignore l’ascendance de Jeanne ni la date et le lieu de son mariage.

Marie Dacquebert et Jean Nuyart à Hames puis Coulogne (Table 1)

Dans les actes des sépultures de Coulogne du début du 18e siècle, on retrouve plusieurs couples impliquant des Dagbert et dont l’origine est à l’extérieur de Coulogne. On a d’abord le couple de Jean Nuyart (ou Nuiart, Wiart..) et Marie Dacquebert (ou Dagbert, Dacgbert, Dacbert..) originaires de Hames (voir les Dagbert de Hames-Boucres) où ils se sont mariés en 1690 (Acte très abimé et déchiré. On distingue quand même la date, le nom des époux soient Jean Wiar.. et Marie Dacgbert, qui sont tous deux de la paroisse d'Hames, en partie la signature de l'époux soit YanNuyar et la marque de l'épouse ainsi que le prénom, Jacque, d'un des témoins). Le couple Nuyart-Dacquebert demeure d’abord à Hames où naissent trois enfants entre 1691 et 1695. Par la suite, il se déplace à Coulogne où sont baptisés trois autres enfants entre 1696 et 1703. Marie décède à Coulogne en 1714 (L’acte de sépulture donne Marie Dacbert, 57ans, épouse de Jean Wiar). Jean Nuiart se remarie à Hames en 1718 avec Marie Nicolas, fille de Pierre Nicolas et Marie Fournier de Hames, dont le nom apparait souvent comme Marie Cola dans les actes (Acte de mariage filiatif. On apprend que Jean est le fils de Jean Nuiart et Elisabeth Beccu. Veuvage de l’époux indiqué. Pas de témoin cité. Signature de l’époux toujours comme YanNuyar et marque de l’épouse Marques des témoins Philippe Desmarets, Louis Desmarets, Simon Louget et Marguerite Masson) avec descendance Nuyart supplémentaire à Coulogne (trois enfants dont des jumeaux nés en 1718 et un autre né en 1720). C’est à l’occasion du baptême des jumeaux en 1718 que l’on apprend que Jean est fermier à Coulogne. C’est probablement lui qui décède à Coulogne en 1722 à 60ans.

Après Jean Wiart baptisé à Hames en 1691 (Parrain : Philippe Domageux et marraine : Marie Lefebvre) et probablement celui qui décède à Coulogne en 1705, le deuxième enfant du couple Nuyart-Dacquebert est Marie Jeanne Nuiart, baptisée à Hames en 1693 (Parrain: Pierre Flour et marraine: Marie Lanoye). En 1718, elle épouse à Coulogne le charron d’Offekerque Marc Loyer, originaire de Colembert et fils de Marc Loyer et Péronne Beaurain selon geneanet vlecuyer (Acte de mariage non filiatif. L'époux est d'Offekerque et l'épouse de Coulogne. Pas de témoin cité. Signature de l'époux et marque de l'épouse. Signatures d'Antoine Loyer, peut-être un frère de l'époux, de Jean Nuiart, le père de l'épouse avec son yannuyart caractéristique, de Jean Jacque Degardin et d’un certain Lheureux. Marque d'Antoine Nuiart, peut-être le frère de l'épouse) avec une fille née en 1719 à Offekerque, probablement à l’origine du décès de Marie Jeanne. Marc se remarie en 1721 à Guemps avec Marie Briez qui lui donnera huit enfants Loyer baptisés à Guînes entre 1722 et 1735.

Suivent Adrien Nuiart baptisé à Hames en 1695 (Parrain : Adrien Heraut et marraine : Catherine Ponteau) dont on ignore la destinée et Antoine Wiarre, baptisé en 1696 à Coulogne (Parrain : Antoine Dacquebert, probablement un oncle maternel comme on le verra plus bas, et marraine : Agathe Queva?). C’est probablement le Antoine Wiart qui épouse en 1724 à Campagne-lès-Guines Marguerite Duval de cette paroisse fille d'Adrien Duval et Jacqueline Bremet ou Brunet selon geneanet daniel62730 (Acte de mariage non filiatif. L'époux est de Coulogne et l'épouse de Campagne. Pas de témoin cité. Marque de l'époux comme au et signature de l'épouse comme margueritte duvalle. Marques de Jacque Oyez, Gille Duval et Antoine Dacbert, probablement le parrain de l'époux et son oncle. Signatures de Marc Loyer et de Jean François Marie Roussel, probablement les beaux-frères de l'époux  et de Jean François Duval) avec descendance Wiart ou Nuyart à Coulogne (sept enfants nés entre 1726 et 1732 dont des jumeaux trois fois) où ils décèdent, elle en 1734 à 32ans et lui, laboureur de 42ans, en 1738 (Témoins: Jacques Oyez, laboureur à Campagne, Me Nicolas Garet?, bourgeois de Calais et Noel Adam).

Parmi les parrains et marraines des enfants du couple Wiart-Duval on retrouve : Jacques Oyez, fermier à Campagne et Marie Jeanne Nuyart, femme de François Marie Roussel,  fermier à Coulogne et sœur d’Antoine pour Jacque né en 1726 et qui ne survit que quelques jours, Louis Duval, jeune homme de Campagne et: Marie Louise Pontiaux, jeune fille à Coulogne pour Antoine, son frère jumeau qui lui-aussi ne survit que quelques jours en 1726, :Mathieu Lefebvre.et Marie Jeanne Dacbert, peut-être la cousine fille d'Antoine Dacquebert et Marie Hembert qui a 16ans en 1728 (voir plus bas)  pour un second Antoine né en 1728 mais décédé après deux mois, Jean François Duval  et Marie Antoinette Queval pour Jean François né en 1730 et décédé un mois plus tard, François Fourdin  et Marie Marguerite Oyez pour sa sœur jumelle Marie Marguerite, elle-aussi décédée un mois plus tard en 1730 et finalement Antoine Queval et  Marie Catherine Dacquebert pour un troisième Antoine né en 1732 ainsi que Antoine Duval et Marie Louise Lefebvre pour sa sœur jumelle , une deuxième Marie Marguerite, des jumeaux dont on ignore la destinée.

Après Pierre Wiard, baptisé à Coulogne en 1699 (Parrain : Pierre Dacquebert, peut-être l'aïeul maternel s’il est toujours vivant ou son fils. Marraine : Marie Bouclet , peut-être la fille de Pierre Bouclet et Françoise Leleu de Hames, la sœur de Jeanne Leleu, présumée aïeule maternelle du baptisé – voir plus bas) et probablement décédé à 11-12ans en 1712 à Coulogne suivi de Marc Nuiart, baptisé à Coulogne en 1703 (Parrain : Marcq Becquet et marraine : Jeanne Lefebvre) et décédé dix mois plus tard la même année, le dernier enfant du couple Nuyart-Dacquebert serait Marie Anne ou Marie Jeanne Nuyart, baptisée à Coulogne en 1706 (Parrain : Philippe Quettelar. Marraine : Marie Hembert). En 1726, elle épouse à Coulogne Louis François Marie Roussel, fils de François Roussel et Catherine Braure de Coulogne selon geneanet vlecuyer (Acte de mariage non filiatif. Les époux, Louis François Marie Roussel et Marie Jeanne Nuyart, sont tous deux de la paroisse de Coulogne. Pas de témoin cité. Signature de l’époux et marque de l'épouse. Signature de Marc Loyer, le beau-frère de l'épouse d’après sa signature. Signature de Marie Sy et marque de Marie. Dacquebert? Signatures de Bernard Roussel, de Nicolas Joseph Roussel, Marie Jacob et Adrien Marmain. Nicolas Joseph Roussel et Marie Sy qui se sont mariés à Guemps en 1715 sont probablement le frère et la belle-sœur de l'époux. Bernard Roussel est peut-être aussi un frère de l'époux. D'après sa signature très caractéristique que l'on voit sur plusieurs actes de Coulogne à cette époque, Adrien Marmain ou Marmin qui a épousé Marie Catherine Fournier à Boulogne Saint-Joseph en 1718 serait maître d'école à Coulogne) avec descendance Roussel à Coulogne (trois enfants nés en 1726 et 1727 dont des jumeaux en 1727) où Louis est fermier (1726) comme son beau-père. Suite à l’accouchement des jumeaux, Marie Jeanne s’éteint en 1727 à seulement 22ans. Louis se remarie à Coulogne en 1728 avec Marie Sergeant de Coulogne, fille de Louis Sergent et Marie Rault et veuve de François Govart selon geneanet vlecuyer (Acte de mariage non filiatif. Veuvage des époux indiqué mais l'identité des conjoints décédés n'est pas précisée. Pas de témoin cité. Signatures des époux. Signature de Pierre Sergeant. probablement le frère de l'épouse et Cossart?. Marque de Marie Rault, probablement la mère de l'épouse, et de Magdeleine Roussel) avec une dernière naissance Roussel en 1729. C’est probablement lui qui s’éteint à Coulogne en 1730 à 29ans environ.
 
Pierre Dacbert de Bonningues et Marguerite Ansel à Coulogne 
(Table 1)

En 1705, on célèbre à Coulogne le mariage de Pierre Dacbert et Marguerite Anselle (Ansel ou Anselme), lui jeune homme et elle veuve de la paroisse de Coulogne. L’acte de mariage ne précise pas l’ascendance des époux qui y laissent leur marque. On y retrouve aussi les marques d'Antoine Dacbert, probablement le frère de l’époux que nous retrouverons dans la section qui suit, de François Anselle, peut-être un frère de l’épouse et de Pierre Bouclet, présumé oncle maternel par alliance de l'époux à cause de Françoise Leleu son épouse (voir deux sections plus bas). La seule signature, très caractéristique (yannuyar) est celle du témoin Jean Nuyart, époux de Marie Dacquebert que nous venons de rencontrer dans la section précédente qui seraient le beau-frère et la sœur de l’époux. Marguerite Anselle est veuve d’Antoine Delattre décédé à Coulogne en 1704. Ils s’étaient mariés en 1697 et leur fille Marie Marguerite Delattre, baptisée à Coulogne en 1698, est inhumée à Coulogne à l’âge de 16 ans en 1713 (son beau-père Pierre Dacbert est témoin au décès). Le couple Delattre-Anselle a un autre enfant prénommé Antoine en 1704, une semaine après le décès d’Antoine père.

Pierre est probablement le fils de Pierre Dacbert et Jeanne Le Leu (Leleu) baptisé à Bonningues-les-Calais en 1670 avec Abel Carré comme parrain et Jacqueline Le Leu? comme marraine (voir ldeus sections plus bas pour plus de détails sur cette ascendance). Abel Carré est un laboureur de Bonningues qui a épousé Charlotte Ancquier en 1660 (cm Vasseur du 05-08-1660). On ne sait rien de l’ascendance de Marguetite Anselle.

Le couple Dacbert-Ansel reste à Coulogne où Pierre est vraisemblablement jardinier (recensement de 1709 des chefs de famille du Pays Reconquis, relevé par A. Vasseur) et où naissent au moins quatre enfants entre 1706 et 1715. Pierre est probablement le Pierre Dagbert, âgé de 50ans et époux de Marie Marguerite Mansille qui décède à St-Pierre en 1723. Marguerite son épouse est la Marie Marguerite Anselme veuve de feu Pierre Dacbert, âgée de 60ans environ qui est inhumée à Marck en 1727. Les témoins sont Antoine Delattre (vraisemblablement fils de son premier mariage avec Antoine Delattre), Louis Roussel, probablement d'après sa signature son neveu Louis François Marie Roussel, fermier à Coulogne, époux de Marie Jeanne Nuyart (voir section précédente), et Pierre Devin, clerc à Coulogne.

Après Marie Marguerite, baptisée à Coulogne en 1706 (Parrain : Lievin Quehen  et marraine : Marie Nuyart , peut-être la cousine fille de Jean Nuyart et Marie Dacquebert mais elle n’a que 13ans) mais décédée à Coulogne en 1714 à 9ans, le second enfant du couple Dacbert-Anselle serait Marie Catherine Dacbert, baptisée à Coulogne en 1708 (Parrain : Antoine Dacbert, probablement l’oncle paternel, et marraine : Marguerite Rohart). En 1733, elle épouse à Marck Noël Adent (ou Aden, Adant, Adam,,) fils de feu Louis Aden et Marie Penez ou Penin, natif de Guînes en 1708 selon geneanet daniel62730 (Acte de mariage filiatif. Les époux sont de Marck qui est aussi le lieu de décès de la mère de l'épouse six ans plus tôt. Pas de témoin cité. Marques des époux. Signatures de Guillaume Broingne, de Pierre Sy et de Pierre Devin. probablement le clerc de Marck. Marques de Pierre Dacbert, peut-être le frère cadet de l'épouse, de Marie Josephe Dacbert et de Philippe? Bultel. D'après sa signature, Pierre Sy est fermier aux Attaques, fils de Pierre Sy, lui-aussi fermier au Bas-Marck et originaire de St-Pierre-les-Calais et Marguerite Cazot. Pierre Sy épousera en deuxièmes noces Antoinette Giniau en 1742. Leur fils Pierre Sy, laboureur propriétaire aux Attaques épouse vers 1789 Marie Antoinette Dagbert des Dagbert de Hames-Boucres (voir texte sur cette lignée, chap.4). Il ne semble pas y avoir de lien familial entre Pierre Sy et les époux Adent-Dacbert en 1733. On n'a pas identifié les témoins Broingne, Marie Josephe Dacbert et Bultel) avec descendance Aden aux Attaques ou Bas-Marck (six enfants nés entre 1734 et 1746) où Noel est probablement fermier ou manouvrier. Marguerite s’éteint aux Attaques en 1761 à 53ans (Son mari Noel Adent laisse sa marque et ses fils Pierre et Henry Adant laissent leur signature sur l’acte de sépulture où l’on retrouve la signature de Pierre Sy, probablement le fils du Pierre Sy témoin au mariage de 1733 ainsi  que celle d’Antoine Dacbert, probablement le fils d'Antoine Dagbert et Suzanne Lavieville qui épouse Marie Jeanne Degrez en 1755 à Vieille-Église (voir notre texte sur les Dagbert d'Escalles dans celui sur les Dagbert de Hames-Boucres) d'après sa signature). Noel se remarie la même année 1761 à Zouafques avec Marie Catherine Joseph Trutenart, fille de feu Etienne Trutenart et Catherine Danjou de Guemy, secours de Zouafques (Acte de mariage filiatif pour l'épouse. Veuvage de l'époux mentionné. Témoins : Pierre Sy, syndic de la paroisse de Marcq, et Antoine Taufour?, de la paroisse de Marck, amis du contractant, Pierre Trutenart, frère de la contractante, Gabriel Petit et Henry Oyez, germains de la contractante. Marque du contractant et signature de la contractante. Signatures des témoins). Il s’éteint comme Noel Adam en 1783 à Zouafques, âgé de 75ans et vivant de ses biens, époux en secondes noces de Marie Catherine Joseph Truchart (Témoins: ses fils Pierre Adam et Pierre Louis Adam).

L’aîné des enfants du couple Adent-Dacbert, Guillaume Noel Adam, baptisé aux Attaques en 1734 (Parrain: Guillaume Broingne, déjà témoin au mariage des parents. Marraine : Marguerite Duval, probablement l'épouse d'Antoine Nuyart, fils de Jean et Marie Dacquebert et donc une cousine par alliance de la mère du baptisé) s’éteint célibataire au même endroit en 1754, à 20ans environ (Témoins : son père, Pierre François Adam, son frère et de nouveau Pierre Sy). Suit Pierre François Aden, baptisé aux Attaques en 1737 (Parrain : Pierre François Becquet, probablement l'oncle maternel époux de Marie Antoinette Dacbert. Marraine: Marie Aden) et qui épouse à Marck en 1773 Marie Catherine Bodouin, fille de feu Louis Boduin et de Marie Antoinette Hiot de Marck (Acte de mariage filiatif. Les témoins cités sont Guillain ou Guillin Rembert et François Marie Cuvellier, amis de l'époux ainsi que François Coffin et Pierre Gamin ou Gamain, amis de l'épouse. Signature de l'époux et marque de l'épouse. Signatures des témoins) avec descendance Adam à Guînes (4 enfants nés entre 1775 et 1786) où Pierre François est manouvrier (1775), ‘maraisquier’ (maraîcher?) dans le marais de Guînes (1783,1786) et où il s’éteint en 1798, ménager de 63ans (Témoins : Jean Jacques Becquet, 45ans, ménager à Guînes et Noel Adam. 23ans, neveu, à Marck). C’est aussi dans sa maison du marais de Guînes que Catherine son épouse décède en 1806 à 72ans.

Les autres enfants du couple Adent-Dacbert sont Catherine, baptisée aux Attaques en 1740 (Parrain : Pierre Sy. Marraine : Marie Jeanne Jumel), Antoinette, baptisée aux Attaques en 1741 (Parrain : Antoine Hy(art?). Marraine : Marie Anne Broingne?) mais décédée la même année, Henry Aden, baptisé aux Attaques en 1743 (Parrain : Henry Duchateau. Marraine : Marie Legrand) et probablement témoin au décès de sa mère en 1761 et finalement Jean Louis Aden, baptisé aux Attaques en 1746 (Parrain : Jacques Prevost. Marraine : Marie Jeanne Jumel) et probablement le Pierre Louis Adam qui signe comme témoin au décès de son père en 1783.

Deux autres enfants du couple Dacbert-Ansel sont baptisés à Coulogne. Pierre Dacbert, baptisé en 1710 (Parrain : Pierre Nuiarre, probablement de la famille de Jean Nuiart époux de Marie Dacquebert, tante présumée du baptisé, et marraine : Lespérance ou Esperance Beclin ou Bequelin , probablement celle qui épouse Philippe Bultel en 1723 à Guines) est peut-être le Pierre Dacbert qui laisse sa marque sur l'acte de mariage de sa sœur Marie Catherine en 1733 à Marck. Jean Francois, baptisé en 1715 (Parrain : François Capon jeune homme de Coulogne et marraine : Marie Nuiart, probablement de la famille de Jean Nuiart, époux de Marie Dacquebert, tante présumée du baptisé). et vraisemblablement le Jean François Dacbert, fils de Pierre qui décède 15 mois plus tard à Coulogne. Un autre enfant du couple Dacbert-Ansel mais dont on n’a pas retrouvé la naissance est Marie Antoinette Dacbert qui épouse en 1736 à Marck Pierre François Becquet, fils de feu Louis François Becquet et Marie Jeanne Trouille.de cette paroisse (Acte de mariage filiatif. Les contractants sont de Marck. Pas de témoin cité. Signature du contractant et marque de la contractante. Signature de Marie Jenne Trouille, probablement la mère du contractant, d’Adrien Becquet, probablement son frère baptisé à Houllefort en 1719, et de Pierre Devin, le clerc de Marck. Marques de Geoffroy Brouq et de Marie Louise Becquet). Les parents du contractant, Jean François Becquet et Marie Jeanne Trouille se sont mariés en 1715 à Audrehem. Marie Jeanne est la fille de Pierre Trouille et Louise Boulain et petite fille de Marc Trouille et Péronne Dacbert rattachée aux Dacquebert de Landrethun-Caffiers (voir notre texte sur les Dagbert de Wissant, Landrethun-Caffiers et St-Inlevert). Pierre François Becquet est probablement l’aîné des enfants du couple Becquet-Trouille, baptisé en un lieu encore inconnu entre 1715 (mariage des parents) et 1719 (naissance de son frère Adrien). Le couple Becquet-Dacbert s’installe à Andres où Pierre Francois est manouvrier (1739, 1742 et 1744) et où naissent deux enfants Becquet en 1739 et 1742. C’est aussi à Andres que Pierre François s’éteint dès 1749, manouvrier de 33ans (Témoins : Adrien Becquet et Louis Antoine Becquet, ses frères). On ignore où et quand son épouse (Marie Antoinette Françoise Dagbert au décès de son mari) est décédée. Leurs deux enfants Becquet baptisés à Andres sont Jean Louis François en 1739 (Parrain : Adrien Becquet, jeune homme de la paroisse de Guînes, probablement l'oncle paternel. Marraine : Marie Marguerite Damiens, jeune fille de la paroisse d'Andres) dont on ignore la destinée et Marie Catherine Agnès en 1742 (Parrain : Louis Marie Fourcroy. jeune garçon de la paroisse de Guînes Marraine : Marie Marguerite Poison, jeune fille de celle d'Andres) qui décède à Andres en 1744.

Antoine Dacbert de Bonningues et Marie Hembert à Coulogne
(Table 1)

En 1708, c’est au tour d’Antoine Dacbert d’épouser à Coulogne Marie Hembert. Les mariants sont tous les deux de la paroisse de Coulogne. L’acte n’est pas filiatif et il n’y a pas de témoins cités. Les mariants laissent leur marque ainsi que tous les témoins : Pierre Dacbert, probablement le frère du mariant présenté dans la section précédente, Nicolas Hembert, peut-être le père de la mariante, Jean Hembert, peut-être son frère, et Jacque Gille, l’oncle de la contractante selon geneanet vlecuyer. Le mariage donne lieu à un cm de Noeufville du 27-04-1708 à Guînes.

Antoine serait le fils de Pierre Dacbert et Jeanne Leleu baptisé à Bonningues en 1674 soit quatre ans après son frère aîné Pierre. Cette date de naissance est confirmée par un décès en 1724 à 50ans. Le parrain est un autre Antoine Dacbert que l’on n’a pas réussi à identifier et la marraine est Marie Carré, probablement liée à Abel Carré, laboureur à Bonningues, et parrain au baptême de Pierre, le frère d'Antoine en 1670. Marie Hembert serait la fille de Nicolas Hembert et de Jacqueline Marlard qui se sont mariés à Boucres en 1680. Le couple a un premier enfant (Pierre Hercule) à Vieille-Église en 1680 puis deux autres en 1687 (Jeanne) et 1689 (Jean) à Hames mais on n’a pas réussi à retracer le baptême de Marie probablement peu après 1680 puisqu’elle décède en 1753 à 73ans. Selon geneanet vlecuyer, Nicolas, le père était batelier ce qui expliquerait les lieux de naissance variés de ses enfants (Geneanet sonialim mentionne un premier mariage possible de Nicolas Hembert en 1678 à Hames avec Catherine Crusson (ou Cruchon, Grusson) qui se termine mal pour l'épouse qui décède à Hames à la fin de 1679 après avoir enfanté d'un garçon mort-né. A noter cependant que dans les actes postérieurs au mariage, l'époux n'est plus Nicolas Hembert mais Antoine Hembert).

Le couple Dacbert-Hembert reste à Coulogne où naissent huit enfants Dacbert entre 1709 et 1722. C’est aussi à Coulogne qu’Antoine s’éteint en 1724 à 50ans. Marie Hembert se remarie à Coulogne en 1725 avec Antoine Delattre (Acte de mariage non filiatif. Veuvage de la contractante non mentionné. Pas de témoin cité. Marques des contractants. Marques de Pierre Delattre, François Delattre, Marguerite Martin et Nicolas Hembert, peut-être le père de la contractante. Signatures de Louis Strolé et Adrien Marmain). L’origine d’Antoine reste obscure. Une première hypothèse basée sur la proximité avec les Dacbert de Coulogne serait d’en faire le fils d’un autre Antoine Delattre, le premier époux de Marguerite Anselle qui s’est remariée avec Pierre Dacbert, le frère aîné d’Antoine après le décès à Coulogne en 1704 de son premier mari (voir section précédente). Une deuxième hypothèse déduite des témoins au mariage de 1725 serait d’en faire un fils du couple de François Delattre et Marguerite Martin qui se marient en 1692 à Coulogne avec neuf enfants baptisés dans cette paroisse entre 1693 et 1709. Un de ces enfants, le dernier, se prénomme Antoine mais il est trop jeune pour se marier en 1725. L’aîné des garçons, François, né en 1694, est une meilleure cible d’autant plus que notre Antoine, le deuxième époux de Marie Hembert, se fait souvent appeler François en particulier quand il marie leur fille Marie Alexis en 1748 à Coulogne. Marie Hembert s’éteint à 73ans en 1753 à Coquelles où son beau-fils Pierre Bonvarlet qui signe l’acte de sépulture comme témoin, est fermier (L’autre témoin est Marc Compiègne). On ignore où et quand Antoine/François Delattre, son deuxième mari, est décédé.

La majorité des huit enfants du couple Dacbert-Hembert meurent en bas-âge. Ce sont : un premier Antoine, né en 1709 (Parrain : Antoine Wiarre, probablement le fils de Jean Nuyart et Marie Dacquebert, et donc un cousin du baptisé mais il n'a que 13 ans et marraine : Jeanne Hembert , peut-être la tante sœur de Marie Hembert) et décédé la même année, Marie Louise, née en 1710 (Parrain : Antoine Dacgbert, non identifié, peut-être le parrain du père et marraine : Louise Belval) et probablement celle qui décède à Coulogne en 1727 à 19ans, un deuxième Antoine né en 1714 (Parrain : François Porquet Latour, marchand bourgeois de la ville de Calais et marraine : Marguerite Guarese? fille de Jacques Guarese? aussi de Calais) qui s’éteint à Coulogne en 1716, Jacques né en 1716 (Parrain : Jacques Saison jeune homme de Hames et marraine : Marie Barbe de Le Biausse jeune fille. de Coulogne) qui décède à 10ans, en 1727, à Coulogne (le beau-père Antoine Delattre est témoin), une première Marie Magdeleine née en 1718 (Parrain : Hubert fils de Hubert Dacbert, fermier de Coulogne, probablement le cousin du père du baptisé – voir plus bas et marraine : Jeanne  Nuyart, jeune fille de Coulogne  probablement la cousine fille de Jean Nuyart et Marie Dacquebert – voir plus haut) et décédée l’année suivante et enfin une deuxième Marie Magdeleine, née en 1721 ( Parrain : Pierre Gilles de Hames et marraine :  Marguerite Lefebure de Coulogne) et décédée en 1724. Les deux enfants du couple qui atteignent l’âge adulte et se marient sont Marie Jeanne baptisée à Coulogne en 1712 (Parrain : Jacob Le Turcq de Calais et marraine : Marie Jeanne Wiart, peut-être la fille de Jean Wiart et Marie Dacquebert, baptisée en 1693 à Hames) et Antoine François baptisé à Coulogne en 1722 (Parrain : Antoine François Queval  et marraine : Louise Lefebure, tous deux de Coulogne).

Les Bonvarlet de Coulogne descendants de Pierre et Marie Jeanne Dacbert
Marie Jeanne Dacbert ou Dacquebert épouse en 1734 à Coulogne Pierre Bonvarlet, lui-aussi de Coulogne (Acte de mariage non filiatif. Pas de témoin cité. Marques des époux. Marques de Pierre Bonvarlet père, de Marie Jeanne Hembert, probablement la mère de l'épouse, et Antoine Delattre, probablement son beau-père. Signature de Nicolas de Nicolay, probablement le beau-frère de l'époux à cause de Marie Catherine Bonvarlet épousée à Coulogne en 1732, Louis Trolé, peut-être le mari depuis 1723 de Marie Barbe Delbiausse marraine au baptême en 1716 de Jacques, le frère cadet de l’épouse et Jacque Brou..?) Selon geneanet vlecuyer, Pierre est né à Licques en 1698, le fils de Pierre Bonvarlet et de Jeanne Hendricq qui s’y sont mariés en 1695 et qui ont eu huit enfants tous nés à Licques entre 1696 et 1716 avant de s’établir à Coulogne après le décès de Jeanne en 1727. On retrouve le couple Bonvarlet-Dacbert à Coquelles où ils sont fermiers et où naissent dix enfants Bonvarlet entre 1735 et 1753 qui plus qu’autrement ne sont pas baptisés à Coquelles mais plutôt à St Pierre et Coulogne avec l’assentiment du curé de Coquelles. En 1737 à Coulogne, Pierre est témoin à Coulogne au mariage de son frère Jean Bonvarlet avec Marie Anne Gantier et en 1738, alors fermier à St-Pierre, il est parrain et Marie Jeanne Dacquebert, sa femme, est marraine au baptême de sa nièce Marie Antoinette Bonvarlet, fille des mêmes époux Bonvarlet-Gantier. Il s’éteint en 1757, fermier d’environ 60ans à Coquelles (Témoins : Marie Jeanne Daquebert, sa femme, Pierre Bonvarlet, son fils aîné et Jean Philippe Bonvarlet, probablement son cousin issu de germain comme expliqué plus bas). Marie Jeanne sa veuve se remarie en 1759 à Coquelles avec Jacques Bernard Zegre ou Dezegre, jeune homme de la paroisse de Coulogne (Acte de mariage non filiatif. Veuvage de la contractante indiqué. Témoins cités : Antoine Dacqueber, probablement le frère de la contractante, Marcque Compiègne, Pierre Antoine Gelé, probablement le beau-père du contractant et Louis Gelé, probablement son frère. Signature du contractant et marque de la contractante. Marque du témoin Dacqueber. Signatures des témoins Compiegne et Gellé. D’après sa signature Marc Compiegne est le même que celui qui signe comme témoin au décès de Marie Hembert en 1753 à Coquelles. Sa signature est aussi proche de celle du Marc Compiegne qui épouse Marie Jeanne Chevalier en 1762 à Coquelles mais il n’a que 17ans en 1753). Jacques Bernard serait le fils de Louis Abraham Zegre et Marie Louise Pruvost, baptisé à Coulogne en 1735. Après la mort de Louis Abraham, Marie Louise s’est remariée en 1742 à Coulogne avec Pierre Antoine Gelé ou Gellé. Louis Gellé est son frère qui a épousé Marie Antoinette Sagot en 1736 à Coulogne. Tous les deux sont des enfants de Jacques Gellé et Marie Jouan. Le couple Zegre-Dacbert reste à Coquelles où Jacques Bernard est laboureur sans descendance. Marie Jeanne s’éteint veuve de 70ans en 1783 à Coquelles (ses enfants Pierre et Jean-Baptiste Bonvarlet signent comme témoins).

Pierre Louis Bonvarlet à Coquelles, Marck, Guînes et Ardres
L’ainé des enfants du couple Bonvarlet-Dacbert est Pierre Louis Bonvarlet baptisé à Coulogne en 1735 (Parrain : Jean Bonvarlet qui signe Jean Philippe Bonvarlet, cousin du côté maternel des Dacbert comme expliqué plus bas et marraine : Marie Louise Cotrez, probablement la fille de Jacques Cotrez et feue Marie Jeanne Hembert, soeur de Marie Hembert, l'aïeule du baptisé). En 1758, il est orphelin de père et fermier de 23ans à Coquelles avec sa mère quand il épouse à Coulogne Marie Antoinette Zegre fille de feu Louis (De) Zegre et Marie Louise Pruvost, fermiers à Coulogne (Acte de mariage filiatif. Témoins cités : Joseph Bonvarlet, oncle du contractant, et Jean Bonvarlet, son parrain et son cousin issu de germain, tous deux de Coulogne, Louis Jacques Zegre, frère de la contractante et Antoine Gellé, son beau-frère à cause de Louise Zegre, sa femme. Signatures des contractants, du témoin Jean Philippe Bonvarlet, du témoin Louis Jacques Zegre et du témoin Pierre Antoine Gelle. Marque du témoin Joseph Bonvarlet. Signatures de Jean Jacques Gellé, probablement le demi-frère de Pierre Antoine. D’après sa signature, le témoin Jean Philippe Bonvarler, déjà parrain de l’époux à sa naissance en 1735 est l’époux d’une autre Marie Jeanne Dacquebert, la fille de Jacques Dacquebert et Marie Côtière et cousine de Marie Jeanne Dacbert, la mère de l’époux – voir plus bas. La mère de l’épouse, Marie Louise Pruvost et non Zegre s’est remariée avec le témoin Pierre Antoine Gellé en 1742 après le décès de son premier mari Louis Zegre. Le témoin non cité Jean Jacques Gellé est le demi-frère de Pierre Antoine mais c’est aussi l’époux de Marie Angélique Pruvost, la sœur de Marie Louise Pruvost, la mère de l’épouse). A noter que Marie Antoinette Zegre est la sœur de Jacques Bernard Zegre qui épouse Marie Jeanne Dacbert l’année suivante 1759 (voir plus haut). Autrement dit la mère finit par épouser le frère de la femme de son fils.

Le couple Bonvarlet-Zegre reste à Coquelles avec un seul enfant prénommé Pierre Antoine baptisé à Coulogne en 1759 (comme parrain, on retrouve Pierre Antoine Gellé, fermier à Coulogne et la marraine est Marie Louise=Jeanne Dacgbert, veuve de Pierre Bonvarlet fermier de Coquelles, donc l’aïeule maternelle). Suite au décès à 26ans en 1759 à St-Pierre de Marie Antoinette (Témoins : Pierre Bonvarlet, son mari, fermier à St-Pierre, Pierre Antoine Gellé, son beau-père, Louis Jacques Zegre et Jacques Bernard Zegre, ses frères), Pierre Louis, alors laboureur de 28ans à St-Pierre se remarie en 1762 à Coulogne avec Marie Antoinette Gellé, 24ans, fille de feu Louis Gellé et Marie Antoinette Sagot, fermiers à Coulogne et nièce de Pierre Antoine Gellé, le frère de Louis (Acte de mariage filiatif pour l'épouse. Veuvage de l'époux mentionné. Les témoins cités sont Jean Philippe Bonvarlet de Coquelles, frère du contractant; Joseph Bonvarlet, de Coulogne, son oncle; Louis Gellé, de Coulogne, frère de la contractante et Jacques Sagot, de Coulogne, son oncle. Signatures des contractants. Marques des témoins Bonvarlet. Signatures des témoins Gellé et Sagot) avec quatre enfants Bonvarlet nés à St-Pierre (1763) puis Marck (1764-67) où Pierre Louis est fermier. Marie Antoinette décède prématurément à 26ans, en 1767 à Marck. (Témoins : son mari Pierre Louis Bonvarlet, fermier à Marck et Louis Gellé son frère). Contrairement à l’avis de plusieurs auteurs geneanet, Louis Marie Bonvarlet n’est pas celui qui s’éteint à Marck en 1770 mais son cousin homonyme, sergent major de 26ans à Marck, fils de son oncle Joseph Bonvarlet et de Marie Madeleine Grioche et époux de Marie Madeleine Venutin.

En 1785 Pierre Louis alors âgé de 50ans et toujours fermier à Marck se marie une troisième fois avec Geneviève Ranson veuve en secondes noces de Jacques Lefebvre, tailleur d'habit à Marck (Acte de mariage non filiatif. Veuvage des époux indiqué. Témoins : Pierre François Deledreve? et Jacques Muttez, amis de l'époux, Marc Compiegne et Jean Baptiste Pauchet?, amis de l'épouse. Signatures des époux et des témoins sauf Pierre François Deledreve. Signature de Jacques Bonvarlet, peut-être le frère de l'époux). Geneviève serait la fille de Louis Ranson, batelier, et Marie Jeanne Deleglise d’Ardres, baptisée à Ardres en 1742 et donc âgée de 43ans en 1785. Elle aurait épousé Jacques Pierru en 1764 à Ardres puis le tailleur d’habit Jacques Lefebvre en 1765 à Marck. Le couple Bonvarlet-Ranson reste d’abord à Marck où Pierre Louis est fermier sans descendance. Pierre Louis est témoin au mariage de sa fille aînée Marie Antoinette Bonvarlet avec Pierre Antoine Lenormand en 1787 à Marck. En 1788, ils sont à Guînes où Pierre Louis est aubergiste quand Geneviève est marraine au baptême de son neveu François Louis Bonvarlet, fils de Philippe et Marie Antoinette Fourcroy (voir plus bas).  Il est aussi cité comme père non présent au mariage de sa plus jeune fille Marie Louise Bonvarlet avec Jean Louis Lamarre en 1797 à Boulogne. Enfin il est cité comme aubergiste à Ardres dans l'acte de décès de sa fille ainée Marie Antoinette Bonvarlet en 1803 à Marck. Il s’éteint à 77ans en 1812 à Ardres (décès déclaré par Louis Butel, tonnelier, et Blaise Durand, cordonnier, des voisins). C’est aussi à Ardres que Geneviève s’éteint, en 1819, à 76ans.

Les cinq enfants du couple de Pierre Bonvarlet et Marie Jeanne Dacbert qui suivent l’aîné Pierre Louis ont soit une destinée inconnue ou sont morts en bas-âge. Même si les parents sont fermiers à Coquelles, ils sont le plus souvent baptisée à St-Pierre. Ce sont : Marie Jeanne, baptisée à St-Pierre en 1737 (Parrain : Jean Bonvarlet de Marck, peut-être l'oncle paternel et marraine : Marie Antoinette Desmarest de St-Pierre), Antoine Francois, baptisé en 1739 à St-Pierre (Parrain : Antoine Dagbert de Coulogne, probablement l'oncle maternel. Marraine : Marie Madeleine ? de St-Pierre) et décédé à Coquelles la même année, Marie Louise, baptisée à St-Pierre en 1740 (Parrain : François Du Fumier ou Du Fumiez et marraine : Marie Louise Pruvost , probablement l’épouse de Louis Zegre et la future épouse de Pierre Antoine Gellé, tous deux de Coulogne) et décédée à 8mois en 1741 à Coquelles, Marie Anne, baptisée à Coquelles en 1742 (Parrain : maître Antoine Pincedé, curé de Coquelles et marraine : Marie Anne Prudhomme, femme de Philippe Desmarets), un deuxième Antoine François baptisé à St-Pierre en 1744 (Parrain : Antoine Delattre de Coulogne et marraine : Marie ? de Coquelles) et décédé à 12ans, en 1755 à Coquelles (Témoins : Pierre Bonvarlet, son père, Nicolas De Nicolay, probablement l’oncle paternel par alliance et Marc Compiegne).

Marie Louise Bonvarlet épouse Fournier à Hames et St-Pierre
Le septième enfant du couple Bonvarlet-Dacbert, Marie Louise Bonvarlet, naît comme les précédents à Coquelles où les parents sont fermiers mais est baptisée à St-Pierre en 1746 (Parrain : Jean Boquer de Coulogne. Marraine : Marie Suzanne Le Conte de Coquelles). En 1766, à Coulogne, elle épouse à 19ans Pierre François Fournier, fermier à Coulogne de 28ans, fils de feu Jean Fournier et Marie Louise Lefebvre, fermiers à Coulogne (Acte de mariage filiatif, Les témoins cités sont Antoine Fournier, beau-père du contractant et Louis Gellé, son beau-frère, tous deux fermiers à Coulogne, Pierre Bonvarlet, frère de la contractante, fermier à Marck et Bernard Dezegre, son beau-père, fermier à Coquelles. Signatures des contractants et des témoins. Signature de Louis Lefebvre. A noter que le témoin Louis Gellé a épousé l'année précédente à Coulogne Marie Louise Fournier fille d'Antoine Fournier et Marie Louise Lefebvre et donc demi-sœur du contractant. Les signatures sur les deux actes de mariage concordent. Ce Louis Gellé est le fils de Jean Jacques Gellé et Marie Angélique Pruvost et donc un neveu par alliance de Pierre Antoine Gellé déjà rencontré qui lui a épousé en secondes noces Marie Louise Pruvost, la sœur d'Angélique). Le couple Fournier-Dacbert réside d’abord à Hames (1766-1771) où Pierre François est fermier et où naissent trois enfants Fournier (les deux derniers sont baptisés à Coulogne). En 1774, on les retrouve à St-Pierre où Pierre François est toujours fermier et où naît un quatrième enfant. C’est aussi à St-Pierre que Marie Louise s’éteint en 1776 à 31ans (Témoins: Pierre François Fournier son mari, alors voiturier à St-Pierre et Louis Gelle de St-Pierre, probablement son beau-frère à cause de Marie Louise Fournier son épouse). En 1778, Pierre François se remarie à St-Pierre avec Marie Jeanne Rebery âgée d’environ 40ans, fille des défunts François Rebery et Catherine Roger de St-Pierre, veuve de Louis Prudhomme, Nicolas Tise et Pierre Louis Guilbert. Il décède en 1781 à St-Pierre, char(re)tier de 42ans (Témoins : Louis Prudhomme, son beau-fils, probablement un fils du premier mariage de sa deuxième épouse et François Rebery, son beau-frère, tous deux de St-Pierre). Les parrains et marraines de leurs quatre enfants sont souvent des figures familières : Antoine Fournier de Coulogne. probablement le second mari de l'aïeule paternelle et Marie Jeanne Dagbert de Coquelles, probablement l'aïeule maternelle pour Marie Louise baptisée en 1766 à Hames, Pierre Bonvarlet, fermier à Marck, probablement l'oncle maternel et  Marie Antoinette Fournier, jeune fille de Coulogne pour Pierre François Antoine baptisé à Coulogne en 1770, Louis Bonvarlet, jeune homme de Coquelles et Marie Geneviève Fournier, jeune fille de Coulogne, pour Marie Louise Geneviève, baptisée à Coulogne en 1771 et finalement Jacques Marie Bonvarlet de Coquelles, probablement l’oncle maternel et Marie Louise Fournier de St-Pierre  pour Marie Louise Antoinette baptisée à St-Pierre en 1774. De ce groupe, seule Marie Louise Geneviève Fournier aurait atteint l’âge adulte : en 1792, elle épouse Jean Marie Nicolas Destrée à Marck.

Philippe Bonvarlet et Marie Antoinette Fourcroy à Coquelles et leurs descendants
Suit Jean Philippe Louis Bonvarlet (Philippe au baptême, Jean Louis au mariage et Jean Philippe Louis au décès) né à Coquelles et baptisé à Coulogne en 1749 (Parrain : Philippe Desmarest. Marraine : Marie Anne Elisabeth Fayolle). En 1784, il est probablement fermier à Coquelles où sa mère s’est éteinte l’année précédente quand il épouse à St-Pierre Marie Antoinette Fourcroy de St-Pierre, fille de feu Pierre Fourcroy, vivant fermier à St Pierre, et Marie Louise Parent (Acte de mariage filiatif. Les témoins cités sont Pierre Bonvarlet de Marck et Jacques Bonvarlet de Coquelles, frères de l'époux, Pierre Fourcroy et François Fourcroy, frères de l'épouse. Les époux ne signent pas. Signatures des deux témoins Bonvarlet et du témoin François Fourcroy. Marque du témoin Pierre Fourcroy). Le couple Bonvarlet-Fourcroy reste à Coquelles où Philippe est fermier et où naissent sept enfants entre 1786 et 1798. C’est aussi à Coquelles qu’ils décèdent, Philippe en 1807 et Marie Antoinette en 1810.

Mis à part l’aînée qui meurt en bas-âge, tous leurs enfants atteignent l’âge adulte et tous sauf un se marient. L’aînée Marie Antoinette Désirée est baptisée à Coulogne en 1786 (Parrain : Jacques Bonvarlet, jeune homme de Marck, probablement l'oncle paternel et marraine : Marie Jeanne Fourcroy, jeune fille de St-Pierre, probablement la tante maternelle) mais décède l’année suivante à Coquelles à l’âge de 20mois. Suit Pierre Louis Bonvarlet, baptisé à St-Pierre en 1787 (Parrain : Pierre Bonvarlet de Marck, probablement l'oncle paternel et marraine : Suzanne Rosalie Braure de St-Pierre). En 1813, il est cultivateur de 26ans à Coquelles quand il épouse à Andres Marie Marguerite Philippine Modeste Prince d’Andres, 26ans, fille de feu Antoine Prince et de Marie Marguerite Suzanne Vanplus, cultivateurs à Andres. (Acte de mariage filiatif. Témoins cités :  Jacques Marie Bonvarlet, aubergiste à Ardres, oncle paternel de l'époux, François Louis Bonvarlet, cultivateur à Coulogne, frère de l'époux, Marie Marguerite Suzanne Vanplus, épouse en secondes noces de Louis Rault, cultivateur, mère de l'épouse, Louis Rault, beau-père de l'épouse, Pierre François Prince, frère de l'épouse et Antoine François Adrien Leprêtre, instituteur. Signatures de l'époux et des témoins. L'épouse ne signe pas) avec descendance Bonvarlet à Coquelles (deux enfants en 1814 et 1816) où Pierre Louis reste cultivateur (témoin au mariage de son frère François Louis Bonvarlet à Coulogne en 1817 et témoin au décès de sa belle-sœur Marie Madeleine Judith Dacquin en 1833). C’est à Coulogne qu’ils décèdent, Pierre Louis en 1856, rentier de 72ans (déclaré par son beau-fils Louis Antoine Bouclet, 50ans, cultivateur et Théodore Ritaine, 33ans, maréchal) et Marie Marguerite Philippine Modeste en 1872, rentière de 84ans chez son gendre (déclaré par son petit-fils Louis Antoine Bouclet 38ans cultivateur et Edouard Bauvrin, 36ans, instituteur).

Le troisième enfant du couple Bonvarlet-Fourcroy serait François Louis Bonvarlet, baptisé à Coulogne en 1788 (Parrain : François Bernard Fortin époux de Pétronille Christine Bernet, marchand brasseur à Guînes et marraine : Geneviève Ranson, femme de Pierre Bonvarlet aubergiste à Guînes et donc tante par alliance). En 1817, il est cultivateur à Coulogne quand il y épouse Marie Madeleine Judith Dacquin, cultivatrice à Wandonne (près de Fauquembergues et St-Omer, maintenant hameau d'Audincthun), fille de Pierre Jacques Marie Dacquin, cultivateur à Wandonne, et Marie Marguerite Judith Lavoine (Acte de mariage filiatif. Témoins cités : Pierre Louis Bonvarlet, 30ans, cultivateur à Coquelles, et Pierre Louis Bonvarlet, 26ans, cultivateur à Coulogne, frères de l’époux, Jean Pierre Rault, 72ans, marchand épicier à Coulogne, ami de l'épouse et Jacques Antoine Declémy, 50ans, prêtre à Coulogne. Signatures des époux, du père de l'épouse et des témoins) avec descendance Bonvarlet à Coulogne (deux enfants nés en 1821 et 1827). C’est aussi à Coulogne qu’ils s’éteignent, lui en 1829, cultivateur de 40ans (déclaré par Pierre Charles Péron, 69ans garde-champêtre et Jacques François Boulanger, 56ans, instituteur) et elle en 1833, cultivatrice de 38ans (déclaré par son père Pierre Jacques Marie Dacquin, cultivateur de 71ans à Coulogne et son beau-frère Pierre Louis Bonvarlet, 46ans, cultivateur à Coquelles).

Suit un deuxième Pierre Louis Bonvarlet, baptisé à St-Pierre en 1790 (Parrain: Pierre Fourcroy, oncle maternel. Marraine : Marie Jeanne Willaume , tous deux de St-Pierre). En 1817, il est cultivateur de 26ans à Coulogne, quand il signe comme témoin l’acte de mariage de son frère François Louis Bonvarlet à Coulogne. Il décède en 1873 à Coulogne, propriétaire célibataire de 82ans. Les deux prochains enfants du couple Bonvarlet-Fourcroy sont des filles. Marie Antoinette Désirée Bonvarlet est baptisée à Coulogne en 1792 (Parrain : François Fourcroy, oncle à St-Pierre et marraine : Marie Françoise Pétronille Désirée Lefebvre de Marck). En 1814 elle est cultivatrice de 21ans à Coulogne quand elle y épouse Jacques Marie Branly, éclusier de 25ans à Hames, fils de Louis Marie Branly, éclusier, et Marie Madeleine Lehaire à Hames (Acte de mariage filiatif. Témoins cités : Louis Marc Branly, 65ans, éclusier à Hames, père de l’époux, Jean Marie Roussel, 41ans, cultivateur à Coulogne, son beau-frère à cause de Marie Madeleine Pétronille Branly, son épouse, Pierre Louis Bonvarlet, 27ans, cultivateur à Coquelles et Louis François Bonvarlet, 25ans, cultivateur à Coulogne, frères de l'épouse. Signatures des époux et des témoins) avec descendance Branly à Hames-Boucres (un enfant né en 1815). Marie Antoinette Désirée s’éteint prématurément à Hames en 1817, à 25ans (déclaré par Pierre Pruvost, 56ans, ménager, et François Roussel, 40ans, garde-champêtre). Jacques Marie se remarie en 1818 à Coulogne avec Austreberthe Charlotte Vincent cultivatrice de 24ans à Coulogne, fille de Marc Vincent, cultivateur à Coulogne et Marie Madeleine Austreberthe Robilliard avec descendance Branly à Hames-Boucres où il décède éclusier de 50ans en 1839 (déclaré par Charles Louis Branly, 25ans, cultivateur à Hames-Boucres, fils du décédé et François Blanquart, 35ans, aubergiste à St-Pierre, cousin germain du côté maternel).

La sœur cadette de Marie Antoinette Désirée, Liberté Bonvarlet nait à Coquelles en 1794 (Témoins : Gabriel Boudiseaux, concierge de 32ans et Marie Louise Marmin, femme de François Humez, meunier de Dampierre les Dunes alias St-Pierre pendant la Révolution). En 1818, elle est cultivatrice de 24ans à Coulogne quand elle y épouse Jean Marie Boutroy, cultivateur de 27ans à St-Tricat, fils de feu Jean Jacques Boutroy et Marie Marguerite Michelle Beauvois de St Tricat (Acte de mariage filiatif. Témoins cités: Jean Jacques Boutroy, 31ans, cultivateur à St-Tricat, frère de l'époux, Marc Gourdin, 34ans, cultivateur à Bonningue-les-Calais, son beau-frère à cause de Benoite Agathe Boutroy son épouse, Pierre Louis Bonvarlet, 30ans, cultivateur à Coquelles, frère de l'épouse et Pierre Louis Bonvarlet, 27ans, cultivateur à Hames, aussi son frère. Signatures des époux, de la mère de l'époux et des témoins) avec descendance Boutroy à St-Tricat et Hames-Boucres (deux enfants nés en 1819 et 1823) où Jean Marie est cultivateur. C’est à Coulogne qu’ils décèdent tous les deux à quelques jours d’intervalle en 1838, lui cultivateur de 48ans et elle cultivatrice de 44ans devenue Henriette Liberté (déclaré par son frère Jean Jacques Boutroy, 52ans, cultivateur à St-Tricat et son beau-frère, Pierre Louis Bonvarlet, cultivateur de 52ans à Coquelles). A noter que le fils du couple Branly-Bonvarlet, Charles Louis Branly, né en 1815 à Hames-Boucres épouse en 1842 à Coulogne la fille du couple Boutroy-Bonvarlet, Marie Louise Henriette Boutroy, née en 1819 à St-Tricat.

Le dernier enfant du couple Bonvarlet-Fourcroy est François Hubert Bonvarlet, né à Coquelles en 1798 (Témoins : François Fourée charron de 36ans et Marie Louise Fournier, 32ans, de St-Tricat). En 1819, il est cultivateur de 21ans à Coquelles quand il épouse à St-Pierre Louise Catherine Williaume, 20ans, née et domiciliée à St-Pierre, fille de Louis Marie Williaume et Marie Louise Bonvarlet de St-Pierre (Acte de mariage filiatif. Témoins cités : deux Pierre Louis Bonvarlet, 32ans et 28ans, cultivateurs à Coquelles, frères de l'époux, Louis Marie Williaume, 40ans, cultivateur à St-Pierre, père de l'épouse et Louis Bonvarlet, 33ans, teinturier à Calais, oncle de l'époux. Signatures des époux et des témoins). Marie Louise Bonvarlet, la mère de Louise Catherine, n’est pas directement reliée à la famille des Bonvarlet de son gendre : comme on l’explique un peu plus loin, c’est la fille de Jean Jacques Bonvarlet lui-même fils de Jean Philippe Bonvarlet et Marie Jeanne Dacquebert de Coulogne. Le couple Bonvarlet-Williaume reste à St-Pierre où François Hubert est cultivateur (1820-1832), marchand de charbon (1836-1845), marchand de briques (1856) et finalement rentier (1859) et où naissent cinq enfants Bonvarlet entre 1820 et 1832. C’est aussi à St-Pierre qu’ils décèdent, Louise Catherine en 1856 à 56ans à son domicile du no116 rue de la Pomme d’Or de la section G de St-Pierre, et François Hubert en 1864, rentier de 65ans au no15 de la Route de Boulogne de la section E (dans les deux cas, les témoins sont des voisins non apparentés)

Jacques Marie Bonvarlet à Marck et Ardres
Le neuvième et avant-dernier enfant du couple Bonvarlet-Dacbert, Jacques Marie Bonvarlet nait à Coquelles en 1751 (Parrain : Jacques Dacbert, fermier du marais, peut-être Pierre Jacques Dagbert, fils de Jacques et Marie Cotiere – voir plus loin - et marraine : Marie Barbe Dezegre, femme de Pierre Daudenthun, maréchal à Coulogne). Durant les cinq premières décennies de son existence, comme il est resté célibataire, on retrouve sa signature comme témoin ou parrain sur plusieurs actes impliquant les familles de ses frères et sœurs : parrain au baptême de sa nièce Marie Louise Antoinette Fournier en 1774 à St-Pierre, témoin au mariage de son frère Jean Baptiste a Coquelles en 1783, témoin au mariage de son frère Philippe en 1784 à St-Pierre, parrain au baptême de sa nièce Marie Antoinette Désirée Bonvarlet fille de Philippe et Marie Jeanne Fourcroy en 1786 à Coulogne. Probablement cultivateur à Coquelles jusqu’en 1784, on le retrouve à Marck à partir de 1786. En 1806, il est marchand blatier (= marchand de blé ou de grains) de 55ans à Marck quand il y épouse Marie Louise Antoinette Bernard, 30ans, elle-aussi de Marck, fille de feu Jacques Bernard et d'encore vivante Marie Louise Vanplus domiciliée à Balinghem, veuve en premières noces de Jacques Raudoux, de son vivant charron à Marck (Acte de mariage filiatif. Veuvage de l'épouse indiqué. Témoins : Jean Philippe Bonvarlet, cultivateur à Coquelles de 57ans et Jean Baptiste Bonvarlet, cultivateur à St-Pierre de 53ans, frères de l'époux, Jean Jacob Antoine Meurin, cultivateur de 57ans à Balinghem, beau-père de l'épouse et Marc Deleglise, cultivateur de 63ans à Marck, bel-oncle de l'épouse. Signatures des époux et des témoins sauf Jean Philippe Bonvarlet). Marie Louise Antoinette Bernard est née à Balinghem en 1775, la fille aînée de Jacques Charles Bernard et Marie Louise Vanplus qui s’était mariés à Marck la même année. Le couple Bonvarlet-Bernard est à Ardres en 1810 quand Marie Louise Antoinette donne naissance à leur unique enfant alors que Pierre Jacques Marie, 59ans, est marchand de farine au faubourg de cette ville. En 1813, il est aubergiste à Ardres, quand il témoigne au mariage de son neveu Pierre Louis Bonvarlet à Andres. En 1838 il est cabaretier à Ardres. C’est aussi à Ardres qu’ils s’éteignent, lui en 1841, aubergiste de 89ans.et elle en 1843, ménagère de 68ans.

Jean Baptiste Bonvarlet et Marie Catherine Humez aux Attaques et leurs descendants
Le dernier enfant du couple Bonvarlet-Dacbert, Jean Baptiste Bonvarlet, lui aussi nait à Coquelles mais est baptisé à Coulogne en 1753 (Le parrain est Pierre Antoine Gelé déjà rencontré plus haut et la marraine, Marie Antoinette Becquet, femme de Pierre Robillard, tous deux de Coulogne). En 1783, il est laboureur à Coquelles quand il y épouse Marie Catherine Humez ou Hummez, Humel.., 23ans, de Coulogne, fille de Jean Humez, meunier, et Marie Magdeleine Bélanger de Coquelles (Acte de mariage filiatif. Les témoins cités sont Pierre et Jacques Bonvarlet, frères de l'époux, Jean Hummez, père de l'épouse, François Hummez, son frère et Antoine Totain jeune homme de Coquelles. Signatures des époux et des témoins sauf le père de l'épouse). Le couple Bonvarlet-Humez reste d’abord à Coquelles où nait un premier enfant en 1783 puis on les retrouve aux Attaques où Jean Baptiste est fermier (1788, 1793) ou laboureur (1791) et où naissent six autres enfants Bonvarlet entre 1786 et 1795. Ils sont ménagers à St-Pierre en 1807 et c’est dans cette commune qu’ils s’éteignent, lui en 1813, jardinier de 60ans (déclaré par son fils Jean Baptiste Bonvarlet et son ami Jean Baptiste Sergeant) et elle en 1834, journalière de 73ans (au no59 rue de Bicoque dans la section C de St-Pierre, déclaré par Pierre Joseph Crochez, 66ans, jardinier, et Jean Baptiste Crochez, 22ans, journalier, des voisins).

L’aîné des enfants du couple Bonvarlet-Humez, Jean Louis Baptiste Bonvarlet, baptisé à Coquelles en 1783 (Parrain : François Humel, oncle maternel, jeune homme de Coquelles et marraine: Marie Louise Fournier, jeune fille de Coquelles) est en 1813 garçon meunier de fait à Sangatte et de droit à St-Pierre où résident ses parents quand il épouse à St-Pierre Marie Antoinette Magdeleine Levêque, 26ans, de St-Pierre, fille d'Antoine Levêque et Marie Magdeleine Desgardin (Acte de mariage filiatif. Témoins cités : Jacques Bonvarlet, 29ans, manouvrier à Marck et Pierre Joseph Bonvarlet, 27ans, manouvrier à St-Pierre. tous deux frères de l'époux, Antoine Levêque, 54ans, journalier à St-Pierre, père de l'épouse et Louis Antoine Léon Pierru, charpentier de 22ans à St-Pierre, son cousin. Les témoins Levêque et Pierru signent. Les époux et les témoins Bonvarlet ne signent pas) avec descendance Bonvarlet à St-Pierre (neuf enfants nés entre 1815 et 1830) où Jean Louis Baptiste est garçon-meunier (1815-1824) ou meunier (1819, 1822). En 1826 il est meunier à Sangatte et son épouse est marchande de légumes à Calais où elle accouche de leur fille Louise. En 1828, il est toujours garçon meunier et demeure au Fort-Nieulay et en 1830 il est ménager puis journalier en 1835 à St-Pierre. C’est dans cette ville qu’ils décèdent, elle à 47ans, en 1835 (au no13 de la digue Camin dans la section E de St-Pierre) et lui en 1836, à 53ans (à l’hospice civil de la rue de l’Hospice).

Suit Jacques Pierre Louis Bonvarlet, né aux Attaques mais baptisé à Coulogne en 1784 (Parrain : Jacques Marie Bonvarlet, jeune homme de Coquelles, probablement l'oncle paternel. Marraine : Marie Louise Antoinette Marmain, jeune fille de Coulogne). En 1807 il est journalier de 23ans à St-Pierre, probablement avec ses parents, quand il épouse à Marck Marie Jeanne Philippine Hanquez ou Anquier, 22ans à Marck, fille des défunts Pierre Hanquez et Marie Jeanne Dufour (Acte de mariage filiatif. Témoins cités : Jean Baptiste Bonvarlet, 54ans, ménager à St-Pierre, père de l'époux, Jacques Bonvarlet, 56ans, marchand à Marck, son oncle, Felix Lenez, journalier, beau-frère de l'épouse et François Austre? cultivateur de 35ans à St-Pierre, son ami. Signature du père de l'époux et du témoin Austre. Les époux et les deux autres témoins ne signent pas). Le couple Bonvarlet-Hanquez reste à Marck ou Jacques est journalier ou manouvrier (1808-1835) et où naissent douze enfants Bonvarlet entre 1808 et 1832. Philippine s’éteint à Marck en 1835 à 50ans (Témoins : Louis Marie Cotrez, 47ans, manouvrier et Pierre Sauvage, 59ans, ménager, des voisins). Jacques alors manouvrier de 51ans à Marck s’y remarie en 1836 avec Marguerite Françoise Prompt ménagère de 35ans à Marck, fille des défunts Sébastien Michel Prompt et Marie Françoise Augustine Hanne, veuve de François Monard (Acte de mariage filiatif. Veuvage des époux indiqué. Témoins cités : Joseph Bonvarlet, manouvrier de 49ans à St-Pierre, frère de l'époux, Omer Clipet, cultivateur de 44ans à St-Pierre, son ami, Louis Marie Peron, manouvrier de 46ans à Marck et Henry Odoard, ménager de 29ans à Marck, tous deux beaux-frères de l'épouse. Signature des témoins Clipet et Odoard. Les époux et les deux autres témoins ne signent pas) sans descendance. Jacques s’éteint à Marck en 1843, ménager de 58ans (déclaré par son beau-frère Henry Oduard, 36ans, meunier et son ami Marc Joannin, 28ans, ménager).

Le troisième enfant du couple Bonvarlet-Humez est Pierre Joseph Bonvarlet baptisé à Coulogne en 1786 (Parrain : Jacques Bourbier, maréchal à Coulogne, veuf de Marie Barbe Dezegre et marraine : Geneviève Ranson épouse de Pierre Bonvarlet fermier de la paroisse de Marck, probablement l'oncle paternel). En 1814, il est manouvrier de 28ans à St-Pierre quand il épouse à Oye Marie Catherine Eugénie Liné ou Linet, journalière de 24ans à Oye, fille de feu Jacques Charles Liné et Geneviève Capron (Acte de mariage filiatif. Témoins cités : Jean Baptiste Bonvarlet, meunier de 31ans à St-Pierre et Jacques Pierre Bonvarlet, manouvrier de 30ans à Marck, frères de l'époux, Pierre François Chatiliez, instituteur de 47ans et Louis Demilly, tonnelier de 27ans, tous deux d'Oye. Signatures des témoins Chatiliez et Demilly. Les époux, leurs mères et le témoins Bonvarlet ne signent pas). Après un court séjour à Oye où Joseph est journalier et où nait un premier enfant, le couple Bonvarlet-Liné s’installe à St-Pierre (Section des Hautes Communes en 1826 et 1829, no59, rue de Bicoque, section C en 1832) où Joseph est journalier (1816-1832) et où naissent sept autres enfants Bonvarlet entre 1816 et 1832. Joseph s’éteint à son domicile du no71 de la rue de Bicoque à St-Pierre en 1856, journalier de 71ans (déclaré par Charles Lecrus?, 63ans, cantonnier et Jean Louis Leblanc, 48ans, journalier, des voisins). C’est aussi sur la rue de Bicoque qu’Eugénie s’éteint en 1875 à 84ans (déclaré par son petit-fils Henry Crochez, 34ans, et par Jules Tourneur, 34ans, entrepreneur de travaux. Note : Henry Crochez, architecte, né en 1841 chez Pierre Joseph Bonvarlet à St-Pierre, est le fils d'Henry Crochez, cantonnier, qui épouse Eugénie Bonvarlet, fille de Pierre Joseph en 1839 à St-Pierre).

Suit Marie Catherine Geneviève Bonvarlet, née aux Attaques et baptisée à Coulogne en 1788 (Parrain : Antoine Delattre, jeune homme de Coulogne. Marraine : Geneviève Fournier, jeune fille de Coquelles). En 1819, elle est chez sa mère veuve à St-Pierre quand elle épouse à 30ans Jean Pierre Rock, journalier de 32ans né et domicilié à Frethun, fils de Pierre Rock et Marie Anne Roger (Acte de mariage filiatif. Témoins cités : Jean Jacques Rock, 25ans, et François Rock, 22ans, journaliers à Frethun et frères de l'époux, Jean Louis Bonvarlet, 32ans, journalier à St-Pierre et Jean Baptiste Floreal Bonvarlet, 24ans, garçon meunier à St-Pierre, frères de l'épouse. Les époux, les parents de l'époux, la mère de l'épouse et les témoins ne signent pas) avec descendance Rock à St-Pierre (deux filles nées en 1820 et 1822) où Jean Pierre est journalier. Catherine s’éteint prématurément à St-Pierre en 1822 à 32ans (Témoins : Jean Baptiste Floréal Bonvarlet, 27ans, garçon brasseur, probablement son frère cadet, et Pierre Lavoy, 27ans, voiturier, tous deux à St-Pierre). Jean Pierre Rock se remarie en 1823 à St-Pierre avec Marie Catherine Adélaïde Leblond.

Après Marie Antoinette Pétronille, née aux Attaques et baptisée à Coulogne en 1991 (Parrain : Jean Louis Bonvarlet, fermier à Coquelles, époux de Marie Antoinette Fourcroy, donc oncle paternel et marraine : Marie Antoinette Delville épouse de Jean François Robilliard fermier à Coulogne) qui ne survit que sept semaines suivi de Jean Baptiste Augustin, né à Marck et enregistré à Coulogne en 1793 mais qui décède aux Attaques quatre mois plus tard la même année (déclaré par Pierre François Jean Roubillard, fermier de 37ans, et Philippe Lefebvre, journalier de 41ans, tous deux de Coulogne), le dernier enfant du couple Bonvarlet-Humez est Jean Baptiste Floréal Bonvarlet , né à Marck en 1795 (le 23 floréal de l’an 3 du calendrier républicain d’où son prénom). En 1819 il est garçon meunier de 23ans à St-Pierre, probablement avec son frère aîné Jean Louis, quand il y épouse Magdeleine Catherine Josephe Morel, 20ans, à St-Pierre, née à Calais, fille de feu Joseph Morel et Marie Catherine Angélique Marcotte (Acte de mariage filiatif. Témoins cités : Jean Louis Bonvarlet, 32ans, meunier à St-Pierre, frère de l'époux, François Druelle, 52ans, aussi meunier à St-Pierre son ami, Joseph Morel, 21ans, voiturier à St-Pierre, frère de l'épouse et Louis Dauchart, 31ans, portefaix à St-Pierre, son beau-frère. Signature du témoin Druelle. Les époux et les autres témoins ne signent pas) avec descendance Bonvarlet à St-Pierre (une fille née en 1819) où Floréal reste garçon-meunier. Après le décès prématuré à 23ans de sa première épouse en 1821 à St-Pierre, il est garçon brasseur à St-Pierre en 1822 puis journalier en 1824 quand il s’y remarie à 28ans avec Florentine Geneviève Dewatine, 26ans, journalière à St-Pierre, fille de feu César Dewoitine et Marie Anne Faroux, journalière à St-Pierre (Acte de mariage filiatif, Veuvage de l'époux mentionné. Témoins cités : Jacques Bonvarlet, 36ans, journalier à Marck, Joseph Bonvarlet, 34ans, journalier à St-Pierre, tous deux frères de l'époux, Pierre Dewoitine, charpentier de 54ans à St-Pierre, oncle de l'épouse et César Dewoitine, charpentier de 28ans à Calais, son frère. Signatures de l'épouse et des témoins Dewoitine. L'époux, les mères des époux et les témoins Bonvarlet ne signent pas) avec nouvelle descendance Bonvarlet à St-Pierre (deux filles nées en 1824 et 1830) où Floréal reste journalier (en 1839 et 1843, au mariage de ses deux premières filles) et où il s’éteint en 1857, journalier de 62ans au no23 rue des Moulins, section G (Témoins:  François Dewatine, menuisier de 51ans, son beau-frère et Jean Baptiste Mouchon. perruquier de 47ans, un voisin). C’est aussi à St-Pierre que Geneviève, sa deuxième épouse décède en 1875, journalière de 67ans au no40 rue des Moulins, section G.

Antoine Dagbert époux Lecomte fermier à Coquelles puis Frethun
Revenons au couple Dacbert-Hembert du début de ce chapitre. Comme indiqué plus haut, ils n’ont que deux enfants qui atteignent l’âge adulte et se marient. Ce sont Marie Jeanne Dacbert baptisée à Coulogne en 1712 et qui épouse Pierre Bonvarlet en 1734 (voir plus haut) et Antoine François baptisé à Coulogne en 1722. En 1742, cet Antoine François Dacquebert (Dagbert au décès) est un jeune homme de la paroisse de Coulogne quand il y épouse Marie Suzanne Le Conte ou Leconte, Le Comte, Lecomte, veuve, elle-aussi de Coulogne (Acte de mariage partiellement filiatif. Veuvage de la contractante évoqué mais sans l'identité du conjoint décédé. Témoins cités : Marie Hembert, mère du contractant, Antoine Delattre, son beau-père et Jacques Leconte, frère de la contractante. Marques des contractants et des témoins Hembert et Delattre. Signatures du témoin Leconte, d'Antoine Trolé et M. Marmain). Geneanet vlecuyer qui ne mentionne pas le mariage de 1742 indique que Marie Suzanne Lecomte, baptisée en 1711 à Coulogne, fille de Pierre Lecomte, fermier laboureur à Coulogne, et Suzanne Foulon, s’est mariée en 1728 à Coulogne avec Pierre Outre avec cinq enfants (Hy)outre baptisés à Coulogne et aux Attaques entre 1731 et 1742. Les registres de Coulogne indiquent un décès de Pierre Outre, 35ans, époux de Marie Suzanne Lecomte en avril 1742 ce qui est compatible avec un deuxième mariage en juillet 1742 avec Antoine Dacquebert.

Le couple Dacquebert-Leconte reste d’abord à Coulogne où Antoine est manouvrier et jardiner et où nait un premier enfant (1744) puis ils s’installent dans le marais de Coquelles où Antoine est fermier et où naissent cinq autres enfants dont des jumeaux entre 1746 et 1754. En 1758, ils sont toujours à Coquelles quand Marie Suzanne témoigne au mariage dans cette paroisse de da fille aînée du premier lit, Marie Jeanne Hyoutre, avec Jean Baptiste Langlois de St-Pierre. En 1772, Antoine François et Marie Suzanne sont à Fréthun où ils marient leur fille Marie Antoinette avec Jean Pierre Lavieville. En 1782, Marie Suzanne est seule pour assister au deuxième mariage de cette même Marie Antoinette, toujours à Frethun. De fait Antoine François Dagbert, fermier de 60ans environ, époux de Marie Antoinette Lecomte s’est éteint à Fréthun en 1781 (déclaré par ses neveux Dominique Coulon de St-Pierre et Jean Baptiste Bonvarlet de Coquelles, ce dernier probablement le fils de Pierre Bonvarlet et Marie Jeanne Dacbert comme présenté plus haut). Marie Suzanne devenue Marie Antoinette décède peu après, en 1783, à 79ans, elle-aussi à Frethun (déclaré par son beau-fils Pierre Bigot de Frethun et son neveu Jacques Bonvarlet de Coquelles, vraisemblablement lui-aussi, le fils de Pierre Bonvarlet et Marie Jeanne Dacbert).

La plupart des enfants du couple Dacquebert-Lecomte meurent en bas-âge. L’ainée Marie Louise Antoinette, baptisée à Coulogne en 1744 (Parrain : Pierre Bonvarlet, jeune homme de Coquelles et marraine : Marie Delattre, jeune fille de Coulogne) est probablement la Marie Jeanne qui s’éteint à Coquelles en 1750 à 6ans (Témoins : son père et P. Bonvarlet, probablement Pierre Louis Bonvarlet cousin du côté maternel d'après sa signature). Suit Marie Madeleine baptisée à Coquelles en 1746 (Parrain : Jean Noel Dufay, manœuvre de profession et marraine : Marie Jeanne Broncq) mais dont on perd la trace. Après une fille mort-née en 1749, Marie Suzanne accouche en 1750 à Coquelles des jumeaux Marie Antoinette (Parrain : Philippe Desmarets, fermier à Coquelles et marraine : Marie Marguerite Delbeque) et Antoine (Parrain : Jacque Le Conte, fermier d'Hames, oncle paternel et marraine : Marie Jeanne Dagbert, tante paternelle) qui malheureusement décèdent tous les deux l’année suivante 1751 (au décès d’Antoine, le cousin Pierre Bonvarlet signe comme témoin).

Marie Antoinette Dagbert épouse Lavieville, Bigot et Rault à Frethun
Le seul enfant du couple Dacquebert-Lecomte qui atteint l’âge adulte et se marie plutôt trois fois qu’une est la dernière, Marie Antoinette Dagbert (Dacquebert à la naissance, Dagbert aux mariages et au décès) baptisée à Coulogne en 1754 (Parrain : Pierre Bonvarlet, aussi fermier à Coquelles et Marie Anne Duhamel, fermière à Coulogne). En 1772 elle épouse à Frethun où elle vit avec ses parents Jean Pierre Lavieville garçon mineur fils de Pierre Lavieville et de feue Marguerite Vasseur, de St Pierre (Acte de mariage filiatif. Pas de témoins cités. Signatures de Marie Antoinette Dagbert (la mariée), Antoine Lavieville, Jean Marie Vasseur et Louis François Vasseur? Marques de Jean Pierre Lavieville (le marié), Pierre Lavieville (le père du marié), Antoine François Dagbert et Marie Suzanne Leconte (les parents de la mariée). Antoine Lavieville pourrait être le demi-frère de Jean Pierre issu du remariage de Pierre Lavieville avec Marie Antoinette Evrard en 1748 à Coulogne. D’après sa signature, Louis François Vasseur serait l’oncle maternel de Jean Pierre Lavieville, charron à Coquelles). Le couple Lavieville-Dagbert reste à Frethun où Pierre est fermier (1779) et où naissent deux enfants Lavieville en 1775 et 1779. Pierre décède prématurément à Frethun en 1780, fermier de 38ans (en fait 35ans, déclaré par son frère Jean Jacques Lavieville et son cousin germain Jean Louis Vasseur. Jean Jacques est probablement comme Antoine Lavieville un demi-frère né en 1763 du re-mariage du père de Pierre avec Marie Antoinette Evrard. Jean Louis Vasseur pourrait être un fils de Louis Francois Vasseur, l’oncle maternel du décédé déjà témoin au mariage de 1772).

Marie Antoinette, alors âgée de 28ans, se remarie en 1782 à Fréthun où sa mère Lecomte est toujours vivante, avec Pierre Bigot, lui-aussi âgé de 28ans, fils de feu Louis Bigot et Marie Jeanne Robitaille de Coulogne (Acte de mariage filiatif. Veuvage de l'épouse indiqué. Témoins cités : Claude Pruvot de la paroisse de Coquelles, Jean Jacques Carpentier de Fréthun, amis de l'époux, Pierre Dominique Le Conte de Coulogne, Jean Baptiste Bonvarlet de Coquelles, cousin germain de l'épouse. Signatures de l'épouse et des témoins. L'époux ne signe pas. Pierre Dominique Le Comte est vraisemblablement le fils de Jacques Lecomte, le frère de Marie Suzanne, la mère de l'épouse déjà témoin au mariage de sa sœur en 1742. c'est donc bien un cousin de l'épouse du côté maternel. Comme indiqué plus haut, Jean Baptiste Bonvarlet est le fils de Pierre et Marie Jeanne Dacbert, la sœur d'Antoine, le père de l'épouse et donc son cousin du côté paternel.). Le couple Bigot-Dagbert reste à Fréthun où Pierre est fermier (1783) et où naissent trois garçons Bigot entre 1743 et 1789. En 1783, Pierre est témoin au décès de sa belle-mère Marie Antoinette Lecomte. Il s’éteint prématurément en 1788, fermier de 32ans à Fréthun (Témoins : Antoine Bigot de Marck, son frère et Pierre Dominique Le Comte, cousin germain, de Coulogne, déja témoin au mariage de 1782).

En 1789 Marie Antoinette qui a alors 36ans se remarie une deuxième fois à Fréthun avec Jean François Rault, domestique de 21ans «et depuis 5 mois environ de la paroisse de Fréthun, avant de celle de Coquelles», fils des défunts Pierre Rault, de son vivant «occupeur» du marais de Coquelles, et Marie Marguerite Bienaimé (Acte de mariage filiatif . Veuvage de l'épouse indiqué. Témoins cités : Jean Pierre Rault, oncle de l'époux et son tuteur, occupeur dans le marais de Hames, et Jean Louis Rault, aussi son oncle, occupeur dans le marais de Coquelles, monsieur Bigourd Duval, capitaine de navire à Calais, propriétaire de l'épouse et Jean Jacques Carpentier, maître d'école à Frethun, son ami. Signatures des époux et des témoins. Note : selon geneanet hcatel, Jean Pierre Rault et Jean Louis Rault seraient avec Pierre Gabriel, le père de l'époux, les seuls des 14 enfants de Gabriel Rault et Marie Jeanne Broucq à n'être pas décédés en bas-âge. On ignore la nature de l’activité d’occupeur dans un marais. Dans l’acte de mariage de 1789, Pierre Bigot, l’époux précédent de Marie Antoinette est lui-aussi qualifié d’occupeur dans le marais de Frethun). Le couple Rault-Dagbert reste à Frethun où Jean François est occupeur (1791), marchier (maraîcher?) dans la section du marais (1794) et herbager au grand marais (1797) et où naissent trois enfants Rault entre 1791 et 1797. Marie Antoinette s’éteint en 1802 à Frethun, herbagère de 52ans (Témoins : Pierre (Le)Comte, son cousin germain, herbager à Coulogne et Jean Pierre Rault, herbager à Hames, son beau-frère).

Jean François, alors ‘marécher’ de 34ans à Fréthun se remarie en 1803 à Peuplingues avec Marie Louise Françoise Parenty, 22ans, fille de Gabriel Robert Parenty et Marie Louise Herbet de Peuplingues (Acte de mariage filiatif. Pas mention du veuvage de l'époux. Témoins cités : Pierre Vincent, meunier de 28ans à Peuplingues, Louis Compiègne, herbager de 25ans à Coquelles, François Touret et Jean Jacques Baude, cultivateurs de respectivement 47ans et 50ans à Peuplingues. Signatures des époux, du père de l’épouse et des témoins). Le couple Rault-Parenty reste à Fréthun  où François est ménager et ou naissent quatre autres enfants Rault entre 1804 et 1812. En 1820, il est toujours ménager mais à Coquelles. Le recensement de Coquelles de 1820 donne: François Rault, ménager de 52ans, Marie Louise Françoise Parenty, sa femme de 39ans et leurs enfants Rault : Célestin, 16ans, Louis, 14ans, Jean Baptiste, 10ans et Françoise Éléonore, 8ans. En 1831, on le retrouve laitier à Calais où sa fille du premier lit, Éléonore, est mariée depuis 1823 avec Pierre Morel qui lui aussi est laitier en 1831 (voir plus bas) : le recensement de Calais pour 1831 donne sur la rue du Hazard  : François Rault, laitier de 66ans (plutôt 62ans), Françoise Parenty, femme Rault, 50ans, Célestin Rault, 27ans, Baptiste Rault, 21ans,  et Françoise Rault, 19ans et celui de 1836 donne sur la même rue : François Rault, laitier de 71ans (plutôt 67ans), Françoise Parenty, femme Rault, 55ans, Baptiste Rault, 26ans, manouvrier,  et Françoise Rault, 23ans. Finalement Jean François s’éteint en 1841 sur la rue du Hazard à Calais, laitier de 71ans.

Au fil des ans et des mariages, Marie Antoinette Dagbert a donné naissance à au moins huit enfants entre 1774 et 1797. Tous ces enfants sont nés à Frethun mais hormis ceux du dernier mariage, ils ont tous été baptisés à Coulogne.

 L’ainée des enfants Lavieville, Marie Françoise Antoinette Lavieville, baptisée à Coulogne en 1775 (Parrain : Jacques Lavieville, jeune homme de St Pierre, peut-être l'oncle paternel qui sera témoin au décès du père en 1780 mais il n’a que 12ans, et marraine : Marie Françoise Rault, jeune fille de Hames?) épouse à 27ans en 1803 à Frethun Pierre François Barbier. manouvrier de 33ans à Andres, fils de Pierre Barbier et Marie Anne Borain (Acte de mariage filiatif. Les témoins cités sont François Rault, ménager de 35ans à Frethun, probablement le beau-père de l’épouse, Antoine Bouclet, cultivateur à Coulogne, Jacques Lavieville, boucher de 40ans à Calais, probablement l’oncle paternel et peut-être le parrain et Louis Compiegne, cultivateur de 25ans à Coulogne. Signatures de l'épouse et des témoins. L'époux ne signe pas). On perd leur trace après ce mariage mais Pierre François Barbier manouvrier de 42ans, fils des défunts Pierre et Marie Anne Beaurin réapparaît à Andres en 1812 quand il y épouse Marie Barbe Vigneron, 40ans, fille des défunts Barthelemy Vigneron et Marie Anne Crendalle, veuve de Pierre Jacques Abraham Lallemand (Acte de mariage filiatif. Veuvage de l'épouse indiqué mais pas celui de de l'époux. Témoins cités : Antoine Lallemand, cultivateur, beau-frère de l'épouse, Jean Marie Antoine Thueux, curé de la paroisse, Jean Baptiste Delattre, et Pierre Jacques Creuse, cultivateurs, tous d'Andres. Signatures des témoins. Les époux ne signent pas). Il s’éteint à Andres en 1825, tourbier de 55ans, époux de Marie Barbe Vigneron, tourbière, qui décède l’année suivante (déclaré par Louis Gambier, 44ans, cordonnier à Andres, beau-frère et Abraham Lallemand, 22ans,  tourbier à Andres, beau-fils). On ignore ce qui est arrivé à sa première épouse.

Sa sœur cadette, Marie Elisabeth Lavieville, baptisée en 1779 (Parrain : Louis Bonvarlet, jeune homme de la paroisse de Coquelles et marraine : Elizabeth Lavieville, jeune fille de la paroisse de St Pierre) épouse à 19ans, en 1798, à Fréthun Louis François Hove, manouvrier de 23ans à Fréthun, fils de Jean Marie Hove, manouvrier à Fréthun et Marie Jeanne Letendart (Acte de mariage filiatif. Les témoins cités sont : Jean Marie Hove, manouvrier de 62ans à Nielles -les-Calais, probablement le père de l'époux, Pierre Eloy Clabaud aussi manouvrier de 32ans à Nielles, Jean Marie l'Étendart, herbager de 53ans à Coquelles et Jean François Rault, herbager de 30ans à Fréthun, probablement le beau-père de l'épouse. Apparemment, les époux et les témoins signent. Pas de signatures originales sur la copie de l’acte disponible). Le couple Hove-Lavieville reste à Nielles-lès-Calais où Louis Francois est journalier (1799) et où naissent deux garçons Hove, François en 1799 (les témoins sont les aïeux paternel et maternel, Jean Marie Hove, 63ans, journalier à Nielles et Marie Antoinette Dacbert, herbagère de 49ans à Fréthun) et Pierre Théodore en 1803 (les témoins sont Pierre Théodore Lambert et Marie Antoinette Lavieville, probablement la tante maternelle, tous deux jeunes gens de Fréthun). C’est aussi à Nielles-lès-Calais que Marie Elizabeth s’éteint prématurément en 1803 à 24ans (déclaré par Charles Baude, cultivateur à Nielles, un voisin et Pierre Demaret, journalier à Nielles, un ami). Louis François re remarie en 1804 à Nielles avec Marie Jeanne Demaret, 20ans, fille de Pierre Demaret et Marie Ursule Fournier.

Les trois enfants du couple Bigot-Dagbert, tous des garçons, nés à Fréthun et baptisés à Coulogne, atteignent l’âge adulte et fondent des familles Bigot à Fréthun et Coquelles. L’aîné, Pierre Charles Bigot, baptisé en 1783 (Parrain : Marc Vincent, jeune homme de Coulogne et marraine : Marie Louise Pruvots, jeune fille de Coquelles) est meunier de 29ans en 1812 à Peuplingues quand il y épouse Antoinette Hyacinthe Parenty, 19ans, née et domiciliée à Peuplingues, fille de Gabriel Robert Parenty et Marie Louise Herbet (Acte de mariage filiatif. Témoins cités : François Rault, 43ans, herbager à Fréthun, beau-père de l'époux, Joachin Vasseur, rentier de 64ans à Guînes, son ami, Gabriel Robert Parenty, meunier de 68ans à Peuplingues, père de l'épouse et Gabriel Robert Parenty fils, 30ans, pensionnaire du gouvernement à Sangatte, son frère. Signatures des témoins. Les époux ne signent pas. A noter que l’épouse est la sœur de Marie Louise Françoise Parenty avec qui le témoin François Rault se remarie en 1803 – voir plus haut. Il est donc non seulement beau-père de l’époux mais aussi beau-frère de l’épouse) avec descendance Bigot à Peuplingues (naissance de Pierre Joachim en 1813) et Coquelles (naissance d’Antoine Hyacinthe en 1814) où Pierre Charles est ménager. C’est aussi à Coquelles qu’ils décèdent prématurément, Pierre Charles en 1815, ménager de 33ans (déclaré par son beau-père François Rault, ménager de 47ans à Fréthun et Alexis Boulanger, 31ans, instituteur à Coquelles son ami) et Antoinette Hyacinthe en 1817 à 23ans (déclaré par les mêmes témoins). A noter qu’elle s’était remariée en 1816 à Coquelles avec Jean Jacques Pierre Joanin, un ménager de 26ans de Hames.

Le frère cadet de Pierre Charles, Antoine Bigot, baptisé en 1784 (Parrain : Pierre Mathieu Delbecque, jeune homme de Coquelles et marraine : Marie Jeanne Langloy, jeune fille de St-Pierre) est journalier de 24ans à Fréthun en 1809 quand il épouse à Coquelles Catherine Petit, ménagère de 35ans à Coquelles, née à Sangatte, fille des défunts Pierre Petit et Marie Anne Malfoy de Sangatte et veuve d'Antoine Marie Bertout (Acte de mariage filiatif. Veuvage de l'épouse indiqué. Témoins cités : de nouveau François Rault, ménager de 40ans à Fréthun, beau-père de l'époux, Louis Marie Bertout, 29ans, instituteur à Coquelles, son ami, Jean Hiart, journalier de 29ans à Sangatte, beau-frère de l'épouse et Jean Louis Dessaint, cultivateur de 41ans à St-Tricat, son ami. Signatures des témoins. Les époux ne signent pas) avec descendance Bigot à Coquelles (Antoine/Ferdinand en 1810 et François Joseph en 1813) où Antoine est ménager. C’est aussi à Coquelles que Catherine s’éteint en 1815 à 42ans (déclaré encore une fois par François Rault, ménager de 40ans à Fréthun, probablement le beau-père de son mari, et Alexis Boulanger, instituteur de 32ans à Coquelles, un voisin). Antoine, alors ménager de 35ans à Coquelles se remarie en 1820 à Coulogne avec Marie Louise Angélique Bertout, 26ans, de Coulogne, fille de Jacques Pierre Bertout, marchand épicier en détail à Coulogne, et Marie Angélique Brébant (Acte de mariage filiatif. Veuvage de l'époux indiqué. Témoins cités : de nouveau Jean François Rault, ménager de 52ans à Coquelles, beau-père de l'époux, François Jacques Landrin, cultivateur de 29ans à Coquelles, son ami, Jacques Pierre Bertout, marchand épicier en détail de 70ans à Coulogne, père de l'épouse et Pierre Louis François Sévère Bertout, garçon laboureur de 36ans à Guînes, frère consanguin de l'épouse. Signature de l'épouse et des trois premiers témoins. L'époux et le quatrième témoin ne signent pas) avec nouvelle descendance Bigot à Coquelles (Antoine François en 1820 et Pierre Louis Noel en 1822) et Fréthun (Baptiste Charles en 1825) où Antoine est ménager. Le recensement de Coquelles pour 1820 donne Antoine Bigot, journalier de 36ans, Angélique Bertout, 27ans, son épouse et les premiers enfants Bigot d’Antoine, Ferdinand, 10ans et Joseph, 7ans. Celui de 1831 à Fréthun donne : Antoine Bigot, ménager, père, Marie Louise Bertout, mère et les enfants Bigot : Antoine, 21ans, Joseph, 18ans, François Antoine, 11ans,  Pierre Louis, 8ans plus Pierre Bigot, 18ans, son neveu,-peut-être le fils orphelin de son frère Pierre Charles, Joseth Bigot, 42ans, son frère et Marie Rosalie Duriez, 47ans, sa belle-sœur. Antoine s’éteint à Fréthun en 1840, ménager de 54ans dans cette commune (déclaré par son fils Joseph Bigot, journalier de 27ans à Frethun, et son frère Joseph Bigot, journalier de 51ans à Coquelles). Angélique, sa veuve, se remarie en 1843 à Coquelles avec Armand Désiré Leclerc, débitant de tabac de 63ans à Sangatte où elle s’éteint en 1844 à 51ans.

Le troisième et dernier enfant du couple Bigot-Dagbert, Pierre Louis Joseph Bigot, baptisé en 1789 à Coulogne (Enfant posthume avec pour parrain : Pierre Louis Rault, jeune homme d'Hames et pour marraine : Marie Antoinette Lavieville, jeune fille de Fréthun, peut-être sa demi-sœur) est journalier de 21ans à Fréthun en 1809 quand il épouse à Marck Marie Rosalie Duriez ou Durier, 25ans, née et domiciliée à Marck, fille des défunts Jean Marie Duriez et Marie Jeanne Pruvost (Acte de mariage filiatif. Témoins cités : de nouveau François Rault, cultivateur de 40ans à Fréthun, beau-père de l'époux, Antoine Bigot, ménager de 25ans à Coquelles, son frère, Augustin Alexandre, ménager de 59ans à Marck, oncle de l'épouse et Pierre Bertout, horloger de 45ans à Marck, son oncle. Signatures des témoins Rault, Alexandre et Bertout. Les époux et le témoin Bigot ne signent pas). On les retrouve en 1820 dans le recensement de Frethun qui donne : Joseph Bigot, 31ans, journalier, Rosalie Duriez, 36ans, son épouse et Pierre Bigot, 8ans, leur fils dont on ignore la date et le lieu de naissance. Ils sont tous les deux avec la famille d’Antoine, le frère aîné de Joseph, dans le recensement de Frethun de 1831 puis on les retrouve seuls dans les recensements de 1836 à 1851 de Coquelles où Joseph est ménager puis journalier au lieu-dit Le Marais. Joseph s’éteint à Coquelles en 1854, journalier de 65ans (déclaré par des amis : Victor Leclercq, journalier de 48ans à Hames-Boucres et Pierre Louis Berzin , garde-champêtre de 44ans à Coquelles). On retrouve sa veuve Rosalie Duriez, 72ans, chez sa cousine Eleonore Rault, rue des Prêtres à Calais, dans le recensement de 1861.

On dénombre trois enfants pour le couple Rault-Dagbert. L’aîné Jean François Rault baptisé à Fréthun en 1791 (Parrain: Jean Jacque Rault, son oncle, et marraine : Marie Jeanne Frichenez (signe Genne Frisme) épouse de Jean Baptiste Langloi ou Langlois de Calais) est journalier en 1813 quand il est incorporé au 48e régiment d'infanterie de ligne comme fusilier dans les armées napoléoniennes. Malheureusement il décède à 23ans en mars 1814 à l'hôpital de Hambourg des suites de fièvres. Suit Marie Louise Françoise Eléonore Rault, née à Fréthun en 1794 (Témoins : Jean Louis Rault, 28ans, journalier, domicilié dans la commune de Dampierre les Dunes =St-Pierre et Marie Antoinette Ducoroy, journalière de 64ans, de Coquelles). On la retrouve en 1823 à Calais comme fille de confiance de 29ans quand elle y épouse Pierre Louis Marie Morel, voiturier de 40ans à Calais, originaire de Marck, fils de feu Jean Louis Morel et Marie Antoinette Gresset, jardinière à Marck (Acte de mariage filiatif. Témoins cités : Jean Jacques Louis Morel, jardinier de 44ans à Rodelinghem, frère de l'époux, François Lavoine, herbagier de 36ans à Fréthun, Jacob Isaac, négociant de 44ans à Calais et Jean Philippe Dominique Lefrant, cultivateur de 38ans à Calais, tous trois amis des époux. Signature de l'époux, de sa mère, du père de l'épouse et des témoins. L'épouse ne signe pas) avec un enfant prénommé Louis Auguste Édouard né à Calais en 1829 où Louis est cocher puis laitier (Recensement de 1831 sur la rue des Prêtres avec Louis Morel, 48ans, laitier, Éléonore Rault, 38ans, sa femme, Louis Morel, 2ans, son fils et Ursule Liévin, 21ans, domestique. Comme indiqué plus haut, le même recensement montre que François Rault, le père d’Éléonore, est lui aussi laitier sur la rue du Hazard à Calais). Louis Morel est toujours laitier avec sa femme et son fils sur la rue des Prêtres dans le recensement de 1841. Dans celui de 1846, c’est Louis fils âgé de 17ans qui est laitier et la maison de la rue des Prêtres accueille des pensionnaires. Louis père s’éteint en 1849, laitier de 66ans sur la rue des Prêtres. Éléonore Rault, sa veuve, continue de gérer la pension de la rue des Prêtres. Le recensement de 1851 donne Léonore Rault veuve Morel, 60ans, Pierre (=Louis) Morel, 22ans, son fils et six pensionnaires. Celui de 1856 donne Éléonore Rault, femme Morel, 66ans, ‘Pension bourgeoise’, Pierre Morel, 27ans, son fils cultivateur, Marie Morel, 20mois, sa petite fille et quatre pensionnaires.. Celui de 1861 donne Éléonore Rault veuve Morel, 69ans, et Rosalie Duriez, veuve Bigot, 72ans, probablement sa cousine, Marie Morel, 8ans, probablement sa petite fille et quatre pensionnaires. Enfin dans celui de 1866, il ne reste plus qu’Éléonore Rault veuve Morel, 73ans, rentière et Marie Morel, 11ans, probablement sa petite fille. Eléonore décède en 1870, rentière de 76ans, chez son fils Louis Auguste Edouard Morel, cultivateur de 41ans à Balinghem.

Le fils unique du couple Morel-Rault, Louis Auguste Édouard Morel, né à Calais dans la maison de la rue des Prêtres en 1829 (Témoins : Louis Antoine Thomassin, 31ans, journalier et Jean Mathieu, 34ans, garçon de table, tous deux de Calais) est laitier de 23ans chez sa mère veuve en 1853 quand il épouse à Coulomby près de Lumbres Marie Mathilde Ducrocq, 24ans, sans profession à Coulomby, fille d'Herman Joseph Ducrocq, cultivateur à Coulomby, et de feue Marie Célestine Bayard (Acte de mariage filiatif. Témoins cités : Louis Rault, 21ans, propriétaire à Calais, cousin germain de l'époux, François Joseph Ducrocq, 39ans et Joseph Désiré Ducrocq, 28ans, cultivateurs, frères de l'épouse, et Antoine Marie Lavoisier, 33ans, instituteur, son beau-frère. Signatures des époux, de la mère de l'époux, du père de l'épouse et des témoins) avec au moins deux enfants Morel, Marie née vers 1854 (et chez sa grand-mère Rault à Calais dans les recensements de 1856, 1861 et 1866) et Louis Auguste Édouard né en 1856 à Calais (Témoins : Louis Rault, 50ans, rouleur et Célestin Rault, 51ans, marchand de vins en gros, tous deux de Calais) mais absent des recensements de 1856 et 1861 de cette ville. Marie Mathilde s’éteint prématurément, à 27ans, peu de temps après cette deuxième naissance. Louis, toujours laitier de 28ans à Calais, se remarie en 1857 à Balinghem avec Marie Félicie Adèle Penin, 22ans, sans profession à Balinghem, fille de Pierre Martin Penin, cultivateur et Marie Émilie Adèle Deseille, de Balinghem (Acte de mariage filiatif. Veuvage de l'époux indiqué. Témoins cités : Jean Marie Dessille, cultivateur de 69ans à Balinghem, aïeul maternel de l'épouse, Célestin Rault, 52ans, marchand de vins, oncle de l'époux, Louis Rault, 23ans, clerc de notaire, son cousin germain, et Louis Sanson, 73ans, rentier, tous les trois de Calais. Signatures des époux, de la mère de l'époux, des parents de l'épouse et des témoins) Ce deuxième mariage donne au moins cinq enfants Morel nés à Balinghem (Pierre Grégoire Auguste en 1858 et Marie Adèle Augusta en 1859) alors que Louis est toujours laitier à Calais, puis à Calais (Marie Céline en 1861) où Louis est facteur de diligence, puis à Paris-18 (Auguste en 1863) où il est employé du Chemin de Fer du Nord et enfin de retour à Balinghem (Martial Jean Louis Marie en 1869) où il est cultivateur voire propriétaire (1868). C’est aussi à Balinghem qu’Adèle s’éteint prématurément, à 35ans. Louis réapparaît dans le recensement de 1872 à Balinghem comme Edouard Morel, 43ans, cultivateur né à Calais, avec Marie Morel, sa fille, 18ans, née à Fréthun et Auguste Morel, son fils, 9ans, né à Paris. Sa fille Augusta est chez ses grands-parents Penin dans le même recensement. Les autres enfants sont morts en bas-âge. En 1874, Louis, toujours cultivateur à Balinghem, se marie pour la troisième fois, à 45ans et à St-Pierre avec Louise Philippine Lebeurre cultivatrice de 30ans à St-Pierre fille de feu Etienne Furcy Lebeurre et Marie Louise Félicité Hadde, cultivatrice de 62ans à St-Pierre, veuve de François Michel Lefranc, cultivateur à St-Pierre qu’elle avait épousé en 1869 à St-Pierre et qui est décédé l’année suivante à Coquelles (Acte de mariage filiatif. Veuvage des époux mentionné. Témoins cités : Léon Rault, marchand de vins de 30ans à Calais, cousin de l'époux, Jacques François Agneray, marchand boulanger de 43ans à St-Pierre, son ami, Adolphe Lebeurre, cultivateur de 24ans à St-Pierre, frère de l'épouse et François Cugny, cultivateur de 37ans à St-Pierre, son beau-frère par alliance) avec deux autres enfants Morel à Balinghem (Marie Louise Élise en 1875 et Gustave Georges Adolphe en 1876) où Louis reste cultivateur suivis de cinq autres à Calais (Louis Auguste Édouard en 1878, Alice Edmée Maria en 1881, Louis Auguste Victor en 1883. Adélaïde Maria en 1885 et Albert, Anatole Georges en 1887) où Louis redevient laitier ou marchand laitier sur la rue des Prêtres. Le recensement de Balinghem pour 1876 donne Edouard Morel, 48ans, cultivateur, Philippine Lebeurre, 33ans, sa femme, Auguste Morel, son fils, 13ans, né à Paris, Marie Lefranc, 6ans, née à St-Pierre, sa belle-fille, Marie Morel, 1an et Adolphe Morel, 2mois, leurs enfants nés à Balinghem. Le recensement de Calais pour 1881 donne sur la rue des Prêtres : Louis Morel, 51ans, laitier, Philippine Lebeurre, 38ans, sa femme et ses enfants Morel : Auguste 17ans, Gustave, 5ans, Emile, 3ans et Alice, 1an. Celui de 1891 donne sur la même rue : Louis Morel, 60ans, marchand de légumes, Philippine Lebeurre, 48ans, sa femme et leurs enfants Morel : Gustave, 15ans, Emile, 13ans,  Alice, 10ans, Victor, 7ans et Maria 5ans et Albert, 3ans + Marie Lefranc, 21ans,sa belle-fille. Louis/Auguste/Edouard décède finalement sur la rue du Midi à Calais en 1889, jardinier de 67ans (déclaré par son beau-frère Charles Lebeurre, 44ans et son cousin Louis Cugny, 29ans, jardiniers). Au moins sept de ses quatorze enfants Morel atteignent l’âge adulte et se marient à Calais

Le couple Dacquebert-Leleu à l’origine de Marie, Pierre et Antoine (Table 1)

A la lecture des trois sections précédentes, il apparaît que beaucoup d’indices laissent à penser que Marie Dacquebert qui épouse Jean Nuyart en 1690 à Hames, Pierre Dacbert qui épouse Marguerite Ansel en 1705 à Coulogne et Antoine Dacbert qui épouse Marie Hembert en 1708 à Coulogne sont frères et sœurs. On peut récapituler ici ces indices :

Le parrain d’Adrien Nuiart, fils du couple Nuyart-Dacqeubert, à son baptême en 1696 à Coulogne, est Antoine Dacquebert. C’est probablement le même Antoine Dacbert qui témoigne au mariage d’Antoine Wiart avec Marguerite Duval en 1724 à Campagne. Le parrain de Pierre Wiard, autre fils du couple Nuyart-Dacqeubert, à son baptême en 1699 à Coulogne est Pierre Dacquebert. La marraine de Marie Jeanne Nuyart, dernier enfant du couple Nuyart-Dacquebert, baptisée à Coulogne en 1706 est Marie Hembert, peut-être la future épouse d’Antoine Dacbert.

Jean Nuyart, le mari de Marie Dacquebert, clairement identifié par sa signature est témoin au mariage de Pierre Dacbert et Marguerite Anselle en 1705 à Coulogne. Antoine Dacbert, probablement le frère de l’époux et Pierre Bouclet, présumé son oncle maternel par alliance à cause de Françoise Leleu son épouse sont également témoins. Deux des enfants du couple Dacbert-Ansel, Pierre, baptisé en 1710 et Jean Francois, baptisé en 1715, les deux à Coulogne, ont des Nuiart comme parrain (Pierre pour Pierre) et marraine (Marie pour Jean François). Pierre Dacbert, fort probablement le frère du marié, témoigne au mariage d’Antoine Dacbert et Marie Hembert en 1708 à Coulogne. Plusieurs Nuyart sont parrain ou marraine d’enfants du couple Dacbert-Hembert baptisés à Coulogne: Antoine Wiarre parrain d’Antoine Dacbert en 1709, Jeanne Nuyart, marraine de Marie Magdeleine Dacbert en 1718 et Marie Jeanne Wiart marraine de Marie Jeanne Dacbert en 1712.

Comme indiqué dans une section précédente, Pierre Dacbert est probablement le fils de Pierre Dacbert et Jeanne Le Leu (Leleu) baptisé à Bonningues-lès-Calais en 1670 avec Abel Carré comme parrain et Jacqueline Le Leu? comme marraine. Abel Carré est un laboureur de Bonningues qui a épousé Charlotte Ancquier en 1660 (cm Vasseur du 05-08-1660). De la même façon, Antoine Dacbert serait le fils de Pierre Dacbert et Jeanne Leleu baptisé à Bonningues en 1674 soit quatre ans après son frère aîné Pierre. Cette date de naissance est confirmée par un décès en 1724 à 50ans. Le parrain est un autre Antoine Dacbert que l’on n’a pas réussi à identifier et la marraine est Marie Carré, probablement liée à Abel Carré, laboureur à Bonningues, et parrain au baptême de Pierre, le frère d'Antoine en 1670.

A la différence de ses deux frères présumés, on n’a pas retrouvé d’acte de baptême pour Marie Dacquebert mais son décès à Coulogne en 1714 à 57ans incite à penser qu’elle serait née bien avant ses frères soit vers 1657. Geneanet vlecuyer qui supporte cette filiation avance plutôt un décès à 49ans et donc une naissance vers 1665 ce qui donne un écart plus acceptable avec la naissance de ses deux frères présumés.

Un autre enfant de Pierre Dacquebert et Jeanne Leleu est Françoise Dacquebert baptisée à Caffiers, secours de Landrethun, en 1669 avec Pierre de Neuville qui signe comme parrain et Françoise Leleu qui laisse sa marque comme marraine. Ce pourrait être la Françoise Dacgbert de St-Inglevert, marraine de Jean, fils de Pierre Hyart et Antoinette Julien baptisé en 1722 à St Inglevert (le parrain est Pierre Fournier de St-Inglevert).

On ne sait presque rien sur Pierre Dacquebert, le père de Marie, Françoise, Pierre et Antoine. Le baptême de sa fille Françoise à Caffiers en 1669 le rapproche des Dagbert de Landrethun-Caffiers présentés dans un autre texte sur les Dagbert du canton de Marquise (Wissant, St-Inglevert et Landrethun). Geneanet vlecuyer en fait le frère de Magdeleine, Jacques, Suzanne et Péronne, les enfants de Pierre Dacquebert et Suzanne Loiselle. Il serait né vers 1640 et décédé avant 1708. C’est peut-être le Pierre Dacquebert parrain de Pierre Bodain, fils de Nicolas et de sa nièce Catherine Dacquebert, la fille de son frère présumé Jacques, en 1700 à Caffiers.

Du côté de Jeanne Leleu, l’épouse de Pierre Dacquebert, l’information disponible est aussi fragmentaire. Cependant on connaît sa date et lieu de décès probable et donc par ricochet, l’année approximative de sa naissance. Ce serait la Joanna? Le Leux? qui s’éteint en 1713 à Coulogne à 73/74ans et qui serait donc née vers 1640 comme son mari. On connait aussi un peu ses frères et sœurs. Il y aurait Françoise Leleu, probablement la marraine de Françoise Dacquebert, un des enfants du couple Dacquebert-Leleu, à son baptême à Caffiers en 1669. Ce serait elle qui épouse en 1677 à Hames Oudart Henon de Guînes (Acte de mariage non filiatif. Témoins cités: Jacques Boulanger, Jacques Leleu, frère de l’épouse, Jacques Lefebvre, son beau-frère et François Bellet. Signatures de l'époux et des témoins Leleu, Lefebvre et Bellet. Marques de l'épouse et du témoin Boulanger). Ce mariage permet de faire connaissance avec un frère de Jeanne, Jacques Leleu, et une autre sœur, Marie Leleu, l’épouse de Jacques Lefebvre, le beau-frère témoin au mariage de Françoise de 1677. Le mariage Lefebvre-Leleu est plus ancien puisqu’un enfant né de cette union est baptisé à Hames en 1673. Marie Leleu s’éteint à Hames dès 1679 à l’âge de 40ans (son frère Jacques signe comme témoin).

Françoise Leleu se remarie en 1679 à Hames avec Pierre Bouclet de Fréthun (Acte de mariage non filiatif. Témoins cités : Antoine Bouclet, frère de l’époux, Marc Morel et Jacques Lefebvre, probablement le beau-frère de l’épouse. Marques des époux. Signatures des témoins Morel et Lefebvre) avec descendance Bouclet à Hames (quatre enfants baptisés entre 1680 et 1688). Leur fils aîné Antoine Bouclet, baptisé à Hames en 1680, épouse en 1706 à Hames Marie Delaplace, veuve d’Alexis Hochart de Hames. Le mariage donne lieu à un cm chez Me de Noeufville à Guînes du 01-08-1706 dans lequel (source à vérifier) on retrouve Marie Dacquebert assistée de Jean Nyart son époux qui témoigne comme cousine germaine de l’époux ce qui confirmerait que Jeanne Leleu, la mère de Marie Dacquebert est bien la sœur de Françoise Leleu, la mère d’Antoine Bouclet.

Les descendants du couple Dacquebert-Roussel de Landrethun à Coulogne 
(Table 2)
Pierre Dacquebert n’est pas le seul membre des Dacquebert de Landrethun-Caffiers à avoir migré des hautes terres de la bordure septentrionale du Boulonnais vers les basses terres du Calaisis. Des enfants de son frère présumé Jacques l’ont imité, ce que nous allons voir dans cette section

Hubert Dacquebert époux de Madeleine Deleglise à Marck, Oye et Coulogne
(Table 1)

Hubert Dacquebert est originaire de Caffiers (1672) et fils de Jacques et Marie Roussel. Il a épousé Madeleine Deleglise à Peuplingues en 1700 (voir notre texte sur les Dagbert de Landrethun/Caffiers). Le couple semble s’être d’abord installé à Marck (voir plus haut la section sur les Dagbert de Marcq) avec deux enfants, Jean Hubert (1703) et Marie (1705) baptisés dans cette paroisse. Par la suite, le couple semple s’être déplacé à Coulogne avec deux autres enfants, Marie Elizabeth Magdeleine (1714) et Marie  Elizabeth (1717) baptisés dans cette paroisse où Hubert est fermier (1717). C’est également à Coulogne que sont inhumés deux autres enfants du couple, probablement baptisés à Oye entre 1708 et 1711 soient Hubert (1708-1724) et Jacques Hubert (1711-1716). Le père Hubert Dacquebert est inhumé à Coulogne en 1724 à 45 ans (plutôt 52 ans d’après l’acte de baptême. Un seul témoin est mentionné, son frère Jacques Dacbert). 

Jacques Dacquebert époux de Marie Cottiere fermier à Coulogne
 (Table 2)

Qui est ce Jacques Dacbert qui assiste à l’inhumation de son frère Hubert en 1724 à Coulogne et qui est probablement le Jacques Dacquebert qui signe l’acte mariage de ce même frère en 1700 à Peuplingues?. Son prénom nous incite à penser qu’il serait l’aîné male du couple Dacquebert-Roussel qui aurait été baptisé entre 1659, année du mariage des parents à Guînes, et 1666, première année avec des actes de baptême disponibles pour Landrethun. On pense que c’est le Jacques Dacquebert de la paroisse de Caffiers qui épouse en 1689 à Ferques Catherine Hermel de cette paroisse avec six enfants Dacquebert baptisés à Ferques entre 1690 et 1701 (voir notre texte sur les Dagbert de Landrethun/Caffiers). Suite au décès de Catherine Hermel peu après la naissance de sa dernière fille Antoinette, à 45ans, en 1701, à Ferques. Jacques se serait alors remarié la même année et toujours à Ferques avec Catherine Caux. sans nouvelle descendance Dacquebert connue. On les retrouve en 1712 à Coulogne quand Catherine Caux, femme de Jacques Dacbert, est inhumée. Jacques est peut-être le Jacques Dacbert, marinier à Coulogne, dans le recensement de 1709 des chefs de famille du Pays Reconquis.

D’après sa signature sur l’acte de mariage (Figure 1), c’est le même Jacques Dacquebert qui se remarie la même année 1712 à Coulogne avec Marie Cottiere ou Cotiere de cette paroisse (Acte de mariage non filiatif. Les époux sont de la paroisse de Coulogne.  Pas de témoins cités. Signature de l'époux comme Jacque d'acqueber. Marque de l'épouse, de Hubert Dacbert, probablement le frère de l'époux et de Daniel de Laby, probablement l’oncle maternel de l’épouse). Geneanet vlecuyer a retrouvé l’ascendance de Marie Cottiere : elle a été baptisée à Tardinghen en 1682, fille de Jean Cotiere et Marie Delaby (avec Nicolas Habart comme parrain et Marguerite Darras comme marraine). Elle est l’aînée d’au moins deux frères nés à Ferques, Jean en 1684 qui épouse Madeleine Lejeune à Landrethun en 1706 et Jacques en 1686. Le frère de sa mère, Daniel Delaby a épousé Jeanne Disembourg en 1678 à Guînes puis Catherine Delaque en 1714 à Guemps. Un troisième frère pourrait être Antoine Cottier de Ferques qui épouse Marguerite Martin d’Oye en 1721 à Oye (l’un des témoins est Jacques Dacquebert, l’époux de Marie Cottiere d’après sa signature caractéristique). Le couple Dacbert-Cottiere reste à Coulogne où naissent cinq enfants entre 1713 et 1721 et où Jacques est fermier (1715 et 1719). C’est aussi à Coulogne que Marie Cotiere s’éteint en 1723 à 40ans environ.

Deux de leurs enfants meurent en bas-âge. Ce sont Jacques, baptisé en 1715 (Parrain : Jacque Admont laboureur à Caffiers et marraine : Marguerite Riichart, femme d'Arnould Delespaule, marchand mercier à St Pierre) mais qui ne survit que huit jours, Antoine baptisé en 1719 (Parrain: Antoine Dacbert, fermier à Coulogne probablement le cousin du père et époux de Marie Hembert et marraine : Marie Deleglise, femme de Hubert Dacbert, fermier à Coulogne) mais qui décède après six mois. On ignore la destinée d’un troisième enfant, Marc Antoine, baptisé en 1720 (Parrain : Marc Cossart de Coulogne et marraine: Marie Josephe Lemaistre de St Pierre). Un dernier enfant, Marie Louise, baptisée en 1721 (Parrain : Hubert Dacbert de Coulogne probablement l'oncle paternel mais c’est la première fois qu’on voit sa signature et marraine : Antoinette Deguingatte  de Coulogne) s’éteint comme Marie Louise Dagbert, célibataire de 22ans  à St-Pierre en 1744 (Témoins : son frère Jacques Dagbert et son beau-frère Jean Bonvarlet)

Jeanne Dacbert fille du couple Dacquebert-Cottiere et épouse de Jean Bonvarlet à Coulogne
 (Table 2)

La fille aînée du couple Dacbert-Cottiere, Marie Anne devenu Jeanne Dacbert (Dacquebert à son mariage et Dagbert à son décès), baptisée à Coulogne en 1713 (Parrain : Pierre Dacbert, fermier à Coulogne probablement le cousin présumé du père et époux de Marguerite Ansel et marraine : Anne Demeulin ou Desmoulins, femme de Jean Peron) épouse en 1742 à Coulogne Jean Philippe Bonvarlet, jeune homme de St-Pierre (Acte de mariage non filiatif. Le mariant est un jeune homme de la paroisse de St-Pierre et la mariante une jeune fille de celle de Coulogne. Pas de témoins cités. Signature du mariant et marque de la mariante. Marques de Pierre Bonvarlet, Jean Louis Bonvarlet, Jacques Dacquebert, peut-être le frère de la mariante, et Louise Dacquebert, peut-être sa sœur). Selon geneanet vlecuyer, Jean Philippe serait né à Coulogne en 1712, fils de Jean Bonvarlet et Marie Herbez qui se sont mariés dans cette paroisse en 1710. Cette année de naissance correspond à l’âge de 55ans assigné à Jean Philippe dans son acte de sépulture en 1768. Geneanet vlecuyer mentionne aussi quatre autres enfants du couple Bonvarlet-Herbez dont trois aussi nés à Coulogne (Marie Louise, 1711, Marie Louise 1714 et Jean Jacques 1716) et le dernier à St-Pierre (Marie Barbe, 1718). Il ne semble pas y avoir de relation entre ces Bonvarlet de Jean Philippe et ceux originaires de Licques de Pierre Bonvarlet qui épouse une autre Marie Jeanne Dacbert, la fille d’Antoine, cousin présumé de Jacques, le père de notre nouvelle Marie Jeanne, en 1734 à Coulogne (voir plus haut). Cela n’empêche pas Jean Philippe Bonvarlet de signer comme parrain de Pierre Louis Bonvarlet, fils de Pierre et Marie Jeanne Dacbert, sa cousine issue de germain par alliance en 1735 à Coulogne. C’est aussi lui qui témoigne au mariage du même Pierre Louis Bonvarlet à son mariage en 1758 à Coulogne avec Marie Antoinette Zegre.

Le couple Bonvarlet-Dacbert reste d’abord à St-Pierre où naissent deux enfants Bonvarlet en 1743 et 1744. Puis on les retrouve à Coulogne où Jean Philippe est fermier (1752) et où naissent deux autres enfants Bonvarlet en 1747 et 1749. C’est aussi à Coulogne que Marie Jeanne s’éteint en 1757 à 43ans (Témoins : son mari Jean Philippe Bonvarlet, fermier à Coulogne et son frère Jacques Dagbert). Jean Philippe (quelques fois devenu Jean Jacques) se remarie en 1758 à Coulogne avec Marie Marguerite Ducloy ou Ducloye, 32 ans, fille de feu Pierre Ducloy et Madeleine Rougemont d’Escalles (Acte de mariage filiatif pour la contractante. Veuvage du contractant indiqué. Témoins cités : Antoine Trolée et Antoine Fournier, bons ams du contractant, Pierre Robilliard et Pierre Leconte, bons amis de la contractante. Signature du contractant et marque de la contractante. Signatures des témoins. Marque de Jean Ducloy) avec un cinquième enfant Bonvarlet, Marie Marguerite, née à Coulogne en 1760, qui ne survit que cinq jours. Par la suite le couple Bonvarlet-Ducloy s’installe à St-Pierre où Jean Philippe s’éteint en 1768, fermier de 55ans (déclaré par ses fils Jean Jacques Bonvarlet et Antoine Bonvarlet). Après s’être remarié à Wissant en 1769 avec Louis Fourré, manœuvre de 45ans d’Hervelinghen, Marie Marguerite s’éteint dans cette commune en 1813 à 90ans.

Jean Jacques Bonvarlet époux Bodchon puis Bernard, teinturier à Calais
 (Table 2)

Des quatre enfants du couple Bonvarlet-Dacbert, il semble que seul l’aîné atteint l’âge adulte et fonde une famille. Les trois autres sont Antoine François Alexis, baptisé à St-Pierre en 1744 (Parrain : Antoine Delattre de Coulogne, peut-être le second époux de Marie Hembert, veuve d'Antoine Dacbert. Marraine : Marie Geneviève? Rossigniosle de Coquelles) dont on ignore la destinée, puis Jean, baptisé à Coulogne en 1747 (Parrain: Jean Willaume, laboureur à Coulogne et marraine : Marie Louise Biasse, jeune fille de St-Pierre) qui ne survit que huit jours et enfin Antoine, baptisé à Coulogne en 1749 (Parrain : Antoine Pincedé, curé de Coquelles et marraine : Catherine Tassart, femme de Jean Villaume de Coulogne) dont on ignore aussi la destinée. Jean Jacques Bonvarlet naît à St-Pierre en 1743 (Parrain : Jean Jacques Dagbert, probablement l'oncle maternel Pierre Jacques, et marraine : Marie Louise Zegre , tous deux de Coulogne). En 1768, il est toujours à St-Pierre quand il témoigne au décès de ce même Pierre Jacques Dagbert, son oncle et parrain en 1768 à Coquelles ainsi que de celui de son père Jean Philippe à St-Pierre. En 1771, il est aubergiste à Calais quand il épouse à Fréthun Marie Louise Marguerite Bodchon de Frethun, fille de Gabriel Bodchon et Marguerite Habart (Acte de mariage filiatif. Témoins cités : Pierre Trouille et Jean Delattre, parent et cousin du contractant, Gabriel Bodchon et Marguerite Habart, parents de la contractante et Gabriel Bodchon, son frère. Signatures des contractants et des témoins sauf la mère de la contractante qui laisse sa marque) avec descendance Bonvarlet à Calais (huit enfants baptisés entre 1772 et 1785) où Jean Jacques est aubergiste (1772) marchand fripier (1773, 1775, 1777, 1780) puis teinturier voire maître teinturier (1780, 1783, 1785 et 1794). En 1794, Marie Louise Marguerite son épouse s’éteint à 50ans environ chez son mari teinturier sur la rue Française à Calais. Jean Jacques se remarie à une date et un lieu encore inconnus avec Marie Catherine Bernard. On les retrouve en 1797 à Audruicq où Jean Jacques est toujours maître teinturier et où Marie Catherine donne naissance à un enfant puis de nouveau à Calais où il vit de son bien et où nait un dernier enfant Bonvarlet (1799). En 1807, Jean Jacques est rentier et ancien teinturier quand il consent par acte notarié au mariage de son fils Dominique Joseph à Audruicq. Il s’éteint à Calais en 1817, rentier de 75ans (déclaré par Casimir Vasseur, 32ans, et Jacques Antoine Ponthieu, 33ans, écrivains). Marie Catherine, sa deuxième épouse lui survit (rentière à Calais en 1828 et décédée en 1849 quand on enterre son fils Louis François Bonvarlet à Audruicq).

Les deux premiers enfants du couple Bonvarlet-Bodchon sont Jean Louis Joseph baptisé à Calais en 1772 (Parrain : Joseph Delahaye, perruquier. Marraine : demoiselle Jeanne Louise Chaput de Calais) suivi de Louis Marie baptisé en 1773 (Parrain : Pierre Louis Fourcroy. Marraine : Marie Marguerite Maubert de Calais). On les retrouve parrains au baptême de leurs sœurs Marie Louise Augustine en 1779 et Marie Marguerite Rosalie en 1780 puis on perd leur trace. Suit Louis Marie Joseph Bonvarlet, baptisé à Calais en 1775 (Parrain : Louis Marie Legrand, maître boulanger, et marraine : Marie Louise Josèphe Delahaye). En 1797, il est lui-aussi à Audruicq comme garçon teinturier probablement avec son père quand il y épouse Marie Françoise Desbacq ou Debacque, 20ans, native et domiciliée à Audruicq, fille de Claude Debacque, maçon, et Marie Marguerite Laprairie (Acte de mariage filiatif. Témoins cités : Jean Jacques Bonvarlet, maître teinturier de 56ans, père du futur époux, Antoine Hetrut , cultivateur de 28ans, beau-frère de la future épouse, Claude Debacque, maître maçon de 55ans, père de la future épouse et Pierre Boulanger, aussi cultivateur de 58ans, probablement son parrain, tous domiciliés à Audruicq. Signatures des époux et des témoins) avec descendance Bonvarlet à Audruicq (deux enfants nés en 1798 et 1802) puis Calais (deux autres enfants nés en 1805 et 1813) où Louis Marie est teinturier comme son père (1798 jusqu’à 1813 au moins). En 1829 et 1832, il est rentier à Calais. Il s’éteint veuf à Calais en 1869 à 93ans (déclaré par ses deux petits-fils, Felix Dejardin, 34ans, marchand de fer et Constant Bonvarlet, 31ans, tapissier).

Le quatrième enfant du couple Bonvarlet-Bodchon serait Marie Louise Bonvarlet baptisée à Calais en 1777 (Parrain : Pierre Louis Villy. Marraine : Judith Lecornet de Calais). En 1796, à 18ans, elle épouse à Calais Louis Marie Willaume ou Williaume, cultivateur de seulement 16ans à St-Pierre, fils de feu Jean Marie Willaume, de son vivant herbager à St-Pierre et Marie Antoinette Catez ou Cattez (Acte de mariage filiatif. Témoins cités : Antoine Hyacinthe Bouclet, 27ans, marchand, Louis Leleu, 51ans, vivant de son bien, Joseph Coffin, 51ans et Joseph Lamotte, 41ans, appariteurs, tous quatre amis des époux à Calais. Signatures des époux, des témoins de la mère de l'époux et du père de l'épouse) avec descendance Willaume ou Williaume à St-Pierre (trois enfants nés entre 1799 et 1803) où Louis Marie reste cultivateur (1799) ou ménager (1803). A noter que l’aînée des enfants Willaume, Louise Catherine, née en 1799 (Catherine Bernard, la seconde épouse de Jean Jacques Bonvarlet est témoin) épouse en 1819 à St-Pierre Hubert François Bonvarlet petit fils de Pierre Bonvarlet et Marie Jeanne Dacbert, de l’autre branche des Bonvarlet de Coulogne – voir section plus haut. C’est aussi à St-Pierre que Louis Marie s’éteint en 1829, cultivateur de 49 ans (déclaré par François Joseph Hecquet, 28ans, receveur de navigation et Charles Lecras, 36ans, garde-champêtre). Marie Louise lui survit mais on ignore sa destinée.

Après Marie Louise Augustine baptisée à Calais en 1779 (Parrain : son frère aîné Jean Louis Bonvarlet qui n’a que 7ans et marraine : Augustine Pochet  de Calais) mais décédée après six jours et Marie Marguerite Rosalie, baptisée en 1780 (Parrain : Pierre Marie Bonvarlet, son frère qui n’a lui-aussi que 7ans et Marie Marguerite Rosalie Beaugrand de Calais) qui ne survit que treize mois, le septième enfant du couple Bonvarlet-Bodchon est Antoine Gabriel Placide Bonvarlet baptisé à Calais en 1783 (Parrain : Louis Bonvarlet, son frère qui n’a que 8ans et Louise Sophie Antoinette Maubert de Calais). Il est cordonnier à Calais (1801-1811) et resté célibataire mais témoigne à plusieurs événements familiaux de ses frères et sœurs (Mariage de son frère Dominique Joseph en 1807, naissance de ses neveux et nièces : Marie Jeanne Willaume fille de sa sœur Marie Louise en 1801, Louis Marie Placide Bonvarlet fils de son frère Louis Marie Joseph en 1805 et Marie Joséphine Bonvarlet fille de son frère Dominique Joseph en 1808). Il s’éteint à Calais en 1811, cordonnier de 28ans (déclaré par Casimir Vasseur et Nicolas Rohart, écrivains publics).

Le dernier enfant du couple Bonvarlet-Bodchon, Dominique Joseph Bonvarlet, naît à Calais en 1785 (Parrain : Dominique Joseph Cordier. Marraine : sa sœur Marie Louise Bonvarlet). En 1807, il est plafonneur de 21ans à Calais quand il épouse à Audruicq (où la famille s’était réfugiée en 1797 et où son frère aîné Louis Marie Joseph s’était marié cette année-là et avait exercé le métier de teinturier jusqu’en 1802) Marie Jeanne Joseph Ricquart ou Ricart, 21ans, d'Audruicq, fille de Guillaume Zacquarie Ricquart, marchand fruitier à Audruicq et Jeanne Marguerite Gobin (Acte de mariage filiatif. Le père de l'époux donne son consentement par acte notarié à Calais. Témoins cités : Placide Bonvarlet, 24ans, cordonnier à Calais, frère de l'époux, Philippe François Degrave, 49ans, cordonnier à Audruicq, ami de l'époux, Guillaume Zacquarie Ricquart, 62ans, marchand fruitier à Audruicq, père de l'épouse et Charles Jean Baptiste Penin, 46ans, marchand, oncle de l'épouse par alliance. Signatures des époux et des témoins sauf le témoin Degrave) avec descendance Bonvarlet à Calais (1808) puis Audruicq (11 enfants nés entre 1810 et 1826) où Dominique est teinturier comme son père (1808-1826) puis marchand de fruits (1828). Le recensement d’Audruicq de 1836 donne Dominique Bonvarlet, 42ans, marchand de fruits, Marie Joseph Ricart, 40ans, son épouse, et leurs enfants Bonvarlet survivants à cette date (excepté l’aînée, Marie Joséphine qui s’est mariée en 1827) Silvie, 20ans, Clarisse, 17ans, Louis Joseph, 13ans, Charlotte, 12ans et Valentin, 11ans + Marguerite Gobin, rentière de 88ans, aïeule des précédents. Dominique s’éteint à Audruicq en 1841, marchand de fruits et légumes de 55ans (déclaré par Louis François Bonvarlet 44ans marchand à Audruicq, frère consanguin et Zacharie Henry Matrenghen, 41ans, marchand de fruits à Audruicq, beau-fils à cause de sa femme Marie Joséphine Bonvarlet). Marie Joseph, sa veuve reste quelques temps marchande de fruits à Audruicq avec ses enfants. Elle décède en 1850 à St-Omer, rentière de 62ans (déclaré par ses gendres Henri Finot, gendarme à cheval de 33ans à St-Omer et Charles Xavier Romain Lelievre, ébéniste de 29ans à Calais. A noter qu’Henri Finot a épousé Silvie Bonvarlet en 1840 à Audruicq et Charles Xavier Romain Lelièvre a épousé Charlotte Bonvarlet en 1846, les deux à Audruicq. Les deux autres enfants du recensement de 1836 qui se sont mariés sont Clarisse Bonvalet qui épouse le tourneur en bois Pierre Louis Laiden en 1842 et Louis Joseph Bonvarlet qui épouse Florentine Dernis en 1846, les deux aussi à Audruicq).

On ne connait que deux enfants issus de remariage de Jean Jacques Bonvarlet avec Marie Catherine Bernard, Louis François né à Audruicq en 1797 (Témoins : le fils aîné du père, Louis Marie Joseph Bonvarlet, 21ans, marchand teinturier et sa future épouse Françoise Debacq, 21ans, tous deux d’Audruicq) et Jean François né à Calais en 1799 (Témoins : Jacques Sanner, 55ans, plafonnier à Calais et Françoise Dubois, 56ans, épouse de Jean Ver..). On ignore la destinée de Jean François mais on retrouve Louis François Bonvarlet boulanger de 30ans à Audruicq en 1826 quand il témoigne à la naissance de son neveu Louis Marie Théodore fils de Dominique Joseph Bonvarlet. En 1828 il est toujours à Audruicq quand il y épouse Natalie Sophie Dehondt, couturière de 23ans à Audruicq, fille de Pierre François Xavier, maçon à Audruicq et feue Caroline Hubertine Prevost (Acte de mariage filiatif. Témoins cités : Pierre François Xavier Dehondt, 56ans, maçon à Audruicq, père de l'épouse, Charles Prevost, 52ans, marchand de lin, son oncle maternel, Nicolas François Joseph Dufay, 36ans, notaire royal à Audruicq et ... Dubroeucq, 29ans, marchand de farine, tous deux non parents ou alliés des époux et tous d'Audruicq. Signatures des époux et des témoins. La mère de l'époux ne signe pas) sans descendance connue à Audruicq (les recensements de 1831 et 1841 de cette commune montrent Louis François, marchand, avec seulement son épouse Natalie Dehondt). Louis François s’éteint à Audruicq en 1849, marchand de 52ans dans cette commune (déclaré par Pierre François Xavier Dehondt, 81 ans, son beau-père et Constant Joseph Hetru, 57ans, son beau-frère à cause de Louise Dehondt sa femme, tous deux maçons à Audruicq).

Pierre Jacques Dacbert, époux Demazeux puis Tournant, fermier à Coquelles
 (Table 2)

Le frère cadet de Marie Jeanne, Pierre Jacques Dacbert, est l’autre enfant du couple Dacbert-Cottière qui atteint l’âge adulte et fonde une famille. Bien que déclaré natif de Coulogne dans son acte de mariage de 1756, son acte de baptême n’apparait pas dans les registres de cette paroisse vers 1717. En 1751, c’est un jeune homme d’environ 35ans fermier à Coquelles qui épouse à Coulogne Marie Jeanne Demazeux ou Desmazeux, Demazaux, jeune fille de 28ans à Coulogne, fille de Jean Demazeux et feue Marie Willaume de Coulogne (Acte de mariage filiatif. Témoins cités : Jean Bonvarlet, beau-frère de l'époux à cause de Marie Jeanne Dacbert, sa femme, Jean Cotier, son oncle, fermier à Landrethun, Jean Demazeux, père de l'épouse, Jean Baptiste Demazeux, son frère et Jean Marie Willaume, son cousin. Signature de l'époux et marque de l'épouse. Signatures des témoins Bonvarlet, Demazeux fils et Willaume. Marques des témoins Cotier, et Demazeux père) avec descendance Dacbert à Coquelles (1752) où Jacques Pierre est fermier dans le marais de cette paroisse puis Coulogne (1753) même si les parents sont toujours à Coquelles. Probablement à la suite de la naissance d’un enfant mort-né, Marie Jeanne s’éteint à 30ans en 1756 à Coquelles.

Pierre Jacques, alors fermier de 40ans à Coquelles, se remarie la même année à St-Pierre avec Marie Louise Antoinette Tournant, 24ans, de St-Pierre d’où elle est native, fille des défunts Jean Tournant et Marie Antoinette Fournier (Acte de mariage filiatif pour l'épouse. Veuvage de l'époux indiqué. Témoins cités : Pierre Bonvarlet, cousin de l'époux et Gédéon Martin, son ami, Charles Levrier, tuteur 'agréé par justice' de l'épouse et Louis Fournier, oncle de l'épouse. Signature de l'époux et marque de l'épouse. Marques des témoins Bonvarlet et Lévrier. Signature du témoin Fournier. Marque de Jean Marie Tournant frère de l'épouse. Signatures de Jean et Pierre Sergeant ainsi que de Maubaillarcq et Gabrielle Line, probablement son épouse, les deux à Calais. Notes : le témoin Pierre Bonvarlet est probablement l'époux de Marie Jeanne Dacbert, fille d'Antoine et Marie Hembert et petite fille de Pierre et Jeanne Leleu. Si Pierre et Jacques Dacquebert de Landrethun sont frères, Jacques Dacquebert, le fils de Jacques et époux de Marie Cotière est cousin germain d'Antoine et leurs enfants Marie Jeanne et Pierre Jacques sont aussi cousins. Jean Sergeant pourrait-être le fermier à St-Pierre beau-père de l’épouse dont il a épousé la mère après le décès de son père Jean Tournant en 1739 à St-Pierre d’après geneanet vlecuyer et Pierre Sergeant pourrait être son frère) avec nouvelle descendance Dacbert ou Dagbert à Coquelles (cinq enfants nés entre 1757 et 1768 avec des baptêmes aussi à Coulogne et St-Pierre) où Jacques reste fermier jusqu’à son décès en 1768 comme Pierre Jacques Dagbert, fermier d'environ 50ans à Coquelles, époux en secondes noces de Marie Louise Tour...(Témoins : Jean Louis Dagbert, son fils  et Jean Jacques Bonvarlet, son neveu de la paroisse de St-Pierre, ce dernier fort probablement le fils de sa sœur Marie Jeanne). Sa veuve Marie Louise Tournant retourne à St-Pierre (elle y est l’année suivante, en 1769, lors du décès de leur fille aînée) et c’est à St-Pierre qu’elle s’éteint en 1785 à 54ans (Témoins : son frère Jean Marie Tournant de Sangatte et Jean Pierre Sergeant de St-Pierre).

Quatre des sept enfants de Pierre Jacques Dacbert ou Dagbert meurent en bas-âge. Il s’agit de Jean Jacques, baptisé à Coquelles en 1752 (Parrain : Jean Jacques Boquet et marraine : Marie Florence Demazeux) qui ne survit que sept semaines, Marie Louise Antoinette baptisée à Coulogne en 1757 (Parrain : Jean Pierre Marie Tournant, jeune homme de St Pierre, probablement l'oncle maternel et marraine : Marie Jeanne Dacbert, épouse de Pierre Bonvarlet, fermiers a Coulogne, probablement les cousins du père comme expliqué plus haut) qui s’éteint à douze ans en 1769 à St-Pierre, soit l’année suivant le décès de son père (inhumée en présence de François Lasalle et Antoine Tristram), Marie Louise, baptisée à Coquelles en 1759 (Parrain : Jean Pierre Demazeux et marraine : Marie Antoinette Sergeant) qui ne survit que onze jours et enfin Marie Catherine ou Louise Pétronille baptisée à Coulogne en 1760 (Parrain : Marc Chatiliez, jeune homme. de Coulogne et marraine : Marie Louise Bonvarlet, jeune femme de Coquelles) qui s’éteint à Coquelles en 1766, à 6ans (Témoins : son père Jacques Dacbert et Antoine Monroger, manœuvre à Coquelles).

Le fils cadet du couple Dacbert-Demazeux, Jean Louis Dagbert (Dacquebert à la naissance) est baptisé à Coulogne en 1753 (Parrain : Jean Willaume et marraine : Marie Jeanne Dacbert, femme de Jean Bonvarlet, et probablement tante paternelle). C’est probablement le Jean Louis Dagbert qui témoigne comme fils au décès de Pierre Jacques en 1768. On ignore sa destinée par la suite. Son demi-frère et aîné survivant du couple Dacbert-Tournant, Jean Marie Dagbert, baptisé à St-Pierre en 1763 (Parrain : Jean Pierre Sergeant de St-Pierre. Marraine: Marie Péronne Noel de Coulogne) est jardinier de 43ans à Calais en 1806 quand il y épouse Marie Louise Antoinette Marguet, 32ans, fille de Jean Marie Marguet, tisserand à Audrehem et de feue Marie Louise Carbonnier et veuve en premières noces de Joseph Gornouvel (Acte de mariage filiatif. Veuvage de l'épouse indiqué. Témoins cités : Jean Bache, aubergiste de 51ans, Nicolas Hys, charcutier de 50ans, Joseph Coffin, 62ans et Joseph Lamotte, 52ans, tous deux appariteurs de police et tous quatre amis des époux à Calais. Signature de l'époux et des témoins. L'épouse ne signe pas) sans descendance à Calais où Marie Louise s’éteint dès 1811, à 37ans (déclaré par Nicolas Bidal, concierge de l'hôtel de ville et Pierre Tiffin, appariteur de police à Calais). Jean Marie est jardinier de 57ans, veuf et sans enfant, sur la rue St-Nicolas dans le recensement de Calais de 1820. Il s’éteint jardinier de 60ans en 1823 à l’hospice civil de St-Pierre. La sœur cadette de Jean Marie, Marie Angélique Ursul(e) Dagbert, baptisée à Coulogne en 1768 (Parrain : Antoine Bonvarlet, jeune homme de St-Pierre. Marraine : Marie Angélique Rohart, femme de Jean Dupuis?, bourgeois de Calais) est probablement l’Angélique Dagbert, 28ans, qui donne naissance en 1796 à Calais, chez Pierre Lecoustre, cordonnier rue des Thermes, à un enfant naturel nommé Jean Marie Bastien Dagbert par Sophie Morette, épouse de Louis Hoyas, tailleur de pierres, accoucheuse jurée domiciliée à Calais, assistée de Bastien Sovembergt?, 38ans, journalier, et  Catherine Rembert, 53ans, épouse de (Lamy Baron)?, camionneur. La mère est fille des défunts Jean Marie Dagbert et Marie Louise Tournant mais elle serait native d’Hardinghen. On ignore sa destinée et celle de son enfant

Un quatrième mariage pour Jacques Dacquebert après le décès de Marie Cottiere?
 (Table 2)

Marie Cottiere s’éteint à Coulogne en 1723 à 41ans. Son mari Jacques Dacquebert a alors au moins trois enfants à charge. En 1725 et toujours à Coulogne, on célèbre le mariage de Jacques Dacbert avec Marie Marguerite Bremant (Acte de mariage non filiatif. Veuvage de l'époux non mentionné. Les époux sont tous les deux de la paroisse de Coulogne. Signature caractéristique de l'époux et marque de l'épouse. Signature de Nicolas Bremant, probablement le père de l'épouse et marque de Claude Bremant, probablement son frère. Signature de p.? Fournier?, Marc Cossar et Adrien Marmain. Ces deux derniers sont apparemment sans liens familiaux avec les époux, Marc Antoine Cossart originaire d’Andres est manouvrier à Coulogne et Adrien Marmain dont on voit la belle signature sur beaucoup d’actes de Coulogne de l’époque y aurait été maître d’école). L’argument principal pour faire de l’époux de Marie Marguerite Bremant le veuf de Marie Cottiere c’est la signature de l’époux fort semblable à celle laissée antérieurement par le veuf de Catherine Caux et Marie Cottiere (Figure 1). Le principal obstacle à une quatrième union serait l’âge de Jacques : comme indiqué plus haut, il serait né à Landrethun/Caffiers entre 1659, l’année de mariage de ses parents, et 1666, année des premiers actes disponibles de cette paroisse, disons vers 1665, ce qui signifie qu’il est âgé de 60ans en 1725 avec une paternité qui se prolonge jusqu’en 1735 comme indiqué plus bas. Geneanet vlecuyer a retracé l’ascendance de Marie Marguerite : elle serait la fille de Nicolas Bremant (probablement celui qui signe l’acte de mariage de 1725) et Marie Degez, baptisée à Fiennes en 1698. Sa fratrie compte plusieurs autres enfants Bremant nés à Fiennes dont son frère Claude témoin au mariage de 1725 et un dernier à St-Pierre.

Quoiqu’il en soit, le couple Dacquebert-Bremant reste à Coulogne où naissent quatre filles Dacquebert entre 1726 et 1735. Ce sont Marie Marguerite baptisée en 1726 (Parrain : Antoine Gillet  et marraine : Marie Bremant, peut-être la sœur aînée de Marguerite, tous deux de Coulogne) dont on ignore la destinée, Marie Catherine baptisée en 1728 (Parrain : Jacques Bocquet et marraine : Marie Catherine Prince) qui s’éteint à Coulogne en 1734 à six ans, Marie Michelle baptisée en 1733  (Parrain : Michel Nicolas Marmain  et marraine : Marie Antoinette Logeux ) qui ne survit que 24jours et finalement Marie Marguerite Antoinette baptisée en 1735 (Parrain : Charles Lefebure et marraine : Marie Antoinette Sagot) et décédée à Oye en 1742 à 7ans (son grand-père Nicolas Bremand est témoin).

Jacques Dacquebert est probablement décédé en 1735 à 70ans environ mais on ne sait pas où (pas à Coulogne) ni exactement quand. Le fait est que sa quatrième et dernière épouse Marguerite Bremant se remarie en 1736 à Coulogne avec Jacques Margot (Acte de mariage non filiatif. Veuvage des époux mentionné mais sans nommer les conjoints décédés. Les époux sont tous les deux de Coulogne. Marques des époux. Signature de Nicolas Bremant, probablement le père de l'épouse et marque de Claude Bremant, probablement son frère. Signatures de Pierre François Printeurs? et de Richard Denis) mais l’époux s’éteint quelques mois plus tard en 1736 à Coulogne. Marguerite aurait alors quitté Coulogne pour Oye où son père Nicolas Bremant se remarie en 1739 avec Marie Framery. Comme indiqué plus haut, c’est à Oye que la plus jeune des enfants de Jacques Dacquebert, Marie Marguerite Antoinette décède à 7ans en 1742. Marguerite se remarie à Oye en 1743 avec Pierre Bracquebien ou Bracbien de Marck, veuf de Marie Geneviève Beutin (Acte de mariage non filiatif. Veuvage des époux indiqué. Témoins cités : Maître Etienne Lelievre, prêtre vicaire de Guemps, Noel Bremant, Josephe Butel femme de Jacques Lallement. Marques des époux. Signatures de Nicolas Bremant, probablement le père de l'épouse, Jacques Lallemant, Lelievre prêtre et De Rochepine, curé d'Oye) sans descendance connue. Nicolas Bremant s’éteint à Oye en 1751 tout comme Pierre Bracbien en 1754. On ignore la destinée de Marguerite Bremant, sa veuve après cette date.


Figure 1 Quelques signatures de Jacques Dacquebert, fils présumé de Jacques et Marie Roussel
De haut en bas. Ligne 1 : cm Delattre du 18-07-1692 entre sa sœur Catherine Dacquebert et Nicolas Bodin, Ligne 2 : mariage de son frère présumé Hubert a Peuplingues en 1700. Ligne 3 : mariage de sa sœur présumée Marie Jeanne à Hervelinghen en 1703  Ligne 4 : cm Deletour du 24-10-1705 entre son beau-frère Marc Caux et Jeanne Bourgois. Ligne 5 : son mariage avec Marie Cotiere à Coulogne en 1712. Ligne 6 :son mariage avec Marguerite Bremant à Coulogne en 1725


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