Daniel, Louise et Marc Dacquebert, des frères et sœurs d’Antoinette?

Comme pour Barbe Dacquebert, l’ascendance d’Antoinette Dacquebert, épouse de Jean Pollart reste nébuleuse. Geneanet vlecuyer pense que les parents d’Antoinette sont Pierre Dacquebert et Suzanne Loisel, à l’origine des Dacquebert de Landrethun-Caffiers (voir prochaine section #4 de ce texte). Elle serait donc la sœur de Jacques, Péronne, Madeleine et Suzanne. Ce rapprochement  est probablement influencé par la naissance des troisième, quatrième, cinquième et sixième enfant du couple Pollart-Dacquebert à Landrethun-Caffiers entre 1672 et 1680. Par contre, on ne trouve pas la naissance des deux premiers enfants du couple, vers 1668 et 1670, dans les actes de baptême de Landrethun ou Caffiers disponibles pour ces années-là. Aussi, on ne retrouve aucun des Dacquebert de Landrethun-Caffiers comme parrain ou marraine des enfants Pollart-Dacquebert ou témoins lors de leur mariage. Réciproquement, on ne retrouve aucun Pollart comme parrain ou marraine des enfants du frère ou des sœurs présumées d’Antoinette ou comme témoin à leur mariage.

Néanmoins, la majorité des auteurs geneanet qui se sont intéressés à Antoinette en font la fille de Daniel Dacquebert, né vers 1610 et inhumé en 1679 à St-Inglevert, et Marie Jard, née vers la même période mais sans date de décès connue.  Il est clair qu’il y a un Daniel Dacquebert à St-Inglevert  au 17e siècle et qu’il y est décédé en 1679. Compte-tenu de la rareté du prénom, c’est probablement lui  qui signe Daniel Dacbert, comme (1) parrain au baptême de François, fils de François Robbe et Jehenne  Bouclet en1669 à St-Inglevert  (2) parrain au baptême de Marc Lhermitte fils de Charles et Adrienne Flamen, en 1670 à St-Inglevert (3) témoin au mariage d'Antoine Pilon et Louise Saison en 1673 à St Inglevert (4) témoin au mariage d'Antoine Lebreu et Pasquiere Lesne en 1673 à St Inglevert. L’acte de sépulture de 1679 ne précise pas l’âge du décédé ni une éventuelle conjointe.

Stéphane Pecqueux (geneanet pecqueux) propose une troisième solution pour l’ascendance d’Antoinette. Mais d’abord, il découvre l’acte de baptême de Daniel, en 1632 à St-Inglevert. Malgré une calligraphie plus qu’hésitante, on voit que le Daniel Dacbert (le nom de famille semble avoir été rajouté avec une calligraphie plus assurée) baptisé ce jour-là est le fils de Nicolas Dacbert et de Marie Jard avec peut-être un Grégoire Pain comme parrain et surement une Adrienne Lecoustre comme marraine. Daniel serait donc le fils de Marie Jard, non son époux et il serait décédé à 47ans. On pense qu’il aurait épousé une Madeleine Pollart (voir plus bas).

Dans ces quelques actes de baptême et de sépulture de St-Inglevert des années 1627 à 1642, geneanet pecqueux découvre également l’acte de baptême d’un autre enfant de Nicolas Dacquebert et Marie Jard, soit Marcq, baptisé en 1635 avec pour  parrain Charles peut-être Gessier et pour marraine Jenne peut-être Durieu (geneanet blasser pense que c'est plutôt Marie qui est baptisée en 1635 et que c’est la Marie Dagbert, veuve et âgée de 66ans qui est inhumée à St Inglevert en 1702). Marcq Dacquebert  serait celui qui épouse Noelle Becquelin à Pihen en 1666. Leur fils aîné, Marcq, est baptisé à St-Inglevert en 1669 et c’est une Antoinette Dacquebert de Caffiers qui en est la marraine. Or notre Antoinette Dacquebert, l’épouse de Jean Pollart vers 1668, est probablement installée à Caffiers où naissent plusieurs enfants du couple à cette époque. Pecqueux est donc d’avis qu’Antoinette est la sœur de Daniel et Marcq et la fille de Nicolas et Marie Jard 
(Table 3). Elle serait née vers 1638, mais pas à St-Inglevert puisque son acte de baptême ne figure pas dans ceux des années 1627 à 1642.

Comme indiqué plus haut, le mariage de Marc Dacquebert et Noelle Becquelin ou Beclin à lieu à Pihen en 1666. Malheureusement l’acte n’est pas filiatif, aucun témoin n’est cité et aucune signature ou marque n’est rapportée. On  se contente de préciser que les mariants sont assistés de leur père, frère et sœur et autres. Geneanet chretienli fait de Noelle la fille de Philippe Becquelin, laboureur à Leubringhen et Marie Robbe mais comme ils se seraient mariés vers 1649, cela donnerait un âge d’au plus 17ans pour Noelle en 1666, l’année de son mariage présumé. Le couple s’installe d’abord à St-Inglevert où sont baptisés Marc en 1669 (avec Marc peut être Lhermitte? de St Inglevert comme parrain et Antoinette Dacquebert de Caffiers, comme marraine, peut-être sa tante paternelle) et Antoine en 1672 (avec Charles Quenu comme parrain et Marie Becquelin comme marraine, tous deux de St-Inglevert). Par la suite le couple Dacquebert-Becquelin déménage à Bonningues-les-Calais où sont baptisés Marie en 1674 (avec Philippe Beclin comme parrain et Marie Malo comme marraine), Philippe en 1677 (avec Marcq Masson comme parrain et Margueritte peut-être Bouclet comme marraine) et Madeleine en 1679 (Acte tronqué. Noms des parrain et marraine pas visible). En 1682, ils sont à Hervelinghen où est baptisé Jacques (avec Jacque Beclin comme parrain et Anne Queva, peut-être une cousine paternelle, comme expliqué plus bas, comme marraine). En 1686, ils sont de retour à St-Inglevert où est baptisée une deuxième Marie (avec Pierre Robbe comme parrain et Magdeleine ..daux comme marraine de St-Inglevert), Chateraine en 1688 (avec Jean Pollart comme parrain, peut-être son cousin, et Chateraine Lannoy comme marraine, tous deux de St Inglevert) et finalement Daniel en 1690 (avec Daniel Pollart comme parrain, peut-être son cousin, et Françoise Ducloye comme marraine de St Inglevert). A ces neuf enfants, on peut ajouter Nicolas, né vers 1678 et  décédé à St-Inglevert en 1696 à 18ans (cependant l’acte de sépulture ne précise pas l’ascendance).

Noelle Becquelin, femme de Marc Daguebert, s’éteint en 1702 à St-Inglevert. L’acte de sépulture ne précise pas son âge. On peut penser que Marc lui survit mais on ignore encore où est quand il est décédé. A part l’hypothétique Nicolas décédé à 18ans en 1696, on ne connait pas la destinée des dix enfants du couple Dacquebert-Becquelin. Geneanet daniel62730 fait de Chateraine la Catherine Dacqbert qui épouse Adrien Bacre à Marck en 1718 (Acte de mariage non filiatif. Les mariants sont de Marck. Marques des mariants comme Adrien Bacre et Catherine Dagbert, marques de Marcq Noel et Daniel Dagbert qui pourrait être le frère cadet de la mariante. Signature de Marcq Noel) et qui y décède en 1729 à 47ans (l’acte de sépulture porte la signature d’Antoine Pollart, alors tonnelier à Marck et cousin de la décédée dans l’hypothèse où Marcq est le frère d’Antoinette Dacquebert).

Un quatrième enfant du couple Dacquebert Jard  serait Louise Dacquebert, décédée à Hervelinghen en 1689 à 60ans environ et donc née vers 1629 ce qui en ferait l’aînée des enfants connus de Nicolas et Marie. Malheureusement l’acte de sépulture de 1689 ne mentionne ni conjoint, ni ascendance ou témoins. Cette Louise est vraisemblablement celle dont le nom apparaît dans le contrat de mariage de François Gresset et Madeleine Queval chez Me Sarre de Guînes le 03-12-1676. Le texte rapporté par Michel Hénon dans un message du forum gennpdc le 28-01-2018 indique que la contractante, Madeleine Queva, « demeurant à Hervelinghen, est la fille de Charles et Louise Dagbert, assistée de ses père et mère et de Daniel Dagbert son oncle et Madeleine Pollart, sa femme ». Compte-tenu de la rareté du prénom Daniel, il est vraisemblable que (1) l’oncle de Madeleine Queva est le fils de Nicolas Dacquebert et Marie Jard présenté plus haut (2) qu’il a été marié avec une Pollart probablement liée à Jean, l’époux d’Antoinette Dacquebert (3) la sœur de Daniel et donc elle aussi un enfant de Nicolas et Marie est Louise, épouse de Charles Queva. On retrouve Charles Queva et Louise Dagbert cités comme témoins sur l’acte de mariage de leur autre fille, Anne Queva, avec Jacques Baudel en 1686 à Hervelinghen. On n’a pas retrouvé leur acte de mariage vraisemblablement vers 1660. Comme indiqué plus haut, Louise serait celle qui décède à Hervelinghen en 1689. Charles Queva ou Queval, son mari, est probablement celui qui décède à Hervelinghen en 1696 à environ 90ans mais là encore l’acte de sépulture ne mentionne pas de conjoint ou de témoins (Table 3).

Anne Queva ou Queval serait l’aînée des deux enfants connus du couple, avec une naissance, probablement à Hervelinghen, vers 1660-1661 puisqu’elle décède en 1744 à 83-84ans. Comme indiqué plus haut, elle épouse en 1686 à Hervelinghen Jacques Baudel de la paroisse d’Escalles (Acte de mariage non filiatif. Les témoins cités sont Charles Queva, probablement le père de la contractante, Louise Dagbert, probablement sa mère, et Charles Delattre. Signature de Jacques Baudel et marque d'Anne Queva, les contractants. Signature de Charles Delattre. Marque de Charles probablement Queva. Marque de Michel Queva, probablement l'oncle de la contractante). Le couple Baudel-Queva réside à Hervelinghen où Jacques est laboureur (1707, 1711) et où ils décèdent, lui en 1731, à 75ans environ (son épouse Anne Queval et son fils Jacques Baudel sont témoins) et elle en 1744, à 83-84ans (avec ses fils Jacques et Léonard Baudel comme témoins).

On leur connaît douze enfants, baptisés à Hervelinghen entre 1687 et 1712. Plusieurs de ces enfants meurent en bas-âge : Antoine, baptisé en 1691 (Parrain : Antoine Bourgois. Marraine : Marguerite Hyart) ne survit que trois semaines; Antoinette, baptisée en 1706 (Parrain : Jean Bouclet d'Hervelinghen. Marraine : Marie Antoinette Noyement? de Leubringhen) meurt après deux mois, Jean Charles, baptisé en 1707 (Parrain : Jean Lanoy d'Hervelinghen. Marraine : Jacqueline Pollart de St-Inglevert, probablement la fille de Jean et Antoinette Dacquebert et donc cousine présumée de la mère Anne Queva) décède à deux ans en 1709 et Jean Jacques baptisé en 1711 (Parrain : Jean Chevalier, jeune homme de Wissant. Marraine : Jacqueline Polard, jeune fille de St-Inglevert, la même qui ne se marie pas avant 1713) ne survit que six semaines.  On ignore la destinée d’un cinquième enfant, Marie Jeanne, baptisée en1689 (Parrain : Louis Godée, probablement l'oncle par alliance. Marraine : Marie Jeanne Lamirand). D’autres enfants atteignent l’âge adulte mais restent célibataires : Marie Anne, baptisée en 1692 (Parrain : Antoine Polart. Marraine : Anne Delabarre?) s’éteint à Hervelinghen en 1719 à 24ans, plutôt 27ans; un deuxième Antoine, baptisé en 1694 (Parrain : Antoine Butel. Marraine : Noelle? Fl…) décède à Hervelinghen en 1757 à 68ans, plutôt 63ans (avec ses frères Jacques Baudel et Léonard Baudel comme témoins); Jean baptisé en 1701 (Parrain : Jean Gressier?. Marraine : Françoise Robbe) s’éteint en 1729 à Hervelinghen à 23ans, plutôt 28ans; enfin Léonard Baudel, baptisé en 1703 (Parrain : Léonard Robbe fils. Marraine : Louise Segart) décède en 1761 à 55ans , plutôt 58ans, manouvrier à Hervelinghen (avec son frère Pierre Baudel, manouvrier à Frethun, et son neveu, Jacques Henocq, maître cordonnier à Hervelinghen, comme témoins). 

Seulement trois enfants atteignent l’âge adulte et se marient. L’aîné, Jacques Baudel, baptisé en 1687 (Parrain : François Gresset, probablement l'oncle par alliance. Marraine Marguerite Musnier? de la paroisse d'Escalles) se marie très tard :  en 1750, alors laboureur propriétaire de 65ans, plutôt 63ans, à Hervelinghen, il s’y marie avec Marie Françoise Durieu ou Durieux, 44ans, fille de feu Florimond Durieux, laboureur à Hervelinghen, et Marie Fayeul ou Fayeulle (Acte de mariage filiatif. Les témoins cités sont Pierre Baudel, frère de l'époux, manouvrier à Frethun, Antoine Baudel, aussi son frère à Hervelinghen, Jacques Henocq, cordonnier à Hervelinghen, probablement le beau-frère de l'époux ou son fils, Barthélémy et Pierre Durieux, frères de l'épouse, laboureurs à Hervelinghen. Marque de l'époux et signature de l'épouse. Marque de Pierre Baudel. Signatures de Jacques Henocq, Barthélémy et Pierre Durieu). Le couple Baudel-Durieu reste à Hervelinghen où Jacques s’éteint en 1761, à 75ans, toujours laboureur propriétaire (avec Pierre Baudel, manouvrier à Frethun, son frère et Jacques Henocq, cordonnier à Hervelinghen, probablement son neveu, comme témoins). Marie Françoise, son épouse, se remarie en 1762 avec Jean Routtier ou Routier, laboureur d’environ 50ans de la paroisse de Caffiers, secours de Landrethun, fils de défunt Philippe Routtier et Marie Françoise Vergne (Acte de mariage filiatif pour l'époux et veuvage de l'épouse mentionnée. Les témoins cités sont Louis Marie Routier de la paroisse de Wissant et Louis Marie Levice ou Levisse, de la paroisse de Rinxent, neveux de l'époux, Quentin Nutez, de la paroisse de St-Pierre, neveu de l’épouse, Jacques Ensiame, maître tonnelier à Hervelinghen, et Barthélémy Durieu de la paroisse d'Offrethun, frère de l'épouse. Signatures des époux et des témoins sauf Louis Marie Levisse). Marie Françoise s’éteint finalement à Hervelinghen en 1768 à 58ans environ (en fait 60ans avec son mari en deuxièmes noces, Jean Routtier, et Michel Oyez, laboureurs, comme témoins).

Le deuxième enfant du couple Queva-Baudel qui se marie est Marie Louise ou Louise Baudel, baptisée à Hervelinghen en 1696 (Parrain : Charles  Delattre. Marraine : Louise Pilon). En 1723, elle épouse à Hervelinghen Jacques Henocq, fils des défunts Nicolas Henocq et Jeanne Saison d'Hervelinghen (Acte de mariage filiatif. Signature de l'époux et marque de l'épouse. Marque de Jean Saison, Pierre Baudel et Jacques Baudel, probablement les frères de l'épouse. Signatures de Marcq Saison et Jacques Baudel, probablement le père de l'épouse) avec descendance Henocq à Hervelinghen où Jacques est cordonnier et où il décède en 1756 à 61ans environ, toujours cordonnier (avec Jacques Henocq, son fils, et  Antoine Touret comme témoins). Louise, son épouse, lui survit mais on ignore où elle est décédée.

Pierre Antoine Baudel est le troisième et dernier enfant du couple Baudel-Queva à se marier. Baptisé en 1698 à Hervelinghen, il est domestique à Escalles en 1743 quand il épouse à Frethun Antoinette Hyart ou Hiart couturière à Frethun (Acte de mariage non filiatif. Marques des époux. Signatures de Jacques Lecert, probablement l’oncle maternel de l’épouse, Jacques Henocq, probablement le beau-frère de l'époux, et peut-être un certain Bayard) avec descendance Baudel à Frethun en 1746 et à Nielles-les-Calais en 1747. Selon geneanet didierhiard. Antoinette serait la fille de feu Barthélémy Hiart et Antoinette Lecerf, baptisée à Hervelinghen en 1714. Cette ascendance est préférable à celle de geneanet vlecuyer qui en fait la fille de Claude Hiart et Marie Lespuillier née à Coquelles en 1721 compte tenu (1) de l’âge d’Antoinette à son décès (2) de la présence de Jacques Lecerf, son oncle présumé, comme témoin au mariage de 1743 (3) de la présence de Jacques Masson comme témoin au décès de Pierre Baudel, son oncle, en 1766 et qui serait le fils de Jacques Masson et Louise Hiart, la sœur d’Antoinette. Antoinette s’éteint prématurément à Nielles-les-Calais où Pierre est manouvrier, en 1748 à 35ans (Jacques Carry et J. Jacques Carry signent comme témoins). Pierre se remarie en 1750 à Frethun avec Marie Anne Crendal ou Crendalle, fille de Marcq Crendal et de défunte Isabelle Rougeau (Acte de mariage filiatif y compris pour l'époux dont le veuvage est indiqué mais sans nommer l'épouse décédée. Marques des époux. Signature de Pierre Sébastien Houzel. Signature de jacques Henocq, probablement le beau-frère ou le neveu de l'époux et de Charles Bourgeois. Marque de Marcq  Crendal, probablement le père de l'épouse, et Jacques Braudel, probablement le frère de l'époux). Les deux décèdent à Frethun, Marie Anne en 1752, à 38ans (avec de nouveau Pierre Sébastien Houzel et  Charles Bourgeois comme témoins), et Pierre en 1766, manouvrier d’environ 69ans (avec pour témoins, Jacques Henocq, Jacques Masson et Jean Louis Heude, ses neveux, ainsi que Jacques Lecocq).

La sœur cadette d’Anne, Madeleine Queva ou Queval, serait née vers 1664 compte-tenu de son décès en 1733 à 69ans. Elle se marie trois fois. La première fois en 1676 avec François Gresset. On ignore où le mariage a été célébré mais comme indiqué plus haut, il a donné lieu à un contrat chez Me Sarre de Guînes en date du 03-12-1676 dont le texte est en partie rapporté par Michel Hénon sur le forum Gennpdc le 25-01-12018. On y apprend que François Gresset, laboureur à Caffiers, est le fils de feu Jean et Jeanne Guche, qu’il est assisté de Pierre Caillier, son beau-père et de sa mère, de Pierre Gresset, son frère,  de Louis Guche, son oncle et de Marie Briche, sa femme ; de Pierre Guche, son oncle, de Jacques Roussel, son cousin germain et Marie Lemaire, sa femme, de Jacques Dacgbert, son cousin germain et Marie Roussel sa femme qu’on présente dans la prochaine section. Le couple Gresset-Queva reste à Hervelinghen où François est laboureur mais c’est probablement lui (pas de conjoint mentionné sur l’acte) qui décède prématurément en 1685 à 30ans. Madeleine, son épouse, se remarie en 1688 à Hervelinghen avec Louis Goddé ou Godé, Gaudé, Gaudée …de Wissant (Actes de fiançailles et de mariage non filiatifs. Les témoins cités sont  Léonard Pruvost, Charles Queval, probablement le père de la mariante, Jacques Baudel, probablement son beau-frère et Anne Queval, probablement sa sœur. Marque du mariant et signature de la mariante comme mag de len queva. Marque de Charles Queval et Anne Queval. Signature de Leonard Pruvost et de Jacques Baudel). On ignore l’ascendance de Louis ni sa relation avec Léonard Pruvost, lui aussi de Wissant. Le couple Goddé-Queva reste à Hervelinghen où Louis s’éteint à 45ans en 1704 (là encore, l’acte de sépulture ne donne pas de conjoint ni de témoins). Madeleine qui est alors âgée d’environ 43ans se remarie une troisième et dernière fois en 1707 à Hervelinghen avec Pierre Branly de Caffiers, veuf d’Antoinette Parenty (Acte de mariage non filiatif mais le veuvage de chacun des époux est indiqué. Signatures des époux, de M. Branly, peut-être Marc Branly, frère de l'époux, Felix Segard, probablement le beau-frère du fils de l’épouse François Gresset comme indiqué plus bas et Jacques Baudel, probablement le beau-frère de l'épouse. Marque de Jean Bouclet. Ce mariage donne lieu à un contrat chez Me Pierre Dupont-père à Marquise le 10-02-1707 dont Michel Henon fournit quelques extraits sur le forum Gennpdc le 25-01-2018 : Madeleine Queval, veuve de Louis Goddé, demeurant à Hervelinghen, assistée de Jacques Baudel et Anne Queval, son beau-frère et sa sœur ; d'Antoine Estival, son filleul; de Nicolas Daudenthun, son cousin germain côté maternel; de Charles Louis Segard, probablement le beau-père de son fils François Gresset comme indiqué plus bas et de Jean Bouclet, ses bons amis). Le fait que Nicolas Daudenthun est cousin germain du côté maternel de Madeleine Queva supporte la liaison entre Louise Dacquebert, la mère de Madeleine, et Antoinette Dacquebert, la mère de Marie Pollart, l'épouse de Nicolas. Les époux s’éteignent à Hervelinghen, Pierre en 1718 (Acte de sépulture sans mention de l'âge du décédé, de son conjoint ou de témoins) et Madeleine en 1733, à 69ans (Curieusement, l’acte de sépulture ne mentionne pas le dernier mariage de Madeleine : elle est veuve de Louis Gaudé, avec Louis et Dominique Gaudé, ses enfants, comme témoins).

Trois enfants Gresset sont nés du premier mariage de Madeleine et dix enfants Goddé de son second mariage. L’aîné des enfants Gresset, François Gresset, serait né à Hervelinghen avant 1682, année des premiers registres disponibles pour cette paroisse. En 1707, il épouse à Leubringhen Marie Françoise Segart, fille de Charles Louis Segart et Françoise Dodenthun de Leubringhen (Acte de mariage filiatif. L'époux est d'Hervelinghen et l'épouse de Leubringhen. Marques des époux. Signature de Magdelaine Queva, mère de l'époux. Marque de Jean Gresset, probablement le frère de l'époux. Marque de Marguerite Godé, probablement sa demi-sœur. Signatures de L. Segard, probablement le père de l'épouse, Nicolas Daudentain, probablement son oncle maternel  et Felix Segard, probablement le frère de l'épouse) avec descendance Gresset à Hervelinghen où ils s’éteignent, Marie Françoise en 1742, à 63-64ans (avec son mari, alors propriétaire, et son fils Antoine Gresset comme témoins) et François, en 1750, veuf et propriétaire de 68ans (avec son fils Antoine Gresset et le clerc d’Hervelinghen, Etienne Lelièvre, comme témoins). Suit Jean Gresset, baptisé à Hervelinghen en 1683 (Parrain : Jean Selingue. Marraine : Anne Queva, probablement la tante). Lui aussi se marie en 1707, à Hames, avec Marie Anne Fayeulle ou Fayolle (Acte de mariage non filiatif. L'époux est d'Hervelinghen et l'épouse de Hames. Marques des époux. Marque de François Gresset, probablement le frère de l'époux. Peut-être signature de Pierre Gresset, autre frère de l'époux) avec descendance Gresset à Hervelinghen où ils décèdent, lui en 1726 à 48ans (avec sa femme et son fils, Jean Gresset, comme témoins), elle en 1742, à 54-55ans, veuve de Jean Gresset, propriétaire (avec ses fils Jean et Pierre Gresset comme témoins). Le troisième et dernier enfant Gresset est Pierre, né dix jours après le décès de son père et baptisé à Hervelinghen en 1685 (Parrain : Pierre Butel. Marraine; Louise Estival) mais dont on ignore la destinée (mais c’est peut-être lui qui signe comme témoin au mariage de son frère Jean en 1707).

L’aînée des enfants Goddé, Marguerite Godé, est baptisée à Hervelinghen en 1689 (Parrain : Jacques Baudel, probablement l'oncle par alliance et marraine : Marguerite  Preuvost? de la paroisse de Wissant, peut-être reliée à Léonard Pruvost, témoin au mariage de l’année précédente). Comme Marguerite Gaudé, elle épouse en 1720 à Hervelinghen Noel Robbe de Pihen, fils de feu Noel ou Noel Jean et Marie Boclet ou Blocquet, pas Bouclet (Acte de mariage filiatif. L'époux est de Pihen et l'épouse d'Hervelinghen. Marques des époux. Marque De Marie Boclet, probablement la mère de l'époux. Signature de Marguerite Cannet, Jacques Baudel, probablement l'oncle maternel de l'épouse et Branly, probablement Pierre Branly, beau-père de l'épouse. Peut-être signature de Jean Lotiliez) avec descendance Robbe à Pihen où Noel est journalier puis berger et où Marguerite s’éteint en 1750 à 66ans, plutôt 61ans (avec comme témoins, Antoine Hiart, manouvrier, et Marcq Noel Robbe, cordonnier, son fils). Noel se remarie en 1757 à Bonningues-les-Calais avec Péronne Lelart ou Lelard, servante de 47ans dans cette paroisse, veuve d’Antoine Capron (Acte de mariage non filiatif mais le veuvage des deux époux est indiqué. Les témoins cités sont Marc Fourcroy, beau-frère de l'époux, Pierre Bouclet, Jean Jacques Lanoy, Jacques Prud'homme. Marques des époux. Signatures des témoins cités plus A. Delcloye). Noel s’éteint finalement à Pihen en 1773, berger de 77ans (en fait, 67ans compte-tenu de sa naissance à Landrethun en 1696, avec pour témoins, Barthélemy Leuillet, son beau-fils, et  Antoine Guilbert ou Guillebert). Peronne, sa deuxième épouse y décède également l’année suivante avec les mêmes témoins à son inhumation.

Suivent trois enfants qui décèdent en bas-âge, la même année que celle de leur naissance : Louis baptisé en 1691 (Parrain : Nicolas Hyart. Marraine : Françoise Fayeulle), Marie Madeleine baptisée en 1692 (Parrain : Charles Delattre. Marraine : Magdeleine Desgardin) et Jacques en 1694 (Parrain : Jacques Pruvost. Marraine : Antoinette Toulotte). Le cinquième enfant du couple Goddé-Queva est Louis Godé, baptisé en 1695 (Parrain : Aimé Durieux Marraine : Marie Jeanne Dolain?). En 1733, il épouse à Pihen sa belle-sœur Marie Louise Robbe, fille de feu Noel Jean et Marie Blocquet de Pihen (Acte de mariage non filiatif. Le mariant est d'Hervelinghen et la mariante de Pihen. Marques des mariants. Marques de Dominique Godet, probablement le frère de l'époux, François Gresset, probablement son demi-frère et de Noel Robe, probablement le frère de l'épouse mais aussi son beau-frère à cause de Marguerite Godet sa femme. Signatures de Jean Robe, peut-être le frère de l'épouse, et Marcq Fourcroy, peut-être son beau-frère à cause de Marie Anne Robbe, son épouse) avec descendance Godé à Hervelinghen. Louis s’éteint, journalier d’environ 45ans, en 1747 à Bazinghen (avec son beau-frère Antoine Boulanger, François Marlard et Jean Boulanger comme témoins) et Marie Louise, son épouse, à 60ans environ, en 1766, à Hervelinghen (avec ses fils Joseph et Louis Godé, domestiques à Sangatte).

Suit Pierre baptisé en 1697 (Parrain : Pierre  Laser? Marraine : Noelle Flutte?) mais qui ne survit que quelques semaines et Marie Godé, baptisée en 1698 à Hervelinghen (Parrain : François Tintilier. Marraine : Marguerite Chevalier). En 1725, comme Marie Gaude, elle épouse à Hervelinghen Antoine Boulanger ou Boulenger, fils de feu Pierre Boulanger et Louise Antoinette Lambert de la paroisse de Bazinghen (Acte de mariage filiatif. L'époux est de Bazinghen et l'épouse d'Hervelinghen. Signature de l'époux et marque de l'épouse. Marques de Jean? et François Gresset, demi-frères de l'épouse. Signature de Nicolas Noel, beau-frère de l'époux à cause de sa femme Marie Louise Boulanger. Signature de François Morel, demi-frère de l'époux) avec descendance Boulanger à Bazinghen où Antoine est tisserand et où ils décèdent, lui en 1756, manouvrier de 56ans, et elle en 1762, à 67ans, plutôt 64ans.

Suit Dominique Godé, baptisé en 1701 (Parrain : Dominique Fayeulle. Marraine : Jeanne ?). C’est peut-être lui, comme Dominique Godet, qui signe comme témoin au mariage de son frère  Louis en 1733 à Pihen. Il est probablement resté célibataire et il décède en 1766 à Caffiers, comme Dominique Gaude, domestique de 63ans (avec Charles Louis Admon, laboureur, son maître et  Pierre Admon, aussi laboureur à Caffiers, comme témoins). Les deux derniers enfants du couple Goddé-Quéva sont des jumelles, Jeanne et Marie Madeleine, baptisées à Hervelinghen en 1703 (Parrain : Jean Grenue? Pour Jeanne et Jean Robbe, fils de Léonard pour Madeleine. Marraine  : Marie Tintilier pour Jeanne et Marie Fayeulle pour Madeleine). Madeleine décède après quelques semaines et Jeanne s’éteint à Hervelinghen en 1727 (avec sa mère, Louis Gaudé, probablement son frère, et François Gresset, probablement son demi-frère, comme témoins).

Il est possible que cette (courte) branche des Dacquebert de St-Inglevert avec Nicolas et ses enfants Daniel, Marcq et peut-être Antoinette et Louise a, comme pour Barbe Dacquebert de la section précédente, son origine à Wissant. Après tout, la marraine de Daniel à son baptême en 1632 est Adrienne Lecoustre, probablement l’épouse d’Adrien Dacquebert, premier des Dacquebert de Wissant à apparaître dans les registres de cette paroisse (voir section 2-1).


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