Les enfants de Jacques Dacbert et Françoise Lucie Beauvois

Jacques Charles Dacbert, fils de Jean Jacque Dacbert et Marie Jeanne Roberval est baptisé à Audresselles en 1768. On le retrouve pour la première fois dans les registres d’Audresselles en 1791 quand, maçon à Audresselles, il signe comme témoin à la naissance  du fils de Pierre Charles Lannoy, manouvrier, et Marie Anne Sauvage. On le retrouve deux ans plus tard, en 1793, où toujours maçon, il signe comme témoin à la naissance du fils de Jean Charles Beauvois, tisserand, et Marie Thérèse Boulenger. Quatre ans plus tard, en 1797, à 29ans, toujours maçon à Audresselles, il y épouse Marie Françoise Lucie Beauvois, 26ans, fille des défunts Jean Charles Beauvois, tisserand, et Marie Catherine Duchesne (Acte de mariage filiatif. Les témoins cités sont Pierre Roberval, berger, 27 ans, probablement le cousin du contractant, fils de Pierre Marie Roberval et Marie Rose Dacbert, Pierre François Dercourt, sous-lieutenant des douanes, Jean Charles Beauvois, 34 ans, et Marc Beauvois, tisserand, frères de la contractante, et Françoise Dacbert, sœur du contractant. Signature du contractant et marque de la contractante. Signatures des témoins Dercourt et Roberval. Les témoins Beauvois et Dacbert ne signent pas. Signature de Jean-Pierre Troussel, probablement le fils d'Antoine Troussel, déjà témoin au mariage de Jean Jacques Dacbert et celui de Marie Rose Dacbert en 1766 et dont le lien de parenté avec les Roberval a déjà été expliqué à cette occasion). Toujours maçon, Jacques Charles est de nouveau témoin en 1798 à la naissance de la fille de Marc Beauvois, tisserand, et Geneviève Haffringue au décès de laquelle il signera comme témoin le lendemain. Les naissances de ses enfants nous permettent de constater qu’il est maçon  (ou maçon journalier, maçon charpentier) de 1797 à 1815 puis en 1829 (quand il signe comme témoin au mariage de sa fille Marie Françoise) et 1835 (témoin au décès de sa sœur Marie Françoise). Par la suite, il semble résider chez sa fille Philippine à Dannes, rue de l’église, où il décède en 1849 à 82 ans. Sa veuve, Françoise Lucie, qui était restée à Audresselles y décède deux ans plus tard, en 1851, à 80 ans (Ses fils Jacques Marie Dacbert, 52ans, maçon et François Dacbert, 50ans, menuisier, tous deux de Boulogne, signent comme témoins).

On connaît six enfants au couple Dacbert-Beauvois, tous nés à Audresselles de 1799 à 1815 (Table 9). Trois meurent en bas âge. Les trois autres fondent des familles.

L’aîné Jacque Marie Dacbert naît à Audresselles en 1799 (outre le père qui signe, les témoins sont Marc Beauvois, tisserand, oncle de l’enfant, et Marie Françoise Dacbert, sa tante, qui tous deux ne peuvent signer). En 1824, il signe comme témoin  ami de l'épouse au mariage de Jean Baptiste Malfoy, marin, et Marie Catherine Rosalie Beauvois. Il est alors maçon comme son père.  Il l’est encore en 1829, 1833, 1849, 1855, 1856 et jusqu’à sa mort à Outreau en 1877.  En 1829, il épouse à Dannes Françoise Austreberthe Clément, 24 ans, fille de Louis Marie François Clément, propriétaire à Dannes et Marie Madeleine Austreberthe Pouilly (Acte de mariage filiatif. Les témoins cités sont Antoine Perin, propriétaire, 61ans et François Férand, 30ans, instituteur, amis de l'épouse à Dannes, ainsi que Pierre Prevost, 60ans, rentier, ami de l'époux, à Dannes, et  François Dagbert, 27ans, menuisier à Audresselles, son frère. Signatures de l'époux, des pères des époux et des témoins. L'épouse et les mères des époux ne signent pas).

Après le décès prématuré de cette première épouse la même année 1829 toujours à Dannes, Jacque Marie épouse en 1833 à Outreau où il réside alors Marie Françoise Scolastique Goudalle ou Goudal, originaire de Baincthun, fille d’Adrien Goudalle, manouvrier à Wimille et feue Françoise Carroux (Acte de mariage filiatif. Veuvage de l'époux indiqué. Les témoins cités sont : François Xavier Dacbert, 32 ans, menuisier à Outreau, frère de l'époux, Louis Béthune, 47ans, maître menuisier à Boulogne, son ami, Jean Baptiste Goudal, 33 ans, maçon à Baincthun, cousin germain de l'épouse du côté maternel  et  Jean Pierre Cousaut, 35 ans, serrurier à Baincthun, son beau-frère. Signatures de l'époux, de son père et des témoins sauf le dernier. L'épouse, son père et le dernier témoin ne signent pas). Le couple n’aurait eu qu’un seul enfant, un premier Jules Alfred Dacbert, né au hameau de Capécure à Outreau la même année 1833 et décédé 13 mois plus tard en 1835. Après la mort de Françoise à Boulogne à 58ans, en 1849, à leur domicile de la rue du Chantier des Canots, Jacques Marie, toujours maçon et qui a alors 50ans épouse en 1850 à Desvres Élise Josephe Minet, 26 ans, fille de Louis Gabriel Minet, manouvrier à Desvres et Josèphe Catherine Rose Guyot (Témoins: Auguste Guyot, 23ans, charron à Desvres, cousin germain de l'épouse, Félicien Pruvost, 24ans, ouvrier charron, Louis Marie Level, 26 ans, ouvrier menuisier et Augustin Buttiaux, 32 ans, appariteur, tous trois amis des époux et résidant à Desvres. Signatures de l'époux, de la mère de l'épouse et des témoins. L'épouse et son père ne signent pas. La mère de l'époux donne son consentement par acte notarié à Marquise). Après un premier enfant né à Desvres en 1850, le couple Dacbert-Minet est de retour à Boulogne, toujours rue du Chantier des Canots dans le quartier de Capécure où naissent deux autres enfants avant le décès prématuré d’Élise Minet en 1856 à 33ans. Jacques Marie s’éteint finalement à Outreau, rue du Fort Montplaisir, en 1877, à 77ans.

Les deux premiers enfants du couple fondent une famille. L’aîné, un deuxième Jules Alfred Dacbert, né à Desvres en 1850 quelques jours après le mariage des parents, est cordier au Portel de 27ans en 1877 quand il y épouse Victoria Soret, couturière de 20ans, fille de feu François Soret, de son vivant extracteur-casseur de pierres à Outreau et de l’épicière de 60ans Geneviève Couvelard au Portel (Les témoins sont Jules Sorret, 33ans, carrier, Pierre Gobert, 28ans, cordier, amis de l'époux au Portel, Pierre Sorret, 38ans, carrier à Boulogne et Auguste Sorret, 36ans, journalier au Portel, frères de l'épouse. Signature du père de l'époux ainsi que du deuxième et troisième témoin. Les époux, la mère de l'épouse et le premier et quatrième témoin ne signent pas. A noter, Jules Sorret est aussi un frère de l’épouse et Pierre Gobert est aussi le beau-frère de l'épouse à cause de sa femme Célestine Sorret). Le couple Dacbert-Sorret reste au Portel où Jules Alfred est cordier ou ouvrier cordier (1877-1879) puis maçon (1880-1883, 1897, 1899, 1903) tandis que Victoria est boulangère (1897) et où naissent trois enfants entre 1877 et 1883. L’aînée de ces enfants, Julie Louise Dacbert, née en 1877 ( Les témoins à la naissance sont de nouveau Pierre Gobert, 29ans, cordier et Louis Marie Serret, 58ans, instituteur) est sans profession au Portel en 1897 quand elle y épouse Jules Victor Queval, boulanger de 22ans au Portel, fils de Eugène Louis Queval, garçon brasseur de 53ans, et Victoria Joséphine Philomène Caron, 50ans, ménagère (Les témoins sont Justin Queval, 57ans, caissier à Boulogne, oncle paternel de l'époux, Aubain Caron, 49ans, terrassier au Portel, son oncle maternel, Jules Sorret, 54ans, entrepreneur et Léon Sorret, 51ans, cafetier, oncles maternels de l'épouse au Portel. Signatures des époux, des parents de l'époux, du père de l'épouse et des témoins. La mère de l'épouse ne signe pas. Légitimation d'une fille née un an plus tôt). Le couple Queval-Dacbert reste au Portel où Jules Victor est boulanger (1899-1906) et Julie Louise, boulangère (1899) ou commerçante (1905-1906) et où naissent  trois autres enfants entre 1899 et 1905.

Après Victorine Élise qui ne survit que 8 mois (Naissance en 1879 avec comme témoins, de nouveau Pierre Gobert, 31ans, cordier et Louis Marie Serret, 60ans, instituteur. Décès en 1880 avec comme témoins, le père Jules Alfred Dacbert, 30ans, maçon, et encore une fois l’oncle Pierre Gobert, 32ans, devenu cafetier), le troisième et dernier enfant du couple Dacbert-Soret est Jules Victor Dacbert, né au Portel en 1883 (Pierre Gobert, 35ans, cordier est de nouveau témoins à la naissance avec Auguste Gournay, 39ans, armateur) qui sera maçon comme son père et boulanger comme sa mère au début du 20e siècle.

La sœur cadette de Jules Alfred, Louise Julie Dacbert, née à Boulogne en 1851 (Les témoins à la naissance sont son oncle paternel François Dacbert, 50ans, menuisier, et  son cousin germain François Dagbert, 21 ans, lui aussi menuisier et probablement le fils du précédent) est journalière à Outreau en 1878 quand elle y épouse Pierre François Lefebvre, journalier de 22ans à Boulogne, fils de Pierre Antoine Lefebvre, charretier et Florentine Eugénie Delrue, domiciliés à Boulogne (Les témoins sont Auguste Delrue, 53ans, charron à  Boulogne, Amédée Lasalle, 29ans, journalier à Boulogne, Jules Dacbert, 29ans, cordier au Portel, probablement le frère de l'épouse, et Pierre Gobert, 30ans, cordier au Portel, probablement son beau-frère. Signature de l'époux, de son père et des témoins sauf le témoin Dacbert. L'épouse, sa mère et le témoin Dacbert ne signent pas) sans descendance connue. On les retrouve seuls sur la rue de Samer à Boulogne dans le recensement de 1896, l’année du décès de Pierre, journalier de 40ans.

Le frère cadet de Jacques Marie, François Xavier Dacbert, né à Audresselles en 1801 (Les témoins sont Jean Baptiste Beauvois, propriétaire et Marie Catherine Rosalie Delattre) est menuisier de 24ans à Audresselles en 1825 quand il y épouse Marie Rosalie Elisabeth Brunet, ménagère de 21 ans, fille de Pierre François Brunet, tisserand, et feue Marie Catherine Soyez (Les témoins sont Jacques Charles Dacbert, 56 ans, maçon, père de l'époux, Jean Etienne Dupont, 40ans, instituteur, son ami, Pierre François Brunet, 54 ans, tisserand, père de l'épouse et  Jean Baptiste Petit, 39 ans, tisserand, son cousin germain. Signatures des époux et des témoins). Le couple reste d’abord à Audresselles puis au hameau de Capécure qui fait alors partie d’Outreau après 1830 et finalement sur la rue de la Tour d’Odre à Boulogne à partir de  1834 où François est menuisier jusqu’à son décès en 1856 à 54ans (Les témoins au décès sont son frère Jacques Marie Dacbert, maçon de 55ans et son gendre Louis Petit, 34 ans, employé du chemin de fer). Rosalie, son épouse, alors domestique de 57ans, s’éteint quelques années plus tard chez sa fille, Marie Catherine Célestine femme Petit, rue de la Tour d'Odre à Boulogne (Les témoins sont Joseph Saint Georges, cordonnier de 29ans et Augustin Jean Ledoux, aussi cordonnier de 23ans, des voisins).

 Le couple aurait eu neuf enfants nés entre 1826 et 1844 d’abord à Audresselles, puis à Outreau et finalement Boulogne. Cinq de ces enfants meurent en bas-âge: l’aînée, Marie Antoinette Catherine Rosalie, née à Audresselles en 1826 et morte la même année à 6 mois (Les témoins à la naissance sont l’aïeul maternel Pierre François Brunet, tisserand de 55 ans, et le grand-oncle de la mère, Marc Deseille, 61 ans, lui aussi tisserand et aussi témoin au décès avec le père), Louis Pierre François Nicolas, né à Audresselles en 1829 et décédé l’année suivante à 4 mois (Les témoins à la naissance sont l’oncle maternel Louis Benoit Radenne, 43 ans, maçon, et de nouveau l’aïeul maternel Pierre Brunet, 57 ans, tisserand. Ceux au décès, Jean Etienne Dupont, 45 ans, instituteur et de nouveau Marc Deseille, 65 ans, tisserand), Victor François, né à Outreau en 1832 et décédé à Boulogne en 1834 à 14 mois (Naissance déclaré en l’absence du père malade par Marie Louise Leducq, femme Vincent, sage-femme de 48ans à Boulogne, avec comme témoins, Jean François Louis Marie Noel, 58ans, manouvrier et  François Celle, 48ans, garde champêtre. Décès déclaré par le père, François Dacbert, 34ans, menuisier et Jacques Marie Dacbert, maçon à Outreau, l’oncle paternel), Flore Désirée, née en 1839 à Boulogne et décédée en 1849 à 10 ans (Témoins à la naissance: Isidore Gontier, 40ans, tailleur d'habit et Prosper Tellier, 23ans, peintre en bâtiment, tous deux amis des parents. Témoins au décès: Jacques Marie Dacbert, 48ans, maçon, probablement l'oncle paternel, et Jean Pierre Siméon Lefort, 47ans, menuisier, un ami du père) et finalement Louis Jules Alfred, né en 1844 à Boulogne et décédé en 1846 à 18 mois (Témoins à la naissance: Louis François Ledoux, 48ans, journalier et François Cornet, 35ans, menuisier, amis des parents. Témoins au décès :  le père, François Dacbert, menuisier de 43ans et Jean Louis Augustin Lemaire, sous-officier retraité de 65ans, ami du père).

Un sixième enfant, Pierre Louis François Dacbert, né à Outreau en 1830, est célibataire et menuisier rue de la Tour d’Odre à Boulogne comme son père quand il y décède en 1862 à 31ans (Témoins à la naissance: Pierre Antoine Brice, 33ans, journalier et Isidor Descamps, 34ans, bedeau. Témoins au décès : Eugène Charles Iverné, 23ans, commis, et Pierre Clete, 48ans, tailleur). Flore Rosalie Dacbert est un autre enfant du couple qui atteint l’âge adulte : née à Boulogne en 1837 (Témoins à la naissance: Antoine Masson, 46ans et Joseph Masson, 21ans, tous deux tonneliers et amis des parents), elle est ouvrière de filature de 24ans à Boulogne en 1861 quand elle donne naissance à un enfant naturel prénommé  Louis Albert qui ne survit que 2mois (Enfant présenté par Louise Sergent, épouse Lefort, sage-femme de 55ans à Boulogne avec pour témoins :  Charles Eugène Iverné, 22ans, commis et Pierre Clete, 47ans, tailleur. Décès déclaré par Joseph St Georges, 29ans, cordonnier et Louis Genet, 39ans, homme de confiance) et décèdé à 33ans, en 1870, à l’hospice de Dunkerque.

Les deux autres enfants du couple Dacbert-Brunet atteignent l’âge adulte et se marient. Marie Catherine Célestine Dacbert, née en 1827 à Audresselles (Les témoins sont Charles Louis Agny, 32 ans, cultivateur et Joseph Lisse, 48 ans, maçon) est ménagère, demeurant avec père et mère sur la rue d’Odre à Boulogne en 1849 quand elle y épouse Louis Nicolas Petit, 27ans, facteur au chemin de fer et domicilié lui aussi sur la rue de la Tour d'Odre à Boulogne, fils de Jean Louis Nicolas Petit, journalier, et de Louise Catherine Laurent à Boulogne (Les témoins sont Honoré Caux, 46ans, tonnelier, bel-oncle maternel de l'époux, Constant Dupont, 25ans, tourneur en bois, son ami, Jacques Marie Dacbert, maçon, 49 ans, oncle paternel de l'épouse et Louis Ledoux, 52ans, marin, son ami. Signatures des époux, des parents de l'épouse et des trois premiers témoins. Les parents de l'époux et le quatrième témoin ne signent pas). Le couple Petit-Dacbert reste sur la rue de la Tour d’Odre à Boulogne, où Louis Nicolas est facteur, employé et camionneur au chemin de fer (1849-1856) puis journalier (1889). Ils y décèdent tous les deux, rue de la Paix, lui en 1905 à 82ans et elle en 1910, à 83ans. On leur connaît au moins trois enfants nés à Boulogne entre 1851 et 1854. Tout ce qu’on sait de l’aîné Louis Germer (Germain?) Célestin, c’est qu’il naît en 1851 (Enfant présenté par Félicie Despierre, femme Brinfant, sage-femme de 27ans à Boulogne en l'absence du père malade avec comme témoins : Louis Peschot, 33ans, boulanger, et Florent Dupuis, 57ans, cafetier), qu’il est célibataire chez ses parents et charretier en 1886 et qu’il décède à Boulogne en 1917. Sa sœur cadette, Marie Mathilde Célestine Petit, née en 1852 (Témoins à la naissance: François Dacbert, 50ans, menuisier, aïeul maternel, et André Mazuriez, 62ans, cordonnier, ami du père) est journalière à Boulogne en 1889 quand elle y épouse le journalier de 30ans Augustin Jules Herchin, fils des défunts Joseph Augustin Herchin et Augustine Agathe Dumont (Les témoins sont Edouard Guilbert, 37ans, tonnelier, Victor Balthazar, 30ans, marchand de chaussures, tous deux amis de l'époux, Auguste Bigot, 23ans, maçon, et Joseph Barbe, 28ans, maçon, tous deux amis de l'épouse. Signatures des contractants, du père de la contractante et des témoins. La mère de la contractante ne signe pas. Légitimation de deux enfants nés avant le mariage) avec descendance Herchin à Boulogne où ils décèdent, elle en 1906, à 54ans, et lui, en 1916, à 55ans. Le troisième enfant du couple Petit-Dacbert, Marie célestine Clémence, née en 1854 (Témoins à la naissance: Etienne Duhamel, 42ans, et Jules Bracqbien, 39ans, camionneurs au chemin de fer) ne survit que 7 mois.

La sœur cadette de Marie Catherine Célestine, Marie Françoise Léocadie Dacbert, née en 1834 à Boulogne (Témoins à la naissance : Jacques Denis Maillard, 65ans, journalier à Boulogne et  Louis François Selingue, 31ans, journalier à Marck, amis des parents) est journalière demeurant avec père et mère sur la rue de la Tour d'Ordre à Boulogne en 1855 quand elle y épouse Louis Marie Saint-Georges, colporteur d’à peine 20ans demeurant avec père et mère aussi sur la rue de la Tour d’Odre à  Boulogne, fils de Pierre Joseph St Georges, lui-aussi colporteur et Marie Anne Françoise Piquet (Témoins : Joseph Saint-Georges, 24ans, cordonnier, frère de l'époux, Louis Ledoux, 59ans, ancien marin, ami de l'épouse, Jacques Marie Dacbert, 55ans, maçon, oncle paternel de l'épouse et Charles Huret, 57ans, planton de la Mairie, ami des époux. Signatures des parents de l'épouse et des deux derniers témoins. Les époux, les parents de l'époux et les deux premiers témoins ne signent pas). Mis à part la naissance d’un garçon prénommé Louis Marie Joseph en 1862 à Boulogne, on ignore leur destinée.

Après Philippe François né à Audresselles en 1805 qui ne survit que trois jours (Témoins à la naissance: François Joseph Remy, jeune homme boulanger d'Audresselles et François Dutertre, maître d'école. Témoins au décès: François Dutertre, maître d'école, et Marc Deseille, tisserand) puis Pierre Marie, né en 1807, qui lui ne survit qu’une journée (Témoins à la naissance : Jean Marie Dusart et Marguerite Remy, femme du sieur Dusart, maître d'école. Témoins au décès: Jean Jacque Dacbert, grand-père  et Joseph Lisse, tous deux maçons à Audresselles), le cinquième enfant du couple Dacbert-Beauvois est  Marie Françoise Philippine Dalila Dacbert née à Audresselles en 1808 (les témoins sont Joseph Poure, aubergiste et encore une fois Marc Beauvois, journalier). En 1829, elle épouse à Audresselles, son futur beau-frère Louis François Marie Clément, 29ans, préposé des douanes royales à Audresselles, fils de Louis Clément, propriétaire cultivateur et Marie Madeleine Pouilly, tous deux domiciliés à Dannes (Les témoins sont Firmin Alizare, 45 ans, lieutenant des douanes royales à Audresselles, Jean Baptiste Petit, 44 ans, garçon de charrue à Audresselles, un autre Marc Beauvois, 44 ans, tisserand à Audresselles, et cousin germain de l’épouse et Jean Etienne Dupont, 45 ans, instituteur à Audresselles. Signatures du contractant et de son père, du père de la contractante et des témoins sauf Marc Beauvois. L’épouse et le témoin Beauvois ne signent pas). Le couple reste d’abord à Audresselles où naît un enfant prénommé Louis André en 1830 puis Louis, le père, est probablement muté dans une autre commune côtière encore inconnue où naît un deuxième enfant prénommé Auguste vers 1833. On retrouve la famille à Dannes dans le recensement de 1836 pour cette commune. Trois autres enfants y naissent : Philippine en 1836, Florimond en1842 et Zélie en 1845. Dans le recensement de Dannes pour 1846, la famille est complète avec Louis Clément, le père, douanier de 47ans, Philippine Dacbert, 38ans, son épouse et les enfants: Louis, 17ans, Auguste, 13ans, Philippine, 11ans, Florimond, 4ans, et Zélie, 1 an. Louis, le père, toujours préposé des douanes s’éteint à Dannes en 1849, à 49ans, quelques mois avant le décès chez Philippine de son père Jacques Charles.

Louis André Clément, le fils aîné du couple, est lui-aussi préposé des douanes mais à Sangatte quand il épouse en 1852 à Dannes, Victoire Apolline Buzelin, couturière à Dannes, fille de Pierre François Buzelin, voiturier, et Rosalie Aldegonde Magry (Témoins : François Maquaire père, 59ans, propriétaire, Louis Marie Augustin Herbault, 37ans, instituteur communal, amis de l'époux, Jean Baptiste Lemattre, 47ans, cabaretier, ami de l'épouse et Jacques Marie Dacbert, 52ans, son oncle maternel. Signatures de l'époux et des témoins. L'épouse, ses parents et la mère de l'époux ne signent pas. Légitimation d'un enfant né avant le mariage). Fin 1856 et début 1857, Philippine, 20ans, et Florimond, 15ans s’éteignent. La plus jeune des enfants du couple Clément-Dacbert, Zélie Euphrasie Philomène Célestine Clément, alors domestique d’à peine 18ans à Dannes, y épouse Yves Marie Rolland, ouvrier mineur de 22ans à Dannes, originaire de Ploeuc en Cotes d’Armor, fils des défunts Julien Rolland, laboureur à Ploeuc et Françoise Gorgeard (Témoins : Julien Rolland, 39ans, cantonnier au chemin de fer, frère de l'époux, Ernest Justin, 22ans, cultivateur, son voisin et ami, tous deux de Dannes, Louis Clément, 33ans, préposé des douanes à Calais, frère de l'épouse et Célestin Niquet, 60ans, retraité des douanes, son oncle par alliance du côté paternel. Signatures de l'époux et des témoins. L'épouse et sa mère ne signent pas. A noter que Célestin Niquet est le beau-frère du défunt Louis Clément à cause de sa femme Félicité Clément et que Julien Rolland est son beau-fils à cause de sa femme Élisa Niquet). Philippine Dacbert, la mère, décède à Dannes en 1893 à 85ans.

Le sixième et dernier enfant du couple Dacbert-Beauvois est Marie Chatrinne Joséphine, née en 1815 mais qui ne survit que 4 jours (Témoins à la naissance comme au décès: Jean Beauvois, marin, oncle maternel et Jean Jacque Chevalier, tisserand à Audresselles).

En 1850, il ne reste donc plus à Audresselles de Dacbert de la branche des maçons d’Audresselles, elle-même issue de celle des laboureurs d’Audinghen. Ceux qui restent sont partis à Boulogne ou au Portel avec des descendants au 20e siècle dans cette commune. C’est comme un retour aux sources puisque, comme on l’a vu dans le premier chapitre de ce texte, les Dacquebert d’Audinghen sont rattachés à l’origine à ceux d’Outreau.


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