Les enfants de Gilles Dacquebert et Anthoinette Lavoine

Comme on l’a vu à la section précédente, Gilles Dacquebert, l’aîné d’Anthoine et Isabeau Hubin et laboureur à Framezelle, se remarie en 1662 à Audresselles avec Anthoinette Lavoine, vraisemblablement originaire de cette paroisse (Acte de mariage non filiatif. Les témoins cités sont Pierre Desarmes ou Desormes et Michel Lalouette. Marques des époux. Signatures de Pierre Desarmes et Robert Marc. Marques de Robert Marcq et Marcq Delacroix, peut-être Marcq Lacroix, beau-frère du mariant à cause de Jehenne Dacquebert, son épouse). Le couple a quatre enfants de 1664 à 1670, tous baptisés à Audinghen (Table 7). Les parrains et marraines sont Brice Disque et Marguerite Hamerel pour Brice en 1664, Léonard Disque et Jenne Jarre pour Anthoine en 1665,  François Hubin et Jacqueline Dufour pour Jacqueline en 1667 et finalement Pierre Pourre et Jacqueline Lavoine, probablement la sœur d’Antoinette et épouse de Nicolas Pourre, pour Pierre en 1670. Gilles, toujours laboureur à Framezelle, est inhumé à Audinghen quelques mois après la naissance de son fils Pierre en 1670. Anthoinette l’est à Audresselles 25 ans plus tard, en 1695. Elle avait alors environ 60 ans.

L’aîné des enfants du couple Dacquebert-Lavoine, Brice Dacquebert, aurait été couvreur de paille à Audresselles selon son acte de sépulture. En 1699 il épouse à Audresselles Jeanne Couvreur, peut-être la fille de Jean Couvreur et Louise Desgardin baptisée en 1667 dans cette paroisse (Acte de mariage non filiatif. Les témoins sont Pierre Pourre, peut-être un cousin du mariant, fils de Nicolas Pourre et de sa tante Jacqueline Lavoine, et Jean Couvreur, peut-être le père de la mariante). Brice et Jeanne sont probablement parrain et marraine de Louise Roberval en 1696 à Audresselles. Le couple a quatre filles de 1700 à 1706, toutes baptisées à Audresselles. Les parrains et marraines sont Jean Pierre Veiner et Marie Françoise Dufay pour Marie Jeanne en 1700, Jean Pouilly que nous retrouverons plus bas et Magdeleine Noel pour Marguerite en 1702, Jean Yvart et Louise Marmin pour Louise Marie en 1704 et finalement Nicolas Pouilly, fils de Jacques, de la paroisse de Maninghen et Françoise Degardin, fille d’Antoine Desgardins, charpentier à Audresselles, pour Marie Catherine en 1706. Brice s’éteint à Audresselles en 1711, à 45ans environ (en fait 47ans). Jeanne, son épouse, se remarie en 1717 à Audresselles avec Pierre Dubois ou Dubo, Dubot.. (Acte de mariage non filiatif. Signature du contractant et marque de la contractante. Signature de J. Poilly que nous retrouverons plus bas). Selon geneanet vlecuyer, Pierre est un couturier de 45ans originaire de Wissant, fils des défunts Martin Dubot et Nicole Pain de cette paroisse et veuf en deuxièmes noces de Jacqueline Famechon. Ce Pierre s’éteint à Audresselles en 1732, à 70ans environ. Quant à Jeanne, son épouse, elle décède à Ambleteuse en 1739 à 60ans environ, probablement chez son beau-fils Pierre Dubos (Les témoins sont Jean? Dubos, son fils ou plutôt beau-fils, pasteur à Marquise, et maitre  Jean Lorge, clerc à Ambleteuse).

L’aînée des enfants du couple Dacquebert-Couvreur, Marie Jeanne Dacquebert, est probablement celle qui épouse Jean-Jacques Lattignant ou Lattaignant en 1724 à Audresselles (Acte de mariage non filiatif. Les époux sont de la paroisse d’Audresselles. Marques des époux. Signatures de Pierre Dupont, Pierre Dubo, probablement le beau-père de l’épouse et Pierre Dacbert, probablement son oncle). On ignore l’ascendance de Jean-Jacques mais il décède à Audresselles en 1724, quelques mois après le mariage, à 30ans environ. Marie Jeanne se remarie en 1730 à Audresselles avec Pierre Dubo, le fils de Pierre Dubois, son beau-père, et Jacqueline Famechon (Acte de mariage filiatif. Marques des époux. Signature de Pierre Dubo, probablement le père du mariant mais aussi le beau-père de la mariante, et Jean Poilly ou Pouilly, peut-être l’oncle maternel par alliance de la mariante à cause de son épouse Louise Couvreur, sœur présumée de Jeanne. Marque de Jean Dubo, peut-être le frère du mariant).  Trois fils, dont on ignore la destinée, naissent de ce mariage: Pierre en 1732 (Parrain: Jean Dubois, peut-être l’oncle paternel, et marraine: Marie Jeanne Deschamps) et Jean Noel le jour de Noel 1733 (Parrain: Pierre Menuce? et marraine: Marie Catherine Dacbert, vraisemblablement la tante, sœur de Marie Jeanne), tous deux à Beuvrequen ainsi que François en 1737 (Parrain : François Pichon et marraine : Marguerite Delbare) à Wierre-Effroy où Pierre, leur père, est berger. Après la mort de Marie Jeanne à Wierre-Effroy en avril 1739, Pierre Dubo fils, alors pasteur de brebis domicilié à Marquise en qualité de domestique se remarie en juillet 1739 à Ambleteuse avec Antoinette Deschamps, 50 ans, fille des défunts Nicolas Deschamps et Antoinette Bedier de cette paroisse. (L’acte de mariage filiatif où les époux laissent leur marque est remarquable quant aux détails entourant les témoins : Louis Guzelot, ‘cousin au 3e degré avec le sieur Du Bois du côté de sa femme défunte et fermier demeurant à Wierre-Effroy’, Pierre Lenglet, ‘neveu de la dite Antoinette Deschamps du côté maternel, garçon cordonnier à Ambleteuse’, plus un  receveur des fermes du roy, et un marchand, tous demeurant à Ambleteuse, mais dont on ne distingue pas les noms. Pierre Lenglet est bien le neveu d’Antoinette Deschamps à cause de sa mère Jacqueline Deschamps, la sœur d’Antoinette) sans descendance connue. En 1749, alors que Pierre est toujours pasteur de brebis mais à Ambleteuse, Antoinette, sa deuxième épouse, s’éteint à 60ans environ (Pierre Warnier et Noel Watel sont témoins). On pense que c’est lui qui décède à Offrethun en 1770 à 68ans (un témoin signe dacbert).

La plus jeune des filles du couple Dacquebert-Couvreur, Marie Catherine Dacquebert, épouse Bernard Fouliade ou Feuillade, Foeuillade.. fils de Pierre Fouliade et Jeanne Romery ou Romerie d’Ambleteuse en 1730 à Audresselles (Acte de mariage filiatif. Signature de l'époux et marque de l'épouse. Signature de Pierre Fouliade, probablement le père de l'époux, Jean Poilly, peut-être l'oncle par alliance de l'épouse à cause de sa femme Louise Couvreur, et Nicolas Poilly, peut-être le frère de Jean, cabaretier à Wissant. Marques de Jean Fouliade et Jean Langaigne). Le couple Fouliade-Dacquebert reste à Ambleteuse où Bertrand est chaudronnier comme son père et où sont baptisés cinq enfants entre 1731 et 1736 avec pour parrains et marraines: François Fouillade, peut-être l'oncle paternel, et Marie Coffre pour François en 1731, de nouveau Jean Lengaigne et Marie Anne Desrideaux pour Jean en 1733, Pierre Beaubois et Marguerite Hébert pour Pierre en 1734, Jacques François Dupont et Marie Antoinette Ribauville pour Jacques François en 1735 et finalement Jean  Quevilliers et Françoise Yvart  pour Marie Catherine en 1736. Bertrand s’éteint à Ambleteuse  en 1737 à 30ans (Les témoins sont Pierre Fouliade, probablement son père, et Philippe Dacbert). Marie Catherine se remarie en 1744 à Ambleteuse avec Antoine Benoit dit Bernard, manouvrier à Ambleteuse, originaire de Samer, fils de Jean Benoit dit Bernard, berger à Carly et Marie Françoise Wagon (Acte de mariage filiatif pour le contractant. Veuvage de la contractante mentionné. Les témoins cités sont Louis Marie Froment, cousin du contractant du côté maternel de la paroisse de St-Martin, François Watel, jeune homme, et Noel Watel, manouvrier, tous deux de la paroisse d’Ambleteuse et Pierre Leclercq, magister de la paroisse. Marques des époux et signatures des témoins. Jean et Noel Watel sont probablement les fils de Jean et Marie Yvart  mais on ignore leur relation aux contractants). Le couple Benoit ou Bernard-Dacquebert reste à Ambleteuse où Antoine est journalier (1777) et Marie Catherine femme de journée (1764) et où naissent deux enfants Bernard, Antoine Nicolas en 1744 (Parrain : Nicolas Hénin, jeune homme de la paroisse et marraine: Marie Jeanne Heux) et Marie Jeanne en 1746 (Parrain: Louis? Legros?, garçon domestique et marraine: Marie Jeanne Heux, servante domestique). A ces six enfants légitimes, il faut ajouter plusieurs enfants hors mariage d’Antoine avec Louise Marie Elizabeth Pruvost, veuve de Jacques Duquesne: le premier, Philippe Antoine Bonaventure, baptisé en 1756, est reconnu par Antoine et porte le nom Bernard, tandis que les deux autres, Pierre Marie baptisé en 1760, et Louis François Joseph, baptisé en 1763, portent le nom de leur mère. Quoi qu’il en soit, Louise Marie Elizabeth se remarie à Ambleteuse en 1765 avec Claude Martel, un  journalier de 64ans. Marie Catherine et Antoine s’éteignent  tous les deux à Ambleteuse, elle en 1787 à 82ans et lui en 1797 à 93ans.

Trois des six enfants de Marie Catherine se marient. Pierre Feuillade est un domestique de 30ans à Audresselles en 1764 quand il y épouse Marie Antoinette Françoise Lisse, 28ans, fille de défunt Baptiste et Jeanne Routier à Audresselles (Acte de mariage filiatif. Les témoins cités sont Pierre Dupont, sieur de la Motte, propriétaire, Pierre Boidart, maréchal, tous deux amis du contractant, Claude Duchesne, bel-oncle de la contractante du côté paternel, Baptiste Lisse, son frère, Catherine Lisse, sa sœur, et Pierre François Masson, son beau-frère, tous d'Audresselles. Marques des contractants. Signatures de La Motte Dupont, Pierre Boidart, Baptiste et Marie Catherine Lisse ainsi que P.F. Masson. Marque de Claude Duchesne) avec une fille Feuillade baptisée à Audresselles en 1764. Après le décès prématuré, à 30ans, de Marie Antoinette en 1766 (les témoins sont, outre son mari Pierre Feuillade, son frère Jean Baptiste Lisse et son beau-frère, Pierre François Masson), Pierre, toujours manouvrier à Audresselles, s’y remarie en 1775 avec Marie Marguerite Gossin, 24ans, fille de défunt Antoine, chasse-marée à Audresselles, et Marie Jeanne Ducloye (Acte de mariage filiatif pour l'épouse. Veuvage de l'époux mentionné.  Les témoins cités sont Jean Jacque Dacbert, cousin de l'époux. Louis Marie Radenne fils, ami de l'époux, tous deux maçons charpentiers à Audresselles, Marie Jeanne Ducloy, mère de l'épouse, laquelle ne s'est pas trouvé à l'église pour maladie, Germain Gossin, oncle de l'épouse, tailleur de pierres et Jacque Petit, son cousin germain, tisserand. Marques des époux. Signatures de Germain Gossain, Jean Jacque Dacbert, Louis Marie Radenne et M. J. Ducloy. Marque de Jacque Petit) avec descendance Feuillade à Audresselles où Pierre s’éteint en 1796 à 63ans. Marguerite, sa deuxième épouse, est présente comme journalière de 69ans avec sa fille Marie Adélaïde Foeuilliade, 29ans, dans le recensement d’Audresselles en 1820.

La sœur cadette de Pierre, Marie Catherine Feuillade, épouse à 47ans, en 1783 à Ambleteuse, Michel Paul Firmin Chamonin, 42ans, peintre en bâtiment de la paroisse St-Nicolas de Boulogne, veuf en premières noces de Catherine Angélique Beauvois  (Acte de mariage filiatif pour la mariante. Veuvage du mariant mentionné. Les témoins cités sont Louis Basset, chaudronnier, et Gaspard Melchior Duhamel, chapelier, tous deux germains du mariant à St-Nicolas de Boulogne, Louis Marie Forestier, couvreur, ami de la mariante et Pierre Marie Dacbert, maçon charpentier, son cousin issu de germain, tous deux d'Ambleteuse. Signatures du mariant et des témoins. La mariante ne signe pas) sans descendance. Le couple reste dans la basse ville de Boulogne où Marie Catherine s’éteint à 56ans en 1792 (Son mari et son cousin, Pierre Marie Dacbert, d’Ambleteuse, sont les témoins) et où Firmin, son mari, décède en 1806 à 64ans.

Marie Jeanne Austreberthe Benoit a 27ans en 1777 quand elle épouse à Ambleteuse Jean Olivier Bertrand, compagnon rémouleur de 29ans, originaire de Talizat dans l’évêché de St-Flour, fils de feu Jacques et Catherine Alliot ( Acte de mariage filiatif. Les témoins cités sont Antoine Benoit, père de la contractante, Pierre Feuillade, journalier d'Audresselles, son frère, Jean Baptiste Quevilliers, domestique de Wimille, germain du côté paternel de l’épouse et François Dubois, journalier à Offrethun, germain du côté maternel de l'épouse. Marques des époux et des témoins) avec descendance Bertrand à Ambleteuse où ils décèdent, elle en 1801 à 57ans, et lui, toujours rémouleur, en 1803, à 54ans (curieusement, il s’éteint une semaine après le mariage à Ambleteuse de sa fille Marie Henriette et une semaine avant le mariage au même endroit de son autre fille Marie Catherine, toutes deux avec des frères Wallet, journaliers originaires d’Hardinghen).

Le deuxième enfant de Gilles et Antoinette Lavoine est Anthoine Dacbert, baptisé à Audinghen en 1666 (son parrain est Leonard Disque et sa marraine, Jenne Jarre). En 1697, c’est probablement Antoine Dacbert qui épouse à Audresselles Adrienne Malfoy (Acte de mariage non filiatif. Marques des époux. Signature de Pierre Dacbert, vraisemblablement le frère d’Antoine, de Pierre Pourre, déjà témoin au mariage de Brice et qui pourrait être le fils de Nicolas et Jacqueline Lavoine, la sœur d’Antoinette et donc le cousin d’Antoine, et d’autres témoins dont on ne peut reconnaître le nom et prénom ..Malfoy, Henry…). Selon geneanet vlecuyer, Adrienne serait la fille de feu Jacques Malfoy, matelot à Audresselles et Jacqueline Soubitez. Anthoine est vraisemblablement le parrain de Marie Jacqueline Duchesne, fille de Michel et Jacqueline Radenne en 1698 à Audresselles. Il est également le parrain de sa nièce Marie Dacquebert, baptisée en 1707 à Audresselles. Il est alors qualifié de manouvrier à Audresselles. On n’a pas retrouvé de descendance pour ce couple. Ils décèdent tous les deux à Audresselles, lui probablement en 1727 à environ 62ans et elle, en 1728 à environ 60 ans. 

Après Jacqueline Dacquebert, baptisée à Audinghen en 1667 (son parrain est François Hubin et sa marraine, Jacqueline Dufour), mais décédée à 7 ans en 1684 (Jean Metier, peut-être relié aux Mestier de la section 2-3, signe comme témoin), le dernier enfant du couple Dacquebert-Lavoine est Pierre Dacbert, également baptisé à Audinghen en 1670 (son parrain est Pierre Pourre et sa marraine,  Jacqueline Lavoine, vraisemblablement la sœur d’Antoinette, la mère de Pierre, qui a épousé Nicolas Pourre, matelot, en 1660 à Audresselles. Par contre, le parrain Pierre Pourre peut difficilement être le fils de Nicolas et Jacqueline Lavoine car il n’a que 12 ans en 1670). Ce Pierre Dacquebert est à l’origine d’une importante lignée de maçons et couvreurs qui s’est perpétuée jusqu’à la fin du 19e siècle. En 1695, il épouse à Audresselles Antoinette Accary (aussi Acary ou Acarie), fille de Pierre Accary, marinier à Audresselles et Jeanne Noel selon FAB-Dacquebert p.307 (Acte de mariage non filiatif. Signature du contractant comme Pierre Dacbert et marque de la contractante. Marque de Brice et d’Anthoine Dagbert, probablement les frères du contractant. Marques de Pierre et François Acary, peut-être les frères de la contractante. Marque d’Antoine Chrétien, peut-être le beau-frère de la contractante à cause de Françoise Accary, son épouse. Signatures de Nicolas Soyer et de nouveau Pierre Pourre, peut-être le cousin du contractant). Pierre est probablement le Pierre Dagbert, témoin au mariage de François Acarie, son beau-frère, et Marie Harduin en 1696 à Audresselles. Le couple Dacbert-Accary reste à Audresselles où Pierre est maçon, charpentier et couvreur et où naissent sept enfants entre 1696 et 1712 qui sont présentés dans la section suivante. C’est aussi à Audresselles qu’ils décèdent, Anthoinette en 1728, à 64ans, et Pierre en 1742, à 73ans (Antoine Dacbert, probablement son fils, signe comme témoin).
 

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