Les enfants de Jehan Dacquebert et Jacqueline de Sains

Selon FAB (Dacquebert-pp.308-309), le couple Dacbert-De Sains a eu quatre enfants tous baptisés à Audinghen entre 1673 et 1682. Ce sont (Table 4) :

L’aînée, Marie Louise Dacquebert, baptisée à Audinghen en 1673 (le  parrain est Marcq Buttel et la marraine, Jenne Dacbert, probablement la tante paternelle) y épouse en 1691 Hugues Daudruy fils de Jehan Daudricq, laboureur a Audinghen et Jacqueline Boulenger (Acte de mariage non filiatif. Marques des époux et de trois témoins : Jean Daudruy, probablement le frère aîné de l’époux,  Jean de Sains, probablement l’oncle maternel de l’épouse et Jean Ducloye, probablement le beau-frère de l’époux. FAB -Daudruy p.353 mentionne un cm sous seing privé avec comme témoins pour lui : Jean Daudruy, son frère aîné, Jean Ducloy, son beau-frère à cause de sa sœur Jacqueline Daudruy,  Barbe Daudruy, sa sœur, Hugues Habart et Marie Pacquentin, sa femme et comme témoins pour elle : Jacqueline de Saint, sa mère, Jean de Saint, Michel Fameçon et  Marcq Ducloy, ses oncles et Marguerite Dacquebert, sa sœur). Le couple Daudruy-Dacquebert réside  au hameau du Cran-aux-Œufs d’Audinghen où Hugues est tisserand. Marie Louise est inhumée à Audinghen en 1710 et Hugues l’est à la même place en 1739, à 80 ans (son fils Jean et son gendre François Lacroix signent comme témoins).

FAB-Daudruy p.353 recense six enfants pour le couple Daudruy-Dacquebert, tous baptisés à Audinghen entre 1691 et 1708. L’aîné Julien Daudruy, baptisé à Audinghen en 1691 (Le parrain est Jehan Darras et la marraine, Antoinette Hamin) est tisserand au Cran-aux- Œufs comme son père. En 1719, il épouse à Audinghen Marie Jeanne Pacque, selon FAB-Daudruy, p.354 ou Pacque, p. 744, fille de Marcq Pacque et Jacqueline Habart (Acte de mariage non filiatif. Dispense du troisième au quatrième degré de consanguinité. Les témoins cités sont Hugues Daudruy, père de l’époux, Jean Jacques Pourre, son cousin germain, Marcq Pacque, père de l'épouse et Marc Lacroix, son oncle. Les époux laissent leur marque ainsi que les témoins cités ainsi que Marie Hamerel et Antoine Lossen, beau-frère de l’épouse à cause de Nicole Pacque. A noter que Jacqueline Habart,  la mère de l’épouse, est la fille de Valery Habart, le frère de Marie Habart, épouse de Jehan Dacquebert, l’aïeul de Marie Louise Dacquebert, la mère de l’époux  d’où la consanguinité). La descendance du couple Daudruy-Pacque est décrite dans FAB-Daudruy p. 354. Ils décèdent tous les deux à Audinghen, Marie Jeanne à 40 ans environ en 1729 et Julien, à 75ans environ en 1767 (avec  son frère et son neveu, tous deux Jean Daudruy, comme témoins).

Suit Marguerite qui ne survit que quelques mois en 1696. La marraine est Marguerite Daudruicq, une cousine germaine selon FAB-Daudruy, p.353. Le parrain est un Jean Dacbert qui signe, à la différence du père de Marie Louise (époux de Jacqueline de Sains), de son grand-père (époux de Marie de Habart) et même de son grand-oncle (époux de Marie Harelle, voir plus bas), et possiblement le frère de Marie Louise (voir plus bas). Le troisième enfant du couple Daudruy-Dacquebert est Jean Daudruy, baptisé en 1697 avec Nicolas Famechon (probablement le bel oncle de Marie Louise Dacbert) comme parrain et Jeanne Pouvy comme marraine. Curieusement, sur l’acte de baptême, la mère porte le nom de Jacqueline de Sains, la grand-mère. En 1722, il épouse à Audinghen Marie Louise Lefebvre, sage-femme d’Audinghen native d’Ambleteuse, fille de Jean Lefebvre et Marie Clément (Acte non filiatif. Pas de témoins cités  ni de marques ou signatures). Le couple réside à Samer où Jean est menuisier, puis à Audinghen à partir de 1734. Leur descendance est décrite dans FAB-Daudruy. p. 360. Ils décèdent tous les deux à Audinghen, Marie Louise à 82 ans (en fait 75 ans) en 1780 (avec son mari, Jean Daudruy, menuisier, et son fils Louis ou Jean Louis Daudruy comme témoins) et Jean, toujours menuisier, à 90ans environ, en 1785 (avec ses enfants Jean et Hugues, comme témoins).

Après Marie, baptisée en 1702 (avec Jean Daudruy, cousin germain selon FAB, comme parrain et Jeanne Ducloye, peut-être la fille de Jacqueline Daudruy, sœur d’Hugues et épouse de Jehan Ducloye, comme marraine) et probablement morte en bas-âge puis Marie Marguerite baptisée en 1703 (son parrain est Jacques Habart et sa marraine, Marguerite Dacbert, vraisemblablement la sœur de Marie Louise) mais qui ne survit que quelques mois, le sixième enfant du couple Daudruy-Dacquebert est Marie Louise Daudruy, baptisée en 1705 (avec pour parrain Marcq Ducloy, probablement le grand-oncle époux de Marie Dacbert, et pour marraine, Marie Antoinette Habart). Selon FAB-Daudruy, p. 353, en 1727 elle épouse à Audinghen François Lacroix, tisserand de toile à Framezelle, fils de François Lacroix et Marie Nafré que nous retrouverons dans une section suivante sur les descendants d’Antoine Dacquebert et Isabeau Hubin (Acte de mariage non filiatif. Signature de l’époux et marque de l’épouse. Signatures de Jean Daudruy, probablement le frère de l'épouse, Jean Hamin et  François Villy, probablement le beau-frère de l'époux à cause de Marie Barbe Lacroix. FAB-Daudruy mentionne un cm Dupont avec comme témoins pour l’épouse : Hugues Daudruy, son père veuf, ses deux frères et leur épouse soient Julien Daudruy et Marie Jeanne Pacque, Jean Daudruy et Marie Louise Lefebvre, sa sœur Marie Catherine Daudruy et Marc Lacroix, son oncle, à cause de Marguerite Dacquebert, sa tante). Le couple Lacroix-Daudruy réside au hameau de Framezelle à Audinghen où François est tisserand de toile et où naissent cinq enfants Lacroix entre 1728 et 1737 (voir un texte sur la descendance Lacroix-Daudruy  pour plus de détails ). Il y décède, toujours tisserand, en 1754, à environ 50ans (en fait 55ans, avec ses fils Jehan et François Lacroix comme témoins). On ignore où et quand Marie Louise, son épouse, s’est éteinte : elle laisse sa marque sur l’acte de mariage de son fils Jean à Audresselles en 1757 et est mentionnée comme vivante sur celui de son autre fils François à Wissant en 1760. C’est peut être aussi la Marie Louise Daudruy, du hameau du Cran-aux-oeufs, marraine au baptême de Marc, fils de son fils Jean Lacroix, tisserand lui-aussi au Cran-aux-œufs, et Marie Marguerite Antoinette Accary en 1769 à Audinghen.

Le septième et dernier enfant du couple Daudruy-Dacquebert est Marie Catherine Daudruy baptisée à Audinghen en 1708 (avec de nouveau Jean-Jacques Pourre comme parrain et Marie Vasseur, probablement l’épouse de Jean Dacbert, le frère de Marie Louise, comme marraine). En 1734, elle épouse à Audinghen Jacques Deléglise, berger à Audinghen (L’acte de mariage porte la marque des époux et celle d’Hugues Daudruy, le père de la mariée ainsi que les signatures de Jean Daudruy, le frère de la mariée, Jacques Hamerel, Jeanne Boningue et Pierre de Bonningues. FAB-Daudruy p.353 mentionne un cm Dupont avec témoins pour lui : Jacques Hamerel, sieur des Prés, son parrain, Marie Catherine Dupont, sa femme, Jeanne Boningue, veuve de sieur Jacques Hamerel père et pour elle : son père Hugues Daudruy, ses frères Julien Daudruy, veuf de Marie-Jeanne Pacque, et Jean Daudruy avec sa femme Marie Louise Lefebvre, sa sœur Marie Louise Daudruy avec son mari François Lacroix et son oncle Marc Lacroix à cause de Marguerite Dacquebert). Geneanet vlecuyer a retrouvé l’acte de baptême du marié, en 1707, à Audinghen : il est né «de père inconnu et de mère qu'on ne peut nommer » d’où le nom de l’Église qu’on lui attribue. Son parrain est bien Jacques Hamerel et sa marraine Marie Antoinette Habart. Il est vraisemblable que la famille Hamerel a pris sous sa protection le jeune Jacques jusqu’à son mariage.
Le couple Deléglise-Daudruy réside à Audinghen où Jacques est berger et où naissent deux enfants. L’aîné, Joseph Deléglise, baptisé en 1735 (Parrain : Joseph Hamerel. Marraine : Marie Jeanne Hamerel, probablement la sœur de Jacques Hamerel, le parrain de son père) est cordonnier à Audinghen quand il y épouse en 1761 Marie Antoinette Lattaignant, 26ans, fille de François Lattaignant et Marie Antoinette Desgardin d’Audinghen (Acte de mariage filiatif. Les témoins sont  Jacques Deléglise, père du contractant, Jean Daudruy, son oncle et Jean Gabriel Daudruy, son cousin germain, François Lattignant, père de la contractante et François Lattignant, son frère. Signature du contractant et des témoins sauf les pères des contractants. Marque de la contractante) avec descendance  Deléglise à Audinghen. La cadette, Marie Catherine Deléglise, baptisée en 1737 (Parrain : Jean Hamerel. Marraine : Marie Anne Condette)  épouse en 1768 à Audinghen le maréchal-ferrant de 25ans Louis Marie Dacbert de Ferques, fils de Louis Dacquebert et Marie Jeanne Roussel (Acte de mariage filiatif. Les témoins  sont Louis Dacbert, père du contractant, François et Pierre Dacbert, ses frères, tous de Ferques, Jacques Deléglise, père de la contractante, Joseph Deléglise, son frère et Jean Daudruy, son oncle. Signatures de l'époux, et des témoins sauf le père de l'épouse. L'épouse et son père ne signent pas) avec descendance Dacbert à Ferques (plus de détails sur cette descendance et aussi l’ascendance de Louis Marie dans le texte sur les Dacquebert de Tardinghen).
Probablement à la suite de la catastrophe qui décime la famille de son fils Joseph à Audinghen en 1772 (Lui et son épouse ainsi que leurs fils Joseph, 11ans, et Antoine, 9ans, sont étouffés et écrasés par la chute du pignon de leur maison dans la nuit), Jacques et Marie Catherine déménagent à Ferques près de leur fille. Ils y décèdent,  lui en 1786 à 78ans (deux Louis Marie Dacbert signent comme témoins : son beau-fils maréchal, et son petit-fils) et elle en 1791, à 80ans environ (avec son gendre Louis Marie Dacbert, maréchal à Ferques comme témoin ainsi que Pierre Liévin Dupuis, charron, tous deux à Ferques).

Le deuxième enfant du couple Dacbert-De Sains est Marguerite Dacquebert, baptisée à Audinghen en 1675 (le  parrain est Anthoine Habart et la marraine, Marguerite Darras). En 1705, elle y épouse Marc Lacroix, aussi d’Audinghen (Acte de mariage non filiatif. Les témoins cités sont Pierre Lacroix, probablement l’oncle de l’époux, Jean Lacroix et François Lacroix, probablement ses frères, Marc Brunet, probablement son beau-frère à cause de Marie Catherine Lacroix et Hyppolite Traversier. Marque de l'époux comme MLC. Marque de l'épouse identifiée comme Marguerite Dacbert. Marques de Pierre Lacroix et Jean (La)croix. Signatures de Marcq Brunet, Jean Dagbert, probablement le frère de l'épouse, et Hipolithe Trassier. Cm devant Me Pierre Dupont père à Marquise dont les détails sont donnés par geneanet claude62200 : lui est assisté de Jean Lacroix son frère et de Marc Brunet son beau-frère et elle est assistée de Jean Dacquebert son frère et de Jean de Sains son oncle). De fait Marc Lacroix, qui est alors charpentier de 41ans est le fils du tisserand Marc Lacroix et Jehenne Dacquebert, elle-même fille d’Antoine Dacquebert et d’Isabeau Hubin comme décrit dans une section qui suit. A noter que son frère François, témoin au mariage de 1705, est le père du tisserand François Lacroix époux de Marie Louise Daudruy dont nous décrinons la descendance dans l’aparté qui suit

Le couple Lacroix-Dacbert n’aurait eu qu’un seul enfant, Marc Lacroix, probablement né à Audinghen en 1706, année du ‘trou’ des BMS d’Audinghen. En 1734, ce troisième Marc Lacroix, tisserand à Audinghen comme son grand-père, épouse à Audinghen Marie Anne Stival, 29ans, fille d'Antoine Stival et Marie Grenon (Acte de mariage non filiatif. Pas de témoins cités. Signature de Marc Lacroix, probablement l'époux et marque de Marie Estival, probablement l'épouse. Marque MLC, probablement pour Marc Lacroix, le père de l'époux. Signatures d'Antoine Stival, probablement le père de l'épouse, Antoine Estival, probablement son frère, Jean Estival, J. Fasquel et Lambert). Suite au décès prématuré de Marie Anne quelques mois après ce premier mariage, il se remarie en 1737 avec Marie Antoinette Condette, fille de Marc Condette et Marie Cugny (Acte de mariage filiatif. Veuvage du contractant mentionné. Les témoins cités sont Marc Lacroix, père du contractant, François Lacroix, son cousin germain, Marc Condette, père de la contractante  et Jean Jacques Desurne, son oncle dans la mesure où il est le demi-frère de Marc Condette son père. Signature du contractant et marque de la contractante. Marque MLC du père du contractant. Marque du père de la contractante. Signatures des deux autres témoins) avec descendance Lacroix à Audinghen.

Marc Lacroix père, toujours charpentier, s’éteint à Framezelle en 1737, à 73 ans, peu de temps après ce deuxième mariage (son fils Marc et son cousin Jean Jacques Desurne sont témoins) alors que Marguerite est inhumée en 1741 également à l’âge de 73 ans (en fait 66 ans – son fils Marc Lacroix et son  cousin Léonard Famechon, le fils de sa tante paternelle Jenne Dacquebert, sont témoins). Plusieurs auteurs (geneanet chretienli et pecking) font ‘mourir’ Marguerite dans le ‘trou’ de 1706 et remarier Marc Lacroix père avec Marie Antoinette Boulanger en 1707 mais Marguerite Dacbert, veuve de Marc Lacroix charpentier, est bien décédée en 1741.
 
Après Marie Magdeleine, baptisée à Audinghen en 1678 (son parrain est Jehan de Grianne et sa marraine, Marie Dacbert, vraisemblablement la sœur de Jehan, le père) mais décédée à 15 ans en 1693, le quatrième et dernier enfant du couple Dacbert-de Sains est Jean Dacquebert, baptisé à Audinghen en 1682 (« fils de Jean et Catherine Desindt » avec comme parrain Jean Duflo et comme marraine  Marie Boulenger). C’est le Jean Dagbert qui signe comme  témoin au mariage de sa sœur Marguerite en 1705. FAB-Dacquebert p.309 en fait l’époux de Marie Radenne, avec un mariage vers 1706 (le fameux ‘trou’ des BMS d’Audinghen) et quatre enfants baptisés entre 1707 et 1720 soient Marie Antoinette en 1707, Marie en 1715, Jean en 1718 (mort après quelques jours) et Antoine-François en 1720 (avec postérité à Audinghen). Toujours selon FAB, Jean serait décédé veuf à 66 ans à Audinghen en 1743 (avec comme témoins son fils Antoine et son beau-frère Antoine Brunet, à cause d’Antoinette Radenne, sa femme, sœur de Marie Radenne). La raison pour FAB de faire de Jean l’époux de Marie Radenne est probablement l’acte de décès à environ 75 ans de Jean Dacbert père, inhumé en 1718 dans le cimetière d’Audinghen ‘en présence de son fils Jean Dacquebert et de Marie Radenne son épouse’.

On peut relever plusieurs inexactitudes dans cette proposition de FAB. Il y d’abord le baptême de Marie Antoinette en 1707. L’acte précise que Marie Antoinette est la fille de Jean Dacquebert et Marie Vasseur, pas Marie Radenne (le parrain est Etienne Vasseur, probablement le père de Marie et la marraine Marie Louise Dacquebert, possiblement la sœur aînée de Jean). Ensuite le mariage de Jean Dacquebert et Marie Radenne n’a pas eu lieu lors du ‘trou’ des BMS d’Audinghen de 1706 mais bien en 1714 à Audresselles et sur cet acte, il est précisé que Jean est le fils de François Dacquebert et Marie Pacquentin de la paroisse d’Audinghen (voir la section 2-7 qui suit). Comme l’identité des époux à un mariage est plus importante que celle des témoins à un décès, on pense que c’est plus le curé d’Audinghen en 1718 qui se soit trompé que celui d’Audresselles en 1714, à moins qu’il y ait eu deux Marie Radenne ayant épousé chacune un Jean Dacbert à la même époque. On en conclut que Jean Dacquebert, fils de Jean et Jacqueline de Sains n’est pas celui qui épouse Marie Radenne  mais c’est plutôt celui qui épouse Marie Vasseur lors du fameux ‘trou’ des BMS d’Audinghen en 1706. Fort heureusement, le mariage de Jean et Marie en 1706 donne lieu à un cm chez Me Dupont père de Marquise dont les témoins sont rapportés par geneanet jbd soient, pour elle, Étienne Vasseur, son père, Anthoinette Coze, sa mère, Étienne et François Vasseur, ses frères, Antoinette Vasseur, sa sœur, et Péronne Coze, sa tante et pour lui : Louise Marie Dacquebert et Marguerite Dacquebert ses sœurs avec leurs maris respectifs, Hugues Daudruy et Marc Lacroix. Marie Vasseur est donc la fille d’Etienne Vasseur, hotelain à Audinghen et Marie Anthoinette Coze. En plus de Marie Antoinette baptisée à Audinghen en 1707 et mentionnée plus haut, le couple Dacbert-Vasseur a deux autres enfants baptisés à Wissant où Jean s’est installé comme tonnelier : Thomas en 1708 (le parrain est Valery Habart , hotelain à Wissant, oncle de l’enfant à cause de son épouse Antoinette Vasseur et la marraine est Catherine Evrard, jeune fille de Wissant) qui disparaît moins de deux ans plus tard et Marie Jeanne en 1711 (le parrain est Nicolas Habart jeune homme de Wissant, probablement le frère cadet de Valery et la marraine est Jeanne Vasseur d'Audinghen, peut-être la sœur de Marie). On ignore la destinée de Marie Antoinette et de Marie Jeanne.

Marie Vasseur s’éteint à Wissant  en 1713 à seulement 28 ans. Jean, toujours tonnelier à Wissant, se remarie en 1716 à Wimille avec Marie Marguerite Ledoux fille de Florent Ledoux et feue Marie Buttel (Acte de mariage filiatif pour l'épouse. Veuvage de l'époux mentionné. Pas de témoins cités. Signatures des époux. Signatures de Valery de Habart, Nicolas Habart, Florent Ledoux, probablement le père de l'épouse, Nicolas Ledoux, probablement son grand-père et Jacques Beaubois, probablement son demi-frère à cause de Marie Butel, épouse en premières noces de Pierre Beaubois. Marque MLC de Marc Lacroix, beau-frère de l'époux, et LH de Laurent Habart. Laurent Habart est le fils de Valery, frère de Marie, la grand-mère de Jean Dacquebert, le mariant. On retrouve sa marque LH  sur l'acte de mariage de son fils Nicolas à Coquelles en 1716. La signature de Nicolas Habart sur l'acte correspond à celle du mariant de l'acte de Coquelles. Valery Habart est aussi le fils de Laurent et le frère aîné de Nicolas. Sa signature sur l'acte correspond à celle sur son propre acte de mariage avec Antoinette Vasseur en 1707 à Audinghen. On rappelle que Valery et Nicolas sont aussi parrains des deux derniers enfants du premier mariage de Jean Dacbert avec Marie Vasseur). Marie Marguerite Ledoux a été baptisée en 1697 à Wimille. Selon geneanet vlecuyer, son père Florent Ledoux est procureur d’office de la seigneurie de Wimille et son grand-père Nicolas Ledoux était fermier des garennes du roi à Wimille. A la mort de Marie Butel, sa mère, en 1713 à Wimille, son père s’est remarié en 1715 à Wimille avec Marie Jeanne Dacquebert des Dagbert de Boulogne (voir le texte sur ces Dagbert ou ceux de Wimille).
Le couple Dacquebert-Ledoux réside à Wissant où sont baptisés trois autres enfants entre 1717 et 1720 (Les parrains et marraines sont Pierre Beaubois et Anne Fontaine, tous deux de Wissant, pour Anne en 1717,  de nouveau Marcq Lacroix d’Audinghen, oncle par alliance, et Marie Louise Ledoux de Wimille, pour Jean en 1718 et finalement Louis Branly, jeune homme de Wissant et Marie Barbe Lavoine, jeune fille d'Audinghen, pour Louis Marie en 1720). Deux de ces enfants meurent en bas âge : Anne à 6ans en 1723 et Louis Marie à un mois en 1720, les deux à Wissant. On ignore la destinée de Jean. Marie Marguerite Ledoux est vraisemblablement la marraine au baptême de (1) Pierre fils de Jacques Accary et Catherine Malfoy en 1719, (2) Marie Louise fille de Nicolas Pouilly et Marie Jeanne Lacroix, aussi en 1719 (le parrain est Valery Habart), et (3) Marie Marguerite Thérèse Jacqueline fille de François Hache, et Marie Thérèse Postel en 1721, tous à Wissant. Jean est vraisemblablement le parrain au baptême de Marie  Marguerite, fille de Jacques Vice et Marie Louise Raoult en 1714 à Wissant.

Après la mort de Jean Dacquebert à Wissant, en 1720, à 40ans environ, Marie Marguerite Ledoux se remarie à Wissant en 1722 avec un certain François Beaubois de Wimille (Acte de mariage non filiatif. Veuvage de l'épouse mentionné. Pas de témoins cités. Signatures des époux. Signatures de Jacques Beaubois, probablement le demi-frère de l'épouse, Florent Ledoux, probablement son père, Antoine Moullier, un autre Beaubois et un certain de Mansel, probablement Louis Daniel de Mansel, écuyer. Les De Mansel ou Manssel, sieurs de Nouvillier et/ou du Vivier sont une famille noble, propriétaires de domaines dans la région, déjà impliqués dans plusieurs événements familiaux des Dagbert de Wissant (voir le texte sur ces Dagbert). L’époux, appelé François Beaubot dans l’acte de mariage, est probablement lié à Jacques Beaubois, demi-frère de l’épouse à cause de leur mère Marie Butel, épouse en premières noces de Pierre Beaubois de Wimille. Geneanet vlecuyer  en fait le fils de Jean Beaubois et Françoise Delart d’Outreau, né en 1693 et décédé en 1725 dans cette paroisse mais sans argument convaincant) avec une fille prénommée Marie Louise, baptisée à Wissant en 1722 (Parrain: Louis Daniel de Mansel, écuyer, seigneur de Nouvillier  et marraine : Marie Jeanne Triquet, jeune fille de Wissant ). Selon geneanet cmangin et plusieurs autres auteurs geneanet, Marie Marguerite Ledoux réapparaît à St-Pierre-les-Calais en 1727 quand elle donne naissance à une fille prénommée Marie Françoise Geneviève (l’acte de baptême ne précise pas le nom du père mais indique que la mère, originaire de Wimille, est dans la paroisse depuis un mois) qui décède quatre mois plus tard à Calais: l’acte de sépulture nous apprend alors que le père est un certain François Petit. On n’a pas retracé le lieu et la date du mariage de François Petit et Marie Marguerite Ledoux (ni du décès de François Beaubois, le précédent conjoint de Marie Marguerite). Le couple Petit-Ledoux a un autre enfant prénommé Jean Baptiste baptisé à St-Pierre en 1729 (le père est devenu André Petit). Par la suite, on retrouve Marie Marguerite qui épouse en 1732 à St-Pierre Jacques Raffinesque (Acte de mariage non filiatif. Le contractant est veuf de Marie Marguerite Desmaret et la contractante est veuve de Jean Daguebert sans mention de François ou André Petit. Signatures des contractants) qui décède l’année suivante à 56ans. Finalement, Marie Marguerite Ledoux réapparaît une dernière fois …à Dunkerque en 1759 quand elle est inhumée à 71ans, veuve de Jean François Petit, tonnelier de son vivant, avec son fils Jean Baptiste Petit comme témoin. De fait Jean Baptiste Petit, baptisé à St-Pierre en 1729, est tabacquier à Dunkerque. Peu de temps avant le décès de sa mère, en 1759, il y a épousé Anne Marie Hochart, 33ans, de Dunkerque (veuve de Joseph Gereart, marin et fille de Nicolas Hochart, « portier du bassin » qui témoigne au mariage dont l’acte n’est pas filiatif) avec descendance Petit à Dunkerque. On retrouve Jean Baptiste, tabacquier à l’Ecluse des Barques en 1761 quand il témoigne au mariage de sa (demi-) sœur devenue Marie Louise Dubois (au lieu de Beaubois), 34ans, veuve de François Cinque, charpentier de navire qu’elle avait épousée en premières noces à Dunkerque en 1753. En 1761, elle épouse Pierre Girard, 25ans, marin, avec descendance Girard à Dunkerque. Pierre Girard périt en mer en 1766, à 28ans. Marie Louise Dubois, sa veuve, s’éteint à Dunkerque en 1783, à 62ans (Elle est dite native de la paroisse St-Nicolas de Boulogne. Son fils Joseph Pierre Girard et son frère utérin, de nouveau Jean Baptiste Petit, sont les témoins). Jean Baptiste Petit décède peu de temps après, en 1792, à Dunkerque, à l’âge de 62ans (Il est dit  homme marié originaire de Calais ce qui est juste. Les témoins sont Jean Geraert, son beau-fils issu du premier mariage de son épouse, tabacquier dans la basse ville et Charles Louis Cornil Bomy, son beau-fils par alliance, époux de sa fille). Son épouse, devenue Marguerite Anne Jacqueline Hoschar, s’éteint à l’Hospice de Dunkerque, en 1809, à 85ans. On trouvera d’autres détails sur cette étonnante descendance de Marie Marguerite Ledoux à Wimille, Wissant, Calais et Dunkerque dans geneanet cmangin.

Pour conclure cette présentation de la descendance de Jehan Dacquebert et Jacqueline De Sains, on retiendra qu’à moins d’une découverte future d’un mariage avec postérité mâle de Jean, petit-fils de Jehan et fils de Jean et Marie Marguerite Ledoux, né en 1718 à Wissant, le patronyme s’éteint dans cette branche dès la disparition de ce même Jean époux Ledoux en 1720 à Wissant. Du côté de la descendance féminine, on observe une forte contribution au développement des familles Daudruy et Lacroix d’Audinghen et Honvault de Wissant accompagné d’un déplacement de certains membres de ces familles de leur berceau d’Audinghen et Wissant vers Dunkerque et ses chantiers navals à la fin du 18e siècle.

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