Les ‘houilleurs’ de Rety, Hardinghen et le bassin minier 

Le couple Dacbert-Sorriaux a trois enfants nés au hameau de Locquinghen à Rety (Table13) où Pierre Joseph Dacbert est maçon puis journalier  jusqu’à sa mort en 1823 à seulement 32 ans (Témoins: Jean Baptiste Mielot, 44ans, et Jacques Joseph Dandre, 50ans, journaliers à Rety, des voisins). Pélagie Sorriaux, son épouse, se remarie à Rety en 1826 à 35ans avec Jean Louis Lannoy, maréchal de 49ans à Hardinghen, fils de Jean Louis Lannoy, maréchal, et feue Marie Louise Chochoy (Témoins: François Lanoy, 40ans, jardinier à Samer, frère de l'époux, Joseph Hennuiyez, 28ans, garçon cordonnier à Rety, son ami, Jean Marie Titren, 31ans, journalier, et Jean Marie Focquet, 31ans, cabaretier, amis de l'épouse à Rety. Signatures des époux, du père de l'époux et des témoins Hennuiyez et Focquet. Les témoins Lanoy et Titren ne signent pas) avec descendance Lannoy à Rety (3 enfants nés entre 1826 et 1833) où Jean Louis est maréchal et où ils s’éteignent tous les deux, elle en 1841 à 49ans (Témoins: son frère Jean Baptiste Sorriaux, 46ans, verrier à Rety, et  François Langlais, 47ans, garde-champêtre à Rety, un voisin) et lui en 1849, à 72ans (Témoins:  Benoit Flahaut, 38ans, boucher et Philogone Dutertre, 24ans, cultivateur, des voisins).

Joseph Dacbert et Marie Barbe Gadbled à Rety

L’aîné des enfants du couple Dacbert-Sorriaux est Pierre Joseph Dacbert, né en 1814 dans la maison de sa grand-mère maternelle Ponchel, alors veuve, au hameau de Locquinghen (Témoins: Jean Baptiste Bertrand, 46ans, instituteur et  Jean Marie Bacquet, 61ans, propriétaire. A noter que l’acte de naissance et le recensement de 1820 à Rety donnent plutôt François Joseph comme prénom). On le retrouve âgé respectivement de 17 et 22ans chez sa mère et son beau-père Lannoy dans les recensements de Rety de 1831  et 1836. En 1839, il est journalier de 24ans à Rety quand il  épouse a Hardinghen Marie Barbe Julie Gadbled ou Gadebled, Gadeble, journalière de 19ans à Hardinghen, fille de Pierre Martial Gadebled, journalier à Hardinghen, et feue Julie Bernardine Gadebled (Témoins: Louis Marie Dagbert, 22 ans, mineur à Rety, frère de l'époux, Léandre Antoine Dutertre, 29 ans, fabricant de chandelles, voisin de l'époux, Antoine Gadbled, 35 ans et Augustin Gadbled, 29 ans, mineurs et frères de l'épouse, ces trois derniers à Hardinghen. Signature de la mère de l'époux et du témoin Dutertre. Les époux, le père de l'épouse et les trois autres témoins ne signent pas. A noter que quelques mois avant ce mariage, en 1838, Julie Gadbled a accouché d’une fille naturelle prénommée Julie Rosalie qui n’est pas reconnue et légitimée par Pierre Joseph  lors du mariage de 1839 mais qui portera néanmoins le nom Dacbert par la suite). Le couple Dacbert-Gadbled reste à Rety où Joseph est journalier (1842-47) ou ouvrier mineur (1840 et 1850) et où naissent six enfants entre 1840 et 1850. Il s’éteint à Rety en 1850 à seulement 37ans (Témoins: Louis Villers, 53ans, et  Charles Titren, 35ans, ouvriers mineurs à Rety). On retrouve sa veuve Julie Gadbled et ses enfants en 1858 à Bruay, dans le bassin houiller du Pas-de-Calais alors en plein développement. C’est là qu’elle se remarie avec Louis Marc Aimable Bacquet, ouvrier mineur de 44ans à Bruay, lui-aussi originaire de Rety, veuf de Marie Agnès Fontaine et fils des défunts Marc Antoine Bacquet et Hélène Catto de Rety (Témoins: Jean Commun?, 49ans et Alexandre Commun?, 29ans, ouvriers mineurs à Bruay, Joseph Viller?, 28ans, ouvrier mineur à Bruay et Joseph Delattre, 65ans, cabaretier à Bruay. Signature du contractant et du témoin Delattre. La contractante et les autres témoins ne signent pas). A noter que Louis Marc est déjà le père de dix enfants nés entre 1835 et 1854 de son premier mariage avec Marie Agnès Fontaine, dont deux filles qui vont épouser des fils du couple Dacbert-Gadbled. Le couple Bacquet-Gadbled s’installe à Marles-les-Mines où naissent trois autres enfants Bacquet entre 1860 et 1863, puis à Auchel où ils décèdent, lui en 1872, ouvrier mineur de 58ans (Témoins: son beau-fils Henri Dagbert, 31ans, et un voisin, en fait probablement son autre beau-fils, frère du précédent, Auguste Dagbert, 28ans, ouvriers mineurs à Auchel) et elle en 1884, à 67ans (Témoins: son fils Joseph Dacbert, 40ans, houilleur et Louis Degrugillier, 64ans, journalier).

Trois des six enfants du couple Dacbert-Gadbled meurent en  bas-âge (Table 13). Il s’agit de Joseph Augustin, né à Rety en 1842 (Témoins: Marie Ambroise Bertoux, 44ans, instituteur communal et Joseph Eustache Claptien, 26ans, domestique, tous deux de Rety) et décédé à 21mois au même lieu en 1844 (Témoins: François Courquin, 27ans, et Hyacinthe Flahaut, 48ans, ouvriers mineurs à Rety), puis de Marie Louise Célina, née à Rety en 1849 (Témoins: de nouveau Marie Ambroise Bertoux, 51ans, instituteur communal et Constant Feutry, 30ans,ouvrier marbrier, tous deux de Rety) et décédée à Rety en 1851, à 2ans, après la mort du père (Témoins: Augustin Hiart, 45ans, journalier et Augustin Delattre, 62ans, mineur, tous deux de Rety) et finalement Marie Geneviève, née à Rety en 1850, après la mort du père (Enfant présenté par Françoise Mielot, 62ans, sage-femme à Rety avec pour témoins: Félix Augustin Scoté, 22ans, cordonnier à Desvres et encore une fois Marie Ambroise Bertoux, 53ans, instituteur communal à Rety) et décédée à Rety en 1854 à 3ans (Témoins: Jules Malle, 40ans, maître maçon et Amable Legrand, 40ans, charron, tous deux de Rety). Un quatrième enfant, Marie Josephe Léonie Dacbert, née à Rety en 1847 (Comme témoins, on retrouve Marie Ambroise Bertoux, 49ans, instituteur communal et Constant Feutry, 29ans,ouvrier marbrier, tous deux de Rety), décède à 18ans, en 1865 à Marles-les-Mines (Témoins: Louis Marc Bacquet, 53ans, beau-père, et Jules Herquet, 41ans, tous deux ouvriers mineurs à Marles). Même si la paternité de Joseph n’a pas été reconnue, on peut ajouter Julie Rosalie Dacbert, fille naturelle de Marie Barbe Gadbled dont elle accouche en 1838 à Hardinghen quelques mois avant le mariage avec Joseph et qui elle-aussi, alors ouvrière de 19ans, accouche en 1857 à Bruay d’une fille naturelle prénommée Joséphine (Enfant présenté par Julie Gadbled, sa grand-mère maternelle, ouvrière de 42ans, en fait 37ans, à Bruay avec pour témoins, Pierre François Loyez, 52ans, ouvrier mineur et Joseph Delattre, 65ans, cabaretier).

Henri Dacbert et ses filles à Marles-les-Mines et Auchel

Les deux autres enfants du couple Dacbert-Gadbled atteignent l’âge adulte et se marient (Table 13). L’aîné, Pierre Joseph Henri Dacbert, né à Rety en 1840 (Témoins: Jean Jacques Lamarre, 73ans, garde-champêtre, et Marie Ambroise Sulpice Bertoux, 42ans, instituteur communal, tous deux de Rety) est ouvrier mineur de 20ans chez sa mère et son beau-père Marc Bacquet dans le recensement de Marles-les-Mines en 1861 et c’est dans cette commune que l’année suivante, en 1862, il épouse Marie Louise Bacquet, 18ans, originaire de Rety, fille du premier mariage du même Marc Bacquet avec feue Agnès Fontaine (Témoins: Aubert Berlin, 34ans, et Auguste Willaume, 37ans, ouvriers mineurs à Marles, amis de l'époux, Auguste Darbaix, 30ans et Charles Titren, 47ans, ouvriers mineurs à Marles amis de l'épouse. Signature du père de l'épouse et des témoins. Les époux et la mère de l'époux ne signent pas). Comme pour leurs parents, le couple Dacbert-Bacquet reste d’abord à Marles-les-Mines où naissent deux enfants puis entre 1865 et 1869, ils s’établissent dans la ville voisine d’Auchel où naissent trois autres enfants. Henri, toujours ouvrier mineur aux deux places, est trouvé décédé  dans la fosse d’Auchel en 1876, à 36ans (Témoins: son frère Augustin Dagbert, 33ans et Edouard Courquin, 30ans, aussi ouvriers mineurs à Auchel). Sa veuve se remarie l’année suivante à Hersin-Coupigny, à une vingtaine de kilomètres à l’est du pôle Bruay-Marles-Auchel, avec Florimond Joseph Peset, journalier de 31ans de cette commune, fils des défunts Philippe Peset et Reine Aldegonde Azalot (Témoins: Jean Baptiste Jerome, 42ans, cabaretier, Hippolyte Ansart, 29ans, charbonnier, amis du contractant, Marc Bacquet, 37ans, et Joseph Bacquet, 32ans, charbonniers, frères de la contractante. Signatures du contractant, du premier et du troisième témoin. La contractante, ainsi que le deuxième et le quatrième témoin ne signent pas. A noter que, selon le recensement de 1876, Marc et Joseph Bacquet, les frères de Marie Louise, habitent Hersin-Coupigny avec leur famille ce qui expliquerait le mariage de leur sœur dans cette commune). Le mariage est malheureusement de courte durée puisque 18 jours plus tard, on retrouve Florimond mort dans un fossé près de la mare dite du Baillon au hameau du Verdrel (Témoins: Charlemagne Bernard, 63ans, garde-champêtre et Charles Deplace, 31ans, cantonnier, tous deux du hameau de Verdrel à Hersin-Coupigny). Après cet épisode malheureux, on retrouve en 1878 Marie Louise de retour à Rety où elle donne naissance à une fille prénommée Marie Alexandrine Élisa reconnue par le père, Alexandre Joseph Defer, mineur de 28ans domicilié au hameau de Locquinghen à Rety, fils des défunts Pierre Joseph Benoni Defer, décédé à Fiennes en 1866 et Marie Louise Rosalie Sgard décédée à Rety en 1869. Après la naissance d’un deuxième enfant prénommé Victor Alexandre en 1881 à Auchel où Alexandre Defer est ouvrier mineur, le couple s’y marie la même année (Témoins: Benoit Caron, 37ans, cultivateur, Alfred Calonne, 37ans, mineur, tous deux d'Auchel, Thomas Lefebvre, 34ans, charron à Camblain-Châtelain, une autre municipalité au sud d’Auchel, Cauchy-à-la-Tour et Calonne-Ricouart, et Ferdinand Pomart, 50ans, cultivateur à Auchel. Signature de l'époux et des témoins. L'épouse ne signe pas. A noter que trois des quatre témoins ne sont pas des mineurs, ce qui est rare pour les mariages à Auchel de cette période). Après ce mariage de 1881, le couple Defer-Bacquet poursuit ses pérégrinations: en 1882, ils sont à Auchy-au-Bois, à l’extrémité ouest du bassin houiller, où Marie Louise témoigne au mariage de sa deuxième fille Marie Louise Dacbert (voir plus bas), puis en 1884, il sont de nouveau à Rety où à 40ans elle accouche d’un troisième enfant Defer, prénommé Alexandre Julien Joseph. En 1888, retour à Auchel où elle témoigne au mariage de sa première fille Marie Louise Dagbert (voir plus bas) puis en 1889, elle est à Hersin-Coupigny quand elle témoigne au mariage de sa fille Célina Dagbert (Voir plus bas). En 1894, ils sont ouvriers à Cauchy-à-la-Tour, juste à l’ouest d’Auchel, quand on y célèbre le mariage de Marie Alexandrine Élisa Defer puis de nouveau à Auchel en 1901 et 1904 quand ils témoignent au mariage de leur fils Victor Alexandre Defer. On ignore encore le lieu et la date du décès des époux Defer-Bacquet. Selon geneanet shigatse, elle serait décédée à Auchel en 1904 mais on ne la retrouve pas dans le registre des décès d’Auchel pour cette année-là. Par contre, elle est déclarée morte lors du deuxième mariage de sa deuxième fille Marie Louise Dagbert en 1911. Geneanet cdefer indique simplement qu’Alexandre serait mort après 1912.

Pour revenir aux enfants du couple Dacbert-Bacquet, on en dénombre six nés entre 1863 et 1875, d’abord à Marles-les-Mines puis à Auchel. Deux de ces enfants meurent en bas-âge: l’aîné Pierre Henri Joseph, né à Marles en 1863 (Témoins: Auguste Boste?, 31ans, et Jean Baptiste Sorriaux, 34ans, ouvriers mineurs à Marles) s’éteint à Auchel en 1868 (Témoins: le père Pierre Joseph Dagbert, 28ans et l'aïeul maternel, Marc Bacquet, 56ans, ouvriers mineurs à Auchel) ainsi que Pierre Joseph, né à Auchel en 1871 (Témoins: Pierre Delautre, 60ans, et Louis Bailleul, 44ans, cultivateurs à Auchel)  mais qui ne survit que quelques mois (Témoins: le père Henri Dagbert, 31ans et l’oncle paternel, Auguste Dagbert, 28ans, ouvriers mineurs à Auchel). Aussi, on ignore la destinée d’Aurélie, née à Auchel en 1875 (Témoins: Auguste Dagbert, 32ans, probablement l'oncle paternel, et  Edouard Courquin, 29ans, ouvriers mineurs à Auchel).

Les trois autres enfants, toutes des filles, atteignent l’âge adulte et se marient (Table 13). L’aînée, la première Marie Louise Dacbert, née à Marles-les-Mines en 1865 (Témoins : Prosper Letenne?, 22ans et  Charles Laurent, 35ans, ouvriers mineurs à Marles) est journalière de 16ans chez sa mère et son beau-père Alexandre Defer à Auchy-au-Bois en 1882 quand elle y épouse Elie Joseph Julien Pruvost, ouvrier mineur dans cette commune, originaire d’Hestrus, dans le Ternois, fils de Louis Pruvost et Eugénie Hourson, cultivateurs à Hestrus, et veuf de Joachine Albertine Lepretre qu’il avait épousée à Calonne-Ricouart, une autre municipalité juste au sud d’Auchel et Cauchy-à-la-Tour, en 1876 alors qu’il était ouvrier agricole et décédée dans cette commune en 1881 (Témoins: Alexandre Defer, 33ans, et  Joseph Duwiquet, 23ans, ouvriers mineurs à Auchy-au-Bois, amis de l'époux mais aussi, beau-père de l’épouse pour le premier, Désiré Bocquillon, 53ans, et  Charles Suriaux, 23ans, ouvriers mineurs à Auchy-au-Bois, amis de l'épouse. Signatures de l'époux, de son père et des trois premiers témoins. L'épouse, les mères des époux et le quatrième témoin ne signent pas). On ne retrouve le couple Pruvost-Dacbert qu’en 1889 à Auchel où Elie est houilleur de 35ans et où naît un premier enfant, une fille prénommée Marie Louise Joseph.  Elie Pruvost reste houilleur à Auchel (rue du Milieu en 1900, rue du Château d’Eau en 1901 et Rue de Cauchy en 1902) au moins jusqu’en 1902 avec la naissance de sept autres enfants Pruvost. Il s’éteint à Auchel, à son domicile de la rue des Écoles en 1909, houilleur retraité de 56ans (Témoins: Charles Courquin, 34ans, et  Albert Sart, 60ans, houilleurs à Auchel. A noter que Charles Olivier Joseph Courquin, qui signe comme témoin sur plusieurs actes impliquant la famille Pruvost-Dacbert est le beau-fils d’Elie Pruvost qui épouse en 1896 à Auchel Virginie Pruvost, la fille d’Elie Pruvost de son premier mariage avec Joachine Lepretre). Marie Louise Dacbert qui a alors 47ans, se remarie à Auchel avec Adolphe Valery Mantel, menuisier de 51ans à Auchel, fils des feux Alexis Mantel et Zélie Cossart, veuf d’Adolphine Bougamont, qu’il avait épousée à Auchel en 1891 et qui y est décédée en 1908 (Témoins: Arthur Duflos, 44ans, houilleur à Auchel, et  Désiré Duconseille, horloger de 49ans à Béthune, amis de l'époux, Antoine Lecointe, 43ans, houilleur à Calonne-Ricouart, et Arthur Richir, 40ans, houilleur à Auchel, beaux-frères de l'épouse. Signatures de l'époux et des témoins. L'épouse ne signe pas. A noter que, comme indiqué plus bas, Antoine Lecointe est l’époux de Célina Dagbert, la sœur de Marie Louise et Arthur Richir a épousé Marie Alexandrine Élisa Defer, demi-sœur de Marie Louise Dagbert, en 1894, à Cauchy-à-la-Tour) sans descendance Mantel mais, comme décrit plus loin, bien des enfants issus du premier mariage de Marie Louise Dacbert avec Élie Pruvost vont épouser des enfants issus du premier mariage de Valery Mantel avec Adolphine Bougamont. Les époux Mantel-Dacbert décèdent à Auchel après 1920.

Cinq des huit enfants du couple Pruvost-Dacbert atteignent l’âge adulte et se marient. Elie Louis Joseph Pruvost, né à Auchel en 1891 (Témoins: Joseph Lecointe, 33ans, probablement Antoine Joseph Lecointe, oncle maternel par alliance à cause de Celina Dagbert, son épouse, mais il a alors 23ans, et Alexandre Defebvre, 40ans, houilleurs à Auchel) est cordonnier à Auchel en 1914 quand il y épouse Léonie Françoise Claessens, 30ans, originaire de Molenbeek-St-Jean, une des municipalités de Bruxelles, sans profession à Auchel, fille des défunts Pierre Claessens et Marie Steenwerck (Témoins: Alcide Brunel, 59ans, Olivier Courquin, 40ans, probablement le même que Charles Courquin présenté plus haut, Victor Defer, 34ans, et Antoine Lecointe, 47ans, ces deux derniers oncles de l'époux, et tous houilleurs à Auchel, sauf le dernier qui est houilleur à Camblain-Châtelain. Signatures des époux et des témoins. La mère de l'époux ne signe pas) avec descendance Pruvost à Auchel.

Suit Henri François Joseph Pruvost né à Auchel en 1892 (Témoins à la naissance: Louis Folin, 28ans, et François Lecointe, 33ans, houilleurs à Auchel et très probablement oncles maternels par alliance) et houilleur de 20ans à Auchel en 1912 quand il y épouse Marie Joseph Mantel, 18ans, sans profession à Auchel, fille de son beau-père Adolphe Mantel, menuisier de 52ans à Auchel et Adolphine Bougamont (Témoins: Charles Courquin, 38ans, houilleur à Auchel, beau-frère de l'époux, Émile Hourson, 68ans, tailleur d'habit à Liévin, son oncle, Louis Ringot, 38ans, marchand de journaux à Auchel, oncle de l'épouse et Émile  Poviet?, 52ans, délégué mineur à Auchel, son ami. Signatures des époux comme Henri Pruvost et Marie Mantel, du père de l'épouse et des témoins. La mère de l'épouse ne signe pas. Voir plus haut la note sur Charles Courquin) avec descendance probable à Auchel en 1913. Incorporé au 73e Régiment d’Infanterie en 1913, il est porté « disparu » lors du combat de Bois d’Ailly dans la Meuse en 1915. Interné au camp de prisonniers de Pucheim en Bavière, il y est vraisemblablement décédé et exhumé lors de la fermeture du camp en décembre 1918.

Suit Angèle Virginie Joseph Pruvost , née à Auchel en 1897 (Témoins: Charles Courquin, 22ans, et Isaac Bracquart, 42ans, houilleurs à Auchel. Voir plus haut la note sur Charles Courquin) et sans profession à Auchel en 1914 quand, à moins de 17ans, elle y épouse Eugène Blot, houilleur de 23ans à Auchel, originaire de Henonville dans l’Oise, fils de Louis Jules Blot et  Sabine Philomène Lhuilliers, ex-pupille de l'administration des enfants assistés du département de l'Oise (Témoins: Alcide Brunel, 59ans, Olivier Courquin, 40ans, probablement le même que Charles Courquin, déjà cité, Victor Defer, 34ans, et Antoine Lecointe, 47ans, ces deux derniers oncles de l'épouse, et tous houilleurs à Auchel, sauf le dernier qui est houilleur à Camblain-Châtelain. Signatures des époux et des témoins. La mère de l'épouse ne signe pas).
Suit Olivier Joseph Pruvost, né à Auchel en 1899 (Témoins: Antoine Lecointe, 30ans, probablement l’oncle maternel et Charles Courquin, 24ans, houilleurs à Auchel. Voir plus haut la note sur Charles Courquin) et fossoyeur à Auchel comme son beau-père Adolphe Mantel en 1920 quand il y épouse la fille de ce dernier, Marthe Olive Mantel, 18ans, sans profession à Auchel et donc fille d’Adolphe Mantel, fossoyeur à Auchel, et feue Adolphine Bougamont (Témoins: Elie Pruvost, cordonnier, probablement le frère de l'époux et Charles Courquin, houilleur à Auchel, probablement son beau-frère, qui fait déjà l’objet d’une note plus haut. Signatures des époux, du père de l'épouse et des témoins. La mère de l'épouse  ne signe pas).

Le dernier enfant du couple Pruvost-Dacbert à se marier est la benjamine de la famille, Eugénie Louise Joseph Pruvost, née à Auchel en 1902 (Témoins: Charles Courquin, 27ans, houilleur et Louis Fenin?, 31ans, secrétaire de mairie à Auchel) et qui épouse successivement à Auchel, en 1919, Antoine Selzer, soldat au 8e régiment d'infanterie coloniale en campagne, fils naturel non reconnu  de feue Catherine Selzer (Témoins: Élie Pruvost, 28ans, cordonnier à Auchel, et Eugène Blot, 28ans, houilleur à Auchel, beaux-frères de l'époux, Antoine Lecointe,51ans, houilleur à Calonne-Ricouart, oncle de l'épouse. Signatures des époux, et des témoins. Signature Mantel, probablement  Adolphe Mantel, le beau-père de l'épouse et Courquin, probablement Charles Courquin, le beau-frère de l'époux), puis après le divorce de ce dernier prononcé en 1921, la même année, son demi-frère Émile Mantel, « tueur » à Auchel et lui aussi, fils d’Adolphe Mantel, menuisier à Auchel et Adolphine Bougamont (Témoins majeurs: Olivier Pruvost, fossoyeur à Auchel, probablement le frère de l'épouse, et André Mantel, maréchal-ferrant à Cauchy-à-la-Tour, probablement le frère de l'époux. Signatures des époux, du père de l'époux et des témoins. la mère de l'épouse ne signe pas).

Les trois autres enfants du couple Pruvost-Dagbert qui ne semblent pas s’être mariés ou dont on ignore la destinée sont l’aînée Marie Louise Joseph Pruvost, née à Auchel en 1889 (Témoins: Louis Folin, 26ans, probablement l'oncle maternel par alliance à cause de son épouse Marie Louise Dagbert comme décrit plus loin, et Auguste Durand, 42ans, houilleurs à Auchel), Louise Pruvost, née à Auchel en 1895 (Témoins: Justinien Didier, 22ans et  Zéphirin Cambien, 58ans, houilleurs à Auchel) et décédée probablement célibataire 60ans plus tard à Cauchy-à-la-Tour et Jeanne Marie Josephe Pruvost, née à Auchel en 1900 (Témoins: Charles Courquin, 26ans, houilleur, qui n’a plus besoin de présentation, et Auguste Delannoy, 29ans, préposé aux droits de place). Dans le recensement d’Auchel pour 1901, on retrouve au domicile familial de la Rue du Chateau d'Eau : Elie Pruvost, 49ans, mineur, Marie Dagbert, 45ans, son épouse et les enfants Pruvost suivants: Marie, 12ans, Elie, 10ans, Henri, 9ans, Louise, 6ans, Angèle, 4ans, Olivier, 2ans et Jeanne, 1 an.

La deuxième fille d’Henri Dacbert et Marie Louise Bacquet qui se marie est une deuxième Marie Louise Dagbert, née à Auchel en 1869 (Témoins: François Watelet, 22ans et  Joseph Hélart, 39ans, ouvriers mineurs à Auchel) qui, à 19ans, en 1888, épouse à Auchel Louis Léon Auguste Folin ou Follin, houilleur de 25ans à Auchel originaire de Ferques, fils d'Augustin Folin, houilleur, et feue Joséphine Courquin (Témoins: Court... Descamps, 42ans, et Élie Pruvost, 35ans, houilleurs à Auchel, le premier ami de l'époux et le second, probablement le beau-frère de l'épouse, Auguste Dagbert, 45ans, houilleur à Auchel, oncle de l'épouse et Alexandre Defer, 38ans, houilleur à Wingles, son ami et probablement son demi-frère. Signatures de l'époux et du témoin Pruvost. L'épouse, le père de l'époux, la mère de l'épouse et les témoins Descamps, Dagbert et Defer ne signent pas. Un enfant naturel prénommé Marie Louise et dont la naissance a été enregistrée à Paris-12 la même année est reconnu et légitimé). Le couple Folin-Dagbert réside à Liévin (1889 et 1894) et à Auchel (1892, 1901, 1908) où Louis est houilleur et où naissent deux autres filles, Louise Virginie en 1892 et une deuxième Marie Louise en 1894, et un garçon, Louis Léon Auguste en 1889. Dans le recensement d’Auchel pour 1901, on retrouve au domicile familial de la Rue des Écoles: Louis Folin, 38ans, mineur, Marie Dagbert, 32ans, son épouse et les enfants Folin : Marie, 13ans, Léon, 12ans, Virginie, 9ans et Louise, 7ans. En 1909, Louis est devenu facteur des postes de 45ans à Auchel, une fonction qu’il occupe toujours en 1916. Lui et son épouse décèdent à Auchel  dans les années 1930.

Trois des quatre enfants connus du couple Folin-Dagbert se marient. L’aînée, la première Louise Marie Folin, née hors mariage à Paris en 1888, épouse en 1908 à Auchel, Donat Henri Bracquart, houilleur de 24ans à Auchel, fils de Donat Bracquart, 63ans, houilleur retraité, et Adolphine Domino, 69ans, ménagère à Auchel (Témoins: Séraphin Barrois, 31ans, houilleur à Auchel, ami de l'époux, Henri Canda, 44ans, houilleur à Auchel, son beau-frère, Élie Pruvost, 55ans, houilleur à Auchel, oncle de l'épouse et Pierre Folin, 41ans, houilleur à Liévin, son oncle. Signature de l'époux, du père de l'épouse et des témoins. L'épouse, sa mère et les parents de l'époux ne signent pas) avec descendance Bracquart à Auchel. Sa sœur cadette, Louise Virginie Folin, née à Auchel en 1892 (Témoins: François Caine, 33ans et Élie Pruvost, 40ans, probablement l'oncle maternel par alliance, houilleurs à Auchel) est sans profession à Auchel en 1909 quand elle y épouse à 17ans Alfred Moise Casier, houilleur de 24ans à Auchel, originaire de Mametz près de St-Omer, fils d’Alfred François Joseph Casier, 46ans, manouvrier et Flore Hermentine Joseph Masset, 48ans, ménagère à Auchel (Témoins: Louis Lantremy, 32ans, cantonnier à Auchel, frère de l'époux, Henri Gaspard, 24ans, houilleur à Auchel, son ami, Arthur Richir, 38ans, houilleur à Auchel, oncle de l'épouse et Philogone Longlet, 48ans, houilleur à Auchel, son ami. Signatures des époux, de leurs pères et des témoins. Les mères des époux ne signent pas. Un garçon né un peu plus tôt la même année à Auchel est reconnu et légitimé). Leur sœur cadette, la deuxième Louise Marie Folin, née à Liévin en 1894 (Témoins: Frédéric Bertin, 32ans, et Jacquelin Folin, 46ans, mineurs à Liévin) épouse en 1916 à Auchel Clément Fortunet, houilleur à Auchel, alors soldat au 41e régiment d’artillerie, originaire de Paris-14, fils naturel non reconnu de Clémence Fortunet de profession et domicile inconnus, ex-pupille de l'administration des enfants assistés du département de la Seine (Témoins: Adolphe Mantel, 56ans, menuisier à Auchel, probablement l'oncle par alliance de l'épouse, Alfred Casier, 31ans, houilleur à Auchel, beau-frère de l'épouse, Victor Defer, 35ans, houilleur à Auchel, oncle de l'épouse et  Ledois Tarlet, 53ans, agent de police auxiliaire demeurant à Montigny-en-Gohelle et résidant à Auchel. Signatures des époux, du père e l'épouse et des témoins. La mère de l'épouse ne signe pas). On ignore la destinée du quatrième enfant connu du couple Folin-Dagbert, Louis Léon Auguste Folin, né à Liévin en 1889 (Témoins: Elie Pruvost, 36ans, probablement son oncle maternel, et Achille Lyon, 29ans, mineurs à Liévin) et présent au domicile familial de la rue des Écoles à Auchel dans le recensement de 1901.

La troisième et dernière fille d’Henri Dacbert et Marie Louise Bacquet qui se marie est Célina Dagbert, née à Auchel en 1873 (Témoins: Maximilien Bultez, 40ans et Lucien Caron, 29ans, mineurs à Auchel) qui, en 1889, alors journalière de seulement 16ans chez sa mère, Marie Louise Bacquet, ménagère à Hersin-Coupigny, y épouse Antoine Joseph Lecointe, ouvrier mineur de 22ans domicilié à Ferques mais demeurant à Hersin-Coupigny, fils de François Lecointe, tailleur de pierres à Ferques et feue Rosalie Leroy (Témoins: Joseph Bacquet, 44ans, cabaretier, oncle de l'épouse, François Coton, 21ans, ouvrier mineur, François Jacquemont, 72ans, cabaretier, et Victor François, 37ans, cabaretier, ces trois derniers non parents avec les époux, et tous domiciliés à Hersin-Coupigny. Signatures de l'époux et des trois derniers témoins. L'épouse, sa mère et le premier témoin ne signent pas). Le couple Lecointe-Dagbert est à Auchel en 1890, puis à Cauchy-à-la-Tour en 1891 et 1895, de retour à Auchel de 1897 à 1902, à Calonne-Ricouart de 1904 à 1911 puis à Camblain-Châtelain en 1913, de retour à Auchel en 1919 et Calonne-Ricouart en 1920 puis de nouveau Camblain-Châtelain mais toutes ces municipalités sont très proches, en particulier Calonne-Ricouart et Camblain-Châtelain au sud d’Auchel et Marles-les-Mines qui sont jointives de part et autre de la Chaussée Brunehaut où demeure précisément la famille Lecointe, du moins dans les recensements de 1906 et 1911 pour Calonne-Ricouart. Dans toutes ces places, Antoine est mineur ou houilleur. Ils décèdent tous les deux à Camblain-Châtelain, elle dans les années 1930 et lui un peu plus d’une décennie plus tard.

Si on exclut un garçon mort-né à Calonne-Ricouart en 1912, on dénombre 13 enfants pour le couple Lecointe-Dagbert, nés entre 1890 et 1910 et presque tous atteignent l’âge adulte et fondent une famille. L’aînée, Célina Lecointe, née à Auchel en 1890 (Témoins: Elie Pruvost, 27ans, et Louis Follin, 28ans, houilleurs à Auchel, probablement les oncles maternels de l'enfant mais dans ce cas, Elie Pruvost a 37ans) est sans profession chez ses parents à Calonne-Ricouart en 1907 quand, à 17ans, elle y épouse le houilleur de 27ans à Calonne-Ricouart, Elie Gustave Joseph Caboche, fils de Jean Baptiste Caboche, 68ans, haleur de bateaux à Isbergues et feue Philomène Marie Augustine Catez (Témoins: Jean Migues, 41ans. houilleur à Divion et Olivier Courquin, 33ans, houilleur à Auchel, amis de l'époux, Victor Defer, 27ans, houilleur à Auchel, oncle de l'épouse et Julien Damman, 27ans, houilleur à Auchel, ami de l'épouse. Signatures de l'époux, du père de l'épouse et des témoins. L'épouse et sa mère ne signent pas. Le père de l'époux donne son consentement par acte passé devant le maire d'Isbergues) avec descendance Caboche à Calonne-Ricouart (1907 et 1909) puis à Auchel (1915 et 1916). Après le décès d’Élie en 1918, Célina se remarie en 1919 à Auchel  avec un autre houilleur de 44ans à Auchel, Florie Louis Alfred Lorgnier, fils de feu Louis Antoine Lorgnier et Marcelline Léocadie Fourrier, ménagère à Beaumont (Témoins: Victor Defer, probablement l’oncle de l’épouse, et Antoine Lecointe, probablement son père, houilleurs à Auchel. Signatures de l'époux et des témoins, L'épouse ne signe pas).

Suit Antoine François Joseph Lecointe, né à Cauchy-à-la-Tour en 1891 (Témoins : Elie Pruvost, 39ans, et Léon Ansart, 32ans, mineurs à Auchel, le premier très probablement l'oncle maternel de l'enfant), houilleur à Calonne-Ricouart dans le recensement de 1911 et qui épouse en 1916 à Camblain-Châtelain, Élise Marguerite Jeanne Destrebecq, fille de Jean Baptiste Destrebecq, ouvrier mineur/cultivateur à Camblain-Châtelain et Élise Corbisé (Copie de l’acte sur geneanet mouvalois. Témoins: Adolphe Mantel, 57ans, fossoyeur à Auchel, oncle maternel de l'époux, Marie Dagbert, 51ans, ménagère à Auchel, sa tante maternelle, Joseph Sannier, 31ans, mineur à Camblain-Châtelain, beau-frère de l'épouse et  Clémentine Destrebecq, 29ans, ménagère à Camblain-Châtelain, sa sœur. Signatures des époux, du père de l'époux, des parents de l'épouse et des témoins sauf Marie Dagbert. La mère de l'époux et le témoins Dagbert ne signent pas. A noter que Marie Dagbert et Adolphe Mantel sont mariés depuis 1911 comme indiqué plus haut) avec descendance Lecointe à Camblain-Châtelain (au moins en 1917) où Antoine aurait été agriculteur plutôt qu’houilleur et où les époux Lecointe-Destrebecq décèdent selon geneanet jean353.

Après Joseph Alfred Paul, le seul enfant du couple Lecointe-Dagbert mort en bas-âge, né à Cauchy-à-la-Tour en 1893 (Témoins: Alexandre Defer, 44ans, très probablement l'époux de la grand-mère maternelle Marie Louise Bacquet, et Auxerre Caron, 29ans, mineurs à Cauchy) et décédé 10 mois plus tard, en 1894, à la même place (Témoins: Antoine Lecointe, 26ans, le père, et Frédéric Bertin, 30ans, houilleurs à Cauchy), le quatrième enfant du couple est Joseph François Louis Lecointe, né à Cauchy-à-la-Tour en 1895 (Témoins: Alexandre Defer, 44ans, mineur à Cauchy, très probablement l'époux de la grand-mère maternelle, Marie Louise Bacquet, et François Lainé, cultivateur de 49ans à Cauchy), « rouleur » de 16ans à Calonne-Ricouart dans le recensement de 1911 et houilleur de 25ans dans cette commune en 1920 quand il épouse à Camblain-Châtelain Victorine Eugénie Marie Bouchez 20ans, sans profession à Camblain-Châtelain, native de la place, fille de Guislain Charles Bouchez, houilleur, et Eugénie Albertine Joseph Lanfant, ménagère à Camblain-Châtelain (Copie de l’acte sur geneanet mouvalois. Témoins: Adolphe Mansel, fossoyeur à Auchel, probablement l’oncle maternel de l’époux, et François Bouchez, houilleur à Marles. Signatures des époux, du père de l'époux, des parents de l'épouse et des témoins. La mère de l'époux ne signe pas. Une fille née hors mariage est reconnue et légitimée).

Après Marie Louise Angèle, née à Auchel en 1897 (Témoins: Georges Riquier, 37ans, et Alexandre Defer, 46ans, très probablement l'époux de la grand-mère maternelle Marie Louise Bacquet, houilleurs à Auchel) et toujours avec les siens dans le recensement de Calonne-Ricouart en 1911 mais dont on ignore la destinée, le sixième enfant du couple Lecointe-Dagbert est Angèle Marie Louise Lecointe, née à Auchel en 1898 (Témoins: Louis Folin, 36ans, très probablement l'oncle maternel de l'enfant, et Henri Richir, 26ans, houilleurs à Auchel) et moulineuse de seulement 15ans chez ses parents à Camblain-Châtelain en 1913 quand elle épouse dans cette commune Victor Auguste Riquart, houilleur de 30ans à Camblain-Châtelain, natif de Ferfay, fils de Victor Riquart, 60ans, journalier, et Berthe Bruyant, 53ans, ménagère, domiciliés à Burbure (Témoins: Henri Riquart, 29ans, houilleur, frère de l'époux et Victor Defer, 33ans, houilleur non parent de l'époux, tous deux d'Auchel, Elie Caboche, 33ans, machiniste, beau-frère de l'épouse  et Adolphe Mantel, 53ans, fossoyeur, non parent de l'épouse, tous deux à Auchel. Signatures des époux, de leurs pères, de la mère de l'époux et des trois derniers témoins. La mère de l'épouse et le premier témoin ne signent pas) avec descendance Riquart à Camblain-Châtelain (1917 au moins) où ils décèdent dans la deuxième moitié du 20e siècle. Suit Arthur François Joseph Lecointe, née à Auchel en 1900 (Témoins: Alphonse Gamelin, 40ans, délégué mineur et Arthur Richir, 29ans, houilleurs à Auchel) qui épouse en 1922 à Burbure, une commune à la limite nord d’Auchel dont elle est native, la sœur de Victor Auguste Riquart, Aline Joseph Riquart.

Le huitième enfant du couple Lecointe-Dagbert, Rosalie Marie Angèle Lecointe, née à Auchel en 1902 (Témoins: Louis Lebon, 44ans, et François Louchart, 42ans, houilleurs à Auchel) épouse à 17ans en 1919, à Calonne-Ricouart, Paul Julien Joseph Dupont, 24ans, de Camblain-Châtelain, fils d’Henri Dupont et Clara Pruvost. Suivent deux sœurs, Pulchérie Marie Louise Lecointe, née à Calonne-Ricouart en 1904 (Témoins: François Leroy, 33ans, houilleur, et Léonce Lemaître, 58ans, houilleur retraité à Calonne-Ricouart) et Adélaïde Lecointe, née à la même place en 1906 (Témoins: Jean Miguet, 40ans, houilleur à Calonne-Ricouart et  Delphin Linder, 22ans, houilleur à Divion) et qui épousent à Camblain-Châtelain deux frères Dryburgh, d’origine flamande, natifs de Rexpoede dans l’arrondissement de Hondschoote au sud de Dunkerque, fils d’Henri Louis Dryburgh, ouvrier agricole dans cette commune et Sophie Eugénie Marie Pladel : Pulchérie épouse Léon Georges Dryburgh, 29ans, en 1920, et Adélaïde épouse Alphonse Marie Joseph Dryburgh, 25ans, en 1923, les deux avec descendance Dryburgh à Lens où ils sont mineurs. Les deux derniers enfants du couple Lecointe-Dagbert à se marier le font dans les années 1930. Il s’agit d’Émile François Joseph Lecointe, né à Calonne-Ricouart en 1905 (Témoins: Léonce Lemaitre, 59ans, houilleur retraité et  Dominique Dupont, 28ans, houilleur) et Yvonne Marie Louise Lecointe, née à la même place en 1911 (Témoins: Élie Caulers, 36ans, houilleur à Calonne-Ricouart et  Louis Delautre, 63ans, cantonnier communal). L’avant dernier enfant du couple, Marie Louise, née à Calonne-Ricouart en 1910 (Témoins: Augustin Bard, 34ans, chaudronnier à Calonne-Ricouart et Arthur Richir, 38ans, houilleur à Auchel) est l’une des rares à mourir en bas-âge, en 1911, à 16 mois (Témoins: le père, Antoine Joseph Lecointe, 43ans, houilleur à Calonne-Ricouart et l'oncle Joseph Pruvost, 40ans, houilleur à Auchel).

Auguste Dacbert et ses quatre épouses à Auchel

Le deuxième enfant du couple Dacbert-Gadbled à se marier et frère cadet d’Henri est Augustin Joseph dit Auguste Dacbert, né Rety en 1844 (Témoins: Valentin Pihen, 43ans, menuisier et Joseph Eustache Claption, 28ans, domestique, tous deux de Rety). Après le décès de son père Joseph Dacbert à Rety en 1850, on le retrouve avec sa mère Marie Barbe Gadbled à Bruay où comme ouvrier mineur d’à peine 21 ans, il épouse en 1865 sa belle-sœur Rosalie Euphrasie Bacquet, 23ans, fille de Louis Marc Bacquet, lui aussi ouvrier mineur à Bruay et de sa première épouse Marie Agnès Fontaine (Témoins: Pierre Joseph Henri Dacbert, 25ans, ouvrier mineur à Marles-les-Mines, frère du contractant, Charles Fontaine, 46ans, cabaretier à Bruay, Louis Lehnd?, 45ans, ouvrier mineur à Bruay et Aimé Brige, 58ans, cultivateur à Bruay, tous trois amis du contractant. Signature du père de la contractante et des témoins Fontaine et Lehnd?. Les contractants, la mère du contractant et les deux autres témoins ne signent pas). Comme indiqué plus haut, Louis Marc Bacquet s’est remarié avec Marie Barbe Gadbled en 1858 à Bruay et Marie Louise Bacquet, la sœur de Rosalie Euphrasie a épousé Henri Dacbert, le frère aîné d’Auguste, à Marles, en 1862.

Le couple Dacbert-Bacquet a trois enfants (dont deux hors mariage) à Bruay puis à Marles. L’aîné, Alberic Bacquet, naît en 1860 à Bruay alors que son progéniteur non identifié n’a que 16ans et sa mère 19ans (Naissance dans la maison d’Auguste Derbet, 28ans, ouvrier mineur à Bruay et avec Denis Saville, 28ans, ouvrier mineur, et Joseph Delattre, 65ans, cabaretier comme témoins. Auguste Derbet ou Derbaix et Denis Saville sont probablement des beaux-frères de Rosalie Bacquet, la mère d’Alberic, le premier à cause de sa femme Marie Joseph Augustine Bacquet et le second , à cause de sa femme Marie Josephe Elisabeth Bacquet). Reconnu par le père et légitimé lors du mariage de 1865, il est chez son père à Auchel dans le recensement de 1876 et houilleur dans cette commune en 1884 quand il s’éteint à 23ans (Témoins: son père, Joseph Dacbert, 39ans, et Joseph Duwiquet, 25ans, un voisin, tous deux houilleurs à Auchel. Joseph Duwiquet est probablement l’époux de Marie Louise Bacquet issue du deuxième mariage de Louis Marc Bacquet avec Marie Barbe Gadbled, la mère d'Auguste Dacbert de son premier mariage comme expliqué dans la section 4-3-1 plus haut). Suit Joseph Augustin Marc, lui aussi né hors mariage en 1865 à Marles-les-Mines (Témoins: Charles Fontaine, 46ans, et Marcellin Dupont, 33ans, ouvriers mineurs à Bruay, des voisins) mais reconnu par le père puis légitimé au mariage de la même année, mais décédé à 2 ans en 1867 (avec le père, Joseph Dacbert, 23ans, et Joseph Boucher, 27ans, ouvriers mineurs à Marles comme témoins). Auguste Joseph, le troisième et dernier enfant du couple Dacbert-Bacquet a une vie encore plus courte : né en 1867 à Marles (Témoins: Joseph Bacquet, 26ans, et Joseph Boucher, 27ans, ouvriers mineurs à Marles), il y décède 4 mois plus tard et la même année (avec le père, Joseph Dagbert, 23ans, et Joseph Boucher, 27ans, ouvriers mineurs à Marles comme témoins).

Après le décès prématuré de Rosalie Bacquet à Marles en 1867 à 25ans (Témoins: son mari Joseph Dacbert, 23ans, et Jean Baptiste Vauquelef, 33ans, ouvriers mineurs à Marles), Auguste Dacbert se remarie la même année 1867 à Marles avec Marie Louise Célina Lannoy, 20 ans, originaire d’Hardinghen, fille de Thomas Lannoy, ouvrier mineur et Louise Lannoy (Témoins: Frédéric Boulay ou Boulet, 43ans, instituteur à Marles et Alexandre Bacquet, 54ans, journalier à Fiennes, amis de l'époux, Pierre Martin, 30ans, tailleur de pierres à Ourton et Charles Govart, 21ans, lui aussi tailleur de pierres mais à Neuville-St-Vaast, amis de l'épouse. Signature de la mère de la contractante et des témoins Boulet, Martin et Godart. Les contractants, la mère du contractant, le père de la contractante et le témoin Bacquet ne signent pas). Le couple Dacbert-Lannoy reste d’abord à Marles-les-Mines où Auguste est ouvrier mineur et où naît un premier enfant prénommé Joseph en 1868. Par la suite, comme son frère Henri, Augustin s’installe vers 1869 à Auchel où il est ouvrier mineur (1870-75 et 1879) et cabaretier (1876-77) et où naissent cinq enfants entre 1870 et 1879 dont deux qui meurent en bas-âge: Augustin Louis, né en 1873 (Témoins: Charles Dieu, 45ans, et Clotaire Baufromé, 26ans, mineurs à Auchel) et décédé à 2ans en 1875 (Témoins: son père, Joseph Dagbert, 31ans, et Edouard Courquin, 29ans, ouvriers mineurs à Auchel)  et Auguste Henri, né en 1877 (Témoins: Mathieu Caron, 56ans, et Clovis Morel, 37ans, cabaretiers à Auchel) et décédé à 30mois en 1879 (Témoins: le père Auguste Dagbert, 36ans, et Xavier Bourdon, 24ans, ami de la famille, tous deux ouvriers mineurs à Auchel). Par la suite, le couple se déplace à Lens avec la naissance en 1882 d’un septième enfant mais aussi, la même année, le décès de leur fils aîné Joseph alors âgé de 14ans et ouvrier aux Mines de Lens en 1882 (Témoins: François Lampin, 53ans, hospitalier et Joseph Herbez, 52ans, ouvrier mineur) et l’année suivante, celui de Louise Lannoy, à 37ans (Témoins: son mari Joseph Augustin Dagbert, 39ans, ouvrier mineur et Charles Lantoine ou Lantaine, 43ans, agent de police).

En 1884 Auguste, revenu à Auchel comme houilleur, se remarie à Allouagne (commune au nord d’Auchel) avec Marie Joseph Flament, 23 ans, ménagère à Allouagne, veuve de Hubert Joseph Rumeaux, décédé à Allouagne en1883, et fille de Constantin Flament et Célina Loyer, ménagers à Allouagne (Témoins: Fortuné Vasseur, 60ans, cantonnier, Henri Carlier, 63ans, cultivateur, Eugène Theritz, 31ans, mineur et Alfred Viardot, aussi 31ans et mineur, tous d'Allouagne. Signature du témoin Carlier. Les contractants, les parents de la contractante et les trois autres témoins ne signent pas). Le couple Dacbert-Flament reste à Auchel où Auguste continue d’être houilleur, et où naît en 1886 un fils, un deuxième Joseph (Témoins: Achille Lyon, 26ans, et Pierre Cossart, 30ans, houilleurs à Auchel) mais qui ne survit que quatre mois (Témoins: le père, Auguste Dagbert, houilleur de 44ans et Pierre Carlier, houilleur de 35ans, tous deux à Auchel). Après le décès de Marie Flament en 1887 à 36ans (Témoins: son mari, Joseph Dagbert, 45ans, et Louis Carlier, 28ans, tous deux houilleurs à Auchel), Auguste se marie pour la quatrième fois, en 1888, à Burbure (commune aussi au nord d’Auchel et voisine d’Allouagne) avec Anne Marie Adèle Cresson, 35ans, journalière à Burbure, veuve de Jules François Joseph Vincent, menuisier, décédé à Burbure en 1883, et fille des défunts Jean Georges Joseph Cresson et Florence Denissel (Témoins: Elie Pruvost, 34ans, mineur à Auchel, neveu de l'époux, Emmanuel Villain, 27ans, mineur à Auchel, son ami, François Cresson, mineur à Burbure, frère de l'épouse et François Denisselle, 29ans, cultivateur à Burbure, son cousin germain. Signature de l'épouse et des témoins. L'époux ne signe pas). Le couple Dacbert-Cresson reste à Auchel où Auguste est toujours houilleur, du moins jusqu’au recensement de 1901, et où naissent ses deux derniers enfants (en 1889 et 1893). En 1902, il est terrassier à Burbure (acte de mariage de sa fille Julie). Il s’éteint finalement à 64ans, en 1908, houilleur retraité à Auchel (Témoins: Leonel Lemaire, 36ans, houilleur, son beau-fils et Marcel Deheunynck, 25ans, employé de mairie).

Au total, on compte treize enfants d’Auguste ou Augustin ayant porté le patronyme Dacbert ou Dagbert (Table 13). Comme décrit dans les sections précédentes, sept de ces enfants meurent en bas-âge ou atteignent l’âge adulte sans se marier (Alberic, l’aîné des treize). Le premier des six autres qui prend époux est Marie Dagbert, l’aînée du couple Dacbert-Lannoy, née à Auchel en 1870 (Témoins: Henri Dagbert, 31ans, ouvrier mineur à Auchel, probablement l'oncle paternel et X. Duriez, 43ans, employé à Auchel). En 1889, elle épouse à Auchel Emmanuel Stordeur, houilleur de 21ans originaire de Jumet en Belgique, fils de Jean François Stordeur, houilleur à Auchel, et feue Amélie Dewerpe (Témoins: François Stordeur, 25ans, houilleur à Auchel, frère de l'époux, Florent Deruy, 24ans, houilleur à Auchel, son ami, Norbert Urbain, 40ans, et Octave Dumortier, 21ans, houilleurs à Auchel, amis de l'épouse. Signature de l'époux et des témoins sauf le sieur Urbain. L'épouse, son père, et le témoin Urbain ne signent pas comme le père de l'époux à cause d'une blessure à la main). Le couple Stordeur-Dagbert reste à Auchel où Emmanuel est houilleur et où naissent deux enfants, Emmanuel en 1890 (Témoins: Modeste Jenard, 23ans, et  François Stordeur, 26ans, probablement l'oncle paternel, tous deux houilleurs à Auchel) et Amélie en 1893 (Témoins: François Stordeur, 29ans, houiller à Auchel, probablement l'oncle paternel et Victor Penin, 22ans, secrétaire de mairie à Marles). Malheureusement Emmanuel s’éteint dès 1894 à Auchel, houilleur de seulement 27ans (Témoins: son frère Jean François Stordeur, 33ans, et son ami, François Lecointe, 34ans, tous deux mineurs à Auchel). Marie Dagbert se remarie en 1897 avec Louis Théophile Pouilly, houilleur de 34ans à Auchel, originaire de Marquise, veuf de Marie Augustine Clotilde Hiart, fils de feu Louis Théophile Pouilly, et Louise Adèle Carré, 63ans, à Marquise (Témoins: Émile Pouilly, 28ans, houilleur à Auchel, ami de l'époux, Guislain Delautre, 35ans, garde-champêtre à Auchel, aussi son ami,  François Cresson, 52ans, houilleur à Burbure, ami de l'épouse et Louis Femu?, 25ans, secrétaire de mairie à Auchel, aussi ami de l'épouse. Signatures de l'époux, du père de l'épouse et des témoins. L'épouse et sa mère ne signent pas). Le couple Pouilly-Dagbert reste à Auchel où Louis est houilleur et où naît en 1897 une fille, Marthe Anastasie (Témoins: Émile Pouilly, 29ans, houilleur et Émile Lefebvre, 32ans, garde-champêtre à Auchel). Un divorce  est prononcé en 1903 par le tribunal de première instance d'Arras et rapporté dans le registre des actes de mariage d'Auchel de 1904. A ce moment-là, Marie Dagbert était cabaretière à Mazingarbe. Elle décède finalement en 1910, à seulement 40ans, servante domiciliée à Cauchy-à-la-Tour (Témoins: Arthur Agrain, 31ans, mineur et Charles Saligot, 42ans, garde-champêtre). Deux de ses enfants, devenus orphelins, se marient par après. En 1911, houilleur de 21ans à Auchel, Emmanuel Stordeur y épouse Catherine Sidonie Joseph Lhomme, 17ans, originaire de Camblain-Châtelain, fille de Firmin Lhomme, 27ans, ouvrier mineur à Camblain-Châtelain et Catherine Acheré avec descendance Stordeur à Nœux-les-Mines et Auchel. Incorporé à la fin de cette année 1911, il passe au 2e régiment de zouaves en 1912 pour être envoyé au Maroc comme zouave de 2e classe. Passé dans la réserve en 1913, il revient à Liévin, hameau de Calonne, route de Bully. Mobilisé le 01-08-1914, il disparaît dans les combats à Villers-le-Sec dans l’Aisne le 30-08-1914. Marthe Anastasie Pouilly, quant à elle, épouse à 25ans, en 1922, à Auchel, Georges Campagne, plafonneur de 19ans à Auchel, fils de Gustave Campagne, retraité à Auchel et feue Florence Olivier.

Une deuxième fille du couple Dacbert-Lannoy, Julie Dagbert, née à Auchel en 1875 (Témoins: Henri Dagbert, 36ans, probablement l'oncle paternel, et Victor Louchart, 30ans, ouvriers mineurs à Auchel), s’y marie à 17ans en 1893 avec Léon Augustin Joseph Ansart, houilleur de 28ans à Auchel, originaire d’Hersin-Coupigny, veuf de Célerine Florine Joseph Guilbert et fils d'Hippolyte Ansart, 68ans, houilleur et Elizabeth Taffin, 58ans, d'Hersin-Coupigny (Témoins: Élie Pruvost, 40ans, cabaretier à Auchel, ami de l'époux, Constant Decamps, 44ans, houilleur à Auchel, aussi ami de l'époux, Achille Lyon, 32ans, houilleur à Auchel, oncle de l'épouse et Emmanuel Stordeur, 26ans, aussi houilleur à Auchel, son beau-frère. Signatures des époux, et des témoins sauf le témoin Decamps. Le père de l'épouse et le témoin Decamps ne signent pas. Les parents de l'époux donnent leur accord par acte notarié à Hersin-Coupigny. A noter qu'Élie Pruvost est aussi cousin par alliance de l'épouse, étant l'époux de Marie Louise, fille d'Henri Dagbert, le frère aîné d'Auguste, père de Julie). Le couple Ansart-Dagbert reste à Auchel où Léon est houilleur  et où naissent trois garçons entre 1893 et 1900 : Joseph Auguste en 1893 (Témoins: Victor Fenin, 22ans, secrétaire de mairie à Marles et Joseph Dagbert, 53ans, houilleur à Auchel, probablement l'aïeul maternel), Romain en 1898 (Témoins: Auguste Dagbert, 56ans, probablement l'aïeul maternel, et Adolphe Legrand, 57ans, tous deux houilleurs à Auchel) qui ne survit que 4 jours (Témoins: le père Léon Augustin Joseph Ansart, 34ans, houilleur à Auchel et Henri Ricouart, 26ans, garde-champêtre) et finalement Louis en 1900 (A ce moment-là, le couple est séparé. Léon est à Bruay et Julie accouche chez son père Auguste à Auchel avec pour témoins Auguste Delannoy, 28ans, préposé des droits de place et Louis Fenin, 29ans, secrétaire de mairie à Auchel).  A noter que Joseph Auguste Ansart sera houilleur comme son père et épouse Virginie Blouin en 1921 à Calonne-Ricouart et que Louis Ansart traverse le 20e siècle mais on ignore s’il s’est marié. Un divorce est prononcé en 1901 par le tribunal civil de première instance de Béthune. Julie se remarie en 1902 à Hénin-Liétard avec Paul Marlier, mineur de 26ans dans cette commune, originaire de Solesmes dans le Nord, fils de feu Gustave Marlier et Léocadie Daix, 45ans, ménagère à Avion (Témoins: Gustave Masson, 45ans, et Pierre Delfosse, 38ans, mineurs à Hénin-Liétard, Charles Husquin, 39ans, coiffeur à Hénin-Liétard et Adolphe Charlon, 36ans, employé à Hénin-Liétard. Signature des conjoints et des témoins). Le couple Marlier-Dagbert est à Mazingarbe en 1903 puis à Avion en 1904 où Paul est houilleur et où naissent deux autres garçons: Paul en 1903 à Mazingarbe (
Témoins: Joseph Haubry, 70ans, rentier et  François Fleury, 44ans, cabaretier) et Julien Auguste en 1904 à Avion (Témoins: Jules Parent, 27ans, et Joseph Faucqueur, 27ans, ouvriers mineurs à Avion). Les notes sur les actes de naissance de Paul et Julie indiquent qu’ils sont décédés à plus de 70ans, à Auchel et Avion respectivement. Quant à leurs deux fils, ils ont aussi traversé le 20e siècle. Sur l’acte de naissance de Julien Auguste Marlier, on trouve une note à propos d’un mariage à Auchy-les-Mines dans les années 1930 et la mention « Mort pour la France » qui fait référence à une mort violente comme commissaire de police à Saïgon, au Vietnam, en 1945, lors des troubles ayant suivi la capitulation japonaise.

La sœur cadette de Marie et Julie, Lucie Dagbert, née à Auchel en 1879 (Témoins: Louis Bailleul, 51ans, et Ferdinand Pomart, 57ans, cultivateurs à Auchel), épouse elle-aussi à 17ans, en 1897, à Auchel, Leonel Émile Joseph Lemaire, houilleur de 24ans à Auchel, originaire de Marquise, fils de feu Louis Henri Narcisse Lemaire, forgeron à Marquise et Alexandrine Poulain, 65ans, ménagère a Auchel  (Témoins: Louis Fenin, 26ans, secrétaire de mairie à Auchel, ami de l'époux, Élisée Feuillet, 32ans, houilleur à Auchel, son beau-frère, Léon Ansart, 33ans, houilleur à Auchel, beau-frère de l'épouse et Henri Breviere, 46ans, houilleur à Auchel, son ami. Signatures des époux, de la mère de l'époux, du père de l'épouse et des témoins). Le couple Lemaire-Dagbert reste à Auchel où Leonel est houilleur et où naissent successivement une fille prénommée Marthe Alexandrine Élisa en 1898 (Témoins: Théophile Pouilly, 36ans et Élisée Feuillet, 34ans, houilleurs à Auchel) et un fils prénommé Leonel Henri Auguste en 1899 (Témoins: Jules Charpentier, 24ans, et Auguste Dagbert, 57ans, probablement  l'aïeul maternel, tous deux houilleurs à Auchel). Leonel est toujours houilleur à Auchel en 1908 quand il témoigne au décès de son beau-père Auguste Dagbert. En 1910, la Statue of Liberty and Ellis Island Foundation nous apprend qu’il débarque à New-York le 15 mai du navire Océanic parti de Cherbourg. Les passagers, tous originaire d’Auchel, sont Leonel Lemaire, 38ans, Joséphine Dacbert, 26ans, Léon Dacbert, 8ans et  Georgina Dacbert, 11 mois. Joséphine est en fait l’épouse de Léon Dacbert, le frère cadet de Lucie et donc la belle-sœur de Leonel  (voir le prochain paragraphe). Elles est sur le bateau avec ses enfants Léon et Georgina pour rejoindre son mari déjà aux États-Unis depuis quelques semaines. La même année 1910, le 16 juillet, c’est au tour de Lucie, l’épouse de Leonel, de débarquer du St-Paul en provenance de Cherbourg avec ses deux enfants, Marthe et Leonel. Quoi qu’il en soit, geneanet anniedemory nous apprend que Leonel père est mineur dans les mines de charbon autour de Lovington, Illinois, aux États-Unis, en 1914 et que lui et son épouse Lucie resteront dans cet état américain jusqu’à leur mort en 1961 (photo de leur pierre tombale au cimetière Ponting de Stonington, comté de Christian). Leur fils Leonel Henri Auguste Lemaire est lui aussi boiseur dans les mines de charbon de l’Illinois. Il épouse une certaine Helen Sebastiani et meurt en 1942, à 52ans, dans l’effondrement d’une galerie à la mine no9 de la Peabody Coal Co. de Taylorville dans le même comté Christian de l’état de l’Illinois. A ce jour, on ignore la destinée de Marthe, l’autre enfant du couple.

Le dernier enfant du couple Dacbert-Lannoy est Léon Jules Dacbert, né à Lens en 1882 (Témoins: François Deleau, 31ans, marchand tailleur, et Anthime ou Anthoine Marie, 54ans, bourrelier à Lens). A 19ans, en 1901, il est lui aussi houilleur à Auchel, sur la rue du Milieu, quand il y épouse Joséphine Holaind, couturière de 17ans à Auchel, native de Valenciennes dans le Nord, fille naturelle reconnue de Marie Antoinette Holaind, 41ans, ménagère à Auchel (Témoins: Frédéric Guillement, 36ans, et Auguste Senis, 44ans, houilleurs à Auchel, amis de l'époux, Jean Baptiste Vanquelef, 45ans, houilleur à Auchel et Alfred Bigan, 46ans, plafonneur à Auchel, tous deux amis de l'épouse. Signatures des époux et des témoins Guillement et Bigan. Le père de l'époux, la mère de l'épouse et les témoins Senis et Vanquelef ne signent pas). Le couple Dacbert-Holaind est à Auchel où Léon est houilleur et où naissent successivement Léon fils en 1901 (Témoins: Leonel Lemaire, 29ans, probablement l'oncle par alliance époux de Lucie Dagbert, et Jean Baptiste Flament, 49ans, houilleurs à Auchel) et, après un garçon mort-né en 1906, une fille prénommée Georgina en 1907 (Témoins: Edouard Macrelle, 53ans, et Alexandre Deprety, 58ans, houilleurs à Auchel). Léon père est vraisemblablement le Léon Dagbert de 27ans et 11mois originaire d'Auchel, qui arrive à New York le 04 mars1910 sur le Nordaam en provenance de Boulogne en compagnie de Constantin Titran, âgé de 26ans et 7mois, aussi d'Auchel et peut-être déjà mineur de charbon à Taylorville dans l’Illinois. Comme on l’a vu plus haut, Joséphine, la femme de Léon, et ses deux enfants, Léon fils et Georgina, le rejoignent quelques semaines plus tard en compagnie de leur beau-frère Leonel Lemaire. On note également qu’en 1913, Léon père qui réside alors à Stonington, Illinois, refait une traversée de l’Atlantique  sur le France à partir du Havre. C’est encore geneanet anniedemory qui nous apprend que Léon père serait décédé en 1948 et qu’il est inhumé à Auburn en Illinois. Joséphine, son épouse, est morte au même endroit en 1946. Leur fils Léon Dacbert, aurait épousé à San Antonio au Texas Doris Fuller, native de la région. Un recensement de San Antonio pour 1940 trouvé sur Rootpoint donne au no259 rue Taft, Leon Dacbert, 38ans, né en France, avec son épouse Doris, 30ans et leur fils David, 1an. Geneanet anniedemory donne un décès de Léon et Doris la même année 1985 à San Antonio.

Les deux derniers enfants d’Auguste Dacbert et de sa quatrième épouse Marie Cresson atteignent l’âge adulte et se marient. L’aînée, Cornélie Rosalie Marie Dagbert, née à Auchel en 1889 (Témoins: Élie Pruvost, 37ans, probablement un cousin à cause de sa femme Marie Louise Dagbert, et Constant Descamps, 30ans, houilleurs à Auchel) est sans profession à Burbure en 1910 quand elle y épouse Auguste Victor Martel, chaudronnier de 23ans à Auchel, originaire de Cauchy-à-la-Tour, fils de feu Eugène Sylvain Martel décédé à Douai en 1894, de son vivant porion, et Catherine Leleu, 50ans, sage-femme à Auchel (Témoins : Marc Ringot, 41ans, mineur à Auchel, ami des partis, Henri Réant, 46ans, houilleur à Auchel, père? ou frère? par alliance de l'époux, Olivier Courquin, 35ans, mineur à Auchel, ami des partis et Jules Vincent, 33ans, mineur à Burbure, frère utérin de l'épouse. Signatures des époux, de leurs mères et des témoins). Le couple Martel-Dagbert reste à Auchel où Auguste est chaudronnier et où naît au moins un enfant, Charles Sylvain Martel en 1911 (Témoins : Henri Réant, 47ans, employé de commerce et Pierre Leleu, 70ans, cultivateur à Auchel). Ils se retirent dans le Gers où ils décèdent tous les deux la même année dans la deuxième moitié du siècle. Le cadet Albert Joseph Dagbert, né en 1893 à Auchel (Témoins: Emmanuel Stordeur, 26ans, houilleur à Auchel, probablement le beau-frère à cause de Marie Dagbert, sa demi-sœur, et Victor Penin, 22ans, secrétaire de mairie à Marles)  est lui-aussi houilleur en 1913 mais à Burbure où réside sa mère Marie Cresson quand il est incorporé dans l’armée. A sa libération en 1919, il épouse à Lillers, Marie Hortense Quevat, 23ans, fille d'Émile Quevat, mineur à Lillers, et Hortense Louchart avec au moins un enfant prénommé Albert, né à Burbure en 1920. En 1925, il se remarie à Troisvaux, près de Saint-Pol-sur-Ternoise, avec Mélanie Louise Marie Beuvry, 35ans, de cette commune, fille de Léandre Beuvry, domestique, et Marie Barbier avec la naissance d’au moins un enfant prénommé Léon à Auchel en 1930. On retrouve le couple et ses deux enfants, Albert et Léon, dans le recensement d’Auchel de 1931. Ils s’éteignent tous les deux à Burbure dans la seconde moitié du siècle.

Les couples Dagbert-Celisse et Dagbert-Dhieux à Hardinghen

Le deuxième fils du couple Dacbert-Sorriaux est Louis Marie Dagbert, né à Rety en 1817 (Témoins: Charles Cocquerel, 58ans, marchand brasseur à Rety et Jean Baptiste Bertrand, 49ans, instituteur) et ouvrier mineur à Hardinghen en 1844 quand il y épouse Marie Madeleine Judith Celisse, ménagère de 44ans à Hardinghen, veuve de Jean Baptiste Joseph Régnier, mort à Rety en 1833, fille de feu Daniel Joseph Celisse et Marie Augustine Loyer, ménagère à Hardinghen (Témoins: François Joseph Alexis Triquet, 23 ans et Joseph Leroux, 33 ans, ouvriers mineurs, voisins de l'époux, Pierre Joseph Celisse, 48 ans, mesureur aux fosses, frère de l'épouse  et Antoine Bertho, 48 ans, ouvrier mineur, beau- frère de l'épouse. Signatures des témoins Leroux et Celisse. Les contractants, la mère de la contractante et les témoins Triquet et Bertho ne signent pas). Compte-tenu de l’âge relativement avancé de l’épouse, le couple n’a pas de descendance. Le recensement d'Hardinghen pour 1846 donne  Louis Marie Dagbert, 29ans, ouvrier mineur, Madeleine Celisse, 47ans, sa femme, Madeleine Regnier, 19ans et Joseph Regnier, 15ans, enfants de Madeleine de son premier mariage et Augustine Loyer, veuve Celisse, 79ans, la mère de Madeleine. Louis Marie meurt seulement quelques années après le mariage, à Hardinghen en 1849 (Témoins: Léandre Dutertre, 40 ans, fabricant de chandelles et François Joseph Marlin, jardinier, 45 ans, voisin) peut-être dans un accident minier compte tenu du nombre inhabituellement élevé de décès cette année-là à Hardinghen.

Le dernier fils connu du couple Dacbert-Sorriaux, Joseph Henri Dagbert, né en 1820 à Rety (Témoins: Louis Marie Dagbert, maçon de 33ans à Ambleteuse, probablement l'oncle paternel, et Jean Marie Bacquet, 66ans, propriétaire à Rety) suit les traces de ses deux frères puisqu’il est mineur à Hardinghen en avril 1847 quand  il est témoin comme ami de l'époux au mariage d'Antoine Jean Marie Titren, 22 ans, de Rety, mouleur aux hauts fourneaux de messieurs Pinau frères à Marquise, et Marie Madeleine Elisabeth Régnier, 19 ans, d'Hardinghen. Un peu plus tard, en octobre 1847, il est militaire en disponibilité quand il épouse à Hardinghen Marie Anne Pascale Dhieux, 26 ans, originaire d’Hardinghen, fille de Jacques Louis Dhieux, ouvrier mineur et Philippine Julie Bernard (Témoins: Louis Marie Dutertre, 73ans, receveur aux mines et Léandre Dutertre, 39ans, fabricant de chandelles, amis de l'époux; François Joseph Merlin, 44ans, jardinier  et Joseph Ponchel, 39ans, fabricant de jeannes, amis de l'épouse, tous d'Hardinghen. Mariage avec permission du colonel du 3e de génie. Légitimation de Florence Pascale Dhieux née cinq ans plus tôt, en 1842, à Hardinghen. Signature de l'époux et des témoins. L'épouse et ses parents ne signent pas). Le couple Dagbert-Dhieux reste d’abord à Hardinghen, du moins  jusqu’en 1851, où Henri est mineur et où naissent deux enfants, Henri Joseph en 1848 (Témoins: Pierre Joseph Celisse, 61ans, mesureur aux fosses et François Joseph Merlin, 44ans, jardinier) et Joseph Louis Marie en 1850 (Témoins: Narcisse Dutertre, 29ans, mineur et Alexandre Laglaise, 34ans, marchand). On retrouve Joseph Henri Dagbert, 29ans, ouvrier mineur, témoin comme ami de l'époux au mariage de François Benoni Bernard, 23ans, ouvrier mineur, et Rose Augustine Wimet en 1849 à Hardinghen. Également  Henri Dagbert, 31ans, ouvrier mineur, témoin comme beau-frère de l'époux au mariage de Jean Baptiste Dhieux, 28ans, ouvrier mineur, fils de Jacques Dhieux, ouvrier mineur, et Marie Julie Philippine Bernard, et Victoire Rosalie Ben, 23ans, 'batteuse de matelas', veuve d'Antoine Bertho en 1851 à Hardinghen. Ou encore  Henri Dagbert, 31ans, ouvrier mineur, témoin comme beau-frère de l'épouse au mariage d'Auguste Felix Scotté, 23ans, ouvrier cordonnier à Desvres, et Marie Louise Geneviève Dhieux, fille de Jacques Dhieux, ouvrier mineur, et Marie Julie Philippine Bernard,  aussi en 1851 à Hardinghen. Dans le recensement d'Hardinghen pour 1851, on retrouve Henri Dacbert, 31ans,ouvrier mineur, Marie Anne Paschal Dhieux, 30ans, son épouse, et leurs enfants Dacbert : Florine, 9ans, Henri Joseph, 3ans, et Joseph Louis Marie, 1an.

Par la suite, le couple Dagbert-Dhieux se déplace vers Lens où Henri est toujours ouvrier mineur et où naît un troisième fils, Joseph Désiré en 1853 (Témoins: Louis Givert, 24ans, et Constant Givert, 21ans, ouvriers mineurs à Lens). Puis on les retrouve à Enquin-les-Mines, à l’extrémité orientale du bassin houiller du Pas-de-Calais, au sud de Thérouanne et d’Aire-sur-la-Lys, où Henri est toujours mineur puis maître porion et où naissent trois autres enfants: Jules François en 1857 (Témoins: Constant Marquant, 37ans, cabaretier et Martin Leprêtre, 21ans, cultivateur à Enquin), Adèle Marie Joseph en 1859 (Témoins: Aimable Duflos, 54ans, et Regina Duflos, 46ans, cultivateurs à Enquin) et Émile Pierre Joseph en 1863 (Témoins: Jean Baptiste Hanne, 40ans, instituteur et Albert Glineur, 30ans, mineur), ces deux dernières naissances en leur demeure du hameau de Flechinelle à Enquin. C’est aussi dans cette commune et en 1863 que l’aînée des enfants, Florine Paschale Dagbert donne naissance à une fille naturelle prénommée Aimée Florine Joseph dans la maison de ses parents à Flechinelle (Témoins: François Buez, 34ans, et Albert Glineur, 29ans, mineurs à Enquin). Malheureusement, l’enfant décède à Fléchinelle 18 mois plus tard, en 1864.

Finalement, vers 1865, le couple Dagbert-Dhieux s’installe comme cabaretiers à Auchy-au-Bois, entre Enquin-les-Mines et Auchel. Comme l’indique le recensement de cette commune pour 1866, les trois fils les plus âgés y sont aussi mineurs : Henri Dagbert, 46ans, cabaretier, Marianne Dieu, 45ans, cabaretière, son épouse et leurs enfants Dagbert: Florine, sans profession, 24ans, Henri, 18ans, Louis, 16ans et Joseph, 13ans, tous trois mineurs, Jules, 9ans, Adèle, 7ans et Émile, 3ans plus trois logeurs, Pierre Bertio, 29ans, François Duhamel, 22ans et Paul Costeux, 21ans, tous trois mineurs. C’est à Auchy-au-Bois que la famille Dagbert-Dhieux va littéralement disparaître en l’espace de seulement quelques années (Table 13). L’aînée des enfants, Florine y décède en 1868 à l’âge de 26 ans (avec son père Henri Dagbert père, 50ans, cabaretier, et son frère, Henri Dagbert fils, 20ans, houilleur, comme témoins). Suit le deuxième garçon, Joseph Louis Marie Dagbert, mineur célibataire de 23ans qui décède à la fosse no2 d’Auchy-au-Bois en 1873 (avec son père, Henri Dagbert, 45ans, en fait 53ans, cabaretier et son ami, Vaast. Conquart, 27ans, instituteur, comme témoins). Henri Dagbert père, cabaretier de 55ans, s’éteint à Auchy-au-Bois en 1874 (Témoins: ses fils Henri Dagbert, 27ans et Joseph Dagbert, 22ans, mineurs à Auchy-au-Bois).

En 1875, c’est sur le premier garçon du couple, Henri Joseph Dagbert, et ses proches que le malheur s’abat. En 1874, juste avant le décès du père, Henri, qui est ouvrier mineur de 26ans à Auchy-au-Bois, épouse à Rely, une commune située juste au nord de celle d’Auchy, Adeline Ruffine Labitte, repasseuse lingère elle-aussi de 26ans à Rely, fille de feu Ignace Joseph Labitte, décédé à Rely l’année précédente, de son vivant cultivateur et cabaretier et Élise Adèle Célestine Joseph Deremetz, 53ans, cabaretière et cultivatrice à Rely (Témoins: Joseph Dagbert, 23ans, mineur à Auchy, frère du contractant, Gustave Labitte, 28ans, cultivateur à Rely, frère de la contractante, Pierre Lenglet, 58ans, cultivateur à Rely, son oncle paternel et Alexis Dehurtevent, 45ans, instituteur communal, ami des contractants. Signatures des contractants, du père du contractant et des témoins. Les mères des contractants ne signent pas. Reconnaissance et légitimation de Rosa Célestine Labitte, née à Rely en 1870). Le couple Dagbert-Labitte, installé à Auchy-au-Bois, a au début de 1875 un deuxième enfant prénommé Henri Joseph (Témoins: Joseph Dagbert, 22ans, mineur à Auchy, probablement l'oncle paternel et Vaast. Conquart, 29ans, instituteur à Auchy) qui malheureusement ne survit que deux mois et demi (Témoins: le père Henri Dagbert et l'oncle, Joseph Dagbert). Quelques mois plus tard, toujours en 1875, c’est au tour d’Adeline, la mère, de disparaître à seulement 27ans (Témoins: son mari, Henri Dagbert, mineur de 27ans et Eugène Pique, 37ans, journalier à Auchy, un voisin) et quatre ans plus tard, en 1879, c’est Henri, le père, devenu porion dans le recensement d’Auchy pour 1876, qui s’éteint à 31ans (Témoins: Louis Dupont, 52ans, ménager, un voisin, et Jules Dagbert, 21ans, mineur, le frère du décédé).  Seule reste de la famille Dagbert-Labitte, Rosa Célestine Dagbert, leur premier enfant née hors mariage en 1870 puis reconnue et légitimée en 1874 et qui a alors 9ans. Elle semble avoir été recueillie dans la famille Labitte de sa mère à Rely et en 1890, à 20ans, elle y épouse Valentin Joseph Ernest Grenier, employé des contributions indirectes à St-Hilaire-Cottes, une commune juste au nord d’Auchy-au-Bois et à l’est de Rely, fils de Pierre Paul Grenier, 57ans, entrepreneur, et Elisabeth Ernestine Pruvost, 59ans, sans profession, à St-Michel-sur-Ternoise (Témoins: Inglebert Labitte, 27ans, cultivateur à Rely, oncle maternel de la contractante, Aristide Roger, 28ans, aussi cultivateur à Rely, ami du contractant, Émile Dagbert, 26ans, instituteur à Boulogne, oncle paternel de la contractante et Gustave Labitte, 44ans, garde-champêtre à Rely, oncle maternel de la contractante. Signature des contractants, des parents du contractant et des témoins. L'aïeule de la contractante ne signe pas. Cm du 21/02/1890 chez Me Hippolyte Wambergue de Norrent-Fontes). Le couple Grenier-Dagbert ne reste pas à St-Hilaire-Cottes et l’année suivante, en 1891, on les retrouve à Villers-les-Cagnicourt, commune située à l’est d’Arras, où Valentin Ernest est toujours employé des contributions directes et où naît une fille prénommée Nelly Ernestine (Les témoins sont Louis Petit, 39ans, employé des contributions indirectes et Augustin Topart, 28ans, journalier). Par la suite, on les retrouve en 1912 à Haspres, près de Valenciennes dans le département du Nord, où Valentin Ernest, alors âgé de 49ans et toujours employé des contributions indirectes dans cette commune, marie sa fille Nelly Ernestine Grenier avec Fernand Léon Henri Vidal, 24ans, employé des contributions indirectes à Douchy-les-Mines, une commune voisine de Haspres, originaire de Carmaux dans le Tarn, fils de Henry François Vidal, 57ans,employé des mines à Carmaux et Eugénie Malvina Louise Léontine Canier, 51ans, sans profession (Témoins: Frédéric Guilhot. 35ans, commis principal des contributions indirectes de Douchy, Frédéric Bacon, 36ans, commis principal des contributions indirectes d'Haspres, Charles Lamirand, 33ans, commis principal des contributions indirectes de Marquette-les-Bouchain et Jules Brrucelles, 53ans, receveur buraliste à Haspres. Signatures des contractants, des parents de la contractante et des témoins. Les parents du contractant donnent leur accord par acte passé devant l'officier de l'état civil à Carmaux. Cm Me Risbourg, notaire à Bouchain). Valentin Ernest, Rosa Ernestine, Nelly Ernestine et Fernand Léon Henri se retrouvent tous un peu plus tard dans le 20e siècle à La Sentinelle dans la banlieue de Valenciennes. 

Toujours en 1875, le malheur frappe aussi le troisième garçon du couple Dagbert-Dhieux, Joseph Désiré Dagbert, 21ans, ouvrier mineur à Auchy-au-Bois qui épouse à Norrent-Fontes, le chef-lieu du canton du même nom qui englobe alors Auchy-au-Bois et Auchel, Colette Marie Bultel, 20ans, sans profession à Norrent-Fontes, fille de Pierre Bultel, 58ans, et Joachine Hannotte, 59ans, ménagers à Norrent-Fontes (Témoins: Henri Dagbert, 27ans, frère du contractant, Alfred Sgard, 29ans, beau-frère de la contractante, Gustave Bultel, 24ans, son frère et Florent Caron, 35ans, son beau-frère, tous les quatre ouvriers mineurs à Auchy-au-Bois. Signatures des contractants, des parents de la contractante et du premier et troisième témoin. La mère du contractant ainsi que le deuxième et quatrième témoin ne signent pas). Malheureusement Joseph s’éteint dans la maison de ses parents à Auchy-au-Bois moins de deux mois plus tard (Les témoins sont son beau-père, Pierre Joseph Bultel, 59ans, marchand de légumes et Eustache Périmeny, 21ans, instituteur. Assez curieusement, le décédé porte le prénom de son frère aîné, Henri Joseph avec un âge, 23ans, plus vieux de deux ans que son âge véritable). Colette Bultel se remarie en 1880 à Auchy-au-Bois avec l’ouvrier mineur de 18ans Jean Baptiste Pierre  Lesur et lui donnera une abondante descendance Lesur à Auchy-au-Bois, Liévin, Ferfay et Ames par la suite.

En 1880, c’est au tour d’Adèle Marie Joseph Dagbert, 21ans, sans profession chez sa mère cabaretière à Auchy-au-Bois, de disparaître (les témoins sont son frère Jules, 23ans, ouvrier mineur, et François Carpentier, 67ans, garde-champêtre). Son frère Jules François Dagbert, 25ans, le quatrième garçon du couple Dagbert-Dhieux, lui-aussi mineur à Auchy-au-Bois, épouse en 1882 dans cette commune Marie Élisa Joseph Bourgois, jeune domestique de 17ans à Lieres, une commune juste à l’est d’Auchy-au-Bois, fille de Constantin Bourgois, menuisier à Lieres et feue Élisa Gondailly (Témoins: Joseph Maniez, 44ans, mineur à Hénin-Liétard et  Henri Vicongue, 27ans, instituteur à Auchy-au-Bois, amis de l'époux, Amédée Decrombecque, 49ans, cultivateur et  Alexis Gouillard, 47ans, garde-champêtre, tous deux d'Auchy-au-Bois et amis de l'épouse. Signature de l'époux, du père de l'épouse et des témoins. L'épouse et la mère de l'époux ne signent pas). Le couple Dagbert-Bourgois s’installe à Auchy-au-Bois où Jules est cabaretier comme sa mère et où naît en avril 1883 une fille prénommée Florine Berthe Émilie (les témoins sont ceux du mariage de l’année précédente soient Amédée Decrombecque, 51ans, cultivateur et Henri Vicongue, 28ans, instituteur à Auchy-au-Bois). Malheureusement Jules décède en novembre de la même année 1883 à seulement 26ans (les témoins sont de nouveau Amédée Decrombecque, 51ans, cultivateur et Henri Vicongue, 28ans, instituteur à Auchy-au-Bois). Élisa Bourgois se remarie à Ecquedecques en 1888 avec Hubert Joseph Canda ou Candat, ouvrier mineur de 25ans à Ecquedecques, fils de feu Elie Joseph Candat et Joséphine Demarles, ménagère à Ecquedecques, avec descendance Canda à Ferfay et Bruay-la-Buissière. Florine Berthe Émilie Dagbert, la fille du premier mariage d’Élisa, alors âgée de seulement 16ans, épouse en 1899 à Bruay Jules Celzer, ouvrier mineur de 22ans à Bruay, fils d'Auguste Celzer, ouvrier mineur à Drocourt et feue Désirée Blot (Témoins: Edouard Bourgois, 37ans, et Augustin Bourgois, 39ans, ouvriers mineurs à Bruay et oncles maternels de la contractante, Henri Mons, 39ans, aussi ouvrier mineur à Bruay, ami du contractant et  Hubert Canda, 37ans, aussi ouvrier mineur à Bruay, beau-père de la contractante. Signature du contractant et des témoins sauf le dernier. La contractante, sa mère, le père du contractant et le témoin Canda ne signent pas) sans descendance à Bruay ou Drocourt jusqu’au décès prématuré de Florine Berthe Émilie à 21ans chez sa mère et son beau-père dans le coron de Bruay en 1905 (Les témoins sont Hubert Canda, le beau-père, 42ans et Delphin Plet, 34ans, houilleurs à Bruay. Jules Celzer, 28ans, le mari de la décédée est déclaré "de profession et adresses inconnus"). Jules Celzer se remarie en 1906 avec Philomène Marie Coolsaet, d’origine belge.

Seul le dernier-né du couple Dagbert-Dhieux, Émile Pierre Joseph Dagbert semble avoir échappé à cette hécatombe. Instituteur de 23ans, il est seul avec sa mère Marie Anne Dhieux, rentière de 65ans, dans le recensement d’Auchy-au-Bois de 1886. En 1888, il est instituteur de 25ans à Boulogne quand il épouse à Witternesse, une commune au sud d’Aire-sur-la-Lys, Anastasie Augustine Decobert, 28ans, sans profession à Witternesse, originaire de Rombly, une commune à côté de Witternesse, fille de  Pierre François Decobert, cultivateur à Witternesse et feue Julie Ringard (Témoins: Camille Picque, 35ans, cultivateur à Rety, oncle maternel du contractant, Louis Berlinguez, 35ans, instituteur à Courrières, son ami, Clémentin Decobert, 55ans, cafetier à Norrent-Fontes, oncle paternel de la contractante et Jules Duflos, 35ans, directeur d'école à Boulogne, ami des contractants. Signatures des contractants et des témoins. La mère du contractant et le père de la contractante ne signent pas). Le couple Dagbert-Decobert réside d’abord à Boulogne, sur la rue Henri Duflos, où Émile est instituteur et où naît un premier enfant prénommé Émile Pierre Henri à la fin de 1888 (Témoins: Alfred Testard, 26ans, et Henri Herbomel, 22ans, instituteurs à Boulogne). Par la suite, Émile est muté comme instituteur dans la région de Marquise, à Maninghen, où nait une fille prénommée Jenny Emma Augustine en 1890 (Témoins: Joseph Douriez, 59ans, cultivateur à Maninghen et  Ferdinand Farjon, 74ans, propriétaire et maire de Wacquinghen, une commune voisine avec beaucoup de cousins rattachés aux Dagbert d’Audinghen comme le montre la prochaine section de ce texte). En 1896, on les retrouve dans la région houillère, plus précisément à Estrée-Blanche, à côté de Witternesse et Rombly, la patrie d’Anastasie (le recensement de 1896 pour cette commune nous donne Émile Dagbert, 32ans, instituteur, Anastasie Decobert, 35ans, sa femme, leurs enfants Dagbert, Émile, 7ans et Jenny, 5ans, Anne Dieux, 76ans, la mère d’Émile père, et deux pensionnaires, André Chouin, 17ans et Benoit Desprez, 13ans). Un troisième enfant prénommé Berthe Anastasie, naît à Estrée-Blanche en 1898 (Témoins: Berthe Anastasie Bafcops, 29ans, belle-sœur de la mère à Garbeque, une autre commune près de Witternesse et Marie Joséphine Decobert, 30ans, une sœur de la mère à Witternesse. A noter que les deux témoins sont des femmes, une rareté dans ce monde d’hommes, mineurs de préférence). On retrouve le couple Dagbert-Decobert en 1908 à Maroeuil près d’Arras sur le fichier matricule d’Émile Pierre Henri Dagbert fils (No 144 Arras1908) qui précise qu’il est alors étudiant à Haubourdin près de Lille et qu’il fait son service militaire de 1909 à 1911 dans l’artillerie. Le recensement de Maroeuil pour 1911 confirme la présence d’Émile père, toujours instituteur, son épouse Anastasie et leurs deux filles, Jenny et Berthe. Toujours selon le fichier matricule d’Émile fils, celui-ci aurait été commis des contributions indirectes à Calais en 1913. Mobilisé en 1914, il s’illustre dans l’artillerie pendant la Grande Guerre qu’il termine en 1919 promu lieutenant  titulaire de la Croix de Guerre, étoiles de bronze et de vermeil. C’est également en 1919 à Maroeuil qu’Émile fils épouse Hélène Élise Julie Hequet, 25ans, originaire de Maroeuil, fille de Prosper Joseph Hecquet et Berthe Eugénie Joseph Delaby. Il semble qu’après la naissance d’une fille prénommée Gisèle Anastasie en 1920 à Maroeuil, le couple Dagbert-Hequet se soit installé à Arras. A Maroeuil, le recensement de 1921 nous donne Émile père, toujours instituteur à 57ans et ses deux filles Jenny Emma Augustine Dagbert, 30ans, elle-aussi institutrice, et Berthe, 22ans. Anastasie Decobert, la mère, est décédée à Maroeuil en 1920. Émile père est probablement celui qui s’éteint à Maroeuil en 1923 à 60ans. Émile fils et sa sœur Berthe apparaissent  dans la table alphabétique des habitants d’Arras de 1926 avec des adresses sur la Grand Place. Berthe Anastasie Dagbert y est professeur de langues avec une domestique. Selon son acte de naissance, elle finira par s’y marier en 1939. Émile fils s’éteint prématurément en 1927 à Arras. Toujours selon son acte de naissance, son épouse Julie Hequet lui survivra jusqu’en 1983.

La descendance masculine des Dagbert du bassin houiller du Pas-de-Calais au début du 20e siècle se limite donc aux enfants du couples Dacbert-Holaind aux États-Unis, et ceux d’Albert Dagbert (le deuxième enfant du couple Dacbert-Cresson) à Burbure.

On notera également qu’une autre branche issue des Dagbert de Boulogne s’établit à Rety puis dans le bassin houiller du Pas-de-Calais en cette deuxième moitié du 19e siècle (voir le texte sur les Dagbert de Boulogne).


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