Un deuxième couple : Jean Dagbert et Antoinette Viche
Une vingtaine d’années plus tard, vers 1660, apparaît une nouvelle série de baptêmes (Table 2), ceux des enfants de Jean Dagbert et d’Antoinette Viche
(ou Vice, Visse). Malheureusement on ne retrouve pas de trace du couple
dans le registre des mariages aux alentours de 1660. Cette absence
pourrait aussi correspondre à un ‘trou’ des actes de mariage entre 1662
et 1667. On pense néanmoins que Jean est le fils de Jean Dacbert et
Adrienne Lecoustre, le premier couple des registres de Wissant
impliquant un Dagbert, et donc le frère d’Antoinette, l’épouse de Jean
Touret à Hervelinghen, comme décrit dans la section précédente. Ce lien
est confirmé par le contrat de mariage d’Agathe Daguebert présenté un
peu plus loin. On ne sait pas quelle était l’occupation de Jean. Il est
inhumé dans le cimetière de l’église ND de Sombre, secours de Wissant,
en 1681, à 40ans environ (en fait 46ans si son ascendance
supposée est exacte avec Antoinette Viche, son épouse, qui laisse sa
marque sur l’acte de sépulture). Antoinette, son épouse, est
très probablement Antoine Visse, inhumée elle-aussi dans le cimetière
de Sombre en 1703, à 70ans environ ce qui place sa naissance vers 1633.
A l’instar des Lecoustre de la génération précédente,
l’absence d’acte ou de contrat de mariage pour le couple Dagbert-Viche
rend l’étude de l’ascendance d’Antoinette Viche difficile. Elle
pourrait être apparue pour la première fois dans les registres de
Wissant en 1654 comme Antoinette Vice, fille de Jean, marraine au baptême d’Antoinette Yart ou Hiart, fille d’Antoine manouvrier et Jeanne Honvault. Le parrain, Simon Leclercq,
fils de Jacques pourrait avoir été son futur premier époux puisque en
1657 on baptise Jacques, fils de Simon Leclercq, couvreur de paille, et
Antoinette Vice avec Josse Leclercq comme parrain et Isabeau Vice comme
marraine. Un frère possible serait Jacques Vice qui épouse Jeanne Vasseur
en 1657 (Jacques est de Wissant et Jeanne de Coquelles. Malheureusement
l’acte de mariage n’est pas filiatif et aucun témoin n’y figure). En
1660, à l’occasion du baptême de sa fille Catherine, on apprend que
Jacques est maître cordonnier. Il y aura d’autres enfants baptisés en
1662, 1666 et 1669, après la mort de Jacques. Une sœur possible pour
Antoinette et Jacques serait Isabeau Vice, épouse d’Henry Brussard
ou Broussard, ancien échevin et marchand bourgeois aux baptêmes de
leurs enfants en 1658, 1660, 1661 et 1665 (à noter qu’Henry est le
parrain de Catherine fille de Jacques Vice et Jeanne Vasseur et Jeanne
Vasseur est la marraine de Marguerite fille d’Henry Broussart et
Isabeau Vice en 1660). Une autre sœur d’Antoinette pourrait être Françoise Vice, épouse de Louis Lavoine au baptême de leur fils Jean en 1664.
Le premier baptême des enfants du couple Dagbert-Viche que l’on retrouve dans les registres de Wissant concerne Agathe Daguebert en 1664 (le
parrain est Henry Broussard et la marraine Laurence Plohay. Comme
indiqué plus haut, Henry Broussard ou Brussard, Brouchart est un ancien
échevin de Wissant. Il l’était en 1653 quand il témoigne au mariage
d’Antoine Petit et Jeanne Dupont. En 1664, il est marchand bourgeois et
marié avec Isabeau Viche, peut être la sœur d’Antoinette, avec des
enfants baptisés à Wissant en 1659, 1660, 1661 en 1665).
Compte tenu de la rareté du prénom, c’est probablement (1) l’Agathe
Daguebert, marraine de Jean, fils de Simon Norman et Marguerite
Leconte? en 1684 à Wissant (le parrain est Jean Sueur) (2) l’Agathe
Dacguebert, marraine de Jean, fils de Jean Roberva et Marie Queva en
1691 à Wissant (le parrain est Marcq Queva) (3) l’Agathe Dacguebert,
témoin au mariage de Pierre Evrard et Agnès Lenne en 1692 à Wissant
(les autres témoins sont Antoine Desain et ?Branly). En 1698, Agathe Dacquebert qui a donc 34ans épouse à Wissant, Jacques Chastelin ou Chastelain (Acte
de mariage non filiatif. Les époux sont de Wissant. Marques des époux,
Marques d’Antoine Chastelin, d’Antoine Oyer et de Jean Triquet.
Signatures de Guillaume Dagbert, probablement le frère de l’épouse
comme décrit plus bas, de Du Mansel De Nouvillier, Monet de Zunesticq
et Charles Delattre).
Un contrat de mariage passé chez Me
Dupont de Marquise le 17-08-1698 permet d’identifier les signataires de
l’acte. Geneanet vlecuyer offre une transcription des éléments
généalogiques de ce contrat : Jacques
Chastelin jeune homme à marier âgé de trente ans ou environ demeurant à
Wissant, assisté d’Antoine Chastelin son frère de la paroisse
d’Austreauve, probablement Ostrove, hameau de St Martin et d’Antoine
Oyer son beau-frère à cause de Noelle Chastelin sa femme et de Jean
Triquet son oncle à cause de Marie Chastelin sa tante d’une part, et
Agathe Dacquebert, aussi jeune fille à marier demeurant à Basse-Sombre
paroisse de Sombre en Wissant assistée et accompagnée d’Antoinette
Visse sa mère et de Guillaume Dacquebert son frère et d’Antoinette
Dacquebert sa soeur et de Marcq Bouclet laboureur demeurant au ...
Buisson paroisse de Bonningue son cousin issu de germain et de Charles
Delattre laboureur demeurant à Hervelinghen son cousin issu de germain
et d’Antoinette Dacquebert sa tante de la paroisse d’Hervelinghen et de
Jean Tourest son cousin germain fils de laditte Antoinette Dacquebert
et de Mre Pierre Monnet escuier Sieur de Zunesticq(?) demeurant à
Wissant et de Mre Louis de Mansel escuier Sieur de Nouvilliers.
Du
côté de l’épouse, on retrouve comme témoins, en plus de Guillaume et
Antoinette, le frère et la sœur d’Agathe qu’on présente plus bas, la
tante Antoinette Dacquebert, veuve de Jean Touret à Hervelinghen (voir
la section précédente) avec son fils Jean Touret, l’époux de Marguerite
Coulombel. Les deux cousins germains d’Agathe sont plus problématiques.
Marc Bouclet de Bonningues pourrait être celui qui épouse Antoinette
Dacquebert, fille d’Antoine et Isabeau Hubin à Audinghen en 1672 (voir
les Dagbert d’Audinghen) mais il serait alors plus de la génération des
parents d’Agathe et on ne connait pas d’autres indices de liens entre
les Dagbert de Wissant et ceux d’Audinghen. Charles Delattre
d’Hervelinghen pourrait être celui qui épouse Louise Hyart en
1686 dans cette paroisse et qui y décède en 1699 mais là encore le
cousinage avec Agathe n’est pas démontré. Du côté de l’époux, la
présence d’Antoine Oyer époux de Noelle Chastelin, la sœur de
Jacques, a permis à geneanet vlecuyer de retracer l’ascendance de
Jacques à Bournonville, paroisse au nord de Desvres. C’est là
qu’Antoine et Noelle se seraient mariés en 1692 et c’est aussi là que
Noelle et Jacques seraient nés, enfants de Jean Chastelain et Isabelle
Queval, elle en 1663 et lui en 1666, ce qui coïncide avec sa trentaine
d’années au moment du mariage de 1698.
Le couple Chastelin-Dacquebert n’aurait eu qu’un seul enfant prénommée Anne, baptisée à Wissant en 1700 (le parrain est Guillaume Dacguebert, probablement son oncle, et la marraine est Anne Durieux).
Cette même année 1700, Jacques Chastelain est témoin au mariage
de sa belle-soeur Antoinette Dacquebert avec Jean Ducrocq (voir plus
bas).
Il est probable qu’Agathe soit décédée peu après
la naissance de sa fille Anne même si on ne retrouve pas l’acte de
sépulture dans les registres de Wissant. Jacques, son époux, se serait
remarié comme Jacques Chatlin en 1705 à Wissant avec Antoinette Desgardin (Acte
de mariage non filiatif. Pas de veuvage mentionné. Marques des époux.
Signature de Jacques Degardin, peut-être le frère de l’épouse, Jean
Warnier et Françoise Fauquet. Marque de Marie Degardin, peut-être la
sœur de l’épouse, et Jean Ducrocq, peut-être le beau-frère de l’époux). Geneanet
vlecuyer fait d’Antoinette la fille de feu Jacques Desgardin, maître
maçon, et Jeanne Honvault, âgée de 41ans au moment du mariage.
Elle décède en 1713 à 48ans environ et est inhumée au cimetière de
l’église Notre Dame de Sombre. C’est là également qu’est inhumé Jacques
Chatelain, manouvrier âgé d’environ 60ans, en 1729.
Anne Chastelain, la fille unique du couple Chastelain-Dacquebert se serait mariée en 1731 à Wissant avec Jean Lefebvre (Acte
de mariage non filiatif. Les époux, Jean Lefebvre et Marie Anne Chatin,
sont de Wissant. Marques des époux, de Laurent Lefebvre, le père
de l'époux. Signatures de Jean Poulin, Pierre Ducrocq, peut-être le
cousin de l'épouse du côté maternel et Guillaume Dagbert, probablement
son oncle maternel. Cm chez Me Dupont de Marquise du 03-07-1731). Geneanet vlecuyer fait de Jean le fils de Laurent Lefebvre et Françoise Desgardin d’Ambleteuse. Le couple Lefebvre-Chatin a plusieurs enfants baptisés à Wissant avant le décès de Marie Anne en 1740, à 34ans (en fait, 40ans avec Barthélémy Bue et Pierre Dezoteux comme témoins).
Le deuxième enfant du couple Dagbert-Viche qui apparaît dans le registre des baptêmes de Wissant est Jacques Dagbert en 1666 (le parrain est Pierre Bogin et la marraine, Jeanne Dagbert d'Hermelinghen, dont on ignore la parenté). Il décède à 15 ans en 1681, et est inhumé dans le cimetière de Sombre (son père et sa mère sont les témoins).
Suit Antoinette Dacquebert baptisée en 1668 (le parrain est Jacques Dacquebert dont on ignore la parenté et la marraine est Antoinette Poltel). En 1700, elle épouse à Wissant, Jean Ducrocq (Acte
de mariage non filiatif. Signature de l'époux et marque de l'épouse.
Marque d'Antoinette Viche, mère de l'épouse, de Jacques Chastelain,
beau-parent de l'épouse, Jeanne Ducrocq, peut-être la demi-soeur de
l'époux, et Louise Dumanselle. Signature de Marie Magdeleine Pain).
FAB Ducrocq (p. 767) donne l’histoire familiale de Jean : il est le
fils de Jean Ducrocq et Françoise Petite ou Petit, décédés avant
1699, date d’un premier mariage à Wissant avec Marie Quertemps ou
Quiertant, fille de feu Jacques et Anne Bardon (ce premier
mariage est l’objet d’un cm chez Me Dupont de Marquise le 10-02-1699 et
le deuxième, un autre cm chez le même notaire le 23-07-1700).
Le couple Ducrocq-Dacquebert reste à Wissant où Jean est homme de
journée (1705), cordonnier en vieil (1706-1709) et artisan (1710).
C’est très probablement lui qui décède à Wissant en 1720, à 45ans
environ. Antoinette Daquebert veuve de Jean Ducrocq décède en 1726 à
50ans environ (en fait 58ans. Elle est inhumée dans le cimetière de Sombre comme son mari).
Le
couple Ducrocq-Dacquebert aurait eu sept enfants, tous baptisés à
Wissant entre 1701 et 1709. Après Marie Madeleine, baptisée en 1701 (avec Jean Degardin ou Desgardin comme parrain et Jeanne Ducrocq, peut-être sa tante paternelle, comme marraine) mais décédée au bout de quelques semaines, le second enfant du couple est Marie Antoinette Ducrocq, baptisée en 1702 (avec Louis Sauvage comme parrain et Marie Anne Branly comme marraine, tous deux de Wissant) et qui épouse en 1726 Nicolas Honvault, cordonnier, fils de Jean Honvault et feue Françoise Petit (Acte
de mariage filiatif. Pas de témoins cités. Signature de l'époux
et marque de l'épouse. Signatures de Jean Honvault, peut-être le père
de l'époux ou son frère aîné, de Guillaume Dagbert, probablement
l’oncle maternel de l'épouse et Jean Ducrocq, probablement le frère de
l'épouse. Marque de Pierre Ducrocq, probablement le frère de l'épouse,
et de Pierre Duchemin, probablement le beau-frère de l'époux à cause de
son épouse Marguerite Honvault) avec descendance Honvault à Wissant où il décède à 72ans, en 1768, toujours cordonnier (L’acte de sépulture est signé de A. et N. Honvault, probablement ses fils Antoine et Nicolas Honvault). Antoinette, son épouse, était morte à 58ans, en 1763, à Marquise (avec son mari et François Lefebvre, son gendre, meunier à Marquise, comme témoins).
Après une deuxième Magdeleine, baptisée en 1703 (avec Jean Dubot comme parrain et Magdelaine Desgardin comme marraine) mais qui décède en 1713 à 12ans (en fait dix ans, inhumée dans le cimetière de l'église ND de Sombre avec Jacques Vice et Jean Dupont comme témoins) et Pierre Ducrocq, baptisé en 1705 (avec
Pierre Piollon , jeune homme, comme parrain et Jeanne Ducrocq, jeune
femme, peut-être de nouveau la tante paternelle, comme marraine)
et qui pourrait être le témoin au mariage de sa sœur Marie Antoinette
en 1726, le cinquième enfant du couple Ducrocq-Dacquebert serait Jean Ducrocq, baptisé en 1706 (Le parrain est Jean Bourgeois, jeune homme et la marraine, Louise Dumanselle, jeune femme).
Comme indiqué dans FAB Ducrocq (p. 768), en 1732, il demeure à
Audresselles, probablement cordonnier comme son père, quand il épouse
à Ambleteuse Marie Catherine Naffré, veuve de Jacques Lattaignant, fille de Charles Naffre et Marie Widebien (Acte
de mariage non filiatif. Pas de mention du veuvage de l’épouse. L'époux
est de la paroisse d'Audresselles et l'épouse de celle d'Ambleteuse.
Signature de l'époux et marque de l'épouse. Signature de Nicolas
Honvault, probablement le beau-frère de l'époux, et de Guillaume
Dagbert, probablement son oncle. Cm chez Me Dupont de Marquise le
15-07-1732) avec au moins un enfant Ducrocq à Ambleteuse où
Jean est cordonnier. Après le décès de Marie Catherine à 35 ans
environ, en 1741, à Ambleteuse (avec pour témoins Marcq Radenne, laboureur à Ambleteuse, et Jean Jacques Deschamps, pasteur de brebis, aussi à Ambleteuse), Jean se remarie la même année avec Marie Louise Françoise Coze, fille de feu Pierre Coze et Louise Daussy ou Dossy (Acte
de mariage filiatif pour l'épouse. Veuvage de l’époux mentionné. Les
témoins cités sont Nicolas Honvault, chasse-marée à Wissant, beau-frère
de l'époux à cause d'Antoinette Ducrocq, son épouse, François Lecointe,
maître d'école à Beuvrequen, son bon ami, Pierre Coze, hotelain à
Beuvrequen et Louis Coze, laboureur à Ambleteuse, frères de l'épouse.
Signatures des époux et des témoins sauf Pierre Croze qui pourrait être
celui qui signe Alexandre Croze. Marque de Marie Antoinette Ducrocq)
avec descendance Ducrocq à Ambleteuse où Jean est cabaretier et
hotelain (1744), cordonnier (1746 et 1751) et cabaretier (1748) et où
il décède en 1756, à 50ans environ, de son vivant cordonnier,
aubergiste et magasinier du bois (avec pour témoins : Louis et Alexandre Coze, ses beaux-frères, ainsi que Simon Darré et François Watel, laboureurs à Ambleteuse). Marie Louise Françoise, son épouse, s’éteint à 52ans, en 1769 à Ambleteuse (avec ses fils Jean Louis et Louis Marie Ducrocq comme témoins).
Suit Catherine Françoise Ducrocq, baptisée en 1758 (Le parrain est Charles Regnault, jeune homme d'Inghen, et la marraine, Catherine Evrard, jeune femme de Wissant) et qui épouse en 1737 à Wissant Antoine Tiesset, fils de François Tiesset et Louise Marmin (Acte
de mariage filiatif. Les témoins cités sont François Tieset, père de
l'époux, et Louis Marie Tieset, son frère, Jean Ducrocq, frère de
l'épouse, Nicolas Honvault, son beau-frère à cause d'Antoinette
Ducrocq, son épouse,. Marques des époux. Initiales François Tesiet.
Signature de Louis Marie Tesiet. Signatures de Jean Ducrocq,
Nicolas Honvault, Charles Regnault, Pierre Dupont, Bourgeois et Dezoteux)
avec descendance Tiesset à Wissant où Antoine décède en
1776 à 75ans environ, cocassier = ramasseur d'oeufs dans les
fermes, veuf de Marie Catherine Ducrocq (avec Antoine et Louis Tessier, probablement ses fils, comme témoins). On n’a pas retrouvé l’acte de sépulture de Catherine, son épouse.
Le dernier enfant du couple Ducrocq-Dacquebert est Marie Anne, baptisée en 1709 (Le
parrain est Jean Jacques Sarre, jeune homme d’Audembert, et la
marraine, Marie Magdeleine Bracbien, épouse du sieur de Courteville de
Tardinghen) et décédée six mois plus tard, en 1710 (avec Pierre Piolon et Jacques Duchemin comme témoins)
Le quatrième enfant du couple Dagbert-Viche est Guillaume Dacbert baptisé à Wissant en 1673 (le
parrain est Guillaume Bourgois, probablement le marchand de Wissant
fils de Guillaume et Laurence Plohay, la marraine d’Agathe, sœur de
Guillaume, en 1664 et époux de Marie Madeleine Pain, témoin au mariage
d’Antoinette, l’autre sœur de Guillaume, en 1700 et la marraine,
Magdeleine Garbe). C’est probablement lui qui signe comme
témoin au mariage de sa soeur Agathe avec Jacques Chastelin, en 1698, à
Wissant et qui est parrain du seul enfant de ce couple en 1700. On
pense également que c’est le Guillaume Dacbert qui épouse Jeanne Lefebvre en 1700 à Audinghen (Acte
non filiatif. Les époux sont de la paroisse d’Audinghen mais des bans
ont aussi été publiés à l’église de Wissant et celle de Marquise.
Signature de l’époux et marque de l’épouse. Marque de Jacques
Chastelin, fort probablement le beau-frère de Guillaume. Signatures de
Marc Lefebvre et Charles Battel, probablement liés à l’épouse). Le couple a au moins trois enfants baptisés dans trois paroisses différentes : Louis à Wissant en 1701 (le parrain est Louis Daniel Demansel, seigneur de Nouvillier et la marraine, Marie Catherine Lefebvre de Bazinghen), Louise Marie en 1703 à Audinghen (le parrain est Charles Battel, déjà témoin au mariage de 1700, et la marraine Louise Lavoine) et finalement Marie Madeleine, à Tardinghen en 1705 (le parrain est Antoine Lefebvre, garçon de Bazinghen et la marraine est Françoise Catherine de Mansel de Wissant)
où Guillaume est qualifié de charpentier. Le couple réside probablement
à Bazinghen en 1731 quand ils y marient Marie Madeleine. Guillaume
signe comme témoin au mariage (1) de sa nièce Anne Chastelain avec Jean
Lefebvre en 1731 à Wissant (2) de son neveu Jean Ducrocq avec Marie
Catherine Naffre en 1732 à Ambleteuse. Finalement Guillaume décède à
68ans, en 1738, à Wimille, veuf de Jeanne Lefebvre, 'vivant de son
travail et de son industrie' (avec Pierre Quetu, son beau-fils à Wimille, et Jean Ducrocq, son neveu à Ambleteuse comme témoins).
La
reconstitution de l’ascendance de Jeanne Lefebvre, l’épouse de
Guillaume Dacbert, est rendue difficile par l’absence de contrat de
mariage et la grande fréquence du patronyme Lefebvre dans les paroisses
du canton de Marquise à cette époque. A la fin du 17e siècle, on trouve
en effet des Lefebvre à Wissant, Tardinghen, Audinghen, Ambleteuse,
Hervelinghen, Bazinghen et Marquise.La présence à deux reprises de
Lefebvre de la paroisse de Bazinghen dans les événements familiaux
touchant le couple Dacbert-Lefebvre (Marie Catherine Lefebvre de
Bazinghen, marraine de leur fils Louis en 1701 et Antoine
Lefebvre, garçon de Bazinghen, parrain de leur fille Marie Madeleine en
1705) nous incite à regarder dans cette direction. A Bazinghen, les
Lefebvre sont en général sieurs ou seigneurs de Vincelle, un hameau de
la paroisse. A la fin du 17e siècle, on trouve dans cette famille Marc
Lefebvre qui épouse en 1691 à Hervelinghen Marie Jeanne Battel dont le
frère Charles Battel, lui aussi d’Hervelinghen aurait épousé en 1690 à
Bazinghen Marie Deseille. Ce Marc Lefebvre et ce Charles Battel
pourraient être les témoins au mariage de Guillaume et Jeanne en 1700
d’autant plus que (1) la signature de Charles Battel sur l’acte de
mariage de 1700 correspond à celle sur son acte de mariage de 1690 (2)
la signature de Marc Lefebvre sur ce même acte de 1700 correspond à
celle qu’il laisse sur l’acte de mariage de son fils Marc avec
Catherine Bailly en 1718 à Ambleteuse (Il n’y a malheureusement pas de
signatures des époux ou des témoins sur la copie disponible de son
propre acte de mariage d’Hervelinghen en 1691). Marc a une sœur
Catherine qui épouse Jacques Duval en 1691 à Bazinghen et qui pourrait
être la marraine de Louis en 1701 mais l’épouse de 1690 ne signe pas
alors que la marraine de 1701 le fait. Marc a une autre sœur prénommée
Jeanne baptisée à Bazinghen en 1662. Ce pourrait être l’épouse de
Guillaume Dacbert en 1700 même si Jeanne serait alors dix ans plus âgée
que son mari. A suivre…
La fille de Guillaume et Jeanne, Marie Madeleine Dacbert, épouse en 1731 à Bazinghen Louis Marie François Deguisne, de Wimille, fils des défunts François Deguisne et Louise Marlard (Acte
de mariage filiatif. Signatures des époux comme Louis Marie François
Deguisne et Marie Magdeleine Dacbert. Signatures du père de l'épouse
comme Guillaume Dagbert. Deux signatures De Lattaignant. Signature de
De Bainast de Senlecques. Cm chez Me Dupont de Marquise du 20-11-1730).
Le couple Deguisne-Dacbert réside à Wimille où Louis Marie est maçon et
où sont baptisés deux enfants Deguisne : Marie Magdeleine en 1732
(avec Guillaume Dacquebert, son grand-père comme parrain et Marie Jeanne Monchy comme marraine) et Jean François en 1733 (avec Jacques Ledoux comme parrain et Marie Marguerite Moulliere comme marraine). Seule Marie Magdeleine Deguisne se marie, en 1766 à Bazinghen, avec Alexis Lenne,
domestique et valet de charrue âgé d’environ 35ans, natif de Desvres,
fils des défunts Alexis Lenne et Catherine Ursule Marié de Desvres (Acte
de mariage filiatif. L'époux est de Bazinghen et l'épouse d'Audembert.
Les témoins cités sont pour l'époux : Jean Nicolas Routier, oncle
maternel, de Marquise et André Lenne, son frère, de Desvres et
pour l'épouse : Bertrand Battel, son cousin, jeune homme de Bazinghen
et Jean Bracbien, ami, d'Audembert.Signature de l'époux et des deux
derniers témoins) avec descendance Lenne à Bazinghen.
Louis
Marie Deguisne meurt prématurément à 36ans, en 1734 à Wimille et Marie
Magdeleine Dacbert se remarie l’année suivante à Wimille avec Pierre Quetu ou Questu de la paroisse de Bazinghen (Acte
de mariage non filiatif. Le veuvage de l’épouse est mentionné.
Signatures des époux, de Guillaume Dagbert, probablement le père de
l’épouse, Jean Questu, vraisemblablement le frère de l’époux, et Jean
Henocq. Marque d’Antoinette Questu, vraisemblablement la sœur de Pierre) Selon geneanet vlecuyer, Pierre est le fils des défunts Jean Questu, tisserand de Bazinghen, et Marie Feron.
Le couple Quetu-Dacbert réside à Wimille où Pierre est manouvrier
(1739) puis Bazinghen où il est tisserand (1742) et où il décède en
1742, à 40ans environ (avec ses cousins germain Nicolas Quetu et Jean Boulenger comme témoins). Marie Magdeleine s’éteint elle-aussi à 40ans environ, en 1748, à Wimille (avec Charles Bécart et Pierre Létendart comme témoins).
Le couple Questu-Dacquebert a quatre enfants baptisés à Wimille puis Bazinghen entre 1735 et 1742. L’aînée, Marie Françoise Quetu, baptisée à Wimille en 1735 (avec Jean Quetu, probablement son oncle paternel, comme parrain et Françoise Lefebvre comme marraine) est à Audembert en 1768 quand elle y épouse Jean François Dachicourt, jeune homme de 35ans de Belle, fils de feu Jean Nicolas Dachicourt, de son vivant tonnelier à Belle, et Marie Drolet (Acte
de mariage filiatif. Les témoins cités sont Jean Delhaye et Jean
François Demilly ou Demillies, probablement le beau-frère de
l'époux à cause de Marie Geneviève Dachicourt, de la paroisse de
Belle ainsi que Jean Bracbien, probablement l'oncle par alliance de
l'épouse à cause d'Antoinette Questu et François Bouclet, sieur de
Warcove, de celle d'Audembert. Signatures des époux et des témoins)
avec descendance Dachicourt à Belle où ils décèdent tous les deux, à
quelques jours d’intervalle, lui à 60ans, houblonnier, et elle à 58ans (dans les deux cas, les témoins sont Adrien Hénon, cultivateur, et Pierre Benoit Louvet, garde-champêtre).
Après Marie Jeanne baptisée à Wimille en 1737 (Jacques
Fascoine? et Marie Jeanne Questu, probablement sa tante paternelle, de
la paroisse de Bazinghen sont les parrain et marraine) mais dont on ignore la destinée, le troisième enfant du couple Quetu-Dacbert est Pierre Antoine Marie Questu, baptisé à Wimille en 1739 (avec Antoine Lardé comme parrain et Marie Magdeleine Dausque comme marraine). En 1765, il est manouvrier à Bazinghen quand il épouse à Audembert Marie Louise Butel ou Buttez, fille d'Etienne Buttel et Marie Catherine Desurne d'Audembert (Acte
de mariage filiatif. Les témoins sont Jean Quetu, oncle de l'époux,
Etienne Buttel, frère de l'épouse, Jean Vasseur, son bel-oncle et Jean
Bracbien, peut-être l’oncle paternel par alliance de l’époux ou le fils
de celui-ci, donc son cousin. Signatures des époux et des témoins
sauf le deuxième) sans descendance connue. Après de décès de Marie Louise à 40ans, en 1774, à Bazinghen (les témoins sont son mari et son frère, Etienne Buttez, cordonnier à Bazinghen), Pierre Antoine Marie qui est alors tisserand de 33ans à Bazinghen s’y remarie en 1772 avec Marie Anne Wasselin, 33ans, d’Audresselles, fille des défunts Jean Baptiste Wasselin et Marie Catherine Morel (Acte
de mariage filiatif. Les témoins sont Dominique Bracbien, cousin
germain paternel de l'époux, Hubert Chatillon, maître d'école, Philippe
Yvart, masson et Antoine Pacque, jeune homme, tous quatre de la
paroisse de Bazinghen. Signatures des témoins. Marques des époux)
sans descendance connue.Le quatrième et dernier enfant du couple
Quetu-Dacbert est Nicolas baptisé à Bazinghen en 1742 après la mort de
son père (avec Nicolas Questu, probablement le cousin de son père, comme parrain et Marie Catherine Lheureux comme marraine) mais il ne survit qu’une vingtaine de jours.
Le dernier enfant du couple Dacbert-Viche pour lequel nous avons un acte de baptême est Jean baptisé en 1675 (le parrain est Antoine Bourlizien, prêtre doyen de Wissant et la marraine, Louise Charpentier).
C’est peut-être le Louis Dacbert (le prénom Jean est biffé et remplacé
par Louis) qui décède à 3ans environ en 1681, après le décès du père (sa mère et sa sœur Agathe sont témoins au décès).
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