Un deuxième Louis Dacbert, maréchal à Ferques

Louis Dacquebert, fils de Louis, maréchal, et feue Jeanne Marais, baptisé à Ferques en 1708, est garçon maréchal-ferrant à Ferques quand il épouse à 29 ans, en 1738, à Ferques, Marie Françoise Malahieude ou Malayeude, Malaieude…, 29ans, fileuse à Ferques, fille des défunts Denis et Jeanne Denin (Acte de mariage filiatif. Les témoins sont Louis Dacquebert, 62ans, maréchal à Ferques, père de l'époux, Antoine Masuy, 56 ans, tailleur de pierre à Ferques, ami du mari comme Jacques Flament, 27 ans, tailleur de pierres à Ferques; Jean Jacques Tillier, 45 ans, beau-frère de l'épouse, laboureur à Ferques et Claude Malaieude, 40 ans, frère de l'épouse, laboureur à Réty. Signatures de l'époux et de son père (les deux Louis Dacbert) et des témoins Mazuy, Tillier et Malaiude. Marque de l'épouse. Signature d'Antoine Malahieude, peut-être un autre frère de l'épouse et d'un certain Delbare). Selon geneanet gdducrocq, Marie Françoise serait née à Offrethun en 1707, de Denis, laboureur, et Jeanne Denin, mariés à Ferques en 1694. Ce premier mariage donne un enfant prénommé Jacques Louis Marie, baptisé à Ferques en décembre1738 (avec Jean Jacques Tillier, 16ans, fils de Jean Jacques, tailleur de pierres, comme parrain et Marie Jeanne Dacgbert, 19ans, fille de Louis, maréchal, et donc une tante, comme marraine). Malheureusement cet accouchement semble avoir été fatal pour l’enfant et la mère qui décèdent en l’espace de quelques jours à la fin de 1738 (les témoins du décès de Marie Françoise sont, outre le mari, Dagbert Louis son beau-père ainsi que Antoine Malaïude et Alexandre Malaïude, ses frères). Avant et après son mariage, Louis a laissé sa signature sur quelques actes paroissiaux de Ferques, même si la confusion avec son père est possible : (1) on pense que c’est le Louis Dagbert parrain au baptême de Jacques Louis Marie, fils de Jacques Létendart et Marie Madeleine Masset en1736 (2) probablement Louis Dacbert, maréchal, parrain au baptême de Louis Marie, fils de Jean Coze, manouvrier, et Marie Françoise Sauvage en1737 (3) vraisemblablement le Louis Dacbert, cousin germain de l'épouse et maréchal ferrant à Ferques, témoin au mariage de Pierre Tillier, 45 ans, tailleurs de pierres, veuf de Barbe Chevalier et Marguerite Lebreuille, 23 ans, fille de Marc Lebreuille, charpentier et Charlotte Marest, probablement sa tante, en 1739 à Ferques 

Louis est maréchal à Ferques quand il se remarie en 1740 à Audembert avec Marie Jeanne Roussel, 31 ans, fille d’Antoine Roussel, charron et de Marguerite Fontaine à Audembert (Acte de mariage partiellement filiatif. Les témoins sont Louis, père de l’époux, de Marie Jeanne Dacquebert sa sœur, de Pierre Battel, laboureur à Ferques, son bon ami, de Pierre Dacquebert, tailleur de pierres, son cousin germain du côté paternel, d'Antoine Roussel charron à Audembert, père de l’épouse, Pierre Roussel son frère aussi charron, et Marc Antoine Roussel aussi son frère Signatures de Pierre et Louis Dacbert, ainsi que de Jeanne, Antoine, Pierre et Jean Roussel plus celle de César Létendart). Selon geneanet gdducrocq, Marie Jeanne est née à Audembert en 1708, d’Antoine, charron, et Marguerite Fontaine, mariés à Audembert en 1703. Le couple Dacbert-Roussel reste à Ferques où Louis est maréchal-ferrant toute sa vie durant.  Marie Jeanne, son épouse, décède à Ferques en 1763, à l’âge de 50ans (en fait plutôt 55ans). Les témoins sont : Louis Dacbert, maréchal-ferrant, son mari; Louis Dacbert, son fils; Pierre Roussel, 46 ans, charron à Leubringhen, son frère et Marcq Roussel, 40 ans, charron à Audembert, son frère. Louis décède beaucoup plus tard, en 1798, à 90ans, dans la maison de son fils Louis Marie (avec Antoine Andrieux,45ans, journalier, et François Létendart, 30ans, artiste en peinture, comme témoins).

Le couple Dacbert-Roussel a six enfants, tous nés à Ferques entre 1741 et 1749 (Table 5). L’aînée est Marie Jeanne Dacquebert, baptisée en 1741 (avec Jean Roussel, charron à Audembert, probablement l'aïeul paternel qui signe comme parrain et Marie Jeanne Dacquebert de Ferques, probablement la tante maternelle qui laisse sa marque comme marraine) et qui en 1763, à 22 ans, épouse à Ferques, Pierre Lenne de Ferques, fils de Marie Antoinette Selingue (Acte de mariage filiatif mais le nom du père de l'époux n'est pas indiqué. Les témoins sont Louis Dacbert, père de l'épouse, maréchal, âgé de 53ans ou environ, Louis Marie Dacbert, probablement le frère de l'épouse, âgé de 20ans, Pierre Roussel, charron à Leubringhen, oncle maternel de l'épouse, âgé de 44ans, Alexis Roberval, 36 ans et François Ringot, 22 ans, tous deux amis de l'épouse et tailleurs de pierres. Signature de l’époux et des témoins. L'épouse ne signe pas) Selon geneanet danielducrocq3, Pierre Lenne, qui est tailleur de pierres à Ferques au moment du mariage, serait né à Louches en 1736 de la relation illégitime d’un certain Pierre Lenne avec Marie Antoinette Selingue. Pierre Lenne père, tailleur de pierres comme son fils, serait originaire de Hames-Boucres, fils de Jean Lenne et Adrienne Plet ou Plée, né en 1682. Marie Antoinette dite Toinette Selingue est elle-aussi originaire de Hames-Boucres, fille de Jean Selingue et Claire Legrand, née en 1697. D'un premier mariage en 1722 à Hames-Boucres avec Antoine Gombert, elle s'est retrouvée veuve en 1728 avec 3 enfants en bas âge. Elle s'est remariée en 1745 à Guînes avec François Robertval qui meurt en 1754. Son fils Pierre est né en 1736, entre ces 2 mariages. Elle décède à Ferques en 1765. Pierre Lenne semble être tailleur de pierres à Ferques toute sa vie durant. Il s’éteint à Ferques en 1797, à 61ans. Marie Jeanne Dacbert, son épouse meurt à Sanghen en 1826, à 85ans. Dans les deux cas, les témoins sont des voisins.

Le couple Lenne-Dacbert aurait eu sept enfants nés à Ferques entre 1763 et 1784. L’aîné, Pierre Romain, est baptisé à Ferques en 1763 (avec Pierre Roussel, maître charron à Leubringhen, probablement le grand-oncle maternel qui signe comme parrain et Marguerite Delplace, femme d'Antoine Delsaux de Ferques, qui signe comme marraine) mais disparaît des registres par la suite. Suit Louis Marie Lenne, baptisé à Ferques en 1765 (Le parrain est Louis Marie Berton, tailleur de pierres à Landrethun et la marraine, Marie Madeleine Dacbert, de Ferques, probablement la tante maternelle). En 1788, il est carrier ou cartier à Rety quand il y épouse Marie Jeanne Augustine Lortil ou Lortille, 22ans, fille des défunts Charles et Marie Jeanne Broutta de Rety (Acte de mariage filiatif. Les témoins sont Antoine Lheureux, Jean Marie Bacquet, François Deseille et Gabriel Tillier, tous habitants de Rety. Signature du père de l'époux et des témoins. Les époux ne signent pas) avec un enfant prénommé Louis Marie baptisé à Rety la même année. Après le décès de cette première épouse, Louis Marie dit Piedfort aurait épousé en un lieu et à une date encore inconnus, Marie Madeleine Hecquet, originaire de Neufchatel-Hardelot, avec un fils prénommé Antoine Joseph, né en 1797 à Rety où Louis Marie est voiturier et un autre fils prénommé Seril (Cyrille?), né en 1801 à Douai dans le département du Nord et qui décède six ans plus tard à Dunkerque dans le même département. C’est en effet à Dunkerque qu’on retrouve le couple Lenne-Hecquet, malheureusement pour le décès de Marie Madeleine en 1802 à 38ans. Jean Louis, alors âgé de 37ans, y est verrier. En 1803, il y épouse Marie Célestine Doaille, 21ans, originaire de Hardinghen, fille des défunts Jean François Doaille, de son vivant verrier, et Marie Antoinette Maindefer (Acte de mariage filiatif. Les témoins sont François Justin Doailles, 34ans, verrier, frère de l’épouse, Jean Charles Maindefer, 26ans, verrier, son cousin germain, Jacques Hyacinthe Daller, 26ans, écrivain et François Guyot, 42ans, verrier, tous deux amis des époux et tous quatre demeurants à Dunkerque. Signature de l’époux et des trois premiers témoins. L’épouse et le dernier témoin ne signent pas). Le couple Lenne-Doaille reste à Dunkerque où Jean Louis est verrier et où naissent Célestine Honorine en 1805 et Marie Catherine en 1808 qui ne survit que quelques semaines. Après 1808, on perd la trace du couple.

Suit Pierre François baptisé à Ferques en 1768 (les parrain et marraine sont deux jeunes gens de la paroisse, Pierre François Coze? et Marie Jeanne Roberval) et dont on ignore la destinée. Le quatrième enfant du couple Lenne-Dacbert serait Antoine Joseph Lenne baptisé à Ferques en 1775 (pour lui et pour son frère cadet Jean Louis Marie, on n’a pas retrouvé dans la version des actes de Ferques sur la toile, l’acte de baptême clairement identifié et daté dans les actes subséquents concernant les mêmes personnes. Il apparaît que pour ces années 1770-1780, cette version n’est pas complète). En 1803, il est comme son frère aîné Louis Marie dans la région de Douai, plus précisément à Aniche, mineur (de charbon) de 28ans quand il y épouse Catherine Augustine Josephe Bougamont, 18ans, fille de Pierre Joseph Bougamont, valet de charrue, et Eugénie Joseph Caré ou Carrez (Acte de mariage filiatif. Consentement de Pierre Bougamont, père de l'épouse, et de Marie Jeanne Dacquebert, mère de l'époux. Les témoins sont Pierre Bougamont, 57ans, valet de charrue à Aniche, père de l'épouse, Bernard Dehourt,48ans, charbonnier à Aniche, son oncle, Prosper Courtin, 27ans, ouvrier mineur à Aniche, son cousin germain, et Jean Louis Lenne, 21ans, charbonnier à Auberchicourt, frère de l'époux. Seuls les témoins Bougamont et Courtin signent) avec descendance Lenne à Aniche.

Suivrait Augustin Eloi Lenne, né peut-être à Ferques (voir remarque plus haut) vers 1780. En 1810, il est maçon et charpentier de 30ans à Leubringhen quand il épouse à Sanghen près d’Alembon Marie Louise Antoinette Vérité, 23ans, chez sa mère à Sanghen, fille de feu Antoine Vérité et Marie Marguerite Antoinette Fossette (Acte de mariage filiatif. Les témoins sont Jean Marie Duhautoy et Louis Watel, cultivateurs à Sanghen, amis des époux, Pierre Fossette, oncle de l'épouse à Boulogne, François Vérité, ménager à Sanghen, son cousin germain et Jacques Defosse, ménager à Sanghen, son beau-père. Signatures des témoins Duhautoy, Watel, Vérité et Defosse. Les époux, leurs mères qui sont présentes et consentantes et le témoin Fossette ne signent pas). Le couple Lenne-Vérité reste d’abord à Leubringhen où Augustin est manouvrier et où naissent Marie Anastasie Désirée en 1814 et Marie Antoinette Sophie en 1815 puis déménage à Rinxent où Augustin est toujours manouvrier et où naissent Augustin Chrisostome en 1818, Louis Auguste Eusèbe en 1819 et Louis Marie Maxime en 1821. Le recensement de Rinxent pour 1820 montre Augustin Eloi Lenne, 40ans, manouvrier, Marie Louise Vérité, 34ans, son épouse, ménagère, et leurs enfants : Sophie, 7ans, Nastesi (Anastasie), 5ans, Augustin Chrisostome, 3ans et Louis Auguste, 1an et aussi, Marie Jeanne Dagbert, 79ans, fileuse, la mère d'Augustin. Vers 1822, nouveau déménagement à Hebringhen où Augustin est toujours manouvrier, où naît Pierre Marie en 1824 et où décède Louis Auguste Eusèbe en 1823. Finalement, vers 1825, le couple s’installe définitivement à Sanghen où la mère d’Augustin, Marie Jeanne Dacbert, vient finir ses jours en 1826. Louis Marie Maxime meurt la même année, à seulement 5ans et Pierre Marie, alors bucheron, à 19ans en 1843. Les trois autres enfants se marient. Il y a d’abord Marie Anastasie Désirée Lenne, qui à 23ans, en 1837, épouse à Sanghen Louis Thomas Selingue domestique de 23ans à Colembert, fils de Philippine Selingue, ménagère à Colembert (on notera l’ironie de l’histoire : en 1763, on célèbre le mariage de Pierre Lenne, fils illégitime de Marie Antoinette Selingue et près de 75ans plus tard, c’est un Selingue lui aussi illégitime qui épouse la petite fille de Pierre). Suit Marie Antoinette Sophie Lenne qui, à 31ans, en 1846 épouse à Sanghen Jacques Antoine Joseph Hache, 35ans, cordonnier à Sanghen, fils de Jacques Michel Hache, cordonnier, et Marie Joseph Dewez, à Sanghen. Finalement Augustin Chrisostome Lenne, alors manouvrier de 35ans à Sanghen, épouse à Alembon en 1753 Marie Josèphe Augustine Leroy, 21ans, fille de Charles Louis Leroy et Marie Petronille Hubertine Deleglise, ménagers à Alembon, avec descendance Lenne à Alembon. Augustin, le père, s’éteint, ménager, à 70ans, en 1850, à Sanghen. Marie Louise décède elle aussi à Sanghen, en 1858, à 71ans (avec son beau-fils, Antoine Hache, 47ans, cordonnier, et son neveu, Jean Baptiste Lenglet, 28ans, cercleur, comme témoins).

Suit Jean Louis Marie Lenne baptisé à Ferques en 1782 (selon son acte de mariage de 1827). On a vu plus haut qu’en 1803, il est charbonnier (mineur de charbon) à Auberchicourt, près de Douai dans le département du Nord, quand il témoigne au mariage de son frère aîné Antoine à Aniche, la commune voisine. Entre 1803 et 1814, on perd sa trace mais il se peut qu’il se soit marié avec un enfant prénommé François qu’on retrouve à 18ans dans le recensement de 1831 à Landrethun. On le retrouve garçon meunier à Bazinghen en 1814 quand il y épouse Marie Anne Madeleine Françoise Delix ou Dely, Delye.., 27ans, fille de feu Louis Denis Delix, propriétaire cultivateur à Bazinghen, et Marie Anne Lecat (Acte de mariage filiatif. Les mères des époux, toutes deux veuves, sont présentes et consentantes. Les témoins sont Augustin Lenne, 33ans, manouvrier à Leubringhen, frère de l’époux, Hypolite Lecat, 57ans, propriétaire cultivateur à Bazinghen, probablement un oncle maternel, Pierre François Bouclet, 29ans, et Pierre Barthélémy Bouclet, aussi propriétaires cultivateurs à Bazinghen, cousins germains de l'épouse. L'époux et le premier témoin, son frère, ne signent pas). Le couple Lenne-Delix s’installe à Leubringhen où demeure son frère Augustin, où Jean Louis est manouvrier/journalier et où naissent trois enfants : Pierre Eusèbe en 1818, Louis Casimir en 1821 et Marie Madeleine Geneviève en 1824 qui décédera quatre ans plus tard, en 1829, à Leubringhen. Probablement à la suite de ce troisième accouchement, Marie Madeleine, son épouse, s’éteint à Leubringhen en 1824, à 37ans. Jean Louis se remarie en 1827 à Landrethun avec Marie Louise Dorothée Butez, 31ans, couturière à Landrethun, fille des défunts François Butez, maitre de carrière, et Rosalie Gillot à Landrethun (Acte de mariage filiatif. Les témoins sont Augustin Lenne, 46ans, maçon à Sanghen, frère de l'époux, Jean Baptiste Courquin, 25ans, maçon à Leubringhen, son ami et voisin, Louis Marie Dezombre, 27ans, cordonnier, et Joseph Carpentier, 72ans, ex-instituteur, amis et voisins de l'épouse à Landrethun. Signatures de l'épouse et des trois derniers témoins. L'époux et le premier témoin, son frère, ne signent pas). A noter que Marie Louise Dorothée Butez est déjà la mère de deux enfants naturels, Marie Joseph Adeline, née en 1819, et Pierre François Marie en 1826. A ces cinq enfants (trois de Jean Louis et deux de Dorothée s’ajoutent deux autres nés du second mariage : Antoine Célestin en 1827 à Leubringhen et Marie Stéphanie en 1830 à Landrethun où Jean Louis est toujours journalier. Le recensement de Landrethun en 1831 répertorie Jean Louis Lenne, 47ans, Dorothée Butez, 35ans et leurs enfants : François Lenne, 18ans, Eusèbe Lenne, 15ans, Louis Lenne, 13ans, Adeline Lenne dit Butez, 12ans, Jean François Lenne, 6ans, Antoine Lenne, 4ans et Stéphanie Lenne, 2ans. En 1836, la famille Lenne-Butez n’est plus à Landrethun. Jean Louis serait décédé à Ferques en 1851 comme Jean Louis Jacques Benoit Lenne, manouvrier de 67ans époux de Rosalie Butez qui elle s’éteint également à Ferques en 1857, âgée de 63ans.Le dernier enfant du couple Lenne-Dacbert serait Benoit Jacques, baptisé à Ferques en 1784 (Le parrain est Antoine Delsaux, jeune homme de la paroisse de Rety et la marraine, Marie Catherine Dacbert, jeune fille de la paroisse de Ferques peut-être la cousine, fille de Louis Marie et Marie Catherine Deleglise mais elle n'a que 13ans) mais qui s’éteint à 4ans, en 1788, à Rety.

Les deuxième et troisième enfants du couple Dacbert-Roussel sont des jumeaux baptisés à Ferques en 1743 :  Louis Marie que nous présentons dans la section suivante et qui suit les traces de son père comme maréchal à Ferques et Marie Madeleine, tous deux sous le patronyme Dacquebert. Les deux enfants sont baptisés sous condition après avoir été ondoyés par la sage-femme Marie Jeanne Huguet. (Pour Louis Marie, le parrain est Pierre Jacques Létendart, fils de Jacques, tailleur de pierres et la marraine, Marie Anne Ringot, fille de Claude, charron, et pour Marie Madeleine, le parrain est Pierre Batel, fils de Pierre, laboureur et la marraine, Marie Madeleine Tillier, fille d'Antoine, laboureur). En 1773, Marie Madeleine Dagbert, domiciliée de fait dans la paroisse d'Escalles et de droit dans celle de Peuplingues, épouse à Sangatte François Lachèvre, manouvrier de 25ans à Sangatte, fils de feu Mathieu Lachèvre, de son vivant manouvrier à Sangatte, et Marie Anne Villy (Les témoins sont Marie Anne Villy, mère du contractant , Arnaud Villy, laboureur à Sangatte, parent du contractant , Louis Dagbert qui signe Dacbert, père de la contractante, de la paroisse de Ferques , Louis Marie et François Dagbert qui signent Dacbert, frères de la contractante. Signatures des témoins Dacbert. Les époux et les deux premiers témoins ne signent pas). Le couple Lachèvre-Dagbert reste à Sangatte où Marie Magdeleine s’éteint dès 1780, à 40ans (les témoins sont Mathieu, en fait François Lachèvre, manœuvre, son mari, et Marie Anne Lachèvre, probablement sa belle-sœur). François, son époux, se remarie en 1782 à Sangatte avec Marie Marguerite Wuillaume de Bazinghen. Il décède, manouvrier de 47ans à Sangatte, en 1796. On leur connait deux enfants. L’aînée Marie Françoise Lachèvre, baptisée en 1773 à Sangatte (avec François Parenty comme parrain et Marie Anne Lachèvre comme marraine, tous deux de Sangatte). En 1798, elle épouse à Coquelles où elle réside, Jean François Marie Palin, journalier de 19ans à Coquelles, natif de Calais, fils de feu François Palin et Marie Françoise Antoinette Ritenne ou Ritaine (Acte de mariage filiatif. Les témoins sont Marc Pilon, 38ans, cultivateur, Jacques Baquet, 55ans, instituteur, François Vasseur, 40ans, cultivateur et Jacques Parenty, 58ans, cultivateur, tous amis des époux de Coquelles. Signatures des témoins. Les époux ne signent pas) avec descendance Palin à St-Pierre où Jean François est journalier et voiturier et où il décède en 1839 à 60ans. Marie Françoise, son épouse, s’éteint à Calais en 1848 à 74ans. Sa sœur cadette, Marie Magdeleine Thérèse, baptisée à Sangatte en 1778, ne survit que deux ans.

Suit Jean François Dacquebert, baptisé à Ferques en 1745 (avec François Carré, laboureur, comme parrain et Marie Marguerite Delsaux, comme marraine, tous deux de Ferques). Il signe François Dacbert comme témoin au mariage de sa sœur Marie Magdeleine à Sangatte en 1773 et de son frère Pierre à Baincthun en 1774. En 1783, identifié comme Jean François Daguebert, il est tailleur de pierres de 37ans à Gravelines quand il y épouse Antoinette Joseph Juin, 30ans, domiciliée et native de Gravelines, fille de Jean Juin, cabaretier et Marie Louise Delhaye, veuve de Lambert Joseph Massaux, tailleur de pierres à Gravelines (Les témoins sont Louis Marie Dacbert, maréchal ferrant à Ferques, frère de l’époux; François Albert Cleda, piqueur des travaux du roy, son ami; François Joseph Schlegell, tailleur d'habits, beau-père de la mariée et Antoine Poultrinier, boulanger, son parrain. Signatures des époux, comme Dacbert et Anne Toinette Juin, et des témoins). Le couple Dacbert-Juin reste d’abord à Gravelines où naît Françoise Scholastique en 1783 (le parrain est Jean François Leprêtre et la marraine, la tante Dorothée Scholastique Juin) mais qui décède comme Françoise Joseph Dorothée dès l’année suivante à onze mois (les témoins sont le parrain Jean François Leprêtre et de nouveau François Joseph Schlegel, maître tailleur d'habits et beau-père de l’épouse). On les retrouve à partir de 1788 à Dunkerque où François est toujours tailleur de pierres et où naissent successivement Pétronille Jeanne Joseph en 1788, Jean François Marie Joseph en 1792, qui décède l’année suivante et Louis Henry François Joseph en 1794 qui ne survit que quatre mois. François s’éteint à 50ans, en 1795, à l’hôpital de la Charité de Dunkerque. Antoinette Joseph, son épouse, déménage à Coudekerque-Branche où elle décède en 1812 repasseuse à 61ans. Leur seul enfant survivant, Pétronille Jeanne Joseph Dacbert, qui a alors 31ans, épouse en 1820 à Dunkerque Emmanuel Norbert Ferdinand Vermout, boulanger de 28ans à Dunkerque, natif de Furnes, fils de François Jean Vermout, 79 ans, charpentier à Furnes et feue Constance Xavière Qerlinck (Les témoins sont François Jean Vermout, 79ans, charpentier à Furnes, père de l'époux ; Charles Louis Juin, officier en retraite à Bergues, 62 ans, oncle de l'épouse ; Jean Baptiste Winoc Verhaeghen, maître boulanger à Dunkerque, 61 ans  et  Eugène Romain Vedattre Lermandt, 42 ans, écrivain à Dunkerque. Signatures des époux comme Emanuel Vermout et Pétronille Dacbert, et des témoins). Le couple Vermout-Dacbert reste à Dunkerque (rue Royale, 1821-33) où Emmanuel est fabricant de pain d’épice (1821-1833). Il s’éteint en 1853, à 61ans, pâtissier au Marché-aux-Pommes à Dunkerque. Pétronille décède en 1870, à 82ans, sur la rue Caumartin à Dunkerque. On leur connaît huit enfants nés à Dunkerque entre 1821 et 1833 mais la plupart meurent en bas-âge et seulement deux atteignent l’âge adulte et se marient. L’aîné survivant, Auguste François Emmanuel Vermout, né en 1822, est pâtissier comme son père quand il épouse en 1848 à Dunkerque Sophie Henriette Clémence Deworst, 23ans, chez son père à Dunkerque, fille de Mathieu Nicolas François Deworst, plombier, et feue Louis Marie Anne Cherchedieu (Les témoins sont François Joseph Vermout, 54ans, charpentier, et Louis Maurice Vermout, 52ans, négociant, oncles du contractant à Furnes, Jacques Marie Deworst, 67ans, plombier et Dominique Joseph Deworst, 65ans, marchand, oncles de l'épouse à Dunkerque. Signatures des contractants, des parents du contractant, du père de la contractante et des témoins) avec descendance Vermout à Dunkerque. La sœur cadette d’Auguste, Marie Constance Pétronille Vermout, née en 1830, épouse en 1854 à Dunkerque Louis Étienne Rajon, menuisier de 21ans originaire d’Allevard en Isère, fils des défunts Etienne Rajon, de son vivant pêcheur à Allevard, et  Rose Fievet (Les témoins sont : Auguste François Emmanuel Vermout, 31ans, pâtissier à Dunkerque, frère de l'épouse, Louis Maurice Vermout, 57ans, négociant à Furnes, son oncle, Napoléon Constant Lefebvre, 48ans, et Louis Jean Dhundas, 32ans, maîtres menuisiers à Dunkerque. Signatures des époux, de la mère de l'épouse et des témoins) avec descendance Rajon à Dunkerque.

Suit Pierre Marie Dacbert baptisé à Ferques en 1747 (comme Pierre Marie Dacquebert, avec Pierre Gavel, meunier à Hydrequent comme parrain et Anne Barbe Lefebure de Leubringhen comme marraine) et qui est à l’origine d’une petite branche de Dagbert à Baincthun près de Boulogne que nous présentons dans la section suivante. Le dernier enfant du couple Dacbert-Roussel est Jacques, baptisé à Ferques en 1749 (Le parrain est Jacques Rougemont, tailleur de pierres à Ferques et la marraine, Marie Madeleine Masuy, aussi de Ferques) mais qui décède à 20ans, en 1768, célibataire, à Ferques (ce sont son père Louis et son frère Louis Marie qui sont les témoins au décès).


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