La descendance de Louis Dagbert à Beuvrequen

Jean Louis Dagbert est l’aîné des enfants du couple Dagbert-Rossignol, baptisé à Leubringhen en 1716. Il est maréchal (ferrant) comme son père mais à Beuvrequen, probablement dès le début des années 1740. C’est probablement le Jean Louis Daquebert qui en 1746 signe comme témoin l’acte de sépulture de Louis Jacques Dufaye, laboureur-propriétaire de 42 ans, et celui de Pierre Gugelot, 44 ans, berger, à Beuvrequen. En 1749, maréchal ferrant de 33ans à Beuvrequen, il y épouse Marie Margueritte Bonvoisin, fille de feu Nicolas Bonvoisin de Rety et Marie Antoinette Lavoine (Acte de mariage filiatif. Les témoins cités sont Louis Dagbert, père de l'époux à Wacquinghen, Bernard Dagbert, son frère, Anthoine Framery, bel-oncle de l’épouse et Louis Framery aussi bel-oncle de l'épouse. Signatures des époux et des témoins). Compte-tenu de son décès en 1778 à 65ans, Marguerite devait avoir environ 36ans à son mariage et serait donc née vers 1713. Les registres paroissiaux de Rety du début du 18e siècle nous montrent les actes de baptême de tous les enfants du couple Bonvoisin-Lavoine qui se sont mariés à Rety en 1702, mais pas celui de Marguerite qui pourrait être Marie Madeleine, un autre enfant du couple, baptisée en 1711 et dont on a perdu la trace. Antoine Framery, bel-oncle de Marguerite témoin au mariage de 1749, est originaire de Beuvrequen et l’époux de Marie Marguerite Lavoine, sœur de Marie Antoinette. Après la mort de Marie Marguerite en 1756 à Beuvrequen, Antoine, alors âgé de 72ans s’y remarie avec Marie Dacquebert, 42ans, fille de Jean et Marie Radenne des Dagbert d’Audinghen. Louis Framery, également bel-oncle de l’épouse et témoin au mariage de 1749, est le frère d’Antoine et l’époux de Jacqueline Lavoine, autre sœur de Marie Antoinette. Ce sont les parents de Louis Jacques Framery qui épouse Marie Jeanne Dagbert, sœur de Louis, Bernard et Antoine, comme décrit plus haut. Le couple Dacbert-Bonvoisin reste à Beuvrequen où Jean Louis est maréchal jusqu’à son décès à 58ans, en 1773 (les témoins qui signent l’acte de sépulture sont son frère Bernard Dacbert, laboureur à Wacquinghen, son fils Louis Dacbert, et Antoine Dacbert probablement son autre frère). On retrouve la signature de Jean Louis, comme Louis Dacbert ou simplement Dacbert, jamais identifié, sur plusieurs actes de sépultures de Beuvrequen, souvent successifs, et pour des individus avec lesquels il n’est manifestement pas apparenté : 8 en 1753-54, 4 en 1761, 6 en 1764-64. Comme vu précédemment, il signe également plusieurs actes relatifs à des événements familiaux comme (1) le mariage de sa sœur Marie Jeanne Dagbert en 1757 à Wacquinghen (2) le mariage de sa sœur Marie Louise Dagbert en 1762 à Wacquinghen (3) (1) le mariage de son frère Bernard Dagbert en 1764 à Beuvrequen (4) le décès de sa mère Louise Rossignol en 1768 à Wacquinghen. Marguerite, son épouse s’éteint à Beuvrequen en 1778 à 65ans (avec son fils Louis D’acbert et son beau-frère, Bernard D’acbert, qui signent comme témoins).

Le couple Dagbert-Bonvoisin n’a que deux enfants (Table 2), tous deux nés à Beuvrequen : Louis en 1750 (avec Louis Dacbert, probablement l'aïeul paternel qui signe comme parrain et Marguerite Lavoine, probablement une grand-tante maternelle, sœur de Marie Antoinette Lavoine et épouse d'Antoine Framery, comme marraine) et Jean Marie en 1754 (avec Jean Marie Paris comme parrain et Marie Jeanne Dacbert, probablement la tante, comme marraine). Jean Marie ne survit que huit ans et est inhumé à Beuvrequen en 1763 (avec pour témoins, les deux grands-oncles Bernard Dacbert et Antoine Dacbert). L’aîné Louis Dacbert reste à Beuvrequen mais n’y est pas maréchal comme son père et son grand-père mais plutôt laboureur. C’est vraisemblablement le Louis Dacbert, jeune homme, qui signe comme témoin au décès de Marie Marguerite Ballye, 64 ans, en1777 à Beuvrequen. En 1781, à 31ans, il épouse à Beuvrequen, Marie Catherine Barbe Lemattre, 23ans, fille des défunts Jean Lemattre et Marie Jeanne Lobgeois de Marquise (Les témoins sont  Bernard et Antoine Dacbert, oncles de l'époux, Louis Jacques Framery, bel-oncle de l'époux, Marc Faieulle, tuteur de l'épouse et  Claude Marc Antoine Pichon, beau-frère de l'épouse. Signatures des époux et des témoins). Le couple Dacbert-Lemattre reste à Beuvrequen où Louis est laboureur. On retrouve sa signature sur les actes de Beuvrequen comme témoin au décès de (1) Marie Jacqueline Fourniez, 62 ans, veuve de Jean Lefebvre, en 1782 (2) Marie Madeleine Défossé, 32 ans, célibataire, en 1782 (3) François Poulier, 37 ans, époux de Marie Catherine Défossé, en 1785. Il décède en 1790 à Beuvrequen à seulement 40ans (les témoins sont Marc Goduin, clerc et Louis Andrieu, bedeau). Son épouse, Barbe Lemattre, s’éteint à Beuvrequen en 1811, à 68ans (les témoins sont Louis Mouton et Firmin Delmotte, des voisins).

Le couple Dacbert-Lemattre a quatre enfants de 1782 à 1790, tous baptisés à Beuvrequen. L’aînée, Marie Barbe Claudine Dacbert, née en 1782 (le parrain est Bernard Dacbert, grand-oncle et la marraine est Elisabeth Lemattre, une tante) signe comme témoin à la naissance d’Alexis, fils de Jean Arnoult, instituteur, et Marie Catherine Antoinette Parmentier ainsi que de celle de Marie Catherine Claudine, fille de Pierre Frédéric Peuvion (ou Pluvion) et Marie Catherine Journée, les deux en 1802 à Beuvrequen. En 1813, elle épouse à Beuvrequen Louis François Quehen, 29 ans, domestique à Wimille et originaire de cette paroisse, fils des défunts Augustin Quehen, cultivateur à Leubringhen et Marie Françoise Antoinette Masset (Les témoins sont Louis Mouton, 48 ans, instituteur à Beuvrequen, et Etienne Guiot, 22 ans, manouvrier à Beuvrequen, amis de l'époux ; Louis André Dacbert, 25 ans, et Augustin Dacbert, 23 ans, cultivateurs à Beuvrequen et frères de l'épouse. Signatures des époux et des témoins). Curieusement, l’acte de mariage ne mentionne pas un mariage précédent de François Quehen en 1810 à Beuvrequen, alors qu’il y était cultivateur, avec Marguerite Catherine Marcq, 21 ans, native de Wimille, fille de Jean Nicolas Marcq et Marie Catherine Quehen mais décédée la même année 1810. Claudine décède à Beuvrequen dès 1816 à seulement 33ans (son mari et son frère Louis André Dacbert signent l’acte de décès) après avoir donné naissance à une fille prénommée Marie Claudine Joséphine. François Quehen, devenu cultivateur à Beuvrequen, se remarie en un lieu et à une date encore inconnus avec Marie Claudine Copin, fille de Pierre Copin et feue Marie Claudine Maillard, qui lui donne un fils prénommé François, mais qui décède elle aussi peu après la naissance d’un fils mort-né en 1820 à Beuvrequen. Le recensement de 1820 à Beuvrequen montre François Quehen, cultivateur de 36ans, veuf, avec ses deux enfants, Claudine, 4ans et François, 1 an et trois domestiques : Louis Famechon, 22ans, Joséphine Journé, 18ans et Victoire Reigner, 16ans. Il ne se remariera plus et il est enterré à Beuvrequen en 1844 à 61 ans (les témoins sont son beau-fils, Damase Guilbert, 33ans, cultivateur et Joseph Deneux, 28ans, maréchal ferrant, un voisin, tous deux de Beuvrequen). Marie Claudine Joséphine Quehen, la fille de François et Claudine Dacbert, née en 1816 (les témoins sont Louis Mouton, 50ans, instituteur à Beuvrequen et Antoine Morel, 29ans, manouvrier) épouse en 1842 à Beuvrequen Louis Joseph Damas Guilbert, 30ans, cultivateur à Rety, originaire de Wimille, fils de Jean Louis Guilbert, cultivateur, et Marie Marguerite Louise Habart de Rety (Les témoins sont Benoit Guilbert, 34ans, cultivateur à Beuvrequen et Jean Louis Guilbert, 32ans, domestique, frères de l'époux, François Quehen,24ans, frère de l'épouse et Pierre Flahaut, 23ans, son cousin, à Marquise. Signatures des époux et des témoins. Signatures de Quehen et Guilbert, pères) avec descendance Guilbert à Beuvrequen (3 garçons entre 1843 et 1847) malgré le décès prématuré de Marie Claudine Joséphine en 1848, à 32ans (les témoins sont Antoine Paque, 53ans, propriétaire et Augustin Lemaire, 31ans, voiturier)

Suit Marie Catherine Rosalie Dacbert, née en 1785 (Le parrain est Louis Jacques Framery, probablement le grand-oncle par alliance, époux de Marie Jeanne Dagbert, et la marraine, Marie Louise Catherine Augustine Joseph Defosse) qui épouse elle-aussi en 1813 à Beuvrequen Jean Pierre Grégoire Flahault, 21 ans, maçon à Marquise fils de François Joseph Flahault, maçon, et de feue Marie Thérèse Pouilly, (Les témoins sont François Joseph Flahault, 60 ans, de Marquise père de l'époux ; Louis Mouton, 47 ans, ami de l'époux ; Louis André Dacbert, 25 ans, de Beuvrequen, frère de l'épouse et Augustin Dacbert, 23 ans, de Beuvrequen, frère de l'épouse . Signatures des époux et des témoins). Le couple Flahault-Dagbert demeure d’abord à Beuvrequen où naît en 1814 Marie Catherine (avec de nouveau Louis Mouton, 48ans, instituteur, et Augustin Dagbert, 24ans, cultivateur, probablement l'oncle maternel, tous deux de Beuvrequen, qui signent comme témoins). Par la suite , ils retournent à Marquise où Pierre est toujours maçon et où naissent successivement Pierre Marie en 1817 (Pierre Marie Lavoine, 35ans, propriétaire à Wimille et  Hubert Augustin Selingue, 36ans, meunier à Marquise sont les témoins), Geneviève Louise en 1821 (comme témoins à la naissance, on retrouve Louis Dagbert, 33ans, cultivateur à Beuvrequen, probablement l’oncle du côté maternel  et Charles Fermant, 27ans, praticien soit clerc à Marquise) et Marie Thérèse Coelina en 1824 (André Eliet, 22ans, cultivateur et Charles Fermant, 30ans, huissier à Marquise sont les témoins). Dans le recensement de Marquise en 1836, on retrouve Pierre Flahault, 44ans, maçon, Catherine Dagbert, 50ans, son épouse, Catherine, 22ans, Pierre, 19ans, maçon, Geneviève, 14ans et Célina, 11ans, leurs enfants.  Le seul des quatre enfants à se marier est Geneviève Louise Flahault, en 1847 à Marquise, avec Victor Félix Liévin Legrand, chaudronnier de 21ans à Marquise, fils de François Legrand et Marie Louise Honorine Boulanger, propriétaires à Marquise (Les témoins sont Marie Marc Legrand, 31ans, Pierre François Legrand, 28ans, menuisiers à Marquise, frères de l'époux, Pierre Marie Flahault, 30ans, maçon, frère de l'épouse et Augustin Dacbert, 58ans, propriétaire à Wimille, son oncle. Les parents, avec Pierre Flahault devenu propriétaire, sont présents et consentants. Signatures des époux, de leur parents sauf la mère de l'époux, et des témoins). Geneviève s’éteint veuve à Marquise en 1908, à 87ans. On retrouve son frère et ses sœurs toujours chez leurs parents dans le recensement de Marquise de 1866 où Pierre est cultivateur. Il décède en 1868, à 76ans, propriétaire (Les témoins sont François Bertin, 46ans, courrier et Isidore Noel, 58ans, charron, des voisins). Catherine, son épouse, le suit peu de temps après, en 1875, à 90ans, propriétaire rentière à Marquise (Les témoins sont Charles Hautefeuille, 40ans, cafetier et Edouard Leporcq, 27ans, agent télégraphique). Les autres enfants s’éteignent célibataires dans la maison familiale de la rue de l’Église au cours des années suivantes : l’aînée Marie Catherine Flahault en 1877, à 62ans, rentière, puis Pierre Marie Flahault, en 1902, à 85ans, rentier, et finalement Marie Thérèse Coelina Flahault en 1907 à 83ans.

Suit Louis Antoine André Dacbert, né en 1787 (Le parrain est Antoine Paris, jeune homme de la paroisse et la  marraine, Jeanne Antoinette Boningue, tante, en fait plutôt grand-tante  paternelle puisque c'est vraisemblablement l'épouse de Bernard Dacbert). En 1806, c’est vraisemblablement le Louis Dacbert de 21 ans, cultivateur à Beuvrequen, qui signe comme témoin à la naissance de Marie Delaheude à Beuvrequen.  En 1812, à 24 ans et cultivateur à Beuvrequen, il signe comme témoin avec son frère Augustin, au mariage de François Benoit Journé, manouvrier à Ambleteuse et Marie Magdeleine Pétronille Famchon, de Beuvrequen, à Beuvrequen. Comme on l’a vu plus haut, il signe également comme témoin au mariage de ses sœurs Claudine et Catherine en 1813 à Beuvrequen. Dans le recensement de 1820 à Beuvrequen, il apparaît comme Louis Dacbert, cultivateur de 33ans, avec son frère Augustin,30ans, aussi cultivateur et une domestique de 28ans, Marie Louise Marette, qui deviendra son épouse. Par la suite, toujours cultivateur à Beuvrequen, il signe comme témoin (louis dacbert ou louis andré dacbert) la plupart des actes de mariage de Beuvrequen de 1821 à 1825, en particulier : (1) le mariage de Jean Audinet, marchand de vin et Marie Magdeleine Willaume, ménagère, en 1820 (2) le mariage de Jean Louis Marie Mouchen, et Marie Joséphine Rosalie Journé, également domestique, en 1824. On retrouve également sa signature sur les actes de décès suivants ; (1) Pierre Seiller, 78 ans, charron en 1821 (2) Magdeleine Caroline Wasselin, 4 ans, en 1823 (3) Jacques Fayeulle, 70 ans, cultivateur en 1833. En 1836, à 48ans et toujours cultivateur à Beuvrequen, il épouse à Wimille Marie Louise Augustine Marette, ménagère de 44ans à Wimille, originaire d’Hydrequent, fille des défunts Jean Marie Adrien Marette et Marie Anne Leurette, tous deux décédés à Hydrequent (Les témoins sont Augustin Dacbert, 46 ans, cultivateur à Wimille, frère del'époux; Constant Lecaille, 63 ans, cabaretier à Wimille ; Charles Boulanger, 44 ans, cordonnier à Wimille et Auguste Arnoult, 32 ans, instituteur. A noter que le témoin Charles Boulanger est l'époux de Marie Thérèse Rosalie Dacbert des Dagbert d'Audinghen. Signature de l'époux et des témoins. L’épouse ne signe pas) sans descendance connue. Le couple Dacbert-Marette est d’abord à Wimille au hameau de Pisvert dans le recensement de 1846 avec Louis Dagbert, 58ans, cultivateur, Marie Louise Marette, 53ans, son épouse, Augustin Dagbert, 56ans, cultivateur, son frère et Sophie Lheureux, 16ans, servante puis de retour à Beuvrequen dans le recensement de 1856 au hameau de Communette, chemin de Collincthun avec les mêmes sans la servante. Louis s’éteint, propriétaire, en 1862 à Beuvrequen, à 75 ans (les témoins sont Louis Merlin, 26 ans, instituteur primaire  et Edouard Caroux, 36 ans, surveillant mineur).

Le dernier enfant du couple Dagbert-Lemattre, Jean François Augustin Dacbert, né en 1790 (Le parrain est François Augustin Lorge, fermier à Beuvrequen et la marraine, Augustine Rosalie Donse, une cousine) est resté très proche de son frère Louis tout au long de son existence. Cultivateur à Beuvrequen comme son frère, on retrouve sa signature sur plusieurs actes de Beuvrequen. Outre ceux déjà mentionnés plus haut, il y a : (1) le décès de Séraphine Rose Bonvarlet, 27 ans, couturière en 1822. (2) le mariage d’Antoine François Alexandre Caulier, manouvrier à Marquise et Marie Thérèse Manidren, ménagère à Beuvrequen, à Beuvrequen, en 1827. Resté célibataire, il meurt à Beuvrequen à 72 ans, en 1862, la même année que son frère et lui aussi propriétaire (les témoins sont Cyrille Brebion, 30 ans, domestique et Edouard Caroux, 35 ans, surveillant mineur)

Avec Louis et son frère Augustin Dacbert, la branche des Dagbert de Tardinghen issue de Louis, fils de Vincent, se termine pour ce qui a trait à la transmission du patronyme.

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