2-3-4 Les enfants de Jacques Dacquebert et de Françoise Viellot à St Martin et Dunkerque

Le couple de Jacques Dacquebert et de François Viellot semble s’être établi dans la paroisse de St Martin ou ils s’étaient unis en 1685 : les trois premiers enfants, de 1686 à 1689 (Antoinette, Marie Françoise et Jacques), sont baptisés à St Nicolas tandis que les deux suivants, de 1694 à 1697(Nicolas et Marie Jeanne) le sont à St Martin mais le dernier enfant connu, Marie Françoise, née en 1701, est baptisée à St Joseph de la haute ville de Boulogne (Table 3). Les parrains et marraines sont  Jean Dupont et Antoinette Dacquebert pour Antoinette en 1686, Jacques Clément de la paroisse St-Martin et Marie Sauvage de St Nicolas pour Marie Françoise en 1688, Jacques Gest et Jacqueline Labarre pour Jacques en 1689, Nicolas Lapointe de Wimille et Francoise Quenet de St-Martin pour Nicolas en 1694, Jean Lambert  et Marie Jeanne Offraye de St-Nicolas pour Marie Jeanne en 1697 et finalement Daniel Derouhart et Antoinette Leclercq pour Marie Françoise en 1701. La première Marie Françoise est morte en bas-âge; on a perdu la trace d’Antoinette, Nicolas et la deuxième Marie Françoise; seuls Jacques et Marie Jeanne semblent avoir fondé des familles.

Selon le contrat de mariage de sa sœur Marie Jeanne en 1736 chez Me Du Sommerard (aimablement transmis par André Vasseur), Jacques Dacquebert fils était cordonnier aux Tintelleries, maintenant quartier de Boulogne mais rattaché à cette époque à la paroisse de St Martin. En 1717,  il épouse à Questinghen (maintenant rattaché à Baincthun, à l’est de Boulogne) Antoinette Brisbart (ou Brisebarre) de cette paroisse, fille de Philippe Brisebart, manouvrier, et Jeanne Lardé (L’acte précise l’ascendance des époux qui laissent leur marque. Marques de Jacques Dagbert, probablement le père de l’époux et de Philippe Brisbart, probablement le père de l'épouse. Signatures de Pierre Roussel, Claude Amant et Oudard Martin). On leur connaît six enfants. Les deux premiers ainsi que le quatrième sont baptisés à l’église St Joseph de la haute ville de Boulogne. Tous les autres le sont à St Martin. Assez curieusement, pour les trois premiers enfants, l’épouse de Jacques est identifiée comme Marie Tigny. Les parrains et marraines sont : Sébastien Desvimes et Marie Louvet pour Jacques en 1718, Jean Caron et Marie Anne Robbe pour Jean Jacques Marie en 1721, Pierre Devuime de St-Nicolas  et Marie Marguerite Louvet de St-Joseph  pour Pierre Marie en 1723, Me Pierre Reimbaut fils et Mlle Marie Louise Cazin pour Marie Louise Péronne en 1724, Jean Herbau(l)t et Marie Marguerite Miloriaux  de la haute ville de Boulogne pour Marie Marguerite Antoinette en 1729 et finalement Pierre Calard de la basse ville de Boulogne et: Marie Jeanne Dacquebert (par la signature, c'est la tante épouse de Denis de Roussent) pour Jacques en 1732.
Il semble que trois de ces enfants atteignent l’âge adulte et fondent une famille. La première à le faire serait Marie Louise Peronne Dagbert qui en 1756 à St Martin épouse Alexandre Joseph Smitgard (ou Smidar, Smithard), caporal de 31ans au régiment irlandais de Bulkeley, compagnie de Monsieur Fitzgerald, veuf de Louise Vandenhoutte qu’il avait épousée en 1753 à Calais (geneanet fanzini), fils d’Alexandre Smithard  soldat né en Angleterre et de défunte Louise Robert (Marques des époux. Marques de Jacque Dagbert père et fils, respectivement le père et le frère de l'épouse. Marque de Thomas Vuibusson et signature de Simon Suratte ou Surateau, amis de l'époux.). Cette union sera de courte durée puisque dès 1758, Alexandre Smitgard, devenu sergent, se remarie à Boulogne St Joseph avec la servante Marie Madeleine Austreberthe Deparis (geneanet franzini).  
Son frère Pierre Dagbert est maçon en 1759 quand il épouse à St Joseph Marie Louise Feuillet, fille des défunts Louis Feuillet et Jeanne Thumerelle de cette paroisse (L’acte donne l’ascendance des époux.Signature de Pierre Dacber, de Marie Louise Feuillet  et de Denis De Roussent, l’oncle de l’époux. Marque de Jacques Dacquebert, père de l’époux, qui a déclaré ne savoir écrire. Marques des confirmées cousines qui ont déclaré ne savoir écrire. Signature de François Deguisnes, Dieuset et Dubois qui apparaissent sur la plupart des actes de cette période). Comme beaucoup d’autres Feuillet, Marie Louise est originaire de Preures dans le Haut Boulonnais (au sud de Desvres). Le couple Dagbert-Feuillet aurait eu deux enfants baptisés à Dunkerque où Pierre travaille comme maçon. L’aînée Marie Louise Dacberre, baptisée en 1760 (le parrain est Pierre Legrietz et la marraine, Marie Louise Duhamelle) épouse en 1787 à Dunkerque Gabriel Philibert Petit, 24ans, fils de Charles Petit, « deschargeur » et Anne Marie Prot (Les témoins sont Pierre Prot, déchargeur, rue de Soubise, oncle du contractant, Jean François Clayssen , déchargeur, rue de St Eloy, Pierre D'acberre, compagnon maçon, rue de Soubise, père de la contractante et Pierre Desgrange, ancien marin, rue St Louis. Seuls les témoins D'acberre et Desgrange signent). Le couple Petit-Dacberre a au moins un enfant, Marie Louise Petit, baptisée en 1788 à Dunkerque et qui épouse successivement le marin Benoit Louis Vanrycke en 1817 et, après la mort en mer de ce dernier, le « brouetteur » Félix Jacques François Rousselle, en 1821, les deux fois à Dunkerque. Gabriel Petit s’éteint dès 1792, « doyen des déchargeurs » (Son frère Nicolas Joseph Petit et son beau-frère, Pierre François Jacobs, signent comme témoin). Marie Louise, alors marchande de 33ans, se remarie en 1793 à Dunkerque avec Jean François Joseph Deplancque, lui aussi brouetteur  et âgé de 27ans (plus tard il est charpentier de  navire) natif de Millam près de Bergues,  fils des défunts Pierre Joseph Deplancque, tisserand, et  Anne Jeanne Galliot (Les témoins sont Pierre François Jacobs, déchargeur, beau-frère de la future épouse, Hubert Gautier, commis au magasin des fourrages de la République, Nicolas Martin, journalier, et  Jean Baptiste Prouve, déchargeur, ces trois derniers amis de l’époux. L'époux et les quatre témoins signent). On leur connaît au moins quatre enfants nés à Dunkerque entre 1794 et 1801 avec les témoins qui suivent : Pierre François Jacobs, déchargeur, oncle maternel par alliance et Marie Catherine Deschamps épouse de Jean Delaurier, marin pour Isabelle Françoise en 1794,  Jacques François Houbracke, 38ans, marin et Marie Marguerite Pétronille Dacberre, 34 ans, épouse de Pierre François Jacobs pour Marguerite Jacqueline en 1798,   Pierre François Louis Hammeur, 26ans, de Dunkerque et Marie Louise Lamoive, 26ans, de Petite Synthe pour Marie Antoinette en 1800 et finalement Pierre Jean Noel Fayolle, 54ans, tourneur en bois, et Anne Jeanne Antoinette Lefebvre, 37ans, épouse de Charles François Alexis Dehon, tailleur, pour Pierre Antoine en 1801. Ce même Pierre Antoine Delplancque est tonnelier et vit chez sa mère veuve en 1826 quand il épouse  Thérèse Félicité Decanter  avec descendance Delplancque à Dunkerque. Marie Louise décède en 1844, à 84ans, veuve et journalière, à l’hospice de Dunkerque.
Sa sœur cadette,Marie
Marguerite Dacberre baptisée en 1764 (P: Théodore Silvin Macquinghen M : Marie Marguerite Hautefeuille) épouse en 1788 à Dunkerque le deschargeur de 25ans Pierre François Jacobs,  fils de François Jacobs et Louise Françoise Cottet (les témoins sont Gabriel Petit, Liévin Cassier  et Jean François Vaneegher, tous trois déchargeurs à Dunkerque ansi que Pierre Dacberre, père de l’épouse et bouquetier? rue de Soubise à Dunkerque. Seuls l’époux et les témoins Dacberre et Cassier signent).  Le couple Jacobs-Dacberre a au moins cinq enfants nés à Dunkerque entre 1791 et 1808 et trois de ces enfants prennent époux, tous à Dunkerque. Jean François Jacobs, né en 1791, est lui-aussi déchargeur quand il épouse en 1820 Pétronille Jeanne Mulliser, 22ans, fille de Pierre Charles Louis Mulliser et Marie Louise Eléonore Cassier (Témoins : Cornil François Jacobs, 55ans, déchargeur, oncle de l'époux, François Deplanque, brouetteur, 55ans, oncle maternel par alliance de l'époux, Jacques Marie Lefebvre, 57ans, brigadier de police et François Marie Toussaint Leguay, 30ans, déchargeur, tous de Dunkerque. Les époux et la mère de l'époux ne signent pas. Les quatre témoins signent). Isabelle Victoire Virginie Jacobs, née en 1797, épouse en 1822 Pierre Louis François Beck, tonnelier de 23ans, fils de Pierre Beck, cordonnier et feue Françoise Joseph Bla (Les témoins sont le père de l'époux, Pierre Beck, âgé de 56ans, Jean François Jacobs, 31ans, déchargeur, frère de l'épouse, Jean Lambert Aguise, 42ans, maréchal-ferrant et Charles Joseph Deswaerte, 40ans, tonnelier. L'épouse signe ainsi que le témoin Aguise. L'époux, la mère de l'épouse, Marie Marguerite Dacbert, et les trois autres témoins ne signent pas). Finalement, Nicolas Louis Jacobs, né en 1806, est lui aussi déchargeur à Dunkerque (mais aussi marin; il périra en mer en 1839) quand il épouse en 1829 Joséphine Claire Crépel, journalière de 19ans, fille de Pierre François Crepel, journalier, et  Marie Thérèse Alloy (Les témoins sont Jean Baptiste Devlunder, 33ans, , Jean Baptiste Follets, 30ans, et François Joseph Gamain, 26ans, tous trois déchargeurs et Henry Eugène Lefranc, 21ans, boulanger.  Seul le père de l'époux et les témoins Devlunder et Lefranc signent. Les époux, leurs mères et les deux autres témoins ne signent pas) avec descendance Jacobs à Dunkerque.

Marie Louise Feuillet s’éteint à Dunkerque en 1768, à l’âge de 37ans et en 1770, Pierre Dacberre, alors âgé de 42ans, se remarie, toujours dans l’église St Joseph de la haute ville de Boulogne, avec Marie Françoise Fourmenoir, 36ans, native d’Halinghen, fille des défunts Charles Fourmenoir et Madeleine Dedelo (Signature de l’époux, Pierre Dacberre et marque de l’épouse. Signatures de Joseph Bonvin, de Jacques Joseph Maillard, de Jean Antoine Angois, de Marc Antoine Vigneron et de François Marie Sauvage). Plusieurs enfants naissent de ce deuxième mariage. Ce sont toutes des filles et elles sont baptisées à Dunkerque entre 1770 et 1778 avec les parrains et marraines suivants : Sr Julien Pancet et Dmlle Marie Anne Devinck pour Marie Françoise Rosalie en 1770, Pierre Nicolas Degrange et Marie Marguerite Leleu pour Marie Françoise en 1775, Joseph Delveu, 38 ans et Pierre Joseph Brismael, 28 ans, journaliers a Dunkerque pour Marie Madeleine, de même qu’Hipolite Vercoustre et Anne Marie Kindt pour Anne Marie, toutes les deux en 1778 (ce sont des jumelles). Pas de mariages dans cette descendance mais beaucoup d’enfants naturels : Pierre de Marie Françoise en 1796, Henriette en 1803, Marie Anne en 1805, Rosalie Sophie en 1815, tous trois de Marie Madeleine (qui s’éteint en 1833) et Marie Madeleine d’Anne Marie en 1812.

Le dernier enfant connu du couple de Jacques et Antoinette Brisbart, Jacques Dacquebert, baptisé à St Martin en 1732 (avec Pierre Calard de la basse ville de Boulogne  comme parrain et Marie Jeanne Dacquebert, très probablement, de par sa signature, sa tante épouse de Denis de Roussent, comme marraine) retournera s’établir dans la paroisse St Nicolas de la basse ville de Boulogne comme maître couvreur et perpétuera cette branche principale que nous allons suivre dans un prochain chapitre.

Le dernier enfant connu du couple de Jacques et Françoise Viellot, Marie Jeanne Dacquebert, baptisée en 1697 à St Martin (le parrain est Jean Lambert et la marraine, Marie Jeanne Offraye de St-Nicolas) épouse en 1736 à St Martin Denis de Roussent (Pas d'ascendance sur l'acte de mariage. Denis de Roussent est de la paroisse ND de Montreuil. Marie Jeanne Dacquebert est de la paroisse St Nicolas de la basse ville de Boulogne. Signatures des époux. Marques de Jacques Dacquebert, probablement le frère aîné de l'épouse, et de Marie Antoinette Brisebarre, probablement son épouse. Signatures de Jacque Mass(e), d'Élisabeth  Derous(sent), Felix Maury et pier mari dacbert, probablement le neveu de Marie Jeanne, fils de Jacques et Marie Antoinette Brisebart, même s'il n’a que treize ans). Un contrat de mariage chez le notaire Du Sommerard (aimablement transmis par André Vasseur), précise que Denis est garçon cordonnier à Boulogne mais natif de Montreuil (fils de feu Denis et Marie Marguerite Legrix) tandis que Marie Jeanne est fileuse à Boulogne. Marie Jeanne est accompagnée de Jacques Dacquebert, son frère, cordonnier aux Tintelleries, paroisse de St-Martin, et Marie Antoinette Brisebarre sa femme, de Pierre et Marie Louise Dacquebert, ses neveu et nièce (ce seraient les enfants de Jacques et de Marie Antoinette Brisbart mêmes s’ils n’ont respectivement que 13 et 12ans), et de Louis Marie Le Porcq, marchand à Boulogne, et Françoise Mansse, ses bons amis. Le couple a au moins deux enfants dont Jacques Droussant qui en 1762, alors qu’il est garçon cordonnier de 23ans, probablement chez son père devenu maître cordonnier (en 1758 au décès de Marie Jeanne son épouse à 60ans), épouse à St Nicolas Jeanne Françoise Sauvage, 25ans, fille de François Sauvage et Jeanne Delpierre (En présence de Louis Delvoye et Louis Libert, amis de l'époux, François Sauvage, père de l'épouse et Pierre Voisin, son cousin. L'époux et les quatre témoins signent mais pas l'épouse. Aussi signature d'un deuxième François Sauvage et de Pierre François Sauvage) avec descendance Droussant à Boulogne.

 

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