Six de ces enfants meurent en bas
âge et leurs actes de décès sont consignés dans les registres de St
Nicolas. Des cinq enfants qui auraient survécu, on pense que Pierre Dacquebert qui naît en 1677 est celui qui épouse en 1701 à St Nicolas, Isabelle Ducrocq, dont l’ascendance n’est pas précisée (L’acte
de mariage porte les marques de Pierre Dacquebert et Isabelle Ducrocq,
les époux. Il porte également les marques de Pierre Dacquebert,
probablement le père de l’époux, de Barbe Ducrocq et de Jean Mascot. On
y trouve également la signature de Jean Barbe, probablement l’oncle du
côté maternel et ce qu’on pense être la marque de Magdeleine David,
l’épouse de Jean. Le témoin Jean Mascot est vraisemblablement le Jean
Mascot (1672-1754) cordonnier en viel, époux de Marie Marguerite
Ducrocq (1669-1743), fille d'Antoine Ducrocq et Gabriel Victoire
Magnier décrit par geneanet euphroisine. Le témoin Barbe Ducrocq serait
probablement la Barbe Ducrocq (1679-1736), sœur de Marie Marguerite et
épouse de Nicolas Ducatel (ca1656-1736) en 1690 selon la même source.
Suite à la présence de ces deux témoins, on peut penser qu’Isabelle
Ducrocq serait une sœur de Marie Marguerite et de Barbe mais les
deux autres filles du couple Ducrocq-Magnier sont Marguerite et Marie
Madeleine) On a recensé huit enfants de ce couple, tous baptisés à St Nicolas de 1702 à 1718 avec
les parrains et marraines suivants : Jean Masco (déjà témoin au
mariage) et Magdeleine Roche (probablement l’épouse de Claude Mascot,
maître cordonnier en viel et frère de Jean d’après geneanet
euphroisine) pour Marie Isabelle en 1702, François Yvart et Peronne
Lenoir pour Peronne en 1703, Jacques Augustin Grilly et Barbe
Catherine Delebarre pour Barbe Jacqueline en 1706, Antoine Dacquebert
(peut être le fils de Jean et Antoinette Dubois et époux de Catherine
Ducrocq –voir plus haut) et Antoinette Ducatel ( peut-être la fille
aînée du couple de Nicolas Ducatel et Barbe Ducrocq) pour Antoine en
1708, Antoine Butor et Françoise Angélique Bourdon (vraisemblablement
la fille de Nicolas Bourdon de St léonard, déjà parrain de Gabriel et
Marie Louise Dacquebert, frère et sœur de Pierre, en 1672 et 1681
respectivement), Oudard Frechon et Catherine Lasalle pour Oudart en
1713, Maxime Werque et Barbe Ducrocq (probablement celle qui témoigne
au mariage de 1701) pour Barbe en 1715, et finalement Jacques Felix et
Antoinette Lelievre ( vraisemblablement la deuxième épouse de Louis, le
frère de Pierre, à Marquise en 1716 – voir plus bas).
Là
encore la mortalité infantile est élevée puisque au moins quatre des
huit enfants meurent en bas-âge. Une cinquième, Barbe, née en 1715,
meurt apparemment célibataire à l’Hôpital St Louis en 1743 (Jean Mascot
est de nouveau témoin). Deux des enfants se marient à Calais, où
Isabelle Ducrocq (parfois Isabelle Antoinette ou Antoinette ou
Elizabeth) et peut-être Pierre semblent avoir déménagé après 1720.
L’aînée Marie Isabelle Dacquebert y épouse en 1734 Louis Laillet, fils de René et Marie Gibereau (Marques
de Louis Laillet, Marie Elisabeth Dacqbert et Elisabeth Ducrocq, mère
de l'épouse. Pas de marque de Pierre, le père de l’épouse. Signatures
de Radenne, François Feva, Imbert, Louis Imbert et Jean Antoine Boity). L’année suivante, c’est au tour de Péronne Dacquebert d’épouser Simon Fontaine de la paroisse St André de Lille, fils de François Fontaine et ? Bicheron (Signature
de Simon Fontaine et marque de Peronne Dacquebert. Signatures des
mêmes Radenne, Imbert, François Feva plus François Rembert. Pas
de marque des parents de Péronne). Enfin Françoise Angélique, née en 1709, est probablement l’Angélique Dacquebert
qui en 1738 donne naissance à Boulogne St Nicolas à un fils illégitime
prénommé Jean Louis Baptiste qu’elle dit être des œuvres du soldat Jean
Baptiste Berger (baptême en présence de Marie Jeanne Souvia,
sage-femme jurée, Marie Louise Tuillier et Jeanne Croiseil. Le parrain
est Jean Baptiste Teillier et la marraine Louise Dachicourt)
Parmi les autres survivants du couple de Pierre et Antoinette Barbe, on pense que Jean Dacquebert, né en 1679, est celui qui en 1702 épouse à St Nicolas Jeanne Maquet d’ascendance inconnue (L’acte
de mariage porte les marques des époux, de Pierre Dacquebert, qui
pourrait être soit le père présumé de Jean ou son frère aîné, et de
Pierre Macquet. Signatures de Nicolas Fournier et Antoine Ohier). Trois enfants du couple sont baptisés à St Nicolas entre 1702 et 1706 avec
les parrains et marraines suivants : Jean Dieuset et Barbe Goddin pour
Barbe en 1704, Oudart Polez? et Barbe Pourre pour Jean en 1705 et
finalement Charles Roussel et Marie Françoise Coillot pour Thomas en
1706. Thomas est probablement le fils de défunt Jean Dagbert et
? Maquet âgé de trois ans qui est inhumé à St Nicolas en
décembre1709. Jean est vraisemblablement le fils de Jean Dacqbert et
Jeanne Maquet âgé de cinq ans également inhumé en décembre1709 en
présence de Pierre Dacquebert, probablement le frère de Jean le père.
Curieusement en janvier 1710, on enterre de nouveau Jean, fils de Jean
Dagbert et Jeanne Maquet âgé d’environ cinq ans.
Une sœur des précédents, Marie Louise Dacquebert, née en 1681, est probablement celle qui en 1708 épouse à St Nicolas Antoine Deville dont on ignore l’ascendance (Marque des époux et de Pierre Dagbert père, Pierre Dagbert, Jean Dagbert et Louis Dagbert, probablemennt les frères de Marie Louise, Anthoine Dagbert, probablement son cousin, Anthoinette Barbe, probablement sa mère et Marie Jeanne Deville. Signature de L. Grandsire). On leur connaît une fille née vers 1711 et morte en bas âge, la même année, à Baincthun chez sa nourrice. Marie Louise, veuve d’Antoine Deville, est inhumée au dans le cimetière de St Nicolas en 1761 à 83ans (Jean Baptiste Bonnet et Louis Delvoye signent comme témoins).
Le quatrième enfant de Pierre et Antoinette Barbe qui aurait fondé une famille est Louis Dacquebert, né en 1687. En 1710, ce serait lui qui épouse à St Nicolas Marie Manchuelle ou Mansuelle (Les
époux laissent leur marques ainsi que trois témoins : Pierre Dacqbert,
vraisemblablement le frère aîné de l’époux, Antoine Desgardin et
Françoise Bonte. Le quatrième témoin est Jean Barbe, vraisemblablement
l’oncle maternel de l’époux, qui signe). Geneanet vlecuyer fait
de Marie la fille de Jean Manchuelle, laboureur propriétaire à
Baincthun et Marie de Manneville avec douze frères et sœurs pour
la plupart nés à Baincthun entre 1668 et 1692. Le couple
Dacquebert-Manchuelle a quatre enfants baptisés à St Nicolas entre 1710
et 1715 avec les parrains et marraines suivants : Victor Wyant.
et Jeanne Lemaire pour Victor en 1710, Antoine Marcq et Anne
Monbaillard pour Antoine en 1712, Mr Laurent Guibour et Mlle Marie
Marguerite Trillerie pour Marie Magdeleine en 1714 et finalement Marc
Ivart et Marie Picard pour Marie Louise en 1715. Tous ces
enfants meurent en bas-âge sauf Antoine qui est à l’origine d’une
importante branche des Dagbert de Marquise que nous allons suivre dans
un prochain chapitre. Marie Manchuelle ne survit pas à la naissance de
sa dernière fille Marie Louise (on pense que c’est la Marie Massuette
âgé de 36ans dont l’acte de décès suit celui du baptême de Marie Louise
dans les registres de St Nicolas).
Louis se remarie en 1716 à Marquise avec Antoinette Lelièvre, fille d'Antoine Lelièvre et Antoinette Noel de Marquise (l’acte confirme l’ascendance de Louis mais ne porte que sa marque). De ce deuxième mariage naissent sept enfants dont deux jumelles, baptisée à St Nicolas entre 1717 et 1730 avec
les parrains et marraines suivants : Jean Jardinier et Elizabeth
Dubreuil pour Antoinette en 1717, François Ivart et Madeleine Ohier
pour Louis François en 1722, Jacques Capron et Marie Catherine
Dubois pour Marie Jacqueline, la première jumelle, en 1724,
Robert Ivart et Marguerite Jardinier pour Marguerite, la deuxième
jumelle, Michel St Pol et Marie Barbe Masse pour Marie Barbe Antoinette
en 1726, Jean Jacques Quenet et Marie Anne Dumoulin pour Jean
Jacques en 1728 et finalement Pierre Quenet et Marie Louise ? pour
Louise Antoinette en 1730. On apprend que Louis est couvreur de tuile au décès de son fils Jean Jacques à 10ans en 1738 (l’autre témoin qui lui signe est Antoine Dagbert, probablement son fils du premier mariage).
En 1743, au mariage de son fils Louis François, il est qualifié de
maître couvreur de tuiles et à celui de son fils Antoine à Marquise la
même année, il est propriétaire à Boulogne. A son décès en 1744 à St
Nicolas (avec Antoine Dagbert, probablement son fils, et Jacques
Hiance, probablement son beau-frère cordonnier à Marquise et époux de
Maie Jeanne Lelievre sœur d’Antoinette, qui signent comme témoins),
il est maître couvreur de 60ans (en fait 57ans). Son épouse lui survit
au moins jusqu’en 1753. Comme ceux du premier mariage, la plupart
des enfants du deuxième mariage meurent en bas-âge. Seuls Louis
François et Marie Jacqueline se marient. Louis François Dagbert (c’est désormais le patronyme courant) est maître couvreur de tuiles comme son père quand il épouse en 1743 à St Nicolas Marie Barbe Hede, 38ans, de la paroisse St Joseph mais d’ascendance non précisée (Mariage
en présence de Louis Dagbert, maître couvreur de tuile et Antoinette
Lelièvre. père et mère du mariant qui ont consenti et qui par la
présente consentent à son mariage, de Jacques Hubert, bourgeois de la
haute ville, de Jean Antoine Ducrocq, marchand de cette paroisse.
Signatures de Louis Dagbert et Marie Barbe Hedde, les époux, de Louis
Dagbert, vraisemblablement le père de l'époux même s’il ne pouvait
signer ses deux actes de mariage, d'Antoine Dagbert, vraisemblablement
son demi-frère. Signatures Ducrocq et Hubert. Marque d’Antoinette
Lelievre). On ne leur connaît pas de descendance et on n’a pas retrouvé leurs actes de décès. Marie Jacqueline Dagbert épouse en 1753 à St Nicolas Pierre Boucher, boulanger de 35ans à Samer, veuf de Charlotte Geneau (Mariage
en présence de François Durand, Antoine Labarre et Nicolas Dezoteux,
Marie Antoine Lelièvre mère de l'épouse qui a déclaré ne savoir
écrire, Antoine Dagbert, probablement le demi-frère de l'épouse,
Jacques Le Roux et Louis François Dagbert, probablement le frère de
l'épouse. L'épouse ne signe pas. Signatures Boucher, Durand, Dagbert,
Labarre et Dezoteux) mais là encore on ne leur connaît pas de descendance et on n’a pas retrouvé leurs actes de sépulture.
Enfin, la benjamine de la famille Marie Magdeleine est probablement la Madeleine Dagbert, fille de Pierre et de Barbe Janbarbe(!), qui décède à l’Hôpital St Louis de Boulogne en 1760 à 70 ans
Pour
revenir à Pierre Dacquebert père, on pense que c’est le Pierre
Dacquebert qui est inhumée en 1703 à St Nicolas « âgé d’environ 75ans »
alors qu’il n’en a à peine 60. Quant à Antoinette Barbe, c’est
vraisemblablement elle qui décède à St Nicolas en 1721 « à l’âge de
78ans » alors qu’à cette date, elle n’a que 72 ans. L’autre Antoinette
Barbe qui décédé à St Nicolas en 1728 « à 86 ans » est clairement
identifiée comme la sœur cadette, veuve de Louis Loyson.