Des Dagbert du « Haut Pays » à Marck au  18e siècle (Table 4)

Dans le courant du 18e siècle, on peut noter l’arrivée ou plus précisément le passage à Marck ou les paroisses voisines comme Oye, de plusieurs Dacquebert ou Dacbert originaires des paroisses du Haut Pays boulonnais à l’ouest de la plaine calaisienne. 

Catherine Dacbert de St-Inglevert épouse d’Adrien Bacre de Guemps

En 1718 Catherine Dacbert épouse Adrien Bacre à Marck. Les deux époux qui sont de Marck laissent leur marque ainsi que deux témoins : Marc Noel et Daniel Dagbert. On retrouve le couple Bacre-Dacbert à Guemps où Catherine donne naissance à quatre enfants Bacre : Nicolas en 1721 (Parrain : Nicolas Collet qui signe et marraine : Catherine Noël. A noter que d’après sa signature, Nicolas Collet ou Colle est le laboureur de Guemps qui se marie en 1727 à Marck avec nulle autre qu’une Catherine Noël), Marie Catherine en 1722 (Parrain : Jean François Dagbert qui ne signe pas et marraine : Jacqueline Henry qui signe, tous deux de Marck. Le parrain est vraisemblablement le Jean François Dacbert fils d’Antoine et Jeanne Feramus, né à Oye en 1701 et qui épouse Péronne Flour à Marck en 1728 – voir la section précédente), Adrien en 1723 (Parrain : Antoine Pollard et marraine : Marie Jeanne Annecrit. tous deux de Marck et qui signent. A noter que d’après sa signature, Antoine Pollart est alors l’époux d’Anne Deleglise mariée en 1714 à Marck après un premier mariage avec Ester Pecqueux en 1702 dans la même paroisse. Comme expliqué dans notre texte sur les Dagbert de St-Inglevert, ce serait le fils de Jean Pollart et Antoinette Dacquebert baptisé à Caffiers en 1678) et finalement Marie Jeanne en 1724 (Parrain : Jean Delcloy de Coulogne qui signe et Catherine Noel de Marck qui ne signe pas. A noter, d’après sa signature, Jean Delcloy ou Delcloye est le fils de Jean Delcloye et Marie Jeanne Revillon de Coulogne qui épouse à St-Pierre en 1726 Marie Jeanne Fontaine).

Catherine Dacbert s’éteint à Marck en 1729 à environ 47ans  (sur l’acte de sépulture, outre la marque d’Adrien Bacre son mari, on retrouve la signature d’Antoine Pollard identifié plus haut, d’un certain Denizart, probablement le curé de Marck, et du clerc Pierre Devin de Marck). Adrien Bacre, déjà marié une première fois avec Jeanne Focassin entre 1714 et 1716, se remarie une deuxième fois en 1730 à Coulogne avec Marie Marguerite Deguingatte qui lui donnera quatre autres enfants Bacre à Coulogne puis aux Attaques entre 1731 et 1739. Adrien s’éteint en 1746 à Guemps à l’âge approximatif de 75ans (ce sont ses deux enfants avec Catherine Dagbert, Nicolas et Adrien, qui laissent leur marque sur l’acte de sépulture). Sur l’acte de sépulture de son fils Nicolas en 1749, on mentionne qu’il était fermier.

Nicolas Bacre, l’aîné des enfants du couple Bacre-Dacbert, décède célibataire chez le fermier Pierre Leuliette à Guemps en 1749 à l’âge de 25ans ou plutôt 28ans (inhumé en présence de ses sœurs ainsi que les sieurs Jean Noel et Antoine?, propriétaires, qui signent). Son frère cadet Adrien Bacre épouse en 1743 à Guemps Marie Jeanne Cleret, 20ans, de Guemps, fille de Jean Cleret et Marie Jeanne Louchet avec deux enfants Bacre baptisés à Guemps, Marie Jeanne Nicole en 1744 et Jacques Adrien en 1746 qui ne survit que 4mois. Ce même Adrien Bacre meurt prématurément à Guemps en 1746 à 22ans. Marie Jeanne, son épouse, se remarie trois fois par la suite. On ignore la destinée des deux sœurs de Nicolas et Adrien.

Selon geneanet vlecuyer, Adrien Bacre père est né à Fiennes en 1684 (au lieu de 1671 suggéré par le décès en 1746 à 75ans) fils d’Adrien Bacre, originaire de Wimille, et Françoise Noel de Ferques. Catherine Dacbert son épouse, serait la Chateraine Dagbert fille de Marcq Dagbert et Noelle Becquelin baptisée à St-Inglevert en 1688 (au lieu de 1682 suggéré par le décès en 1729 à 47ans). Comme indiqué dans notre texte sur les Dagbert de St-Inglevert, Marcq qui s’est marié avec Noelle en 1666 à St-Inglevert serait le frère aîné d’Antoinette qui épouse Jean Pollart vers 1668. Leur fils Antoine Pollart qui témoigne au décès de Catherine en 1729 est donc un cousin de celle-ci. Le Daniel Dagbert qui témoigne au mariage de Catherine en 1718 pourrait être un autre enfant du couple Dagbert-Becquelin baptisé en 1690 à St-Inglevert. On peut raisonnablement penser que d’autres membres de cette famille de St-Inglevert sont à l’origine d’autres Dagbert de Marck. Par exemple Anthoine Dacqbert époux de Jeanne Feramus de la section précédente est peut-être le Antoine, fils du couple Dagbert-Becquelin, baptisé à St-Inglevert en 1672. Cela expliquerait pourquoi Jean François Dacbert, le fils du couple Dacbert-Feramus, est parrain de la fille du couple Bacre-Dagbert en 1722.

Hubert Dacquebert de Landrethun-Caffiers à Marck, Oye et Coulogneau début du 17e siècle

Comme indiqué dans notre texte sur les Dagbert de Landrethun, parmi les enfants du couple de Jacques Dacquebert et Marie Roussel, celui que l’on peut retracer avec le plus de certitude, peut être en raison de la rareté du prénom, est Hubert Marie Dacquebert, baptisé à Caffiers en 1672. C’est fort probablement lui qui épouse en 1700 à Peuplingues Madeleine Deleglise. Les deux époux laissent leur marque sur l’acte ainsi que Pierre Roussel, probablement le frère de Marie Roussel et donc l’oncle maternel de l’époux. On trouve également sur l’acte les signatures de Marc Trouille, oncle présumé d’Hubert à cause de son épouse Péronne Dacquebert, Jacques Dacquebert, peut-être son frère ainsi que Jean Deleglise, peut-être le père de l’épouse ou son frère et Jacques Deleglise, peut-être son frère. Le mariage aurait donné lieu à un cm à Guînes. Selon Geneanet vlecuyer, Madeleine ou Marie Madeleine Deleglise est la fille de Jean Deleglise et Marie Ponteau baptisée à Guînes en 1682. Cette ascendance est corroborée par un contrat de mariage de 1721 chez Me Deletour à Marquise, rapporté par M. Hénon sur Gennpdc en 2011, entre Jean Deleglise, demeurant à Coulogne, fils de Jean et de Marie Pontiau, assisté de Hubert Dacquebert, son beau-frère à cause de Marie Madeleine Deleglise, sa femme ; d'Antoine Polart, aussi son beau-frère à cause d'Anne Deleglise, sa femme et Jeanne Teintelier, domiciliée à St Inglevert, assistée de Jeanne Guche, sa mère.

Le couple Dacquebert-Deleglise réside d’abord à Peuplingues où naît Marie Madeleine en 1701 (avec Anthoine Trouille, peut-être un cousin du père, fils de Marcq Trouille et Péronne Dacquebert, comme parrain et Marie Madeleine Noncle comme marraine). Par la suite, on les retrouve à Marck où sont baptisés Jean Hubert en 1703 (avec Jean de l'Église de Marck comme parrain et Antoinette du Formanoir de Calais comme marraine) et Marie en 1705 (avec Jean de Smither comme parrain et Marie Darsy comme marraine) mais dans les deux cas, ils meurent au bout de quelques mois. Ils sont à Oye en 1707 avec la naissance d’Anne (avec Adrien Brasset comme parrain et Anne Flahaut comme marraine, tous deux d’Oye) suivie de celle d’Hubert en 1709 (Nicolas Dacquebert de la paroisse de Coulogne est le parrain et Anne de l'Église de celle de Marck, peut-être la tante maternelle, la marraine) et de celle de Jacques en 1712 (avec François Tirant comme parrain et Antoinette Fontaine, comme marraine, tous deux de la paroisse d'Oye). C’est à Oye où Hubert apparaît comme laboureur dans le recensement des chefs de famille du Pays Reconquis de 1709. Finalement, ils sont à Coulogne en 1714 avec la naissance d’une deuxième Marie Madeleine en 1714 (Le parrain est Antoine Queval, laboureur et fermier à Coulogne et marraine, Marie Hembert, femme d'Antoine Dacbert, aussi de Coulogne) et Marie Elizabeth en 1717 (Jean Nuiart, fermier à Coulogne signe comme parrain et Elisabeth Pollart jeune fille de Marck, signe comme marraine). C’est dans ce dernier acte de baptême qu’on apprend qu’Hubert est laboureur fermier à Coulogne.  C’est aussi à Coulogne que malheureusement meurt la plupart des enfants du couple : Jacques en 1716, la deuxième Marie Madeleine et Marie Elizabeth en 1719 et finalement Hubert en 1724, à 15-16ans, peu après le décès de Hubert père, alors âgé de 45ans environ avec son frère Jacques Dacbert comme témoin. On ignore la destinée de sa veuve, Marie Madeleine Deleglise dont le nom n’apparaît pas sur les actes de sépultures de Coulogne dans les années qui suivent.

La descendance du couple Dagbert-Crendal de Boucres à Marck, Oye et Les Attaques

Plusieurs membres de la grande famille des Dagbert de Boucres (voir l’étude qui leur est consacrée) s’établissent à Marck au 18e siècle. Ce sont essentiellement les enfants du couple d’Antoine Dagbert (1688-1731) et Marie Jeanne Crendal (1691-1750) qui se marient à Boucres en 1711.

L’aînée du couple, Marie Madeleine Dagbert (1712-1775) épouse le laboureur de Marck Jean Stival (1707-1755) à Pihen en 1734, avec descendance Stival à Marck. Ils décèdent tous les deux aux Attaques.

Son frère Thomas Dagbert (1720-1765) épouse en 1752 à Marck Marie Antoinette Lambert originaire d’Oye. Le couple s’installe au Bas-Marck (Les Attaques) où Thomas est fermier. Leur fille aînée Marie Catherine Dagbert (1754-1815) y épouse en 1780 Jean Philippe Landry, 29ans, cultivateur au Bas-Marck, originaire d’Andres. Le couple réside au Bas-Marck où Jean Philippe est cultivateur ou manouvrier. Il y est ménager en 1803 quand il décède à 54ans. Marie Catherine lui survit jusqu’en 1815 quand elle s’éteint à 60ans.  Ils ont huit enfants tous nés au Bas-Marck entre 1781 et 1794 et au moins sept de ces enfants atteignent l’âge adulte et se marient. Les deux enfants suivants du couple Dagbert-Lambert atteignent l’âge adulte mais meurent avant de pouvoir fonder une famille. Il y a d’abord Antoine Thomas Dagbert, baptisé aux Bas-Marck en 1756 et décèdé au Bas-Marck en 1789, à 33ans. Son frère cadet, Louis Marie Dagbert, baptisé en 1757 s’éteint au Bas-Marck à 17ans, en 1774. Suit Marie Antoinette Dagbert, baptisée en 1759 au Bas-Marck et qui vers 1789, épouse en un lieu encore inconnu (mais pas Marck ni Les Attaques ou pourtant les deux résident) le laboureur propriétaire Pierre Sy, veuf de Marie Marguerite Sauvage en 1782. Le deuxième mariage de Pierre Sy avec Marie Antoinette Dagbert a donc lieu entre 1783 et 1790, puisqu’au début de 1791, un premier enfant, le quatrième Pierre Sy de la lignée, est baptisé aux Bas-Marck. Suivront quatre autres enfants nés aux Attaques entre 1793 et 1799. Marie Antoinette s’éteint à Marck en 1803, à 44ans et Pierre décède aux Attaques en 1818, à environ 75ans. Les deux derniers enfants du couple Dagbert-Lambert meurent prématurément : Marie Madeleine Rose, baptisée aux Attaques en 1761 s’éteint aux Attaques à 23ans (en fait 26 ans) en 1787. Son frère cadet, Pierre Charles, baptisé aux Attaques en 1762 s’éteint aux Attaques à 19ans, en 1781.

 Pour revenir aux enfants d’Antoine Dagbert et Marie Jeanne Crendal, ceux qui naissent après Thomas en 1720 ne le font plus à Guînes mais à Licques. On ignore la destinée de Jean Charles, baptisé en 1723. Suit des jumelles baptisées en 1725. Marie Jacqueline Dacquebert est peut-être celle qui donne naissance à un enfant naturel prénommé Charles en 1756 aux Attaques. On ne connait pas la destinée de sa sœur jumelle, Marie Antoinette Charlotte. Le dernier enfant du couple Dagbert-Crendal est Marie Catherine Dagbert, baptisée à Licques en 1729. En 1751, elle épouse à Marck Philippe Brochart ou Brochard, 25ans, natif de Guînes, manouvrier aux Attaques. Le couple réside au Bas-Marck (Les Attaques) où Philippe est fermier (1752-1765). En 1767, Philippe est cabaretier à St Pierre-les-Calais. Marie Catherine qui a à peine 40ans décède l’année suivante à St Pierre. On n’a pas retrouvé le décès de Philippe mais il était mort en 1787. Le couple Brochart-Dagbert a eu jusqu’à dix enfants tous baptisés au Bas-Marck entre 1751 et 1765 sauf le dernier qui l’a été à St Pierre en 1767. Beaucoup de ces enfants sont morts avant d’atteindre l’âge adulte mais pour plusieurs on ignore leur destinée,

A noter également Marie Catherine Dagbert, fille de Louis Dagbert (le frère d’Antoine mentionné plus haut) et Marie Jeanne Rembert qui épouse Jean Vigneron, laboureur et hôtelier à Marck-Les Attaques en 1752. Le couple Vigneron-Dagbert réside à Marck où Jean est cabaretier (1754), fermier (1756-1759), journalier (1762-66) et manouvrier (1769-1772) au hameau de la Petite Walle. Il s’éteint à Marck en 1775 à environ 75ans. Marie Catherine décède 20ans plus tard, en 1795, à 64ans, au Bas-Marck. On leur connaît sept enfants baptisés à Marck entre 1754 et 1772.

La descendance du couple Dacquebert-Lavieville d’Escalles à Marck et Les Attaques

Du côté des Dagbert d’Escalles (plus de détails dans l’étude des Dagbert de Boucres), ce sont essentiellement les enfants d’Anthoine Dacquebert et de Suzanne Lavieville qui élisent domicile à Marck. On rappelle qu’Anthoine baptisé en 1686 à Escalles est le fils de Pierre Dacquebert et Madeleine Caron. Pierre serait le frère d’Antoine Dagbert à l’origine des Dagbert de Hames-Boucres et père d’Antoine et Louis présentés dans la section qui précède. Suzanne serait la fille de Pierre Laviéville et Françoise Doye de Sangatte. Sur l’acte de mariage de 1713 à Sangatte, on retrouve la signature des deux époux, celle de deux Antoine Dagbert dont une hésitante qui ressemble à celle de l'ancêtre des Dagbert de Hames-Boucres et l'autre à celle de son fils, celle de Jean Deseille qui est probablement le beau-frère d’Antoine, ainsi que les marques de Madeleine Caron, mère présumée d’Antoine et celles de Nicolas Dacbert et Pierre Daquebert, frères présumés d’Antoine, et finalement la marque d’un Jacques Lavieville. Le couple Dagbert-Lavieville est d’abord à Sangatte puis à partir de 1720, il est à Escalles où Antoine est laboureur. A partir de 1725, ils sont de retour à Sangatte où Antoine est fermier et marguillier de la paroisse jusqu’à son décès en 1731 à 42ans (en fait 45ans). Son épouse Suzanne se remarie en 1733 à Sangatte avec Jean Maubert, Le couple Maubert-Lavieville s’établit à Marck ou Les Attaques. Suzanne est déclarée propriétaire aux Attaques en 1748.

Le couple Dagbert-Lavieville a une importante descendance de 12 enfants nés entre 1714 et 1730 d’abord à Sangatte, puis à Escalles et enfin de nouveau à Sangatte. Quelques-uns de ces enfants meurent en bas-âge : l’aîné et premier Antoine ne survit que cinq jours, Nicolas décède au bout de six jours en 1723 et la première Marie Antoinette disparaît après cinq jours en 1729. On ignore le destin de Jacques. Marie Madeleine s’éteint à 28ans, apparemment célibataire, aux Attaques, en 1728 (ses frères Antoine et Pierre sont les témoins du décès). Marie Jacqueline décède aux Attaques en 1782, à environ soixante ans et vraisemblablement célibataire elle-aussi. Les six autres enfants se marient.

La première à le faire est Marie Marguerite Dagbert qui en 1750, à 26ans, épouse à Marck Jean Charles Brochart, 26ans, natif de Guînes, fils de Charles Brochart et Nicolle Bodart de Marck. A noter que Jean Charles est le frère de Philippe Brochard qui en 1751 épouse à Marck Marie Catherine Dagbert, fille de feu Anthoine et Marie Jeanne Crendal des Dagbert de Hames-Boucres avec descendance Brochart aux Attaques (voir section précédente). On retrouve le couple Brochart-Dagbert à Nouvelle-Église en 1751, malheureusement pour le décès de Marguerite en février et celui de Jean Charles en décembre. Suit Marie Antoinette Dagbert ou Dacquebert (à son baptême) ou Dacbert (à son mariage) qui en 1752, à 22ans, épouse elle-aussi à Marck, Jacques Hubert Leverd, laboureur de 24ans à Guemps, fils d’Antoine Leverd et Marie Anne Thérèse Després  mais là encore, on ignore le destin du couple après leur mariage.

Suit Pierre Dagbert ou Daquebert (à son baptême) ou Daguebert (à son mariage), laboureur de 25ans (en fait 35ans) à Marck quand il épouse en 1753 à Ardres Marie Françoise Hanon, 22ans, originaire et domiciliée à Ardres, fille de Jean Baptiste Hanon et de Jacqueline Rigoulet, laboureurs à Ardres. Le couple Dagbert-Hanon est d’abord aux Attaques où Pierre est fermier et où naît Marie Françoise en 1754. En 1758, ils sont à Nortkerque où naît Marie Barbe. Pierre s’éteint à Nortkerque en 1760 à quarante ans environ (en fait 42ans). Il y est alors marchand. Marie Françoise son épouse se remarie en 1764 à Nortkerque avec Jacques Louis Joseph Rouillard ou Rouilliard, jeune homme de 28ans, fils de feu Jacques et de feue Marie Péronne Dusigne, natif et habitant de la paroisse de Zouafques avec une fille Rouillard née à Nortkerque en 1764. Elle décède en 1789 à Nortkerque à 58ans.

Les trois filles du couple Dagbert-Hanon se marient. L’aînée, Jeanne Françoise Dagbert, épouse à 22ans, en 1777, à Nortkerque, son bel-oncle Nicolas Joseph Rouilliard, âgé d’environ 33ans, originaire et demeurant à Vieille-Église, veuf de Marie Madeleine Thélier. Le couple Rouilliard-Dagbert réside d’abord à Vieille-Église où Nicolas Joseph est cabaretier (1783 et 1787) puis à Marck-Les Attaques où il est aubergiste (1806 et 1809) et propriétaire (1818). Il décède aux Attaques en 1818, rentier de 76ans. Jeanne Françoise, son épouse, s’éteint aux Attaques en 1831, à 78ans. On leur connait cinq enfants nés pour la plupart à Vieille-Église entre 1782 et 1787. La deuxième fille du couple Dagbert-Hanon serait Marie Louise Christine Dagbert née vers 1756 mais pas aux Attaques comme sa sœur aînée Jeanne Françoise ou à Nortkerque comme sa sœur cadette Marie Barbe. En 1785, elle épouse à Nortkerque Pierre François Louis Forteville, 32ans, originaire de Zutkerque mais domicilié à Nortkerque, fils des défunts Jean François Forteville et Marie Anne Palmart. Le couple Forteville-Dagbert réside à Nortkerque où Pierre François Louis est maître sellier et bour(re)lier (1793) et bour(re)lier (1796). Il décède à 70ans environ, en 1822. Son épouse Marie Louise Christine, s’éteint à 74ans. On leur connaît au moins trois enfants tous nés à Nortkerque. Marie Barbe Dagbert est la troisième et dernière fille du couple Dagbert-Hanon. Baptisée à Nortkerque en 1758, elle y épouse en 1785 Jean Baptiste Marcant ou Marquant, âgé d’environ 30ans, fils des défunts Jean Baptiste et Marie Cécile Dubroeucq. Le couple Marcant-Dagbert réside à Nortkerque où Jean Baptiste est artisan (1792) et ménager (1793 et 1794). Il décède à 44ans, en 1800, ménager à Nortkerque. Marie Barbe, son épouse, était morte l’année précédente, en 1799, à 41ans. On leur connait cinq enfants tous nés à Nortkerque entre 1785 et 1794.

Suit Marie Jeanne Dagbert ou Daquebert (à son baptême) ou Dacbert (signature) qui en 1754, à 27ans et à Marck où elle réside, épouse Louis Marie François Rivenet ou Rivenez, fermier à Marck, veuf de Marie Magdeleine Delemarre. Il est toujours fermier à Marck en 1757 et au Haut-Marck en 1762. Après 1762, on perd la trace du couple qui sont déclarés décédés au mariage de leur fille en 1780. Le couple Rivenet-Dagbert a au moins trois enfants.

Le deuxième Antoine, enfant du couple Dagbert-Lavieville né en 1717, de par sa participation à la plupart des événements familiaux après le décès de Suzanne Lavieville semble être le gardien de la famille après 1750. C’est aussi celui qui se marie le plus tard, en 1755, à Vieille-Église, comme Antoine Dacbert, laboureur à Marck, avec Marie Jeanne Degrez, 27ans, native et domiciliée à Vieille-Église, fille des défunts Antoine Degrez dit Dubuisson et Marie Vandeque ou Bandeque. Le couple Dagbert-Degrez s’installe à Marck, plus particulièrement au hameau des Attaques où Antoine est propriétaire ou laboureur propriétaire, également ancien marguillier de la paroisse de Marck en 1774, jusqu’à son décès aux Attaques en 1775 à environ 59ans (en fait 58ans). Assistent à l’enterrement Me Charles François Degrez, curé de Campagne, probablement celui qui avait célébré le mariage de 1755, Jean Nicolas Dagbert, laboureur de la paroisse d'Andres, Bernard Debette, brasseur de Gravelines et Balthazard Dagbert, laboureur de la paroisse de Boucres ce qui confirme le lien entre les Dagbert d’Escalles et ceux de Hames-Boucres et d'Andres. Marie Jeanne Degrez, son épouse, était décédée depuis plusieurs années, en 1761, aussi aux Attaques, à 32ans environ (en fait 33ans) probablement des suites de l’accouchement de sa quatrième fille. Antoine a laissé sa belle signature (avec le D de Dagbert en lettre cursive très élégante et facilement reconnaissable) sur bien des actes de cette époque

Malgré le décès prématuré de Marie Jeanne, le couple Dagbert-Degrez a quatre enfants, toutes des filles, baptisées à Marck et aux Attaques entre 1755 et 1761. La plupart de ces filles meurent en bas-âge : Marie Jeanne, baptisée à Marck en 1755 décède à 7ans en 1763 aux Attaques; Marie Claudine, née aux Attaques en 1758 décède à 4ans, elle aussi  en 1763 aux Attaques; finalement Marie Louise, née aux Attaques en 1761  ne survit qu’une journée. Seule Marie Jeanne Charlotte Dagbert, née en 1756 aux Attaques atteint l’âge adulte et se marie. En 1776, orpheline de père et mère, elle épouse à Marck, Antoine François Degrez, fils majeur de Guillaume et Marie Jeanne Jacob de la paroisse de Vieille-Église. Antoine Degrez est laboureur à Marck–Les Attaques (1776-1780), propriétaire (1784), fermier propriétaire (1786), propriétaire cultivateur (1793-1794 à la maison dite du « pignon vert » et 1796), cultivateur (1807) puis simple ménager (1812). Il décède à Marck en 1814 à 70ans (en fait 68ans).  Charlotte son épouse s’éteint aux Attaques en 1829, à 74ans. Ils auront jusqu’à 15 enfants, tous nés à Marck-Les Attaques entre 1776 et 1796.

Louis Dagbert, né en 1721 à Escalles est le dernier enfant du couple Dagbert-Lavieville à se marier : en 1760, à près de 40ans et propriétaire au Haut-Mark, il épouse à Campagne-lès-Guines Marie Madeleine Belle, fille mineure de feu Pierre Belle et Marie Antoinette Degrez, paroissienne de fait à Marck et de droit à Campagne. Malheureusement, Louis décède moins d’un an après son mariage, à 40ans, en 1761, aux Attaques. Néanmoins, un fils prénommé Louis naît de cette union, en 1761, aux Attaques mais il décède à 5ans, en 1766, aux Attaques. Marie Madeleine Belle se remarie en 1763 à Marck avec Jean François Ratez, puis avec Jean Baptiste Declemy à Campagne en 1771 et enfin avec Pierre Foucault, marchand, à Marck en 1787. Elle s’éteint à Marck en 1802, à 63ans.



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