Les descendants du couple Dagbert-Douchet
Comme indiqué à la section précédente, le couple d’Antoine François
Dacbert (1811-1882), maçon à Marquise, et Marie Euphroisine Émélie Douchet (1820-1885) aurait
eu dix enfants nés à Marquise entre 1840 et 1860.(Table 16)
L’aînée Marie Joséphine Émilie, née en1840 (Les
témoins à la naissance sont l’oncle Joachim Dagbert, 26ans, tailleur de
pierres et Jacques Antoine Magnier, 50ans, cordonnier) décède, célibataire, à 18ans chez ses parents (Les témoins sont Alexis Eliet, 48ans, cultivateur et Edouard Willaume, 33ans, coiffeur, voisins et amis). Suivent Antoine Joseph (1842) et Antoine Edouard (1843) qui ne survivent que quelques jours (En
1842, les témoins à la naissance sont Antoine Noel, 30ans, charron et
Louis Marie Leporcq, 27ans, greffier; Louis Marie Leporcq est aussi
témoin au décès avec Félix Magnier, 28ans, corroyeur. En 1843, ce sont
Charles Bléart, 47ans, marchand de fer et Antoine Evrard,34ans,
marchand de grains pour la naissance et Barthélémy Montenuis,68 ans,
maître de pension et Jean Baptiste Deseille,47ans, cafetier, pour le
décès). L’aînée survivante est Marie Euphrosine Dagbert, née en 1844 (Les témoins à la naissance sont Antoine Joly, 47ans, marchand de grains et Jean Marie Danquin,32ans, tailleur de pierres)
et domestique en 1865 quand elle donne naissance chez ses parents à
Marquise à une fille naturelle qu’elle prénomme Euphroisine Clara
Victoire qui décède un an plus tard (Les témoins à la naissance
sont Louis Marie Leporcq, 56ans, receveur de l'octroi et François
Bertin, 46ans, carrier. Le même Louis Marie Leporcq est témoin au décès
avec Isidore Noel, 56ans, charron). En 1870, elle est sans profession à Marquise quand elle y épouse Amédée Raphael Broutta,
26ans, mouleur (de fonte), autorisé comme militaire de la deuxième
portion du contingent de la classe de 1863 à contracter mariage par
permission de Monsieur le Général de Division, commandant la troisième
division militaire à Lille, fils de Jacques Louis Adrien Broutta, 68
ans, ancien facteur rural et Marie Louise Taverne, 68 ans, ménagère,
tous deux domiciliés à Marquise (Les témoins sont Henri Broutta,
37 ans et Louis Broutta, 35 ans, frères du contractants; Charles
Gosselin, 29 ans, employé a Marquise, beau-frère de la contractante et
Henri Taverne, 26 ans, ami de la contractante. Signatures des
contractants, de leurs parents et des témoins. Une fille, née l’année
précédente est légitimée). Le couple Broutta-Dagbert habite
Marquise où Amédée Raphael est mouleur (de fonte) jusqu’à son décès en
1914, à 70ans sur la rue Léon Pinart. Il semble que Marie Euphrosine
s’éteint elle aussi à Marquise dans les années 1920 (Le
recensement de 1891 pour Marquise donne sur la rue Léon Pinart : Amédée
Broutta, 47ans, mouleur, Euphroisine Dagbert, 45ans, son épouse et les
enfants Broutta : Euphroisine, 21ans, Paul, 16ans, Hélène 14ans,
Marthe, 9ans et Alice, 5ans. Celui de 1911 donne, sur la même rue, les
parents et trois enfants : Euphroisine, née en 1869, Marthe Philippine, née en 1881, et Alice, née1885, toutes couturières).
On leur connaît huit enfants, nés à Marquise entre 1869 et 1889. Trois
de ces enfants meurent en bas-âge : Gaston Joseph (1872-1874), Alice
Marie Mélanie (1884) et Robert Auguste Pierre (1889). Deux autres
restent célibataires : Émilie Euphroisine Félicie, née hors mariage en
1869 et Marthe Pauline Philippine, née en 1881. Les trois derniers se
marient. Paul Henri Adrien Broutta, né en1874, est tourneur en métaux à Marquise en 1898 quand il y épouse Augustine Sidonie Lambert,
couturière de 23ans, fille de Jacques Henri Irénée Lambert,57ans,
tailleur de pierres, et Rosalie Augustine Pique, 47ans, ménagère (Les
témoins sont Henri Broutta, 65ans, garde champêtre et Jules Dagbert,
50ans, maçon, oncles du contractant, Alexis Lambert, 53ans, maître de
carrière et Albert Hocq, 25ans, tailleur, oncle et ami de la
contractante, tous de Marquise. Signatures des contractants, de leurs
parents et des témoins). Sa sœur Hélène Augusta Marie Broutta, née en 1877, est repasseuse à Marquise en 1899 quand elle y épouse Alfred Amédée Caulier,
28ans, manouvrier à Lens mais originaire de Louches, fils de feu
Antoine Amédée Caulier, décédé à Marquise en1880, et Irma
Pacifique Adélaïde Braure, 60ans, ménagère à Marquise (Les
témoins sont Henri Broutta, 66ans, garde champêtre, Jules
Dagbert, 50ans, maçon, oncles de la contractante, Paul Broutta, 25ans,
tourneur au fer et Albert Hocq, 25ans, tailleur d'habits, amis du
contractant et vraisemblablement pour le premier, beau-frère du
contractant, tous de Marquise. Signatures des contractants, de la mère
du contractant, des parents de la contractante et des témoins). Leur sœur cadette, Alice Claire Marie Broutta, née en 1885, se marie également à Marquise dans les années1920.
Le cinquième enfant du couple Dacbert-Douchet est Marie Félicie Dagbert, née en 1847 (Les témoins à la naissance sont Alexis Eliez, 36ans, cultivateur et Théophile Montenuis, 43ans, négociant) et sans profession à Marquise en 1864 quand elle y épouse, à seulement 17ans, Charles Abraham Gosselin,
né à Outreau en 1841,fils naturel de Marie Geneviève Desgardin reconnu
et légitimé au mariage de cette dernière avec Abraham Gosselin, préposé
des douanes, en1843 à Outreau, lesdits parents domiciliés à Wissant où
Abraham Gosselin est toujours douanier en 1864 (Les témoins sont
Auguste Dagbert, 22 ans, tailleur de pierres et Auguste
Pouilly, 30 ans, tourneur en fer , tous deux de Marquise et amis du
contractant; Joachim Dagbert, 24 ans, marbrier à Marquise, cousin
germain et Auguste Douchet, 24 ans, employé des douanes à Boulogne,
cousins germains de la contractante. A noter qu’Auguste Dagbert est
vraisemblablement André George Auguste, fils de Joachim Dagbert, le
frère d’Antoine François, et donc lui aussi cousin de la contractante,
voir plus bas. Signatures des contractants, du père du contractant, des
parents de la contractante et des témoins. La mère du contractant ne
signe pas). Le couple Gosselin-Dagbert réside à Marquise où
Charles Abraham est employé au moins jusqu’en 1882. On leur connaît six
enfants nés à Marquise entre 1864 et 1879. Dans le recensement
de Marquise de 1881, on retrouve cinq de ces enfants au domicile du
couple sur la rue Léon Pinart, probablement dans la maison voisine de
celles de la famille Broutta-Dagbert décrite précédemment et de la
famille Dagbert-Magnier décrite plus bas : ce sont Charles 17ans,
Amédée 14ans, qui va mourir l’année suivante, Félix 12ans, Bernadette
9ans et Alfred 3ans. Les choses se compliquent après 1882 : le
couple ne semple plus habiter Marquise dans le recensement de 1886 et
Charles Abraham est déclaré mort en 1895 à 53ans en sa demeure rue
Mareschal dans le quartier des pécheurs du Courgain à Calais. Il est
alors journalier, sans domicile fixe et divorcé. Par la suite, on
retrouve deux des enfants du couple qui se marient à Calais. En 1901, Marie Félicité Bernadette Gosselin, née en 1873, est confectionneuse en tulle à Calais quand elle y épouse Édouard Ernest Sergent,
dessinateur de 35ans natif de St Pierre, fils de Louis Eustache Pierre
Sergent, 69ans, ancien dessinateur et Amélie Antoinette Houssé, 63ans,
sans profession ( Les témoins sont Alfred Sergent, 24ans, frère
de l'époux, Aimé Cattelotte, 26ans, ourdisseur ,ami de l'époux, Émile
Sergent, 39ans, dessinateur, frère de l'époux et Stanislas Gosselin,
22ans, employé de commerce, frère de l'épouse. Un enfant né à Calais
en1896 sous le nom d'Edouard Léon Gosselin est reconnu et légitimé.
Signatures des époux, des parents de l'époux, de la mère de l'épouse,
Marie Félicie Dagbert qui réside alors à Calais, et des témoins). Son frère cadet, Stanislas Alfred Joseph Jules Gosselin,
né en 1879 épouse Marthe Marie Mulard en 1916, également à Calais. La
mère, Marie Félicie Dagbert, serait morte à Marquise beaucoup plus tard.
Le sixième enfant du couple Dacbert-Douchet est un garçon, Antoine Jules Félix Dagbert, né en 1848 (avec
comme témoins à peu près les mêmes que pour sa sœur Marie Félicie un an
plus tôt soient Alexis Eliez, 38ans, cultivateur et Henri Montenuis,
44ans, chapelier). C’est lui qui continue la tradition
familiale puisqu’il est maçon comme son père et son grand-père, en 1870
à Marquise quand il y épouse Eugénie Sophie Magnier, lingère de 20ans à
Marquise, native de Boulogne, fille de feu Louis Jules Magnier et
Rosalie Sophie Poix, 42 ans, ménagère à Marquise (Les témoins
sont Amédée Broutta, 27 ans, mouleur à Marquise et Charles Gosselin, 30
ans, employé à Marquise, beaux-frères de l'époux; Jean Marie Danquin,
57 ans, oncle de l'épouse et l'inévitable Louis Marie Leporcq, 56 ans,
receveur d'octroi a Marquise, ami de l'épouse. Signatures des époux,
des parents de l'époux et des témoins. La mère de l'épouse ne signe pas).
Le couple Dagbert-Magnier habite Marquise où Jules est maçon,
éventuellement entrepreneur en maçonnerie en 1901, jusqu’à son décès à
66ans en 1915, veuf, rue du Tir à l’arc à Marquise. Son épouse était
décédée à 57ans, en 1916, à leur domicile de la rue Léon Pinart. On
leur connaît cinq enfants nés à Marquise entre 1871 et 1881. Deux de
ces enfants meurent en bas-âge : Émilie Aline Joséphine
(1875-1877) et Marie Sophie Josèphe (1881-1884). On retrouve les trois
autres dans le recensement de 1891 à Marquise qui donne sur la rue Léon
Pinart : Jules Dagbert, 42ans, maçon, Eugénie Magnier, 41ans, lingère,
Eugénie Dagbert, 20ans, lingère, Julia Dagbert, 19ans, couturière et
Jules Dagbert, 17ans, manouvrier. L’aînée, Marie Julie Eugénie Dagbert, née en1871 (naissance
déclarée par la sage-femme Virginie Flahaut, 32ans, épouse de Toussaint
Cuvillier et des témoins Louis Taverne, 53ans, marchand de fer et
Edouard Willaume, 46 ans, coiffeur en l’absence du père alors à Arras
comme garde national mobile) est ménagère à Marquise en 1891
quand elle épouse un membre de la branche principale des Dagbert aussi
présente à Marquise à cette époque (voir section 3-1-3) en la personne
d’Eugène Pierre Dagbert, pâtissier à Rinxent, fils de feu Charles Furci Dagbert et de Pélagie Elizabeth Bouchez. (Les
témoins sont Pierre Briche, 63 ans, garde champêtre à Marquise et
Edmond Leporcq, 43 ans, employé à Marquise, ami des époux; Amédée
Broutta, 48 ans, mouleur à Marquise, oncle de l'épouse; Alfred Kern, 54
ans, garçon de bureau à Marquise, ami des époux. Signatures des époux
et des témoins. La mère de l'époux ne signe pas. Les parents de l'époux
donnent leur consentement par acte notarié. Une fille née au début de
la même année est légitimée). Le couple s’installe à Marquise
où Pierre Eugène est garçon pâtissier (1892) puis pâtissier (1899 et
1914). On leur connaît quatre filles dont Eugénie Sophie Julie Dagbert, la légitimée au mariage de 1891, qui épouse en 1913 à Marquise le modeleur Auguste Philippe Albert Lambert avec descendance Lambert à Marquise.
Le frère cadet de Marie Julie Eugénie, Jules Henri Eugène Dagbert, né en 1873 ( Les témoins à la naissance sont l'oncle Charles Gosselin, 31ans, employé et Louis Marie Leporcq, 40ans, receveur de l'octroi) est maréchal de logis chef au 19e escadron du train des équipages place Fontenoy à Paris en 1901 quand il y épouse Marie Estelle Augustine Haillot,
33ans, native de Nancy, mercière sur l’ avenue de Segur à Paris, fille
des défunts Julien Haillot et Lucie Hatel et veuve de Paul Julien
Bertrand (Les témoins sont le capitaine Léopold Mouquet, 38ans,
48 boulevard de Vaugirard, Marius Gleizes, 30ans, maréchal des logis,
demeurant à l'annexe de l' École Militaire, amis de l'époux, Victor
Haillot, 45ans, capitaine, chevalier de la légion d'honneur,64 avenue
de la Motte Piquet et Adrien Magné,27ans, maréchal des logis chef,
aussi à l'annexe de l'École Militaire, cousin et ami de l'épouse.
Signatures des époux, des parents de l'époux venus de Marquise et des
témoins). On ignore le destin de ce couple ainsi que celui de Julia Marie Joséphine Dagbert,
le dernier enfant du couple Dagbert-Magnier, née en 1872, toujours chez
ses parents en 1891 mais qui n’est plus dans le recensement de 1911 à
Marquise.
Trois
des quatre derniers enfants du couple Dagbert-Douchet meurent en
bas-âge : Rose Joséphine (1852-56), Marc Alfred (1857-59) et Jules
Félix Joachim (1860-69). Marie Clara Dagbert, née en 1855 s’éteint, célibataire, à 24ans, en 1879, couturière chez ses parents.
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