Après avoir servi dans la Marine, Jean Joseph Dagbert
hésite entre la profession de couvreur de son frère aîné Toussaint
(1799, 1801 et 1805) et celle de tonnelier (1794, 1797 puis à partir de
1807). Il décède à 80ans, en 1851, ancien tonnelier, à son domicile des
8 rues des Religieuses Anglaises, dans le quartier des Tintelleries (le décès est déclaré par Jacques Victor Malo, 68ans, cordonnier, beau-frère et Louis François Tellier, 63ans, jardinier, ami). Son épouse, Marie Anne Victoire Michelle Malo s’éteint en 1866, à 91ans, au 24 rue d'Artois (le décès est déclaré par Léon Dagbert, 28ans, et Gustave Dagbert, 27ans, tous deux petits-fils et tonneliers). Ils auront six enfants de 1794 à 1807 (Table), dont trois filles qui resteront célibataires jusqu’à leur mort à un âge assez avancé: (1) Victoire Dagbert née en 1794 (L'enfant
est présenté par la citoyenne Wasselin, sage-femme, section du Port en
lieu et place du père, Joseph Dagbert, tonnelier, actuellement en
service de la république dans la marine. Les témoins à la naissance
sont Antoine Malot, 2? ans, oncle du côté maternel, au service de la
république dans l'armée du nord, actuellement en congé de convalescence
et Madeleine Bonvin, 72ans, grand-tante) s’éteint à 93ans, en 1886, blanchisseuse, à son domicile sur la rue d’Artois à Boulogne (les témoins au décès sont Gustave Dagbert, 47 ans, mécanicien, neveu et Georges Dagbert, 25 ans, boulanger, petit-neveu) (2) Eugénie Dagbert née en 1801 (Les
témoins sont Louis Benoit Augustin Bouvier, 26ans, corroyeur section du
Port, bel-oncle du côté maternel à cause de son épouse Marie Jeanne
Péronne Malo et Jeanne Françoise Jolly, 34ans, belle tante du côté
paternel à cause de Jacques Alexandre Toussaint Dagbert, son époux,
couvreur en thuile, section du Port ) décède à 77ans, en 1879, couturière, au même domicile de la rue d’Artois (Le
décès est déclaré par Alexandre Tellier, 58ans, négociant, cousin
germain maternel et Louis Dupuis, 44ans, cordonnier, ami) (3) Rose Sophie Dagbert, née en 1807 (Les
témoins à la naissance sont Antoine Quehen, 41ans, jardinier, bel-oncle
et Antoine Marie Malo, 31ans, cordonnier, oncle du côté maternel ) s’éteint à 91ans au 58 rue Damremont dans le quartier de Capécure (Décès déclaré par Georges Dagbert, 38ans, boulanger, petit neveu et Joseph Gloriant, 32ans, menuisier, ami)
Leur premier fils, François Joseph Dagbert, né en 1797 (Les
témoins à la naissance sont Antoine Malo, 47ans, cordonnier, aïeul
et Adrienne Colombe, 32ans, cousine, tous deux domiciliés section
du Port) est tonnelier à Boulogne comme son père. En 1834, il épouse à Boulogne Marie Fache,
38ans, journalière, fille de feu Louis François Joseph Fache et Marie
Marguerite Merliez, veuve de François Lachaussée, décédé au Havre cinq
ans plus tôt ( Les témoin sont Joseph Dagbert, 28 ans,
frère de l’époux, tourneur, Pierre Caux, 34ans, tonnelier, ami de
l'époux, Pierre Marie Fache, 65ans, rentier à Baincthun, oncle paternel
de l'épouse, et Louis François Fache, 45ans, charpentier de
navire, frère de l'épouse. Signature du contractant, de son père, et
des trois premiers témoins. La contractante, sa mère, la mère du
contractant et le quatrième témoin ne signent pas). François
Joseph est tonnelier à Boulogne jusqu’à sa mort, en 1860, à 63ans, à
son domicile rue des Religieuses Anglaises dans le quartier des
Tintelleries (Décès déclaré par Louis François Tellier, 72ans,
marchand de tissu, bel oncle maternel et Silvain Louis Quenet, 23ans,
cordonnier). Marie décède en 1884 à 87ans sur la rue Wicardenne. Le couple semble n’avoir eu qu’un seul enfant, Marie Joséphine Amélie Dagbert, née en 1835 (Les
témoins à la naissance sont Joseph Dagbert, 30ans, tourneur en bois,
oncle paternel et Athanase Loeuillet, 30ans, cordonnier, ami des parents) serait la Amelia Daguebert, couturière âgée de 40ans qui décède à Paris (rue Amboise Paré dans le 10e arrondissement) en 1874. Elle est couturière à Boulogne (rue Charles Butor dans la basse ville près du port en 1856 puis rue de Joinville et rue Bras d’Or en 1861)
quand elle donne naissance à deux enfants naturels, Amélie Jeanne, en
1856, qui ne survit que cinq ans et Georges Albert en 1861. On retrouve
ce Georges Albert Dagbert boulanger sur la rue St Martin en 1887 quand il épouse à Boulogne Louise Catherine Piquet,
sans profession, demeurant avec ses père et mère sur la rue de la Tour
d'Odre, fille de Baptiste François Piquet, 55 ans, entrepreneur, et
Madeleine Louise Poignant, 55ans, sans profession (Les témoins
sont Auguste Nacry, voilier, 39 ans, Louis Masson, rentier, 64 ans, ami
de l'époux, Pierre Chaussoy, pâtissier, 53 ans et François Lepercq,
28ans, employé de chemin de fer, beau-frère de l'épouse, tous de
Boulogne . Signatures des époux, des parents de l'épouse et des
témoins. Contrat de mariage chez Me Emile Carson). Georges
Albert reste boulanger mais semble s’être rapproché de ses beaux-
parent sur la rue de la Tour d’Ordre dès 1888 et jusqu’en 1904 quand
Louise Catherine, alors boulangère, décède à 41 ans. Georges
Albert devenu «clicheur» (proche de typographe) se remarie en 1906 avec
Marie Louise Adéline Lahoche,
23ans, sans profession, demeurant à la même adresse sur rue de la Tour
d'Ordre, fille de Pierre Louis Rémy Lahoche, 53ans, marin, et Marie
Marguerite Beaugrand, 45ans, ménagère ( Les témoins au mariage
sont Louis Delattre, 51ans, cordonnier, Arthur Jonequer, 38ans,
ferblantier, amis de l'époux, Pierre Lahoche, 22ans, marin, frère de
l'épouse et Georges Tessier, 29ans, bottier, ami des époux. Signature
des contractants, du père de la contractante et des témoins. La mère de
la contractante ne signe pas). De la première union naissent deux filles qui prennent époux. L’aînée, Louise Marie Amélia Dagbert, née en 1888 (Les
témoins à la naissance sont François Piquet, 56ans, entrepreneur,
probablement l’aïeul maternel, et François Deneuville, 26 ans,
employé) aurait épousé Guillaume Jean Joachim Lange en 1910 à Paris, dans le 16e arrondissement. La cadette, Marguerite Marie Rose Dagbert, née en 1897 (Les
témoins à la naissance sont Alfred Smolders, 36 ans, boulanger,
probablement l’époux de Marie Rosine Dagbert, une cousine éloignée
présentée plus haut, et Eugène Maquaire, 24 ans, boucher) qui, selon la note en marge de son acte de naissance, épouse un anglais d'origine, Henry Albert Biss, en 1921 à Boulogne.
Le troisième fils, Joseph Dagbert, né en 1805 (Les
témoins à la naissance sont Jean Marie Mallot, cordonnier, oncle du
côté maternel et Jean Baptiste Lepretre, 37ans, tonnelier, ami du père) est ébéniste à Boulogne quand il épouse en 1837 Denise Isabelle Marie Joséphine Picard, 25ans, couturière chez sa mère, fille de feu Denis César Picard et Gabrielle Pétronille Françoise Sailly, ménagère (Témoins
: Joseph Dagbert, 39 ans, frère de l'époux, tonnelier et Joseph
Toussaint Dagbert, 40 ans, couvreur, son cousin germain, Charles Louis
Sicard, 57ans, retraité des douanes à Calais, cousin germain paternel
de l'épouse et Philippe Bosson, 37ans, ébéniste, son ami. Signature des
contractants, du père de l'époux, de la mère de l'épouse et des
témoins. La mère de l'époux ne signe pas). Le couple réside à Boulogne, principalement dans le quartier des Tintelleries (rue
de Béthune en 1844, rue Loeulliette en 1847 et 1849, rue Grandsire en
1850 et 1851, rue DuSautoir en 1860, rue du Mont à Cardons en 1864, rue
d’Artois en 1885) où Joseph est ébéniste (occasionnellement tonnelier en 1860 et 1864) jusqu’à sa mort en 1885 à 80ans (déclarée par son fils, Gustave Dagbert, 46 ans, mécanicien et Louis Gorrée, 49ans, épicier). Son épouse était morte à 49ans, en 1860 (déclaré par Léonard Guillaume, 49ans, charron, beau-frère et Alphonse Matthieu Froment, 22ans, porteur de lettres). Ils ont six enfants entre 1839 et 1851, dont trois meurent en bas-âge.
L’aïeul Joseph Dagbert, tonnelier, est témoin à la naissance de tous
ces enfants excepté la dernière, Marie Stéphanie, en 1851. L’oncle
François Joseph Dagbert, lui aussi tonnelier est lui aussi témoin à la
naissance de tous sauf Gustave Victor Jean en 1839. Jacques Victor
Malo, cordonnier et grand oncle paternel complète le tableau des
témoins à la naissance. Il semble qu’un seul de ces enfants ait fondé une famille. Il s’agit de Gustave Victor Jean Dagbert,
tonnelier comme son père, son grand-père et son oncle (de 1864 à 1872),
mais aussi serrurier (1874) et mécanicien (1885-1886). En 1864, à l’âge
de 25 ans, il épouse à Boulogne Elisa Joséphine Gradelle,
repasseuse du même âge demeurant avec ses père et mère au sur la rue
Grandsire et fille d'Auguste Gradelle, concierge au chemin de fer, 53
ans et Josephe Elizabeth Césaire Leblond, 57 ans (les témoins
sont Louis Duclay, 55ans, menuisier, ami de l'époux, Louis
François Teillier, rentier, 67 ans, son grand oncle par alliance du
côté paternel, Eugène Louis Leblond, 27ans, receveur au chemin de fer,
cousin germain de l'épouse et Julien Routier, serrurier, son
oncle par alliance du côté paternel. Signatures des époux, de leurs
pères, et des témoins. La mère de l'épouse ne signe pas). Le couple réside dans le quartier des Tintelleries (rue Grandsire en 1866, cour Lafosse en 1867, boulevard des Tintelleries en 1868-69, rue Leuliette en 1872 et 1874). Ils ont au moins sept enfants de 1865 à 1874. Comme
pour la génération précédente, l’aïeul, Joseph Dagbert, alors
tonnelier, est témoin à la naissance de la plupart d’entre eux : l’aîné
Gustave Joseph en 1865, Elisa Joséphine en 1866, Marie en 1870, Eugénie
en 1872 et Emile en 1874. Un autre membre de la famille, Louis Joseph
Denis Dagbert, 27ans, lui aussi tonnelier et fort probablement le frère
de Gustave Victor Jean est témoin à la naissance de Gustave Joseph en
1865. Les autres témoins à la naissance sont des amis du père :
François Joseph Guilbert, 48ans, tailleur, pour Elisa Joséphine en
1866, Charles Seillier, 41ans, tailleur et Auguste Robbe, 32ans,
cordonnier pour Léon en 1867, Frédéric Devillier, 24ans, tonnelier et
Adolphe Goddefroy, 25ans, coiffeur pour Elisa Emma en 1869, Pierre
Soty, 28ans, tonnelier, pour Marie en 1870 et finalement Eugène
Chelu, 45ans, fondeur en cuivre pour Eugénie en 1872 et Emile en 1874.
Trois de ces enfants meurent en bas âge (Elisa Joséphine, Elisa Emma et
Emile). D’après une note sur leur acte de naissance, Marie et Eugénie
vont décéder au milieu du siècle suivant à Lille mais on ne sait pas si
elles sont restées célibataires. Il semble que seul Léon Dagbert
se soit marié. Une première fois en 1897, alors qu’il est plombier à
Boulogne, il épouse à Aniche, dans le bassin houiller du Nord près de
Douai, Henriette Marie Juliette Anicot, 28ans, native de la place, couturière, fille d'Auguste Anicot, 69ans, facteur en retraite, et feue Irma Pauque (Les
témoins sont Auguste Anicot, 36ans, mineur, beau-frère de l'époux,
Ariston Macarez, 36ans, mineur et beau-frère de l'épouse, tous deux
domiciliés à Aniche, Julien Beth, tailleur à Douai, ami de l'épouse, et
Achille Messager, 30ans, garçon brasseur, beau-frère de l'épouse et
domicilié à Aniche. Signature des époux, du père de l'épouse et
des témoins, sauf le deuxième. Consentement des parents de l'époux par
acte notarié à Lille). On ne sait pas si ce premier mariage a
donné une descendance mais on retrouve Léon en 1913 à Lille alors que
toujours plombier mais demeurant sur la rue des Rogations du quartier
de Fives de cette ville, il enterre sa première épouse, épicière à
Lille. On le retrouve un an plus tard, en 1914, devenu marchand épicier
à la même adresse quand il se remarie à Lille avec Juliette Antoinette Blandine Bossus,
couturière de 44ans originaire de Vieux-Berquin, domiciliée sur
le boulevard Montebello dans le quartier Wazemmes, fille de feu Louis
François Bossus, boulanger à Vieux Berquin et Léocadie Catherine Joseph
Ridez, veuve de Jean Gustave Adrien Guettier (Selon geneanet
lenaignicolas, les témoins seraient Auguste Désiré Courcelle, 53ans ,
cabaretier, Louis Joseph Tontenière, 31ans, menuisier, Louis Henri
Philippo, 27ans, boucher, tous trois demeurant à Lille, et Henri Louis
Bossus 48ans, cultivateur à Estaires, frère de l'épouse. Signatures des
époux et des témoins). Là encore, on ne sait pas si ce deuxième
mariage a donné une descendance. Sur l’acte de mariage de 1914, il est
mentionné que le père de Léon, Gustave Victor Jean est résident de
75ans de la municipalité de (Faches-)Thumesnil dans la banlieue
lilloise et veuf d’Élisa Joséphine Gradelle décédée à cette place. Il
semble donc que toute la famille ou du moins tous ses membres
survivants aient déménagé dans la région lilloise au début du siècle
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