Jacques Alexandre Toussaint Dagbert
est le seul fils du couple Dagbert-Boivin à reprendre la profession du
père, Jacques Dagbert, soit couvreur (couvreur « en thuile » ou maître
couvreur). On le retrouve rue de l’Hôpital en 1794 et rue du Canal des
Tintelleries à son décès en 1832 (déclaré par son beau-fils Jean Pierre Flour, 44ans, jardinier et son ami Charles Joseph Masson, 60ans, ancien scieur de long). Il a alors 69ans. Son épouse Jeanne Françoise Joly
est morte cinq ans auparavant. Le couple Dagbert-Joly a treize enfants,
tous nés à Boulogne entre 1788 et 1807 et huit de ces enfants (dont
cinq qui se marient) atteignent l’âge adulte (Table 9).
L’aînée, Marie Catherine Françoise Dagbert, est baptisée à St Nicolas en 1788, deux semaines avant le mariage des parents (Jacques
Alexandre Toussaint Dagbert, couvreur, reconnaît être le père de
l'enfant et signe l'acte de naissance avec le parrain, Jean Marie Joly,
menuisier, aïeul du côté maternel. La marraine est Marie Catherine
Bonvin, aïeule du côté paternel qui ne signe pas). En 1813, elle épouse à Boulogne Jean Pierre Etienne Flour,
25ans, jardinier à Boulogne, natif de St Martin, fils des feux Charles
Édouard Flour, lui-même jardinier originaire de Cormont près d’Étaples,
et Marie Jeanne Pélagie Metier (Les témoins sont Édouard Flour,
35ans, instituteur à Boulogne, cousin germain de l'époux, Jean Pierre
Mettier, 47ans, marchand, son oncle maternel, Jacques Dagbert, 55
ans, perruquier à Boulogne, oncle paternel de l'épouse et François
Joly, 65 ans, tailleur à Boulogne, son oncle maternel. Signatures
des contractants, des parents de la contractante et des trois premiers
témoins). Le couple réside dans le quartier des Tintelleries, rue Beaurepaire. Françoise y décède en 1857, à 68ans (les témoins sont ses beaux-frères, Antoine Flour, 59ans, rentier et Joseph Flour, 55ans, jardinier) et Jean Pierre Etienne qui est resté jardinier la suit en 1864, à 75ans (les
témoins sont de nouveau son frère Antoine Flour, 67ans, propriétaire,
et Jean Baptiste Joseph Flour, 41ans, jardinier, son neveu paternel).
Le couple au moins six enfants nés à Boulogne entre 1813 et 1829.
L’aïeul, Toussaint Dagbert, est témoin à la naissance de la plupart
d’entre eux. Les autres témoins sont Jean Pierre Metier,
48ans, marchand, grand oncle paternel, en 1813, pour l’aînée Antoinette
Françoise Pélagie dont on perd la trace, Charles Flour, 30ans,
jardinier, oncle paternel, en 1815 pour Pierre Charles, Antoine Flour,
21ans, jardinier, oncle paternel , en 1817 pour Charles Toussaint, le
même Antoine Flour et Toussaint Dagbert, 25ans, couvreur, oncle
maternel, en 1820 pour Édouard Joseph qui ne survit que quelques
jours, Joseph Flour, 24ans, boulanger, oncle paternel, en 1825 pour un
deuxième Édouard Joseph qui décède jardinier célibataire à 23ans et
finalement de nouveau Joseph Flour et Auguste Jocelyn? Baillert,
21ans, jardinier et ami pour Jules Toussaint en 1829. Trois de ces enfants se marient ; (1) Pierre Charles Flour est jardinier comme son père quand il épouse en 1840 Marie Joseph Alexandrine Peincedez fille de Pierre Peincedez, mareyeur, et Alexandrine Poignant (Les
parents sont vivants et consentants des deux bords. Les témoins sont
Charles Antoine Mathieu Flour, 54ans, jardinier, oncle paternel de
l'époux, Toussaint Joseph Dagbert, 45ans, maître couvreur, son oncle
maternel, Pierre Joseph Peincedez, 22ans, mareyeur, frère de l'épouse
et Joseph Poignant, 40ans, boulanger, son oncle maternel. Les
contractants, leurs parents et les témoins signent) avec
descendance à Boulogne et Baincthun. Il s’éteint à 50ans, en 1865,
marchand de grains à son domicile de la rue de la Tour d’Odre (2)
Jules Toussaint Flour est aussi jardinier à Boulogne comme son père quand il épouse en 1855 à Outreau Mélanie Herbez, 27ans, propriétaire à Outreau, fille de feu François Joseph Herbez et Philippine Clémentine Ridoux, propriétaire (Les
parents du contractant, jardiniers à Boulogne, et la mère de la
contractante, sont présents et consentants. Les témoins sont Charles
Antoine Flour, 69ans, propriétaire et, Antoine Flour, 56ans, jardinier,
tous deux oncles paternels du contractant à Boulogne ainsi que Joseph
Herbez, 22ans, propriétaire, frère de la contractante et Felix Ridoux,
53ans, propriétaire, son oncle maternel. Signature des contractants,
des parents du contractant et de la mère de la contractante et des
témoins). Le couple s’établit à Boulogne où Jules s’éteint à 74ans, rentier, également sur la rue Beaurepaire. (3) Charles Toussaint Flour est
lui aussi probablement jardinier à Boulogne comme son père et ses
frères mais il se marie tardivement, en 1871, alors qu’il est déjà
rentier, avec Marie Augustine Joséphine Herbez, la sœur de Mélanie sa belle-sœur (Les
témoins sont Charles Flour, 86ans, rentier, oncle du contractant,
Pierre Flour, 31ans, marchand de farines, son neveu paternel, Jules
Toussaint Flour, 42ans, rentier à Boulogne, frère du contractant (et
beau-frère de la contractante) et Albéric Mandhuy, 76ans, beau-frère de
la contractante demeurant à St Martin Choquel. Les contractants et les
témoins signent). Le couple s’établit à Outreau où Charles s’éteint en 1896.
Suit Jacques François Toussaint Dacbert baptisé à St Nicolas en 1789 (avec l’oncle Jacques Dacbert comme parrain et l’aïeule du côté maternel, Jeanne Françoise Bourgois, comme marraine) mais qui décède prématurément en 1794 (l’acte de décès est signé par François Vaconssan, tonnelier, 34 ans et Guillaume Quenet, 44ans, voiturier). Le troisième enfant du couple Dagbert-Joly est Jeanne Catherine Dagbert baptisée à Saint Nicolas en 1791 (le parrain est son oncle Jean Jolly, et la marraine, Catherine Dagbert, probablement sa tante). Elle décède à 50ans, en 1841, célibataire et rentière.
Suit Marie Madeleine Dagbert, baptisée à St Nicolas en 1792 (Le parrain est Adrien Antoine Noel et la marraine est Madeleine Joly, une grande tante). En 1816, elle épouse è Boulogne un autre couvreur, Jacques Antoine Bertin Varin, fils de feu Jacques Varin et Catherine Hurtrel (Les
témoins sont Nicolas Varin, 45ans, tonnelier, oncle de l'époux,
François Varin, 30ans, aussi tonnelier, son frère, Pierre Flour, 27
ans, jardinier à Boulogne, beau-frère de l'épouse et Toussaint
Dagbert, 22 ans, couvreur, son frère. Signature des contractants,
de la mère du contractant et des parents de la contractante et des
témoins sauf le deuxième). Le couple réside sur la rue des
Tintelleries puis sur la rue Royale où Jacques Antoine est couvreur
jusqu’à sa mort en 1828, à seulement 35 ans. (Le décès est
déclaré par Auguste Dagbert, 26ans, couvreur, beau-frère du décédé et
François Flour, 23ans, sans profession, voisin et ami). Madeleine, devenue laitière, s’éteint en 1849 à 56ans (à
son domicile 9 rue du Faubourg de Brequerecque et, déclaré par Auguste
Dagbert, 47ans, couvreur, son frère et Louis Jean Baptiste
Carbonnier, 35ans, boucher, son gendre). Le couple Varin-Dagbert à six enfants nés à Boulogne entre 1816 et 1828. Les
témoins à la naissance sont Pierre Flour, 27 ans, jardinier à
Boulogne, bel oncle et Toussaint Dagbert, 22 ans, couvreur,
oncle, pour Marie Madeleine Adrienne qui ne survit que quelques jours
en 1816 (le décès est déclaré par le père et Jacques Toussaint Dagbert,
55ans, couvreur, aïeul maternel ), Louis Marie Mamelin, 30ans,
couvreur, oncle maternel et Jean Marie Augustin Binet, 30ans, couvreur,
ami, pour Adrienne Marie Madeleine ( présentée par François Varin.
32ans, tonnelier en l'absence du père) en 1817, de nouveau Louis
Mamelin et Louis Fournier, 47ans, couvreur, ami, pour Jacques
Antoine Bertin Louis Marie qui ne survit que quelques semaines en 1819
(son décès est déclaré par Louis Leblond, 59ans, chaudronnier et
François Martinet, 39ans, marchand de vin, amis), François Masson,
50ans, jardinier, ami et Eustache Dupont, 28ans, couvreur, ami,
pour Françoise Louise en 1820, encore Louis Mamelin et Isaac
Bourguignon, 40ans, couvreur, ami, en 1816, pour Édouard Bertin Auguste
qui meurt deux ans plus tard (le décès est déclaré par Ange Auguste
Paque, 44ans, officier en retraite, chevalier de l'ordre royal de la
Légion d'honneur et François Mariette, 30ans, secrétaire de la
mairie, amis des parents) et finalement Auguste Dagbert, 27ans,
couvreur, oncle maternel et Augustin Loisel, 37ans, coiffeur, ami, pour
Louise Henriette ( présentée par Toussaint Dagbert, 32ans, couvreur,
oncle maternel en l'absence du père) en 1828. Trois de ces enfants, toutes des filles, prennent époux (1) En 1838, à 21ans, Adrienne Marie Madeleine Varin, alors couturière, épouse le boucher Jean Baptiste Louis Carbonnier, 24ans, fils de feu François Manuel Carbonnier et Robertine Antoinette Beutin, marchande bouchère ( Les
témoins sont Louis Marie Beutin, 48ans, cultivateur à Baincthun, oncle
maternel de l'époux, Alexandre Deguine, 30ans, boulanger, son
beau-frère, Jacques Dagbert, 39ans, couvreur, cousin germain maternel
de l’épouse et Louis Marin Varin, 38ans, couvreur, son cousin germain
paternel. Signatures des contractants, de leurs mères et des trois
premiers témoins) (2) en 1840, à 20ans, Françoise Louise Varin épouse Charles Stubert Deperlecque, 25ans, maçon, fils de Charles Antoine Deperlecque et Marie Marguerite Joseph Lejeune (Les
témoins sont Pierre Deperlecque, 62ans, maçon, oncle paternel de
l'époux, Théodore Coustillier, 26ans, maçon, son beau-frère,
Toussaint Dagbert, 45ans, couvreur, oncle maternel de l'épouse et Louis
Carbonnier, 27ans, boucher, son beau-frère. Signatures des
contractants, des parents de l'époux, de la mère de l'épouse et des
témoins). Françoise Louise meurt un an plus tard après avoir
donné naissance à un garçon. Charles Stubert se remarie en 1846 avec la
marchande de poissons, Marie Anne Louise Joséphine Muzio (3) En 1843, à
seulement 15ans, Louise Henriette Varin, épouse Augustin Denis Ancel, 22ans, charcutier à Boulogne, fils de feu Jacques Ancel et Thérèse Dachicourt, charcutière (Les
témoins sont François Petit, 62 ans, bel oncle paternel de l'époux,
François Ancel, 22ans, voiturier, son frère, Joseph Toussaint
Dagbert, 48ans, oncle maternel de l’épouse et Louis Carbonnier,
29ans, boucher, son beau-frère. Signatures des contractants, de la mère
de l'épouse et des témoins. La mère de l'époux ne signe pas) avec descendance Ancel à Boulogne.
Suit François né en 1794 mais qui ne survit que six mois. Les
témoins à la naissance sont François Vacossant, 58ans, cordonnier,
vétéran national, oncle (probablement l’époux de Madeleine Joly, sœur
de Jeanne Françoise, la mère) et Madeleine Bonvin, 72ans, tante.
L’aîné des trois garçons qui se marient et prennent la relève du père comme couvreurs est Toussaint Joseph Dagbert, né en 1795. Il est maître couvreur à Boulogne en 1839 quand il finit par se marier avec Augustine Florentine Leleu,
débitante de tabac de 35ans originaire de Guînes, fille des défunts
Jean Marie Leleu et Marie Marguerite Antoinette Augustine Buret, veuve
en premières noces de François Louis Balthazar Masmin mort à
Hucqueliers en 1833 ( Les témoins sont Jacques Dagbert, 40 ans
et Auguste Dagbert, 38 ans, frères de l'époux et couvreurs à Boulogne,
François Joseph Mailly, 48ans, propriétaire à Hucqueliers, ami de
l'épouse et Auguste Leleu, 38ans, aubergiste à la Chaussée, son frère.
Signatures des contractants et des témoins). Le couple qui demeure sur la rue Neuve Chaussée aurait eu trois enfants (1) l’aînée Françoise Joséphine Dagbert, née en 1840 (Les
témoins à la naissance sont Auguste Dagbert, 38ans, couvreur, oncle
paternel et Auguste Leleu, 33ans, aubergiste à Coquelles, oncle maternel)
devient religieuse de La Doctrine Chrétienne et s’éteint à Boulogne en
1891 (2) Louise Catherine Clarisse (Clara au décès), née en 1841 survit
moins de deux ans (Les témoins à la naissance sont Jean Louis
Muselet, 24ans, tulliste domicilié à Boulogne et Noel Buret, 26ans,
cultivateur à Guînes, amis des parents. Ceux du décès sont Pierre
Auguste Dagbert, 41ans, couvreur, oncle paternel et Louis Marie
Sannier, 31ans, couvreur, ami). (3) on ne sait pas ce qu’il advient de l’homonyme du grand-père, Jacques Alexandre Toussaint, né en 1843 (Les
témoins à la naissance sont Pierre Auguste Dagbert, 41ans, couvreur,
oncle paternel et Jean Baptiste Tirlemont, 39ans, meunier, ami des
parents). Après de décès de Florentine Leleu en 1849, Toussaint
Joseph, toujours maître couvreur et qui réside au 11 rue du Mont à
Cardons avec son frère Pierre Auguste et son neveu Charles Auguste se
remarie avec Gabrielle Marie Louise Baron,
41 ans, sans profession et domiciliée au 1 Place d'Armes à Boulogne
mais native de St Pierre-les-Calais, fille d'Antoine Marie Baron,
propriétaire et Gabrielle Françoise Ribery de St-Pierre, veuve de Louis
Augustin Colson, mort à Boulogne en 1854 (Les témoins sont
Clovis Sergent, 51ans, relieur, Alexandre Pihin, 27ans, aussi
relieur, Alfred Dubuisson, 32ans, cordonnier et Louis Edouard
Alexandre Guyot, 55ans, homme de confiance, tous amis des contractants.
Les contractants et les témoins signent. Les parents de la contractante
donnent leur consentement par acte notarié à Calais). En 1860,
alors qu’il a 65ans, on le retrouve surveillant des travaux communaux à
Boulogne.En 1866, il est sans profession à St Pierre les Calais. Il
s’éteint en 1871, à 76ans, ancien maître couvreur, au 9 rue Simoneau (les
témoins du décès sont son neveu par alliance Jean Baptiste Carbonnier,
58ans, rentier et le fils de ce dernier, Jules Carbonnier, 28ans,
boucher).
Le second garçon, Jacques Marie Dagbert, né en 1799 est d’abord boulanger à Boulogne en 1828 quand il épouse à St Martin Caroline Danjou, 18ans, native de la place, fille de Martin Danjou, jardinier à St Martin et feue Marie Louise Duflos (En
présence et avec le consentement de Jacques Alexandre Toussaint
Dagbert, père de l'époux, et celle de Martin Danjou, père de l'épouse,
et avec les témoins : Joseph Toussaint Dagbert, 32 ans, couvreur à
Boulogne, frère de l'époux , Auguste Dagbert, 26 ans, couvreur à
Boulogne, son autre frère , Pierre Marie Danjou, 22 ans, jardinier à St
Martin, frère de l'épouse , et Jean Pierre Flour, jardinier, beau-frère
de l'époux. Signature des époux, du père de l'époux et des témoins. Le
père de l'épouse ne signe pas). Le couple s’installe à Boulogne (19 rue Jacques Dumont près du port, en 1829) où Jacques devient couvreur comme ses frères à partir de 1831 (17 rue Maquetra vers St Martin en 1831, 1834 et 1841,2 rue des Tintelleries en 1855) et où il s’éteint en 1866 à 67ans (Au
7bis rue Wissocq. Son fils Félix Jules Dagbert, 29ans, coiffeur, et son
frère Auguste Dagbert, 64ans, couvreur, signent l’acte de décès). Sa veuve, Caroline Danjou (qui réside au 41 rue Royale en 1872) s’éteint en 1890 à 80ans (au
53 rue Nationale avec son fils, Jules Dagbert, 53ans, coiffeur, et
Hyppolite Bellanger, 58ans, coiffeur, non parent qui signent comme
témoins). Le couple Dagbert-Danjou aurait eu huit enfants entre 1830 et 1842 mais la plupart meurent en bas-âge. Parmi
les témoins aux naissances ou décès on retrouve quelques proches :
Toussaint Dagbert, 34ans, couvreur, oncle paternel et Pierre Marie
Danjou, 24ans, jardinier à St Martin, oncle maternel pour l’aînée
Françoise Caroline Rosalie qui ne survit que deux semaines en 1830 et
Auguste Dagbert, 38ans, couvreur, oncle paternel pour la naissance de
Françoise Florence en 1839 et le décès d’ Edouard Toussaint à 15ans en
1845. Les autres témoins sont des amis des parents : les couvreurs
Louis Marie Mamelin, 45ans, pour la naissance de Françoise Caroline en
1832, François Sanier, 21ans, pour celle de Joséphine Caroline en 1836,
Charles Delhaye, 48ans, pour celle de Félix Jules en 1838 et Jean
Jacques Sorot, 60ans, pour celle d’Auguste Alfred en 1842. Il y a aussi
des menuisiers : Louis Hiance, 34ans, pour la naissance d’Edouard
Toussaint en 1834, Amable Varlet, 25ans, pour celle de Joséphine
Caroline en 1836, Pierre Marie Seillier, 23ans, pour celle de Félix
Jules en 1838, et Pierre François Deligny, 71ans, pour le décès de
Françoise Florence en 1841. On remarque également Pierre Lebrun, 34ans,
commis greffier au tribunal civil, pour le décès de Françoise Caroline
en 1834 et la naissance d’Edouard Toussaint la même année. Seulement deux de ces enfants atteignent l’âge adulte et se marient. (1) Joséphine Caroline Dagbert, née en 1836, a deux enfants naturels qui meurent en bas-âge en 1856 et 1859 avant d’épouser en 1872 Pierre Firmin Emile Sauvage, 28ans, chauffeur au chemin de fer, (demeurant avec ses père et mère au 194 rue Royale à Boulogne) , fils de Paul Sauvage, tonnelier, 67 ans et d'Adelaïde Sellière, 57 ans (Consentement
des parents de l'époux et de la mère de l'épouse. Témoins : Adolphe
Rivière, 48ans, directeur de scierie, cousin paternel de l'époux,
Paulin Sauvage, 23ans, charron, son frère, Jules Dagbert, 35 ans,
coiffeur, frère de l'épouse et François Fournier, 62 ans, menuisier,
son bel-oncle maternel. Signature des époux, du père de l'époux et des
témoins. Les mères des époux ne signent pas). On ne pense pas que ce couple a une descendance. Joséphine Caroline s’éteint en 1885 à 55ans (à
son domicile du 77 rue Nationale. Son frère Jules Dagbert, coiffeur, 48
ans, et Arthur Rivière, 29ans, tapissier, cousin par alliance
signent comme témoins) (2) Félix Jules Dagbert, né en 1838, est coiffeur à Boulogne (chez ses père et mère au 7bis rue Wissocq) quand il épouse en 1865 Marie Adèle Amélie Sauvage, sans profession, (chez ses père et mère au 194 rue Royale à Boulogne)
fille de Paul Sauvage, 60 ans, tonnelier, et Adélaïde Seillière, 51
ans, et donc la sœur de Pierre Sauvage qui épouse Joséphine, la sœur de
Félix Jules en 1872 (Felix Jules est militaire de réserve de la
classe 1858 et il est autorisé à contracter mariage par autorisation du
Général commandant la deuxième sous-division de la troisième division
militaire. Les témoins sont Pierre Danjou, 61 ans, jardinier, oncle
maternel de l'époux, Hippolyte Bellanger, 33ans, coiffeur, ami de
l'époux, Adolphe Rivière, 41ans, Inspecteur Municipal des Bains de mer,
cousin germain paternel de l'épouse par alliance. Les contractants, les
parents de l'époux, le père de l'épouse et les trois derniers témoins
signent). Le couple s’installe au 196 rue Royale où naît
Caroline Marie en 1865 puis au 53 de la même rue où naissent Jules Paul
en 1867 et Juliette Émilie en 1871. Cette dernière meurt à 8 ans en
1880 (le couple habite alors au 24 rue Royale) mais on a perdu la trace des deux premiers. Felix Jules est toujours coiffeur quand il s’éteint en 1912 à 74ans (au 53 rue Nationale, le dernier domicile de sa mère Caroline Danjou en 1880) et sa veuve lui survit quelques années de plus.
Le troisième garçon, Pierre Auguste Dagbert, né en1801, est lui aussi couvreur de 23ans en 1825 quand il épouse à Boulogne Henriette Antoinette Hembert,
jardinière de 19ans à Boulogne, native de St Martin, fille de
Pierre Charles Hembert, jardinier à Boulogne et Joséphine Henriette
Mamelin (Les parents des deux bords sont consentants. Les
témoins sont Toussaint Dagbert, 30 ans, couvreur et Jacques Dagbert, 26
ans, boulanger, frères de l'époux, Louis Marie Mamelin, 47ans,
jardinier et François Mamelin, 34 ans, maçon, oncles maternels de
l'épouse. Signature du contractant, de ses parents, du père de la
contractante et des quatre témoins. La contractante et sa mère ne
peuvent signer). Le couple réside au sud de la
ville, sur la rue de Brequerecque dans le faubourg du même nom
(en 1825, 1826, 1834 et 1838) et occasionnellement sur la rue Royale
(en 1829 et 1831) où Auguste est couvreur (jardinier en 1836 mais c’est
peut-être une erreur). Après la mort prématurée d’Henriette à
32 ans en 1838, Auguste, toujours couvreur mais domicilié sur la rue du
Mont à Cardon, se remarie en 1856 avec Elise Marie Joseph Hibon,
37ans, marchande de toile à Boulogne, native de Fruges, fille de feu
Aimable Joseph Hibon et Thérèse Thillier, 74 ans, ménagère à Fruges,
veuve de Joseph Forestier (La mère de l'épouse donne son
consentement par acte notarié à Fruges. Témoins : Toussaint Joseph
Dagbert, 62 ans, maître couvreur, frère de l'époux et Victor Dagbert,
37 ans, coiffeur, son cousin germain paternel, Gabriel Napoléon
Guillain, 51ans, vitrier et François Biet, 41ans, camionneur. Les
contractants et les témoins signent. Contrat de mariage chez Me Riquier).
Elise s’éteint en 1880 à 60ans et Auguste à 87ans, en 1888, à son
domicile rue de Monsigny. Six enfants sont nés du premier mariage entre
1825 et 1836 mais tous sauf le dernier sont décédés en bas-âge.
Parmi les témoins aux naissances et décès de ces enfants, on retrouve
une majorité de proches familiaux : Jacques Dagbert, boulanger, frère
d’Auguste à la naissance d’Henriette Augustine en 1825 et à celle de
Madeleine Henriette en 1831, Joseph Toussaint Dagbert, couvreur,
autre frère d’Auguste, à la naissance de Thérèse Joséphine Henriette en
1829, celle de Madeleine Henriette en 1831 et celle de Charles
Toussaint Auguste en 1834, François Mamelin, maçon, oncle
d’Henriette à la naissance d’Henriette Augustine en 1825, à la
naissance de Charles Toussaint Auguste en 1826 et à son décès en 1827,
Charles Hembert, jardinier, père d’Henriette, au décès d’Henriette
Augustine en 1825, à la naissance de Charles Toussaint Auguste en 1826
et au décès de Thérèse Joséphine Henriette en 1829, Louis Marie
Barthélémy Mamelin, 29 ans, jardinier, neveu d’Henriette et
Louis Preuvost, 29ans, jardinier, son neveu par alliance au décès de
Madeleine Henriette en 1835. Les témoins non parents se limitent à
François Piquet, 27ans, menuisier, à la naissance de Thérèse Joséphine
Henriette en 1829, Jean Condette, 40ans, facteur de la poste aux
lettres, à la naissance de Charles Toussaint Auguste en 1834, François
Langlet, 38ans,menuisier et Jean Baptiste François Corenflot,
27ans, tailleur d'habit, à la naissance de Charles Auguste en 1836. Ce Charles Auguste Dagbert
est le seul enfant du couple Dagbert-Hembert qui atteint l’âge adulte.
En 1856, il est lui aussi couvreur d’à peine 20 ans et habitant chez
son père rue du Mont à Cardon quand il épouse Adélaïde Florentine Plisse
ou Plice, repasseuse du même âge, demeurant chez ses parents François
Plisse, tonnelier, 43 ans et Marie Antoinette Florentine Pellerin, 53
ans, au 7 rue d’Outreau dans le quartier de Capécure ( Les
témoins sont Augustin Dallery, menuisier, 46 ans, bel oncle maternel de
l'époux et Auguste Hembert, jardinier, 40 ans, son oncle maternel,
Louis Georges Pernet, 42ans, blanchisseur, cousin germain paternel de
l'épouse et Antoine Pellerin, 51ans, cordonnier, son oncle maternel.
Les pères des époux, les époux et les témoins signent. La mère de
l'épouse ne signe pas. Contrat de mariage chez Me Guery). Deux jours après le mariage, Adélaïde donne naissance à François Auguste qui ne survit que quelques jours (La
naissance a lieu chez les parents d’Adélaïde au 7 rue d’Outreau et
c’est son père, François Alexis Plice, 43ans, tonnelier qui déclare
l’enfant en l'absence du père « en voyage » avec pour témoins :
Pierre Auguste Dagbert, 55ans, couvreur et l'aïeul paternel et Michel
Stiff, 55ans, gardien d'artillerie). Ce premier mariage ne dure
qu’un an puisqu’Adelaïde s’éteint en 1857 après la naissance de son
deuxième enfant, Adélaïde Florentine (Le décès est au domicile
du couple, 10 rue du Renard, dans le centre de la basse ville. Les
témoins sont Pierre Auguste Dagbert, 56ans, couvreur, beau-père, et
Toussaint Dagbert, 62ans, surveillant des travaux communaux, bel oncle). Charles Auguste, toujours couvreur mais sur la Petite Rue de la Liane, se remarie en 1860 avec Rose Irma Pinard,
repasseuse de 27ans, domiciliée rue de la Tour d'Odre, fille des
défunts Antoine Dominique Pinard et Adélaïde Sophie Nicolle ( Les
témoins sont Toussaint Dagbert, 65 ans, surveillant des travaux
communaux, oncle paternel de l'époux, Auguste Hembert, 44 ans,
jardinier à St-Martin, son oncle maternel, Eugène Chelu, 33ans, fondeur
en cuivre, cousin germain de l'épouse du côté maternel et par alliance
et Auguste Pinard, 33ans, cordonnier, son frère. Signatures des époux,
du père de l'époux et des quatre témoins). Ce deuxième mariage ne semble pas avoir donné de descendance. Après le décès de Rose à 43ans en 1876 (Rue
du Sautoir dans le centre de la basse ville, déclaré par son beau-père
Auguste Dagbert, 74ans, couvreur et son beau-frère, Félix Brousse,
59ans, propriétaire), Charles Auguste, toujours couvreur mais
rue de l’Oratoire dans la haute ville, se marie une troisième fois en
1877, à 40ans, avec Rosalie Guilbert,
34ans, couturière, domiciliée chez sa mère rue du Pot d'Etain dans la
basse ville centre, fille de feu Joseph Guilbert et de Rosalie Guillot,
57 ans, ménagère (Le père de l’époux et la mère de l’épouse sont
présents et consentants. Les témoins sont Auguste Hembert, jardinier à
St Martin, 32 ans, cousin germain maternel de l'époux, Pierre Alexis
Delhaye, 67ans, rentier des douanes, bel oncle maternel de l'épouse,
Louis Guilbert, 25ans, forgeron, son frère et Eugène Lemercier, 30ans,
boulanger, ami des époux. Signatures des époux, du père de l'époux et
des témoins. La mère de l'épouse ne peut signer. Contrat de mariage
chez Me Cardon). Quatre enfants naissent de ce troisième mariage dont deux qui atteignent l’âge adulte et se marient (1) Angèle Rosalie Florentine Dagbert, née à Boulogne en 1878 (Pierre Dagbert, 76ans, couvreur et aïeul paternel ainsi qu’Emile Limosin, 46and, cafetier et médaillé militaire sont témoins) est sans profession et demeurant avec sa mère au 6 rue de la Coupe à Boulogne en 1900 quand elle épouse Heliodore Henri Couchey,
maçon domicilié à Bailleul chez ses parents, Charles Henri Louis
Couchey, 57ans, maçon et Emma Flavie Benoist, 56ans, ménagère (Les
témoins sont Pierre Delahaye, 58ans, restaurateur, cousin de l'épouse,
Albert Guilbert, 28ans, doreur, son oncle, Fernand Laporte,30ans,
restaurateur, ami des époux et Auguste Carpentier, 29ans, comptable à
Paris, beau-frère de l'épouse. Signatures des époux et des témoins. La
mère de l'épouse ne signe pas. Les parents de l’époux ont donné leur
consentement par acte passé devant l'officier d'état civil de Bailleul).
Au moins deux filles naissent de cette alliance (dont une née à
Asnières dans la région parisienne) et toutes deux se marieront un peu
plus tard à Bailleul. (2) Auguste René Dagbert, né en 1884 (La
naissance est déclarée par Charlotte Letren, épouse Decroix, 32 ans,
sage-femme avec pour témoins : Louis Amédée, 52 ans, homme de lettres
et Louis Briffard, 63 ans, rentier) est employé de commerce dans la région parisienne dès 1904. En 1909, il épouse dans le 17e arrondissement Jeanne Julia Jarillot
mais on ne sait rien de la descendance de ce couple. Quant au père
Charles Auguste, il s’éteint en 1890 à 55ans, toujours couvreur et
domicilié rue Monsigny dans la basse ville centre (il était sur la rue du Pot d’Etain en 1878, puis sur celle du Temple en 1882-1884 et enfin sur celle du Moulin à Vapeur en 1885).
Revenons
sur les derniers enfants du couple Dagbert-Joly. A l’instar de sa sœur
aînée Jeanne Catherine qui décède célibataire à 50 ans, en 1841, Henriette Dagbert, née en 1800 (Les
témoins sont Guillaume Quenet, 51ans, voiturier, section du Port et
Marie Jeanne Angélique Lefebvre, 56ans, épouse du citoyen Pierre
Flahault, marchand, également dans la section du Port ) est également célibataire quand elle s’éteint à 65ans, en 1866, couturière rue d'Aumont, dans la Haute Ville (Le
décès est déclaré par ses frères Toussaint Dagbert, 71ans, sans
profession à St Pierre les Calais et Pierre Auguste Dagbert, 64ans,
couvreur). Leur sœur cadette, Françoise Adèle Dagbert, née en 1807 (Témoins à la naissance : Jean Louis Wagon, 24ans, couvreur et Louis Seguin, 21ans, couvreur)
devient religieuse de la Doctrine Chrétienne comme sa nièce Françoise
Joséphine, et meurt elle aussi célibataire à 83ans, en 1891, en son
domicile du boulevard Clocheville dans le quartier des Tintelleries.
Comme précédemment Jacques François, Catherine et François, les trois
autres enfants du couple Dagbert-Joly meurent en bas-âge : Louise
Joséphine, née en 1797 (Témoins à la naissance : Michel Paul
Firmin Chamonin, 55ans, peintre en bâtiment et Marie Françoise Gache,
50ans, épouse de Guillaume Quenet, voiturier) et décédée en 1800, Edouard, né en 1805 (Témoins
à la naissance : Pierre Dagbert, 33ans, perruquier, oncle et Jean
Charles Rouvilloy, 29ans, journalier, natif de cette ville, ami) et décédé en 1807 et Marie Julie née en 1806 (Témoins à la naissance : Joseph Deprez, 37ans, tonnelier, bel oncle et François Dupuis, 43ans, cordonnier, ami) et morte la même année.
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