Dans
ce chapitre, on décrit la suite de la descendance du perruquier Jacques
Dagbert de Boulogne à Marquise au milieu et à la fin du 19e siècle.
Bien que plusieurs des membres de cette descendance restent attachés
aux métiers traditionnels (perruquier, boulanger, manouvrier,
journalier…), d’autres travaillent dans des métiers liés aux activités
industrielles de la région de Marquise : les carrières de pierre de
taille et de marbre et la production de fonte. Dans le premier cas, on
retrouve plusieurs tailleurs de pierre qui devaient travailler dans les
carrières vers Rinxent et Ferques. Dans le second cas, on parle d’une
usine métallurgique produisant de la fonte à partir de minerais de fer
locaux et du moulage de cette fonte dans des pièces comme les
coussinets des rails du Chemin de Fer du Nord. L’Usine de Marquise est
établie par les frères Pinart en 1835. En 1863, la S.A. des
hauts-fourneaux, fonderies et ateliers de construction de Marquise
produit environ 13,500t de fonte brute et 6,500t de fonte moulée et
emploie environ 3000 ouvriers. Parmi ceux-ci on retrouve plusieurs
Dagbert ou époux Dagbert qui sont mouleur, noyauteur, ébarbeur ou
burineur. L’épuisement des minerais locaux, le manque de compétitivité
et le décès du fondateur provoquent la mise en faillite en 1879. Les
activités ne reprendront pas avant 1896. Peut-être est-ce ce déclin de
l’Usine de Marquise ou plus généralement l’attirance des plus grand
centres urbains et industriels mais au cours de la deuxième moitié du
siècle, on observe une émigration progressive de ces ouvriers de la
pierre et de la fonte vers les mines du bassin houiller, Lille, Roubaix
et leurs banlieues ainsi que Calais où l’industrie du tulle continue
d’attirer les travailleurs et bien sûr la région parisienne.
Le troisième et dernier enfant survivant du couple Dagbert-Gilles est Pierre François Dagbert, baptisé à Boulogne-St Nicolas en 1791 (Le
parrain est Pierre Dagbert et la marraine, Marie Françoise Louise Léon
Accarie, de la paroisse St Joseph qui tous deux signent. D’après sa
signature, pierre dacbert, ce Pierre Dagbert n’est pas l’oncle Pierre
Marie né en 1772 mais serait plutôt le grand-oncle, né en 1723, deux
fois marié à Boulogne St Joseph et maçon à Dunkerque). En 1814, on le retrouve perruquier à Boulogne comme son père Jacques et son frère Victor quand il épouse à Marquise Marie Louise Antoinette Caulier, native de Marquise, fille de Louis François Caulier, manouvrier à Marquise et feue Marie Jeanne Jacqueline Rosalie Ringot (Les
témoins sont François Bonnaud, 42 ans, chaudronnier et Maxime
Sancier, 51 ans, chapelier, amis de l'époux à Marquise; Louis Marie
Framery, 48 ans, tailleur de pierres, bel oncle du côté maternel
de l'épouse et Georges Ponville?, 43ans, peintre en bâtiment, ami de
l'épouse, tous deux également de Marquise. Signature du père de l'époux
et des témoins. Les époux et le père de l'épouse ne signent pas).
Le couple s’établit à Marquise où Pierre François est perruquier
(1815-1818) puis manouvrier (1830-1857). Il s’éteint à 69ans en 1861,
veuf et ex-perruquier, à Marquise chez sa belle-fille Dagbert-Debette,
perruquière. Marie Louise Antoinette était décédée à 64ans, en 1857 à
Marquise
Le couple Dagbert-Caulier a neuf enfants qui tous
naissent à Marquise entre 1815 et 1833. Huit de ces enfants se marient
à Marquise avec une descendance cantonnée à cette commune et dans une
moindre mesure, Calais (Table 17).
L’aîné Pierre François Dagbert, né en1815 (Les témoins à la naissance sont François Caulier, 43ans, voiturier, et Jacques Leporcq, 46ans, tonnelier) est perruquier à Marquise en 1840 quand il y épouse Hermine Madeleine Louise Golliot, journalière, fille de Marie Madeleine Golliot, journalière (Les
témoins sont Noël Dausque, 43 ans, officier de santé; Louis Randon, 23
ans, tailleur de pierres; Pierre Marie Hoyez, 33 ans, greffier de la
justice de paix et Louis Marie Leporcq, 26 ans, greffier, tous de
Marquise et amis des époux. Signatures de l'épouse et des témoins.
L'époux, ses parents et la mère de l'épouse ne signent pas). Le
couple Dagbert-Golliot réside à Marquise où Pierre François est
perruquier jusqu’à sa mort à 46ans en 1862. On leur connaît huit
enfants nés à Marquise entre 1841 et 1858 mais cinq de ces enfants
meurent en bas-âge et seulement trois se marient.
L’aînée, Clarisse Céline Dagbert, épouse à seulement 18ans, en 1859, à Marquise, Florentin Etienne Noel Deschamps,
domestique originaire de Balinghem, fils de feu Jean Pierre Deschamps
et de Marie Antoinette Ponthiaux, 54 ans, ménagère à Balinghem (Les
témoins sont Joseph Merland, 28 ans, manouvrier à Campagne-les-Ardres,
beau-frère de l'époux ; Louis Marie Leporcq, 45 ans, receveur d'octroi
à Marquise, ami de l'époux, Auguste Montenuis, 38 ans, tailleur
de pierres à Marquise, oncle de l'épouse; Jean Baptiste Quenel, 47 ans,
voiturier à Marquise, ami de l'épouse. Signature des époux, de la mère
de l'épouse et des trois derniers témoins. La mère de l'époux, le père
de l'épouse et le premier témoin ne signent pas). On leur
connait quatre enfants nés entre 1859 et 1867 à Marquise où Florentin
Etienne Noel est manouvrier jusqu’à sa mort à 47ans en 1877, 7ans après
celle de Clarisse Céline. Tous ces enfants se marient. L’aînée, Marie Célina Florentine Deschamps, est journalière de 19ans à Marquise en 1879 quand elle y épouse François Ferdinand Pépin,
burineur de 26ans vraisemblablement à la fonderie de Marquise, fils de
feu Léon Fidèle François Pépin et Rosalie Désirée Pouilly, 50ans,
ménagère à Marquise (Les témoins sont Eugène Verbreque, 34ans et
Eugène Haller, 30ans, garçons brasseurs, Louis Sauvage, 31ans,
boulanger et Édouard Leporcq, 31ans, employés, tous amis des époux à
Marquise. Signatures des époux, de la mère de l'époux et des témoins.
La grand-mère Ponthiaux de l'épouse donne son consentement par acte
notarié) avec descendance Pépin à Marquise. Sa sœur cadette, Hermine Célina Sophie Deschamps, épouse à 23ans en 1885, toujours à Marquise, Constant Ernest Eugène Magnier,
employé de 27ans à Marquise mais originaire de St Inglevert, fils de
feu Henri Magnier et Sophie Antoinette Greuez, 57ans, ménagère à
Marquise (Les témoins sont Édouard Leporcq, 36ans, employé,
Alfred Kern, 48ans, garçon de bureau, amis de l'époux, François Pépin,
32ans, ébarbeur, beau-frère de l’épouse et Jules Mathon, 50ans,
voiturier, ami de l'épouse mais aussi son oncle par alliance.
Signatures des époux, de la mère de l'époux et des trois premiers
témoins. Le témoin Mathon ne signe pas). On retrouve Ernest Magnier comme noyauteur en 1881, ébarbeur en 1885 et mouleur en 1887. Leur sœur cadette, Adèle Louise Célina Deschamps, est journalière à Marquise en 1881 quand elle y épouse à seulement 17ans le manouvrier de 20ans, Jules Vanhollebeke, fils de David Vanhollebeke, 51ans, manouvrier et Ursula Claus, 52ans, ménagère (Les
témoins sont Charles Vanhollebeke, 22ans, mouleur, frère de l'époux,
François Hellebuck,50ans, ouvrier d'usine, ami de l'époux, François
Pépin, 28ans, noyauteur, beau-frère de l'épouse et Philippe Kern,
71ans, garçon de bureau, ami de l'épouse. Signatures des époux, de
Pierre Dagbert, 37ans, perruquier, tuteur de l'épouse et des témoins
sauf le troisième. Les parents de l'époux et le témoin Pépin ne signent
pas) avec descendance Vanhollebeke à Marquise puis
Hersin-Coupigny près de Noeux où David sera houilleur. Le plus jeune
des enfants, François Maxime Florentin Deschamps est journalier de 42ans quand il épouse en 1909 à Marquise Marie Louise Deltour, ménagère de 27ans, fille d'Ambroise Deltour, 61ans, tailleur de pierres et feue Louise Catherine Adélaïde Damiens (Les
témoins sont Constant Magnier, 50ans, journalier à Marquise, François
Pépin, journalier à Rinxent, beaux-frères du futur, Pierre Caulier,
78ans, concierge et Albert Saint-Georges, 27ans, mouleur, tous deux de
Marquise, ami et neveu de la future. Signatures des témoins. Les époux
ne signent pas. Le père de l'épouse donne son consentement par écrit à
la Mairie. Trois enfants nés entre 1900 et 1907 sont légitimés).
Son frère cadet, Pierre Jean Marie Maximilien Dagbert, né en 1844 à Marquise, est perruquier dans cette ville comme son père en 1865 quand il y épouse Marie Louise Domitille Dailly,
lingère de seulement 16ans à Marquise, fille de Pierre François Dailly,
45 ans, manouvrier, et Eugénie Radenne, 45 ans, ménagère (Les
témoins sont Charles Dagbert, 47 ans, manouvrier à Marquise, oncle de
l'époux; Charles Lefebvre, 34 ans, employé à Marquise, ami de l'époux;
Charles Ritaigne, 24 ans, journalier à Marquise, beau-frère de l'épouse
et Philippe Kern, 55 ans, garde-champêtre, ami de l'épouse. Signatures
des époux, de la mère de l'époux, des parents de l'épouse et des
témoins Lefebvre et Kern. Les témoins Dagbert et Ritaigne ne signent pas).
Le couple Dagbert-Dailly réside d’abord à Marquise où Pierre est
perruquier (1869-70) puis manouvrier (1875-1880). Par la suite on les
retrouve à St Pierre (1882 - rue de Valenciennes) où Pierre est de
nouveau perruquier, puis coiffeur à Calais (1888-1890). Pierre est même
coiffeur à Paris en 1892 alors que Marie Louise est toujours à Calais.
Il est sans profession à Calais quand elle s’éteint en 1897 à 47ans à
son domicile sur la rue Ampère. En 1902, on le retrouve mort à son
domicile de la rue Ypres à Marquette près de Lille. Il avait 58ans. On
leur recense huit enfants, nés à Marquise puis St Pierre entre 1867 et
1882 et six de ces enfants se marient. L’aîné, Émile Pierre François Dagbert, a une vie très courte : né en 1867, il est employé de commerce, rue de Guise à Calais en 1888 quand il y épouse Adolphine Henriette Vest, 19ans, fille naturelle de Célestine Reine Rosalie Vest, 67 ans, rentière (Les
témoins sont Eugène Bresou, 24ans, comptable, Henri Best, 24ans,
employé de commerce, Charles Rousset,37ans, cafetier et Alphonse
Gambart, 55ans, tailleur d'habits. Signatures des époux, de la mère de
l'épouse et des témoins. Les parents de l'époux, alors domiciliés à
Calais, donnent leur consentement par acte notarié) sans descendance car Émile Pierre François décède deux mois et demi après son mariage, à seulement 21 ans. Sa sœur cadette Marie Marthe Euphrasie Dagbert, née en 1869, est ouvrière en tulle à Calais en 1890 quand elle y épouse Albert Auguste Parenty, tulliste à Calais du même âge, fils de Louis Joseph Léon Parenty, 50 ans, tulliste et Louise Élisabeth Boulanger, 53 ans (Les
témoins sont Jules Wallet, 29ans, perceur de cartons, beau-frère de
l'époux, Fernand Boulanger, 25ans, ourdisseur, cousin de l'époux, Paul
Maillot, 56ans, sans profession, et Adolphe Turcq, 24ans, amis de
l'épouse. Signatures des époux, du père de l'époux et des témoins. La
mère de l'époux ne signe pas. Les parents de l'épouse donnent leur
consentement par acte notarié). On leur connait quatre enfants
nés à Calais entre 1891 et 1898. Deux de ces enfants meurent en
bas-âge. Une fille, Raymonde Eugénie Céline Jeanne, née en 1897, se
marie à Calais après 1920. Marie Marthe s’éteint à Calais en 1905, à
36ans. Albert Auguste, toujours tulliste, décède en 1908 à 39ans. Leur
sœur cadette, Marie Sylvie Laura Dagbert, née en 1870, est raccommodeuse en tulle à Calais en 1892 quand elle y épouse Eugène Hippolyte Colleville, teinturier de 26ans originaire de Seine Maritime, fils naturel de Victorine Marie Colleville, 47 ans, ménagère à Calais (Les
témoins sont Louis Butez, 35ans, menuisier, Émile Bomy, 32ans, cocher,
amis de l'époux, Albert Parenty, 23ans, tulliste, beau-frère de
l'épouse et Oscar Magniez, 36ans, cartonnier, ami de l'épouse.
Signatures des époux, de la mère de l'époux et des témoins. Le père de
l'épouse, alors coiffeur à Paris, donne son consentement par acte
notarié. La mère de l'épouse, qui réside à Calais, ne donne pas son
consentement même si sollicitée officiellement par sa fille). Un fils, Georges Émile Louis Dagbert-Colleville, né hors mariage en 1888 et légitimé en 1892 prend épouse à Roubaix en 1913 en la personne de Marie Hélène Maréchal. Deux autres enfants naissent à Calais après le mariage de 1892. Laura Louise Maria Colleville, née en 1893, épouse en 1910 à Liévin Henri Lucien Émile Lemaire, mineur à Liévin, fils de Louis Henri Lemaire, 61ans, journalier à Calais et feue Louisa Butez (Les
témoins sont Henri Delhaye, 31ans, et Moïse Blondel, 38ans, mineurs,
amis de l'époux; Paul Marlier, 34ans, et Gustave Marlier, 31ans,
mineurs et amis de l'épouse. Signatures des époux, du père de l’épouse
et des témoins. La mère de l'épouse ne signe pas. Le père de l'époux
donne son consentement par acte délivré par l'officier d'état civil de
Calais). Georgette Eugénie Catherine Colleville, née en 1894, épouse Auguste Joseph Mounay
à Roubaix en 1914 et s’y remarie dans les années 1920. On ne sait pas
où réside le couple Colleville-Dagbert entre 1895 et 1900 mais on les
retrouve à Roubaix en 1901 avec la naissance d’Albert Ernest (l’un
des deux témoins à la naissance, Albert Lemaire, 24ans, surveillant de
tissage est oncle par alliance car il vient d’épouser à Roubaix Ida
Martine Albertine Dagbert, sœur cadette de Marie Sylvie Laura).
Quatre autres enfants naissent à Roubaix entre 1903 et 1907 et où
Eugène est teinturier. Deux de ces enfants meurent en bas-âge et les
deux autres, Ida Raymonde Valérie Colleville, née en 1903, et Edmond Ernest Colleville, né en 1907, se marient à Roubaix après 1920. Après un détour à Liévin autour de 1910 (Eugène y est journalier et il y marie sa fille Laura Louise Maria),
le couple Colleville-Dagbert revient à Roubaix où Eugène s’éteint vers
1930 et Marie Sylvie Laura vers 1960. Le quatrième enfant du couple
Dagbert-Dailly à fonder une famille est une autre fille, Alice Marie Thérèse Dagbert, née en 1878 et brodeuse à Calais de seulement 18ans en 1896 quand elle se marie à Marck avec Albéric Georges Becquet,
laitier de 37ans dans cette commune, originaire d’Arras, fils de feu
Louis Marie Albéric Becquet, manouvrier à Nouvelle Église et Guemps, et
Aimée Clémence Léocadie Duriez, cultivatrice de 57ans à Guemps, veuf de
Marie Euphrasie Zoé Prince et de Marceline Joséphine Decoster, décédées
respectivement en 1882 et 1896 ( Les témoins sont Louis
Lavoine, 52ans, cultivateur à Guemps, Léopold Agneray, 35ans, cafetier
à Marck, amis de l'époux, Firmin François Beauvois, 58ans, cafetier à
Calais, cousin issu germain de l'épouse et Désiré Lembrez, 36ans,
huissier à Calais, ami de l'épouse. Signatures des époux, de la mère de
l'époux, du père de l'épouse et des témoins). On leur connait
six enfants, presque toutes des filles, nés à différentes places du
Nord et Pas-de-Calais entre 1898 et 1908 : Alice Georgette Anastasie Becquet, née à Marck en 1898 et qui épouse Joseph Stéphane Malbec dès 1914 à Sains-en-Gohelle près de Lens, Rosalie Aimée Léocadie Becquet,
née à Marcinelle, maintenant rattaché à Charleroi en Belgique vers 1901
et qui se marie à Aix-Noulette, également près de Lens, dans les années
1920, Joséphine Eulalie Domitille Becquet,
née à Douai en 1902 et qui se marie à Boulogne dans les années 1930,
Alfreda Irma Anna, née à Barlin, également dans le bassin houiller du
Pas-de-Calais en 1904 et décédée à Sains-en-Gohelle un an plus
tard, Juliette Joséphine Clara, née à Sains-en-Gohelle en 1906 et
finalement Jules Julien Joseph Becquet,
né à Hersin-Coupigny, également près de Lens, en 1909 et qui se marie à
Bully-les-Mines dans les années 1930. Alberic Georges Becquet qui après
avoir été laitier à Marck (1898) et Douai (1902) puis houilleur à
Barlin (1904) et Sains-en -Gohelle (1906) et voyageur de commerce à
Hersin-Coupigny en 1909, s’éteint, houilleur de 51ans à Beuvry près de
Béthune. Alice Marie Thérèse lui survit mais elle n’a que 32ans en
1910. Après Alice Marie Thérèse, le prochain enfant du couple
Dagbert-Dailly est encore une fille, Ida Marie Albertine Dagbert, née en 1880 et soigneuse à Calais en 1900 quand elle épouse à Roubaix Albert Joseph Lemaire, teinturier de 22ans natif d’Esquelmes en Belgique, fils de Fidèle Lemaire et Pauline Demulier, journaliers à Esquelmes ( Les
témoins sont Arthur Blondel, 32ans, tisserand à Croix, Pierre Butez,
43ans, menuisier à Wasquehal, Louis Lemaire, 29ans, surveillant à
Roubaix, frère de l'époux et Eugène Colleville, 33ans, teinturier à
Roubaix, beau-frère de l'épouse. Signatures des époux et des témoins.
Les parents de l'époux et le père de l'épouse, sans profession à
Calais, donnent leur consentement par acte notarié). La benjamine de la famille Dagbert-Dailly serait Gabrielle Ermence Marie Dagbert,
la seule à naître à Calais-St Pierre en 1892. En 1904, elle est
tullière demeurant au hameau des Barraques, commune de Sangatte, quand
elle épouse Charles Théophile Soyez,
charretier de 24ans aux Barraques, fils de feu Edmond Olivier Frédéric
Soyez et de Madeleine Antoinette Marie, 60ans, ménagère aux Barraques (Les
témoins sont Joseph Hochart,34ans, tulliste et Eugène Baugard,30ans,
manouvrier, amis de l'époux aux Baraques, Albert Parenty, 35ans, et
Alfred Annocque, 29ans, tullistes à Calais et amis de l'épouse. Albert
Parenty est vraisemblablement l’époux de Marie Marthe Euphrasie, sœur
aînée de l’épouse. Signatures des époux, de la mère de l'époux et des
témoins. Un enfant né aux Baraques en 1900 est légitimé). Les
deux autres enfants du couple Dagbert-Dailly sans mariage connu sont
Ernest Louis Édouard, né en 1877 et toujours vivant dans le recensement
de St Pierre de 1881 ainsi que Domitille Eugénie, née en 1875 et
décédée, apparemment assassinée, à Dunkerque en 1908.
On retrouve le benjamin survivant de la famille Dagbert-Golliot, Louis Ursele Dagbert,
né en 1850, mouleur en fer à Lille, rue Vandenberghe, en 1875. Il y est
depuis 3 ans et y épouse Nelly Eugénie Caron, ménagère de 20ans
originaire de Montmartre (Paris), demeurant à Lille depuis 14ans, rue
d'Oran, fille de Louis Caron, 46ans, chauffeur au chemin de fer et
Delphine Lenoir, 47ans, rentière à Lille (Les témoins sont
François Pluvinage, 49ans, fondeur en fer, ami des époux, Louis Caron,
tailleur de limes, 23ans, frère de l'épouse, Eugène Dagbert, 45ans,
mouleur en fer, oncle de l'époux et Louis Monnier, 24ans, fondeur en
fer, ami des époux. Signature des époux, du père de l'épouse et des
deux premiers témoins. Les deux derniers témoins ne signent pas, La
mère de l'époux qui réside à Boulogne et celle de l'épouse, qui est à
Nanterre, donnent leur consentement par acte notarié). Le
couple a un enfant hors mariage, Gaston Louis, à Lille en 1874 mais il
ne survit que quelques mois. On notera l’oncle Eugène Dagbert, mouleur
de 45ans, témoin au mariage de 1875. Son fils, Eugène Dagbert,
également mouleur et âgé de 21ans, est témoin au décès de Gaston Louis
en 1874. On verra plus bas que cette famille de mouleurs est également
arrivée à Lille autour de 1875 et qu’ils résident dans le même quartier
de Fives avec les rues d’Oran et Vandenberghe. On ignore le destin de
Louis et Nelly après leur mariage de 1875.
Le deuxième enfant du couple Dagbert-Caulier est Charles Furci (ou Furcy) Dagbert, né en 1817 (Pierre
Dagbert, 48ans, perruquier à Boulogne est un des deux témoins à la
naissance. C’est probablement le grand oncle, époux de Charlotte
Pétronille Wissocq et à l’origine de la branche des Dagbert tullistes à
Calais – voir section 3-1-5). En 1843, il est manouvrier à Marquise quand il y épouse Euphrasie Marie Anne Joseph Toussaint, 24ans, sans profession, fille d'Adélaïde Toussaint, journalière à Marquise (Les
témoins sont Auguste Montenuis, tailleur de pierres à Marquise,
beau-frère de l'époux; Louis Marie Leporcq, 29 ans, greffier à
Marquise, son ami ; Benoit Delplace, 51 ans, manouvrier à Marquise,
beau-père de l'épouse et François Devay, 65 ans, journalier à St Pierre
les Calais, oncle de l'épouse. Signatures des témoins Montenuis et
Leporcq. Les époux, les parents de l'époux, la mère de l'épouse et les
deux derniers témoins ne signent pas) avec laquelle il avait eu
deux enfants, Charlotte Philomène en 1840 et Élisabeth en 1842, qui
sont légitimés au mariage de 1843 mais qui toutes deux décèdent en
1848, à deux jours d’intervalle et quelques semaines après leur mère.
On ignore le sort d’une troisième fille, Lucie Mélanie Adélaïde née en
1845. Charles Furcy, toujours manouvrier à Marquise, se remarie à
Desvres en 1855 avec Pélagie Élisabeth Bouchez,
journalière de 23ans domiciliée à Desvres, fille de Jean Baptiste
François Bouchez, ouvrier tanneur, 63ans, et Marie Anne Elizabeth
Lengagne, 62ans, ménagère à Desvres (Les témoins sont Eugène
Dagbert, 24ans, mouleur, frère de l'époux, Joachim Choquel, 22ans,
ouvrier cordonnier à Marquise, beau-frère de l'épouse à cause
d'Augustine Bouchez, sa femme, Jean Baptiste Bouchez, 42ans, et Jean
Marie Bouchez, 29ans, ouvriers tanneurs à Desvres et frères de
l'épouse. Signatures des témoins Choquel et Jean Marie Bouchez. Les
époux, leurs parents et les témoins Dagbert et Jean Baptiste Bouchez ne
signent pas). Le couple Dagbert-Bouchez réside à Marquise où
Charles Furcy reste manouvrier jusqu’à son décès à 72ans en 1890. On
retrouve son épouse à Rinxent en 1891 puis on perd sa trace. On leur
connaît neuf enfants, nés à Marquise entre 1856 et 1869. Deux de ces
enfants meurent en bas-âge et six autres se marient. Le neuvième, Charles Auguste Paul Dagbert, né en 1864, décède célibataire à 21ans, journalier chez ses parents en 1885.
Leur fille aînée, Élisabeth Hermine Dagbert, née en 1856, est sans profession à Marquise en 1875 quand elle y épouse Louis Auguste Casimir Haffringue,
manouvrier de 12ans son aîné, natif de Leubringhen, fils de feu Jean
François Patrice Haffringue, manouvrier à Leubringhen et Marquise et de
Marie Aurore Florentine Éléonore Pourre, 61ans, ménagère à Paris ( Les
témoins sont Philippe Kern, 65 ans, cabaretier , Louis Marie Leporcq,
61 ans, receveur d'octroi , Honoré Coffre, 28 ans, cordonnier , amis
des époux à Marquise Jacques Haffringue, 40ans, manouvrier à
Leubringhen, également ami des époux. Signatures des époux et des
témoins. La mère de l'époux donne son consentement par acte notarié à
Paris. Les parents de l'épouse ne signent pas). Ce couple
Haffringue-Dagbert réside à Marquise où Jean François Patrice est
manouvrier ou journalier jusqu’à sa mort à 48ans en 1891. Par la suite,
on retrouve Élisabeth Hermine cuisinière à Marquise en 1903. On leur
connaît huit enfants nés à Marquise entre 1876 et 1891, dont cinq se
marient et pour la plupart s’établissent dans la région parisienne.
L’aînée Maria Louise Élisa Haffringue, née en 1876, épouse à la mairie du 2e arrondissement de Paris en 1902 le manouvrier de 27ans, Joseph Alexis Louis Marie Mathon, lui aussi natif de Marquise. Sa sœur cadette, Marie Louisa Augustine Haffringue, née en 1881, épouse à Marquise en 1903 Hilaire Eugène Emmanuel Damiens, tourneur en bois, fils d'Hilaire Eugène Emmanuel Damiens, 45ans, manouvrier à Marquise et Joséphine Porquet, 44ans, ménagère (Les
témoins sont Louis Damiens, 56ans, commis négociant, Louis Morel,
21ans, raboteur, oncle et ami de l'époux, Hubert Gourdin, 62ans, et
Eloi Gourdin, 27ans, cordonniers à Marquise, amis de l'épouse.
Signatures des époux, du père de l'époux et des témoins. Les mères des
époux ne signent pas. Un enfant né en 1899 est légitimé). Leur sœur Virginie Louise Désirée Haffringue, née en 1884, prend époux à la mairie du 10e arrondissement de Paris en 1916 en la personne d’Hippolyte Arsène Saillant, natif de la Sarthe. Une autre sœur, Victoria Adèle Haffringue, née en 1886, épouse en 1913 à Courbevoie, maintenant dans les Hauts-de-Seine, Isidore Monge, natif de Haute Savoie. Enfin le dernier-né survivant, Gaston Louis Auguste Haffringue, né en 1889, épouse en 1912 dans le troisième arrondissement de Paris, Jeanne Marguerite Boutouyrie, native du Cantal.
Suit Véronique Philomène Marie Dagbert, née en 1858 et sans profession à Marquise en 1880 quand elle épouse Joseph Alfred Léonard Brunet,
domestique de 22ans à Beuvrequen, natif de cette commune, fils des
défunts Pierre Marie Joseph Brunet et Marie Séraphine Théodosie
Leclercq, tous deux décédés à Beuvrequen ( Les témoins sont
Cléophas Brunet, 46 ans, tailleur de pierres à Hydrequent-Rinxent,
oncle de l'époux; Marc Brunet, 23 ans, marbrier à Hydrequent-Rinxent,
son cousin germain; Casimir Haffringue, 36 ans, journalier à Marquise,
beau-frère de l'épouse; Philippe Kern, 69 ans, garçon de bureau à
Marquise, ami de l'épouse. Signatures des époux et des témoins. Les
parents de l'épouse ne signent pas). Le couple a un seul enfant, Joseph Edmir Alfred Brunet,
né à Marquise en 1881 et qui se marie à Lille en 1901. Joseph Alfred
Léonard décède la même année 1881 à seulement 24ans et Véronique
Philomène Marie, quelques années plus tard, en 1890, à seulement 32
ans.
Le troisième enfant du couple Dagbert-Bouchez à se marier est encore une fille, Adélaïde Louise Dagbert, née en 1859. Sans profession à Marquise en 1881, elle y épouse Pierre François Romain Toulotte, mouleur à Marquise de 27ans, fils de Jean Marie Alexandre Toulotte, 73 ans et Rose Tecle, 64 ans, ménagère a Marquise (Les
témoins sont Émile Toulotte, 38 ans, et Joseph Toulotte, 36 ans,
mouleurs à Marquise, frères de l'époux; Casimir Haffringue, 39 ans,
journalier à Marquise, beau-frère de l'épouse; Charles Toulotte, 26
ans, mouleur à Marquise, ami de l'épouse. Signatures des époux, du père
de l'époux et des trois premiers témoins. La mère de l'époux, les
parents de l'épouse et le quatrième témoin ne signent pas. Une fille
née en 1879 est légitimée). De 1885 à 1889, le couple
Toulotte-Dagbert réside à Marquise où Pierre est mouleur et où naissent
trois filles. A partir de 1891, on les retrouve à Hersin-Coupigny dans
le bassin houiller du Pas-de-Calais, près de Bully et Noeux. Pierre y
est ouvrier mineur jusqu’à sa mort à 57ans en 1911 et cinq autres
enfants y naissent de 1891 à 1900. Cinq des neuf enfants du couple se
marient. L’aînée Virginie Aurélie Héloïse Toulotte, née hors mariage en 1879, est domestique de 18ans à Hersin-Coupigny quand elle y épouse en 1898 Fernand Désiré Lelong,
ouvrier mineur de 21ans originaire de Barlin fils de François Lelong,
49ans, tonnelier et Flore Liebert, 47ans, ménagère à Barlin (Les
témoins sont Désiré Hollain, 44ans, garçon brasseur à Barlin et Auguste
Hollain, 35ans, ouvrier mineur à Mazingarbe, amis de l'époux,
Arthur Bocquet, 37ans, ouvrier mineur à Hersin, ami de l'épouse et
Jules Bodart, 38ans, ouvrier mineur, oncle de l'épouse. Signatures des
époux, des parents des époux et des témoins) avec descendance Lelong à Sains-en-Gohelle où le couple s’installe. Adelina Henriette Louise Toulotte, née à Marquise en 1885 est journalière à Hersin-Coupigny en 1905 quand elle y épouse Arthur Joseph Sevestre,
ouvrier mineur de 27ans à Hersin-Coupigny, fils de feu Auguste Adolphe
Sevestre et Louise Félicitée Marie, 66ans, ménagère à Hersin-Coupigny (Les
témoins sont Henri Legrand, 39ans, François Malbranque, 30ans, ouvriers
mineurs à Bouvigny-Boyeffles, beaux-frères de l'époux, Jules
Bodart, 45ans, ouvrier mineur à Hersin-Cousigny et Désiré Briche,
48ans, percheur à Lille, oncles de l'épouse. Signatures des époux, des
parents de l'épouse et des témoins. La mère de l'épouse ne signe pas) avec descendance Sevestre à Hersin-Coupigny. Le
recensement de 1911 pour Hersin-Coupigny donne au no49 des nouveaux
Corons du Calvaire : Arthur Sevestre, né à Hersin en 1878, houilleur à
la fosse no4 de Noeux, Adelina Toulotte, née à Marquise en 1885, Paul
Sevestre, né en 1909 à Hersin et Louise Marie, née en 1839 à Bayeux,
belle-mère. Héloïse Clémentine Marie Toulotte, née à Marquise en 1887, est elle aussi journalière à Hersin-Coupigny en 1909 quand elle y épouse Jean Baptiste Covillers, houilleur de 24ans, fils des défunts Henri Joseph Covillers, ouvrier mineur et Athénais Geneviève Disler (Les
témoins sont Amédée Letombe, 36ans, ouvrier mineur à Avion, beau-frère
de l'époux, Florimond Covillers, 52ans, ouvrier mineur à Barlin,
oncle de l'époux, Arthur Sevestre, 30ans, ouvrier mineur à
Hersin-Coupigny et Fernand Lelong, 32ans, ouvrier mineur à
Sains-en-Gohelle, beaux-frères de l'épouse. Signatures des époux, des
parents de l'épouse et des témoins sauf le deuxième) avec descendance Covillers à Hersin-coupigny.
Le recensement de 1911 pour Hersin-Coupigny donne au no94-95 des Corons
de la Longue Pierre : Jean Baptiste Covillers, né en 1885 à Hersin,
houilleur à la fosse no5 de Noeux, Héloïse Toulotte, née en 1887 à
Marquise et Henri Covillers, né en 1910 à Hersin. La quatrième fille du couple Toulotte-Dagbert née à Marquise, Marie Romaine Désirée Toulotte, ne semble pas s’être mariée mais elle vivra à Hersin-Coupigny jusque dans les années 1950. Elle
apparaît avec les autres enfants nés à Hersin-Coupigny dans le
recensement de 1911 qui donne au no84 des Corons Béclet : Pierre
Toulotte, né en 1854 à Marquise, houilleur à la fosse no2 de Noeux,
Adelaïde Dagbert, née en 1859 à Marquise, Marie Toulotte, née à
Marquise en 1889, Louise Toulotte, née en 1891 à Hersin, Pierre
Toulotte, né en 1894 à Hersin, hercheur à la fosse no4 de Noeux,
Fernand Toulotte, né en 1898 à Hersin, trieur à la fosse no4 de Noeux
et Eugénie Toulotte, née en 1900 à Hersin. Pierre Juste Louis Toulotte, né en 1894, est caporal au 411e Régiment d’Infanterie quand il est tué à Samogneux dans la Meuse en 1917. Il venait d’épouser Marie Claire Suzanne Holbé à Hersin-Coupigny. La benjamine de la famille, Eugénie Maria Rosa Toulotte, née en 1900, se mariera à Calais près de 20ans plus tard.
Suit une autre fille, Thérèse Louise Dagbert, née en 1862, et elle aussi sans profession à Marquise en 1885 quand elle épouse Désiré Télesphore Briche,
manouvrier de 27ans à Marquise mais natif de Wissant, fils de
Pierre Antoine Briche, 57ans, garde-champêtre à Marquise et feue Marie
Isabelle Siame ( Les témoins sont François Sauvage, 26ans,
homme d'équipe à Boulogne, cousin germain de l'époux, Philogone Gelée,
25ans, meunier à Leubringhen, ami de l'époux, Casimir Haffreingue,
42ans, journalier, beau-frère de l'épouse et Auguste Desjardins,
25ans, mouleur, ami de l'épouse. Signatures des époux, du père de
l'époux et des témoins. Les parents de l'épouse ne signent pas).
Deux filles naissent en 1885 et 1889 à Marquise où Désiré est
manouvrier. Par la suite, on les retrouve en 1892 à Hersin-Coupigny où
la sœur aînée de Thérèse, Adelaïde Dagbert, et son époux Pierre
Toulotte viennent de déménager (voir section plus haut). Désiré y est
ouvrier mineur comme son beau-frère et il enterre sa fille aînée Alice
dont un des témoins au décès est un autre oncle par alliance, Jules
Bodart, qui vient lui aussi de s’installer à Hersin-Coupigny (voir plus
bas). Un garçon nait en 1893 (Jules Bodart est encore témoin) puis le
couple Briche-Dagbert disparaît des registres d’Hersin-Coupigny
jusqu’en 1905 alors que Désiré Briche, alors perceur à Lille, est
témoin au mariage de sa nièce Adelina Toulotte. En fait les registres
de Lille indiquent deux autres naissances, d’abord en 1896, avec André Désiré Henri Briche
qui se mariera à Hellemmes-lez-Lille dans les années 1920 puis en 1898
avec Joseph Désiré Camille qui fort probablement est celui qui décède à
Lille en 1901. La famille déménage probablement dans les années1920 à
Hellemmes où plusieurs des enfants décèdent dans les années 1960.
Le cinquième enfant du couple Dagbert-Bouchez à se marier est bien sûr une fille, Virginie Adèle Joséphine Dagbert, née en 1864 en même temps qu’un frère, Charles Auguste Paul Dagbert dont nous avons déjà parlé plus haut. Elle aussi en 1885, elle épouse à Marquise Jules Antoine Bodart,
25ans, marchand de bestiaux à Calais mais natif de Wissant, fils de feu
Marc Antoine Bodart et Antoinette Émilie Julie Duval, ménagère à Calais
(Les témoins sont Marc Antoine Bodart, 43ans, manouvrier à
Calais et Léon Bodart, 33ans, marchand à Marquise, frères de l'époux,
Casimir Haffreingue, 43ans, journalier et Désiré Briche, 29ans,
manouvriers, beaux-frères de l'épouse a Marquise. Signatures des époux,
de la mère de l'époux et des témoins. Les parents de l'épouse ne
signent pas). On retrouve ce couple Bodart-Dagbert dès 1886
quand Jules est employé du chemin de fer à la gare de Caffiers et où
naissent deux enfants. En 1899, ils sont de retour à Marquise où Jules
est journalier et où naît une fille qui meurt en bas-âge. En
1890, ils sont eux-aussi à Hersin-Coupigny où Jules sera ouvrier mineur
jusqu’à son décès en 1912 à 51ans. Huit autres enfants naissent entre
1890 et 1902 mais cinq d’entre eux meurent en bas-âge et un sixième, Léon Eugène Bodart, né en 1890, meurt à 20ans, en 1911, dans un accident à la fosse no2 de Barlin où il est houilleur (le décès est déclaré par son cousin Jean Baptiste Covillers, 26ans, houilleur). Finalement ce sont seulement quatre des onze enfants du couple qui atteignent l’âge adulte et se marient. L’aîné, Jules Émile Rémi Bodart, né à Caffiers en 1886 est houilleur à Hersin-Coupigny en 1911 quand il y épouse Jeanne Marie Cops,
journalière de 21ans à Barlin, originaire de St Omer, fille de Charles
Auguste Cops, 43ans, houilleur, et Hélène Joséphine Delannoy, 42ans,
ménagère (Les témoins sont Alphonse Opsomer, 29ans, houilleur à
Hersin-Coupigny, beau-frère de l'époux, Louis Codron, 44ans, cabaretier
à Barlin, ami de l'époux, Henri Delannoy, 54ans, journalier à Barlin,
oncle de l'épouse et Gustave Delannoy, 30ans, houilleur à Barlin,
cousin de l'épouse. Signatures des époux, des parents des époux et des
témoins. Une fille née hors mariage est légitimée) avec descendance Bodart à Barlin et Hersin-Coupigny. Sa sœur cadette, Julia Louise Joséphine Bodart, née à Caffiers en 1887 est journalière à Hersin-Coupigny en 1907 quand elle y épouse Alphonse Opsomer,
ouvrier mineur de 24ans à Hersin-Coupigny, natif de Belgique, fils de
Gustave Charles Opsomer, couvreur, et Emma Bekaert,46ans,
ménagère (Les témoins sont Victor Opsomer, 40ans, courseur à
Liévin, oncle de l'époux, Eugène Demailly, 44ans, ouvrier mineur à
Barlin, ami de l'époux, Pierre Toulotte, 53ans, ouvrier mineur à
Hersin-Coupigny, oncle de l'épouse et Fernand Lelong, 31ans, ouvrier
mineur à Sains-en-Gohelle, cousin de l'épouse. Signatures des
époux, des parents des époux et des témoins). Une autre sœur, Marie Émile Eugénie Bodart, et un autre frère, Georges Paul Bodart, nés à Hersin-Coupigny en 1894 et 1896 respectivement se marieront à la même place dans les années 1920. Le
recensement de 1911 à Hersin-Coupigny donne aux no63-64 des Corons de
la Longue Pierre : Jules Bodart, né en 1860 à Wissant, houilleur à la
fosse no5 de Noeux, Virginie Dagbert, née en 1863 à Marquise, Jules
Bodart, né en 1886 à Caffiers, houilleur à la fosse no5 de Noeux,
Marie, née en 1894 à Hersin-Coupigny et Georges, né en 1896 à
Hersin-Coupigny, houilleur à la fosse no5 de Noeux.
Le dernier né du couple Dagbert-Bouchez est finalement un garçon, Pierre Eugène Dagbert,
né en 1869. En 1891, il est pâtissier à Rinxent quand il épouse à
Marquise une représentante de la branche cadette des Dagbert de
Boulogne (voir section 3-1-7) en la personne de Marie Julie Eugénie Dagbert, lingère de 20ans, fille du maçon Jules Dagbert et Eugénie Magnier ( Les
témoins sont Pierre Briche, 63 ans, garde champêtre à Marquise et
Edmond Leporcq, 43 ans, employé à Marquise, ami des époux; Amédée
Broutta, 48 ans, mouleur à Marquise, oncle de l'épouse; Alfred Kern, 54
ans, garçon de bureau à Marquise, ami des époux. Signatures des époux
et des témoins. La mère de l'époux ne signe pas. Les parents de l'époux
donnent leur consentement par acte notarié. Une fille née au début de
la même année est légitimée). Le couple s’installe à Marquise
où Pierre Eugène est garçon pâtissier (1892) puis pâtissier (1899 et
1914). On leur connaît quatre filles dont Eugénie Sophie Julie Dagbert, la légitimée au mariage de 1891, qui épouse en 1913 à Marquise le modeleur Auguste Philippe Albert Lambert avec descendance Lambert à Marquise
Le troisième enfant du couple Dagbert-Caulier est Marie Rosalie Dagbert,
née à Marquise en 1819 (l’oncle Charles Victor Joseph Dagbert,
perruquier de 27ans à Marquise, est l’un des témoins à la naissance).
En 1842, sans profession à Marquise, elle y épouse Auguste Felix Donat
Montenuis, tailleur de pierres de 21ans, fils d'Augustin Montenuis,
manouvrier, et Marie Antoinette Joséphine Magnier (Les témoins sont
Augustin Montenuis, 28 ans, menuisier à Marquise, frère de l'époux ;
Louis Marie Leporcq, 28 ans, greffier à Marquise, ami de l'époux;
Pierre Dagbert, 26 ans, perruquier à Marquise, frère de l'épouse;
Charles Lequeux, 23 ans, cordier à Boulogne, cousin germain de
l'épouse. Signature de l'époux, de ses parents et des deux premiers
témoins. L'épouse, ses parents et les deux derniers témoins ne signent
pas). Le couple Montenuis-Dagbert habite Marquise où Auguste est
tailleur de pierres au moins jusqu’au décès de Marie Rosalie, à 62ans,
en 1881. Il s’éteint en 1896 à 74ans. On leur connaît six enfants nés à
Marquise entre 1845 et 1861 mais tous ces enfants, sauf peut-être
Antoine Henri Victor, né en 1851 et dont on perd la trace, meurent en
bas-âge.
Après Sophie Laetitia (1822-1832), le cinquième enfant
du couple Dagbert-Caulier est Euphroisne Émilie Dagbert, née en 1822 et
journalière à Marquise en 1851 quand elle y épouse un autre tailleur de
pierres, Pierre Louis Marie Seillier, 27ans, fils de François Louis
Marie Seillier et Marie Geneviève Deltour, ménagère ( Les témoins sont
Auguste Legrand, 24 ans, boucher à Marquise, et Louis Marie Leporcq, 36
ans, greffier à Marquise, amis de l'époux, Pierre Dagbert, 35 ans, et
Joseph Dagbert, 24 ans, perruquiers à Marquise et frères de l'épouse.
Signatures des témoins Legrand et Leporcq. Les époux, leurs parents et
les deux derniers témoins ne signent pas). Le couple demeure à
Marquise où Louis est tailleur de pierres et où Émilie s’éteint en 1884
à 60ans. Louis est toujours tailleur de pierres è Marquise en 1889 mais
par la suite on perd sa trace. Ils ont eux aussi six enfants mais le
destin de quatre d’entre eux, tous des garçons, reste inconnu. Les deux
autres se marient. L’aînée Euphroisine Célina Seillier, née en 1852,
est couturière vingt ans plus tard, en 1872, quand elle épouse à
Marquise le mouleur de 25ans, Jules Alfred Arsène Delayen, fils de feu
Jean Dominique Delayen et Henriette Thérèse Manset, 67ans, ménagère à
Marquise (Les témoins sont Alexis Lamarre, 23ans, mouleur, Édouard
Leporcq, 24ans, employé des lignes télégraphiques, amis du contractant,
Auguste Montenuis, 53ans, tailleur de pierres, oncle de la contractante
et Philippe Kern, 62ans, cabaretier, ami de la contractante. Signatures
des contractants, du père de la contractante et des témoins. La mère de
la contractante ne signe pas. La mère du contractant donne son
consentement par acte notarié) avec descendance Delayen à Marquise. Le
benjamin Félix Édouard Seillier, né en 1865, est noyauteur à Marquise
en 1889 quand il épouse Julia Marie Augustine Deseille, sans
profession, fille d'Alfred Henri Marc Deseille, 48ans, employé et
Augustine Marie Louise Gemrée, 46ans, ménagère (Les témoins sont
Charles Wavran, 26ans, ébarbeur, cousin germain de l'époux, Victor
Darré, 27ans, marin à Ambleteuse, ami de l'époux, Alfred Deseille,
26ans, mouleur, frère de l'épouse et Marc Bréfort, 38ans, voiturier,
ami de l'épouse. Signatures des époux, du père de l'époux, des parents
de l'épouse et des témoins) avec un divorce prononcé par le tribunal de
Béthune en 1904.
Le sixième enfant de Pierre Dagbert et Marie
Louise Caulier est Antoine Joseph Dacbert, né en 1826 (le patronyme
Dacbert qui apparaît sur l’acte de naissance est repris sur l’acte de
mariage mais pas sur celui du décès). En 1852, il est perruquier à
Marquise comme son frère Pierre, son père et son grand-père. Il épouse
alors à St Pierre une ouvrière en tulle de 26ans originaire de Calais,
Séraphine Joséphine Augustine Debette, fille naturelle de Louise
Séraphine Adèle Debette, sans profession à Gravelines (Les témoins sont
Auguste Montenuis, 31ans, tailleur de pierres à Marquise, beau-frère de
l'époux, Eugène Dacbert, 22ans, mouleur en fonte à Marquise, frère de
l'époux, Charles Wissocq, 55ans, ouvrier en tulle à St Pierre, oncle de
l'épouse et Louis François Dagbert, 36ans, ouvrier en tulle à St
Pierre, cousin germain de l'épouse. Signatures de l'épouse et des
témoins sauf le deuxième. L'époux, ses parents et le témoin Dacbert ne
signent pas. La mère de l'épouse donne son consentement par acte
notarié). Le couple Dagbert-Debette habite Marquise où Antoine Joseph
est perruquier jusqu’à son décès à seulement 34ans en 1860. Ils ont
deux filles qui se marient et s’établissent à Marquise. L’aînée Louise
Joséphine Adèle Dagbert, née en 1853 (l’oncle Eugène Dagbert, 23ans,
mouleur, est témoin à la naissance) est couturière en 1873 quand elle
épouse à Marquise Louis Deltour, tailleur de pierres de 23ans, fils de
Joseph Deltour, 62 ans, tailleur de pierres et Désirée Hainault, 55
ans, ménagère ( Les témoins sont Joseph Deltour, 29 ans, tailleur de
pierres à Marquise, frère du contractant; Louis Marie Dejardin, 22 ans,
burinier à Marquise, ami du contractant; Auguste Montenuis, 53 ans,
tailleur de pierres à Marquise, et Charles Dagbert, 56 ans, manouvrier
à Marquise, oncles de la contractante. Signatures de la contractante,
de sa mère et des trois derniers témoins. Le contractant, ses parents
et le premier témoin ne signent pas). Le couple Deltour-Dagbert reste à
Marquise où Louis est tailleur de pierres au moins jusqu’en 1911 (les
tables décennales de Marquise laissent penser que Louis et Adèle y
seraient décédés avant 1920). On leur connaît sept enfants, tous nés à
Marquise entre 1873 et 1888 et quatre de ces enfants se marient.
L’aînée survivante, Maria Joséphine Adéline Deltour, née en 1875 est
repasseuse de 18ans à Marquise en 1893 quand elle y épouse Jules
Camille Lefebvre, noyauteur de 21ans à Marquise, fils de Joseph Honoré
Lefebvre, 55ans, manouvrier et Célina Hélène Hiance, 47ans, ménagère
(Les témoins sont Édouard Desjardin, 33ans, ajusteur, Raphael Magnier,
63ans, garçon de bureau, Marc Bréfort, 42ans, voiturier, amis des
contractants, et Alfred Deltour, 38ans, tailleur de pierres, oncle de
la contractante. Signatures des contractants, de la mère de la
contractante et des trois premiers témoins. Les parents du contractant,
le père de la contractante et le témoin Deltour ne signent pas) avant
de donner naissance deux mois plus tard à une petite fille dont les
prénoms, Camille Maria Adèle Célina, reprennent ceux de ses parents, de
sa grand-mère et sa grand-tante. Malheureusement elle décède dès 1895.
Son frère cadet, Louis Adolphe Joseph Deltour, né en 1877, est mouleur
à Marquise en 1905 quand il épouse à Rety Marie Constance Alina
Gressier, 25ans, originaire de Rinxent, sans profession à Rety, fille
de feu François Louis Marie Gressier et Marie Joséphine Norel, 55ans,
cabaretière à Rety (Les témoins sont Léon Mô, 25ans, mouleur à
Rinxent, Eugène Baude, 25ans, cordonnier à Rinxent, amis de
l'époux, Émile Anquez, 21ans, journalier, ami de l'épouse, et Louis
Mathon, 43ans, mouleur à Rety, beau-père de l'épouse. Signatures des
époux, des mères des époux et des témoins. Le père de l'époux ne signe
pas). Sa sœur, Marie Louise Aline Berthe Deltour, née en 1883,
est ménagère à Marquise en 1906 quand elle y épouse Chéri Albert
Boidin, ébarbeur de 25ans demeurant rue du Cimetière à Marquise, fils
de Pierre Joachim Théodore Boidin, 70ans, chaufournier rue St Louis à
Marquise et feue Roland Marie Louise Mélanie (Les témoins sont Louis
Jambon, 32ans, cocher d'omnibus, Camille Bouvier, 60ans, facteur en
retraite, amis du contractant, Henri Broutta, 75ans, garde-champêtre,
et Pierre Caulier, 77ans, marchand de parapluies, amis de la
contractante. Signatures des contractants, du père du contractant, de
la mère de la contractante et des témoins. Le père de la contractante
ne signe pas). La benjamine de la famille Deltour-Dagbert, Victoria
Deltour, née en 1888, est couturière à Marquise en 1909 quand elle y
épouse Augustin Alfred Decocq, typographe de 37ans originaire d’Houlle
et demeurant à Calais, fils des défunts Albert Louis Decocq et Léonie
Adélaïde Leceste (Les témoins sont Arthur Fournier, 29ans, peintre à
Marquise, Fernand Ducloy, 29ans, pâtissier à Calais, amis de l'époux,
Alfred Deltour, 53ans, tailleur de pierres à Marquise, oncle de
l'épouse et Albert Boidin, 25ans, ébarbeur, beau-frère de l'épouse.
Signature des époux, de la mère de l'époux et des trois derniers
témoins. Le père de l'époux et le premier témoin Deltour ne signent
pas). Le recensement de 1891 à Marquise montre au 85 rue Ste Barbe :
Joséphine Debette, veuve Dagbert, 65ans, perruquière, Louis Deltour 42
ans, tailleur de pierres, Adèle Dagbert,38ans, couturière, Maria
Deltour, 16ans, Louis Deltour, 13ans, Marie Deltour, 8ans et Victoria
Deltour, 2 ans. Celui de 1911 donne au 64-65 rue Ste Barbe : Joséphine
Debette, veuve Dagbert, née en 1826 à Calais, belle-mère, Louis Deltour
né en 1849 à Marquise , tailleur de pierres, Adèle Deltour, née en 1853
à Marquise, sa femme, cabaretière, Albert Boidin, né en 1884 à
Marquise, ébarbeur à l'Usine de Marquise, beau-fils, Marie Deltour, née
en 1883 à Marquise, fille, sans profession, Alfred Deltour, né en 1855
à Marquise, frère, marbrier, Alice Boidin, née en 1909 à Marquise,
petite fille et Pierre Paque, né en 1855 à Marquise, pensionnaire.
La
cadette, Marie Joséphine Célina Dagbert, née en 1856, est corsetière de
seulement 17ans en 1873 quand elle épouse à Marquise le burineur de
22ans Louis Marie Desjardin, fils de Auguste Théophile Desjardin, 48
ans, manouvrier et Euphrosine Stéphanie Langlois, 49 ans, ménagère (
Les témoins sont Jean Baptiste Langlois, 50 ans, maçon à Marquise,
oncle de l'époux; Honoré Gillion, 31 ans, burineur à Marquise, ami de
l'époux; Auguste Montenuis, 53 ans, tailleur de pierres a Marquise,
oncle de l'épouse et Louis Deltour, 24 ans, tailleur de pierres a
Marquise, ami de l'épouse et son futur beau-frère. Signatures des
époux, du père de l'époux, de la mère de l'épouse et du premier et
troisième témoin. La mère de l'époux et le deuxième et quatrième témoin
ne signent pas). Le couple Desjardin-Dagbert reste à Marquise où Louis
est burineur jusqu’à sa mort en 1896 à 46ans (les tables décennales de
Marquise donnent à penser que son épouse Joséphine décède beaucoup plus
tard, dans les années 1920). On leur connait six enfants nés à Marquise
entre 1873 et 1887 et quatre de ces enfants se marient. L’aîné
survivant, Louis Joseph Desjardin, né en 1875, est cocher à Marquise en
1901 quand il y épouse Céleste Marie Mille, 28ans, originaire de
Boulogne, sans profession à Marquise, fille de Pierre Louis Mille,
57ans, cordonnier à Argenteuil près de Paris et Julie Joséphine
Souliez, 62ans, sans profession à Marquise (Les témoins sont Édouard
Desjardin, 41ans, mouleur, oncle du contractant, Alphonse Honvault,
23ans, employé au chemin de fer, beau-frère du contractant, Louis
Deltour, 24ans, mouleur, ami de la contractante et Émile Pérémony,
32ans, employé au Chemin de Fer du Nord, oncle de la contractante.
Signatures des contractants, de la mère du contractant et des témoins.
La mère de la contractante ne signe pas à cause de cécité. Le père de
la contractante donne son consentement par acte notarié). Sa sœur
cadette, Joséphine Louise Emma Desjardin, née en 1876, épouse à
Marquise en 1900 Alphonse Jean Baptiste Honvault, manœuvre de 24ans,
fils de Jean Baptiste Honvault, 50ans, ouvrier d'usine et Louise Elvire
Éléonore Darré, ménagère de 46ans à Marquise (Les témoins sont François
Darré,40ans, manœuvre, oncle du contractant et Édouard Desjardin,
40ans, mouleur, ami du contractant, Louis Deltour, 51ans, tailleur de
pierres, oncle de la contractante et Louis Deltour, 23ans, mouleur,
cousin de la contractante. Signatures des contractants, de la mère de
la contractante et des témoins sauf le troisième. Les parents du
contractant et le témoin Deltour père ne signent pas). Leur frère
cadet, Charles Félix Auguste Desjardin, né en 1881, est lui-aussi
mouleur en fonte à Marquise en 1906 quand il y épouse Louise Elisa
Delayen, 21ans, sans profession à Marquise, fille de Désiré François
Delayen, 47ans, burineur et Louise Marie Rosalie Dandre, 44ans,
ménagère (Les témoins sont Alphonse Honvault, 30ans, cantonnier au
Chemin de Fer du Nord, beau-frère du contractant, Édouard Desjardin,
46ans, mouleur, frère oncle du contractant, Victor Delayen, 33ans,
noyauteur, et Alfred Lambert, 43ans, mouleur, oncles de la
contractante. Signatures des contractants, de la mère du contractant,
des parents de la contractante et des témoins). Le benjamin de la
famille Desjardin-Dagbert, Alfred Henri Félix Desjardin, né en 1887,
est lui-aussi mouleur à Marquise en 1911 quand il épouse Irma Madeleine
Eugénie Devin, 17ans, originaire de Bazinghen, sans profession, fille
d'Auguste Devin, 55ans, cordonnier à Marquise et feue Marie Lefebvre
(Les témoins sont Édouard Desjardin, 51ans, mouleur, oncle du
contractant, Auguste Desjardin, 29ans, mouleur, frère du
contractant, Henri Devin, 23ans, soldat au 72e RI à Amiens, frère
de la contractante, et Auguste Sauvage, 21ans, manouvrier,
beau-frère de la contractante. Signatures des contractants, de la mère
du contractant, du père de la contractante et des témoins). Le
recensement de 1891 à Marquise montre au 115 rue de Hollande : Louis
Dejardin, 41ans, manouvrier Joséphine Dagbert, 35ans, couturière, Louis
Dejardin, 17ans, tailleur de pierres, Joséphine Dejardin 15ans, Auguste
Dejardin 9ans et Alfred Dejardin 2 ans
Le septième enfant de
Pierre Dagbert et Marie Louise Caulier est François Eugène Dagbert, né
en 1830 et mouleur à Marquise en 1851 quand il se marie avec Marie
Sophie Caulier, ménagère de 20ans à Marquise, fille des défunts
François Michel Caulier et Marie Catherine Hermine Delplace ( Les
témoins sont Pierre Dagbert, 36 ans, et Joseph Dagbert, 25 ans,
perruquiers à Marquise, frères de l'époux ; Auguste Montenuis, 30 ans,
tailleur de pierres à Marquise, ami de l'épouse et Jacques Louis Marie
Caulier, 41 ans, voiturier à Marquise, oncle de l'épouse. Signature du
témoin Montenuis. Les époux, les parents de l'époux et les trois autres
témoins ne signent pas). Deux enfants seraient nés de cette union,
Joseph François Eugène en 1853 et Louis Théodore qui ne survit que
quelques mois en 1856. On retrouve la famille en 1876 à Lille. Eugène est
toujours mouleur et leur fils aîné Joseph François Eugène Dagbert,
maintenant âgé de 22ans et lui aussi mouleur en fer, y épouse Marie
Adélaïde Rousseaux, journalière de 37ans originaire de Pipaix, en
Belgique, près de Tournai, demeurant à Lille depuis treize ans, veuve
d'Henry Wartelle mort à Arras et fille naturelle de feue Agnès
Rousseaux morte à Tournai (Les témoins sont Charles Dusenel,
27ans, journalier, Théophile Van Roelenbosch, 36ans, chaudronnier, Jean
Preuvost, 60ans, journalier et Jean Baptiste Lefebvre, 62ans,
journalier, tous amis des époux à Lille. Signatures de l'époux et des
deux premiers témoins. L'épouse et les deux derniers témoins ne signent
pas. Les parents de l'époux donnent leur consentement par acte
notarié). Deux enfants Rousseau nés en 1873 et 1875 à Lille, sont
reconnus et légitimés. Cinq autres enfants naissent à Lille entre 1877
et 1888, en général sur la rue d’Oran et la cour Vandenberghe dans le
quartier de Fives. Tous ces enfants sauf Gabriel né en 1883 et mort
deux ans plus tard, vont se marier. La première à le faire est Eugénie
Marie Dagbert, née hors mariage en 1875 et ménagère à Lille en 1898
quand elle se marie avec Émile Édouard Vergin, tourneur en fer de
24ans, fils des défunts Émile Casiodor Vergin et Clémence Élise Pruvost
(Les témoins sont Victor Mazingue, 41ans, tourneur, beau-frère de
l'époux, Edmond Durand, 37ans, zingueur, beau-frère de l'époux, Eugène
Dagbert, chaudronnier, 31 20ans, frère de l'époux 'épouse et Ernest
Picron, 21ans, chaudronnier, ami des époux et futur beau-frère.
Signature des époux et des témoins. Le père de l'épouse ne signe pas.
La mère de l'épouse donne son consentement par acte notarié.
Légitimisation d'un fils né à Lille six ans plus tôt alors qu’Eugénie
Marie était cartonnière de 18 ans). Sa sœur aînée, Jeanne Dagbert,
également née hors mariage en 1873 épouse Léandre Alexandre Joseph
Lambrecht à Lille en 1902. Leur sœur cadette, Sophie Hermine Dagbert,
née en 1877, épouse Ernest Picron en 1903 à Dunkerque. La même année,
Eugène Joseph Albert Dagbert, né en 1879, prend épouse à Hellemmes en
la personne de Léonie Florentine Guelton. En 1907, c’est au tour de
Madeleine Julie Dagbert, née en 1881 et qui épouse Lucien Henri Devos à
Lille. Le benjamin de la famille, Émile Joseph Dagbert, né en 1888, se
marie à Lille en 1912 avec Adeline Delnesle. Selon les tables
décennales de Lille, François Eugène serait décédé à Lille en 1912 à
près de 60ans. On ignore où son père Eugène et sa mère, Marie Sophie
Caulier, qui étaient avec lui à Lille en 1876, sont morts.
Suit
Virginie Clara Dagbert, née en 1833 qui épouse à Marquise en 1863
Pierre Joseph Édouard Wavrant, tailleur de pierres de 27ans, fils de
Édouard Louis Wavrant, 56 ans, tailleur de pierres à Marquise et feue
Marie Suzanne Rosalie Chatillon (Les témoins sont Joachim Dagbert, 49
ans, et Charles Magnier, 38ans, ans, tailleurs de pierres à Marquise,
amis de l'époux; Charles Dagbert, 45 ans, manouvrier à Marquise, et
Eugène Dagbert, 33 ans, mouleur à Marquise, frères de l'épouse.
Signatures de l'époux et des deux premiers témoins. Le père du
contractant et les deux derniers témoins ne signent pas. Deux enfants
légitimés au mariage. On notera que Joachim Dagbert est d’une autre
branche des Dagbert que nous décrivons plus loin). En fait Virginie et
Édouard était en couple depuis neuf ans avec trois enfants nés avant le
mariage dont un déjà décédé et les deux autres qui sont légitimés en
1863. On retrouve un de ces enfants, Auguste Louis Joseph Wavrant, né
en 1860, comme tailleur de pierres à Lens en 1898 quand il témoigne au
mariage de son frère cadet Eugène Pierre mais on ignore s’il s’est
marié et a eu une descendance. Le couple Wavrant-Dagbert habite
Marquise où Pierre est tailleur de pierres au moins jusqu’en 1892 et où
il s’éteint à 74ans en 1908. Virginie qui demeure alors chez son fils
Charles, rue de la Reulette, s’éteint en 1911 à 77ans. En plus des
trois enfants nés avant le mariage de 1863, ils en ont six autres nés à
Marquise entre 1863 et 1875 qui tous, sauf l’aîné Charles Wavrant né en
1863, ébarbeur et manouvrier, resté célibataire jusqu’à sa mort en
1918, se marient.
Après Charles, Sophie Eugénie Wavrant, née en
1865, donne naissance à un enfant naturel à Marquise en 1884 alors
qu’elle est tulliste (à Calais?) puis en 1887, elle épouse à Marquise
Charles Alfred Pouilly, ébarbeur de 22ans à l'usine de Marquise, fils
de feu Victor Joseph Pouilly, tourneur en bois à Marquise et Marie
Josèphe Florence Pihen, ménagère et domestique (Les témoins sont Ernest
Magnier, 22 ans, mouleur à Marquise, Louis Marie Boulanger, 62 ans,
manouvrier à Ambleteuse, tous deux amis du contractant, Charles
Wavrant, 24 ans, ébarbeur à Marquise, frère de la contractante et
Alfred Kern, 50 ans, garçon de bureau à Marquise, ami de la
contractante. Signatures du contractant, du père de la contractante et
des témoins sauf le troisième. La contractante, les mères des
contractants et le témoin Wavrant ne signent pas. Un garçon né la même
année mais avant le mariage est légitimé. En plus d’être ami du
contractant, le témoin Boulenger est le père du futur beau-frère du
contractant, voir prochain paragraphe) avec descendance Pouilly à
Marquise et Outreau.
Suit Adèle Marie Victoire Wavrant, née en 1867
et sans profession à Marquise en 1887 quand elle y épouse, le même jour
que sa sœur aînée, Joseph Louis Marie Boulenger, manouvrier de 33ans à
Bazinghen, natif d’Audresselles, fils de Louis Marie Boulenger,
62ans manouvrier, et Léocadie Baillet, 56ans, ménagère à
Slack-Ambleteuse, veuf de Marie Honorine Augustine Lemaitre (Les
témoins sont Ernest Magnier, 29ans, mouleur, ami du contractant,
Charles Pouilly, 22ans, ébarbeur, beau-frère du contractant,
Charles Wavrant, 24ans, manouvrier, frère de la
contractante et Alfred Kern, 50ans, garçon de bureau, ami de la
contractante. Signatures du contractant, des pères des contractants et
des témoins sauf le troisième. La contractante, les mères des
contractantes et le témoin Wavrant ne signent pas).
Suit Eugène
Pierre Wavrant, né en 1869 et qu’on retrouve à 28ans, journalier à
Lens, où il épouse la ménagère de 20ans Augustine Marie Boidin, elle
aussi originaire de Marquise, fille de Pierre Joachim Théodore Boidin,
69ans, chaufournier à Marquise et de feue Louise Marie Mélanie Rolant
(Les témoins sont Auguste Wavrant, 38ans, tailleur de pierres à Lens,
frère de l'époux, Charles Caulier, 28ans, journalier à Lens, ami des
époux, Charles Pouilly, 33ans, ébarbeur, beau-frère de l'époux et
Charles Lantoinx, 57ans, agent de police à Lens, ami des époux .
Signature de l'épouse et des témoins. L'époux ne signe pas. Les parents
de l'époux et le père de l'épouse donnent leur consentement par acte
notarié de Marquise. Un garçon né en 1897 à Lens est légitimé) avec
descendance Wavrant à Lens, Marquise, Outreau et Barlin
Suit Élisa
Antoinette Joséphine Wavrant, née en 1873 qui épouse dès 1892 à
Marquise le peintre de 24ans, Louis Adolphe Framezelle, fils de Louis
Gabriel Framezelle, 60ans, cordonnier et Émilie Catherine Fournier,
60ans, ménagère (Les témoins sont Eugène Caulier, 22ans, cordonnier,
Henri de Haffreingue, 25ans, garçon brasseur, Jules Delcloy, 22ans,
peintre et Albert de Haffreingue, 27ans, manouvrier. Signatures des
époux, du père de l'épouse et des témoins. La mère de l’épouse ne signe
pas. Les parents de l'époux donnent leur consentement par acte notarié)
avec descendance Framezelle à Marquise.
Le dernier-né de la famille
Wavrant-Dagbert serait Maxime Casimir Wavrant, né en 1875 et manouvrier
à Marquise en 1899 quand il y épouse Élisa Irma Alexandre, 19ans, sans
profession, fille de Ernest Joseph Alexandre, 57ans, manouvrier, et
Louise Marie Telliez, 47ans, ménagère à Marquise (Les témoins sont
Georges Foirest, 32ans, scieur de bois, Émile Drolet, 31ans, peintre,
Éloi Gourdin, 25ans, et Hubert Gourdin, 54ans, cordonniers, amis des
époux. Signatures de l'épouse, du père de l'époux et des témoins.
L'époux, sa mère et les parents de l'épouse ne signent pas) avec
descendance Wavrant à Marquise.
Le recensement de 1891 à Marquise
donne au no3 de La Rouellette : Pierre Wavran, 56ans, tailleur de
pierres, Virginie Dagbert, 59ans, Elisa Wavran, 18ans et Maxime Wavran,
16ans
Le dernier-né du couple Dagbert-Caulier est Sophie Hermine
Véronique Dagbert, née en 1836. En 1855, sans profession à Marquise,
elle épouse le voiturier de 20ans Joseph Jules Mathon, originaire et
domicilié à Rety, fils de Joseph Mathon, 56 ans, manouvrier à Rety et
Joséphine Lenez, 44 ans, ménagère (Les témoins sont Joseph Mathon, 23
ans, voiturier à Rety, frère de l'époux Joseph Floré, 22 ans,
charretier à Marquise, ami de l'époux; Pierre Dagbert, 40 ans,
perruquier à Marquise, et Eugène Dagbert, 24 ans, mouleur à Marquise,
frères de l'épouse. Un enfant légitimé. Les époux, leurs parents et les
témoins ne signent pas). Le couple Mathon-Dagbert habite Marquise où
Jules est voiturier jusqu’au décès de Véronique à seulement 29ans en
1865. On leur connait cinq enfants nés entre 1854 et 1863.
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