Les enfants de Philippe Dacquebert et Marie Anne du Sautoir 

Comme on l’a vu dans une  section précédente, les Dacquebert d’Ambleteuse sont reliés à ceux d’Audresselles  (et donc aux ancêtres d’Audinghen) par Philippe Dacquebert, fils de Pierre Dacquebert et Antoinette Accary.  Maçon et charpentier comme son père, il épouse Marie Anne Dusautoir  à Beuvrequen en 1732. Le couple s’établit à Beuvrequen où Philippe est maître maçon en 1737 puis vers 1738 à Ambleteuse où Philippe s’éteint en 1764 et Marie Anne en 1768. On leur connaît au moins 7 enfants (Table 10).

Marie Anne Dacbert épouse Fournier et Guérin à Beuvrequen et Offrethun

L’aînée est Marie Anne Dacbert, née en 1733 à Beuvrequen (Son parrain est Antoine Dacbert, vraisemblablement le frère aîné de Philippe à Audresselles et la marraine est Magdeleine Leseux, femme de François Dufay, vraisemblablement le F. Dufaye témoin au mariage de Philippe et de Marie Anne auquel cas son épouse serait plutôt Marie Jeanne que Magdeleine Leseux). En 1767, à 35ans, elle épouse à Ambleteuse, Jean Louis Fournier, 35 ans, berger de Wimille, fils des défunts Jean Fournier et Marthe Simon de Beuvrequen (Acte de mariage filiatif. Les témoins cités sont Antoine Fournier, berger à Beuvrequen, frère du mariant , Sébastien Verlingue, laboureur de Wimille, son maître?, ainsi que Philippe, Marcel et Louis Marie Dacquebert, maçons-charpentiers d'Ambleteuse, frères de la mariante. Marques des mariants et du premier témoin. Tous les autres témoins signent. Aussi signature de Pierre Marie Dacbert, probablement le quatrième frère de la mariante). Le couple s’établit à Ambleteuse avec une naissance en 1768 puis à Beuvrequen avec trois autres naissances entre 1770 et 1774. Après la mort de Jean Louis en 1781 à Beuvrequen (ses beaux-frères Philippe et Marcel Dacbert signent comme témoins), Marie Anne y épouse en 1785 Jean Louis Guérin, manouvrier de Wimille. veuf de Marie Anne Harel (Les témoins sont Philippe Dacbert, frère de l’épouse, Augustin Lorge, Jacques Loeuliette et Marc Goduin, clerc à Beuvrequen. Signature de l’époux et marque de l’épouse. Signatures des témoins. Selon l’acte de mariage de Jean Louis Guérin avec Marie Anne Harel en 1763 à Wimille, il est le fils de feu Jean Guerin et Madeleine Troussel. Il a été baptisé à Maninghen en 1734. Marie Anne Harel est décédée à Wimille en 1784). Ils décèdent tous les deux à Offrethun, lui en 1797, manouvrier de 63 ans (avec Philippe Dacbert, son beau-frère, maçon à Offrethun et Antoine Humez, tisserand, comme témoins)  et elle en 1800 à 68 ans. (Témoins: François Manidren, cordonnier à Offrethun, un ami, et François Derlingue, tailleur d'habit à Offrethun, son beau-fils).
 
Comme indiqué plus haut, le couple Fournier-Dacbert a quatre enfants, nés entre 1768 et 1774. Trois de ces enfants meurent en bas-âge : Jean Louis Marie Simon, baptisé à Ambleteuse en 1768 ne survit que deux jours (Parrain: Jacques Louis Sébastien Verlingue, laboureur, fils de famille de Beuvrequen et marraine: Marie Jeanne Antoinette Dacbert, tante de l’enfant, jeune fille de la paroisse d'Ambleteuse. Témoins au décès: Louis Marie et François Vincent Dacbert, oncles de l’enfant); Jean Louis, baptisé à Beuvrequen en 1770, s’y éteint à neuf ans en 1779 (Parrain: Marc Jacques Sylvain Selingue. Marraine: Magdeleine Flahaut. Témoins au décès: Guillaume Fayeulle et Jean Pierre Lelievre, jeunes hommes de la paroisse); Louis Marie, baptisé à Beuvrequen en 1772 et qui ne survit que huit jours (Parrain: Denis Sauvage. Marraine: Marie Anne Guilbert. Témoins au décès: Jean Louis Goduin, clerc, et Louis Marie Lelièvre). Marie Anne Fournier, la dernière-née, baptisée en 1774 à Beuvrequen (Parrain: Jean Baptiste Leporc, jeune homme de la paroisse de Wimille. Marraine: Marie Anne Lelievre, jeune fille de la paroisse de Beuvrequen) est le seul enfant du couple à atteindre l’âge adulte et se marier. En 1793, à 19ans, elle épouse à Beuvrequen, François Derlingue, 21ans, tailleur d'habit originaire de Marquise, volontaire dans le premier bataillon du district de Boulogne en garnison à Lille, fils de Pierre Derlingue et Godeleine Caroux à Marquise (Les témoins sont Pierre Derlingue, 65ans, tailleur d'habits à Beauprè ci-devant Marquise, père de l'époux, Pierre Marie Dellingue, 36 ans, tailleur d'habits à Bazinghen son frère, Jean Louis Guerin, 59 ans, manouvrier, beau-père de l'épouse, Marie Anne Dacbert, 60 ans, mère de l'épouse, François Beaurain, 32 ans, manouvrier, son ami, Guillaume Fayeulle, 42 ans, propriétaire, son  voisin, tous quatre domiciliés à Beuvrequen. Signature de l'épouse et marque de l'époux. Signature des témoins Pierre Derlingue, Guérin et Fayeulle. Marques des témoins Pierre Marie Dellingue, Dacbert et Beaurain) avec descendance Derlingue à Offrethun où François est tailleur d’habit (1798-1801). Ils décèdent tous les deux à Beuvrequen, François en 1809, manouvrier de 38ans (déclaré par Jean Louis Fournier, propriétaire cultivateur de 37ans à Beuvrequen et François Lornier, 48ans, manouvrier, des voisins) et Marie Anne en 1815, ménagère de 42ans (déclaré par François Dumont et Louis Mouton, des voisins).

Philippe Dacbert époux Loeillette à Ambleteuse et Offrethun

Suit Philippe Dacbert, né en 1735 à Beuvrequen (avec toujours l’oncle Antoine Dacbert d’Audresselles comme parrain et Marie Antoinette Regnault comme marraine). En 1765, un an après le décès de son père, il est comme lui maçon charpentier à Ambleteuse quand il y épouse Marie Marguerite Loeillette ou Loeulliette, 22ans, native d’Outreau, fille des défunts Simon Loeillette, laboureur à Outreau, et Marie Barbe Parmentier (Acte de mariage filiatif. Consentement signé par écrit d'Antoine Volant, curateur de la mariante, de St Etienne. Témoins : Marcel et Louis Dagbert. « fils de famille du lieu », frères du mariant, Antoine Noel, domestique à Wacquinghen, cousin germain de la mariante du côté maternel et Simon Dassé, maître d'école de la paroisse d'Ambleteuse. Signatures des époux, de Louis Marie, Pierre Marie et François Dacbert , ces deux derniers probablement aussi des frères de l'époux, et d' Antoine Leuliette dont on ignore la relation avec la mariée. Le mariage donne lieu à un acte dans les registres de St-Etienne environ deux semaines avant celui d’Ambleteuse). Selon Vasseur, FG-Loeulliette, p. 1431, Siméon Loeulliette, né en 1709, est fermier à Outreau, puis marchand et cabaretier en basse ville de Boulogne. Il épouse en  1742 Marie Barbe Parmentier, native de Wimille, veuve de Claude Robert. Elle décède à 36 ans en 1743. Il se remarie en 1746 avec Marie Louise Ledoux, 25 ans, servante. Il décède à Boulogne en 1748. Le couple Dacbert-Loeulliette reste d’abord à Ambleteuse puis s’installe vers 1769 à Offrethun où Philippe est maçon, voire maître maçon, charpentier et même parfois couvreur de paille et où il signe comme témoin de nombreux actes de sépulture (de son cousin germain Philippe Dacbert, 21ans, à Wacquinghen en 1773, de Marie Jeanne Rosalie Navet, 8 jours, en1786, de Marie Françoise Boulet, 79ans, veuve de Pierre Dubos en 1792, de son petit-fils, Louis Marie Antoine Parmentier et pour son beau-frère Jean Louis Guérin, 63 ans, en 1798, pour son voisin Jean Marie LeCoffre et pour Marie Antoinette Bouclet, 56 ans, vraisemblablement la mère de son beau-fils Antoine Parmentier, en 1799). Ils y décèdent tous les deux, elle en 1782, à 39 ans (avec pour témoins son mari et Louis Marie Dacbert, probablement son beau-frère) et lui en 1801, à 65ans (déclaré par Louis Parmentier, journalier à Offrethun, son beau-fils et Louis Mouton, journalier à Offrethun, un ami). 

Le couple Dacbert-Loeulliette a sept enfants, les deux premiers nés à Ambleteuse et les cinq autres à Offrethun. Malheureusement, quatre de ces enfants meurent dès leur naissance : un fils en 1767 à Ambleteuse, une fille en 1777 à Offrethun, et de nouveau un fils en 1780 à Offrethun; la naissance en 1782 à Offrethun du dernier enfant, baptisé Philippe Achille et qui ne survit qu’un jour (le parrain est Achille Lelièvre et la marraine, Marie Margueritte Dacquebert, sa sœur; les témoins au décès sont Philippe Dacbert, le père, et Jean Pierre Remy) entraîne la mort de sa mère. Les trois autres enfants sont des filles qui prennent époux.


Marie Marguerite Dacbert épouse Parmentier à Offrethun

L’aînée, Marie Marguerite Dacbert, est baptisée à Ambleteuse en 1768 (avec Jean Louis Fournier qui vient d'épouser Marie Anne Dacbert, la sœur de Philippe, comme parrain et Marie Barbe Élisabeth Robert, femme de Pierre Dubreuil comme marraine).  En 1789 elle épouse à Offrethun Louis Marie Antoine Parmentier, manouvrier natif de Bazinghen, fils de Louis Marie Parmentier, lui aussi manouvrier, et Marie Antoinette Bouclet à Beuvrequen (Acte de mariage filiatif. Les témoins sont Louis Marie Parmentier, père de l'époux, Adrien Parmentier, son frère, Philippe Dacbert, père de l'épouse et Pierre Dacbert, son cousin. Signatures des époux et des témoins sauf Adrien Parmentier. Reconnaissance et légitimation d’une fille, Marie Françoise, née à Offrethun quelques mois avant). Le couple Parmentier-Dacbert réside à Offrethun où Louis Marie est successivement manouvrier (1790-97, 1803), journalier (1799), voiturier (1805-1813) et finalement cultivateur (1837-40). Ils décèdent tous les deux à Offrethun, elle en 1837, à 68ans (les témoins du décès sont des voisins: Charles Bodart, 39ans, instituteur, et Antoine Casimir Couvelard, 34ans, cultivateur). et lui en 1840, à 76ans (les témoins sont Marie Joseph Noël Lottilier, 37 ans, scieur à Offrethun et son beau-fils Omer Framery, 47 ans, voiturier à Offrethun). On leur connaît neuf enfants, tous nés à Offrethun entre 1789 et 1809. Trois de ces enfants meurent en bas-âge : Louis Marie Antoine, baptisé en 1792 et mort à 5ans en 1798 (Parrain: Louis Marie Parmentier, de Beuvrequen, aïeul. Marraine: Marie Antoinette Dhuime d'Offrethun. Témoins au décès : le père et Philippe Dacbert, maçon, probablement l'aïeul maternel); Louis Marie Xavier, né en 1795 et décédé en 1796 (Témoins à la naissance: Marc Antoine Douchet, 21 ans, d'Offrethun et Marie Françoise Elisabeth Dacbert, jeune fille de 22 ans d'Offrethun, probablement la tante maternelle. Témoins au décès: le père et Jacques Bacquet, un voisin) et Marie Geneviève, née en 1805 et décédée en 1806 (Témoins à la naissance: Br(uno?) Molmy, 43ans, manouvrier et Hubert Auguste Selingue, 24ans, cultivateur, tous deux d'Offrethun. Témoins au décès: le père et Louis Mouton, un voisin). Deux autres enfants atteignent l’âge adulte mais décèdent célibataires: Charles Louis François Samson, né en 1797 et décédé à Offrethun en 1827 à 25ans (Témoins à la naissance: Pierre François Delsaux et Marie Adélaïde Euphroisine Selingue. Témoins au décès: Charles Bodart et Antoine Humez, des voisins) et Marie Josephe, née en 1799 et décédée en 1819 à 20ans (Témoins à la naissance: Pierre Deguisne, cultivateur à Beuvrequen et Marie Josephe Douchet d'Offrethun. Témoins au décès: son père, Louis Marie Antoine Parmentier, 54ans, et  Augustin Demilly, 36ans, manouvrier à Beuvrequen, probablement son beau-frère à cause de Marie Françoise Parmentier, son épouse depuis 1813).

Les quatre autres enfants se marient. L’aînée, Marie Françoise Parmentier, née hors mariage à Offrethun en 1789 (Parrain: Louis Marie Legrand et marraine: Marie Françoise Dacbert, vraisemblablement la tante, sœur de Marie Marguerite) est couturière de 23ans chez ses parents à Offrethun en 1813 quand elle y épouse Joseph Augustin Benoit Demilly, domestique de 29ans à Offrethun originaire de Desvres, fils naturel de feue Marie Françoise Eulalie Demilly (Témoins: Jean Louis Augustin Verlingue, 21ans, Jean Louis Célestin Lamarche, 25ans, tous deux d'Offrethun et amis du contractant, Louis Marie Antoine Parmentier, 47ans, père de la contractante et François Dumont, 50ans, de Marquise, son oncle. Les contractants ne signent pas ainsi que le deuxième et le quatrième témoin. Signatures du premier et troisième témoin) avec descendance à Offrethun (deux filles en 1814 et 1815)  et Beuvrequen (un garçon en 1819) où Augustin est manouvrier. Le couple Demilly-Parmentier avec leur fils Augustin est de retour à Offrethun où Augustin père est ménager dans le recensement de 1841, manouvrier dans celui de 1846 et finalement garde-champêtre dans ceux de 1851 et 1856, à 72ans dans ce dernier cas. Françoise, son épouse, s’éteint à Offrethun en 1852 à 63ans (déclaré par son frère François Parmentier, 48ans, instituteur à Conteville et Victor Delahodde, 28ans, cultivateur, un voisin). Leur fils Augustin, jardinier et resté célibataire, s’éteint lui aussi à Offrethun, en 1876 et à 56ans. On ignore encore où et quand Augustin père est décédé mais il n’apparaît plus dans les recensements d’Offrethun après 1856 et il est mort en 1876.

Suit Marie Marguerite Rosalie Parmentier, baptisée en en 1790 (Parrain:  Adrien Parmentier, oncle paternel. Marraine: Marie Catherine Rosalie Dagbert, tante maternelle) et qui elle aussi prend époux à Offrethun en 1813 en la personne de Jacques Antoine Claude Omer Framery, berger de 21ans à Wierre-Effroy, fils de Jacques Framery, aussi berger à Wierre-Effroy et Marie Magdeleine Fourcroy (Témoins: Jacques Framery, 53ans, berger à Wierre-Effroy, père du contractant, Louis Lecaille, 23ans, aussi berger à Wierre-Effroy, son beau-frère, Louis Marie Parmentier, 48ans, voiturier à Offrethun, père de la contractante et Augustin Demilly, 39ans, manouvrier à Offrethun, son beau-frère. Les contractants et le quatrième témoin ne signent pas. Signatures des trois premiers témoins). Le couple Framery-Parmentier reste à Offrethun où Omer est berger (1814, 1816, 1817, 1819, recensement de 1820), manouvrier (1823), et finalement voiturier comme son beau-père (1828, recensement de 1831, 1832, recensements de 1836, 1841 et 1846). Ils décèdent tous les deux à Offrethun, elle en 1840, quelques mois après son père, à 49ans (déclaré par François Daudenthun, 55ans, et Marc Antoine Doucher, 65ans, ménagers à Offrethun) et lui en 1847, à 57ans (déclaré par Antoine Casimir Couvelart, 43ans, cultivateur propriétaire, et François Boyaval, 52ans, instituteur communal). On leur connaît cinq enfants, tous nés à Offrethun entre 1814 et 1828. Trois de ces enfants meurent en bas-âge et les deux autres se marient: François Omer Framery, né en 1819, menuisier, épouse en 1845 à Hocquincourt, maintenant partie de Hallencourt, dans la Somme, Marie Marguerite Flavie Allot, blanchisseuse de 23ans de cette paroisse et Marie Modeste Hermine Framery, née en 1823, épouse en 1846 à Offrethun le journalier de 32ans Fréderic Mierlot de Wierre-Effroy.

Le troisième enfant du couple Parmentier-Dacbert à se marier est Charles François Marie Parmentier, né en 1803 (Témoins: Charles François Marie Vieillard, 33ans et Marie Catherine Parmentier, 30ans, probablement la tante paternelle, tous deux d'Offrethun). En 1826, il est instituteur primaire de 23ans à Bellebrune quand il épouse à Boulogne Marie Marguerite Sylvie Minet, 21ans, originaire de St-Martin, fille de feu Antoine Minet et Marguerite Desriviere, ménagère à Boulogne (Témoins: Paul Firmin Jean Baptiste Chamonin, 54ans, peintre en bâtiment à Boulogne, Achille Lelièvre, 35ans, propriétaire à Bellebrune, tous deux amis de l'époux, Pierre Antoine Minet, 31ans, garçon brasseur à Boulogne, frère de l'épouse et François Boidart, 27ans, aussi garçon-brasseur, son beau-frère à cause de Geneviève Minet, son épouse. Signatures de l'époux, ses parents et les trois premiers témoins. L'épouse, sa mère et le quatrième témoin ne signent pas) avec descendance Parmentier à Bellebrune où Charles François est instituteur primaire jusqu’en au moins 1846. En 1851, il est toujours instituteur mais à Conteville où il s’éteint en 1855, à 52ans (déclaré par  Louis Marie Pruvost, 59ans, propriétaire et Pierre Louis Hocq, 52ans, ménager). Marguerite Sylvie, son épouse, lui survit jusqu’en 1874, année de son décès à 70ans à Pernes (déclaré par Delphin Serret, 63ans, maçon et Hubert Lavoisier, 58ans, instituteur, tous deux de Pernes). Deux de leurs trois enfants se marient : l’aînée Marguerite Françoise Antoinette Parmentier, née en 1828 à Bellebrune, épouse en 1879 à Conteville Louis Marie Malayeude, 39ans, ouvrier cordonnier à Baincthun et la cadette, Antoinette Geneviève Parmentier, née en 1834 à Bellebrune, épouse en 1855 à Conteville Louis François Rembure, journalier de 26ans de Conteville.

Le dernier enfant du couple Parmentier-Dacbert est Marie Louise Prudence Parmentier, née en 1809 (Témoins à la naissance: Louis Mouton, 43ans, instituteur et Antoine Humez, 51ans, tisserand, tous deux d'Offrethun). En 1839, deux ans après le décès de sa mère et un an avant celui de son père, elle épouse à Offrethun Marie Joseph Noel Lottilier ou Lhottilier, scieur de marbre de 36ans à Rinxent, fils de feu Jean Pierre Marie Lottilier et Marie Josephe Noel Paris (Témoins: Jean Jacques Lotillier, 27ans, marbrier à Rinxent, et Pierre Marie Lotillier, 40ans, tailleur de pierres à St-Josse, frères de l'époux, François Marie Parmentier, 36ans, instituteur à Bellebrune, frère de l'épouse et Pierre Dhuime, 50+ ans, rentier à Offrethun, voisin de l'épouse et ami des époux. Les époux ne signent pas ainsi que la mère de l'époux. Signatures des témoins et du père de l'épouse). A noter que le père de Marie Joseph Noel Lottilier, Jean Pierre Marie Lottilier, tailleur de pierres à Rinxent décédé en 1829 est le fils Jean François Lottilier qui épouse Marie Louise Dagbert des Dagbert de Tardinghen en 1763 à Hydrequent. On trouvera des détails sur son ascendance et sa descendance dans notre texte sur cette famille. Quoi qu’il en soit, le couple Lottilier-Parmentier reste d’abord à Offrethun où naissent leurs trois enfants et où Noel est scieur de marbre (1840-41), maréchal (1844) et manouvrier (1846). En 1856, on les retrouve à Rinxent où Noel est manouvrier (aussi en 1866), tailleur de pierres (1861) et burineur (1864, 1879). Il s’éteint à Rinxent en 1889 à 86ans  chez son gendre Amédée Binaux, 52ans, manouvrier (avec le même et son fils Noel Lottilier, 59ans, manouvrier, comme témoins). Prudence, son épouse, était morte à Rinxent en 1879, à 70ans (avec les mêmes Amédée Binaux, 43ans, manouvrier et Noel Lottilier, 39ans, burineur). Leur trois enfants atteignent l’âge adulte et se marient. Clotilde Françoise Lottilier, née en 1841, épouse en 1861 à Rinxent Amédée Joseph François Binaux, manouvrier à Marquise, avec descendance Binaux à Rinxent. Son frère Eustache Noel Lhottilier, né en 1840 épouse en 1864 à Rinxent sa belle-sœur Marie Louise Prudence Élisa Binaux de Licques avec descendance Lhottilier à Rinxent. Leur sœur cadette Marie Geneviève Félicie Lhottilier, née en 1844, épouse en 1868 à Rinxent Louis Joseph Désiré Maillet, ajusteur à Rinxent avec descendance Maillet à Rinxent.

Les deux autres filles de Philippe à Marquise et Offrethun

La cadette, Marie Catherine Rosalie Dacbert, née en 1770 (le parrain est François Joseph Lelièvre et la marraine est Marie Charlotte Delahodde qui tous deux signent), épouse en 1795 à Offrethun, Jean François Marie Dumont, natif de Crémarest en 1768, "garçon domestique de charu"  à Beuvrequen, fils des défunts Jean François Dumont, manouvrier à Crémarest et Marie Jacqueline Langagne (Les témoins sont  Antoine Humez, environ 40 ans, tisserand à Offrethun, Jacques Delsaut, environ 25 ans, cultivateur à Offrethun, Marcel Dacbert, 55ans et Pierre Marie Dacbert, 51 ans, tous deux "charpentiers, massons et couvreurs de paille" à Ambleteuse et oncles de l'épouse. Signatures de l’épouse et des témoins. L’époux ne signe pas. Le père de l’épouse ne semble pas être présent). Le couple réside d’abord à Offrethun où François est manouvrier (1795, 1797) ou journalier (1799) et où naissent deux enfants En 1800, on les retrouve dans le hameau de Hardenthun à Marquise où François est toujours journalier (1800, 1807) puis voiturier (recensements de 1820, 1831 et 1836) et où naissent trois autres enfants dont des jumeaux. François s’éteint à Marquise-Hardenthun en 1840, voiturier de 77ans (avec Théophile Montenuis, 36ans, marchand de vins et Michel François Montenuis, 38ans, marchand de fers comme témoins) mais on n’a pas retrouvé l’acte de décès de Catherine qui a alors 70ans après cette date (elle apparaît dans le recensement de Marquise-Hardenthun en 1841 comme veuve Dumont mais elle n’est pas dans celui de 1846).

Trois de leurs cinq enfants meurent en bas-âge: l’aîné, un premier François Marie, né en 1795 à Offrethun (Témoins: Philippe Dacbert, maçon à Offrethun, 60 ans, probablement l'aïeul maternel, et Marie Jeanne Elizabeth Dumont, femme d'Adrien Arnoult, de Pernes, 29 ans) décède à 4 ans, en 1800, à Marquise (Témoins: Philippe Dacbert, 65ans, maçon à Offrethun, aïeul, et Jean Marie Houzel, 34ans, instituteur à Marquise); Charles Louis Marie, né à Offrethun en 1797 (Témoins: Charles François Marie Vieillard, tisserand, et Marie Françoise Elizabeth Dacbert, probablement la tante maternelle) y décède à 2ans en 1799 (déclaré par François Dumont, le père, et Louis Marie Parmentier, l’oncle); Jean Louis, un des jumeaux nés en 1800 à Marquise (Témoins: Jean Louis Moreau?, 36ans, et Marie Magdeleine Degardin, 55ans, de Marquise) qui ne survit que quelques jours (Témoins au décès: François Dumont, journalier, le père, et Jean Marie Houzel, instituteur primaire à Marquise). François Marie Dumont, l’autre jumeau né en 1800 à Marquise (Témoins à la naissance: François Lemoine, 33ans, d'Offrethun, un parent, peut-être le futur oncle maternel, et Louise Boulet, 43ans, de Beuvrequen) est toujours avec ses parent à Marquise-Hardenthun dans les recensements de 1820 où il est qualifié de journalier et 1831 mais n’est plus là dans celui de 1836. Enfin, Louis Marie Dumont, né à Marquise en 1807 (Témoins à la naissance: Jean Louis Lelièvre, 49ans, cultivateur propriétaire au hameau d'Hardenthun de Marquise et  François Bonvalet, 47ans, greffier de la justice de paix du canton) est lui aussi chez ses parents à Marquise- Hardenthun dans les recensements de 1820 et 1831. En 1831, il est voiturier à Marquise comme son père, quand, à la veille de Noel, il épouse à Rinxent, Marie Catherine Adèle Glavieux, 23ans, originaire de Rety, fille des défunts Pierre Antoine Glavieux et Augustine Robbe, de Rety (Témoins : Jacques Robbe, 56ans, garde-champêtre à Rinxent, oncle de la contractante, Charles Guerlain, 57ans, Jean Baptiste Buret, 40ans et Joseph Bonningues, 38ans, cultivateurs à Rinxent, amis des époux. Signatures du contractant et des témoins. La contractante et le père du contractant ne signent pas). Le couple s’installe à Offrethun où naît un garçon prénommé Jacques Louis Marie en 1833 (Témoins à la naissance: François Selingue, 46ans, rentier, et Charles Bodart, 37ans, instituteur, tous deux d'Offrethun). Le couple Dumont-Glavieux et leur fils sont toujours à Offrethun dans le recensement de 1836 mais on perd leur trace par la suite.

La plus jeune, Marie Françoise Elisabeth Dacbert, née en 1773 (avec comme parrain, Jean Jacque Prevot et comme  marraine, Marie Françoise Wargnier ) épouse en 1803 (deux mois avant son décès) Jean François Moine (ou Lemoine), natif de Le Wast (1772), journalier à Offrethun, fils de feu Jean Baptiste Moine, marchand tamisier, et Marie Dumont (Les témoins du côté du mari sont Jacques De l'Église, 43 ans, journalier, son beau-frère et Jacques Antoine Barbieu, gourlier = bourrelier de 37 ans, un ami, tous deux du Wast  et du côté de l’épouse, Louis Joseph Mouton, 37 ans, instituteur et Antoine Humez, 45 ans, tisserand, tous deux des amis d’Offrethun. Signatures des époux et des témoins). Les seuls enfants connus du couple sont nés hors mariage à Offrethun : Marie Françoise Joséphine née en 1799 (déclaré par Marie Louise Lannoy, sage-femme de Marquise, assistée de Pierre Marie Dhuime et Marie Claudine Perrare?) qui ne survit qu’un mois (décès chez François Derlingue, tailleur d'habits, probablement le cousin par alliance, avec aussi François Dumont, probablement le beau-frère de la mère, comme témoin. A noter le patronyme Lemoine de la décédée même si Marie Françoise et Jean François n'étaient pas mariés) et François en 1802 (Témoins: Louis Marie Selingue, 21 ans, d'Offrethun et Marguerite Dacbert, 34 ans, d'Offrethun, vraisemblablement la tante. A noter que cet enfant porte le nom Moine dès sa naissance car présenté par Jean François Moine comme père légitime de l’enfant). On perd la trace des deux François Moine, père et fils, après le décès de Marie Françoise à 30ans, en 1803, à Offrethun, deux mois après son mariage (Les témoins sur l’acte de décès d’Offrethun sont François Moine, son époux, journalier à Offrethun, et François Dumont, journalier à Marquise, son beau-frère. Curieusement, le décès de Marie Françoise donne également lieu à un actes de Beuvrequen avec des témoins différents : Jean Arnoult, instituteur à Beuvrequen, un voisin, et Adrien Parmentier, tonnelier à Beuvrequen, un cousin).

Marcel Dacbert époux Roberval maçon charpentier à Ambleteuse
 
Le troisième enfant du couple Dacquebert-Dusautoir est Marcel Dacbert, né en 1737 à Beuvrequen (son parrain est François Dacbert, jeune homme maçon, probablement l’oncle d’Audresselles, et sa marraine, Marie Jeanne Dusautoir, jeune fille, probablement une tante maternelle). En 1765, il est maçon charpentier à Ambleteuse comme son père et presque tous ses frères quand il y épouse Marie Marguerite Roberval, domestique de 36ans à Ambleteuse, fille des défunts Robert Roberval, lui aussi de son vivant maçon à Audresselles et Jeanne Chevalier (Acte de mariage filiatif. Les témoins cités sont Philippe et Louis Dacbert, maçons charpentiers, fils de famille demeurant avec leur mère à Ambleteuse, Simon Darré, maître d'école, et Louis Marie Forrestier, fils de famille à Ambleteuse, tous deux amis de l'épouse. Signature du contractant et marque de la contractante. Signatures des témoins. et de Adrien Marie Roberval, probablement le frère de la contractante). Le couple Dacbert-Roberval reste à Ambleteuse où Marcel est maçon charpentier (1767), maçon (1769), maçon charpentier et couvreur de paille (1795) et où naissent trois filles entre 1765 et 1768. Marcel s’éteint à Ambleteuse en 1796, à 62ans (avec comme témoins, Pierre Marie Dacbert. 59 ans, maçon, probablement son frère, et Pierre Defosse, 52 ans). Quant à Marie Marguerite, son épouse, elle décède à 76ans, en 1802, à Beuvrequen (déclaré par Louis Marie Devin, journalier, et Dominique Gouy, préposé).

L’aîné des enfants du couple Dacbert-Roberval, Marie Marguerite Philippine, baptisée en 1765 (Parrain et marraine sont des jeunes gens de la paroisse: Philippe Jacques Malahieude et Marie Anne Dacbert, probablement la sœur aînée de Marcel et donc la tante paternelle de l’enfant) décède à 16 mois en 1767 (les témoins sont Marc Naffré, Marcel Dacbert, le père, et Philippe Dacbert, probablement le frère aîné de Marcel). Suit Marie Jeanne Antoinette Dacbert, née à Ambleteuse en 1767 (Parrain et marraine sont des jeunes gens de la paroisse: Louis Marie Forétier ou Forestier et Marie Jeanne Antoinette Dagbert). En 1799, à 33ans, après le décès de son père, elle est à St-Martin quand elle y épouse Antoine Marie Verlingue, 42 ans, cultivateur à Wimille, fils de Jacques Verlingue et Marie Françoise Ringot (Les témoins sont François Robert Delnieppe, cultivateur à Wimille, issu de germain du contractant, Jean Louis Wagon, cordonnier à Boulogne, son ami, Florentine Acary de Boulogne, issu germaine de la contractante et François Huguet, jardinier à St Martin, ami de la contractante. A noter que, selon geneanet bigo, François Robert Delnieppe est le fils d'Antoine et Rosalie Levez ou Level, elle-même fille de Jean François et Louise Verlingue. Cette dernière est la sœur de Jacques, époux de Marie Françoise Ringot et père d'Antoine Marie, le contractant. De la même façon, Florentine Acary est probablement reliée à Antoinette Accary, l'aïeule paternelle de Marcel Dacbert, le père de la contractante. Signatures des contractants et des témoins, sauf le témoin Acary). Selon "Gentilhommes et laboureurs du Boulonnais" de M. Parenty & H. Lorge, 1989, p. 305 qui consacre un chapitre aux Verlingue, Antoine Marie est cultivateur au hameau de Gazemetz à Wimille, fils de Jacques Verlingue (1706-1763), cultivateur à Wimille et Françoise Ringot. Le même texte donne des détails sur l’ascendance  ainsi que les frères et sœurs d’Antoine Marie. Le couple Verlingue-Dacbert réside d’abord à Wimille où Antoine est cultivateur (1804). En 1810, on le retrouve à Ambleteuse où il est ménager (1810, recensement de 1820, 1821). Il y décède en 1825, propriétaire de 68ans (Les témoins sont Louis Marie Dagbert, 39 ans, maçon, probablement son cousin par alliance, et Marc Douchet, 44 ans, cordonnier, des voisins). Marie Jeanne Antoinette, son épouse, s’éteint à Wimille en 1829, à 62ans (Les témoins sont Prosper Loppe, 26 ans, cultivateur et Pierre Patrice Bonaventure Duclos Blamont, percepteur des contributions directes, 51 ans, tous deux de Wimille). Leur seul enfant, Rose Balbine Verlingue, née à Wimille en 1803 (Témoins à la naissance: Augustin Levez et  Rosalie Delnieppe de Wimille), est journalière de 17ans à Ambleteuse en 1821 quand elle y épouse Louis François Machin, cultivateur de 21ans à Wimille, originaire de Wacquinghen, fils de François Machin, 48ans, cultivateur à Wimille et feue Marie Françoise Noel (Les témoins sont Jean Marie Andrieu, 62ans, ménager, Jean Pierre Majoyez, 51ans, garde-champêtre, tous deux amis du contractant, Jacques Antoine Defosse, 36ans, cabaretier, ami de la contractante et Louis Marie Dagbert, 34ans, maçon, issu de germain du côté maternel de la contractante. Signatures des contractants, des parents de la contractante, du père du contractant et des témoins) avec descendance Machin à Ambleteuse et Wimille où Louis est cultivateur. Le couple Machin-Verlingue déménage à Boulogne en 1838. C’est là que Rose s’éteint en 1845 à 40ans environ. Louis, alors déchargeur de voitures à Boulogne se remarie avec Florence Victoire François, veuve de Pierre Foucroy et Victor Flahaut puis il disparait (« absent » lors des mariages de ses enfants après 1850).

Le troisième et dernier enfant du couple Dacbert-Roberval est Marie Marguerite Dacbert baptisée à Ambleteuse en 1768 (Le nom du parrain n’est pas lisible mais son prénom est Louis. La marraine est Marguerite Leuliette). C’est vraisemblablement la Marie Marguerite Dacbert, témoin de la commune d'Ambleteuse à la naissance de Victoire Sophie Briche, fille de Jean François Briche, journalier et Marie Jeanne Hautefeuille, en 1796 à Audresselles. En 1797, peu après le décès de son père Marcel et à 29ans, elle épouse à Ambleteuse Pierre François Dercourt, 39 ans, sous-lieutenant des douanes domicilié à Audresselles, veuf de Marie Catherine Thubert?, fils de Pierre Dercourt, pensionnaire de l'état et Anne Marie Dominique Monvoisin d'Albert en Somme (Les témoins sont Louis Alexandre Morant?, 40ans, lieutenant des douanes à Ambleteuse, et Pierre Reveillon, 50ans, lieutenant des douanes à Audinghen, Philippe Dacbert, 61 ans, maçon à Offrethun et Pierre Marie Dacbert, 59ans, maçon à Ambleteuse, les oncles de la contractante. Le contractant et tous les témoins signent. La contractante ne signe pas). Le couple Dercourt-Dacbert qui habite à Audresselles a en 1798 une fille prénommée Thérèse Rose qui ne survit que quelques semaines et décède quelques jours seulement avant Marie Marguerite, sa mère. François Dercourt se remarie quelques mois plus tard en 1799 à Audinghen avec Marie Catherine Victoire Darré, servante de 26ans de cette commune, avec laquelle il a une autre fille en 1800 à Audinghen. Suite au décès de cette troisième épouse en 1801 à Audresselles, il se marie une quatrième fois avec Bernardine Joseph Cadet  en un lieu et à une date encore inconnus. Il décède finalement à 45ans, en 1803, lieutenant des douanes à Audresselles.

Louis Marie Dagbert époux Seillier à Ambleteuse et Boulogne

Le quatrième enfant du couple Dacquebert-Dusautoir est Louis Marie Dagbert baptisé à Ambleteuse en 1739 (Le parrain est Pierre Dupont de la Motte fils, laboureur à Audinghen et la marraine, Marie Jeanne Selingue, épouse de Barthélémy Dupont, laboureur à Marquise. Selon Geneanet vlecuyer, ce dernier est fils de Pierre Dupont, procureur, notaire royal et bailli du bourg de Marquise et Catherine Dusautoir  elle-même fille de Claude Dusautoir, sieur de Beaupré et bailli de Marquise. C'est peut-être là l'origine de la mère de Louis Marie, Marie Anne Dusautoir). Comme son père et ses frères, il est maçon (1769) ou maçon-charpentier (1770) mais aussi tailleur de pierres (1766) à Ambleteuse. En 1766, il épouse à Ambleteuse Marie Louise Madeleine Seillier, 22 ans, fille de François Seillier, laboureur à Ambleteuse, et feue Marie Anne Lavoine (Acte de mariage filiatif. Les témoins cités sont Philippe et Marcel Dacbert, frères du mariant, François Seillier, le père de la mariante, et François Seillier, son frère, aubergiste à Audresselles. Signature du mariant et marque de la mariante. Signatures des témoins). Le couple a cinq enfants, tous baptisés à Ambleteuse entre 1766 et 1779. Durant cette période, on retrouve la signature de Louis Marie comme témoin au décès de Marie Marguerite Benoit, 45 ans, épouse de Jacques Malhaüde  en1769, puis au mariage de son beau-frère Antoine François  Seillier en 1777. Par la suite le couple s’établit à Boulogne où Louis Marie témoigne au mariage de son frère Pierre Marie comme tailleur de pierres en 1786 et où il est qualifié d’ancien extracteur de pierres en 1800 au premier mariage de sa fille Madeleine. C’est également à Boulogne où Marie Louise, son épouse, s’éteint en 1797 à 58ans (déclaré par Louis Marie Volant, 41ans, maçon, et Jean Baptiste Collard, 43ans, journalier, des voisins). On ignore où et quand Louis Marie est décédé. Il apparaît une dernière fois en 1804 à 65ans quand il signe l’acte du deuxième mariage de sa fille Madeleine à Boulogne.

Après Marie Louise Madeleine Charlotte, née en 1766 quelques jours après le mariage des parents (Parrain: Pierre Marie Dacbert, probablement l’oncle paternel, et marraine: Marie Elisabeth Conteville) qui ne survit que douze jours (les témoins au décès sont le clerc Jean Goduin et Marc Forestier), l’aîné des enfants du couple Dacbert-Seillier est Louis Marie François Dacbert, baptisé à Ambleteuse en 1767 (Parrain: Louis Seillier, probablement un oncle maternel, et marraine: Marie Elisabeth Fontaine, jeunes gens de la paroisse). On le retrouve en 1786 à Boulogne quand il signe comme témoin avec son père au décès de son frère cadet Louis Antoine. Par la suite, il disparaît des registres de Boulogne. Suit ce même Louis Antoine Sylvestre Dacbert, baptisé en 1769 (Parrain: Jean Louis Henault, maître d'école à St- Leonard et marraine: Marie Jeanne Dacbert, tante, jeune fille de la paroisse) et qui s’éteint à 18ans en 1786 à Boulogne (son père et son frère, deux Louis Marie Dacbert, sont les témoins).

Une branche bretonne de Dagbert

Le quatrième enfant du couple Dacbert-Seillier, Jean Pierre François Dacbert, est à l’origine de la seule branche Dagbert bretonne à notre connaissance et qui nous a été révélée par le site geneanet valeryl de Valery Le Bigot. Après son baptême en 1770 à Ambleteuse (Parrain: Antoine François Gabriel Maxime Seillier, oncle du côté maternel et marraine: Marie Geneviève Agathe Boulanger, jeunes gens de la paroisse) on le retrouve marin à bord du cutter Le Souffleur quand il épouse en 1798 à Saint Servan, près de St Malo en Bretagne, Jacquemine Françoise Laloi ou Laloy, cordière de 30 ans, originaire de la place, fille des défunts Jean François Laloi et Gilette Coeuru ou Queru et veuve de Jean Guilloux, décédé quatre ans auparavant à l’hôpital maritime de Brest (Acte de mariage filiatif. Veuvage de l'épouse mentionné. Les témoins cités sont Jean Ravaleux, administrateur municipal, Jean Giquet et Pierre Quelin, cordiers, et Thomasse Pinard, marchande, tous de St-Servan. Signature Dagbert de l'époux. Signatures des témoins. L'épouse ne signe pas). A noter que le cutter Le Souffleur est peut-être celui mentionné dans le livre "Voyages et combats" d'Eugène Fabre (Vol.2. Chap. VII, p.289) en particulier un hardi coup de main de son capitaine Frédéric Quoniam en 1798 qui aboutit à la capture du navire anglais Vertunnus qui tentait de forcer le blocus continental. Quelques semaines plus tard, c'est à son tour d'être capturé par l'escadre anglaise de la Manche et envoyé en captivité à Plymouth pour 15 mois avant leur libération en 1799. Le couple Dacbert-Laloy reste à St Servan (rue St-Pierre en 1810) où Jean Pierre François est marin et Jacquemine, cordière et où naissent quatre enfants entre 1799 et 1810. Ils y décèdent tous les deux (cour Mathurin sur la rue de la Fontaine), elle à 79ans en 1848 et lui à 78ans en 1849 (dans les deux cas, Olivier Chaplain, 49ans et débitant de boissons est témoin. Jean Marie Richard, 28ans, marin, en 1848 et Julien Noel, 47ans, menuisier en 1849, sont les autres témoins).

L’aînée des enfants du couple Dacbert-Laloi, Laurence Marie Françoise Dagbert, née à St-Servan en janvier 1799 (Témoins à la naissance: Jean François Laurent Tillier, 28ans et Marie Jeanne Françoise Laloy, 32ans, femme de Bastien Peros et sœur de Jacquemine. A noter, Jean François Laurent Tillier pourrait être celui qui nait à Wimille en 1771, fils d'Antoine et Marie Jeanne Bienaymé, donc peut-être un autre corsaire malouin d’origine boulonnaise) reste célibataire et domestique à St-Servan toute sa vie durant. Elle décède à près de 90 ans, en 1889, à l’hôpital de la place. Suit Jean Pierre François Dagbert fils né en décembre 1799 (Témoins à la naissance: Charles Antoine Carpentier, 32ans, marin, de St-Servan et Jeanne Catherine Desprée, 56ans, de Port Malo. Le premier témoin est vraisemblablement le beau-frère de Jean Pierre François père qui a signé comme témoin à son mariage avec Suzanne Laloi, en 1798, quelques semaines avant son propre mariage avec Jacquemine Laloi). En 1825, il est marin comme son père quand il épouse à St Servan Toussaine Françoise Guichart, 28 ans, native de Pleurtuit, en face de St Servan de l’autre côté de la Rance, domestique à St-Servan, fille de Toussaint Guichart et Perrine Mesniart (Les témoins sont Antoine Chevalier, 38ans, capitaine au long cours, Jean François Roger, 41ans, maître menuisier, Pierre Gardrinier, 48ans, marin, oncle de l'épouse et  François Boismoraux, 53ans, marin, oncle de l'époux, tous de St-Servan. Signatures du père de l'époux et des témoins Chevalier et Roger. Les époux, le père de l'épouse et les deux autres témoins ne signent pas). Le couple Dagbert-Guichart reste à St Servan sur la rue Pavée où Jean Pierre François est marin comme son père et où naissent trois enfants entre 1826 et 1831. Ils y décèdent tous les deux, elle blanchisseuse de 55ans en 1852 et lui, ancien marin domicilié au carrefour Solidor, en 1862, à 62ans. L’aînée des enfants, Victorine Marie Dagbert, malencontreusement  nommée Victor Yves à sa naissance en 1826 (Enfant présenté par le docteur François Cormao, 31ans en l’absence du père. Les témoins sont Julien Garel, 29ans, instituteur et Charles Derobeaux, 30ans, garde de ville) et qui retrouve son genre féminin par décision du tribunal en 1847, épouse le marin Jacques Francois Richard, veuf de Pauline Marie Quodriaud en 1857 à St Servan (Témoins : Frédéric Sucerre?, 43ans, bottier à St-Malo, Ange Mehu, 24ans, peintre en bâtiments, beau-frère de l'épouse, Pierre Gardrinier, 51ans, peintre en bâtiments, tous deux de St-Servan et Eugène Lebail, 21ans, peintre en bâtiments de St-Malo. Signatures des époux et des témoins. Le père de l'épouse ne signe pas) sans descendance connue, du moins à St-Servan de 1858 à 1863. Jacques François, marin à St-Servan est retrouvé mort dans le port de St-Malo près du quai Napoléon en 1868 alors que Victorine s’éteint à son domicile du carrefour Solidor de St-Servan en 1895 à 68ans. Le frère cadet de Victorine, Ernest Jean Dagbert, naît à St-Servan en 1828 (Enfant de nouveau présenté par le docteur François Cormao, 33ans.en l’absence du père. Les témoins sont Marin Paris, 48ans, tourneur et Olivier Crosnier, 41ans, boulanger). Selon geneanet valeryl, il sera matelot de 3e classe sur la frégate La Zénobie mais on n’a pas retrouvé sa trace dans les registres de l’état civil.

Le troisième et dernier enfant du couple Dagbert-Guichart serait Eugénie Fanny Dagbert née à St-Servan en 1831 (Cette fois, l’enfant est présenté par le père. Les témoins sont l’aïeul Jean Dagbert, 61ans, marin et l’oncle, Jean Marie Gillet, 28ans, marin). En 1854, elle épouse à St-Servan Ange Pierre Marie Mehus ou Mehu, peintre en bâtiments de 21ans à St-Servan, natif de Dinan, fils de Jean Mehus, 54ans, forgeron, et Sainte Joséphine Jan, 44ans, de St-Servan (Les témoins sont Ariste Mentec, 27ans, peintre, Pierre Gardrinier, 48ans, peintre en bâtiments, Alphonse Davré, 29ans, marin et Ange Marie Davré, 27ans, marin. Signatures des époux, de la mère de l'époux et des témoins. Les pères des époux ne signent pas). Le couple Mehus-Dagbert reste d’abord à St-Servan où Ange est peintre en bâtiments et où naissent deux enfants puis, vers 1857, ils se déplacent à Pleurtuit, sur la rue du Champ au Blé où naissent deux autres enfants. C’est à Pleurtuit qu’Ange, toujours peintre en bâtiments, s’éteint en 1875 à 42ans. Eugénie, son épouse y est encore en 1884 quand elle témoigne au mariage de sa fille Marie Ange mais on n’a pas retrouvé son décès dans les registres de Pleurtuit. On leur connaît au moins quatre enfants dont trois qui se marient. L’aînée, Eugénie Sainte Mehus née à St-Servan en 1855 (Témoins à la naissance : Jean Baptiste Breillot, 27ans, menuisier et  Mathurin Houel, 45ans, aussi menuisier) est couturière de 23ans à Pleurtuit en 1878 quand elle y épouse Jean Jules Lebigot, marin de 30ans à Pleurtuit, fils des défunts Emmanuel Jean Marie Lebigot, marin, et Pauline Yvonne Marie Lemenager (Témoins : Aimé Mehus, 40ans, forgeron à St-Malo, oncle de l'épouse, Gustave Met, 62ans, greffier de paix, ami des époux, Émile Lebigot, 30ans, menuisier, cousin de l'époux et Mathurin Douet, 25ans, boucher, ami de l'époux. Signatures des époux, de la mère de l'épouse et des témoins) avec descendance Lebigot  à Pleurtuit, Rochefort et Fécamp. Ils décèdent tous les deux au Havre, lui en 1899 et elle en 1923. Suit Marie Ange Mehus, née à St-Servan en 1856 (Témoins à la naissance : Eugène Mentec, 24ans, sculpteur et Jean Baptiste Jan, 49ans, commissionnaire) et couturière de 27ans à Pleurtuit en 1884 quand elle y épouse Jean Marie Lecointre, marin de 29ans à Pleurtuit, fils de feu Guillaume Alexis Ange Lecointre, marin, et Hélène Marie Leloroux (Témoins : Ange Lecointre, 32ans, marin à Pleurtuit, frère de l'époux, Jean Lecointre, 46ans, marin, son oncle paternel,  Ange Mehus, 25ans, mécanicien, frère de l'épouse et Aimé Mehus, 45ans, mécanicien, son oncle paternel, tous deux à St-Malo. Signatures des époux, de leurs mères et des témoins) avec descendance Lecointre à Pleurtuit.  Le troisième enfant du couple Mehus-Dagbert est Ange François Mehus, né à Pleurtuit en 1858 (Témoins à la naissance: François Ollivier, 31ans, maréchal et Charles Duguen, 30ans, secrétaire). En 1882, il est mécanicien ajusteur de 24ans à Pleurtuit quand il y épouse Marie Joséphine Virginie Lelandais, repasseuse de 24ans à Pleurtuit, fille de feu Nicolas Lelandais, cordonnier, et Joséphine Virginie Ferret  (Témoins: Aimé Mehus, 43ans, mécanicien et Jean Marie Chevalier, 46ans, forgeron, tous deux oncles de l'époux à St-Malo, Antoine Mousselet, 62ans, boucher, oncle par alliance de l'épouse et Pierre Douet, 28ans, marin, cousin de l'épouse, tous deux de Pleurtuit. Signatures des époux, de leurs mères et des témoins) avec descendance Mehus à Pleurtuit. Le quatrième et probablement dernier enfant du couple Mehus-Dagbert serait Jean Marie né en 1871 à Pleurtuit (Témoins à la naissance: Claude André, 45ans, charpentier, et Jean Guillaume Roussel, 42ans, commis) décédé à 2ans en 1873.

Le troisième enfant du couple Dacbert-Laloi, Jeanne Françoise Dagbert, née à St-Servan en 1801 (Enfant présenté par Marie Leroy, sage-femme en l'absence du père et avec pour témoins Thomasse Elizabeth Berthelot, 42ans, femme de Jacques Mouchet et Jeanne Françoise Mouchet, 51ans, femme de Jean Lesage) épouse en 1829 à St-Servan Philippe Julien Gaudé, préposé des douanes royales à Châteauneuf, fils de feu Jean Baptiste Joseph Gaudé et Juliette Anne Kadresse, 53ans, ménagère à Châteauneuf (Témoins: Victor Larchet, 48ans, marchand chapelier, Jean Louis Dagorne, 42ans, lieutenant des douanes royales, Louis Victor Juin, 28ans, sous-lieutenant des douanes royales, demeurant à St Servan et Isidore Minnove, 48ans, préposé ambulant des douanes à Châteauneuf. Signature de l'époux et des témoins. L'épouse et la mère de l'époux ne signent pas. Les parents de l'épouse donnent leur accord par acte notarié). On retrouve le couple Gaudé-Dagbert à St Malo en 1831 lors de la naissance d’Aimé Marie qui décède 16 mois plus tard, toujours à St Malo, et deux jours avant sa mère Jeanne Françoise. Philippe Julien, devenu sous-brigadier des douanes à Paramé en 1839, s’y remarie avec Marie Louise Troussard. Le dernier enfant du couple Dacbert-Laloi est Joseph Julien, né à St-Servan en 1810 mais qui ne survit que quelques semaines (Témoins à la naissance : Jacques Mouchet, 55ans, maître cordier et Charles Carpentier, 43ans, marin).

 Le mystère Jonquet avec Marie Madeleine Dacbert à Boulogne

Le dernier enfant du couple Dagbert-Seiller est Marie Madeleine Françoise Dacbert, née à Ambleteuse en 1779 (Parrain: Guillaume François Dominique Guilbert et marraine: Marie Françoise Antoinette Conteville). En 1800, elle est journalière à Boulogne quand elle y épouse Nicolas François Bridoux, 22 ans, natif d’Amiens, volontaire à la 8e compagnie, attaché au 3e bataillon de la 59e demi-brigade, en garnison à Boulogne, fils d' Etienne Bridoux, fabricant de bas et Marie Anne Gérin (Acte de mariage filiatif. Les témoins sont  Laurent Poignant, 35ans, sergent et Louis Bertrand, 25ans, caporal, tous deux dans la même unité que l'époux et ses amis, Louis Marie Dacbert, 61ans, ancien extracteur de pierres à Boulogne, père de l'épouse et Jean Baptiste Colard, 45ans, journalier, son ami, tous deux de Boulogne. Signatures des témoins. Les époux ne signent pas). Suite au décès de Nicolas François dès 1801, probablement à Milan lors de la campagne d’Italie de Bonaparte, Marie Madeleine se remarie en 1804, toujours à Boulogne, avec un autre militaire, du nom de François Jonquet ou Joncquet, Jonquel.. 29 ans, natif du Gard, fils de Cyprien Jonquet et Catherine Ladet de Le Vigan (Gard) et  fusilier au 57e régiment d'infanterie (Acte de mariage filiatif. Veuvage de l'épouse indiqué. Le père de l'épouse est présent et consentant. Celui de l'époux donne son accord par acte notarié. Les témoins cités sont: Bernardin Bernard, 37ans, journalier à Boulogne, ami de l'époux, Antoine Joacine, 33ans, fusilier au 57e régiment d'infanterie à Boulogne, aussi ami de l'époux, Louis Marie Fayeulle, 39ans, et Jean Louis Leprince, 38ans, menuisiers à Boulogne, amis de l'épouse. Signatures des témoins et du père de l'épouse. Les époux ne signent pas. Reconnaissance par l'époux d'une fille prénommée Alexandrine née en 1803 à Boulogne).  Le couple Jonquet-Dacbert reste d’abord à Boulogne où François est cordier (1805) puis à Outreau où il est de nouveau militaire au 57e régiment d’infanterie. A partir de 1808, il est « militaire absent » sur l’acte de naissance des enfants de Marie Madeleine qui réside à Boulogne. Lors du premier mariage d’un enfant du couple, en 1826, il est déclaré "absent de cette ville sans donner de nouvelles depuis 15ans"  ce qui rend sa paternité des enfants de Marie Madeleine après 1811 pour le moins suspecte. Marie Madeleine Dagbert, veuve en deuxièmes noces de François Jonquet, s’éteint à 66ans en 1845 à son domicile rue de la barrière St Michel à Boulogne (déclaré par Eugène Jonquet, 36ans, son fils, et Eugène Bergue, 25ans, un ami, tous deux tailleurs d'habit).
 
On dénombre un enfant né du premier mariage de Marie Madeleine et quatorze du second. Le fils de Nicolas François, Louis Pierre Bridoux naît à Boulogne en 1800  (Déclaré par Jeanne Lafaille, veuve Dubout, sage-femme jurée en l'absence du père avec pour témoins, Jean Louis Bourguignon, 53ans, appariteur à la mairie de Boulogne et Marie Madeleine Françoise Leconte, 21ans, couturière à Boulogne). En 1820, il est homme de confiance de 21 ans à Boulogne quand il y épouse Geneviève Félicité Fayolle, 26ans, native de Wimille, fille de feu François Fayolle et Marie Jeanne Bractet de Wimille (Les témoins sont Jean Marie Prunier, 60ans, menuisier, et Théodore Prunier, 34ans, journalier, tous deux amis de l'époux à Boulogne, Hercule Fayeulle, 34ans, tailleurs d'habits à Boulogne, ami de l'épouse et Antoine Gen, 31ans, cordonnier à Boulogne, son cousin. Signatures des époux et des témoins. La mère de l'époux ne signe pas. La mère de l'épouse donne son consentement par acte notarié à Wimille) avec au moins un enfant Bridoux à Boulogne (Louis Felix en 1820). On retrouve Louis à Boulogne en 1826, toujours homme de confiance, comme témoin au mariage de son frère utérin François Jonquet.

Après Alexandrine née hors mariage en 1803 et décédée en 1804, l’aîné survivant du couple Jonquet-Dagbert est François Jonquet né à Boulogne en 1805 (Témoins à la naissance: Dominique Guche, 43ans, cordonnier, et Jean Marie Fayeulle, 40ans, menuisier, amis des parents à Boulogne). En 1826, il est peintre en bâtiments à Boulogne quand il y épouse Louise Joséphine Sophie Thiesset, couturière de 18ans à Boulogne, native de Desvres, fille de Jean Marie Thiesset, mareyeur, et Marie Louise Gertrude Lefebvre de Boulogne (Témoins: Louis Bridoux, 27ans, homme de confiance à Boulogne, frère utérin du mari, Antoine Decornet, 33ans, tailleur d'habits à Boulogne, son ami, Joseph Thiesset, 27ans, cordonnier à Boulogne, frère de l'épouse et Louis Eustache Caux, 39ans, tonnelier, son ami. Signatures des époux et des témoins. La mère de l'époux et les parents de l'épouse ne signent pas) avec descendance Jonquet à Boulogne où François est peintre en bâtiment (rue des Carreaux en 1834-35 et rue du Renard en 1847-50 et 1860) et où naissent au moins 12 enfants entre 1825 et 1850. Ils décèdent tous les deux à Boulogne, lui en 1860, à 55ans, toujours peintre en bâtiments rue du Renard à Boulogne (déclaré par son fils Adolphe Frédéric Jean Pierre Jonquet, 32ans, peintre en bâtiment, et Jean Baptiste Savary, cordonnier de 45ans, un voisin), elle en 1883, à 75ans, aussi rue du Renard (déclaré par ses fils Adolphe Jonquet, 56ans, peintre et  Gustave Jonquet, 52ans, tailleur).

Suit Marie Louise Joncquet, née à Outreau en 1807 (les témoins sont Jacques Antoine Marie Daguebert et Jacques Antoine Marie Moreau Vernicourt, cultivateurs à Outreau, tous membres des Dagbert d’Outreau auquel fait également partie l’officiant, Louis Marie François Daguebert, alors maire d’Outreau) et couturière à Boulogne en 1829 quand elle y épouse Louis François Antoine Rigaud, menuisier de 22ans à Boulogne, fils de feu Louis Augustin Noel Rigaud et Marie Jeanne Charlotte Pille, mariée en secondes noces avec Jacques Hyacinthe Fontaine, ramoneur, à Boulogne (Témoins : Hubert Joseph, 44ans, marchand concierge  et Antoine Mazurier, 31ans, homme de confiance, tous deux de Boulogne et amis de l'époux, Joseph Gabriel Allard, 67ans, ancien capitaine de navire et Jean Baptiste Trasseur, 63ans, appariteur, tous deux à Boulogne et amis de l'épouse. Signatures des époux, du beau-père de l'époux et des témoins. Les mères des époux ne signent pas). Ils décèdent tous les deux à Boulogne, lui en 1862, à 55ans, toujours menuisier et domicilié rue du Puits d'Amour et elle en 1875, à 67ans, à son domicile de la rue St Louis.

Après Victoire, née à Boulogne en 1808 (Témoins à la naissance: Jean Marie Prunier, 24ans, cordonnier et Augustin Etienne, 22ans, cordier, amis des parents) mais qui n’apparaît pas dans le recensement de 1820 à Boulogne avec ses frères et sœurs, le cinquième enfant du couple Jonquet-Dagbert est Adolphe Eugène Jonquet, né en 1809 à Boulogne (Témoins à la naissance: de nouveau Jean Marie Prunier, 25ans, cordonnier et  Jean Marie Ducrocq, 30ans, maçon, des voisins) et probablement le Delphin Jonquet, tailleur d’habits, témoin à la naissance de son neveu Gustave Jonquet en 1831 et au décès de son neveu Leonidas Jonquet en 1834. En 1842, il est toujours tailleur d’habits à Boulogne quand il y épouse Eliza Louise Jacquemet, couturière de 27ans à Boulogne, fille de Jean Baptiste Jacquemet, ancien militaire, et Marie Louise Prudence Toupet (Témoins: Joseph Jonquet, 27ans, tailleur d'habits, frère de l'époux, Théodore Prunier, 54ans, peintre en bâtiment, son ami, Charles Gillion, 30ans, marchand et Joachin Guillain, 36ans, courier?, amis de l'épouse, tous de Boulogne. Signatures des époux et des témoins. La mère de l'époux ne signe pas. Les parents de l'épouse donnent leur consentement par acte notarié). Ils décèdent tous les deux à Boulogne, lui en 1867, à 57ans, toujours tailleur et domicilié rue d'Artois et elle en 1893, à 78ans, à son domicile de la rue de la Paix.

Les neuf autres enfants du couple Jonquet-Dagbert qui naissent entre 1810 et 1821, outre leur paternité douteuse, ne laissent pas beaucoup de traces dans les registres de Boulogne mis à part leur acte de naissance. Théodore, né en 1810 (Témoins à la naissance: Jean Marie Prunier, 25ans, cordonnier  et  Benoit Defer, 39ans, musicien, amis des parents), François Philippe, né en 1813 (Présenté par Clotilde Ducrocq femme Meunier, 33ans, sage-femme jurée  comme fille de François Philippe Jonquet, absent de cette ville et Marie Madeleine  Dagbert son épouse  avec pour témoins: Jean Marie Ducrocq, 36ans, maçon et Jean Louis Duquesnoy, 65ans, journalier, amis des parents) et Augustin né en 1814 (Mêmes sage-femme et témoins que pour le précédent) ne sont plus chez leur mère dans le recensement de 1820. Geneviève, née en 1816 (Présentée par Jean Marie Prunier, 32ans, cordonnier comme fille de Madeleine Dagbert épouse d'Antoine Jonquet, militaire absent, avec pour témoins: Jean Marie Prunier, 56ans, cordonnier et Louis Constantin, 32ans, charpentier) et Émélie née en 1818 (Présentée par Jean Marie Prunier, 34ans, cordonnier, comme fille de Madeleine Dagbert épouse de Thomas Jonquet, militaire absent, avec pour témoins: Antoine Prunier, 61ans, ménestrier et Fortuné Picard, 28ans, tonnelier, amis des parents) décèdent en bas-âge, respectivement  à 2ans en 1818 pour Geneviève (avec pour témoins, Antoine Prunier, 62ans, ménestrier, aïeul!, et Augustin Hugues, 54ans, musicien, ami des parents) et 3ans pour Émélie en 1822 (avec pour témoins, Antoine Prunier, 66ans, ménestrier, et Louis Bridoux, 21ans, homme de confiance, ami des parents). A l’opposé, Constance Félicie Jonquet, née en 1811 (Présentée par Clotilde Ducrocq, 35ans, sage-femme jurée  comme fille de François Jonquet, militaire absent et Marie Madeleine Françoise Dagbert son épouse avec pour témoins: Louis Duloi?, 30ans, charpentier et Antoine Bougiron?, 24ans, charpentier, amis des parents) et Julie Jonquet, née en 1819 (Présentée par Justine Géneau veuve Wallet, 40ans, sage-femme jurée  comme fille de Madeleine Dagbert épouse de François Jonquet, militaire absent de cette commune avec pour témoins: Philibert Gunnat?, 46ans, couvreur et François Vigneron, 59ans, tambour juré, amis des parents) traversent le 19e siècle comme célibataires sans profession et meurent à Boulogne (au même domicile de la rue de la barrière St-Michel), Constance Félicie en 1899 à 87ans et Julie, en 1900 à 80ans (dans les deux cas, les témoins au décès sont leurs neveux, fils de François Jonquet fils, soient le peintre en bâtiment Adolphe Jonquet et le tailleur, Gustave Jonquet). On ne connait pas la destinée des deux derniers enfants soient Adolphe, né en 1815 (Présenté par Clotilde Ducrocq femme Meunier, 38ans, sage-femme jurée  comme fille de François Jonquet, militaire absent de cette ville et Marie Madeleine Françoise Dagbert son épouse  avec pour témoins: Jean Marie Prunier, 27ans, cordonnier et Louis Hercule Lambert, 30ans, journalier, amis des parents) et vivant chez sa mère dans le recensement de 1820 ainsi que Joseph, né en 1821 (Présenté par Justine Géneau veuve Wallet, 42ans, sage-femme jurée  comme fille de Madeleine Dagbert épouse de François Jonquet, militaire absent de cette commune  avec pour témoins: Louis Jean Marie Caray, 49ans, marchand de chevaux et Jacques Bertoux, 55ans, voiturier, amis des parents).

Marie Jeanne Dacbert et les Paris de Boulogne jusqu’en Algérie

Le cinquième enfant du couple Dacquebert-Dusautoir est Marie Jeanne Antoinette Dacbert, baptisée à Ambleteuse en 1742 (Le parrain est Philippe Jacques Augustin Lattaignant, jeune garçon chez ses parents à Wimille et la marraine, Marie Jeanne Antoinette Lelievre demeurant à Wacquinghen, fille de Jeanne Dufaye qui signe pour sa fille). C’est probablement la Marie Jeanne Antoinette Dagbert, jeune fille de la paroisse d'Ambleteuse, qui signe comme marraine au baptême de Jean Marc Antoine Goiret, en 1766 à Ambleteuse et celui de sa nièce du même nom et prénom, fille de Marcel Dacbert, en 1767 à Ambleteuse. En 1776, à 34ans, elle épouse à Ambleteuse, Louis Marie Paris, journalier de 33 ans à Ambleteuse, fils de feu Jean Marie Paris et Marie Agathe Roger (Acte de mariage filiatif. Les témoins sont Jean Marie Paris, marchand de bois à Boulogne, frère du mariant et François Paris, cousin germain du côté paternel, domestique à Audresselles, Philippe, Pierre Marie, Marcel et François Dacbert, maçons-charpentiers demeurant le premier à Offrethun et les trois autres dans cette paroisse, frères de la mariante et Louis Duval, pasteur de Wimille, ami du mariant. Signatures de la mariante, des témoins Dacbert et du témoin Duval. Marque du mariant et du témoin François Paris). Geneanet vlecuyer propose un baptême de Louis Marie en 1734 à St-Martin même si cela lui donne un âge de 42ans au mariage de 1776, assez loin du 33ans déclaré dans l’acte. Quoiqu’il en soit, le couple Paris-Dacbert s’installe à St-Martin Boulogne où Louis Marie est charretier (1779) puis cultivateur (1802, 1803) et où naissent trois enfants mâles entre 1776 et 1781. Dans le recensement de St-Martin pour 1802, on retrouve  Louis Paris, cultivateur de 58ans (donc une naissance vers 1744) avec son épouse non identifiée, son fils Jean Marie, 18ans et Jean Paris, rentier de 70ans, probablement son frère qui décède l'année suivante à St-Martin. Marie Jeanne, son épouse, s’éteint à St-Martin en 1804, à 60ans environ (les témoins sont Louis Paris, deux fois, cultivateurs à St-Matin, époux et fils de la défunte). Louis décède lui aussi à St-Martin, en 1815. à 73ans (d’où une naissance vers 1742) et rentier (déclaré par ses fils Louis Antoine, 36ans, cultivateur à St-Martin et Jean Marie Paris, 34ans, préposé des douanes à Boulogne).

Après Louis François Thomas, baptisé à St Martin en 1776 (Parrain: François Hourdé et marraine: Marie Madeleine Gonsart ) et dont on ignore la destinée, le deuxième enfant du couple Paris-Dacbert est Louis Marie Antoine Paris, baptisé à St-Martin en 1779 (Parrain: Antoine Lanoux. Marraine: Madeline Renard, tous deux de la basse ville de Boulogne). En 1798, il est cultivateur de 19.5ans chez ses père et mère à St-Martin quand il y épouse Marguerite Antoinette Brebion, 19ans, chez sa mère à St-Martin, fille de feu Claude Brebion et Marie Jeanne Troussel (Témoins: Louis Paris, père du contractant, Louis Marie, François et Marc Brebion, frères de la contractante et Jean Marie Brebion, son cousin germain de la commune de Longfossé. Signature du contractant et des témoins. La contractante ne signe pas. Aussi signature de Jean Marie Paris, probablement le frère cadet du contractant). Le couple Paris-Brebion réside d’abord à St-Léonard où Louis est cultivateur et où naissent deux premiers enfants en 1800 et 1801. Même s’ils sont absents du recensement de 1802 dans cette commune, ils sont à St-Martin cette année-là pour la naissance d’un troisième enfant. Louis est également  déclaré cultivateur à St-Martin en 1803 et 1805 à l’occasion de la naissance de deux autres enfants. En 1807, il est cultivateur au hameau de Cluse à Wimille et en 1809 à celui de Denacre dans la même commune. Il est de nouveau cultivateur à St-Martin en 1813 et 1815. Dans le recensement de 1815 à St-Martin, on retrouve Louis Marie Antoine Paris, cultivateur de 36ans, Marguerite Antoinette Brebion, 35ans, son épouse et neuf enfants Paris: Louis, 14ans, Marguerite, 13ans, Jean Marie, 12ans, Augustin, 10ans, Jean Marie Antoine, 9ans, Brigitte, 8ans, Claude Adolphe, 4ans, François Marie, 3ans et Florent, 1 mois. Dans le recensement de 1820, il ne reste que Jean Paris, 14ans (vraisemblablement le Jean Marie Antoine de 1820) et François Marie, 6ans (vraisemblablement le François Marie de 1820) comme domestiques chez Marcq Brebion, 47ans, cultivateur. En 1833, Louis Marie Antoine est «ancien cultivateur absent» quand son épouse Marguerite Antoinette s’éteint à 56ans dans son domicile de la rue Boston à Boulogne (les témoins sont Louis Noel Verlingue, 41ans, marchand faïencier et Augustin Leteurte, 48ans, libraire, des amis). En 1836, il est aussi ancien cultivateur à St-Martin quand il s’oppose au mariage de son fils Antoine Louis Marie à Lefaux (voir plus bas). Finalement, c’est en 1848 et à Pittefaux qu’il décède à 69ans "mendiant sans domicile réel" (déclaré par Armand Branly, 63ans, cultivateur et Jacques Caroux, 50ans, maréchal-ferrant et adjoint au maire de Pittefaux).

Parmi les onze enfants recensés du couple Paris-Brebion, plusieurs atteignent l’âge adulte et fondent des familles. Le premier à le faire est l’aîné survivant (dans le recensement de 1815 à St-Martin), Louis Benoit Paris, né à St-Léonard en 1801 (Témoins à la naissance : Marc Brebion, 31ans, cultivateur à St-Martin et Benoite Barbaux, 21ans, cultivatrice à St-Leonard). En 1828, il est domestique laboureur de 27ans, domicilié de fait à Maninghen et de droit à Baincthun quand il épouse à Maninghen Marie Alexandrine Cordier, domestique de 30ans native de Pittefaux et domiciliée à Bazinghen, fille de feu Jacques Cordier, journalier, et Cécile Lecaille, ménagère à Maninghen (Témoins: Augustin Paris, 22ans, domestique laboureur à Conteville, frère de l'époux, François Cuvillier, 37ans, journalier?, beau-frère de l'épouse?, François Joseph Desombre, 22ans, instituteur, et Martin Beclin, 53ans, cabaretier, tous trois de Maninghen. Signatures des époux et des témoins Cuvillier et Desombre. La mère de l'épouse et les témoins Paris et Bulin ne signent pas. Les demandes de consentement notifiées par acte notarié aux parents de l'époux à Boulogne sont restées sans réponse). Le couple Paris-Cordier s’installe à Pittefaux où Louis est  cultivateur à gage (1829), valet ou garçon de charrue (1831-32) et où naissent trois enfants : Joséphine (1829), Louis (1832) et Julie 1834). Par la suite, on les retrouve à Pernes, au hameau de Souverain Moulin, où Louis est ménager (1836, 1839) puis domestique (1841), manouvrier (1846) journalier (1851, 1856) et voiturier (1857). Dans le recensement de 1846 à Pernes, au hameau de Souverain Moulin, on retrouve Louis Paris, 46ans, manouvrier, Alexandrine Cordier, son épouse et les enfants: Joséphine 10ans et Augustine 7ans plus sa belle-mère Cécile Lecaille, 84ans avec ses autres filles, Rosalie Cordier veuve Bernard et ses deux enfants et Cécile Cordier, 57?ans. En 1858, Louis Paris, 57ans, voiturier à Pernes, est témoin comme beau-frère de l'époux au mariage de Jacques Marie Augustin Cordier, veuf de Marie Marguerite Paris décédée à Wierre-Effroy, avec Brigitte Bailly à Wimille. A partir de 1861, c’est au hameau de Huplandre qu’il est cultivateur jusqu’à 1876 au moins. Alexandrine, son épouse, s’éteint à Pernes en 1866 à 68ans (déclaré par son fils Louis Paris, 33ans, instituteur public à Hesdigneul et Ignace Regnier, 62ans, menuisier à Pernes, un voisin). Lui décède à son domicile de la rue Wicardenne à Boulogne, en 1879, à 80ans. Trois des cinq enfants du couple se marient: l’aîné survivant, Louis Philippe Charles Augustin Paris, né à Pittefaux en 1832 est instituteur public à Coquelles en 1858 quand il épouse à Sangatte Marie Eugénie Flore Noyelle, fille de Louis Marc Noyelle, meunier, et  Marie Cécile Carré, ménagère à Sangatte avec descendance Paris à Coquelles et Hesdigneul. Sa sœur cadette, Marie Augustine Aurélie Paris, née en 1839 à Pernes, y épouse en 1860 Siméon Auguste Hecquet, berger de 25ans à Wimille, fils des défunts Louis Pierre Hecquet et Marie Madeleine Sailly d’Enquin près de Hucqueliers avec descendance Hecquet, en particulier une fille prénommée Joséphine qui demeure chez son grand-père Louis Paris père à Pernes de 1866 à 1881. Finalement, une autre sœur, Joséphine Apolline Paris, née à Pernes en 1836, y épouse en 1867, Jean Charles Gustave Ringot, charron à Baincthun mais originaire de Pernes, fils de Florent Ringot, 68ans, charron à Baincthun et feue Ambroisine Bigon sans descendance connue à Pernes où ils habitent chez Louis Paris père jusqu’à son départ pour Boulogne entre 1876 et sa mort en 1880.

Suit Marie Brigitte Paris, née à Wimille en 1807 (Témoins à la naissance : Jean Marc Guerlain, 40ans, instituteur et Louis Marie Beaugrand, 26ans, cultivateur) et fille confiance de 21ans à Boulogne en 1828 quand elle y épouse Hippolyte Verlingue, boulanger de 28ans à Boulogne, fils de Jean Louis Verlingue, ancien capitaine de navire à Boulogne et de feue Marie Louise Antoinette Bodart (Témoins: Louis Noel Verlingue, 36ans, marchand à Boulogne, frère de l'époux, Pierre Bodart, 61ans, cultivateur à St-Martin, son oncle maternel, François Emerentia Anquez, 43ans, boulanger à Boulogne et Joseph Bertoux, 29ans, horloger à Marquise, amis de l'épouse. Signatures des époux, du père de l'époux et des témoins. La mère de l'épouse ne signe pas. Le  père de l'épouse n' a pas répondu aux demandes de consentement de sa fille ). A noter que selon les indications de geneanet fcezard, Hippolyte Verlingue a reconnu en 1822 à Boulogne être le père d’un garçon enfanté par Sarah Grosmith, fille de confiance de 26ans de nationalité anglaise, fille de William Grosmith. Ce garçon qui porte le nom d’Henry Hippolyte Verlingue fera une carrière de tailleur à Paris où il s’éteint en 1894. Le couple Verlingue-Paris a au moins trois enfants nés entre 1829 et 1833 à Boulogne où Hippolyte est boulanger. On les retrouve en Algérie, plus précisément à Mostaganem près d’Oran où Brigitte est inhumée en 1856 d’après l’acte de mariage de son fils Auguste Alfred Verlingue avec Anaïs Félicité Louise David  à Ain-Tedeles, près de Mostaganem en 1859. Père et fils Verlingue y sont décrits comme propriétaires cultivateurs dans cette commune et on peut penser que c’est là où Hippolyte finira ses jours.

Suit Jean Marie Paris, né à St-Martin en 1803 (Témoins à la naissance : Jean Marie Paris, cultivateur, probablement l'oncle paternel et Jean Arnoult, instituteur, tous deux de St-Martin) et lui aussi boulanger à Boulogne en 1834 quand il y épouse Bernardine Luce Ramelot, 22ans, couturière à Boulogne, fille de feu Louis Noel Ramelot et Marie Louise Lard ou Lardé, ménagère à Boulogne (Témoins: Jean Marie Paris, 55ans, rentier, oncle paternel de l'époux, Hyppolite Verlingue, 34ans, boulanger à Boulogne, son beau-frère à cause de Brigitte Paris, sa femme, Pierre Daniel Séraphin Larre, 82ans, rentier à Boulogne, grand-oncle maternel de l'épouse et Louis Noel Verlingue, 42ans, marchand à Boulogne, son ami. Signatures des contractants, des témoins et de la mère de la contractante. Le père du contractant, ancien cultivateur à St Martin n'a pas donné suite à la demande de consentement de son fils) sans réelle descendance Paris à Boulogne où Jean Marie est boulanger (rue Desilles en 1846-47) et où il s’éteint en 1859 à 55ans, rentier (rue de Lille, déclaré par Louis Joseph Pérard, 45ans, marchand de charbon, son beau-frère, et Louis Marie Rochay, 64ans, rentier). Bernardine décède à la même adresse en 1884, à 72ans (déclaré par le même Louis Noel Pérard, 70ans, rentier, son beau-frère et George Casantieri, 44ans, pâtissier, neveu par alliance).

Le quatrième enfant du couple Paris-Brebion qui fonde une famille serait Antoine Louis Marie Paris, né en 1809 à Wimille (Témoins à la naissance: Antoine Louis Marie Quenu, 25ans, cultivateur à St-Martin et  Pierre Patrice Bonaventure Bournamont, percepteur des contributions directes à Wimille). C’est le seul enfant du couple qui n’apparaît pas dans le recensement de St-Martin de 1815. On le retrouve en 1836 à Lefaux dans la région de Montreuil, quand valet de charrue de 26ans, il y épouse Eléonore Routier, 32ans, sans profession à Lefaux, fille des défunts Jean Baptiste Routier et Marie Louise Lebegue (Témoins: Jean Marie Auguste Paris, 30ans, domestique, frère de l'époux, Louis Alexandre Margollé, 32ans, instituteur, son ami, Jean Baptiste Marie Routier, 46ans, berger, frère de l'épouse et Jean Baptiste Routier, 22ans, journalier, son neveu, tous de Lefaux. Signatures du deuxième et quatrième témoin. Les époux, le premier et le troisième témoin ne signent pas. Le père de l'époux, ancien cultivateur à St-Martin a refusé de donner son consentement au mariage. Trois enfants nés à Lefaux en 1832 et 1836 ainsi qu’à Frencq en 1833 sont légitimés). Le couple Paris-Routier est de retour à St-Martin en 1838 alors qu’y naît un quatrième enfant et qu’Antoine est journalier au hameau du Mont-Lambert. Puis ils s’installent définitivement à Boulogne où Antoine est voiturier (1841), journalier (1844) ou garde de nuit(1844) et où naissent deux autres enfants (1841 et 1844) avant le décès d’Éléonore en 1844 à 40ans (déclaré par son mari et Louis Joseph Pérard, 30ans, épicier, un ami). Au recensement de 1846 à Boulogne, il y a Antoine Paris, 36ans, commissionnaire et ses cinq enfants : Éléonore, 13ans, Louis, 12ans, Alexandre, 11ans Florent, 8ans et Alfred, 5ans à leur domicile de la Porte Gayole. En 1848, Antoine, toujours commissionnaire,  se remarie avec Caroline Winsor Sweting, ménagère de 25ans à Boulogne, fille des défunts Robert Sweting et Elizabeth Hale (Témoins: Antoine Lanoy, 25ans, postillon, Louis Marie Armand Desenclos, 35ans, farinier?, Jean Baptiste Baly, 45ans, marchand de grains, amis des époux  et Jean Marie Paris, 44ans, boulanger, cousin germain de l'époux. Signatures des époux et des témoins) avec un enfant prénommé Prudent qui ne survit que quelques semaines en 1850. Antoine s’éteint en 1869, à 60ans, journalier à son domicile de la Cour Baret.

D’autres enfants du couple Paris-Brebion atteignent l’âge adulte mais restent célibataires:  Marguerite Paris, née en 1802 à St-Martin (Témoins à la naissance: Jean Marie Dubois, jardinier, et  Louis Paris, cultivateur, grand-père de l'enfant) est journalière et célibataire dans cette commune quand elle décède en 1846 au domicile du premier témoin (Témoins: Maxime Legrand, 35ans, entrepreneur en bâtiments et Firmin Cordier, 32ans, instituteur). Il y a aussi François Marie Paris, né en 1813 à St-Martin (Témoins à la naissance: François Lheureux, 36ans, cultivateur à Wimille et  Louis Marie Joseph Hédé, 52ans, instituteur) qui apparaît dans les recensements de 1815 et 1820 pour cette commune. En 1839, il est marin et célibataire de 25ans quand il décède chez son frère Jean Marie, le boulanger de la rue Desilles à Boulogne (déclaré par Maxime Mégret, 43ans, et  Louis Marie Martin. 33ans, tailleurs d'habits, des voisins).

Les autres enfants Paris du couple ne sont connus que par les recensements de St-Martin en 1815-1820 et/ou leur acte de naissance : l’aîné Jean Louis, né à St-Léonard en 1800 (Témoins à la naissance: Louis Marie Paris, 51ans, cultivateur à St-Léonard, probablement l'aïeul paternel et  Marie Claudine Henriette Petit, 21ans, cultivatrice à St-Léonard) décède après neuf jours dans la même commune (Témoins: Louis Marie Petit, 51ans, cultivateur et Jean Jacques Condette, 48ans, manouvrier); Augustin, né vers 1804 et dans le recensement de 1815 est probablement l’Augustin Paris, domestique de 22ans à Conteville en 1828, témoin au mariage de son frère aîné Louis Benoit Paris à Maninghen; Jean Marie Antoine Augustin, né à St-Martin en 1805 (Témoins à la naissance: Jacques Duminy, 53ans, couvreur de paille et Louis Marie Joseph Hédé, 44ans, instituteur) est probablement le Jean Marie Antoine Paris, 9ans, dans le recensement de St-Martin de 1815 ainsi que le Jean Paris, 14ans, domestique chez Marcq Brebion, 47ans, cultivateur  en 1820 à St-Martin et peut-être le domestique de 30ans à Lefaux, témoin au mariage de son frère Antoine Louis Marie Paris en 1836; Claude Adolphe, né en 1811, dans le recensement de 1815 et finalement Florent Mames, né en 1815 à St-Martin (Témoins à la naissance: Pierre Joseph Cousin, 41ans, garde champêtre et Louis Marie Joseph Hédé, 54ans, instituteur) et le benjamin du recensement de 1815.

Le troisième et dernier enfant du couple Paris-Dacbert est Jean Marie Paris, baptisé à St-Martin en 1781 (Parrain: Jean Marie Paris, marchand de bois, oncle paternel. Marraine: Catherine Laloue ou Lanous). C’est probablement le Jean Marie Paris, 18ans, chez père et mère dans le recensement de St-Martin de 1802. En 1804, il est cultivateur à St-Martin quand (1) il est témoin à la naissance de son neveu Jean Marie Paris (2) il présente un enfant prénommé Jean Marie de lui et de son épouse légitime Marie Louise Geneviève Bellepaume (Témoins à la naissance: Jacques Duminy, 53ans, couvreur de paille et Louis Marie Joseph Hédé, 44ans, instituteur) qui ne survit que neuf jours. On ignore encore le lieu du mariage et l’origine de Marie Louise Geneviève Bellepaume ou Belpaume voire Belpame. On trouve à cette époque le patronyme à Isques, Boulogne mais aussi Calais ainsi qu’Ault et Nampont dans la Somme. On les retrouve en 1808 à Boulogne quand Jean Marie est préposé des douanes dans cette ville et Marie Louise Geneviève donne naissance à un deuxième enfant prénommé François Victor (Témoins à la naissance: François Fauchois, 28ans, maçon et  Antoine Condette, 28ans, journalier, amis des parents). Jean Marie est toujours préposé des douanes à Boulogne en 1815 quand il témoigne au décès de son père Louis Marie. En 1834, il est rentier de 55ans à Boulogne quand il témoigne au mariage de son neveu Jean Marie Paris avec Bernardine Ramelot. Il décède en 1851, à 69 ans, rentier rue Nationale à Boulogne, époux de Louise Geneviève Belpame (déclaré par Jean Marie Paris, 47ans, boulanger, son neveu paternel et Louis Wignier, 45ans, marchand de meubles). On ignore la date et le lieu de décès de son épouse.

Les deux derniers enfants de Philippe Dacbert et Anne Dusautoir

Le sixième enfant du couple Dacquebert-Dusautoir est Pierre Marie Dacbert, baptisé à Ambleteuse en 1744 (Parrain: Pierre Gresy, jeune garçon de la paroisse et marraine: Marie Barbe Boulenger, d'Audresselles). C’est probablement le Pierre Marie Dacbert, jeune homme de la paroisse, qui signe comme parrain au baptême de Pierre Felix Bouton en 1776 à Ambleteuse. En 1786, à 42ans, il est charpentier à Ambleteuse comme son père et son frère Marcel quand il épouse à l’église St Nicolas de la basse ville de Boulogne, Jeanne Agathe Buron, 33 ans, originaire de Coupelle Vieille près de Fruges, fille de Pierre Joseph Buron, faiseur de bas au métier et de feue Marie Jeanne Carpentier à Boulogne (Acte de mariage filiatif. Les témoins cités sont  Philippe Dacbert, charpentier à Offrethun, et Louis Dacbert, tailleur de pierres à Boulogne, frères de l'époux, Pierre Franc, cordonnier à Boulogne et Louis Delvoye, massier de l'église St Nicolas. de Boulogne. Signature de l'époux et des témoins. L'épouse ne signe pas. Signature de Marcel Dacbert, probablement l’autre frère de l'époux). Le couple Dacbert-Buron reste à Ambleteuse où Pierre Marie est maçon (1795) et où naissent deux enfants. Ils décèdent tous les deux à Ambleteuse, lui en 1810, 65 ans, maçon au hameau de Slack (les témoins sont Antoine Marie Verlingue, 53 ans, ménager à Slack, neveu du défunt et Charles Joseph Cossez?, 37 ans, receveur d'octroi municipal) et elle en 1835, à 82ans (déclaré par Pierre Philippe Augustin Cuvillier, 24ans, cordonnier et  François Hequez, 22ans, instituteur communal).

L’aîné des deux enfants du couple Dacbert-Buron, Louis Marie Dacbert, baptisé à Ambleteuse en 1786 (Parrain: Louis Marie Paris, probablement l’oncle par alliance époux de Marie Jeanne Antoinette Dacbert depuis 1776, et marraine: Marie Louise Duflos) est maçon à Ambleteuse comme son père en 1821, à 34ans, quand il témoigne comme "issu germain de l'épouse du côté maternel" au mariage de Louis François Machin et Rose Balbine Verlingue à Ambleteuse. Rose est fille d'Antoine Verlingue et Marie Jeanne Antoinette Dacbert, sa cousine fille de Marcel Dacbert (voir plus haut). En 1825, il témoigne au décès de ce même Antoine Verlingue, l’époux de Marie Jeanne Dacbert. En 1827, à 40ans, toujours maçon à Ambleteuse, il épouse à Beuvrequen Euphrosine Raisine Routier, 32ans, fille de feu Antoine Routier et Marie Louise Andrieux, 71 ans, ménagère à Beuvrequen (Témoins: Augustin Omer Routier, 39 ans, manouvrier à Beuvrequen, frère de la contractante, Pierre Lambert, 50 ans, Jacques Guibon, 70 ans, et Baptiste Lambert, 46 ans, tous manouvriers à Beuvrequen et  amis des contractants. Signature du contractant et du premier témoin. La contractante, les mères des contractants et les trois derniers témoins ne signent pas) avec descendance à Ambleteuse qu’on décrit dans la section suivante.

Le cadet des deux enfants du couple Dacbert-Buron, Pierre Joseph Dacbert, baptisé en 1791 à Ambleteuse (Parrain: François Joseph Lavoine. Marraine: Marie Madeleine Pruvost), signe également comme maçon à Ambleteuse quand il épouse à 22ans, en 1813, à Rety Anne Joseph Pélagie Sorriaux (ou Soriaux, Soriot …), aussi âgée de 22ans, fille de feu Jean Baptiste, de son vivant ‘souffleur de bouteille’ (vraisemblablement à la verrerie Desandrouin d’Hardinghen) et Marie Magdeleine Ponchel à Rety (Témoins: François Chochoy, 53 ans, maréchal, Jacques Marie Lecaille, 59 ans, berger; amis du contractant, Jacques Lamarre, garde champêtre, 45 ans et Jean Marie Bacquet, propriétaire, amis de la contractante. Signatures des contractants, de la mère de la contractante et des témoins sauf le deuxième. La mère du contractant et le deuxième témoin ne signent pas). Ce couple Dacbert-Sorriaux est à l’origine d’une branche de Dagbert ‘houilleurs’ (mineurs de charbon) à Rety, Hardinghen et le bassin minier du Pas-de-Calais (Marles-les-Mines, Auchel et Bruay) que nous décrivons dans une section suivante.

Le septième et dernier enfant du couple Dacbert-Dusautoir est François Vincent Dacbert, baptisé à Ambleteuse en 1747 (Le parrain est Pierre Defosse mais comme c'est un enfant, c'est son père Pierre Defosse d'Ambleteuse qui signe pour lui et la marraine est Catherine Devin de Wimille mais comme c'est une enfant, c'est Marie Françoise Defosse qui laisse sa marque pour elle). Il signe comme témoin au décès de son neveu Jean Louis Marie Simon Fournier en 1768 à Ambleteuse et comme parrain au baptême de François Magloire Seillier, fils de Antoine François Gabriel Maxime Seillier et  Louise Jeanne Maquignon en 1779 à Ambleteuse. Il décède à Beuvrequen à l’âge de 35 ans, apparemment célibataire (ses frères Philippe et Pierre Marie signent comme témoins).



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