La descendance de Jean Baptiste Dagbert et Augustine Nacry au Portel 

Comme indiqué dans la section précédente, Jean Baptiste Dagbert (1792-1847) est le troisième enfant connu de Jean Louis et Marie Louise Sergeant (Table 24). En 1812, il épouse Augustine Nacry (1788-1845), et le couple aura dix enfants, tous nés de 1813 à 1831 au hameau du Portel où Jean Baptiste s’est établit comme marin après son mariage. Trois de ces enfants, tous des garçons, meurent en bas âge mais les sept autres vont fonder un foyer (Table 26).

Augustine Dagbert et la descendance Delarue de marins au Portel

L'aînée Jeanne Augustine Dagbert, née en 1813 (Louis Marie Daguebert, 24ans, propriétaire, vraisemblablement de la branche principale, signe comme témoin) est une matelote de 25ans quand elle épouse en 1838 à Outreau le marin de 22ans Pierre Florent Delarue, originaire de Berck, fils de feu François Delarue et Euphroisine Boulanger (Les témoins sont Jean Baptiste Delarue, 29ans et François Delarue, 25ans, marins et frères du contractant, Pierre Marie Descamps, 46ans, cordonnier et Joseph Fourcroy, 44ans, cabaretier, amis de l'épouse. Seuls le père de l'épouse, le premier, troisième et quatrième témoins signent). Le couple Delarue-Dagbert reste au Portel où Pierre Florent est marin et où naissent trois enfants Delarue entre 1843 et 1845. Pierre Florent est marin au Portel quand il témoigne au décès de sa belle-mère en 1845 et à celui de son beau-père en 1847.  Le recensement du Portel de 1861 donne : Pierre Florent Delarue, 45ans, marin, Augustine Dagbert, 48ans, et leurs enfants Delarue : Augustine , 18ans, Pierre, 17ans, et Jean Baptiste, 15ans. Quinze ans plus tard, dans celui de 1876, Pierre Florent Delarue, 60ans, marin et Augustine Dagbert, 63ans, sont seuls à leur domicile de la rue de l’Aqueduc au Portel. C’est au Portel qu’ils s’éteignent, Pierre Florent, marin de 75ans, en 1891 à son domicile de la rue de Boulogne au Portel (déclaré par son fils Pierre Delarue, 46ans, et son neveu, Pierre Antoine Coppin, 43ans, tous deux marins au Portel) et Augustine en 1904, matelote de 90ans (déclaré par sa fille Augustine Delarue,  matelote de 61ans,  veuve de Jean Baptiste Gournay et  Pierre Marie Gournay, employé de 39ans non parent).

L’aînée des enfants du couple Delarue-Dagbert, Marie Louise Augustine Delarue, épouse en 1864 au Portel le marin de 26 ans, Jean Baptiste Gournay,  fils de Jean Jacques Gournay, 58ans, et Marguerite Appoline Libert, 57ans, marins au Portel (Témoins : Jean Jacque Gournay, 29ans, frère germain de l'époux, Jean Baptiste Gournay, 49ans, oncle paternel de l'époux, François Delarue, 52ans,oncle  paternel de l'épouse et  Jean Baptiste Dagbert, 49ans, oncle maternel de l'épouse, tous marins domiciliés à Outreau. Les époux et les témoins sauf le troisième signent. Les parents des époux et le témoin Delarue ne signent pas) avec descendance Gournay au Portel (huit enfants nés entre 1865 et 1875) où Jean Baptiste est marin. Le recensement du Portel de 1876 donne sur la cour Gourin : Jean Baptiste Gournay, 40ans, marin, Augustine Delarue, 33ans, sa femme, et leurs enfants Gournay : Jean Baptiste, 11ans, Pierre, 8ans et  Augustine, 3mois (plutôt 3ans). Jean Baptiste s’éteint en 1894 au port de Boulogne, patron de pêche de 56ans (déclaré par son fils, Jean Baptiste Gournay, 29ans et Georges Lermet, 34ans, tous deux marins au Portel). Marie Louise Augustine décède à 76ans, en 1919, à son domicile de la rue du Mont de Couppe au Portel (déclaré par son frère, Pierre François Delarue, 75ans, et son petit-fils, Jean Baptiste Leprêtre, 25ans, tous deux marins au Portel).

Son frère, Pierre François Delarue, est un marin de 25 ans au Portel quand il y épouse en 1869 la matelote de 22ans Marguerite Pinset ou Painset,  fille de feu Philippe Pinset et  Marguerite Bourgain (Témoins : François Lucien Delarue, 54ans, oncle paternel de l'époux, Jean Baptiste Dagbert, 53ans, oncle maternel de l'époux, Philippe Painset, 25ans, frère germain de l'épouse et Pierre Painset, 54ans, oncle paternel de l'épouse, tous les quatre marins au Portel. L’époux et tous les témoins sauf le premier signent. L'épouse, les parents de l'époux, la mère de l'épouse et le témoin Delarue ne signent pas) avec descendance Delarue au Portel (sept enfants nés entre 1869 et 1887) où Pierre François est marin. Le recensement  du Portel de 1876 donne sur l’impasse Brazin : Pierre Delarue, 32ans, marin, Marguerite Painset, 30ans, matelote, sa femme et leurs enfants Delarue : Pierre, 6ans et Joseph, 2ans. Marguerite s’éteint à 75ans, en 1923, à leur domicile de l’impasse Brazin, rue Carnot au Portel (déclaré par son époux, Pierre François Delarue, 79ans et son fils François Delarue, 47ans, tous deux marins au Portel). Pierre François décède lui-aussi à son domicile de la rue Carnot au Portel, en 1929, à 85ans, sans profession (déclaré par son fils, Jean Baptiste Delarue, 54ans, charcutier).

Leur frère cadet, Jean Baptiste Florent Delarue est lui aussi un marin de 24 ans au Portel quand il y épouse en 1870 la matelote de 23ans Marie Louise Gournay, fille de François Augustin Gournay, ouvrier cordier de 55ans et Marguerite Lobez, ménagère de 49ans  (Témoins : François Delarue, 55ans, marin, oncle paternel de l'époux, Jean Baptiste Dagbert, 55ans, marin, oncle maternel de l'époux, Jean Marie Gournay, 56ans, ouvrier cordier, oncle paternel de l'épouse et Augustin Gournay, 52ans, entrepreneur, lui-aussi oncle paternel de l'épouse. Seuls le deuxième et quatrième témoins signent. Les époux, leurs parents et les autres témoins ne signent pas) avec descendance Delarue au Portel (trois enfants nés entre 1872 et 1886) où Jean Baptiste Florent est marin comme son père et son frère. Le recensement du Portel de 1876 donne sur la rue de Boulogne : Jean Baptiste Delarue, 31ans, marin, Marie Louise Gournay, 30ans, matelote, sa femme et leur fille Marie Louise, 4ans. Marie Louise s’éteint au Portel en 1886, à 39ans, probablement à la suite de son troisième accouchement (déclaré par son mari, Jean Baptiste Florent Delarue, marin de 40ans au Portel et son cousin, François Libert, 36ans, marchand brasseur au Portel).  Par la suite, on perd la trace de son mari.

Jean Baptiste Dagbert marin au Portel et Marguerite Coppin son épouse

Le deuxième enfant du couple Dagbert-Nacry est l’homonyme du père, Jean Baptiste Dagbert, né au Portel en 1815 (Témoins à la naissance : Jean Louis Dagbert, marin, probablement l'oncle d'Equihen (dans la mesure où il ne signe pas alors que l'autre Jean Louis Dagbert possible, l'aîeul paternel, peut signer) et le garde champêtre François Telle). En 1839, il est marin au Portel comme son père quand il épouse à Outreau Jeanne Marguerite Coppin, matelote de 25ans, fille de Jean Baptiste Coppin, marin, et Marguerite Lepretre (Les témoins sont Pierre Marie Descamps, 47ans, cordonnier, Isidore Descamps, 41 ans, propriétaire, tous deux amis du contractant, Florent Armand Descamps, 42ans, marin et Ferdinand Hypolite François, 30ans, jardinier, amis de la contractante. Tout le monde signe à l'exception de l'épouse, ses parents, la mère de l'époux et le troisième témoin). Le couple Dagbert-Coppin est établi au Portel où Jean Baptiste est marin et où naissent six enfants Dagbert entre 1839 et 1848. Le recensement de 1861 au Portel donne sur l’impasse Ste Anne : Jean Baptiste Dagbert, 45ans, marin et Marguerite Coppin, 46ans et leurs enfants Dagbert :  Jean Baptiste, 22ans, Marguerite, 21ans, Pierre,18ans, Marc,15ans et Augustine, 13ans. Celui de 1876 ne donne sur la rue du Puits que Jean Baptiste Dagbert, 61ans, marin et Marguerite Coppin, 63ans, sa femme. Jean Baptiste et Marguerite s’éteignent tous les deux au Portel en 1882 : lui marin de 67ans (déclaré par ses fils marins, Jean Baptiste Dagbert, 43ans et Pierre Marie Dagbert, 42ans) et elle quelques semaines avant lui, à 69ans (déclaré par son beau-frère Augustin Lepretre, 58ans, et un voisin, Pierre Libert, 35ans, tous deux marins au Portel). Leur descendance est décrite à la section suivante.

 Marie Louise Dagbert épouse de Pierre Coppin et d’Auguste Fortin

Après Louis Marie Antoine, né en 1818 mais qui ne survit que quelques mois (Témoins à la naissance : Felix Herbez, 62ans, propriétaire et Louis Parfait Hodencq, 44ans, cabaretier. Témoins au décès : le père Jean Baptiste Dagbert, 27ans et l’oncle, Louis Wacogne, 39ans, marins au Portel. Note : le marin Louis Wacogne a épousé Marie Louise  Marguerite Nacry, la sœur d’Augustine, en 1812),  le quatrième enfant du couple Dagbert-Nacry est Marie Louise Dagbert, née en 1820 et qui en 1847 épouse à Outreau le marin de 32ans Pierre Coppin, fils de feu Jean Baptiste Coppin et Marie Jeanne Wacogne (Témoins : Armand Coppin, 45ans, marin, oncle maternel du contractant, Joseph Fourcroy, 52ans, propriétaire, ami du contractant. Jean Baptiste Dagbert, 32ans,  frère de la contractante et Louis Wacogne , 68ans, oncle maternel de la contractante à cause de son épouse Marie Louise Marguerite Nacry, tous deux marins. Seuls les témoins Fourcroy et Dagbert signent. A noter que Pierre Coppin et sa belle-sœur Marguerite Coppin, l’épouse de Jean Baptiste Dagbert, partage un ancêtre commun  en la personne de Marc Coppin, marin au Portel époux d’Isabelle Loeuillette, les parents de Pierre Coppin dit Bizailler qui avait épousé en troisièmes noces Marie Catherine Dacquebert de la branche aînée en 1722- voir section 4-1-3). Le couple ne semble pas avoir eu de descendance au Portel. Pierre Coppin disparaît en mer en 1853 quand son bateau de pêche ‘Le Plaqué’ dont il était maître chavire dans l'anse de Wimereux à Wimille (les corps des sept hommes de son équipage :  Jean Baptiste Delarue, 45 ans, Désiré Alphonse Gringore, 42 ans, Pierre Antoine Honoré Fourmanoir, 58 ans, Jean François Ledoux, 44 ans, Jean-Baptiste Adrien Lamour, matelot, 28 ans, Pierre Antoine Malfoy, 18 ans, François Silvin Noulard, 28 ans, sont retrouvés sur la grève mais pas le sien. Un jugement prononce le décès un an plus tard). Marie Louise se remarie en 1854 à Outreau avec Augustin Fortin, marin de 32ans, fils de feu Philippe Augustin Fortin et Rose Ledez (Témoins : Jean Pierre Germe, 63ans, oncle maternel de l'époux, Louis Marie Libert, 34ans, Marc Benjamin Coppin, 65ans et Antoine Ledez, 70ans, les trois derniers amis des époux et tous les quatre marins à Outreau. Seuls les trois premiers témoins signent. Les contractants, la mère de l'époux et le dernier témoin ne signent pas) là encore sans descendance connue au Portel. Le recensement du Portel de 1861 donne sur la rue de Neuville : Augustin Fortin, 40ans, marin et Marie Louise Dagbert, 41ans, son épouse. C’est au Portel, à leur domicile de la rue de Neuville, qu’ils décèdent, Augustin, en 1890, marin de 68ans (déclaré par son frère Louis Jacques Fortin, marin de 43ans et François Ledez, 29ans, voilier, un voisin) et Marie Louise, matelote de 73ans, en 1892 (déclaré par Jean Baptiste Coppin, 44ans et Antoine Ledez, 29ans, marins au Portel).

 Elisabeth Dagbert épouse de Jacques François Thomas au Portel

Suit Marie Louise Elisabeth Dagbert, née en 1823 (Témoins : Jacques Antoine Collier, 29ans, cordonnier,  et Felix Herbez, 67ans, propriétaire) et qui épouse en 1849 à Outreau le marin de 34ans Jacques François Thomas, originaire de Boulogne, veuf de Marie Marguerite Augustine Pauchet, fils de feu Pierre François Thomas et de Marie Louise Sabine Fourny, matelote domiciliée à Boulogne (Témoins : Christophe Thomas, 46ans, manouvrier, oncle paternel de l'époux, Joseph Thomas, 32ans, tonnelier, frère germain de l'époux, tous deux domiciliés à Boulogne, Jean Baptiste Dagbert, 35ans, marin, frère germain de l'épouse et Louis Marie Fourquez, 36ans, ami de l'épouse. L'aïeul de l'épouse (Jean Louis Dagbert) et les quatre témoins signent. Les époux et la mère de l'époux ne signent pas). On leur connait trois enfants nés au Portel entre 1851 et 1856 (le premier et seul garçon, Jules, meurt à trois ans en 1854) avant le décès prématuré en 1858, à 34ans d’Elisabeth au Portel (Témoins : son frère Jean Baptiste Dagbert, 43ans, marin et Louis Marie Serret, 39ans, instituteur, un voisin). Jacques François retourne à Boulogne où il se marie une troisième fois avec Adelaïde Françoise Mettier en 1859. Par la suite, on perd sa trace ainsi que celle de leurs deux enfants survivants (la troisième épouse décède en 1863 à Boulogne après avoir donné naissance à un fils, François Louis Thomas dont l’acte de mariage en 1888 à Boulogne avec Catherine Rosalie Malfoy indique que le lieu du dernier domicile du père est inconnu).  

Madeleine Dagbert épouse d’Antoine Libert et Alexandre Griset au Portel

Après Louis Athanase, né en 1825 mais qui ne survit que quelques semaines (Témoins à la naissance : Pierre Marie Descamps, 33ans, cordonnier et Felix Herbez, 69ans,  propriétaire. Témoins au décès : le père Jean Baptiste Dagbert, 32ans, marin et Jean Baptiste Delplanque, 32ans, extracteur de pierres, un voisin),  le septième enfant du couple Dagbert-Nacry est Madeleine Dagbert, née en 1826 (Témoins à la naissance : Felix Herbez, 71ans, propriétaire et Antoine Louis Joseph Nacry, 53ans, ménager. Ce dernier ne semble pas relié à Augustine Nacry, la mère de Madeleine. Ce serait plutôt l’époux de Marie Jeanne Françoise Daguebert, la fille de Jacques Antoine Daguebert et Marie Jeanne Coppin de la branche aînée – voir section 4-1-4). En 1847, elle épouse à Outreau le marin de 24ans Antoine Libert, fils de François Joseph Libert et Marie Adrienne Lepretre (L'aïeul de l'épouse, Jean Louis Dagbert, ancien marin, est présent et consentant. Témoins : Antoine Libert, 45ans, oncle paternel de l'époux, Louis Marie Libert, 26ans, frère germain de l'époux, tous deux marins, Louis Marie Serret, 30ans, instituteur et Louis Marie Fourquez, 36ans, cabaretier, amis de l'épouse. L'aïeul de l'épouse et ses deux témoins signent. Les époux, les parents de l'époux et les deux premiers témoins ne signent pas. On notera l’absence de Jean Baptiste Dagbert, frère aîné de Madeleine et témoin au mariage de ses autres sœurs). Le couple Libert-Dagbert habite au Portel où Antoine est marin et où naissent huit enfants entre 1850 et 1867 mais presque tous meurent en bas-âge. Le recensement du Portel de 1861 donne au Quai d'Ouest du quartier Neuville : Antoine Libert, 36ans, marin, Madeleine Dagbert, 35ans, son épouse et seulement deux enfants Libert : Antoine, 5ans et Marie, 1an.  Antoine s’éteint en 1871, marin de 45ans au Portel (Témoins: son frère Pierre François Libert, 50ans et son beau-frère, Pierre Florent Delarue, 55ans, tous deux marins au Portel).

Madeleine se remarie en 1873 au Portel avec le marin de 43ans Jean Alexandre Griset, veuf de Marie Louise Justine Gobert, fils des feux Jean Nicolas Griset, et Charlotte Joséphine Adèle Coeuilte (Témoins : Louis Griset, 45ans, tonnelier, frère germain de l'époux, Florent Fourcroy, 38ans, cafetier, ami des époux, Pierre François Libert, 52ans, et Pierre Florent Delarue, 57ans, tous deux marins et beaux-frères de l'épouse. Les trois premiers témoins signent. Les époux et le quatrième témoin ne signent pas) sans descendance au Portel. Le recensement du Portel de 1876 donne sur le Quai de l'Ouest: Alexandre Griset, 48ans, marin, Madeleine Dagbert, 50ans, sa femme, des enfants Griset  du premier mariage d’Alexandre : Marie, 15?ans et Émélie, 11?ans et un enfant Libert du premier mariage de Madeleine,Marie, 16ans. Ils décèdent tous les deux au Portel, lui en 1883, marin de 54ans (Témoins : son frère Auguste Griset, 32ans, cordier et son neveu, Louis Viennet, 34ans, voiturier) et elle en 1900. matelote de 73ans (Témoins : son beau-fils, Pierre Ledez, 42ans, et son neveu, Augustin Coppin, 44ans, tous deux marins au Portel. A noter que Pierre Ledez est aussi un neveu de Madeleine  mais il est aussi son beau-fils à cause de son épouse Émélie Griset fille du premier mariage d’Alexandre – voir la prochaine section).

Le seul enfant de Madeleine qui atteint l’âge adulte est Marie Libert, née au Portel en 1860, et qui épouse en 1878 au Portel le marin de 24ans Nicolas François Bourgain, fils de Nicolas Bourgain, 52ans, marin et Rose Coppin, 50ans (Témoins : Louis Serret, 59ans, instituteur,  Florent Fourcroy, 43ans, cafetier, Jean Alexandre Griset, 49ans, et Jean Baptiste Abras, 49ans, tous deux marins et tous quatre amis des époux. Jean Alexandre Griset est en fait le nouveau mari de sa mère. L'épouse et les deux premiers témoins signent. L'époux, ses parents, la mère de l'épouse et les deux derniers témoins ne signent pas.) avec descendance Bourgain au Portel (cinq enfants nés entre 1881 et 1890) où Nicolas est marin. Après 1890, on les retrouve à Wimereux. Le recensement de 1906 pour cette nouvelle commune donne sur la rue Napoléon : Nicolas Bourgain, 52ans, marin, Marie Libert, 46ans, son épouse et deux enfants Bourgain : Jean Baptiste, 19ans, marin et  Isabelle, 16ans. C’est aussi à Wimereux qu’ils décèdent, Nicolas en 1927 à la villa l'Abeille, rue du Capitaine Ferber, marin de 73ans (déclaré par Louis Ringot, 36ans, entrepreneur en maçonnerie, son gendre) et Marie dans les années 1930.

Marguerite Dagbert et la descendance Ledez de marins au Portel et Boulogne

La sœur cadette de Madeleine, Marguerite Dagbert (Daguebert à la naissance, Dagbert au mariage et au décès), née en 1828 (Témoins : Pierre Marie Descamps, 36ans, cordonnier et Félix Herbez, 72ans, propriétaire) a un destin semblable mais une descendance plus importante. En 1850, à 22ans, elle épouse à Outreau le marin de 24ans Pierre Ledez, fils de feu François Marie Laurent Ledez et Marie Louise Antoinette Libert (L'aïeul paternel de l'épouse, Jean Louis Dagbert, est présent et consentant de même que la mère de l'époux. Les témoins sont Jean Jacques Ledez, 63ans, oncle paternel de l'époux, Marc Augustin Lepretre, 41ans, cousin germain du côté maternel de l'époux, Jean Baptiste Dagbert, 35ans, frère germain de l'épouse et Pierre Laurent Delarue, 34ans, beau-frère de l'épouse, tous quatre marins à Outreau. L'aïeul de l'épouse et les témoins Ledez, Lepretre et Dagbert signent. Les époux, la mère de l'époux et le témoin Delarue ne signent pas). Le couple est établi au Portel où Pierre est marin jusqu’à son décès à 50ans en 1875 (Témoins au décès : Pierre Florent Delarue, 59ans et Alexandre Griset, 46ans, tous deux marins et beaux-frères du décédé).

Ils ont jusqu’à dix enfants nés entre 1850 et 1867. Trois de ces enfants meurent en bas-âge : un premier Pierre, né en 1852 (Témoins à la naissance : Jean Marie Décroix, 46ans, garde champêtre, et Antoine Dulin, 50ans, secrétaire de mairie) et décédé en 1856 (Témoins : son père Pierre Ledez, 31ans, marin et Jean Marie Décroix, 50ans, garde champêtre), un premier Jean Baptiste né en 1854 (Témoins à la naissance : Jacques Antoine Collier, 37ans, maçon, et Antoine Dulin, 52ans, secrétaire de mairie) et décédé la même année (Témoins : son oncle paternel Antoine François Godin, 40ans, marin et Amable Seguin, 48ans, cantonnier des chemins vicinaux) et Marie Louise, née en 1859 (Témoins à la naissance : Jean Louis Rivière, 46ans, maître menuisier et  Louis Marie Clément, 32ans, maître maçon) et décédée l’année suivante (
Témoins: son grand-oncle, François Libert, 64ans et Louis Marie Serret, 41ans, instituteur). On ignore la destinée de deux autres enfants du couple Ledez-Dagbert : un deuxième Jean-Baptiste, né en 1856 (Témoins à la naissance : Antoine François Godin, 42ans, marin et François Joseph Troquer?, 44ans, instituteur) qu’on retrouve marin de 20ans chez sa mère dans le recensement de 1876 ainsi qu’Auguste, né en 1867 (Témoins à la naissance : Jean Louis Rivière, 53ans, menuisier et Louis Marie Serret, 48ans, instituteur) âgé de 9ans et lui-aussi chez sa mère en 1876. Les cinq autres enfants se marient.

L’aînée Marguerite Ledez, née en 1850 (Témoins à la naissance : Jean Baptiste Dagbert, 35ans, marin, probablement l'oncle maternel,  et Louis Marie Serret, 31ans, instituteur), épouse en 1874 au Portel le marin de 25ans Jean Baptiste Coppin, fils de feu Louis Coppin et Marie Louise Ledez (Témoins: Jean Baptiste Coppin, 59ans, oncle paternel de l'époux, Gabriel Ledez, 58ans, oncle maternel de l'époux, Jean Baptiste Dagbert, 59ans, oncle maternel de l'épouse et Pierre Florent Delarue, 58ans, oncle maternel par alliance de l'épouse tous les quatre marins au Portel. Les époux et le témoin Dagbert signent. La mère de l'époux, les parents de l'épouse et les trois autres témoins ne signent pas. A noter que le père de l’épouse, Pierre Ledez, et la mère de l’époux, Marie Louise Ledez, sont cousins issus de germains dans la mesure où ils partagent le même aïeul paternel, Pierre Ledet, originaire de Wissant et ancêtre des Ledez du Portel) avec descendance Coppin au Portel (sept enfants nés entre 1874 et 1888) où Jean Baptiste est marin. Le recensement du Portel de 1891 donne Cour Gourin: Jean Baptiste Coppin, 43ans, marin, Marguerite Ledez, 41ans, matelote, sa femme et leurs enfants Coppin : Marguerite, 15ans, Jean Baptiste (+Louis), 12ans, Jean Baptiste (Pierre Joseph), 10ans Auguste (+Adrien), 8ans et  Firmin (François), 2ans. Celui de 1911 donne sur la même Cour Gourin attenante à la Rue Victor Hugo: Jean Baptiste Coppin, 63ans, marin, Marguerite Ledez, 61ans, ménagère, sa femme et François Coppin, 23ans, marin, leur fils. Le couple Coppin-Ledez est témoin au mariage en 1907 au Portel de leur fils Pierre Joseph, mécanicien de 25ans, puis celui d’Auguste Adrien, marin de 24ans, aussi en 1907 et enfin celui de François, cordonnier de 25ans, en 1919. C’est aussi au Portel qu’ils s’éteignent, Jean Baptiste en 1925, marin de 77ans (déclaré par son fils Pierre Joseph Coppin, 44ans, mécanicien au Portel) et Marguerite à 78ans, en 1929, à son domicile de la Cour Gourin (déclaré par son fils François Coppin, 49ans, employé au chemin de fer au Portel).

Son frère Pierre Ledez, né en 1858 (Témoins à la naissance: Pierre Alexis Coppin, 41ans, marin et Louis Marie Serret, 38ans, instituteur), épouse en 1883 au Portel Émelie Griset, 25ans, fille de Jean Alexandre Griset (le deuxième époux de sa tante Madeleine Dagbert) et Marie Louise Gobert, veuve de Pierre Nacry décédé en mer en 1881 (Les témoins sont Jean Baptiste Coppin, 35ans, marin, beau-frère de l’époux, Auguste Fortin, 61ans, marin, son oncle maternel par alliance, Jean Marie Delcourt, 76ans, marin, grand oncle maternel de l’épouse et Auguste Griset, 33ans, cordier, son oncle paternel. Signatures des époux et des témoins Coppin, Delcourt et Griset. La mère de l’époux et le témoin Fortin ne signent pas) avec descendance Ledez au Portel (cinq enfants dont des jumeaux morts en bas-âge, nés entre 1884 et 1890) où Pierre est marin. Le recensement du Portel de 1891 donne sur la Cour Gourin : Pierre Ledez, 27 ans, marin, Émélie Griset.27ans. matelote, sa femme (l’âge des époux serait plutôt 33ans), et leurs enfants Ledez : Pierre, 2ans et Émélie, 9mois. Celui de 1911 donne sur la même Cour Gourin attenante à la Rue Victor Hugo : Pierre Ledez, 53ans, marin, Émélie Griset.53ans. matelote, sa femme, et Pierre Ledez, 23ans, marin, leur fils. En 1909, ils assistent au mariage à Outreau de leur fille Marguerite Émelie, 18ans, couturière, avec Léon Vergniault, manouvrier de 26ans et en 1913, à celui de leur fils Pierre Alexandre Ledez, menuisier de 24ans, avec Joséphine Bourgain au Portel. Émelie s’éteint à 70ans en 1928  à son domicile de la rue d’Outreau au Portel mais c’est à Outreau que Pierre décède à la fin des années 1930.

Un deuxième frère, Louis Marie Ledez, né en 1861 (Témoins à la naissance : Jean Louis Rivière, 48ans, menuisier et Jean Marc Décroix, 55ans, garde champêtre au Portel), est marin au Portel en 1886 quand il épouse à Boulogne la journalière de 18ans Marie Joseph Votte, fille du marin Charles Votte et Marie Madeleine Delpierre de Boulogne (Témoins : Alexandre Lebon, cafetier, 48ans, ami de l'époux, Pierre Evrard, marin, 48ans, oncle par alliance de l'époux, Florentin Deneuville, domestique, 41ans et Irénée Leroy, entrepreneur, 33ans, amis de l'épouse. L'époux, le père de l'épouse et tous les témoins sauf Evrard signent. L'épouse, sa mère, la mère de l'époux et le témoin Evrard ne signent pas) avec descendance Ledez (trois enfants nés entre 1887 et 1891) à Boulogne (rue Jean Bart entre 1887 et 1891, rue Anglaise en 1912) où Louis Marie est marin (1886 à 1913) ou mécanicien (1911). Il est témoin au mariage de son neveu Pierre Joseph Coppin (1907), à celui de sa nièce Émélie Ledez (1909) et de son autre nièce Marie Elisabeth Ledez (1911). En 1912, Marie Joseph son épouse s’éteint à 44ans à son domicile de la rue Anglaise (déclaré par Théodore Hénon, 56ans, menuisier, et Joseph Duminy, 43ans, employé à Boulogne, non parents). La même année Louis Marie, marin de 51ans assiste au mariage de son fils Louis Ledez, 25ans, marin, avec Françoise Antoinette Pulchérie Germe, journalière de 24ans à Boulogne. En 1913, il est témoin au mariage de son autre neveu François Coppin. En 1914, il est mécanicien sur le quai du Bassin à Boulogne quand il assiste au mariage de sa fille Marie Josephe Ledez, 24ans avec Émile Grégoire, employé de commerce de 25ans à Boulogne. Il s’éteint en 1929 sur la rue St Louis à Boulogne, marin de 68ans sur la rue de l'Amiral Bruix à Boulogne (déclaré par Adolphe Bourguignon, 72ans, employé à Boulogne).

Un autre frère, François Ledez né en 1862 (Témoins à la naissance : Louis Marie Serret, 42ans, instituteur, et Pierre Ducrocq, 23ans, instituteur adjoint) est marin au Portel en 1886 quand il y épouse la sœur de sa belle-sœur Émelie Griset, Marie Andrésine Léocadie Griset, couturière de 25ans, fille des défunts Alexandre Griset et Marie Louise Gobert (Témoins: Pierre ledez, 29ans, marin, frère germain de l'époux, Jean Baptiste Coppin, 38ans, marin, son beau-frère, Auguste Griset, 35ans, cordier, oncle  de l'épouse et Pierre Florent Delarue, 70ans, marin, son ami. Signatures des époux et des trois premiers témoins. La mère de l'époux et le témoin Delarue ne signent pas) avec descendance Ledez au Portel (trois enfants nés entre 1886 et 1893) où François est voilier (1886-88,1891-93) ou marin (1890). Durant cette période, il est témoin à la naissance de plusieurs enfants de son frère Pierre et sa belle-sœur Émélie Griset: les jumeaux Pierre et Marie Émélie (1886), Pierre Alexandre (1888) et Marguerite Émélie (1890). Le recensement du Portel de 1891 donne rue de l'Amiral Courbet : François Ledez, 29ans, voilier, Marie Griset, 30ans, couturière, sa femme et Pierre Ledez, 3ans, leur fils. En 1895 ils sont à Boulogne (au no36 quai du Bassin) où François est marin de 33ans et où naît un quatrième enfant Ledez. Au début du 20e siècle, on les retrouve à Outreau dans le quartier du Marais : le recensement de 1911 donne sur la rue de la Ferme : François Ledez, 49ans, cafetier, sa femme Marie, 50ans et leurs enfants Ledez : Marie, 18ans, et  Louise, 16ans. En 1912, c’est comme cafetier de 49ans à Outreau qu’il assiste avec son épouse Marie Griset, ménagère de 50ans, au mariage à Outreau de leur fille Marie Émelie Jeanne Ledez, 18ans avec Eugène Fortuné Alfred Vidor, ajusteur mécanicien de 24ans à Boulogne. En 1915, il est mobilisé comme voilier à l’arsenal de Cherbourg et ne peut assister au mariage à Outreau de son fils Pierre Ledez, employé du chemin de fer de 27ans au Portel avec Julie Dosithée Justin, 21ans. C’est aussi le cas en 1917, pour le mariage à Outreau de sa fille cadette Louise, 22ans, journalière à Outreau avec Auguste Charles Gournay, chauffeur de 23ans au Portel. Son épouse, Marie Griset, assiste aux deux mariages. Finalement le recensement d'Outreau de 1926 donne sur la rue du Marais : François Ledez, 64ans, cafetier, Marie, 65ans, son épouse et deux journaliers pensionnaires. Ils sont voisins de leur beau-fils Eugène Vidor, 38ans, ajusteur avec son épouse Marie Ledez, 33ans et deux enfants Vidor.

Un dernier frère, Antoine Ledez, né en 1863 (Témoins à la naissance :Jean Louis Rivière, 50ans, manouvrier et Louis Marie Serret, 44ans, instituteur) est marin au Portel en 1887 quand il y épouse Marie Elisabeth Leprêtre, matelote de 23ans au Portel, fille de Norbert Jean Baptiste Lepretre, 56ans, marin au Portel et feue Marguerite Lepretre (Témoins : Pierre Ledez, 29ans, frère germain de l'époux, Jean Baptiste Coppin, 39ans, son beau-frère, Pierre Lepretre, 47ans, et Jean Marc Lepretre, 45ans, oncles maternels de l'épouse, tous marins au Portel. Signatures des époux et des témoins. Le père de l'épouse ne signe pas) avec descendance Ledez au Portel (deux enfants nés en 1890 et 1894) où Antoine est marin. Le recensement du Portel de 1891 donne sur la rue de la Marine : Antoine Ledez, 29ans, marin, Elizabeth Leprêtre, 29?ans, matelote, son épouse, Norbert Jean Baptiste Leprêtre, 63ans, marin, son père et Elizabeth Ledez, 1an, leur fille. En 1895, Antoine est marin de 32ans à Boulogne quand il témoigne à la naissance de sa nièce Louise Marguerite Léonie Ledez, la fille de François et Marie Griset. Le couple Ledez-Leprêtre n’a pas d’enfant né au Portel ou à Boulogne dans les cinq années qui suivent. On retrouve le couple dans le recensement de 1911 du Portel, sur la rue Carnot dans le quartier de l’Ave Maria avec Antoine Ledez, 47ans, voilier, Elisabeth Leprêtre, 47ans, couturière, son épouse, et Elizabeth Ledez, 20ans, leur fille. Cette même année 1911, Antoine Ledez, voilier de 47ans et  Marie Elisa Leprêtre, ménagère du même âge, assistent au mariage au Portel de leur fille Marie Elisabeth Ledez, couturière de 20ans au Portel, avec Albert Lucien Riquier, voilier de 24ans à Boulogne. En 1915, Antoine est voilier de 43ans au Portel quand il témoigne au mariage de son neveu Pierre Ledez, fils de François et Marie Griset. Il s’éteint en 1934, marin de 71ans, à son domicile du no455 rue Carnot (déclaré par son beau-fils, Albert Riquier, 47ans, employé de chemin de fer au Portel). Elisabeth, son épouse, décède à 73ans en 1936, à son domicile au no18 rue du Pont Hamel au Portel (déclaré par son beau-frère François Ledez, cafetier de 75ans au Portel).

Augustin Dagbert marin au Portel et Marie Louise Bourgain  son épouse

Le dernier enfant du couple Dagbert-Nacry (en fait l’avant dernier, le dernier Jean François nait et meurt en 1831) est Augustin Dagbert (Daguebert à la naissance, Dagbert au mariage et au décès), né en 1829 (Témoins à la naissance : Pierre Marie Descamps, 37ans, cordonnier, et Jean François Ledoux, 40ans, marin). En 1858, il est marin au Portel comme ses frères et beaux-frères quand il y épouse la matelote de 28ans Marie Louise Bourgain, fille de Pierre François Marie Bourgain et Marie Louise Bourgain, marins (Témoins : Jean Baptiste Dagbert, 43ans, frère germain de l'époux, Pierre Florent Delarue, 42ans, son beau-frère, Louis Marie Bourgain, 31ans, frère germain de l'épouse et Augustin Fortin, 36ans, ami de l'épouse, tous marins au Portel. Seuls le père de l'épouse et le premier témoin signent. Les contractants, la mère de l'épouse et les trois derniers témoins ne signent pas). Le couple a six enfants nés entre 1859 et 1870 au Portel où Augustin est marin. Le recensement de 1876 au Portel donne sur la rue du Ravin : Augustin Dagbert, 47ans, marin, Marie Louise Bourgain, 46ans, sa femme et leur enfants Dagbert : Marguerite, 16ans, Augustin, 14ans, et Augustine, 11ans + Marguerite Bourgain, veuve Bourgain, 83ans, sa belle-mère. C’est au Portel qu’ils décèdent, Augustin en 1889, marin de 59ans (déclaré par son neveu paternel, François Ledez, 27ans, voilier, et son beau-fils Émile Degardin, 29ans, cordier, tous deux au Portel) et Marie Louise en 1912, journalière de 82ans, (déclaré par son cousin Jean Baptiste Dagbert, 73ans, marin et son beau-fils, Émile Dégardin, 52ans, cordier).

Trois de leurs enfants meurent en bas-âge : Marie Louise, née en 1859 (Témoins à la naissance : Charles Bourgain, 35ans, marin, et Jean Marie Marcotte, 31ans, cafetier) et décédée la même année (Témoins : Pierre Bourgain, 63ans, marin, aïeul maternel et Augustin Fourmanoir, 49ans, préposé des douanes), Jean Baptiste, né en 1869 (Témoins à la naissance : François Marie Bourgain, 72ans, marin et Ernest Lacroix, 25ans, instituteur) et décédé l’année suivante (Témoins : le père Augustin Dagbert, marin de 39ans et l’aïeul maternel, Pierre François Marie, 73ans, marin) et Pierre né en 1870 (Témoins à la naissance : Florent Fourcroy, 36ans et Louis Marie Serret, 51ans, instituteur) et décédé l’année suivante (Témoins : le père, Augustin Dagbert, 41ans et Pierre Antoine Gournay, 51ans, un voisin, tous deux marins au Portel).

Marguerite Dagbert épouse d’Émile Dégardin, cordier au Portel

Les trois autres enfants du couple Dagbert-Bourgain se marient. La plus vieille, Marguerite Dagbert, née en 1860 (Témoins à la naissance : Jean Louis Rivière, 47ans, menuisier et Louis Marie Clément, 33ans, maçon), épouse en 1883 au Portel le cordier de 22ans Alexandre Émile Dégardin, fils de Jean Baptiste Dégardin, 51ans, cordier et Marie Antoinette Joséphine Chatillon, 46ans, ménagère au Portel (Témoins : Alexandre Chatillon, 37ans, cordier, oncle maternel de l'époux, Auguste Griset, 32ans, cordier, oncle de l'époux, Louis Marie Bourgain, 56ans, marin, oncle maternel de l'épouse et Pierre Delarue, 67ans, marin, oncle paternel de l'épouse. Signatures de l'époux et des deux premiers témoins. L'épouse, ses parents, les parents de l'époux et les deux derniers témoins ne signent pas. Légitimation de Louise Alphonsine Dégardin née au Portel en 1881). Le couple Dégardin-Dagbert reste au Portel où Émile est cordier et où naît une autre fille prénommée Alphonsine Émélie Marguerite en 1895. Le recensement du Portel de 1891 ne donne qu’Émile Dégardin, 31ans, cordier et sa femme Marguerite Dagbert, matelote du même âge (leur première fille est décédée en 1886 à 5ans). Marguerite s’éteint à 49ans, en 1909, au Portel (déclaré par son mari Alexandre Émile Dégardin, 49ans, cordier au Portel et par son oncle Alexandre Chatillon, 64ans rentier à Paris). Le recensement du Portel de 1911  donne sur la rue Notre Dame:  Émile Degardin, 51ans, cordier et  Alphonsine Degardin, 16ans, sa fille. Émile s’éteint en 1924, cordier de 64ans, à son domicile de la rue Notre Dame du Portel (déclaré par son neveu Alfred Degardin, charretier au Portel). A noter que la fille unique survivante du couple, Alphonsine Émélie Marguerite Degardin, épouse à 32ans en 1928 au Portel Alphonse Philippe Lamart, conducteur de train de 30ans originaire de Dunkerque. Elle périt dans les bombardements massifs de septembre 1943 au Portel (son nom figure sur le monument érigé au Portel en souvenir des 365 victimes civiles de ce bombardement).

Augustin Dagbert marin au Portel et Augustine Gournay son épouse

Son frère, Augustin Dagbert, né en 1862 (Témoins à la naissance : le père, Augustin Dagbert, 41ans et Pierre Antoine Gournay, 51ans, un voisin, tous deux marins au Portel), épouse à 28ans en 1889 au Portel Augustine Gournay,  28ans, fille de feu Marc Benjamin Gournay, marin, et  Augustine Pont, matelote (Témoins : Jean Baptiste Dagbert, 43ans, frère germain de l'époux, Pierre Florent Delarue, 42ans, son beau-frère, Louis Marie Bourgain, 31ans, frère germain de l'épouse et Augustin Fortin, 36ans, ami de l'épouse, tous marins au Portel. Seuls le père de l'épouse et le premier témoin signent. Les contractants, la mère de l'épouse et les trois derniers témoins ne signent pas). A noter que selon FG-Gournay, p.1002/1006 et Geneanet vlecuyer, Augustine descend d’un des couples fondateurs de la grande famille Gournay des marins du Portel, celui de François Gournay et Jeanne Dacquebert au milieu du 17e siècle (voir section 5-3). On leur connait quatre enfants nés entre 1890 et 1902 au Portel où Augustin est marin. Le recensement de 1876 au Portel donne sur la rue du Ravin : Augustin Dagbert, 47ans, marin, Marie Louise Bourgain, 46ans, sa femme et leur enfants Dagbert : Marguerite, 16ans, Augustin, 14ans, Augustine, 11ans + Marguerite Bourgain, veuve Bourgain, 83ans, sa belle-mère. C’est au Portel qu’ils décèdent, Augustine en 1924, matelote de 56ans à son domicile de la Rue de la Neuville (déclaré par son fils, Augustin Dagbert, marin) et Augustin en 1928, marin de 66ans, au même endroit (aussi déclaré par son fils Augustin, 38ans, marin au Portel).

Le fils aîné du couple Dagbert-Gournay, un troisième Augustin Dagbert de suite, né en 1890 (Témoins à la naissance : Louis Marie Bourgain, 63ans, marin, et Jean Jacques Gournay, 40ans, propriétaire au Portel) est marin de 29ans au Portel en 1919 quand il y épouse Jeanne Marie Josephe Libert, matelote de 24ans au Portel, fille de Joseph André Libert, marin, et Marie Catherine Wacogne (Témoins : Louis Marie Lepretre, 54ans, marin au Portel, cousin par alliance de l'époux, Marc Dagbert, 27ans, marin au Portel, son frère germain, Louis Marie Lepercq, 56ans, épicier au Portel, cousin de l'épouse et Jean Baptiste Libert, 60ans, marin au Portel, son oncle. Signatures des époux, des parents de l'épouse et des témoins. Les parents de l'époux ne signent pas) avec descendance Dagbert au Portel (au moins quatre enfants nés entre 1920 et 1932) où Augustin est marin. Le recensement du Portel de 1926 donne sur la rue de la Neuville au Portel : Augustin Dagbert, 36ans, marin, Marie Dagbert, 31ans, son épouse et leurs enfants Dagbert : Marie, 6ans, Jean, 4ans et Louis, 1an

Son frère Marc Dagbert né en 1891 (Témoins à la naissance :Antoine Couvelard, 60ans, marin, Louis Marie Bourgain , ?ans, marin et Louis Dezoteux, 40ans, horloger) est lui-aussi marin au Portel en 1914 quand il y épouse à 22ans Marguerite Marie Laidez, matelote de 22ans, fille de Jean Baptiste Laidez, marin, et Flore Philomène Delpierre (Témoins : Augustin Dagbert, 24ans, marin au Portel, frère germain de l'époux, Louis Marie Lepercq, 51ans, épicier au Portel, son ami, Pierre Germe, 49ans, cafetier au Portel, ami de l'épouse et François Dieval, 45ans, secrétaire de mairie au Portel, son ami. Un enfant nommé Marc Augustin Ledez né hors mariage en 1914 est reconnu et légitimé. Signatures des époux, des parents de l'épouse et des témoins. Les parents de l'époux ne signent pas) avec descendance Dagbert supplémentaire au Portel (au moins quatre enfants nés entre 1915 et 1934) où Marc est marin. Le recensement du Portel de 1926  donne sur la rue Bertrand : Marc Dagbert, 35ans, marin, Marguerite Dagbert, 35ans, son épouse et leurs enfants Dagbert : Marc, 12ans et Marguerite, 10ans.

Leur frère cadet Jean Baptiste Dagbert, né en 1895 (Témoins à la naissance : Pierre Leprêtre, 59ans, marin et Pierre Marie Gournay, 31ans, employé au Portel)  et lui-aussi marin sur la rue de la Neuville au Portel en 1925 quand à 29ans il y épouse Marguerite Coppin, matelote de 21ans, aussi domiciliée rue de la Neuville au Portel, fille de feu Pierre Marie Coppin et Marie Joseph Bourgain (Témoins :  Augustin Dagbert, marin, probablement le père de l'époux, et Pierre Libert, cordonnier au Portel. Signatures des époux, du père de l'époux et des témoins. La mère de l'épouse ne signe pas) avec descendance Dagbert au Portel  (au moins deux enfants nés en 1927 et 1931) où Jean Baptiste est marin. Le recensement de 1926 au Portel les donne tous les deux sans enfants sur la rue de la Neuville.

Le dernier enfant du couple Dagbert-Gournay, Marie Augustine, née en 1902 (Témoins à la naissance : Antoine Couvelard, 71ans, marin et Pierre Marie Gournay, 38ans, employé) décède prématurément en 1922, matelote de 20ans chez ses père et mère rue Jean Bart au Portel (déclaré par son père Augustin Dagbert, marin de 60ans au Portel et sa belle-soeur Marguerite Ledez, 31ans, épouse de Marc Dagbert).

Augustine Dagbert et la descendance Germe des marins au Portel

Pour revenir aux enfants du couple Dagbert-Bourgain, la sœur cadette de Marguerite et Augustin, Augustine Dagbert, née en 1865 (Témoins à la naissance : Léon Arnaud, 25ans, contrôleur des contributions directes à Boulogne et Louis Marie Serret, 46ans, instituteur au Portel) épouse au Portel en 1889 le marin de 27ans Louis Pierre Nicolas Germe, fils de Louis Pierre Nicolas Germe, 54ans, marin, et Marie Louise Pont, 50ans (Témoins: Jean Baptiste Libert, 35ans, marin, oncle paternel par alliance de l'époux, Florent Limousin, 55ans, marin, son ami, Augustin Dagbert, marin, frère germain de l'épouse et Émile Dégardin, 28ans, son beau-frère, tous les quatre au Portel. Signatures de l'époux et des témoins Libert et Dégardin. L'épouse, les parents de l'époux, la mère de l'épouse et les témoins Limousin et Dagbert ne signent pas) avec descendance Germe au Portel (7 enfants nés entre 1891 et 1904) où Louis est marin (cour Germe en 1893, cour Bourgain en 1895). Le recensement du Portel de 1891 donne Louis Pierre Nicolas Germe, 30ans, marin, Augustine Dagbert, 26ans, matelote, son épouse et leurs enfants Germe : Marie Augustine, 2ans et Louis Marie Nicolas, 3 semaines + Marie Louise Bourgain, veuve Dagbert, 61ans, matelote, aïeule maternelle. Louis Pierre Nicolas s’éteint au Portel en 1908, marin de 47ans (déclaré par son beau-frère Émile Dégardin, cordier de 48ans et son cousin, Pierre Bourgain, marin de 49ans, tous deux au Portel). Le recensement du Portel de 1911 donne sur la rue du Puits : Augustine Dagbert, 46ans, matelote, chef de famille, sa mère Marie Louise Bourgain, 88ans, et ses enfants Germe  Louis Pierre, 20ans, marin, Louis Marie, 17ans, marin, Jean Baptiste, 14ans, Marie Louise, 8ans, et Marie Isabelle, 7ans. Augustine s’éteint à son domicile de la rue Auguste Justin au Portel en 1937 à 71ans (déclaré par son fils Jean Baptiste Germe, marin de 39ans au Portel).

A l’exception de Marie Elisabeth née en 1893 (Témoins à la naissance : Florent Limousin, 60ans, marin, Pierre Marie Gournay, 28ans, employé et Eugène Émile Bouteille, 49ans, marin) et décédée la même année (Témoins au décès: Nicolas Germe, 59ans, marin, aïeul paternel, et Florent Lepercq, 35ans, gardien de phare, un voisin), tous les enfants du couple Germe-Dagbert atteignent l’âge adulte et au moins cinq d’entre eux se marient au Portel au début du 20e siècle. L’aînée, Marie Augustine Germe, née en 1889 (Témoins à la naissance : Louis Dézoteux, 38?ans et  Joseph Pierru, 50ans, horlogers au Portel) est matelote de 19ans chez ses père et mère au Portel en 1908 quand elle y épouse Louis Joseph Couvelard, marin de 25ans chez ses père et mère au Portel, fils de Pierre François Couvelard, 62ans et Flore Couvelard, 68ans, marins (Témoins : Césaire Antoine Couvelard, 59ans, oncle paternel de l'époux, Jean Baptiste Gin, 43ans, son beau-frère, Jean Marc Gournay, 39ans, ami de l'épouse, tous trois marins au Portel, et Émile Dégardin, 48ans, cordier, oncle maternel par alliance de l'épouse au Portel. Signatures des époux, de leurs pères et des témoins. Les mères des époux ne signent pas).

Suit Louis Pierre Nicolas Germe, né en 1891 (Témoins à la naissance : Émile Dégardin, 30ans, cordier, probablement l’oncle maternel, Louis Dezoteux, 40ans, horloger et Joseph Jumetz, 49ans, cordier) et marin de 28ans au Portel, alors mobilisé au service de la marine, quand il y épouse en 1918 Marie Augustine Gournay, matelote de 23ans au Portel, fille de Pierre Gournay, marin, et Marie Josephe Ledez, matelote, au Portel (Témoins : Louis Germe, 23ans, marin, frère de l'époux, Eugène Rivet, 53ans, retraité des douanes au Portel, son cousin par alliance, Jean Baptiste Gournay, 26ans, frère de l'épouse au Portel et Jean baptiste Ledez, 32ans, marin au Portel, son cousin. Reconnaissance et légitimation de Pierre Marie Gournay né au Portel en 1913. Signatures des époux, de la mère de l'épouse et des témoins. La mère de l'époux et le père de l'épouse ne signent pas).

Le troisième enfant du couple Germe-Dagbert à se marier est Louis Marie Augustin Germe, né en 1895 (Témoins à la naissance : Louis Pierre Nicolas Germe, 61ans, marin au Portel, Florent Limousin, 62ans, marin et Pierre Marie Gournay, 31ans, employé au Portel) et marin de 23ans au Portel en 1919 quand il y épouse Marie Augustine Noulard, matelote de 22ans au Portel, fille de feu Jules François Noulard et Joséphine Elisabeth Nacry, matelote au Portel (Témoins : Louis Pierre Nicolas Germe, 28ans, marin au Portel, frère de l'époux, Louis Marie Germe, 45ans, marin au Portel, son oncle, Jean Baptiste Nacry, 66ans, marin au Portel, oncle de l'épouse et Louis Marie Nacry, 38ans, marin au Portel, son oncle. Signatures des époux, de la mère de l'épouse  et des témoins. La mère de l'époux ne signe pas).

Suit Jean Baptiste Germe, né en 1898 (Témoins à la naissance : Pierre Germe, 64ans, marin et Eugène Petit, 36ans, maçon au Portel) et marin de 25ans au Portel en 1924 quand  il y épouse Marie Antoinette Bourgain, matelote de 24ans, fille de feu Louis Marie Bourgain et Marie Marguerite Adrienne Baheux, matelote au Portel (Témoins : Louis Germe, marin au Portel et Louis Marie Bourgain, marin au Portel. Signatures des époux, de la mère de l'épouse et des témoins. La mère de l'époux ne signe pas). C’est lui qui témoigne au décès de sa mère Augustine Dagbert en 1937.

Le cinquième enfant du couple Germe-Dagbert à se marier est Marie Isabelle Germe, née en 1904 (Témoins à la naissance: Pierre Germe, 40ans, cafetier et Pierre Marie Gournay, 40ans, employé) et couturière de 22ans au Portel en 1927 quand elle y épouse Louis Jean Baptiste Gin, marin de 24ans au Portel, fils de feu Jean Baptiste Gin et Marie Marguerite Couvelard, matelote au Portel (Témoins : Pierre François Coppin et Louis Pierre Germe, marins au Portel. Signatures des époux, de la mère de l'époux et des témoins. La mère de l'épouse ne signe pas). Un sixième enfant du couple Germe-Dagbert, Marie Louise Germe, née en 1903 (Témoins à la naissance : Pierre Marie Gournay, 38ans, employé et Isabelle Libert, 34ans, cafetière, épouse de Pierre Germe) est avec sa mère  et sa sœur Marie Isabelle sur la rue Auguste Justin dans le recensement du Portel de 1926 mais on ignore si elle s’est mariée par la suite.

Note à propos de Pierre Marie Gournay, un témoin incontournable
Dans cette section qui s’achève mais aussi dans la suivante, on aura sans doute remarqué que bien des actes de l’état civil portelois touchant les Dagbert et apparentés, surtout les actes de naissance, sont signés par un certain Pierre Marie Gournay, employé, sans lien familial avec les titulaires de ces actes. Au total, on dénombre une trentaine d’actes signés par Pierre Marie Gournay entre 1893 quand il est âgé de 28ans et 1912 quand il a 47ans ce qui place sa naissance vers 1865. Avec sa signature, on l’identifie aisément comme étant Pierre Marie Gournay fils de fils Jean Jacques Gournay, marin et Louise Soubitez, né au Portel en 1864, qui s’y marie en 1892 avec Isabelle Nacry et qui y décède en 1914, cafetier de 50ans. On peut raisonnablement penser qu’il était secrétaire de la mairie du Portel durant cette période mais curieusement, il n’est jamais identifié comme tel, simplement ‘employé’.

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